#le premier jour du reste de ma vie
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alljoy · 4 months ago
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Demain est le premier jour du reste de ma vie...
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sabinerondissime · 4 months ago
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Journal
Il y a 20 ans, tout commençait entre nous. Nous nous sommes connus sur un site de discussion, comme il y en avait beaucoup au début des années 2000. J'étais en vacances dans le sud et nous avons dialogué jusqu'à mon retour en Normandie. Mon divorce venait tout juste d'être prononcé. Nous nous sommes rencontrés au début du mois d'aout et cela a tout de suite fonctionné entre nous. Mais ce mois ci, il y avait les jeux olympiques et ta passion pour le sport est passé avant ton envie de me voir. Vexée, je t'ai dis que je préférais qu'on en reste là. Le 29 aout, tu m'as envoyé un message pour me souhaiter ma fête et le dialogue a reprit. Tu es venu me voir le 6 septembre et nous ne nous sommes plus jamais quitté. Les premiers mois ont été superbes. Nous sortions beaucoup, tu m'emmenais faire des choses que je n'avais jamais faites comme voir un concert d'artiste que je ne connaissais pas (Mes souliers sont rouges) aller à La nuit du Zapping au Zenith de Caen, ou voir des matchs de Hockey sur glace. Nous aimons les choses simples alors nous faisions des pique niques en bord de mer, avec juste du pain et du camembert. Nous allions aussi dans pas mal de restaurant découvrir la cuisine du monde. Et comme je vivais toujours sous le même toit que mon ex-mari, nous allions dormir à l'hotel régulièrement. Tu prévoyais toujours une surprise. Un soir, je suis arrivée après toi et tu avais pavé le couloir de l'hotel de pétales de roses, jusqu'à la chambre ou je devais te retrouver. Quelques mois plus tard, j'ai emménagé dans ta ville, dans la même rue. Mais comme mes 3 enfants vivaient avec moi et que toi, tu n'avais jamais eu d'enfant, nous avons préféré garder chacun notre appartement au cas où. En 2007, nous avons eu notre fils mais nous avons tout de même conserver nos appartements. La naissance de notre fils a changé beaucoup de chose dans notre couple et 3 ans plus tard, afin d'éviter la rupture, nous avons pris la décision de nous laisser la liberté de vivre d'autres choses. Nous avons vécu ainsi quelques années. En 2020, mes 3 premiers enfants étant partis de la maison et le confinement arrivant, tu es venu t'installer chez moi. Nous avons continuer à faire chambre à part. De toute façon, il y avait déjà quelques années qu'il n'y avait plus de relation sexuelles entre nous. Nous sommes des amis, des parents mais plus des amants et probablement plus des amoureux. Nous aimons la façon de vivre de l'autre, le calme, la tranquillité et l'âge venant, nous avons décidé de nous marier, pour mettre à l'abri celui de nous deux qui restera en vie le plus longtemps. Demain, je porterai ton nom. Même si nous sommes très différents dans nos gouts et nos passions, nous en avons une qui nous lie depuis près de 18 ans, notre fils ! Je sais, parce que tu me l'a prouvé, qu'en cas de coup dur, mes enfants et moi nous pouvons compter sur toi. Désormais, nous avons un petit-fils qui, même s'il est le fils de mon fils t'appelle Papi et se moque bien qu'il n'y ait pas de lien du sang entre vous. Alors oui, il me manque la tendresse, la passion, l'amour, les mots doux, les compliments, les câlins, la sensualité, le sexe, la séduction, les projets, les voyages à deux et tout ce qui se rattache au sentiment amoureux. Mais je sais à quel point les sentiments sont éphémères. On dit "Marriage plus vieux (et non pas pluvieux) mariage heureux" parce que justement, on a souvent fait une croix sur la folie de la passion que recherche encore les plus jeunes. Ce qui est important désormais, c'est la stabilité et la confiance et cela, tu me l'apporte jour après jour depuis 20 ans. Merci d'avoir pris soins de moi et de mes enfants. Merci d'être l'homme que tu es, avec tes qualités et tes défauts. Demain, ce sera OUI, pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce que la mort nous sépare.
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a-room-of-my-own · 3 months ago
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#oui les hommes s’en foutent#mais rassurez-vous ils se foutent aussi de tout le reste Je trouve ce que tu as dit hyper intéressant. C'est honnêtement ma thèse, de plus en plus, à mesure que j'avance dans la vie, sans que j'ai quoi que ce soit d'autre que mon expérience pour la soutenir. Je ne sais pas à quoi ça tient, mais j'ai le sentiment que nous, les hommes, les mâles humains, peu importe, ne tenons pas à la vie matérielle autant que les femmes. J'entends "tenir" au sens premier du terme. On y est moins connectés, ou on s'y connecte moins, je ne sais pas. Des religieux radicaux aux fans supposément ultra-rationalistes d'Elon Musk, par exemple, il y a toujours un gouffre de l'idéal vers le réel qui doit être franchi. L'idéal, c'est où le quotidien devrait être vécu, et le contact avec le réel est toujours difficile. C'est le moment des larmes, ou de la colère, ou, dans les pires des cas, de la destruction, j'entends la destruction entendue pour rectifier le décalage entre l'idée et le concret, ou signer un manifeste en faveur de l'idée au détriment du concret. J'ai la conviction que les hommes peuvent vivre une existence entière purement au travers de symboles et de structures esthétiques qui auront déterminé leur _histoire_. Je pense que la structure principal d'un homme, en général et pas en particulier, c'est une structure narrative. Je pense que si on sort de sa narration, il y a désarroi. Au mieux, pour lui-même, au pire, pour les autres.
Alors c’est juste mon hypothèse, mais je pense que ça a beaucoup à voir avec le fait de vouloir remplir le vide créé par l’incapacité de concevoir / d’engendrer.
D’un côté il faut contrôler les femmes et leur capacité à engendrer, de l’autre il faut créer de multiples formes de conception, voire tenter grâce à la technologie de les remplacer : par les mères porteuses puis les utérus artificiels, par la robotique, par la technologie …
Tout dans la nature rappelle que ce qui est nourricier au sens premier du terme est féminin. Plus les hommes se distancient du féminin pour essayer de trouver leur identité propre, plus ils peuvent se réfugier dans l’abstrait ou l’artificiel. Ou dans le mensonge, en racontant dans leurs mythes que les femmes ne sont que des fours, que l’âme vient de la semence masculine, que les femmes sont des hommes ratés etc…
C’est un mensonge et ils le savent. Mais pour le maintenir il faut non seulement se tenir à distance du féminin mais aussi le dévaloriser. Tout ce qui a trait aux femmes est humiliant, inférieur, niais, ce qui rentre en confrontation directe avec l’orientation sexuelle de la majorité d’entre eux. Comment réconcilier le fait d’être attiré sexuellement par un être qu’on jalouse et qu’on méprise?
En considérant que le sexe est par nature un péché. Que la femme est tentatrice, que son corps est sale, qu’elle est impure. Encore une raison de se réfugier dans l’abstrait et l’artificiel ! Mais ça ne protège pas de la colère, qui s’abat sur les femmes qui même quand elles n’ont rien ont toujours trop.
J’ai toujours envie de rigoler quand je vois des hommes écrire des scénarios catastrophe sur les robots qui tueraient l’humanité et dont il faudrait restreindre le libre arbitre. On voit bien ce que les hommes pensent d’eux-mêmes. Aucune femme n’a jamais pensé que ce serait une bonne chose de briser le libre arbitre de ses enfants et d’en faire des serviteurs dociles. Il n’y a qu’un homme pour se dire « je ferai mieux que les femmes » (une créature sur mesure) « qui ensuite me tuera » (parce que je suis incapable de l’aimer correctement).
Le jour où les hommes auront dépassé leur trauma collectif de ne pas avoir d’utérus on pourra peut-être avancer mais c’est pas pour demain.
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jeanchrisosme · 1 year ago
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Tu sais ce qui était beau ?… C’est que tout avec toi devenait une histoire, une parenthèse. Chaque instant se transformait en précieux souvenir, à accrocher la nuit au plafond de mes rêves. J’ai tant ri de te regarder rire que je te laissais être ce distributeur d’oubli cher à un très célèbre Humaniste, pour n’être qu’ici… pour n’être que dans l’instant que tu savais remplir, comme si tu connaissais les secrets de l’infini. Ce qui était beau, c’était ton regard incrusté de milliers d’étoiles lorsque tu me regardais… J’avais tout à coup la sensation d’être un phare, une île perdue sur laquelle tu avais envie de t’éveiller dans les premiers rayons de ta beauté. Depuis toi, je comprends les peintres, les écrivains et les poètes… ceux qui sculptent la pierre à la force de leur tendresse, pour faire renaître et graver la magie de tout ce qu’il est impossible d’oublier. Je comprends que cette force d’Amour puisse transcender un être, au point de vouloir remercier le ciel… la source de ce qui réinvente les mondes à chaque seconde… cet univers si vaste, souvent bien trop grand sur lequel on danse, comme des équilibristes filants sur l’existence. C’est beau quand tu es là pour habiter le temps, quand tes cheveux ondulent au gré du vent même les jours où il enrage… Tes paupières battent toujours comme les ailes de ces papillons blancs quand tu me regarde… C’est simple, le monde tout autour de nous s’efface et je suis comme un môme de te voir rayonner comme ça. Je m’abandonne, je me donne le droit de vivre et de profiter de toute cette magie qui ne se rattrape jamais… Mon cœur reste suspendu, allumé de toutes ses couleurs. Depuis Nous, j’ai appris à me laisse envahir de complétude… de ces bonheurs simples qui sont de loin les meilleurs. La vie me laisse ces images qui me reviennent en cascade. Je souris tous les jours devant mon café et jusque dans la glace… parce que je ne peux plus me voiler la face, je Sais. Dès la première seconde, je me suis senti appelé… je t’ai reconnu alors que je ne t’avais jamais vue. C’est mon âme qui s’est mise à t’aimer avant moi, alors que je n’avais rien demandé… Tu sais ce qui est beau… C’est que je sais aujourd’hui ce que c’est d’aimer pour rendre libre et ne rien vouloir posséder. Je veux te voir toujours comme aujourd’hui… radieuse comme à la lueur de ces bougies quand on se dit ce que nous sommes seuls à comprendre. Alors même si un jour le destin venait à nous séparer… je serai toujours le plus heureux des hommes… simplement parce que je sais déjà que ce sera Toi jusqu’à ma dernière seconde.
