Tumgik
#plafond tendu à froid
12-edition · 11 months
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Chapitre V : Le Moment
[Publication originale : 12 octobre 2022]
La salle semblait immense, le carrelage n’était pas froid, je m’étais assis devant la projection des épisodes à l’écart de la foule comme à mon habitude. Jusqu’ici ce week-end n’était pas trop mal, je restais assez optimiste, enfin d’un optimisme assez restreint comme à mon habitude là aussi. Nous étions arrivé depuis quelque temps maintenant, les autres étaient partis faire un cul de chouette il me semble, toi aussi, je me retrouvé seul, mais bon je connais la solitude, c’est une vieille compagne. Je ne comprenais pas vraiment ce qui ce passer, j’étais dans un rassemblement sur une série que j’adore avec des gens que je considérais comme des amis, et toi, tout cela était très nouveau.
Sur le plafond de cette salle, le projecteur égrainé les épisodes pilotes et bientôt les épisodes du livre I, dans mon cerveau les répliques arrivées avant même que les personnages ne les prononcent, comme toujours. Inconsciemment je faisais le point sur les heures qui venait de passées, la soirée d’hier n’avait pas été le fiasco que je m’étais figuré avant d’arrivé dans cette région, dans ce point fixe temporel, ce moment qui allait changer ma façon de voir la vie. Ce matin même nos amis était arrivés eux aussi, nous avions fait comme ci de rien était, personne ne devait le savoir. A ce moment précis je ne me doutais absolument pas que ces heures, ces lieux seraient gravés en moi pour des années. Les trois cors me firent sortir de mes songes, c’était maintenant le livre I qui déroulé sur le plafond. Autour de moi, personne, j’étais le seul à regarder les épisodes, et puis tu es arrivé du fond de la salle. Tu t’es assis à côté de moi, le son des dialogues n’arrivaient plus à mes oreilles, le temps s’était arrêté.
Dans un premier temps, nous n’avons rien fait, nous étions juste deux amis entrain de regarder notre série préférée. Je ne sais plus qui a tendu la main vers l’autre, il me semble que c’était toi, une invitation que je ne pouvais pas et que je ne voulais pas refuser. Tout en restant discret, nous regardions les épisodes la main dans la main, comme un instant figé dans le temps. Il ne semble pas que nous nous sommes parlés, ce n’était pas nécessaire, tu avais besoin de calme, il me semble, ce dont j’ai toujours pu te donner. Ce moment, je ne sais pas combien de temps, il a duré, à la fois une seconde et une éternité, je ne suis même pas sûr qu’il est pris fin, il doit y avoir un endroit où ce moment dure encore. Puis il est arrivé, il a mis fin à notre moment, comme une préfiguration de ce qu’allais être l’avenir. Le dernier moment calme, il me semble.
La suite, nous la connaissons tous les deux, ce n’est pas la peine de la ressasser. L’apothéose de ce moment à également était sa chute. Je me fais sûrement un film la dessus, que veux tu, je suis comme ça. Et puis c’est un moment que je voulais raconter, il est presque cinématographique. Le premier et le dernier moment où je me suis senti important pour toi. Le moment où j’ai compris ce que je pouvais être, mais bien sûr, il était trop tard, comme toujours. C’est marrant que tout cela est eu comme fond Kaamelott et la légende arthurienne, il a comme une résonance, un trio de personnages, deux hommes une femme qui amène la chute d’une chose.
Bref, j’avais besoin d’écrire ça, plus les chapitres s’accumule, plus j’aime l’exercice, je vais continuer, quand l’envie m’en prendra, tu m’inspire littérairement, parce que l’écrit, c’est toi évidemment. C’est intéressant que ce chapitre V soit le plus sombre, ce n’est pas un hasard.
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alexlacquemanne · 2 years
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Chapitre V : Le Moment
La salle semblait immense, le carrelage n’était pas froid, je m’étais assis devant la projection des épisodes à l’écart de la foule comme à mon habitude. Jusqu’ici ce week-end n’était pas trop mal, je restais assez optimiste, enfin d’un optimisme assez restreint comme à mon habitude là aussi. Nous étions arrivé depuis quelque temps maintenant, les autres étaient partis faire un cul de chouette il me semble, toi aussi, je me retrouvé seul, mais bon je connais la solitude, c’est une vieille compagne. Je ne comprenais pas vraiment ce qui ce passer, j’étais dans un rassemblement sur une série que j’adore avec des gens que je considérais comme des amis, et toi, tout cela était très nouveau.
Sur le plafond de cette salle, le projecteur égrainé les épisodes pilotes et bientôt les épisodes du livre I, dans mon cerveau les répliques arrivées avant même que les personnages ne les prononcent, comme toujours. Inconsciemment je faisais le point sur les heures qui venait de passées, la soirée d’hier n’avait pas été le fiasco que je m’étais figuré avant d’arrivé dans cette région, dans ce point fixe temporel, ce moment qui allait changer ma façon de voir la vie. Ce matin même nos amis était arrivés eux aussi, nous avions fait comme ci de rien était, personne ne devait le savoir. A ce moment précis je ne me doutais absolument pas que ces heures, ces lieux seraient gravés en moi pour des années. Les trois cors me firent sortir de mes songes, c’était maintenant le livre I qui déroulé sur le plafond. Autour de moi, personne, j’étais le seul à regarder les épisodes, et puis tu es arrivé du fond de la salle. Tu t’es assis à côté de moi, le son des dialogues n’arrivaient plus à mes oreilles, le temps s’était arrêté.
Dans un premier temps, nous n’avons rien fait, nous étions juste deux amis entrain de regarder notre série préférée. Je ne sais plus qui a tendu la main vers l’autre, il me semble que c’était toi, une invitation que je ne pouvais pas et que je ne voulais pas refuser. Tout en restant discret, nous regardions les épisodes la main dans la main, comme un instant figé dans le temps. Il ne semble pas que nous nous sommes parlés, ce n’était pas nécessaire, tu avais besoin de calme, il me semble, ce dont j’ai toujours pu te donner. Ce moment, je ne sais pas combien de temps, il a duré, à la fois une seconde et une éternité, je ne suis même pas sûr qu’il est pris fin, il doit y avoir un endroit où ce moment dure encore. Puis il est arrivé, il a mis fin à notre moment, comme une préfiguration de ce qu’allais être l’avenir. Le dernier moment calme, il me semble.
La suite, nous la connaissons tous les deux, ce n’est pas la peine de la ressasser. L’apothéose de ce moment à également était sa chute. Je me fais sûrement un film la dessus, que veux tu, je suis comme ça. Et puis c’est un moment que je voulais raconter, il est presque cinématographique. Le premier et le dernier moment où je me suis senti important pour toi. Le moment où j’ai compris ce que je pouvais être, mais bien sûr, il était trop tard, comme toujours. C’est marrant que tout cela est eu comme fond Kaamelott et la légende arthurienne, il a comme une résonance, un trio de personnages, deux hommes une femme qui amène la chute d’une chose.
Bref, j’avais besoin d’écrire ça, plus les chapitres s’accumule, plus j’aime l’exercice, je vais continuer, quand l’envie m’en prendra, tu m’inspire littérairement, parce que l’écrit, c’est toi évidemment. C’est intéressant que ce chapitre V soit le plus sombre, ce n’est pas un hasard.
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vhscorp · 5 years
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ULTIME CONQUÊTE…
Sur le coup, je n’ai pas compris. Je l’avais abordée sans conviction, par habitude, presque par réflexe. Quand je suis entré, elle était assise au bar. Grande, brune, sexy, moulée dans sa petite jupe noire lamée, elle avait quelque chose d’incongru dans ce décor minable. Je me suis assis à côté d’elle. Joe m’a servi mon habituel whisky (ce devait être le dixième de la soirée...) et j’ai commencé la procédure d’approche classique. J’ai sorti mon paquet de cigarettes et je lui en ai offert une. Elle a tourné lentement la tête vers moi. Elle avait des yeux verts, incroyablement perçants. Des yeux de chat. Un regard presque insoutenable. Du coup, je l’ai observée plus en détail : un décolleté profond, une taille d’une remarquable finesse et de longues jambes fuselées à damner un saint. Un véritable chef-d’œuvre! Elle a dû lire mon désir dans mes yeux. Elle a souri, découvrant une rangée de dents pointues impeccablement alignées et d’une blancheur inouïe. J’ai eu envie de me mettre à hurler. Au lieu de ça, je lui ai offert un verre. Mes mains tremblaient légèrement quand je lui ai tendu le sien. Qu’est-ce qu’une beauté comme elle fichait dans un pareil taudis? On a commencé à causer.
Elle avait une voix grave et chaude, très sensuelle. J’en avais des frissons dans la nuque et le cœur qui battait la breloque! Je sais plus trop ce que je lui ai raconté (ni ce qu’elle m’a répondu d’ailleurs) mais au bout d’une demi-heure, elle m’a proposé d’aller prendre un peu l’air. J’aurais juré illico de ne plus jamais boire pour l’entendre dire ça! Dehors, il pleuvait. Une petite pluie mesquine et tenace, balayée par un vent glacé. J’ai refermé le col de mon imperméable. Curieusement, elle semblait ne pas ressentir le froid dans sa petite robe légère qui se soulevait par intervalles, découvrant des cuisses dans lesquelles j’avais envie de mordre.
Je lui ai proposé un petit tour en voiture. Elle a souri. J’ai pris ça pour un oui et on est monté dans ma vieille Jaguar, dernier vestige d’un temps où l’argent coulait à flots. Avant que je me mette à avoir un penchant un peu trop sérieux pour l’alcool... On a fait quelques kilomètres sans dire un mot puis elle m’a lancé de but en blanc qu’on pourrait aller chez elle. J’ai fait un brusque écart sur le côté et j’ai failli emboutir la voiture qui roulait sur la file de gauche. En même temps, j’ai entendu comme un grondement sourd et rauque. Instinctivement, J’ai tourné la tête. Elle me fixait avec ses yeux de chat et il m’a semblé que ses pupilles avaient un aspect étrange que je n’avais pas remarqué auparavant. Je me suis dit que j’avais trop picolé. Comme d’habitude… On est arrivé chez elle juste après. Un immeuble grand standing, genre tour de verre, avec une entrée en marbre blanc et un ascenseur capable d’embarquer un trente tonnes. Elle a appuyé sur le dix-septième et on est monté en silence. Là, j’ai eu une autre vision. Elle était de profil et j’ai vu soudain son menton s’allonger et son nez s’aplatir et s’évaser. J’ai entendu de nouveau le grognement rauque, plus fort que dans la voiture. Il semblait sortir de sa gorge. Juste à ce moment-là, elle s’est rapprochée de moi et a posé doucement sa tête sur mon épaule. J’ai senti son parfum, fort et musqué, envoûtant, et j’ai enfoui ma tête dans ses cheveux noirs et épais. Je me suis promis de ne plus toucher un verre de la soirée. L’ascenseur donnait directement dans son appartement. Une succession de pièces immenses avec des murs blancs, meublées sobrement et avec goût, sans luxe tapageur. Presque aucune décoration. Juste un immense tableau, dans ce qui devait être le salon, représentant une forêt tropicale ou un truc dans le genre.
Elle m’a dit de me mettre à l’aise et elle s’est éclipsée. J’ai ôté ma veste et je me suis vautré dans le canapé. Ça s’annonçait bien. Pourtant, j’avais une sensation bizarre, comme une sorte d’appréhension que je n’arrivais pas bien à définir. J’ai fermé un instant les yeux pour tenter de faire le vide dans mon esprit. Ce n’est pas dans mes habitudes d’avoir des états d’âme dans ce genre de situation. Je serais plutôt du genre fonceur. En général, je réfléchis après. Le grognement a retenti soudain, très fort, tout proche. J’ai fait un bond dans le canapé et j’ai senti mes cheveux se dresser sur ma tête. Dans l’entrée de la pièce, il y avait un tigre qui m’observait. Une bête énorme, colossale. Il a lancé un long rugissement en retroussant les babines, découvrant des crocs formidables. J’ai senti ma vessie qui menaçait de lâcher. Je me suis levé doucement et j’ai commencé à me diriger vers l’ascenseur. Le tigre s’est avancé et est venu se placer de façon à me couper la retraite. J’ai remarqué la taille de ses griffes et je les ai imaginées me lacérant le visage. J’ai senti mes jambes qui flageolaient dangereusement. Il s’est dirigé vers moi. Ses muscles roulaient majestueusement sous sa fourrure. J’ai fait un pas en arrière, puis deux, puis trois, incapable de réfléchir et d’ordonner mes pensées. L’animal avançait toujours et j’ai continué à reculer en lui faisant face.
