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Boris Vian, le cœur battant
A l’occasion du centenaire de la naissance de Boris Vian, Nicole Bertolt, conseillère pour le documentaire "Boris Vian, un cœur qui battait trop fort", et Hervé Le Tellier, écrivain, linguiste, membre de l’OuLiPo, nous parlent de la vie et l'oeuvre de Boris Vian.
Une émission retour sur l’œuvre de Boris Vian à l’occasion du centenaire de sa naissance, le 10 mars 2020. Un écrivain qui ne fut pas reconnu de son vivant, mais dont les romans - L’Écume des jours (1947), L’Automne à Pékin (1947) ou L’Arrache-cœur (1953) – sont aujourd’hui lus comme des classiques. Boris Vian — prénommé Boris en référence à Boris Godounov, l’opéra de Moussorgski - né de parents rentiers et anticonformistes, ayant grandi dans un milieu cultivé, entre musique et jeux de langage, et dont le cœur cessa de battre le 23 juin 1959. Son insuffisance cardiaque, dès ses 12 ans, lui valut de longues heures de lecture, de Maupassant à Alfred Jarry.
Juliette Greco et Anne-Marie Casalis avaient l’habitude de dire quelque chose de très joli : Tu nous offres ton cœur deux fois : la 1ère fois parce que t’es un mec généreux, tu montes sur scène avec ta trompette; la 2e fois parce qu’on sait que ça te fait pas du bien et que tu risques d’en mourir. (Nicole Bertolt)
Il est l’auteur de L’Écume des jours, écrit en 1946, que Raymond Queneau tenait pour "le plus poignant des romans d’amour contemporains" et dont Sartre et Beauvoir publieront des extraits dans la revue Les Temps modernes. Il fait en même temps paraître dès 1946, avant même la publication de L’Écume des jours, _J’irai cracher sur vos tombes_, roman policier violent écrit en deux semaines, qui se présente comme la traduction par Boris Vian d’un roman signé par un certain Vernon Sullivan.
Boris Vian a toujours dit ce qu’il avait à dire, sous de multiples formes : en romans, en chansons, en chroniques, en poèmes… Quelque part sa pensée est le plus important, tant pis s’il n’en vit pas, il ne change pas pour autant. Il essaie d’autres voies : l’opéra, le ballet… (Nicole Bertolt)
C’était un homme étonnamment curieux, intelligent, surdoué, qui a énormément prospecté dans des tas de directions. (Nicole Bertolt)
Il finit, au cours des dernières années de sa vie, par se consacrer seulement à l’écriture pour la scène (Cinémassacre), à la chanson, au théâtre (L’Équarrissage pour tous, …), aux chroniques sur le jazz, pour Jazz Hot, Combat et Jazz News.
Pour en parler, Hervé Le Tellier, mathématicien de formation, devenu journaliste et docteur en linguistique. Président de l’Oulipo, qu’il a intégré en 1992, depuis 2019, il est l’auteur d’un essai sur L’Esthétique de l’Oulipo (2006, Castor Astral), et a travaillé à faire éditer des œuvres de Pérec ou Roland Brasseur chez ce même éditeur. Il enseigne également le journalisme à Paris III et les pratiques rédactionnelles à Paris V. Beaucoup de ses travaux oulipiens tournent autour texte court, du fragment, de la contrainte : Les amnésiques n’ont rien vécu d’inoubliable, de Joconde jusqu’à cent, La Chapelle Sextine… Comme Boris Vian, Hervé Le Tellier a reçu en 2013 le Prix de l'Humour noir pour sa traduction factice des Contes liquides de Jaime Montestrela, un auteur portugais dont il a inventé l'œuvre et la biographie.
A ses côtés, Nicole Bertolt, qui a collaboré au documentaire Boris Vian, un cœur qui battait trop fort, de Sylvain Bergère et Stéphane Benhamou, un partenariat France Culture diffusé sur France 3 le 13 mars. Elle a également présenté et annoté les Correspondances 1932-1959 à paraître le 25 mars chez Fayard.Environ 400 lettres sélectionnées que Boris Vian a adressées à sa famille, à ses éditeurs, à ses amis et à ses lecteurs. Elle est aussi à l’origine de l’achèvement de On n’y échappe pas, roman inachevé de Boris Vian, la cohérie Boris Vian, qu'elle dirige, ayant confié cette mission à l’Oulipo.
La défense acharnée de l’œuvre de Vian passe beaucoup par des membres de l’Oulipo : il y a une logique de continuité, de fraternité. (Hervé Le Tellier)
S’amuser à finir un livre qui en soi est déjà un pastiche de Chandler, c’est finalement faire un pastiche de pastiche et ça nous amusait beaucoup. Mais on n’aurait pas osé finir un Boris Vian. (Hervé Le Tellier)
Directrice du patrimoine et mandataire de l’oeuvre de Boris Vian depuis 2010, elle est l’auteure de Boris Vian, le swing et le verbe (Textuel, 2008). En 2012, elle publie un premier tome de mémoires d’archives de Boris Vian, D’où viens-tu Boris ? (Editions du Cherche-Midi) qui compile photographies, documents et inédits sur l’enfance de l’auteur à Ville-d’Avray et à Landemer (1920-1930).
Dans le cadre d’un partenariat France Culture et France 3, rendez-vous le 13 mars sur France 3 pour le documentaire Boris Vian, un cœur qui battait trop fort, ainsi que le 14 mars sur France 5, à l’occasion de la diffusion du spectacle La Comédie-Française chante Boris Vian.
Enfin, à l'occasion du centenaire Boris Vian, des dizaines d'événements (conférences, concerts, lectures, expositions) sont prévus à Paris et dans toute la France : le programme en ligne.
J’ai essayé d’organiser ce centenaire de manière très simple, un peu comme la vie de Boris Vian. (Nicole Bertolt)
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Workshop "Costume d'époque" autour d'une robe de soirée 19ieme avec Un jour dans le temps à L'atelier d'en face - Workshop et considérations photographiques. avec Stéphane Casali Modèle : Florence Rivières MUA : D'Elfe-in-Art, maquillage professionnel, coiffure
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Photo imprimée en A3 (sublime) à l'issu du Workshop "Costume d'époque" autour d'une robe 18ieme avec Un jour dans le temps à L'atelier d'en face studio avec Stéphane Casali Modèle : Florence Rivières MUA : D'Elfe-in-Art, maquillage professionnel, coiffure
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