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mavieaujourlejour · 3 months ago
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J'ai fais un peu de ménage. Pas chez moi, mais parmi les deux ex qui m'ont écrit la semaine passé. Amar a dégagé de mes contacts. La raison ? J'aime pas qu'on ignore mes messages ! Le contexte ? Monsieur écrit pendant 3 jours, plusieurs fois par jour, puis dimanche, rien. Pas de réponse à mon dernier message. C'est pas comme si on s'était dit "A plus" en concluant la conversation. Non, c'est un dialogue laissé en suspens, comme ça, parce qu'il n'a plus envie de répondre. Pourquoi plus envie et pas simplement pas le temps ? Parce qu'il est connecté le reste du temps. Donc, dimanche après midi, j'envoi un message assez léger mais un peu cynique, concernant le temps qu'il va lui falloir avant de se rendre compte que je lui ai répondu. Une heure plus tard, il répond : "MDR, ça dépend de mon humeur. " Puis il me pose une question sur ma stories. J'étais passablement agacée par sa réponse, donc je répond en 3 mots , qu'il ne lit pas ! Hier, pas de message. Avant de me coucher, voyant qu'il n'avait toujours pas lu mon message alors que 36 mn avant il était en ligne, je l'ai supprimé de mon compte et j'ai également arrêté de le suivre. Ce matin, réponse à ma question de dimanche. Du moins d'après les premiers mots vu dans la notif sur mon téléphone car j'ai effacé le message sans le lire. Tout comme j'ai effacé le suivant quelques heures plus tard ou il semblait me demander si je faisais la gueule. Faire la gueule, ce serait lui accorder trop d'importance. L'ignorer, c'est tout ce qu'il mérite. Parce que ce n'est pas la première fois qu'il agit de cette façon et je sais bien que si je lui répond, si je lui explique pourquoi j'en ai marre, il va retourner la situation contre moi en espérant que je vais me poser des questions et me sentir coupable. Mais maintenant, y en a marre! Marre de ce mec qui revient dans ma vie alors que je n'ai rien demandé, qui me traite comme s'il avait envie qu'on renoue un contact puis rapidement comme si je n'existais pas. Ce mec de toute façon, c'est le plus égoïste que j'ai jamais croisé ! A part lui, personne n'existe ! Une dinguerie. Même sa femme et son fils ne comptent pas quand il a décidé de faire quelque chose. Et bien qu'il aille au diable ! J'ai assez perdu de temps à être sympa avec quelqu'un qui ne mérite que mon mépris.
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booksfromtheunderground · 3 months ago
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Roman-photo, septembre 2024
Bilan de ce mois de rentrée où j'ai commencé ma thèse, repris mon manuscrit en cours et préparé mon déménagement 📚
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C’est d’ici que je vous écris.
Mais, avant de commencer…
Qui suis-je, et qu’est-ce que je fais ici ?
Tout a commencé le samedi 21 septembre, quand j’ai décidé de lire la dernière newsletter de Sophie Gliocas, Ecrire une newsletter pendant un an : ce que j’ai appris et ce qu’il me reste à apprendre.
Dans son article, Sophie cite quelques newsletters qu’elle a aimé lire, dont une intitulée “the end of our extremely online era.” de Tommy Dixon. C’est un texte dans lequel l’auteur explique que, selon lui, cette “ère” où tout le monde est sans cesse “en ligne” va prendre fin, un jour, et que les signes de cette fin commencent déjà à se voir. Ce n’est pas que cet article m’ait révélé quelque chose – ça fait des années que je quitte, petit à petit, les réseaux sociaux avec lesquels j’ai grandi (RIP Twitter ⚰️) et que je critique (avec quelque mépris, je l’avoue) ces personnes incapables de lâcher leur écran plus de 2 minutes – mais il m’a fait me rendre compte qu’il ne tenait qu’à moi de donner vie à cette nouvelle ère, en supprimant le dernier réseau social auquel j’étais encore attachée… Instagram. J’y étais attachée, et pourtant ça faisait des années que je ne l’utilisais plus que comme une vitrine : vitrine vers ma chaîne Youtube, plus précisément. Et pourtant je suis bien plus suivie sur Youtube que sur Instagram… cherchez la logique.
Quelques jours plus tard, je supprimais Instagram de mon téléphone. Et je décidais d’inventer une manière, plus personnelle, de partager mes photos, et surtout de les mêler à du texte, du vrai texte, pas une pauvre description de deux lignes sous un carrousel de photos. C’est ici qu’a surgi l’idée du roman-photo – je parlerai de la naissance de ce genre narratif du XIXe siècle dans mon prochain article, c’est promis. L’idée était telle : tous les mois, récupérer les photos prises pendant le mois et les expliquer, les contextualiser, les accompagner avec du texte ; ainsi, réunir les deux passions qui me suivent depuis l’enfance : l’écriture et la photographie.
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Bonnard, Young Woman Writing, 1908.
Et moi, alors ?
Je suis, avant tout, une grande passionnée de littérature. J’ai obtenu l’agrégation de lettres modernes en 2023, ce après quoi j’ai effectué mon stage obligatoire d’enseignement dans le secondaire (j’ai tellement détesté que j’ai fait un burn-out, et ça, je n’en ai jamais parlé sur Youtube, mais peut-être qu’ici, cachée derrière mes mots, je pourrais l’évoquer ?). En même temps que cette année de stage, je préparais un projet de thèse, dans l’espoir d’obtenir un contrat doctoral dans mon université : et ce fut le cas. 🥳 Ce mois de septembre, c’était donc mon premier mois de thèse, un mois surtout très administratif et pendant lequel j’ai peaufiné mon organisation.
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Réaliser un seul rêve à la fois ne me suffisant pas, je suis aussi en train d’écrire un livre, un recueil de nouvelles pour être exacte. Là aussi, je pense qu’il faudra attendre un article séparé pour entrer dans les détails, sinon cet article va finir par être plus long que mon manuscrit… On va en parler un peu, mais je vous raconterai l’histoire de sa création un autre jour.
Enfin, n’oublions pas que je suis aussi, à mes heures perdues, professeure de lettres. Pour “valoriser” mon contrat doctoral, j’ai quelques missions d’enseignement à l’université : une classe de L1 au semestre 1, et une classe de M1 au semestre 2. Et pourquoi ne pas commencer par ça ?
Mercredi 25 septembre, je donnais mon premier cours, un cours de littérature contemporaine de 3 heures, pour des L1. Je vous passe le fait que non seulement je suis arrivée avec 2 minutes de retard, mais en plus j’avais complètement oublié de demander ma clef pour ouvrir la salle, donc j’ai du aller chercher la gestionnaire pour qu’elle m’ouvre la porte… tout ça pour me retrouver devant 60 élèves dans une classe qui contenait 30 chaises. Mais la vérité c’est que rien de tout cela n’était stressant, parce que cette université c’est un peu comme ma maison, et qu’y travailler c’était tout simplement un rêve. Forcément, j’avais un peu d’appréhension après le fiasco de mon année en lycée, et puis… je me suis vite rendue compte que 60 élèves de fac, c’était terriblement plus silencieux que 25 élèves de 2nde, et je me suis éclatée pendant 3 heures à parler de notions parfois un peu compliquées, mais qui étaient pour moi beaucoup plus simples à expliquer que la grammaire de la phrase complexe que l’on est forcés de se farcir dans le secondaire. Pas de bavardages, pas d’heures de colle, pas de grammaire : 60 élèves plus ou moins perdus, plus ou moins attentifs, mais qui savaient que s’ils voulaient partir, rien ne les retenait, et qui restaient à m’écouter leur expliquer les débats autour de l’écriture féminine dans les années 1970 et la naissance des gender studies en France. Un pur bonheur.
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Forcément, qui dit rentrée, dit organisation. J’ai donc ressorti mon agenda Muji (♡) que j’ai interdiction (établie par moi-même) d’utiliser pour autre chose que le travail. Comme j’avais préparé mon premier cours la première semaine de septembre, j’ai pu me consacrer à ma thèse pendant la deuxième : j’ai donc continué de lire Romans fin-de-siècle, une anthologie de romans décadents que je lis pour ma thèse (qui est centrée sur le mouvement décadent. Ça aussi, vous voulez un article dessus ?).
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Et puis, je me suis dit que ces articles seraient l’endroit idéal pour parler de ces livres que je parcours pour ma thèse, mais que je ne lis pas en entier, et qui n’ont donc pas le privilège d’être rentrés dans mon Storygraph et comptés dans mes lectures du mois.
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En septembre, j’ai donc travaillé avec La Femme auteur, n°1 de la revue Le Magasin du XIXe siècle. Je pensais y trouver une mine d’or d’informations, finalement je n’ai retenu que l’article de Martine Reid, “Éditer les femmes auteurs”, et l’article de Laurence Brogniez, “Le Naturalisme en bas-bleus : Marc de Montifaud et l’école de la chair”, qui concerne une des autrices de mon corpus principal (Marc de Montifaud, de son vrai nom Marie-Amélie Chartroule de Montifaud).
Je me suis ensuite penchée sur Le Mal dans l’imaginaire littéraire français, une collection d’articles dirigée par Myriam Watthee-Delmotte et Metka Zupančič. En plus de la préface de Max Milner de l’introduction, j’y ai retenu un grand nombre d’articles, tous passionnants pour mon sujet :
“‘Laisse au vieux Platon se froncer l’œil austère.’ Baudelaire, le romantisme français et la thématique du Mal” de Michel Brix
“De Sade à Lautréamont : L’Altérité et le problème du Mal” de Daniel Castillo Durante
“Homosexualité et images du Mal (1900-1950)” de Christopher Robinson
“Malédiction de la féminité” d’Anne-Laure Bucher → ❤️❤️❤️
“L’Infortune des Rougon ou Le mal des origines” d’Auguste Dezalay
“Un roman coupable : Le Jardin des supplices de Mirbeau” d’Emmanuel Godo
“Celles par qui le scandale arrive : Éthique de l’innocence chez Gérard d’Houville et Anna de Noailles” de Catherine Perry
J’ai aussi travaillé avec l’ouvrage de Christophe Cima, Vie et œuvre de Jean Lorrain, ou Chronique d’une “guerre des sexes” à la Belle Époque, qui m’a surtout servi avec son développement sur “Le dandy et la décadence” (II, 2) et, surtout, sur “Le mythe de la ‘femme fatale’” (II, 3). J’y ai pioché un nombre de références incalculable.
Enfin, j’ai commencé à ficher La Décadence. Le mot et la chose, un ouvrage de Jean de Palacio dans lequel il propose une étude linguistique et stylistique de l’écriture décadente, une base nécessaire pour embrayer sur mes propres recherches.
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Alors, forcément, j’ai passé la grande majorité de mes journées à la bibliothèque universitaire…
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… où à lire dans mon canapé :
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Mais je suis enfin parvenue (ce week-end, en fait) à me créer une petite organisation bien équilibrée.