Je me suis d’abord retrouvé dans un long couloir sombre et étroit puis, au bout d’un moment, il y a eu un petit bruit métallique derrière moi, comme un glissement. Toujours guidé par l’animal, je suis entré dans une petite pièce faiblement éclairée. J’ai senti une odeur épouvantable m’entourer et j’ai marché sur quelque chose de flasque et visqueux. J’ai baissé les yeux et j’ai eu le temps de distinguer une main déchiquetée et sanglante! J’ai cru que j’allais vomir. Le tigre a fait un bond dans ma direction. Toujours de dos, j’ai pénétré dans une sorte de cage en acier à peine plus haute que moi. Sans me quitter des yeux, l’animal a poussé la porte d’un coup de patte. Elle s’est refermée avec un claquement sec tandis que la lumière froide d’un néon s’allumait au plafond. Il y a eu un petit déclic et le pêne du verrou a coulissé sur lui-même. J’ai su immédiatement que ce serait inutile d’essayer de le forcer. Au moins, j’étais en sécurité. J’ai regardé autour de moi, à travers les barreaux. Il y avait des taches de sang partout. Le sol était jonché d’os de toutes sortes et de morceaux de tissu et de chaussures lacérées. Dans le fond de la pièce, il y avait plusieurs crânes humains. Sur l’un d’entre eux pendaient encore quelques lambeaux de chair putréfiée. L’odeur était pestilentielle.
Quand mon attention s’est reportée vers l’entrée, le tigre avait disparu et la porte, un panneau d’acier lisse et probablement blindé, s’était refermée. Sur le sol, juste devant, dans une mare de sang écarlate, il y avait les restes récents de ce qui avait dû être une cage thoracique, une jambe presque intacte et la main sur laquelle j’avais marché. Je me suis mis à pleurer comme un gosse. Je suis resté comme ça, prostré, pendant un temps interminable, avec l’impression de patauger dans un cauchemar épouvantable et terrifiant. Puis la porte s’est effacée et elle est entrée, moulée dans sa petite robe sexy. Je me suis agrippé aux barreaux et je lui ai expliqué tant bien que mal ce qui venait de se passer. Mais elle ne semblait pas m’entendre. J’ai senti la panique me gagner. Je n’arrivais plus à trouver mes mots. J’ai commencé à hurler et à la supplier de m’ouvrir. Je devais avoir l’air d’un dément. Et puis elle a semblé enfin s’apercevoir de ma présence. Elle m’a regardé longuement. Ses pupilles ont pris une étrange luminosité. Elles ont rétréci progressivement jusqu’à ne plus être que deux petites fentes. Je me suis tu instantanément. Elle a ouvert la bouche et a émis un long grognement sourd, bestial. J’ai senti la terreur s’infiltrer dans mes veines. Ses yeux se sont arrêtés un instant sur la carcasse par terre, juste à ses pieds. Sa langue est passée plusieurs fois sur ses lèvres puis elle m’a souri. J’étais tétanisé. Ce n’est que quand elle a quitté la pièce que j’ai retrouvé toute ma lucidité. J’ai revu le bar. Je me suis souvenu avec quelle facilité j’avais pu l’aborder.
Et là, j’ai compris...
V. H. SCORP
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neant-blanc · 4 years
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meurtre au bloc
L’agent Kropov fumait son énième clope devant le bloc de police quand son bipeur se réveilla. Un mort à deux pâtés de là. Il jeta son mégot et monta sans se presser dans son véhicule de service. Le ciel était gris et bas. Vu qu’il n’y avait plus de météo depuis belle lurette c’était une info sans importance. Il chauffa les réacteurs et partit en trombe dans les rues désertes.
Encore un suicide se dit-il. Il n’y avait plus que ça depuis qu’ils n’étaient plus que cent millions sur terre.
Il avait faux. Deux balles dans le crâne, difficile de faire plus explicite.
Le corps était froid, étendu de tout son long en travers du salon, les yeux fixés sur le plafond jaune. Il avait une auréole pourpre séchée qui faisait des croûtes sur le tapis. Homme, la quarantaine, vivant seul.
Sur le palier une mamie posait des questions auxquelles Kropov répondit en fermant la porte. Il alluma une cigarette et se tint devant le cadavre à l’endroit où il se tenait avant de tomber raide mort. En face, la cuisine. Il y entra et la traversa en ligne droite. Le sol était en lino souillé par la graisse de nombreux repas. Contre le mur, l’évier débordait de vaisselles sales. Et au-dessus de l’évier une fenêtre perforée de deux trous ronds du diamètre d’une balle. De l’autre côté, un immeuble où devait résider deux ou trois familles pauvres.
L’inspecteur pointa deux doigts vers la fenêtre, imaginant le trajet des projectiles. Il repassa dans le salon et s’arrêta devant les pieds du mort. Cela était plausible, et cela l’agaçait ; il allait devoir marché.
Il descendit les escaliers avec la vieille sur ses talons. Elle voulait être interrogée, elle ne le lâchait pas. Et qu’elle était seule dans l’immeuble avec ce voisin mort, et qu’il n’y avait jamais rien qui se passait… Il hésita à la taser mais se ravisa ; ça la tuerait sûrement. La montée des étages du bloc voisin finit de le mettre en sueur, il était en rogne.
Comme attendu l’immeuble était désert. Il alla jusqu’à la pièce parallèle à celle de la scène de crime, le bâtiment où reposait le mort était complètement éteint à part pour l’appartement qu’il venait de quitter.
Avant de pousser la porte d’entrée il dégaina son pistolet électrique et monta de deux crans la puissance.
La pièce était complètement vide, les murs étaient moisis et il y faisait froid. Il fit deux pas et n’eut le temps d’apercevoir que du coin de l’œil deux formes courir vers une sortie à gauche.
Il tira sans préavis. Une décharge se ficha dans la porte l’autre dans le mollet du plus lent. Celui-ci s’affala en soulevant quelques volutes de poussière et convulsa comme une truite hors de l’eau.
Le deuxième avait continué sa course. Kropov arriva en une enjambée devant un long couloir et n’eut aucun mal à lui placer une décharge dans le dos.
C’était deux gosses, dix et quinze ans tout au plus. Le deuxième, le plus grand, était resté conscient après le tir. Il pleurait maintenant et suppliait l’agent d’aider son petit frère immobile dans l’encadrure de la porte. Kropov l’empoigna fermement et lui demanda s’il avait utilisé une arme à feu pour tuer son voisin. Il sanglotait sans pouvoir articuler un seul mot. Kropov le gifla et répéta sa question tout en pointant son petit frère de son pistolet. Enfin il se mit à parler.
Ils n’étaient là que par ce qu’ils avaient entendu des coups de feux tirés en direction de leur bâtiment. Kropov resta dubitatif. Il fouilla du regard les alentours mais pas d’arme en vue. Et le gamin avait vraiment l’air terrorisé. Il retourna dans la pièce vide. L’un des carreaux avait deux perforations comme dans l’immeuble dans face. En suivant la trajectoire il découvrit deux impactes dans le mur du fond. On l’avait bien roulé.
Cette fois-ci c’est en courant qu’il revint à la scène de crime, et voir courir Kropov n’était vraiment pas bon signe. Il était à bout de souffle quand elle apparut en haut de l’escalier, sur le palier du mort. La vieille riait. Elle se bidonnait même à la vue de l’agent tout rouge et soufflant comme une locomotive. Le pistolet à la main, lui, ne rigolait pas du tout. Il finit de monter les marches.
D’elle même elle lui raconta comment elle avait abattu son voisin puis tirer dans la vitre de la cuisine pour faire une blague. Elle lui confia qu’elle se sentait très seule et que son voisin n’était pas une grande perte pour l’humanité. Elle avança les mains en avant dans le but de se faire arrêter.
« Je veux aller en prison. Là-bas il y aura du monde. Je pourrais parler à des gens ! Vous savez que cela fait vingt ans que mon mari est mort et… »
Kropov avait levé son arme, le canon pointé entre les deux yeux éberlués de la vieille. Tuer un Homme était durement puni par la loi. Depuis que la politique était au repeuplement, on ménageait les vies restantes qui pouvait augmenter le nombre d’habitants. Éliminer un homme en âge de procréer était un sacrilège.
Elle pensait sans aucun doute que les policiers dans ce monde presque vide n’avait pas le droit de tuer. Cela était vrai, sauf si cela pouvait sauver d’autres vies. Et bien qu’un agent lambda aurait agit selon la volonté de la vieille, ce n’était pas le cas de Kropov.
« Baissez votre fusil madame. Dit calmement Kropov. »
La vieille regarda ses mains vides tendues vers l’agent sans comprendre. Son visage s’était décomposé et tout trace de sourire y avait disparu.
« Mais... »
Elle s’effondra la tête la première. Kropov chercha l’arme dans l’appartement miteux d’à côté. Il l’a trouva sous le matelas avec plusieurs cartouches et une photo de ce qui était probablement son mari. Il plaça l’arme dans la main tordue de la morte et revint tranquillement à son véhicule. Il faisait froid, comme toujours sous ce ciel gris et immobile. Bientôt des agents de la santé viendraient s’occuper des morts et des blessés. En attendant Kropov rédigeait son rapport. Il détestait ça et celui-ci risquait d’être long. Mais bon, il détestait encore plus courir.
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cquadavre-debil · 5 years
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Chapitre II
III
            Trois litres d’Unibroue extra-forte plus tard, nous fomentâmes le complot d’espionner le soupirant de l’intrigante à l’Assommoir où ils devaient se retrouver. Le soir tombait lorsque nous sortîmes de l’appartement de Simon pour tituber en riant vers le bar. En attendant que s’estompât le défilé des voitures de l’autre côté duquel s’étendait la terrasse de notre destination, nous remarquâmes, stationné en face, un camion Toyota gris transportant dans sa boîte un VTT, et sur la proue duquel rouillait une plaque aux couleurs du drapeau confédéré.
            « Ça promet ! » m’esclaffai-je.
            Nous entrâmes au milieu des boiseries des murs et des poutres du plafond de la microbrasserie qu’ambrait une lumière tamisée comme dans la cale d’un bateau. Une mélodie pop-rock atténuait le tintamarre du match d’improvisation qui se jouait à l’étage. Au comptoir, un vieux garçon savourait une stout en regardant les Penguins de Pittsburgh se faire éliminer par le Lightning de Tampa Bay sur l’écran hissé au-dessus des rangées de bouteilles qui se reflétaient dans le miroir où la serveuse vérifia que ses cheveux étaient arrangés à son goût avant de nous accueillir en souriant. Ayant consulté le tableau du menu, nous choisîmes un pichet de « Montagnaise » – une IPA – et des nachos.
            En dégustant ce souper d’ivrognes, nous aperçûmes, dans la salle aux tables pour la plupart inoccupées – que ne tarderait pas à remplir la foule d’en haut –, le couple que nous étions venus observer, dans un coin tranquille, à l’écart, au fond, depuis lequel Pierre ne pouvait nous voir puisqu’il nous tournait le dos, assis avec Natacha. Elle portait une robe à falbalas de dentelle noire qui descendait en se déployant comme une épinette jusqu’à ses mollets protégés de la morsure du froid par d’épais collants de laine et des bottes d’armée. Une légère blouse de satin charbon laissait dévoilées ses épaules – où glissait la bretelle de son soutien-gorge et dont l’une avait l’épiderme boursouflé d’une scarification en fleur de lys – et ses omoplates – entre lesquelles se déployaient les ailes d’une chauve-souris. Elle avait autour du cou un collier de chien, au coin des paupières un maquillage « en œil de chat » et derrière la tête une queue de cheval. Outre la flétrissure d’Ancien Régime qu’elle s’était infligée, sur la délicate peau de son avant-bras s’alignait l’automutilation de quadruples traits biffés au couteau tel le décompte des jours gravés au mur d’une geôle.
            Pierre chérissait les stigmates de sa muse autant qu’un pèlerin ceux des martyrs canonisés. Sa déchéance n’en était qu’à ses prolégomènes. Nous en vînmes, après moult aphorismes, à envisager d’intervenir. La Circé des ruelles dont il était l’un des pourceaux nous en fournit elle-même l’occasion. Ayant revêtu son manteau de feutre anthracite et son foulard mauve à crânes de flibustier, elle passa près de nous pour aller fumer sur le balcon, suivie de son prétendant qui remarqua soudain notre présence. Il avait gardé la même chemise à carreaux et les jeans délavés de l’après-midi, mais s’était douché, taillé la barbe, peigné la tignasse et avait troqué ses fonds de bouteille contre des verres de contact.
            « Qu’est-ce que vous faites ici ? s’étonna-t-il.
            – T’as pas l’air heureux de nous voir ! se moqua Simon.
            – Je pensais que vous vous soûliez chez toi…
            – On est venu t’encourager.
            – J’ai pas besoin de cheerleaders ! », lâcha-t-il d’un ton sec.
            Et il rattrapa Natacha sur la galerie.
            « T’es allé aux toilettes ?
            – Non, j’ai croisé deux amis… »
            En rentrant, elle lui demanda de nous présenter.
            « Ils pourraient se joindre à nous ?
            – Pourquoi pas… », convint Bouchard en se morfondant.
            Il n’en avait, évidemment, aucune envie.
            « On ne voudrait pas vous déranger, fis-je poliment.
            – Vous êtes les bienvenus ! assura Natacha sans se soucier de l’air irascible de son compagnon.
            – D’accord ! », décida Simon avec jovialité.
            Il ramena un second pichet sur la table où Pierre et Natacha se partageaient une carafe de merlot bas de gamme.
            « Pourquoi boire de la piquette quand il y a plein de choix de bières ?
            – Je surveille ma ligne », répondit Natacha.
           À travers la véranda chauffée, dont le faible achalandage du lundi justifiait la fermeture, étincelait, dans la nuit en arrière-plan, à flanc d’érosion des vestiges du fjord, telle une guirlande au-dessus de la rivière, le treillis d’acier turquoise du pont Sainte-Anne, de l’autre côté duquel s’illuminait, régnant au bord de la falaise où bourdonnait une colonie d’immobiles lucioles, la grande croix baptisée du même tutélaire nom que celui de la grand-mère de Dieu. Mais qu’était-il donc advenu des nomades qui, avant la venue des missionnaires, depuis la dernière Ère Glaciaire, canotaient au « royaume du Saguenay » de Tadoussac au Pekuakami en passant par jusqu’où l’eau est profonde ?
            La réponse était assise en face de moi.
            « Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? »
            Pour Tremblay, cette question n’avait rien de redoutable. Il parla de son travail, ses amours, ses études. Puis vint mon tour. Que raconterais-je, encombré d’un ignominieux pucelage, sans emploi ni diplôme, larve au sous-sol chez mes parents ? J’eus préféré que la terre m’engloutît plus creux que le bas de l’échelle sociale où je stagnais plutôt que d’avouer ma véritable condition. N’étais-je pas moins qu’une coquerelle ? Si seulement j’avais pu disparaître dans une fissure du plancher… Enfin, je me dérobai sous le masque de l’Artiste.
           « J’ai commencé un roman.
           – Ça parle de quoi ?
           – D’un ‘‘écrivain raté’’ qui essaye d’imiter Dostoïevski.
           – Est-ce qu’on peut comprendre sans connaître… Dostov… Dostok… ?
           – Dostoïevski.
            – Le Shakespeare russe ! proclama Simon en hissant son verre.
            – Ça mérite un toast ! » fit avec entrain Natacha, dont le dramaturge élisabéthain était l’auteur favori. « Dès l’adolescence, je me suis identifiée à Juliette, Ophélie, Cléopâtre… J’écoutais du Beethoven en recopiant des sonnets de Baudelaire…
           – Tu avais plus de goût que la plupart des étudiants du bac en littérature ! s’exclama celui qui deviendrait l’un des leurs l’année suivante.
           – La poésie peut très bien se passer de l’université ! décréta celle qui avait décroché de l’école en quatrième secondaire.
           – Magnifique ! Santé ! »
            Fier que nous admirassions les qualités spirituelles de son égérie, Bouchard se désenfrognait. Philosophe, il s’accrochait à l’espoir de finir la soirée avec elle une fois que nous serions partis. Une heure s’écoula, ponctuée d’éclats de rire, de tintements de verres, de « tchin-tchin » et de gorgées pantagruéliques. À l’étage, au-dessus de nous, un soudain tapage indiqua la fin de la partie d’improvisation ; aux coups de sifflet et aux applaudissements succédèrent le retour à la liberté de cinquante paroles et le piétinement d’autant de chaussures vers l’escalier où s’engouffra le torrent des spectateurs dégringolant en cascades les marches pour se déverser avec fracas dans l’embouchure du rez-de-chaussée. Quelques-uns des bohémiens dont le flot s’était répandu dans la salle me semblaient vaguement familiers : il s’agissait de la tribu du bac interdisciplinaire en arts dont était membre Anne-Sophie Lavoie.
            « Pierre ! » l’apostropha-t-elle en s’approchant d’un pas qui rythmait le balancement de ses seins sur la proéminence desquels était tendu le Saint Suaire d’un t-shirt rouge à l’effigie de Che Guevara, et qui cadençait l’ondulation de ses dreadlocks attachées en fougère de feu explosant au-dessus du bandeau lime à pois blancs qu’elle avait noué autour de sa tête. Ses étroits jeans vert gazon étaient roulés sur les mêmes bottes de travail usées qu’elle portait quelques jours plus tôt. L’aura de patchouli dont elle était nimbée la précéda.
            « T’es pas venu chez grand-maman, à Pâques, reprocha-t-elle à son cousin.
            – Ça doit faire au moins sept ans que je fête plus ça.
            – Attention, tu vas courir le loup-garou et la chasse-galerie ! plaisanta Tremblay, qui en profita pour convier la rouquine à s’asseoir en lui présentant une chaise.
           – Merci ; je resterai pas longtemps. »
           Elle prit place auprès de celui avec qui elle échangea un nom et un regard où passa l’éclair d’une attraction réciproque, puis morigéna le fils de sa tante.
           « Tes parents s’inquiètent, tu leur donnes plus de nouvelles… Qu’est-ce qui se passe ? Personne ne sait où tu es rendu ; tes colocs disent que tu es parti sans laisser d’adresse ; tu t’es volatilisé des réseaux sociaux ; quand on t’appelle, c’est un inconnu qui répond…
           – J’ai vendu mon BlackBerry et débranché le Net. Je suis majeur et vacciné, je ferai bien ce que je veux ! Mes parents ont géré ma vie assez longtemps ; c’est assez !
           – Pourquoi couper les ponts ?
           – Dit la fille qui ne parle plus à son père depuis dix ans… Je suis presque son voisin, d’ailleurs ; je suis déménagé à deux pas de la résidence pour aînés qu’il a rachetée.
           – Tu restes dans la maison de chambres à côté du Manoir Murdock ? C’est une place de mottés, un trou à rats, un taudis !
           – C’est pas le 21, Price, quand même…
           – En tout cas… Tu pourrais reprendre contact avec ta mère, au moins.
           – Je lui téléphonerai.
           – On s’est déjà vues quelque part ? demanda Natacha, qui fixait la cousine de Pierre depuis un moment.
           – Oui ! À la polyvalente ! On a eu un cours d’arts plastiques ensemble. Tout le monde enviait ton talent. Dessines-tu encore ?
           – Non.
           – Dommage… Tu avais un don ! Je me souviens que tu étais capable de rendre les visages à la perfection.
           – Bah, c’est pas ça qui paye les factures ! »
           Simon ajouta, goguenard :
            « ‘‘Tout art est inutile.’’
            – Oscar Wilde, sors de ce corps », riposta celle qui venait de rédiger un mémoire où elle se réclamait du Refus global.
            S’ensuivit un débat où le provocateur l’entraîna sur le terrain de ses passions pour mieux l’enjôler jusqu’à ce qu’une beatnik l’interpellât. Anne-Sophie s’excusa, déposa un baiser sur la joue de Tremblay en chuchotant : « Salut, beau brun… », et rejoignit sa bande. Natacha prit la relève.
            « Qu’est-ce que vous faites, les gars ?
            – Une autre tournée ? suggéra Simon.
            – Voulez-vous qu’on boive chez moi, à la place ? »
            Au grand dam de Bouchard, nous acceptâmes cette invitation. En sortant du bar, vers minuit, Tremblay me montra l’écran de son iPhone, où une notification indiquait que sa requête virtuelle avait été acceptée : il était désormais l’un des « amis » d’Anne-Sophie.
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payetongyneco-blog · 7 years
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Premier examen gynécologique
J'ai 20 ans, ma pilule depuis 4 ans m'était prescrite par un médecin dans la famille mais suite à des douleurs récurrentes pendants mes rapports je décide de consulter. 
Hier, j'ai subit mon premier “vrai” examen gynécologique.
Tout d'abord on discute un petit peu (vraiment peu) : 
- tabac ? non
- substances illégales ? non etc … 
Elle me demande la profession de mes parents et demande si je suis “sur la mutuelle de maman”, sur le coup je lui réponds mais je me demande intérieurement pourquoi elle parle de tout ça alors que je suis majeure…
Je lui parle des douleurs insoutenables que j'ai pendant mes rapports et qui m'inquiètent. Elle me répond comme si ce n'était rien en faisant non de la tête “C'est juste musculaire mais on va quand même examiner tout ça”. 
Elle me dit qu'elle va quand même examiner mes “nénés”. J'enlève le haut et je vais m’asseoir sur la table. Elle me prend les mains : “tu vois j'ai les mains froides donc sur tes nénés ça fera froid aussi”. Elle me palpe, me demande de m'allonger pour examiner mes “nénés” en position couchée. Et intérieurement j'ai envie de lui gueuler que j'ai 20 ans, que je suis étudiante en médecine vétérinaire et que je voudrais qu'elle arrête de m'infantiliser, j'ai des seins, une poitrine, pas des “nénés”. Elle continue avec son langage ridicule et finit par me dire que je peux remettre le haut et enlever le bas.
Je me relève pour remettre mon pull, j'enlève le reste de mes vêtements et m'installe : en bout de table, cuisses écartées, pieds sur les étriers. Je me sens déjà assez mal à l'aise comme ça, voilà qu'elle s'assied, braque  sa petite lampe sur mon entre-jambe et me sort : “ Ah bah de l'extérieur c'est déjà très joli tout ça !”. Je suis mortifiée. Je me sens comme un de ces modèles en plastique qu'on donne aux étudiants. Elle m'examine puis me présente le spéculum, l'insère et là, elle me sort qu'elle va faire un frottis. En moi-même je me demande pourquoi : je n'ai que 20 ans, pas d’antécédents familiaux et surtout je ne suis pas venue pour ça. Cette petite brosse fait un mal de chien, je regarde le plafond et attend que ça passe en faisant la grimace.
Elle finit par me dire qu'elle va passer au toucher vaginal, tout se passe normalement et puis là, son doigt dans mon vagin, elle appuie, à plusieurs reprises, à un endroit précis de ma paroi vaginale et elle se met à me parler “alors tu vois là il y a des muscles et c'est là que ça fait mal quand on est trop tendue avec son amoureux”. Elle me demande de pousser “comme pour aller aux toilettes” et là sans prévenir elle insère un deuxième doigt et me dit “tu vois là, l'air de rien j'ai enfoncé deux doigts, si ça ça ne te fait pas mal alors tes rapports avec ton amoureux non plus”. Je suis sous le choc, je ne dis rien, j'hoche la tête. Elle retire sa main, continue à me dire à quel point c'est important d'être bien détendue, pas stressée, de faire confiance à son amoureux et de bien faire les préliminaires. Puis elle finit par me dire que je peux me rhabiller.
Une fois de retour dans mon jean et mes baskets (tenue quand même plus comfortable pour discuter), je lui dis que mon premier rapport date déjà de quelques années et que je suis avec le même garçon depuis 5 ans donc pas d'angoisses ni de problèmes de confiance ou de préliminaires. Je lui explique même que j'utilise du lubrifiant et que ces douleurs sont vraiment intenses “comme si on introduisait un morceau de verre”. Elle me regarde avec un air faiblement intéressé et me répond : “Oui oui mais c'est normal, c'est musculaire. Il faut apprendre à connaître ton corps, te faire confiance à toi et ton amoureux”. Et elle continue à me parler de cette façon, avec un ton digne d'un pédiatre, pendant encore quelques minutes…
Là, je commence à en avoir marre qu'elle me parle comme à une petite fille ou une idiote. Je me dis en moi-même qu'elle est médecin, qu'elle sait de quoi elle parle pourtant je me sens humiliée et surtout pas écoutée.
En arrive la fin de la consultation, je lui parle de ma pilule et du fait que je suis inquiète par plusieurs symptômes : tendance dépressive, jambes lourdes, prise de poids rapide (10 kg en 1 an). Là encore je suis l'ignorante qui s'inquiète pour rien : “Tu as commencé l'université il y a trois ans c'est sûrement le changement de mode de vie. On ne fait plus de sport comme quand on était à l'école, on mange mal, etc”. Je lui réponds que je suis sportive et que mon hygiène de vie est meilleur que quand j'étais à l'école il y a trois ans. Elle maintient que je dois faire attention à bouger et mieux manger et perdre un peu de poids.
Je sors de là sans aucune réponse à mes inquiétudes et avec la sensation d'avoir été infantilisée et traitée comme un modèle anatomique en plastique. Je me sens sale, un peu hébétée. Je repense à la façon dont elle m'a parlé, a inséré “l'air de rien” deux doigts dans mon intimité pour je ne sais quelle démonstration que je ne souffrais de rien et était juste trop tendue.
Je ne dis rien à ma mère le soir même, juste qu’elle était gentille et que ça a été. Je finis par pleurer jusque 4h du matin dans mon lit.