C’est écrasant de logique, mais pour quelqu’un qui a tendance à accumuler les projets, c’est terriblement nécessaire. Du lundi au vendredi, je passe mes journées sur ma thèse et la préparation de mes cours, en faisant l’équivalent d’un 9h-17h ou 10h-18h, sachant que trois soirs par semaine, je me rends dans mon club de natation synchronisée (je ne mens pas quand je dis que je ne m’arrête jamais). Puis, dès que vendredi soir arrive, vient l’heure des passion projects : je me consacre à ma chaîne Youtube, où je publie une vidéo par semaine, et à mon recueil de nouvelles. Mon objectif étant d’écrire trois fois par semaine, j’ai réussi ce week-end à écrire 1 heure vendredi, 1 heure samedi, et je compte bien m’y atteler ce soir. Récemment, j’ai imprimé mon manuscrit et je complète une nouvelle inachevée à la main : je me suis rendue compte que j’étais bien plus motivée à écrire quand je savais que ça ne me forcerait pas à passer 1 heure (ou plus) devant un écran. Donc j’écris à la main, sans vraiment me relire, et quand la nouvelle sera terminée je l’ajouterai au “tapuscrit” (ou alors j’attendrais d’avoir achevé le recueil entier… qui sait).
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Pour finir (et après je vous libère !), j’avais annoncé dans mon dernier vlog que j’allais bientôt déménager. Ce mois-ci, je me suis attelée à un premier tri de mes livres : j’ai vendu ceux que je pouvais vendre sur momox, j’ai mis de côté ceux qui partiraient en boîte à livres (voir photo) et j’ai rangé dans de grandes boîtes transparentes ceux dont je n’aurai pas besoin pour ma thèse, mais que je veux quand même garder. J’ai noté les titres et les auteurs sur des feuilles pour ne pas me perdre quand je chercherai désespérément à retrouver un livre en particulier.
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Le roman le plus drôle que j’aie lu ce mois-ci.
Sur ce… c’est la fin de ce premier roman-photo, qui sera suivi par d’autres (tous les mois !) et par des articles un peu plus thématiques, qui eux viendront quand vient le temps, l’envie et l’inspiration. Mais me connaissant, ça ne saurait tarder. ⏳
Littérairement vôtre,
Ève Antonov
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swedesinstockholm · 5 months ago
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2 juillet
dernier matin seule dans la maison, maman est en vacances demain. j'aurais du mettre me réveil à huit heures et profiter de chaque seconde. hier maman m'a dit que j'en avais assez profité non? oui, mais mes matins seule à la maison sont ce que j'ai eu de plus précieux, de plus sacré ces dix dernières années, et je les aime comme au premier jour, quand j'avais quatorze ans et que je séchais les cours pour rentrer. une vie entière ne suffirait pas pour profiter des matins tranquilles à la maison. cette nuit j'ai rêvé que je me réveillais dans la même chambre que n. et ses deux colocs, je dormais dans un lit superposé et un des deux colocs dormait au dessus de moi et quand il grimpait sur l'échelle tout le lit se mettait à trembler. on dormait à l'intérieur d'une espèce de grand sac de couchage relevé par dessus la tête pour protéger son intimité et je regardais par le trou du sac de couchage au dessus de ma tête et je me disais que malgré tout, il valait mieux ça que de rentrer à la maison. hier n. m'a écrit que si j'étais encore là dans un an on pourrait participer aux 48h neukölln et j'avais envie de lui répondre que oui je serais là parce que de toute façon je peux pas être ici. pas le choix. je lui ai dit i'm going batshit crazy here et elle m'a dit qu'elle était encore plus contente que je vienne alors. c'est la deuxième fois qu'elle me sauve la vie en un an. la première fois c'était de r. cette fois c'est de maman.
je suis retombée sur le post de l'article sur grey gardens et dans les commentaires tout le monde s'indignait de la lecture complètement erronée et romantisée du film par la journaliste et j'avais un peu honte de m'être laissée avoir par sa vision de l'histoire, parce que je l'ai vu ce film et il est terrifiant. la mère de little edie est un monstre qui veut pas que sa fille aille vivre sa vie à new york, little edie qui rêve d'amour et de devenir une star à broadway mais elle est prisonnière de sa mère dans leur manoir qui tombe en ruines, isolées du reste du monde. depuis que j'ai vu ce film mon pire cauchemar c'est de finir comme little edie et sa mère, même si on habite pas dans un manoir délabré et que maman n'est pas folle. parfois maman m'apparait comme un monstre auquel je dois échapper. le dimanche dans la forêt quand je l'entends derrière moi qui me rattrape parce qu'elle court et moi je marche, ça devient littéral. je suis remplie de colère contre elle. j'ai tellement de colère à l'intérieur de moi que ça me fait peur. je vois probablement que la pointe de l'iceberg en plus.
hier on a fait une séance de yoga à la maison avec a. et dès le début quand elle nous a fait faire des micro mouvements avec les pieds j'ai senti les larmes me monter aux yeux et je me suis dit oh putain le trauma, je l'avais oublié celui-là. enfin bof pas trop, mais ça faisait un moment qu'il s'était plus manifesté à travers le corps. j'ai pensé à la phrase your body is a library of pain, perfectly filed. j'ai senti que mon corps contenait un océan de douleur. je contiens un océan de douleur et de colère. c'est-à-dire une tempête. avec des vagues scélérates. mais c'est un océan intérieur comme dans voyage au centre de la terre, un océan souterrain dont rien ne parait à l'extérieur, sauf parfois des larmes, comme des gouttelettes d'eau de mer qui suinteraient à travers la croûte terrestre. à la fin a. a posé la paume de sa main chaude sur mon dos pour que je sente comment ma cage thoracique était plus grande d'un côté que de l'autre et j'ai de nouveau eu envie de pleurer. je lui ai dit que je voulais trouver un truc de thérapie par le mouvement à berlin mais j'ai trop peur d'exploser.
bon finalement c'est pas plus mal que ce soit la fin de mes journées seules à la maison parce que j'ai encore éclaté en sanglots au milieu de l'après-midi comme ça sans prévenir. je pleurais comme kate winslet, avec mes sanglots de désespérée. c'était théâtral et pathétique et j'ai du regarder un épisode de curb your enthusiasm en mangeant du chocolat pour me calmer parce que j'étais trop déprimée pour continuer à travailler. le TEMPS qu'il me vole depuis un an ce mec, c'est vertigineux, c'est criminel, je pourrais le poursuivre en justice, et ce serait même pas la première fois qu'il se retrouverait au tribunal. je me demande s'il a parlé de moi à son psy, par rapport à son complexe de connard, et si son psy lui a conseillé de me laisser tranquille pendant quelques temps, pour me laisser le temps de me sevrer et de guérir proprement. l'autre hypothèse, plus probable: il est trop occupé par la personne avec qui il discutait sur whatsapp l'autre jour pendant que je lui envoyais des passages de heart of a dog et je suis tout simplement passée au second plan.
hier a. m'a dit que je devais faire du core strengthening pour renforcer ma colonne vertébrale et développer mes abdos pour qu'ils aident à la soutenir. peut être que si je fais ça je me laisserai moins aplatir par les gens. j'ai toujours eu l'impression que mon maintien bancal était lié à mon estime de moi bancale. j'ai vu qu'il allait faire 33 degrés à berlin la semaine prochaine. j'ai peur de me retrouver clouée à l'appart étalée sur mon lit sans pouvoir bouger avec les jambes lourdes et la tête qui fourmille satané réchauffement climatique il va me foutre en l'air tous mes plans de réinvention de moi-même. peut être que dans un premier temps je pourrai me concentrer sur l'écriture. me concentrer dessus pleinement je veux dire. et puis je sortirai le soir. c'est bien aussi. c'est très bien même, vu que ça avance pas trop trop ces derniers temps.
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christian-dubuis-santini · 26 days ago
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Lacan disait en 1974: «Le Réel et l'impossible sont antithétiques; ils ne peuvent aller ensemble. L'analyse pousse le sujet vers l'impossible, elle lui suggère de considérer le monde comme il est vraiment, c'est-à-dire imaginaire et sans aucun sens. Alors que le Réel, comme un oiseau vorace, ne fait que se nourrir de choses sensées, d'actions qui ont un sens. On entend toujours répéter qu'il faut donner un sens à ceci et à cela, à ses propres pensées, à ses propres aspirations, aux désirs, au sexe, à la vie. Mais de la vie nous ne savons rien de rien, comme s'essoufflent à l'expliquer les scientifiques. Ma peur est que par leur faute, le Réel, chose monstrueuse qui n'existe pas, finira par prendre le dessus. La science est en train de se substituer à la religion, avec autant de despotisme, d'obscurité et d'obscurantisme. Il y a un Dieu atome, un Dieu espace... Si la science ou la religion l'emportent, la psychanalyse est finie.»
Il déclarait la même année: «Il semble que soit arrivé aussi pour les scientifiques le moment de l’angoisse. Dans leurs laboratoires aseptisés, revêtus de leurs blouses amidonnées, ces vieux enfants qui jouent avec des choses inconnues, manipulant des appareils toujours plus compliqués, et inventant des formules toujours plus abstruses, commencent à se demander ce qui pourra survenir demain et ce que finiront par apporter ces recherches toujours nouvelles. Enfin, dirai-je, et si c’était trop tard? On les appelle biologistes, physiciens, chimistes, pour moi ce sont des fous.
Seulement maintenant, alors qu’ils sont déjà en train de détruire l’univers, leur vient à l’esprit de se demander si par hasard ça ne pourrait pas être dangereux. Et si tout sautait ? Si les bactéries aussi amoureusement élevées dans les blancs laboratoires se transmutaient en ennemis mortels? Si le monde était balayé par une horde de ces bactéries avec toute la chose merdeuse qui l’habite, à commencer par les scientifiques des laboratoires?
Aux trois positions impossibles de Freud, gouverner, éduquer, psychanalyser, j’en ajouterais une quatrième: la science. À ceci près que eux, les scientifiques, ne savent pas qu’ils sont dans une position insoutenable.»
Et aussi: «Je ne suis pas pessimiste. Il n'arrivera rien. Pour la simple raison que l'homme est un bon à rien, même pas capable de se détruire.»
Pour Lacan, la seule chose que nous puissions faire contre l’hégémonie du discours capitaliste à notre époque, c’est lui servir un discours pesteux.
En 2020, nous savons bien que toutes les mesures dites "sanitaires" ne servent aucun but "sanitaire", et n’ont de "sanitaire" que le nom, ce sont de simples manipulations langagières pour imposer une domination politique, une opération frauduleuse sur les mots et sur les chiffres pour susciter la soumission volontaire mise à jour par La Boétie, il faut être fou pour penser qu’installer un couvre-feu pourrait protéger qui que ce soit contre la contamination d’un virus, et c’est pareil pour tout le reste (confinement, masques, "gestes-barrières", etc.), lorsque tu "tombes malade" c’est comme lorsque tu "tombes amoureux", cela ne s’évite pas avec des gesticulations vides et vaines, et cela n'arrive jamais pour des raisons "objectives", dans un premier temps, on est déjà tombé (amoureux ou malade), et ensuite on (se) raconte une histoire pour tenter de "rationnaliser" ce qui a échappé à la chaîne des causes et des effets.