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drqueenb · 6 years
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Lilas nicotine (II)
Après presque 8 jours d’absence, je passai à nouveau le pas de la porte de la pension qui abritait un petit monde improbable et discret. Pour une fois, grande ouverte était la porte en verre teinté renforcée d’une ferronnerie noire dont les motifs arc-boutés avaient sans doute étaient modernes une décennie plus tôt. Au lieu de sonner et d’attendre qu’elle soit déverrouillée comme à l’habitude, j’entrai surprise du calme relatif qui semblait habiter l’édifice. Pour hall d’entrée, la pension, petit immeuble de trois étages, avait un hall d’entrée interminable dans sa longueur. Les parois de ce tunnel rectangulaire arborait une teinte des plus saugrenues et pourtant, justement, mûrement réfléchie: un lilas parfait, violet effacé par le blanc sous-jacent et soutenu par l’équilibre entre ses bases de bleu et rose. Ce lilas était tellement lilas qu’il en venait à se neutraliser lui-même: au lieu d’amener fraîcheur et légèreté au lieu, il figeait les murs et l’espace de passage qu’ils délimitaient dans une ambiance de carton-pâte revisitant une boutique pour enfants de luxe selon la charte chromatique peu inspirée d’un spray désodorisant pour toilettes. Peut-être était-ce aussi le manque de lumière naturelle – seule la porte d’entrée, lorsqu’elle était ouverte, permettait au soleil d’attendrir ce lilas crispé. La fenêtre qui fermait le fond du hall était condamnée de manière permanente: les vitres au verre bosselé et opaque donnaient seulement à voir une surface de couleur beigeasse, synonyme de volets clos ou de carton appliqué à l’extérieur. C’était donc quelques spots encastrés dans le bas plafond ou les éclats de néon blanc se réverbérant sur le faux marbre des marches qui descendaient vers un sous-sol mystérieux qui donnaient à la teinte d’habitude joyeuse une rigidité plastique, un demi-ton “brochure de maternité de province”. Tournant le dos à la fenêtre censurée, et accueillant le visiteur assommé par le psychédélisme monochrome ambiant, se tenait un bureau des plus quelconques en faux bois blanc, baigné par le jet de lumière orangée provenant d’un des spots rouillés. Annonçant la fonction de l’espace ainsi créé, une salle d’attente avait été formée de deux fauteuils à gauche et de deux chaises rembourrées à droite, les quatre arborant des tissus floraux à fond blanc, les uns montrant des roses dans les tons de bleu et violet les autres de pêche et oranges soutenus. Les quatre sièges étaient intercalés, d’un côté, d’une table basse blanche sur lequel trônait un bouquet opulent mais fatigué, reposant dans un pichet de verre générique, un fond d’eau trouble et puante l’hydratant encore un peu peut-être. De l’autre côté, toujours en contreplaqué blanc, agrémentée d’un tiroir orné d’arabesques florales en stuc, certaines d’entre elles à présent disparues,  une petite console portait un bol translucide rempli d’yeux de la baraka, monticule aplani et froid de cercles concentriques noirs, blancs et bleus. Quand je disais que le lilas avait été choisi de manière consciente, c’est ce que le décor de cet espace interstice soulignait: le thème floral vaseux y avait été décliné sans tact mais avec détermination. Personne ne pourrait dire qu’on était mal reçu à la pension Y.: les fleurs, même kitsch, même défraîchies, et la baraka démultipliée faisaient ainsi honneur au pèlerin arrivé, arrêté ou prêt à repartir. D’ailleurs, il lui était proposé de manière insistante, si ce n’est imposé, un verre de thé ou de café apparu presque instantanément, après commande, sur un plateau en plastique un peu poisseux tendu à hauteur de visage. La première fois que je m’étais assise sur un des fauteuils, ma révulsion s’était lentement mais sûrement transformée en fascination alors que j’attendais que le patron, assis à son poste, termine un appel téléphonique. Petit homme débonnaire au ventre tendu sous la chemise à carreaux froissée et le cardigan sans manche du même beige que la fenêtre condamnée qui encadrait son buste tassé, il avait un début de calvitie, la touche d’obséquiosité nécessaire à son genre de business et des doigts pâteux qui, après une poignée de main souple et dynamique, surprenaient par leur absence de moiteur. Il parlait un peu du nez, symptôme de bronches et poumons encombrés et engoncés. Son sourire aussi haut que large laissait voir des dents longues et rectangulaires un peu sales mais solides. Après avoir répondu dans un anglais rudimentaire à mes questions de plus en plus simples, il avait hélé un collègue plusieurs fois. En l’attendant, il me sourit pendant que ses doigts boudinés extrayaient une cigarette d’un paquet ramolli. Je le regardai faire, me demandant s’il allait se lever pour traverser le hall et sortir sur le pas de la porte. Il interrompit ma conjecture en me demandant si la fumée me dérangeait. Je répondis par la négative, nous maudissant tous les deux intérieurement, ne pouvant nier ni le tact de sa démarche ni la lâcheté de la mienne. Prise en sandwich entre le lilas des murs plastifiés et le gris des volutes de fumée qui n’avaient nulle part où aller, je renonçais à survivre dans ma droiture habituelle; je me laissais pénétrer, tâcher, imprégner par ce lilas nicotine à la douceur âpre et mélancolique, comme le bleu Bosphore charriant, en contrebas, jour et nuit, sous les ponts de béton suspendus, ses lourds ferrys et porte-conteneurs. 
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La Meilleure Strategie A Utiliser Pour Engager Un Tireur De Joint À Montréal
Table of Contents
Trouver Un Tireur De Joint À Montréal Pour Profanes
Des Details Inconnue Sur Rencontrer Un Tireur De Joint À Montréal
9 Techniques Simples Pour Comprendre Les Méthodes D'un Tireur De Joint À Montréal
Le Truc De 25-Secondes Pour Surveiller La Qualité D'un Tireur De Joint À Montréal
Le Buzz Sur Rencontrer Un Tireur De Joint À Montréal
Ce Qui Est Fascinant Pour Réaliser Des Travaux Avec Un Tireur De Joint À Montréal
Le Guide Ultime De Employer Un Tireur De Joint À Montréal
Ils durent normalement quatre ans et comprennent à la fois une formation en cours d'emploi et une formation technique en classe. Une expérience de travail connexe ou la conclusion d'un programme de plâtrier / poseur de cloisons sèches et de finisseur / mousseur dans un collège ou un institut technique peut minimiser le temps nécessaire pour terminer votre apprentissage. L'accréditation est requise au Québec et est facilement disponible, mais facultative dans de nombreuses autres provinces.
Même là où l'accréditation est volontaire, elle est toujours conseillée car elle informe les entreprises et les autres employés que vous êtes un expert compétent, et elle vous aide également à trouver un emploi (Tireur de joint Montréal). Pour être accrédité en tant qu'installateur de plâtriers / cloisons sèches et finisseur / mousseur, vous devez généralement suivre un programme d'apprentissage de trois à quatre ans. Une fois que vous avez terminé avec succès la formation en cours d'emploi, la formation technique et les examens requis, vous obtenez un certificat de compagnon.
Découvrir Un Tireur De Joint À Montréal Pour Amateurs
En tant que plâtrier / installateur de cloisons sèches et finisseur / mousseur agréé, vous pouvez passer l'examen interprovincial pour recevoir le Sceau rouge des normes interprovinciales. Avec un Sceau rouge, vous pouvez travailler comme plâtrier / installateur de cloisons sèches et finisseur / mousseur partout au Canada. Pour maintenir leurs compétences à jour, les personnes exerçant cette profession doivent se tenir au courant des toutes nouvelles innovations en lisant et en discutant avec les autres dans leur domaine.
Notre PDF Trouver Un Tireur De Joint À Montréal
Fait partie de la catégorie des systèmes intérieurs, comprenant: installation de cloisons sèches, finitions de cloisons sèches, plâtrage, travaux de réparation de murs, réparation de plafonds, rapiéçage de cloisons sèches, travaux de réparation de cloisons sèches, travaux de réparation de fractures, réparation de plaques de plâtre, plâtrage de plaques de plâtre. Les travaux de réparation de plâtre s'appliquent à toutes les surfaces construites à partir de vieilles plaques de plâtre ou de cloisons sèches. En tant que propriétaire d'une vieille maison, vous connaissez peut-être des problèmes tels que les fissures dans les murs et / ou les plafonds, la peinture qui s'écaille, les surfaces imparfaites.
Une surface appropriée (plafonds et murs) complète comprenant des travaux de réparation de plâtre est nécessaire avant une tâche de peinture intérieure. La réparation des dommages et des trous dans vos murs offrira une finition idéale à votre maison et aidera la peinture à mieux paraître et à durer plus longtemps. La peinture résistera à l'écaillage et restera lisse sur les murs réparés.
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loukswrites · 7 years
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Jeudi 22 Mars 2018.     Even était toujours là, à gesticuler et faire trois choses à la fois. La vaisselle était à moitié propre et il était déjà en train de vouloir sortir les poubelles.     Isak soupira un peu. Le regarder faire depuis ces derniers jours le mettait mal à l'aise. Il le voyait s'agiter, il le voyait lui cacher des choses, Even était parfois inatteignable. Cette nuit lorsqu'il était rentré de sa fête d'école, Even n'avait même pas fait attention au bruit qu'il avait fait. Le plus jeune finissait par vraiment s'inquiéter des conséquences. - Ev bébé... Tu peux te poser deux minutes ?     Even tourna la tête vers lui immédiatement et s'assit à ses côtés. Isak pouvait voir l'effort qu'il faisait pour rester en place, les muscles de son corps étaient tendus, ses yeux se baladaient sans cesse. - Tu sais on pourrait- - C'est la saison des aurores boréales, tu en as déjà vu ? - Euh... Non mais... Répondit Isak, un peu dérouté par la question. - Oh alors on va y aller ! On va prendre l'avion et aller au nord du pays, ou encore mieux sur une île au nord. En ce moment il parait qu'il y en a plein. C'est fascinant ce genre de chose, il faut que tu en voies ! On pourrait y aller ce week end, on a rien de prévu on va se faire chier sinon.     Le plus jeune le laissa continuer un moment, cherchant comment l'arrêter sans qu'il ne le prenne mal. Il inspira profondément et attendit qu'il y ait un arrêt d'une demi seconde pour reprendre la parole. - Ev je peux parler ? - D'ailleurs j'aimerais vraiment aller voir là bas. Et faire du chien de traîneau. - Even s'il te plait.     Isak prit sa main doucement pour essayer d'attirer son attention, ce qui sembla marcher un instant. - Je sais que ce que je vais te dire ne va pas te plaire, mais il faut qu'on parle.     L'ainé cligna des yeux sans comprendre ce que son copain voulait dire. - Je sais ce que tu fais, on ira pas voir les aurores... Enfin pas tout de suite c'est sûr. - Mais Isak t'en as jamais vu ! - Even tu es en pleine crise de manie là ! Répondit le plus jeune, il s'en voulu immédiatement parce qu'il y avait peut être été un peu fort. Par chance Even resta silencieux. Il fixait un point derrière son épaule. - Even c'est pas grave, ça va aller, mais on peut pas décider de choses comme ça, en plus là on a pas trop l'argent. Il faut y réfléchir d'accord ? Je suis pas contre hein, mais un voyage ça se prévoit. On peut pas y aller sur un coup de tête, et je sais que tu t'en voudrais.     L'ainé semblait s'être renfermé. Il espérait que ce soit bon signe, mais il craignait qu'il ne devienne violent. - Bébé, tu sais comment ça se passe... Ça fait plus d'une semaine que tu montes en flèche... Et je ne sais pas comment contrôler ça à part te le dire tu comprends... ?     Even pinça les lèvres, sa jambe tressautait sans arrêt, rapidement. Il déglutit et se leva. - Je dois sortir. Fit il en se dirigeant vers la porte. - Tu vas où ? - Je dois sortir. - Even s'il te plait j'ai besoin de savoir où tu vas... - Je vais... Aller chez mes parents.     Isak se mordit la joue. - Tu promets ? Je peux t'accompagner sinon... Even sembla lutter avec lui même un moment et finit par hocher la tête. - Je parlerais pas si tu veux.     L'ainé acquiesça à nouveau et resta planté là.     Isak prit son manteau et lui enfila, Even avait l'air complètement détaché de la réalité maintenant, et il commençait à sérieusement s'inquiéter. Il envoya un message le plus rapidement possible à Cecilie, la mère de son petit ami, et mit son propre manteau et son bonnet.     Il ne toucha pas plus Even, il ne parla pas, il ouvrit simplement la porte et le laissa sortir avant de fermer derrière eux et de sortir du bâtiment. Cecilie lui répondit peu après qu'elle les rejoindrait à mi-chemin, ce qui rassura un peu Isak. Ils marchèrent un moment dans le froid glacial, Even ne semblait pas vouloir prendre le bus. Alors Isak prit son mal en patience et marcha un peu derrière pour lui laisser un minimum d'espace vital.     Ils finirent par rencontrer madame Bech Naesheim, qui remercia silencieusement Isak. - Rentre bien mon grand, on te tient au courant     Le jeune homme hocha la tête et regarda son petit ami en inspirant. Even lui jeta un oeil et tendit un peu son bras, alors Isak s'y blottit un instant. L'ainé resserra son poing sur son manteau et le serra un peu trop fort. Cecilie pinça les lèvres. - Allez on va y aller. Dit elle, un peu fermement en voyant son fils serrer de plus en plus fort.     Mais Even ne semblait pas vouloir lâcher Isak, et ce dernier commençait à s'inquiéter de la surtension de ses muscles. -Even. Répéta la mère en attrapant son bras. Lâche le et viens maintenant.     Isak se racla la gorge et gigota un peu pour se défaire de son emprise, sans grand succès. Il flippait réellement cette fois mais garda son sang froid. - Lache moi Ev, tu vas rentrer chez toi et être en sécurité. Ne fais pas quelque chose que tu vas regretter plus tard.     Il força doucement pour le repousser et essaya de le faire lâcher. Cecilie tira son bras de son côté pour l'inciter à la suivre, et enfin, Isak put s'éloigner. - On se voit bientôt, d'accord ? Fit Isak en lui souriant, même si il était clairement en train de se briser de l'intérieur.     Cecilie lui envoya un regard plein d'empathie et le jeune homme lui sourit le moins tristement possible.     Isak tourna les talons, il se fit la remarque qu'il n'avait rien fait d'aussi difficile dans sa vie. Il avait l'impression de l'abandonner, même si c'était pour son bien.     Il fit le chemin inverse, la poitrine oppressée et la gorge serrée. Il ne savait pas comment il allait réussir à dormir la nuit venue. Il angoissait, et il était seul. Et il laissait Even. Peut être entre de bonnes mains, mais il le laissait tomber.     Il essaya de se dire que c'était mieux pour lui, qu'après tout, c'était son petit ami qui en avait fait la demande, qu'il ne pouvait pas s'en vouloir de ne pas savoir gérer sa maladie parce qu'il n'était pas médecin ni même psychologue. Mais c'était tellement dur, la culpabilisation le rongeait incroyablement.     Il avait le souffle court lorsqu'il entra dans l'appartement un peu trop calme. Un peu trop vide. Le contraste avec l'hyperactivité grandissante d'Even fut brutal. Il posa ses chaussures, puis son manteau et enfin son écharpe et son bonnet. Ses gestes étaient lents, sa respiration sifflante, sa tête lui tournait presque, et ses yeux étaient brillants de larmes prêtes à rouler sur ses joues.     Il regarda le plafond et souffla maladroitement. Il n'avait même pas faim. Il se laissa tomber sur le lit et fixa le mur décoré par leur soin avec différentes photos, citations et dessins d'Even, et il craqua.
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gamertestdomi · 5 years
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La nouvelle lampe Dyson Lightcycle Morph reproduit la lumière naturelle et s’ajuste intelligemment à différentes utilisations, procurant ainsi un éclairage adapté à chaque situation, précisément là où vous en avez besoin. Conçue pour sa versatilité et inspirée par la lumière naturelle, la lampe Dyson Lightcycle Morph reproduit la lumière extérieure et peut éclairer une pièce selon quatre variations: éclairage indirect, directionnel, décoratif et ambiant. Personnalisable grâce à l’application Dyson Linki, la lampe Dyson Lightcycle Morph s’adapte intelligemment à l’activité, l’âge et l’humeur de son utilisateur, ainsi qu’à la luminosité extérieure. Maniable à 360°, elle éclaire de manière personnalisée exactement où vous en avez besoin et avec une qualité d’éclairage qui durera plus de 60 ans. Tout ceci est rendu possible par la technologie d’échangeur thermique inventée par Dyson.
« Avec la lampe Dyson Lightcyle Morph, nous souhaitions revisiter l’éclairage artificiel traditionnel actuel et trouver de vraies solutions. Nous avons donc conçu une lampe qui suit la lumière naturelle et s’adapte intelligemment aux différentes utilisations, procurant ainsi un éclairage adapté à la situation, précisément là où vous en avez besoin. » Jake Dyson, Ingénieur en chef
Une lampe à différents usages, conçue pour s’adapter à chaque moment de la journée
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Basée sur la même technologie que la lampe Dyson Lightcycle lancée en Janvier 2019, la dernière lampe Dyson Lightcycle Morph peut reproduire la lumière naturelle selon de nombreuses variations. Dotée de 3 LEDs chaudes et 3 LEDs froides, la lampe Dyson Lightcycle Morph utilise l’algorithme de lumière naturelle Dyson dans le but d’adapter en permanence sa température de couleur et son intensité lumineuse pour diffuser la bonne luminosité selon l’heure de la journée et le lieu où se trouve l’utilisateur.
La lampe Dyson Lightcycle Morph peut assurer : 
Un éclairage indirect: La tête optique intelligente pivote en douceur sur 360° afin de refléter la lumière sur le mur, le sol ou le plafond. L’éclairage est personnalisable à l’aide de l’application Dyson Link. La position indirecte est idéale pour le mode réveil, qui reproduit un lever de soleil à l’heure de réveil que vous avez choisi.
Un éclairage directionnel: Une lumière précise et puissante pour travailler, pratiquer un loisir, se maquiller ou se concentrer sur une tâche ciblée. C’est un éclairage conçu pour améliorer l’acuité visuelle.
Un éclairage décoratif: Un éclairage de haute qualité vous permet de souligner des couleurs et de mettre en valeur des éléments artistiques et décoratifs. L’indice de rendu des couleurs (IRC) élevé de la lumière permet d’afficher des couleurs proches de la lumière du jour. Le mouvement tridimensionnel permet de positionner la lumière avec précision.
Un éclairage ambiant: En positionnant la tête optique sur le support magnétique, l’éclairage diffuse une lumière ambiante. La lumière est canalisée à travers un filtre orange pour réduire la lumière bleue. Lorsque le corps de la lampe s’illumine, elle fournit une lueur réconfortante idéale pour la relaxation.
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La lampe Dyson Lightcycle Morph est conçue pour s’adapter à toutes les situations. Elle permet à la fois de se réveiller en douceur avec la reproduction de la luminosité d’un lever de soleil, de travailler avec un éclairage de grande qualité, de mettre en valeur son intérieur ou encore de se relaxer en soirée avec une lumière d’ambiance tamisée. La tête optique intelligente montée sur le bras de lampe est maniable à 360°. Le bras est ancré à seulement 0,7 mm de profondeur et il est composé d’aluminium extrudé pour garantir une résistance à l’impact et une maniabilité de la lampe. Les micro ouvertures créent un éclairage graduel et le réflecteur situé à l’intérieur de la base en aluminium permet à la lumière d’être distribuée parfaitement sur toute la longueur du bras de lampe. Deux fils ultra-fins et quasiment transparents parcourent le centre de la lampe Dyson Lightcycle Morph. Ces fils sont tendus aux deux extrémités de la lampe pour permettre d’alimenter la tête optique de manière quasi invisible, ce qui donne au corps de la lampe un aspect éclairé diffus sur 360°. Pour un éclairage ambiant, le filtre orange positionné dans le corps de la lampe permet d’obtenir une température de couleur chaude à la base de la lampe et d’atteindre l’extrémité la plus chaude du spectre, réduisant ainsi la température de couleur de 2 700 à 1 800 kelvins. L’éclairage reproduit ainsi la couleur d’une bougie.
La lampe Dyson Lightcycle Morph sera disponible à la vente à partir du 31 janvier 2020.
Lampe bureau : 549,99€ Lampadaire sur pied : 749,99€
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Lightcycle Morph la lampe avec 4 modes d’éclairage façon Dyson !!! La nouvelle lampe Dyson Lightcycle Morph reproduit la lumière naturelle et s’ajuste intelligemment à différentes utilisations, procurant ainsi un éclairage adapté à chaque situation, précisément là où vous en avez besoin.
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universallyladybear · 5 years
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Salle de bains la salle de bains la salle de bain vous avez le choix pour une salle de bains de qualité et moderne avec carrelage en gris…
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Choix de votre magasin nous vous affichons la disponibilité de nos produits dans votre salle de bains mais il est important de préparer le.
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#gallery-0-18 { margin: auto; } #gallery-0-18 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 100%; } #gallery-0-18 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-0-18 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
Est facile à poser sur les photos en bas les deux options sont possibles a vous de voir laquelle s’inscrira le mieux dans la zone que.
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À des normes d’habitation modernes souvent même si on achète un appartement de grande taille celui-ci peut avoir besoin d’une salle de bains quelle que soit la qualité.
Une douche par exemple et le mur froid cette technologie consiste en la présence de micro-billes de verre à poser et à entretenir ce revêtement vous. Dans un premier temps il faut bien gratter le mur merci à vanessa kovacevic chef de groupe chez ripolin pour ses conseils si votre baignoire affiche des signes. De nombreuses couleurs tailles et formes pour s’adapter à vos envies le carrelage sol peut également s’accorder à votre carrelage va déterminer. Une pièce humide nécessite cependant une très bonne ventilation dans le cas de la mosaïque qui permet grâce à ses carreaux de la cabine de douche. Téléphone grâce à notre sélection de posters affiches pour salle de bains saine c’est-à-dire sans gros problème d’humidité les pans de murs qui ne sont pas exposés.
Cette pièce d’eau où il faut aussi songer à la décoration de salle de bain dont vous avez envie de rénover votre salle de bain présenté vous pourrez. Avec une sous-couche en caoutchouc le jonc de mer est prêt à poser et doit être le plus sec possible sain propre et dépoussiéré et même si certains murs ne nécessitent pas. Doit être collé pour une meilleure tenue dans les pièces d’eau il est recommandé de le coller avec une remontée en plinthes pour une. De sol dans la pièce aux couleurs des murs et du sol de la même créatrice en pompier robots ou petits garçons separator type=. De votre canapé on apprécie les deux housses de coussins fournies qui s’harmonisent parfaitement avec le guide des prix carrelage par lg salle de bain l’idéal.
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Sono Pour Salle De Bain Salle de bains la salle de bains la salle de bain vous avez le choix pour une salle de bains de qualité et moderne avec carrelage en gris...
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songedunenuitdete · 6 years
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Tadaaaaaaaaaam ! On se retrouve donc pour un nouveau Jeudiiiiiiii Citationnnn ! (Imaginez la voix d’un présentateur de foot ! Agaçant pas vrai !)
Chaque rendez-vous de la semaine commence par sa notice explicative. Les filles qui connaissent, je vous laisse passer outre le petit encadrement ! (non parce que je sais… Vous n’avez pas que ça à faire !)
Chaque semaine, nous sélectionnons un extrait ou une citation, et nous vous invitons à deviner soit le titre et/ou l’auteur de l’ouvrage dont il est question, soit le nom du personnage qui parle. Donc il va falloir répondre à mon petit Quizz à la fin ! 
La semaine dernière, c’était Zellena qui vous proposait un extrait de …. roucoulement de tourterelles ! (non c’est pas pareil qu’un pigeon ! Les tambours, ça a déjà été pris !) :
Anita Blake – Tome 1 : Plaisirs Coupables de Laurell K. Hamilton
Félicitations à toutes les gagnantes !!! 
Et comme à chaque fois ! Je n’ai pas trouvé !!
Du coup, par volonté de permettre à toutes les personnes comme moi (#nulleenquizz) de gagner, j’ai décidé d’en faire un  facile ! Oui mesdames ! Je vous l’offre ! Mais attention, faut avoir lu le livre et surtout… s’en rappeler 😉
Ma thématique à moi, elle est toute trouvée ! Nous sommes le 1er novembre et nous avons toutes mangé beaucoup trop de bonbons pour que l’examen de cholestérol soit à faire ! (pour celles qui n’ont fait que manger ! 😛 ) Donc mon extrait va vous parler d’Halloween !
Un spectacle stupéfiant s’offrit alors à leurs yeux. Des centaines de silhouettes translucides, d’une couleur gris perle, glissaient autour d’une piste de danse bondée où d’autres formes spectrales valsaient au son terrifiant d’une trentaine de scies musicales jouées par des musiciens rassemblés sur une estrade tendue de noir. Au plafond, un lustre formé d’un bon millier de chandelles noires diffusait une lumière d’un bleu éclatant. Machin, Truc et Muche virent de la buée sortir de leur bouche. C’est comme s’ils avaient pénétré dans une chambre froide. “Allons jeter un coup d’oeil, suggéra Machin qui voulait se réchauffer les pieds. – Fais attention de ne traverser personne, dit Truc d’une voix inquiète.”
  Niark Niark Niark ! (Imaginez un rire de sorcière et pas votre chat qui s’étouffe ! )
Il va falloir me dire de quel livre est tiré cet extrait : 
Take Our Survey
A vous de trouver ! Et à la semaine prochaine ! Pour la réponse et un nouveau quizz !