Formellement, tomber a la structure d'une décision.
Contrairement aux idées reçues, ce qui s'appelle à proprement parler "décision" est un acte qui pose rétroactivement ses raisons.
C'est parce que je suis déjà tombé (ou que j'ai toujours déjà décidé) qu'ensuite je me raconte des histoires pour essayer de rationnaliser (rendre "raisonnable") ce qui a échappé à la chaîne des causes et des effets, et qui de facto se trouve donc marqué du sceau du réel.
Avec l’emploi irraisonné du mot "pandémie" avait déjà commencé la fraude des mots... pan- ça veut dire "tout", or c’est justement le "pas tout" dont se caractérise ce coronavirus très sélectif, que cette épidémie est venue questionner, en tant que c’est à proprement parler ça le symptôme, à savoir qu’il y a quelque chose qui ne va pas... or ce qui ne va pas, c’est précisément ce que la psychanalyse – à la suite de Lacan – a épinglé du terme de "réel", et si le réel c’est ce qui ne va pas, c’est parce que le réel se définit de l’impossible à le faire correspondre au symbolique ou à l’imaginaire, le réel ne se symbolise ni ne s’imagine, il est impossible d’atteindre le réel par la représentation...
Le véritable traumatisme n’est autre que le fantasme lui-même, c’est que dans "ce qui se passe" — c’est à dire les mots, pour reprendre l’équivoque beckettienne — cela se passe sans que nous y ayons été pour grand chose, ce n’est qu’après-coup que nous "reconstruisons l’histoire" pour essayer de donner du sens, un semblant de cohérence à notre existence, en produisant un récit plus ou moins convaincant qui nous donne l’illusion d’avoir un minimum de maîtrise sur le cours de notre vie, alors que nous ne sommes le plus souvent que les observateurs passifs de ce qu’on appelle "le cours des choses" (ou "le destin"), raison pour laquelle nous passons notre temps à refouler l’inquiétude que notre radicale passivité génère en nous engageant dans toutes sortes de distractions, d’actions, de divertissements...
Cette radicale absence de maîtrise (et même de la moindre prise) dans ce qui se sera présenté à nous, après coup, comme les événements les plus déterminants de notre vie nous apparaît si difficile à admettre qu’elle explique le succès terrifiant de la posture de "victime" car elle offre une échappatoire au sentiment de culpabilité (si nous sommes coupables, cela veut dire que ce qui nous arrive aura dépendu de nous, donc nous aurions pu faire autrement et entreprendre de nous sauver nous-mêmes...)
La sortie possible de cette impasse consiste à accepter de passer du "tout" de la culpabilité (inconsciente) au "pas-tout" de la responsabilité, car «de notre position de sujet nous sommes toujours responsable, qu’on appelle cela où l’on veut du terrorisme» (Lacan)
L'objet de la psychanalyse n’étant pas "l'homme" mais ce qui lui manque", le péché (à l’origine de notre culpabilité) ne tire son existence que du manque de (et dans) l'Autre, dont résulte la castration symbolique, si le sujet l'assume, il devient désirant, s'il s'y soustrait, il reste un coupable.
Tu peux savoir. (Scilicet)
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langedesenfers · 23 days ago
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J’aimerais tellement être omniscient. Je le sent, j’aimerais tellement tout savoir. Tout pouvoir contrôler à tout moment.
Ça m’obsède. C’est plus fort que moi. C’est trop trop trop.
Le lâcher prise fonctionne. En réalité ça me fait du bien, beaucoup de bien. Je vie mieux, sous un nouveau jour.
Mais si j’écris vous vous doutez bien que c’est que ce n’est pas fini. Et ça aurait été utopiste que ce le soit à vrai dire.
Et ça reste toujours aussi compliqué. Aussi prenant. Aussi fort, malgré le chemin parcouru. Je l’avais plus ou moins pressenti, je ne voulais pas sortir. Me refermer sur moi même, laver ma voiture, le couper les cheveux, aller courir.
Je me suis laissé embrigader. Ce n’étais pas difficile de toute manière, et j’ai tout de même passé un bon moment. Tout calme dans mon coin, au milieu des autres. Une petite mine m’a-t’on dit, et je n’ai pas répondu.
Le coucher de soleil sur la mer, cette mer plate et calme, ce ciel dégagé à l’horizon. Apaisant, dans la cohue de mon esprit.
La source ? Reste quelque chose dont je ne veux pas me préoccuper. Je me sens fatigué, non pris par le boulot cette fois, mais les fêtes semble-t-il qui me chamboulent.
Consciemment c’est heureux, comme une période où tout est permis. Les "débordements" sous couvert d’une période de festivités. C’est agréable, une "excuse" valable et que je fais valoir. Qui dédramatise les verres le soir, le rythme moins soutenu au boulot.
Inconsciemment, ça semble plus complexe. Moins heureux, moins chaleureux. Plus fatiguant. Moins attrayant.
Parler des fêtes ne m’enjaille pas. Les préparer ne m’excite pas. Le sapin … c’est jolie et j’ai accompagné sa mise en place, sans plus. Le premier de l’an … pas déplu qu’on ai rien trouvé. On le fêtera chez nous, entre amis.
Les vacances la semaine prochaine, la crémaillère ce samedi, le tikka masala demain …
Je suis fatigué. Et je pense que ça résume le pourquoi du comment je me sens comme ça.
Pourtant, et étrangement, je dors bien. Les yeux sont collés le matin. Je me couche tôt. Je me réveille avant mon réveil, si bien que je pars bien trop tôt au travail ne sachant que faire d’autre.
Il faut que je me repose, que je m’occupe de moi. Je me fasse mes activités, mes petits trucs pour me dégager du bien être.
En attendant pour ce soir, je vais tenter de maîtriser mes émotions. De rester calme, et l’esprit plutôt clair. Ne pas laisser envahir de pensées qui je ne sais d’où elle viennent. De ses questions qui ne sont que des questions, de cette curiosité mal placée, de ce contrôle omniprésent que je semble tant vouloir.
Demain, je me réveillerais pour reprendre les choses en main, et contrôler ce sur quoi j’ai du pouvoir : moi.
Les difficultés d’un mercredi qui sonne comme une fin de semaine.
Le 11 décembre 2024 - Fabien
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camisoledadparis · 2 months ago
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saga: Soumission & Domination 320
Semaine courante au Blockhaus
Les semaines se suivent et se ressemblent. Enfin pas tout à fait !
Depuis l'arrivée de Ludovic dans notre vie, c'est souvent désordre et compagnie. Si les séances de sports restent fixes, l'arrivée des 4 nouveaux a redonné de la motivation à tous. Ils n'ont aucun problème pour trouver des partenaires et les résultats sont vite visibles.
Com 1, le nageur, a été pris en main par Anthony qui n'entends pas le laisser perdre de ses performances natatoires, alors qu'il a été obligé d'arrêter ses entrainements en club. Il passe la moitié des soirs de sport dans l'eau à aligner longueur sur longueur dans la piscine de la serre. L'autre moitié est consacrée à l'apprentissage du combat. Il se débrouille d'ailleurs pas mal avec son allonge.
Com2, notre judoka, s'est bien trouvé avec Côme et, en plus du krav maga, il s'essaye à la boxe française. Avec la muscu qu'il pratique, il commence à s'épaissir au point de changer de catégorie s'il continu son sport. Sous la houlette de Jona cette prise de muscles se fait très harmonieusement et il ne perd pas en efficacité. D'autre part il est de plus en plus à l'aise avec son statut d'Escort pour messieurs. La vie en communauté avec Com1, très satisfait de son travail, le naturel de tous mes autres escorts et leurs conseils a bien aidé.
Il voit bien que l'offre de services que propose ma société est clair, net et que les sentiments, c'est en dehors des horaires. Je crois bien qu'il s'est maintenant fait les 4/5ème de mes escorts c'est-à-dire la totalité des gays !
Alors qu'il a " fuit " les premières touzes post-sport, maintenant ce n'est pas le dernier à les lancer sous les douches.
Côme, lui reste sur sa relation avec Jona et François. Pas tant que ça le gênerait que les autres profitent de son corps aussi mais c'est que si avec les meufs il arrive à baiser sans sentiments, avec les mecs, c'est inverse. Il lui faut quelque chose en plus pour l'attirer vers les relations homosexuelles.
Mon Ludovic ne reconnaît plus son frère ! Sauf quand il se prend ses gants de boxe dans la figure. En attendant il fait des merveilles auprès de mes clientes. Je lui demande toujours s'il la connait avant de conclure le contrat. Il m'a dit que ça le gênerait de se retrouver en face d'une amie de ses parents qu'il aurait pu rencontrer chez eux. Jusqu'à présent ce n'est pas arrivé. Son corps de boxeur surmonté d'une tête d'ange déchu (il a gardé sa barbe de 3 jours) les excite toutes un maximum et son compte commence à monter convenablement. Du fait qu'il craigne un peu de tomber sur des connaissances, je ne l'utilise actuellement que comme escort sexuel. Ce qui lui va bien. Ça ne le prend qu'en soirée et lui laisse suffisamment de temps pour étudier aussi. Depuis son dépucelage homo, je sais qu'il n'hésite plus à enculer mes clientes. Comme ses sont toutes des chaudasses sous leurs dehors policés, je sais qu'elles apprécient. Je sais aussi qu'il ne repart jamais sans une enveloppe prime.
La dernière m'a appelé pour me dire tout le bien qu'elle en pensait. Elle me dit que je n'en demande pas assez vu la prestation qu'il offre et qu'elle avait corrigé ça en doublant le montant par l'enveloppe. Je suis étonné en général les montants des primes sont autour de 10 à 20% mais jamais 100% ! Elle me raconte ce qu'il lui a fait. Je suis content car, à ce que j'entends, il se donne à fond et ne s'économise en rien. Et je comprends mieux quand elle me dit qu'il a jouit lui-même trois fois sans débander ni cesser de lui donner du plaisir à elle. Elle ajoute que c'est le premier à avoir osé la prendre par derrière (c'est sûr qu'elle n'est pas du genre à me dire " m'enculer "). Et qu'il l'avait fait avec une délicatesse qui l'avait amenée, elle, à l'orgasme.