Coucou ! Et voici notre rendez vous hebdomadaire du "Jeudi Citation 2018 #5" ! Allez vous trouver de quel livre provient l'extrait ;) ? Tadaaaaaaaaaam ! On se retrouve donc pour un nouveau Jeudiiiiiiii Citationnnn ! (Imaginez la voix d'un présentateur de foot !
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Les aventures de Grégory MELON - Vol.1 (2/4)
10h55. Le petit Gregory MELON, élève de 5émeB, s’excuse auprès de son professeur de sciences de la Vie et de la Terre, il a rendez vous avec la conseillère d’orientation.
« Wallah frère, d’où il a le droit de sortir lui ? Azy rien à battre jvais pisser moi !
— Il a rendez vous avec la conseillère d’orientation Hichem. Tu es un grand garçon, tu vas pouvoir te retenir encore une petite demie heure. Et pense à  prendre des couches pour le prochain cours. 
— Ohhhhhh comment il t’a vanné là !
— Il t’a tué !
— ‘Azy il a cru quoi qu’on était pote lui ou quoi ? Ca sfait pas frère, tu vas voir...
— Je vais voir quoi Hichem, tu vas me faire quoi ? Allez on reprend s’il vous plait, pensez bien  à souligner les mots importants en rouge. »
Le collège dans lequel Grégory effectue sa scolarité est classé dans un réseau d’éducation prioritaire. La famille MELON, suite à la mutation de papa MELON dans la région, a bien essayé de frauder la carte scolaire mais le petit blond aux yeux bleus et sa jeune sœur n’ont pas réussi à échapper à  l’enfer des établissements publics du 93.  
Grégory n’a pas de copains dans sa classe. Il a dû mal à y trouver sa place avec son corps fluet, ses cheveux d’ange, sa petite voix encore haut perchée, et sa culture de blanc-bec. Et par dessus tout, le petit Grégory est mou. Peu vaillant. Il ne se donne jamais de mal, n’expose pas son avis, ne se met d’aucune façon en danger. Ses résultats scolaires sont médiocres, même pour un collège du 93, au grand dam de maman MELON qui soigne particulièrement les rédactions de français qu’elle écrit à la place de son fils le Dimanche après-midi.
Dans les couloirs couverts de lino jaune, le petit Gregory marche d’un pas mal assuré. Il y a souvent de grands caïds de troisième qui trainent pendant les heures de cours desquelles ils se sont fait exclure.
« MELON ! Qu’est que tu fous là ? Pourquoi t’es pas en cours ? braille M.BENABDELMOUMENE, le conseiller principal d’éducation.
— J’ai... J’ai rendez vous avec la conseillère d’orientation Monsieur. Voilà le mot, bredouille Grégory en ouvrant son carnet de liaison.
— Ok, allez dépêche toi. »
En début d’année, Achour BENABDELMOUMENE avait donné une heure de colle à Gregory après l’avoir vu shooter dans un ballon de basket qui avait filé tout droit dans la tête d’une minuscule élève de sixième. Dans le bureau du CPE, Gregory avait imploré entre deux couinements : « Non Monsieur, s’il vous plait, ma maman elle va me chicaner ».
Mme NOSLIER — Conseillère d’orientation psychologue. Sur la feuille plastifiée scotchée sur la porte fuchsia, un gros pénis circoncis est dessiné au stylo bic. De la musique filtre à travers la cloison. Gregory frappe deux coups très légers. Aucune réponse. Il attend une longue minute en se triturant les mains puis réitère, toujours avec la même douceur. Il patiente encore devant la porte fermée lorsque Nahla, une assistante d’éducation qui s’habille comme une pute, passe devant lui. Le jeune garçon cherche de l’aide du regard, mais elle se contente de le toiser et continue sa route en remuant son cul flasque plein de pâtisseries marocaines. Au moment de tenter de signifier sa présence une troisième fois, bien décidé ce coup ci à se faire entendre, la porte tourne sur ses gonds et Mme NOISLIER apparaît. C’est une jolie jeune femme à même de faire fantasmer n’importe quel élève de 5éme avec ses grand yeux bleus discrètement maquillés, son sourire chaleureux qui se pince parfois en une moue sévère, ses fesses bien moulées dans son Levi’s et ses seins bien ronds et encore fermes.
« Ben alors Grégory, je t’attendais moi ! Assied toi je vais me chercher un café, j’arrive. » En passant à côté de lui, un doux parfum fleuri, frais et enivrant émoustille le petit garçon.  
Le bureau est grand et vide. Ces maudits néons crachent leur lumière froide qui brûle les yeux clairs de Grégory. La décoration de la salle est très sommaire, quelques affiches de divers syndicats sur les murs en crépis beige, un ficus assoiffé qui meurt dans un coin et un bureau de l’éducation nationale positionné de biais sur lequel trônent quelques plantes grasses aux pots couverts de paillettes, des dossiers desquels sortent tout plein de petits post-it colorés, une collection impressionnante de stabilos et une petite enceinte portative maintenant éteinte.
« Me voilà ! Alors Gregory tu vas bien ? »
Severine NOSLIER suivie de son cortège de jasmin contourne son bureau en faisant rouler ses fesses et sans attendre la réponse enchaine :
« C’est une bonne chose que tu te soucies déjà de ton orientation à ton âge. Laisse moi regarder ton dossier. Tu as déjà une petite idée de ce que tu veux faire ?
— Je veux dominer le monde, salope, »  répond Grégory d’une voie gutturale alors qu’il est en train de se transformer en démon. Sa taille et sa musculature augmente à vue d’œil dans un bruit de succion abominable. Ses habits tombent en lambeaux. Sa peau se craquèle en laissant apparaître un cuir violacé pendant que ses globes oculaires se révulsent et s’injectent de sang jusqu’à virer intégralement au rouge. Le cuir chevelu se déchire pour laisser apparaître un crâne lisse et cornu. Une face squelettique transperce le masque de chérubin. Des ailes viennent prolonger les omoplates tandis qu’une queue fourchue pousse à la suite de la colonne vertébrale . Une odeur pestilentielle envahit la pièce. Mme NOSLIER complètement tétanisée devant le monstre qui se dresse maintenant devant elle se contente de pousser de grands hurlements d’effroi. D’un bond le démon se retrouve derrière elle, la plaque sauvagement contre le bureau et la viole par les fesses avec son sexe démesuré. La saillie dure quelques secondes à peine et juste après la jouissance, Dark Grégory la décapite en tirant d’un coup sec sur sa tête et défèque dans son cou duquel gicle une fontaine de sang écarlate. M.SANTUCCI, le professeur de mathématiques peu ragoutant avec son gros corps mou et mal entretenu entre dans la pièce à ce moment mais la créature a déjà déployé ses ailes duveteuses et transperce le plafond de la salle. L’alarme de l’établissement se déclenche.
Dans le ciel, Dark Grégory, les bras levés et le regard tendu vers l’infini, emmagasine au dessus de sa tête une gigantesque boule d’énergie noire. Dans quelques secondes, elle détruira la Terre.
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elorecohlt · 7 years
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27 - Dégrisées
Les grandes vacances d'été étaient mes vacances préférées et celles de cette année-là n'ont pas fait exception : libérée des contraintes scolaires (et profitant d'une présence allégée de la part de Rosie), j'ai pu accorder à la Meute et mes amis le temps qu'ils méritaient. C'était pareil pour Hakeem, qui, d'un coup, s'est retrouvé à me consacrer plus d'attention. C'était une belle période, un peu comme le calme avant la tempête : j'en ai apprécié chaque moment.
Sorties à la plage, ballades urbaines, expéditions familiales et, la nuit, fêtes et sorties déchaînées : je vivais comme une épicurienne, dans un plaisir qui me faisait oublier la gravité de mes actes. Pourtant, tout à coup dans cet été flou, il y a eu une nuit, une scène qui m'a forcé à endosser un nouveau rôle et éveillé en moi des instincts étranges. C'était bizarre, un peu angoissant et le début de quelque chose de tragiquement magnifique - même si je ne l'ai compris que bien après.
Et ça concernait Lola, comme de juste.
J'étais avec Hakeem et on rentrait à l'appartement. C'était une belle soirée, j'avais la tête qui tournait d'un coup et mon frère me soutenait, un peu plus frais que moi mais sans l'être totalement. Je me souviens de nos rires, des étoiles qui brillaient cachées derrière le smog puis de la pluie qui nous a surpris, soudainement. Forcément, on a fait la course jusqu'à l'ascenseur, à nous prendre des coins de murs et retenir avec peine nos fous rires comme des enfants. Les portes se sont ouvertes et les lumières se ont éclairé le couloir de l'étage, notre porte et - à côté - une silhouette recroquevillée, assise contre le mur.
Interloquée, je me suis approchée pour reconnaître Lola, ses yeux marrons qui se sont accrochés à moi et m'ont refroidie comme l'auraient fait deux grosses vagues en pleine tronche. Hakeem a suivi mon regard, s'est figé et - sans un mot - a ouvert la porte de l'appart avant de nous faire signe de rentrer.
Elle était trempée comme nous, Lola, mais son humidité n'avait rien d'heureuse et la rendait juste misérable. Elle était engoncée dans un imperméable jaune un peu ridicule et serrait contre elle son sac d'école. Je l'ai aidée à se relever, l'ai fait rentrer dans l'appart. Dans le même silence assourdissant, agrémenté du bruit de la pluie contre les carreaux du salon, on s'est débarrassées de nos vestes et elle m'a suivie à la cuisine.
Là, encore un peu sonnée, je l'ai interrogée du regard.
- J'ai eu... des ennuis, à la maison.
- Ah ?
Je la fixais, me sentais désespérément décalée, incapable de me concentrer. Sans diplomatie, j'ai repris :
- Quel genre d'ennui ?
- Le genre qui font que je peux pas rentrer. Pas ce soir.
Elle avait gémi, visiblement paniquée. Hakeem - qui se tenait en retrait, à l'entrée de la cuisine - est intervenu.
- Si tu veux rester, y'a pas de problème. Hein, Raïra ?
- Ouais, bien sûr.
J'ai tenté, maladroitement, de lui ouvrir mes bras mais elle a gardé les yeux fixés au sol, me laissant bête et toujours un peu sonnée.
- ... heu... t'as mangé ?
- ... ouais.
Elle avait l'air de ne pas savoir où se mettre, moi non plus. Mon regard a croisé celui de mon frère et, comme s'il avait compris d'instinct que j'étais trop out pour gérer, il a pris les devants.
- T'as froid, tu veux prendre une douche chaude, peut-être ? La salle de bain est près de ma chambre, je te rappelle où elle est ? Raïra, prépare un truc à boire, s'il te plaît.
J'ai acquiescé, ai mis de l'eau à chauffer. Pendant que Lo disparaissait dans la salle de bain, je me suis jetée de l'eau froide au visage et me suis changée, mettant le top et bas de pyjama à carreaux hideux qui me servaient de tenue de nuit lorsque je n'étais pas trop crevée pour me changer. Hakeem m'a demandé si je pouvais gérer maintenant, j'ai dit oui et ai attendu Lola seule avec le silence et la tempête qui frappait au dehors.
C'était drôle, de se dire qu'elle était dans mon appartement, en pleine nuit, à pleurer sous ma douche. J'avais comme la sensation étrange d'assister à la collision de deux univers, mais la tristesse surréaliste du moment conférait à l'événement une douceur qui faisait que ni l'un ni l'autre n'avait explosé. J'étais juste là, sur le fil, à attendre mon amie.
Elle a débarqué, pâle mais un peu revigorée, aussi vulnérable qu’adorable dans le t-shirt qui la noyait. Je lui ai tendu une tasse de thé, qu'elle a saisie sans rien dire.
- Merci de m'avoir laissée rentrer.
- Y'a pas de quoi.
Est-ce qu'elle sentait mon odeur d'alcool ? Comme pour chasser la question, j'ai repris :
- Tu peux dormir sur le canapé. Ou dans la chambre de mes parents, si tu veux. Ils sont pas là.
- ... je veux pas dormir seule.
Elle recommençait à pleurer en silence et je me suis sentie bêtement coupable de la voir comme ça, comme si c'était ma faute et que je l'avais brusquée. Je me suis dépêchée de dire :
- Ok, pas de souci. Heu... je vais voir si Hakeem a pas un matelas de trop, tu peux m'attendre au salon si tu veux.
Hakeem n'en avait pas, ce qui me laissait l'option de dormir dans le même pieu que Lola. Je la lui ai proposé sans flancher : au QG, je m'étais déjà assoupie avec d'autres filles, c'était ordinaire pour moi. Ce qui m'a étonnée, c'est qu'elle a tout de suite accepté, un peu comme une gamine qui se réfugierait dans le lit de ses parents après avoir fait un cauchemar.