Convocation de Côme. Il arrive étonné de l'aspect impératif de la convocation. Je le reçois à mon bureau au premier. Ça ajoute à son interrogation. Quand je lui dis, très sérieusement, que j'ai reçu des plaintes. Il est étonné et me dis que s'il était mauvais, avec les enveloppes qu'il reçoit, qu'est-ce que ce serait s'il était bon ! Je souris et lui dis qu'il est là le problème, il est trop bon pour le montant de ses émoluments ! Il a du mal à comprendre. Je lui parle de madame X. Il me dit que oui, il n'avait pas compris et sortant de sa poche l'enveloppe qu'elle lui avait donnée, il me dit qu'il me l'avait rapportée et me la tend en me disant qu'elle n'avait pas dû me régler directement. Je lui explique alors que si, le contrat avait bien été réglé mais qu'elle estimait qu'il valait le double au vu de sa prestation. Là il ne comprend pas mieux. Je lui dis qu'en général elles s'offrent une partie de jambes en l'air simple avec broutage de minou, pénétration vaginale avec un ou deux orgasmes, ce qui ne leur arrive ou n'était pas souvent arrivé depuis longtemps avec leurs maris. Mais lui, il en faisait un feu d'artifices. Sans compté l'idée de les sodomiser ! Il me regarde et me demande si c'était interdit. Depuis qu'il y avait goûté avec Jona et François, il estimait ç'était trop bon pour ne pas en faire une de ses pratiques habituelles. Je le rassure qu'il n'a en aucun cas démérité mais que du coup il fait passer mes autres escorts hétéros pour des pâlichons ! Je lui dis que j'ai pris ma décision. Il prestationnera pour le double. Même s'il travaille moins, il gagnera plus au final. Heureusement qu'il était assis sinon je crois qu'il serait tombé ! Le seul inconvénient qu'il voit c'est qu'il ne peut actuellement pas trop utiliser ses nouveaux moyens sans que ses parents ne se posent des questions. Je suis d'accord et lui dit de faire attention de ne pas me griller. Je n'aimerais pas que Ludovic ait à choisir entre moi et sa famille. J'ajoute que dans ce cas-là, je ne suis pas sûr qu'il me suive. Côme me rassure. Il me dit, pour en avoir discuté longuement avec Ludovic, qu'il serait moins catégorique que moi. Je pourrais être surpris pas sa position. Comme je fournis les véhicules pour les rendez-vous, il n'a même pas à changer son propre véhicule. Pour les fringues, comme je fais pareil, ce n'est pas là qu'il va aussi dépenser son argent. Je lui dis de thésauriser cela lui servira plus tard. Il me dit oui mais que ça l'embête quand même ! Il me quitte rassuré et content de l'évolution de son taf.
Avec nos internes, j'ai récupéré des compétences médicales qui complètent bien celle de kinésie apportées par Clément. Et ce, même si j'ai un médecin parmi mes clients qui se charge de la santé de mon équipe.
Ludovic m'a demandé à passer son permis moto. Il a vu nos bêtes au rez-de-chaussée et ne tient pas à prendre des crampes sur les sellettes derrière moi (c'est sûr qu'il est plus grand que les standards qui sont utilisés par les concepteurs de moto).
Le plus dur n'a pas été de me convaincre, mais plutôt ses parents. Ça m'a couté une soirée entière chez eux !! J'ai eu du mal à expliquer que je n'y étais pour rien dans sa décision. Si au début, ils pensaient que c'était moi qui lui avait demandé de passer son permis, à la fin, ils ont compris que je n'y étais que par le fait que je suis moi-même motard mais pas plus.
Récriminations de la mère qui trouve ce moyen de locomotion dangereux. Bon je ne lui parlerais pas de mon accident alors, réticences de son père.
Ce dernier voit le côté matériel et le coût du permis. Je balaye l'argument et lui dis que j'ai parmi mes relations un moniteur d'auto-école qui lui donnera des leçons. Et concernant le véhicule, j'ai quelques motos au garage, il n'aura qu'à en prendre une quand il aura son permis.
Côme comme pour tout, nous aide à convaincre ses parents. Evidemment Enguerrand trouve l'idée géniale et dit que lui aussi peut passer un permis moto. Là l'interdiction est formelle ! Du coup il fait la tête jusqu'à mon départ.
Pour le permis je contacte Éric. Je lui dis de venir un soir au blockhaus avec Cédric. Entre temps de demande Daniel de me livrer la dernière GSXR R1000 de Suzuki dans l'après-midi précédent son passage.  Je la laisse devant le monte-charge.
Quand ils arrivent, Éric voit tout de suite la nouvelle moto. Il me regarde et devant mon air de saint, me dit qu'il a compris et me demande ce dont j'ai besoin. Il sait pour Ludovic mais ne l'a pas encore rencontré. Au 4ème, nous rejoignons PH et Ludovic. Si son physique interpelle Éric, la réciproque est tout aussi réelle. Il comprend alors que la nouvelle moto c'est pour enseigner son art à Ludovic mais uniquement dans le domaine des deux roues. Il me dit que ce n'était pas la peine, qu'il était quand même capable de donner des cours à Ludovic uniquement pour me faire plaisir.
Je lui dis que c'est aussi pour ça que je lui offrais le nouveau modèle de GSXR, pas comme paiement mais juste comme remerciements. Il sait aussi qu'il peut y apporter toutes les modifications qu'il veut c'est prévu avec Daniel et Cédric. Il me dit que c'est OK pour lui qu'il gardera sagement ses mains hors des fesses de mon protégé. Cédric met son grain de sel et ajoute " ta queue aussi ". Accord d'Éric qui ajoute que de toutes les manières Ludovic est trop grand pour lui, il préfère les petits formats. Rires dubitatifs de Cédric.
Nous dinons tous ensembles. On papote moto et Éric me demande des nouvelles de nos amis du sud-ouest, mes deux gendarmes. Je lui raconte qu'ils se font toujours Jules et que les deux Lads se joignent régulièrement à leurs plans culs. Ludovic écoute nos deux amis et parle peu. C'est la première fois qu'il rencontre un couple d'amis en dehors de mes escorts. La différence de format entre le grand noir et le petit blanc l'impressionne. Surtout que les jeans usés d'Éric ne cache pas grand-chose de sa virilité. Cédric s'aperçoit de son trouble et lui glisse que c'est un bon 26x7 qu'il se prend régulièrement dans le cul. Comme il dit cela au moment d'un blanc dans la conversation, nous l'entendons tous ! Mon Ludovic rougit.
Éric en riant lui dit qu'il vaut n'importe lequel de mes clients. Nous passons sur le programme de cours de pilotage. Comme il vient d'avoir son permis voiture, pas de code général à repasser mais le code moto si et les conduites. Ludovic veut aller vite. Ça va parce qu'il n'est pas un escort comme les autres et qu'il ne travaille pas trop souvent. Je freine un peu, même s'il est impatient, avec l'hiver qui arrive y'a pas d'urgence à prendre le guidon. Quand ils repartent, Éric prend sa nouvelle moto alors que Cédric pilote l'ancienne. Fort à parier qu'il va la garder. Il la connait bien puisque c'est lui qui l'avait transformée quand je l'avais offerte à Éric. Ce dernier m'appelle dès son arrivée pour me dire que la base est bonne et qu'il est impatient de la débrider. Ludovic me tombe dans les bras et me traite de fou. Il ne savait pas pour la moto. Il me dit que ça me coute plus cher que si j'avais payé tous les cours au prix normal. Je le sais et je m'en fiche. J'aime offrir des motos à Éric. C'est un juste retour des choses avec lui. E plus c'est un ami de longue date de Marc. Et ce n'est pas son salaire de salarié d'auto-école qui pourrait lui permettre de changer aussi souvent de moto.
Nous baisons deux bonnes heures avant de nous endormir. Je ne me lasse pas de son corps, de sa peau et encore moins de son sexe et de sa rondelle. PH est comme moi et je crois bien que c'est réciproque. En attendant Ludovic réagit à nos caresses, tendu comme une corde à piano. J'aime le voir jouir et expulser son sperme à une hauteur impressionnante avant qu'il ne nous retombe dessus. J'adore lécher son corps pour le récupérer et qu'on se roule des pelles à trois avec. J'adore... Je l'adore !! 
Ludovic a intégré Marc et la réciproque s'est faite naturellement. Je sais qu'il n'y a pas entre eux les sentiments qui commencent à nous unir avec PH et Ernesto mais l'estime est là. Ludovic est fasciné par le taf de Marc et Hervé. Quand il rentre c'est un vrai compte rendu qu'il doit lui faire. C'est au point qu'il sert de brouillon aux rapports officiels que doit rendre Marc à ses patrons. Ce qui au départ avait tendance à embêter mon mec finalement lui sert bien ! Mais ça finit toujours à poil avec " imbrications " et PH comme moi nous ne laissons pas notre part.
Ludovic est d'une sensualité rare. Je ne sais si c'est notre influence mais cela devient de plus en plus visible. Quelle chance nous avons !! L'épilation de ses quelques poils a provoqué en lui une libération et c'est sans honte qu'il est celui qui lance les parties de jambes en l'air. Le premier il laisse parler sa libido et vient se frotter à nous comme un jeune chat mais un chat en manque. PH me dit qu'il le voit souvent décliner des propositions de la part de ses collègues filles comme garçons de la Fac. Sa joie de vivre, sa décontraction vis-à-vis de son orientation assumée et les vêtements de marques qu'il pique dans notre dressing a changé l'image qu'il offrait. Avant c'était un beau mec carré, avec une belle tête, vêtu négligemment et discret, essayant de se fondre dans la masse. Maintenant, c'est un canon portant des fringues de marque, montrant une assurance certaine. De ses anciens copains, il y en a un qui l'a suivi à la Fac. Quand nous le rencontrons, c'est en terrain neutre dans un bar. Il est beaucoup moins bien que mon Ludovic mais quand même au-dessus de la moyenne. Issu d'une famille aristocrate, très aisé, il fait droit pour reprendre le flambeau paternel. Quand il voit Ludovic avec nous, je le vois découragé. Sans détour, il nous dit " vous avez gagné ! ". PH s'interroge mais moi qui ai vu son regard, j'ai capté qu'il devait être un peu amoureux de son copain. Ludovic non plus ne comprend pas son pote. Ce dernier reprend la parole. Il se déballe. Il nous avoue qu'il est amoureux de Ludovic depuis avant même qu'il n'ait bandé pour la première fois de sa vie. Depuis le primaire, ils se suivent. Même classes, même sport, même sorties et même filles à faire danser dans les soirées. Il avait bien compris que son pote ne s'intéressait pas aux filles. Ludovic l'interrompt. Il lui dit qu'il n'avait jamais douté que lui était hétéro. Avec les filles qu'il a sorties et même baisées. Réponse : " je n'ai pas le choix, tu vois un Pd dans ma famille ? Et puis j'aime les filles, en mec ce n'était que toi ! ". Ila ajoute en nous regardant PH et moi, " vous avez de la chance, c'est le mec le plus génial que je connaisse ". Je suis d'accord avec lui et le lui dit. Il ajoute que ce serait bien qu'on soit amis. Il prend la main de Ludovic et l'assure que lui il le veut, même si c'est avec nous qu'il prend son pied. Quand nous rentrons, Ludovic monte avec moi. Dans la voiture il me dit avoir été scié de la déclaration de son ami. Il me dit qu'il a dû être malheureux de savoir qu'il était sorti avec des mecs et pas lui.
Je lui dis que c'est pour ça que je ne refuse aucune des options que la vie me propose. Me faire dépuceler par une copine de ma mère, m'être fait dépuceler par un copain de mon père, avoir vendu mes charmes, décoincé des couples hétéros, initié des jeunes hommes, monté ma boite d'escort et m'être fait adopter par Emma, vivre avec 2 mecs au quotidien et 3 de plus dans mon coeur et mon cul certains WE, avoir deux beurs de service en shorty cuir et une maison originale dans tous les sens du terme, je ne rejette rien, je ne regrette rien ! Il objecte que je n'ai plus mes parents et que cela facilite les choses. Il se rend compte de ce qu'il a dit et me prie de l'excuser. Il n'avait pas voulu dire ça ! Je comprends ce qu'il a voulu vraiment dire. Je lui réponds que je ne pense pas que cela m'aurais gêné. J'ai dit à mes parents que j'étais avec Marc dès que j'ai été sûr de ma décision. Mais je reconnais qu'avec ses parents ça aurait peut-être été moins évident.
Nous retrouvons PH au Blockhaus. On passe la soirée à analyser le cas Aymeric le copain de Ludovic. Ce dernier est désolé pour son copain. Lui au moins avait testé les relations homosexuelles avant de trouver l'amour. J'aime comme il a dit ça de façon si naturelle. Je le prends dans mes bras et je l'embrasse. Le câlin dégénère et quand PH nous rejoint, c'est passé au stade triple X.
Jardinier
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plexussolaire · 1 year ago
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Pousser la porte et prendre une chaise
Hier soir, troisième semaine de réunion des Alcooliques Anonymes. C'est ma sixième réunion.
La plus belle réunion depuis la première.
Ça fait quinze jours que je suis abstinente, j’en savoure les premiers effets bénéfiques. Je dors le même nombre d’heure mais la qualité de mon sommeil s’est significativement améliorée, si l’on exclue les réveils nocturnes causés par le chat. Je me sens calme, reposée, mon humeur s’est stabilisée : je ne pars pas dans les tours, je n’ai pas l’impression d’avoir besoin de re-fonder ma vie entièrement et sur de nouvelles bases, chaque matin. Je ne me mets pas en colère, je ne panique pas dès qu’un problème se présente, je suis tranquille. Je crois que j’ai cessé d’avoir peur tout le temps, et d’avoir honte. Je n’ai plus cette croix à porter, si lourde sur mes épaules, le lendemain d’une simple bière légère.
Je suis même heureuse, je peux le dire. C’est aussi simple. C’est ce sentiment euphorique qui m’avait convaincu d’arrêter la thérapie. Je me souviens de ce fameux mois de septembre, il y a un an et demi, où tout roulait, mon quotidien, ma vie sociale, mes valeurs, l’intérêt que je portais à la vie, le désir, l’enthousiasme. Sans alcool. J’ai replongé après, mais c’était la première fois de ma vie que je me sentais légère et joyeuse, durablement. J’ai passé un temps infini à livrer une bataille titanesque contre le poison qu’insinuait l’alcool dans mes veines, même quand je ne buvais pas deux jours, et c’est ça que je trouve fascinant aujourd’hui, en écrivant et réfléchissant à mon rapport à l’alcool, c’est que tant qu’on n’est pas abstinent, tant qu’on laisse une place à l’alcool dans notre vie, même quand on ne le consomme pas abusivement, il nous empoisonne l’esprit. Il est présent. Il ravive une petite honte, une fatigue, des souvenirs douloureux, des symptômes physiques. Il reste physiquement et mentalement dans notre système et nous met des bâtons invisibles dans les roues. Il change la face de notre quotidien sans qu’on s’en aperçoive.
J’ai tellement lutté pour dépasser la honte et la culpabilité d’être alcoolique, que j’ai développé à force d’obstination et de persévérance, des attitudes très saines pour compenser cet excès morbide. J’apprenais à lire tous les jours, à faire du sport régulièrement, j’ai mis en place des routines du matin, du soir, essayé des choses, reporté, recommencé, pendant des mois, à installer des habitudes pour bien vivre. J’ai lutté pour ma santé mentale. C’est un cadeau que je me suis fait : après tant d’effort pour les inscrire dans mon quotidien, arrêter l’alcool a suffit. Toutes ces habitudes qui me demandaient tant d’effort face à la petite voix de mon cerveau qui me disait : “tu es nulle”, “tu n’arriveras jamais à rien”, “tu ne sais rien faire”, deviennent infiniment plus simples depuis que j’ai retiré l’alcool de ce même quotidien. Tout est plus simple, alors, juste comme ça, je suis simplement heureuse. J’ai enlevé le bâton de ma roue, et je l’ai fait quand j’ai compris qu’il fallait le faire pour moi. Arrêter de boire, je l’ai fait pour moi, et il n’y a pas d’autre façon d’arrêter de boire.
Le partage de P. Hier en réunion parlait de ça. Pour certains, on arrête pour les autres, pour retrouver un travail, récupérer son permis, son appartement… mais c’est seulement quand on comprend qu’on mérite d’arrêter de boire et d’aller mieux, soi, parce que personne ne le fera pour nous, qu’on passe le cap de l’abstinence. On replongera plusieurs fois, mais on n’attendra plus que la solution viennent de l’extérieur. C’est pas qu’on en est pas capable, mais on arrête de boire seulement quand on se met à penser qu’on le mérite. Parce que nous sommes nos propres parents, nous devons d’abord être aimés par nous même, comme nous aurions aimé être aimé au départ. Toutes les personnes que je croise en réunion ont eu des enfances et des foyers dysfonctionnels. C’est tellement fort d’être parmi les siens. D’être parmi des gens qui comprennent ce que c’est que de vouloir se détruire parce qu’on n’a pas trouvé d’autre voie dans la vie, parce qu’on a pas trouvé de soutien ni de raison, déjà tout petit, de se lever et d’avancer.
Hier soir, j’ai trouvé du soutien. J’ai senti mon appartenance. Comme a dit S. Ici, j’ai ma place, parce que quand j’arrive, j’ai une chaise pour m’asseoir. Je peux m’exprimer. Personne ne va m’interrompre, je vais parler aussi longtemps que je le veux, et ces gens vont m’écouter comme on ne m’a jamais écouté nulle part. Ces gens dont je ne sais rien, à part les lieux sombres de leur addictions, leurs démons, leurs joies aussi dans leur rétablissement, m’ont apporté plus que ne l’a jamais fait ma propre famille.
Il y a trois semaines, c’était Noël. Un événement tellement désacralisé et obligatoire, qu’il ne ressemble plus qu’à un simple repas de famille du samedi midi. Il ne s’est rien passé de différent, mais j’ai mis deux semaines à m’en remettre, à me sentir terriblement vide, blessée, profondément malheureuse, dévastée, déprimée. Je n’arrivais plus à sortir de ce marasme d’idées noires, jusqu’à me dire mais à quoi bon ? À quoi bon vivre, si c’est pour ressentir ça ? Mais alors que s’était-il passé là-bas, pour qu’avec ma propre famille, je me sente si abîmée ? Et bien, il n’y avait rien. Pas de lien, pas de regard, pas de sourire, pas de câlin, pas même une tape sur l’épaule, un compliment ou une parole affectueuse. Que des visages renfrognés derrière des masques de personne qui luttent, qui ne veulent pas montrer leurs émotions, ni les ressentir ni les offrir. Pas d’écoute, pas d’attention, pas d’amour. Pas de connexion. Rien, en vérité. Des mots vides, répétés cent fois, sans foi, des mots qui passent entre les couverts, les verres de vins et s’échouent plus loin au pied de la table. Des ricanements débiles, des moqueries, des humiliations même parfois, de celles qui vous saccagent l’esprit avant même de savoir que vous en avez un.
Hier, T. A dit une phrase qui m’a fait réfléchir. La puissance supérieure des AA, c’est la puissance supérieure que nous avions placé dans l’alcool et qui nous dictait nos façons d’agir. Il suffirait de la déplacer dans autre chose, que ce soit Dieu, que ce soit l’Univers, que ce soit le groupe. Je crois qu’il a raison. Il existe encore quelque part dans mon cerveau une croyance, que je tends à déconstruire à présent grâce au programme, une croyance que l’alcool va m’aider à ne plus ressentir la souffrance d’abandon que m’a fait vivre ma famille, qu’il va m’aider à m’extirper de ma dépendance affective. J’ai déplacé en quelque sorte, ma dépendance désastreuse à ma famille, vers une dépendance désastreuse à l’alcool. Car je souffrais, et je souffre encore profondément, Noël me l’a montré. Renoncer à l’alcool, c’est aussi renoncer à cet amour que je n’aurai jamais, ce soutien que je n’aurai jamais, de leur part. Renoncer à mes dépendances, c’est m’accorder enfin la liberté de vivre sans cela, d’en faire le deuil. C’est vivre librement, sans attendre ce réconfort qui ne viendra jamais, qui n’est qu’illusion, et se change en griffe quand on s’approche un peu trop près.
Les personnes dépendantes cherchent à jamais la nourriture affective dont ils ont manqué, cherchent à jamais la sécurité affective et l’attention qu’on leur a refusé. Jusqu’au jour où ils s’aperçoivent que le produit qu’ils consomment possède la même essence que ce poison d’abandon, que le dépit familial. Consommer à outrance, c’est s’enfoncer un peu plus dans la mort et les idées noires, à rechercher l’oubli et l’aisance que nous aurait apporté cet amour initial. Mais la vie sans eux est plus douce, et c’est cela qui soigne.
Remplacer un vide par un gouffre, mais alors qu’est-ce qui vient après ? Comment remplace-t-on l’alcool ? Je crois que les AA sont effectivement une réponse. Je crois que ça marche. Ils m’apportent, une à deux fois par semaine, une drogue douce, humaine : la connexion, le partage, l’écoute, le soutien, gratuit, inébranlable, inconditionnel. Une drogue de rêve que j’ai désespéré de trouver un jour, alors qu’il suffisait de pousser la porte, et de s’asseoir sur une chaise.