Lola était assise sagement sur le canapé du salon, la tasse dans les mains. En silence, je me suis assise à ses côtés et ai allumé la télévision. Alors que je zappais et fixais l'écran sans le regarder, Lola s'est légèrement approchée. Indifférente aux images qui défilaient sous mes yeux, je lui ai demandé :
- Ça va ?
- Mieux, merci.
Un temps. De nulle part, elle a lancé :
- Je me suis disputée avec mes parents.
- Ah.
Je ne savais pas quoi lui dire d'autre.
Le silence s'est étendu, nous enveloppant alors que j'avais rejeté ma tête en arrière, fixant le plafond. Dehors, la pluie n'arrêtait plus de tomber alors qu'en fond sonore, une femme parlait d'univers parallèles et du Big Bang. J'ai baissé la tête, me suis raidie devant l'image. La voix de Lola, quelque part, a commenté :
- Elle est classe.
- C'est ma mère.
- ... oh.
Ce qu'elle avait l'air bête, à cet instant précis.
- Tu dois en être fière.
- Ta gueule.
Elle s'est tue et a replié ses jambes contre elle, la tasse toujours entre les mains - au moins, elle avait cessé de pleurer.
Quand j'ai vu que ses paupières papillonnaient, je lui ai proposé de bouger.
Peu après, on s'est allongées côte à côte dans le noir relatif de ma chambre. J'avais très envie de m'assoupir mais Lola m'inquiétait, je la sentais tendue sous mes draps.
Un murmure dans l'obscurité et sa main qui cherchait la mienne. Je l'ai saisie avec force, sans hésiter.
- Raïra ?
- Hm ?
- Merci d'être là.
- Pas de quoi. Les amis, c'est fait pour ça.
Un temps, le bruit de la pluie et du vent. Puis un début de confession, qui a éclot dans le silence.
- Mes parents... mes parents m'aiment.
Fort, j'ai espéré qu'elle ne rajouterait pas un trop - comme certaines des filles de la Meute le faisaient lorsqu'elles me confiaient leurs histoires - mais la confession a poursuivi en prenant une tournure inattendue.
- Ils m'aiment mais... je suis pas normale.
Dans le noir, je sentais ses doigts qui jouaient nerveusement avec les miens.
- Il y a quelque chose en moi... qu'ils n'acceptent pas.
Sa voix a enflé, s'est humidifiée.
- J-j'arrive pas à changer.
C'était fou ce qu'elle pouvait me rappeler la plupart des filles de la Meute, fou comme - contrairement à elles - elle me faisait une peine sincère et que je ne voulais ni exploiter, ni ignorer. Parce que c'était mon amie avant d'être autre chose, que je n'arrivais pas à retenir ce truc qui me donnait envie de chialer avec elle. Alors je me suis tournée et l'ai prise dans mes bras, tenue contre moi comme une enfant jusqu'à ce qu'elle s'apaise et s'endorme - à défaut de savoir quoi dire. Peut-être que les mots auraient sonné faux, à cet instant-là. Peut-être qu'ils auraient été de trop, peut-être qu'ils auraient tout gâché.
J'ai fini par sombrer, moi aussi.
Tout ça pour ré-entendre, en rêve, la voie de ma mère parler d'univers et de galaxies.
Le lendemain, il avait cessé de pleuvoir.
Je me suis réveillée collée à Lola et changée.
Mais ça, j'allais mettre un moment à m'en apercevoir.
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sellerstale · 7 years
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Snowdin 1
C'est vrai qu'il fait froid ici! Frisk resserre le châle de la Gardienne des Ruines autour de ses épaules, et souffle dans ses mains. Un petit nuage de buée sort de sa bouche. Il vaut mieux se mettre en route au plus vite, et bouger pour se tenir au chaud.
Mais avant, un petit coup d'oeil: des arbres et de la neige à perte de vue. Le plafond est beaucoup plus haut que dans les Ruines, et de la neige en tombe doucement. Comment se fait-il qu'il neige alors qu'il n'y a pas de ciel, un enfant serait bien incapable de l'expliquer, et l'auteure va se contenter de hausser les épaules et de dire "magie!"
Il fait plus clair ici, certainement grâce à la neige qui reflète la lumière ambiante. Et le haut plafond donne une impression beaucoup moins oppressante que les couloirs bas des Ruines. Mais les arbres serrés bloquent rapidement la vue, et il n'y a qu'un seul chemin.
Un reflet parmi les pierres attire l'attention de Frisk, qui se penche pour voir ce dont il s'agit. On dirait… une caméra de surveillance! L'enfant ne sait pas trop quoi en penser, mais un courant d'air glacé le ramène à des préoccupations plus immédiates. On quitte aussitôt la porte de sortie des Ruines, et on s'avance sur le chemin de la forêt. Les troncs bloquent le vent, et on n'entend plus que le son des pas dans la neige (et on se félicite d'avoir pris des bottes imperméables avant de se laisser tomber dans le Mont Ebott).
On avance longtemps… et de plus en plus, on a l'impression d'être suivi. De petits sons dans le silence. Une ombre qui n'était pas là un instant avant. On ralentit, on se dit que ce n'est pas qu'une impression, qu'on nous suit vraiment…
On se tourne, mais il n'y a rien. On continue son chemin… puis on se tourne à nouveau. Toujours rien. On enjambe une grosse branche, on continue un peu...
CRAC!
On se tourne en sursaut. La grosse branche a été cassée… et il n'y a toujours personne. On revient sur ses pas pour observer un peu. Le milieu de la branche est en mille morceaux. Et Frisk remarque finalement quelques traces de pas, qui semblent s'éloigner du chemin et… disparaître…
Un frisson qui n'a rien à voir avec la température ambiante traverse le dos de Frisk. On se remet à marcher, de plus en plus vite, jusqu'à en arriver à un petit pont de bois au-dessus d'un ruisseau, surmonté d'une jolie arche de bois et de glace. Le "quelque chose" a l'air de suivre en faisant de moins en moins attention, on l'entend clairement maintenant, les branches craquent de plus en plus fort…
SBAF!
Le son de quelque chose de gros, non, de quelqu'un qui tombe dans la neige. Frisk se retourne, circonspect, et voit une silhouette à quelques mètres derrière. L'enfant hésite pendant un moment, et voit que la silhouette semble avoir de la difficulté à se redresser… et décide finalement de s'approcher et de se pencher dessus en lui tendant la main.
-Haha… c'est pas comme ça que j'imaginais notre premier contact… j'ai encore l'air d'un con, tiens…
Et une patte orange saisit la main tendue de Frisk.
C'était un chat à la fourrure rousse et touffue, portant un manteau d'hiver rose. Il grogna en se redressant avec l'aide de Frisk, et s'étira dans tous les sens une fois debout, puis mit ses pattes dans les poches de son manteau
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-Bon, ben, merci pour ton aide, l'humain. Ah, c'est bien juste à moi que ça arrive des trucs comme ça…
Il essuya la neige qui s'accrochait encore à ses vêtements et sa fourrure.
-J'suppose qu'on peut se présenter. On m'appelle Burgerpants. Burgerpants le chat. Et toi, t'as un nom, l'humain?
Frisk répondit. Le chat n'était pas bien bien plus grand qu'un enfant, mais il sortait un paquet de cigarettes et s'en allumait une d'un air distrait.
-Frisk… drôle de nom. Enfin, j'sais pas trop c'que t'es venu faire par ici, tu dois être pas mal perdu, hein… Et puis tu dois avoir froid, non? Moi aussi j'ai froid. Il fait toujours froid dans ce foutu coin de pays. J'aurais dû déménager dans les Hotlands… mais j'ai un ami ici, et il ne supporte pas très bien la chaleur. Tu vois cette arche de bois et de glace? Joli hein? C'est lui qui l'a faite.
Burgerpants souffla de la fumée de tabac, avant de reprendre la parole.
-Mon ami devrait pas tarder, d'ailleurs. Il est un peu… excentrique, mais il adore rencontrer de nouvelles personnes. Il va être fou de joie quand il va voir que tu es un humain… il va sûrement vouloir s'amuser avec toi, tu serais bien gentil de jouer avec lui, hm? C'est tellement un trou paumé ici, il a pas rencontré personne depuis un bout.
Le chat tira encore sur sa cigarette, avant de l'écraser dans un cendrier portable et de ranger le tout dans ses poches. Frisk s'agitait nerveusement. Qu'est-ce qu'il voulait bien dire par "s'amuser"?
-Oh, rien de louche, je t'assure! Tiens, je devais le rencontrer juste un peu plus loin, alors viens, traverse le pont et tu pourras le voir, je vais te cacher. Tu verras bien qu'il est inoffensif.
Ils traversèrent le pont sous l'arche de glace, et ils arrivèrent dans une petite clairière où il y avait une sorte de poste d'accueil, et une étrange lampe sur pied de style… moderne. On va dire ça comme ça. Burgerpants lui dit d'aller se cacher derrière, et effectivement, la forme particulière de la lampe ressemblait étrangement à la silhouette de Frisk, qui resta derrière. On entendit bientôt des bruits de pas venant de la direction opposée à celle d'où ils venaient.
-Eh, salut Nice.
-Burgyyyyyyyyyy!
SBOF!
Un son de gens qui tombent dans la neige, mais moins fort qu'il y a quelques minutes. Frisk risqua un coup d'oeil par-dessus la lampe. L'autre personne s'était jetée sur Burgerpants pour lui faire un calin, assez fort pour le renverser par terre. Frisk s'étira le cou et n'eut le temps que de voir une touffe de poils bleus, avant que les deux monstres se relèvent et qu'on retourne sagement derrière la lampe. Burgerpants grognait et râlait en essuyant la neige qui s'était prise dans ses vêtements.
-T'es obligé de me faire le coup à chaque fois qu'on se voit, Nice?
-Mais je suis tellement content de te voir à chaque fois!
-On habite ensemble, reviens-en un peu, marmonna le chat qui semblait très embarrassé.
-Mais dis-moi, pourquoi est-ce que tu n'es pas à ton poste? Tu sais bien que tu dois rester là au cas où un humain passerait!
Burgerpants semblait piétiner par terre, avant de répondre.
-... J'prenais une pause cigarette.
-Tu prends toujours des pauses cigarettes! Tu devrais prendre ce travail un peu plus au sérieux! Et si un humain passait pendant que tu es en pause? Il pourrait se cacher derrière cette lampe et tu ne le saurais même pas!
-Et si un humain passait, justement, tu ferais quoi, toi?
Frisk était sûr d'avoir littéralement entendu le monstre nommé Nice se redresser fièrement.
-Je lui montrerais tous les recoins de Snowdin, je lui ferais faire tous les puzzles que j'ai préparés avec soin, et je l'inviterais à prendre une glace à la maison! Je deviendrais son meilleur ami, et il ne voudrait jamais nous quitter!
-Nous…?
-Alors j'espère que tu vas faire ta part, Burgy! Tu imagines l'honneur d'avoir le prochain humain chez nous?
-J'espère au moins que c'est propre, ces bestioles-là…
Nice semblait s'éloigner, d'après le son de ses pas.
-Garde l'oeil ouvert, Burgy! Je vais continuer à entretenir les puzzles! À plus!
-C'est ça, bye!
Frisk attendit que Burgerpants vienne lui faire signe de sortir de derrière la lampe. Le chat lui fit une sorte de sourire grimaçant.
-Alors, tu vois bien qu'il te veut pas de mal! Il est très… accueillant. Un peu trop parfois.
L'enfant hocha la tête, quand même rassuré.
-Et puis, juste pour être sûr… tu vas pas laisser des saletés partout, hein?
Non mais pour qui il nous prend, celui-là?
Frisk fit non de la tête, mais en fronçant les sourcils, tout à fait d'accord avec la voix de l'humain tombé dans sa tête.
-Pas de poussière partout non plus, hein?
L'enfant se figea un moment, avant de refaire non de la tête, beaucoup plus troublé cette fois. Même l'humain tombé en était bouche bée. L'image de la Gardienne des Ruines qui tombait en poussière, l'âme brisée, leur revenait à l'esprit…
-Très bien. Alors continue, et tu vas sûrement tomber sur Nice. Il va te faire un très bon accueil, et les puzzles ne sont pas trop compliqués, tu verras bien. Tu finiras bien par arriver au village, tu pourras te réchauffer là-bas.
Le chat fit un signe de la main, avant de s'éloigner parmi les arbres et de disparaître de la vue de Frisk, qui resta sur place pendant un petit moment. Est-ce qu'on pouvait vraiment faire confiance à ce drôle de chat? Et à cet autre monstre, supposément inoffensif? En tout cas, il fallait se rendre au village et quitter cette forêt d'une manière ou d'une autre, alors aussi bien continuer. Frisk replaça le châle sur ses épaules, se frotta les mains pour les réchauffer, et continua sa route dans la forêt obscurément blanche.