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sabinerondissime · 3 months ago
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J'ai fais un peu de ménage. Pas chez moi, mais parmi les deux ex qui m'ont écrit la semaine passé. Le premier a dégagé de mes contacts. La raison ? J'aime pas qu'on ignore mes messages ! Le contexte ? Monsieur écrit pendant 3 jours, plusieurs fois par jour, puis dimanche, rien. Pas de réponse à mon dernier message. C'est pas comme si on s'était dit "A plus" en concluant la conversation. Non, c'est un dialogue laissé en suspens, comme ça, parce qu'il n'a plus envie de répondre. Pourquoi plus envie et pas simplement pas le temps ? Parce qu'il est connecté le reste du temps. Donc, dimanche après midi, j'envoi un message assez léger mais un peu cynique, concernant le temps qu'il va lui falloir avant de se rendre compte que je lui ai répondu. Une heure plus tard, il répond : "MDR, ça dépend de mon humeur. " Puis il me pose une question sur ma stories. J'étais passablement agacée par sa réponse, donc je répond en 3 mots , qu'il ne lit pas ! Hier, pas de message. Avant de me coucher, voyant qu'il n'avait toujours pas lu mon message alors que 36 mn avant il était en ligne, je l'ai supprimé de mon compte et j'ai également arrêté de le suivre. Ce matin, réponse à ma question de dimanche. Du moins d'après les premiers mots vu dans la notif sur mon téléphone. J'ai effacé le message sans le lire. Parce que maintenant, y en a marre! Marre de ce mec qui revient dans ma vie alors que j'ai rien demandé, qui me traite une fois comme s'il avait envie qu'on renoue un contact puis rapidement comme si je n'existais pas. Ce mec de toute façon, c'est le plus égoïste que j'ai jamais croisé ! A part lui, personne n'existe ! Une dinguerie. Et bien qu'il aille au diable, j'ai assez perdu de temps à être sympa avec quelqu'un qui ne mérite que mon mépris.
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recits-erotiques-by-lexiie · 9 months ago
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Opération speciale
Chap: 1
Ce soir, il m'a prévenu que l'on allait sortir. Comme souvent.
Je suis assise à côté de lui, côté passager. Mes chevilles liées par des menottes dont il garde la clef dans sa poche de pantalon. Une vieille habitude depuis que je vis chez lui. Ou plutôt, depuis qu'il m'a interdit de partir de chez lui!
Il a toujours peur que je me sauve. Il m'attache ou m'enferme en permanence. Pour moi ce n'est pas vraiment une nécessité, je n'ai pas d'endroit où aller, pas d'argent. Je ne sais même pas si je partirais dans l'éventualité où il me laisserait libre.
Il est dur mais plutôt juste. Je subis au quotidien. Je m'attache à lui comme un otage qui se lie à son gardien. Je m'habitue à cette vie finalement. Mon cerveau se vide.
Plus d'envies. Plus de rêves.
Je deviens un automate. Je subis sans me plaindre. Les quelques punitions que j'ai reçues les premiers temps m'en ont dissuadées. Les cachets qu'il me donne plusieurs fois par jour aussi j'imagine. Je me sens las. Sans énergie. Je n'étais pas comme cela avant.
Il est pharmacien. C'est facile pour lui de me rendre à sa merci. De me droguer. De faire de moi un zombie.
Nous avancons dans Strasbourg et nous nous rapprochons du centre. Le regarde par la fenêtre de la voiture. Le regard vide. Le paysage urbain défile. Des lumières. Des boutiques en train de fermer. Des passants.
J'imagine la soirée que je vais passer.
Je n'ai pas peur. Je n'ai plus peur. Je m'habitue a être malmenée. J'aurai mal sans doute. Je passerai un mauvais moment. Ça m'est égal. Je pense à après. Quand il irait travailler demain matin. Je serai enfin seule. Enfermée dans ma chambre. Mais seule. Je dormirai. J'ai toujours envie de dormir depuis que je suis chez lui. Les cachets sans doute...
Il se gare le long d'un trottoir. Il y a un peu de monde dans la rue. Je pourrais crier. Demander de l'aide.
Même pas la force. Même pas l'envie. Juste l'idée qui me traverse l'esprit...
Il défait les menottes et me regarde d'une manière menaçante:
- Je te fais confiance petite pute! Tu restes bien docilement à côté de moi, d'accord?
- oui Maître.
Je me garde bien de lui dire que je n'ai pas la force ni l'énergie de fuir ou de demander de l'aide. Il doit bien le savoir de toute manière.
D'ailleurs je ne peux pas lui parler. Il me l'a interdit. Je peux juste lui répondre. Et encore, avec calme, politesse et en baissant les yeux! Réponses courtes obligatoires. J'ai été punie plusieurs fois au début pour manque de respect. Je fais attention désormais. Ses punitions font trop mal.
Il fait le tour de la voiture et m'ouvre la portière.
- merci Maître.
Il me prend sous le bras, gentiment.
Nous commençons à marcher. Comme des amoureux. Nous donnons le change j'imagine, pour les autres passants.
Je fais l'objet de quelques regards de mecs que nous croisons. Je suis habillée un peu court pour ce début de soirée. C'est lui qui choisi mes tenues.
Il est fier que les hommes me regardent.
Il me chuchote à l'oreille:
- tu vois petite pute, tu plais aux hommes! Je suis fier de toi!
- merci Maître... je réponds en chuchotant également.
Dans ma tête, un sourire passe. La satisfaction. J'avoue ressentir une certaine fierté à plaire. Presque de l'excitation.
Nous arrivons en bas d'un immeuble. Il sonne.
Nous entrons lorsque la porte se déverrouille....
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llamarquessa · 8 months ago
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15 mars 2024
Qu’est ce que je dois faire quand je pense à lui ? Je devrais m’empêcher d’aller sur son profil. Il est bloqué de toute manière ça ne sert à rien. Et puis je vois sa photo de profil, ça me rappelle son visage et ça me brise le cœur une première fois. Je me dis qu’il a sûrement dû la changer pour cette fille qu’il fréquente et ça me brise le cœur une deuxième fois. Différemment. Une nausée incontrôlable. Et une envie irrépressible de le débloquer , pour voir si quelque chose sur son profil a changé, s’il n’y aurait pas une story avec elle à la une. Mais ça me ferait du mal, c’est d’ailleurs pour ça qu’il est bloqué. Je ne peux pas voir ça.
Pourtant il a le droit non ? Je veux dire nous ne sommes plus ensemble, alors pourquoi ça me fait mal ? Pourquoi je le prends comme une trahison ? L’impression que je n’ai rien été, un tout petit grain de sable dans sa vie que d’un revers de main il a éjecté, et si vite oublié. Pourtant c’est de ma faute. C’est moi qui lui ai envoyé cette lettre. « La rupture fut la solution, ne t’en veux pas c’est mieux comme ça, j’espère que tu trouveras quelqu’un de mieux. » Tout cela prend une saveur amère lorsque j’y repense, je ne savais pas ce que je disais, ce que je ressentais, j’avais tout enfoui bien profond. Et cette manière dont il y avait répondu, insistant pendant longtemps dans son vocal sur « toi aussi j’espère que tu rencontreras quelqu’un de bien. » Est ce qu’ils se parlaient déjà ? Je n’aurais sûrement jamais de réponses à toutes ces questions et il faudra s’en accommoder. C’est fini, il n’y a plus rien à faire, simplement recommencer sa vie sans penser à lui (plus facile à dire qu’à faire). J’ai l’impression que cela fait des semaines que j’ai vu cette story, l’impression que rien de tout ça n’est réel, pourtant ça l’est et cela ne fait que 5 jours.
Son visage. Sur cette photo son visage me fait peur. Il me rappelle son air dur et indifférent de lorsqu’on s’est croisé dans le train, la froideur de ses messages à partir d’Octobre, les fois où il m’a rejeté, ignoré alors que j’étais chez lui. Tous ces moments de silence où je me retenais de pleurer. Il n’a plus rien du R. de terminale ou des vacances d’été. Cela devrait me rassurer, me dire que le R. qui me plaisait n’existe plus, qu’il est resté à C*****. Mais je ne sais pas, j’ai peur d’être la cause de son changement, de l’avoir altéré ou blessé. Peut être que pour lui aussi ce R. lui manque ? Peut être que c’est la vie étudiante qui l’a forcé à se responsabiliser, lui enlevant sa tranquillité. Je me sens mal pour lui maintenant. Alors pour me réconforter pourquoi pas me répéter ces trois phrases « ça va super bien » « On ne peut pas se voir je sors beaucoup ces temps ci » et « je sors de deux soirées, je fais beaucoup la fête ». You feel better ? Fine. Angry ? Oh sorry that wasn’t the purpose (it totally was). It is easier to hate someone than to love him, knowing he does not feel the same.
Actuellement la colère a pris le pas sur tout le reste (enfin surtout sur la peur qui dictait ma vie la plupart du temps). La seule libération que j’ai vécu c’est que je commence à ne plus rien avoir à en faire de mon anxiété parce que je suis seule, ce sont les autres qui me la provoquent. Qu’il amplifiait mes peurs parce que je tenais à lui.
04 Mai 2024
Depuis de l'eau a coulé sous les ponts, je sais que je suis toujours incapable de le revoir, mais je sais que ça va beaucoup mieux. Je me sens bien seule. J'ai toujours beaucoup de doutes, d'inquiétude et je reste déçue mais c'est tout. La colère est toujours présente. Le premier amour c'est vraiment dur à surmonter. c'était la première fois de ma vie que j'ai autant aimé quelqu'un, j'ai peur de ne jamais réussir à aimer autant de nouveau.
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swedesinstockholm · 7 months ago
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21 mai
hier à l'église c. donnait des petites explications sur la genèse de ses textes et à un moment il a mentionné sa "dépression" en la mettant entre guillemets. il a dit "ce que vous appelez ici dépression" et il en parlait comme quelque chose de bénéfique, comme d'une brève période noire de sa vie pendant laquelle il a touché le fond mais qui lui a permis de la changer complètement et de se décider à se consacrer entièrement à ce qu'il voulait vraiment faire. comme ces gens qui ont eu une illumination pendant la période du covid. il a vu la lumière. la dépression lui a apporté quelque chose, lui a montré quelque chose, c'était un chemin nécessaire, comme virgile qui descend aux enfers, ou dante, je sais plus. c'est comme ann cvetkovich qui parle de la dépression comme d'un savoir caché, d'une expérience qui a du sens, c'est une exploration. mais moi je pense que ça c'est une version très privilégiée de la dépression et que ça concerne pas les gens qui ont grandi avec. la dépression c'est une exploration de rien du tout pour moi, à part de moi-même peut être, et encore je suis tellement dissociée que j'ai l'impression que tout ce que je sais de moi est faussé. peut être que la dépression a permis à c. de se trouver et de changer radicalement sa vie mais moi elle m'empêche juste de la vivre. elle fait que ça. ou alors je suis trop débile pour comprendre son message.
on a aussi assisté à une lecture de jean portante, un poète luxembourgeois que j'avais découvert dans la bibliothèque de raffaella, c. s'était mis sur le premier banc et on était juste devant lui comme des groupies littéraires mais j'ai passé la moitié de sa lecture enfouie dans des réflexions sur mon livre en me disant que je devais mettre plus de poésie dedans. j'y travaille tous les jours. je reste disciplinée. dans heroines kate zambreno se demande si y a une différence entre être dépressive et être totalement immergée dans l'écriture d'un livre. passer ses journées à écrire ou à non écrire sans sortir de chez soi. c. m'a dit que c'était en entendant jean portante dire que quand on écrivait il fallait le faire à fond ou pas du tout qu'il avait eu un déclic et qu'il avait décidé de faire plus que ça. je lui ai dit que moi je pouvais pas, que ça me rendait folle et que ça finissait par m'en dégoûter. qu'il me fallait autre chose pour contrebalancer. mais quoi?