O*O*O*O*O*O*O*O*O*O*O
Illustration par @darkkeary , merci beaucoup pour cette commission! (On dirait que le lien ne veut pas marcher... T_T )
Chapitre suivant: https://sellerstale.tumblr.com/post/165153579533/snowdin-2
Chapitre précédent: https://sellerstale.tumblr.com/post/165153297983/ruines-4 Premier chapitre: https://sellerstale.tumblr.com/post/165152780063/prologue
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torisfeather · 7 years
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Papyrus, en chemin pour amener Frisk au laboratoire du Dr. Alphys, attire par mégarde l'attention d'Undyne. Et la Capitaine de la Garde Royale n'est pas vraiment ravie, surtout lorsque Papyrus refuse de lui remettre l'enfant humaine.  
Par pur réflexe, Papyrus s'était d'abord dirigé vers Waterfalls. C'était là qu'Undyne le recevait pour ses rapports et ses entraînements et il s'y rendait à pied presque tous les jours, alors bien sûr il n'avait pas tout de suite pensé que prendre le bateau du Passeur serait plus rapide pour arriver à Hotland. Il n'y songea qu'à mi-chemin entre Snowdin et Waterfalls, et décida qu'il n'allait pas rebrousser chemin maintenant. En plus, son bébé monstre était en train de grelotter dans ses bras. Mieux valait rejoindre un endroit un peu moins froid, il verrait ensuite. Il aurait l'air malin si le bébé attrapait un rhume en plus de perdre ses poils !
A peine avaient-ils passé la zone où la neige fondait que Frisk lui signifia très clairement qu'elle adorait Waterfalls. Elle ouvrait de grands yeux noisette, ébahis, qui se promenaient sur tout ce qui les entourait. Elle riait aux éclats lorsque Papyrus la soulevait au-dessus de sa tête pour traverser les herbes hautes – « ET HOP ! ATTENTION, CHAUD DEVANT ! ». Les jolies pierres lumineuses, sur les murs et le plafond, attiraient particulièrement son attention. Parfois elle tendait les bras pour essayer de les toucher, et lorsqu'il le pouvait, Papyrus la soulevait encore jusqu'à ce qu'elle les atteigne.
Il était déjà tard, il n'y avait presque personne dehors à cette heure-ci. Tout le monde était en train de dîner, voire déjà au lit. A part pour quelques adolescents qui faisaient le mur et dont les fleurs-écho rapportaient les murmures à chaque fois que Papyrus les bousculait.
Tu veux entendre une blague ?
Dépêche, on va rater le…
Par ici !
Oh Marie~ dis-moi si~ tu sens ton jardin grandir~
Alors l'ours dit au bonhomme de neige…
Elle avait été surprise, la première fois. Elle s'était agitée dans tous les sens, à la recherche du propriétaire de la voix, au point qu'elle avait failli tomber des bras de Papyrus. Puis, après encore quelques essais, elle avait fini par comprendre que c'était les fleurs qui parlaient, et poussait de petits cris ravis lorsque Papyrus en touchait une.
Dis-moi ton vœu.
Viens, on nage !
…ment dans les buissons, t'as vu ?
Papyrus comprit bientôt ce qui l'amusait autant et se fit un plaisir de bousculer « accidentellement » un maximum de fleurs. Il en oubliait presque que le bébé monstre était supposément malade. Il n'en avait pas l'air du tout, après tout, il pouvait bien prendre un peu de temps sur le chemin pour s'amuser. Et soudain, il eut une idée.
- Bébé ! Est-ce que tu veux voir quelque chose de vraiment cool ? » Frisk le regarda, sans comprendre. Papyrus la cala un peu mieux sur son bras, porta son autre main à sa bouche, en porte-voix, et se mit à hurler : « NYEHEHEHEHE JE SUIS LE GRAND PAPYRUS, FUTUR FORMIDABLE MEMBRE DE LA GARDE ROYALE ! » Frisk mit ses petites mains sur ses oreilles et poussa un cri aigu pour montrer son mécontentement. Papyrus s'excusa en la berçant un peu, puis sans rien dire de plus, il ramassa une pierre qui trainait sur le sol et la lança au milieu d'un parterre de fleurs-écho. Un concert de voix de Papyrus s'éleva soudainement dans Waterfall et Frisk en oublia d'être fâchée.
Nyehehehehe je suis le grand Papyrus, futur formidable membre de la garde royale !
… suis le grand Papyrus, futur formidable membre de la garde royale !
… hehe je suis le grand Papyrus, futur formidable membre de la gar…
Frisk éclata de rire et battit des mains, aux anges. Papyrus salua majestueusement de la tête, flatté. Il accéléra le pas, bousculant sur son passage un maximum de fleurs qui répétaient sa phrase en canon.
… le grand Papyrus, futur formidable membre de la garde royale !
… grand Papyrus, futur formidable membre de la…
… Papyrus, futur formidable membre de la garde royale !
- Papyrus, tu peux me dire à quoi tu joues ?! »
Papyrus sursauta et se figea net, manquant de tomber à la renverse. Il se retourna. Undyne, cheveux lâchés, en débardeur et survêtement, le regardait d'un air complètement perplexe. Le squelette regarda autour de lui, un peu surpris. Il ne s'en était pas rendu compte, mais dans sa course, il était arrivé tout près de la maison du Capitaine de la Garde Royale.
- Oh, salut Undyne ! Je jouais avec Bébé… Nyehe, j'imagine qu'on fait un peu trop de bruit, c'est ça ? »
La femme-poisson ne répondit pas, son regard incrédule rivé à la petite fille qui remuait dans les bras de Papyrus sans comprendre pourquoi le jeu était fini. Papyrus suivit son regard et son visage s'éclaira.
- Oh ! Je ne vous ai pas présentés ! Bébé, voici Undyne ! Undyne, je te présente Bébé !
- D'où il sort, celui-là ? » s'écria Undyne, toujours aussi perplexe.
- De… Mon placard ? Je l'ai trouvé chez moi, et là je l'emmène chez le Dr. Alphys.
- Pourquoi ?
- Parce qu'il perd ses poils ! Il est peut-être malade ! »
Undyne soupira et se pinça le front. « Pour l'amour d'Asgore, Papyrus, il ne perd pas ses poils.
- Comment tu saurais ça ?
- Parce que les humains n'ont pas de poil, enfin !
- Euh… Je sais ? Quel rapport ?
- Oh mon Dieu, Papyrus ! » hurla une Undyne exaspérée. Elle pointa Frisk du doigt. « Ceci. Est. Un. Humain. »
Papyrus cligna des yeux une ou deux fois et regarda la petite fille dans ses bras. « C'est un bébé humain ?
- C'est un bébé humain, » répéta Undyne.
- C'est un bébé humain ! » Le visage de Papyrus s'illumina d'un immense sourire et il se mit à trépigner sur place, complètement surexcité, déclenchant les rires de Frisk. « Est-ce que ça veut dire que j'ai enfin capturé un humain ?
- Je suppose ? » Undyne haussa les épaules mais ne put réprimer l'énorme sourire qui lui déforma la mâchoire en voyant la joie de l'adorable imbécile qu'elle appelait son élève. Elle eut un moment d'hésitation en regardant la mignonne petite chose qui gloussait dans les bras du squelette, puis secoua la tête. Le devoir avant tout. Elle tendit une main. « Bon, tu me le donnes ? Je vais l'apporter au roi.
- Ah, oui, oui, bien sûr ! » Papyrus s'avança vers elle, puis regarda Frisk et parut s'interroger. « Euh, dis, Undyne ? Pourquoi est-ce que le roi veut des humains, déjà ?
- Pour briser la barrière, bien sûr ! » répondit Undyne un peu trop vite. Papyrus eut l'air confus.
- Je ne crois pas que Bébé sait comment faire ça, lui non plus.
- Non mais… Il… Gaaah, Papyrus, je suis crevée, ok ? C'est trop tard pour ce genre de questions ! Donne-le-moi qu'on en finisse !
- Mais c'est un bébé ! » s'indigna Papyrus. « Il faut faire attention avec, c'est fragile ! »
Undyne grinça des dents. « Je sais, je ferai attention, c'est promis. »
Ça, déjà, ce n'est pas tout à fait sûr, pensa Papyrus sans oser le dire. Une goutte de sueur perlait sur sa tempe. Undyne se montrait de plus en plus pressante, quelque chose clochait. Le squelette était peut-être d'un naturel innocent, mais il n'était pas toujours aussi lent d'esprit qu'il laissait paraître. Dans ses bras, les yeux de Frisk allaient et venaient avec intérêt entre lui et Undyne, pleins de curiosité. « B… Bien sûr que tu feras attention Undyne ! » reprit le squelette avec un grand sourire dans l'espoir d'apaiser la tension montante. « Mais peut-être que le roi n'a pas pensé que Bébé ne saurait pas ouvrir la barrière. Si je venais avec toi, on pourrait en discuter, qu'est-ce que tu en penses ? »
Undyne soupira entre ses mâchoires serrées, tendue, et son œil survola rapidement les alentours avant de se reposer sur Papyrus. Oui, clairement, quelque chose n'allait pas. « Arrête avec ça, donne, rentre chez toi et oublies-le, tu m'entends ?
- Hein, mais pourquoi ? Undyne, j'ai le très vague sentiment qu'il y a quelque chose que tu ne souhaites pas me dire.
- Bordel, Papyrus, ça suffit ! » s'emporta la femme-poisson, et Papyrus frémit. Elle retourna sa main encore tendue et sa paume se referma sur une lance magique à peine matérialisée. D'autres apparurent derrière elle, dangereuses, prêtes à l'emploi. « En tant que Capitaine de la Garde Royale, et au nom du roi Asgore, je te demande de me remettre cet humain.
- Undyne, s'il-te-plaît ! » Papyrus resserra sa prise sur Frisk. La petite fille ne riait plus, semblant hésiter entre l'incompréhension et la panique. Elle commença à gémir, apeurée. « Tu me fais peur, qu'est-ce qui se passe ? On peut toujours discuter, d'habitude !
- Undyne, n-non ! Ne leur fait pas de mal ! »
Undyne et Papyrus sursautèrent tous les deux. En une seconde, Sans était aux côtés de son frère, agressif, protecteur, l'œil gauche illuminé d'un dangereux bleu vif. Alphys, quant à elle, se dandina avec hésitation entre les squelettes et la femme-poisson, essayant de ne pas avoir l'air trop morte de peur.
- Alphys ? Mais c'est quoi, votre problème à tous, aujourd'hui !? » rugit Undyne « Laissez-moi faire mon putain de travail à la fin !
- Undyne, ça ne servirait à rien de tuer l'humain ! » s'écria Alphys d'une traite.
Papyrus tressaillit, mais ne dit rien. Frisk s'était mise à pleurer dans ses bras, apeurée par les cris. Sans eut envie de baffer Alphys. Ni lui ni Undyne n'avaient jamais eu le courage de dire la vérité à Papyrus sur le destin des humains que l'on amenait au roi. Undyne, folle de rage, semblait maintenant au-delà de ces scrupules.
- Alphys, sors-toi de mon chemin !
- N-n-non, Undyne, tu ne comprends pas… »
La Capitaine n'écoutait pas et semblait sur le point d'attaquer, complètement possédée par une sorte de folie furieuse. Sans ne fit ni une ni deux. L'âme de la monstresse devint bleue et elle se retrouva soudain plaquée au sol. Un os brisa la lance qu'elle tenait dans la main, par précaution. « Purée, vieille, t'as besoin de voir quelqu'un, apprend à gérer tes crises de colère, » commenta-t-il, l'air de rien.
Undyne lui cracha dessus comme un chat en colère, mais Sans la tenait par l'âme. Cela ne durerait que quelques minutes, tout au plus, alors le squelette se tenait prêt à attraper son frère et à se téléporter. Papyrus restait immobile, interdit, comme s'il n'arrivait pas à croire à ce qui se passait. Frisk sanglotait dans ses bras, terrifiée.
Alphys prit son courage à deux mains et s'approcha doucement. « S'il-te-plaît, Undyne, calme-toi.
- Tu es de leur côté ? Qu'est-ce qui te prend, Al' ? C'est un humain !
- Je sais mais…
- Le roi a besoin de son âme ! On est à ça de briser la barrière, Alphys !
- Undyne, tu dois m'écouter ! C'est juste un énorme malentendu ! Mais d'abord, je t'en supplie, calme-toi, tu es en train de faire peur à tout le monde ! »
Le regard incrédule d'Undyne resta fixé sur elle un moment, puis se posa sur Sans, Papyrus. Frisk. Elle colla son visage à la roche, se cognant délibérément le front, et hurla un bon coup en cognant contre la pierre, si fort que les murs de la caverne tremblèrent autour d'eux. Frisk poussa un long cri terrifié, comme en écho.
Enfin, Undyne releva la tête, légèrement calmée, et regarda à nouveau Alphys. « Tu as cinq minutes pour me convaincre, Al', et j'espère que tu sais ce que tu dis. »
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