à la chorale samedi on m'a posé la question fatidique avant que j'aie réussi à échapper à la conversation (j'avais déjà commencé à mettre ma veste pendant qu'elles parlaient du stage à la cour européenne de justice de tonia la fille qui finit première de tout ce qu'elle entreprend, mais j'ai pas été assez rapide) et quand j'ai dit que j'écrivais elle m'ont parlé d'un type de la chorale qui a non seulement déjà publié plusieurs livres mais en plus il travaille au putain de parlement européen et il fait partie d'un ensemble de jazz. elle m'a dit que ça devait sûrement être dur d'en faire son métier et j'ai dit que c'était pas mon métier et que je donnais des cours de luxembourgeois en mentant sur mon nombre d'élèves, ce qui m'a amenée à mentir sur les attentes de mes élèves fictifs, l'adaptation de mes méthodes d'enseignement, etc, alors qu'en vrai ma méthode d'enseignement c'est de demander à mon élève de me raconter toute la biographie de taylor swift et puis de débattre sur quel est son meilleur album (1989 obvs). c'était son dernier cours hier matin, j'étais presque un peu triste en lui disant au revoir. je me demande si je lui ai vraiment appris quelque chose.
hier matin la conversation a tourné vers son copain et les dynamiques déprimantes du couple hétérosexuel et je l'écoutais avec horreur me raconter son quotidien de cuisine ménage rangement lessives courses etc pendant que son copain laisse trainer ses chaussettes sales partout (ce n'est donc pas qu'un cliché?) et qu'il sait même pas faire cuire des pâtes. des PÂTES. elle m'a dit qu'elle leur préparait des repas pour la semaine le weekend et qu'une fois elle avait fait des pâtes sans sauce et que quand il avait ouvert le couvercle de son tupperware il avait dit et la sauce? je lui ai dit qu'à sa place je le laisserais dans sa merde et elle a dit non mais c'est pas sympa, et puis toutes ses copines c'est pareil. je savais plus quoi dire pour rester polie. et en même temps je suis une sale hypocrite parce que j'ai zéro tolérance pour les rôles de genre mais dans mon couple avec maman c'est moi l'enfant roi et c'est elle qui fait les courses et qui repasse mes pantalons. mais j'estime que c'est pas pareil. moi je fais la cuisine et parfois je fais même des machines.
28 mai
j'ai essayé de m'enregistrer en lisant mes nouveaux poèmes-radio mais j'aime pas et je sais pas quoi envoyer à r. je fais une crise existentielle de la poésie. je suis pas poète, j'ai rien à lui proposer, il me prend pour une poétesse que je ne suis pas. dans sa tête j'avais plein de textes qui trainaient dans mon ordi prêts à l'emploi et moi aussi je croyais que j'avais plein de textes mais en fait non, j'en ai pas. tout ce que j'écris c'est mon journal. et encore. j'ai rien à dire. pourquoi il existe des papillons quand il existe des mouches? pourquoi les papillons ont des ailes immenses et colorées avec des motifs sophistiqués alors qu'il existe déjà les mouches, compactes basiques et fonctionnelles? elles me semblent beaucoup plus économiques. est-ce que j'écrirais de la poésie si c'était pas pour être publiée derrière ou faire des lectures? en cherchant dans mes archives je suis tombée sur mes tout premiers poèmes en anglais que j'avais écrit pendant le workshop de poésie de minerva en isande. je me suis filmée en train de les lire à voix haute et ça m'a donné envie d'écrire en anglais de nouveau, rien que pour le plaisir de les lire.
bon j'ai quand même passé l'après-midi sur la terrasse avec mon ordi sur les genoux pour essayer d'écrire un truc avec des bouts de phrases qui trainaient dans mes fichiers, même si ma nouvelle méthode préférée maintenant pour écrire des poèmes c'est d'écouter la radio ou la télé et de noter des mots et j'ai pas le droit d'utiliser d'autres mots que ceux que j'ai notés. c'est comme un jeu de construction. mais comme c'est un peu arbitraire, j'ai l'impression que c'est moins vrai, que c'est de la triche, et donc j'y tiens moins. c'est moins personnel, et donc moins important. j'arrête pas de voir des citations qui disent que la poésie c'est la vérité, mais j'ai pas l'impression que ma prose soit moins vraie, au contraire. c'est pour ça que je veux pas publier de recueil de poèmes mais un roman.
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christian-dubuis-santini · 1 year ago
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Lacan disait en 1974: «Le Réel et l'impossible sont antithétiques; ils ne peuvent aller ensemble. L'analyse pousse le sujet vers l'impossible, elle lui suggère de considérer le monde comme il est vraiment, c'est-à-dire imaginaire et sans aucun sens. Alors que le Réel, comme un oiseau vorace, ne fait que se nourrir de choses sensées, d'actions qui ont un sens. On entend toujours répéter qu'il faut donner un sens à ceci et à cela, à ses propres pensées, à ses propres aspirations, aux désirs, au sexe, à la vie. Mais de la vie nous ne savons rien de rien, comme s'essoufflent à l'expliquer les scientifiques. Ma peur est que par leur faute, le Réel, chose monstrueuse qui n'existe pas, finira par prendre le dessus. La science est en train de se substituer à la religion, avec autant de despotisme, d'obscurité et d'obscurantisme. Il y a un Dieu atome, un Dieu espace... Si la science ou la religion l'emportent, la psychanalyse est finie.»
Il déclarait la même année: «Il semble que soit arrivé aussi pour les scientifiques le moment de l’angoisse. Dans leurs laboratoires aseptisés, revêtus de leurs blouses amidonnées, ces vieux enfants qui jouent avec des choses inconnues, manipulant des appareils toujours plus compliqués, et inventant des formules toujours plus abstruses, commencent à se demander ce qui pourra survenir demain et ce que finiront par apporter ces recherches toujours nouvelles. Enfin, dirai-je, et si c’était trop tard? On les appelle biologistes, physiciens, chimistes, pour moi ce sont des fous.
Seulement maintenant, alors qu’ils sont déjà en train de détruire l’univers, leur vient à l’esprit de se demander si par hasard ça ne pourrait pas être dangereux. Et si tout sautait ? Si les bactéries aussi amoureusement élevées dans les blancs laboratoires se transmutaient en ennemis mortels? Si le monde était balayé par une horde de ces bactéries avec toute la chose merdeuse qui l’habite, à commencer par les scientifiques des laboratoires?
Aux trois positions impossibles de Freud, gouverner, éduquer, psychanalyser, j’en ajouterais une quatrième: la science. À ceci près que eux, les scientifiques, ne savent pas qu’ils sont dans une position insoutenable.»
Et aussi: «Je ne suis pas pessimiste. Il n'arrivera rien. Pour la simple raison que l'homme est un bon à rien, même pas capable de se détruire.»
Pour Lacan, la seule chose que nous puissions faire contre l’hégémonie du discours capitaliste à notre époque, c’est lui servir un discours pesteux.
En 2020, nous savons bien que toutes les mesures dites "sanitaires" ne servent aucun but "sanitaire", et n’ont de "sanitaire" que le nom, ce sont de simples manipulations langagières pour imposer une domination politique, une opération frauduleuse sur les mots et sur les chiffres pour susciter la soumission volontaire mise à jour par La Boétie, il faut être fou pour penser qu’installer un couvre-feu pourrait protéger qui que ce soit contre la contamination d’un virus, et c’est pareil pour tout le reste (confinement, masques, "gestes-barrières", etc.), lorsque tu "tombes malade" c’est comme lorsque tu "tombes amoureux", cela ne s’évite pas avec des gesticulations vides et vaines, et cela n'arrive jamais pour des raisons "objectives", dans un premier temps, on est déjà tombé (amoureux ou malade), et ensuite on (se) raconte une histoire pour tenter de "rationnaliser" ce qui a échappé à la chaîne des causes et des effets.
Formellement, tomber a la structure d'une décision.
Contrairement aux idées reçues, ce qui s'appelle à proprement parler "décision" est un acte qui pose rétroactivement ses raisons.
C'est parce que je suis déjà tombé (ou que j'ai toujours déjà décidé) qu'ensuite je me raconte des histoires pour essayer de rationnaliser (rendre "raisonnable") ce qui a échappé à la chaîne des causes et des effets, et qui de facto se trouve donc marqué du sceau du réel.
Avec l’emploi irraisonné du mot "pandémie" avait déjà commencé la fraude des mots... pan- ça veut dire "tout", or c’est justement le "pas tout" dont se caractérise ce coronavirus très sélectif, que cette épidémie est venue questionner, en tant que c’est à proprement parler ça le symptôme, à savoir qu’il y a quelque chose qui ne va pas... or ce qui ne va pas, c’est précisément ce que la psychanalyse – à la suite de Lacan – a épinglé du terme de "réel", et si le réel c’est ce qui ne va pas, c’est parce que le réel se définit de l’impossible à le faire correspondre au symbolique ou à l’imaginaire, le réel ne se symbolise ni ne s’imagine, il est impossible d’atteindre le réel par la représentation...
Le véritable traumatisme n’est autre que le fantasme lui-même, c’est que dans "ce qui se passe" — c’est à dire les mots, pour reprendre l’équivoque beckettienne — cela se passe sans que nous y ayons été pour grand chose, ce n’est qu’après-coup que nous "reconstruisons l’histoire" pour essayer de donner du sens, un semblant de cohérence à notre existence, en produisant un récit plus ou moins convaincant qui nous donne l’illusion d’avoir un minimum de maîtrise sur le cours de notre vie, alors que nous ne sommes le plus souvent que les observateurs passifs de ce qu’on appelle "le cours des choses" (ou "le destin"), raison pour laquelle nous passons notre temps à refouler l’inquiétude que notre radicale passivité génère en nous engageant dans toutes sortes de distractions, d’actions, de divertissements...
Cette radicale absence de maîtrise (et même de la moindre prise) dans ce qui se sera présenté à nous, après coup, comme les événements les plus déterminants de notre vie nous apparaît si difficile à admettre qu’elle explique le succès terrifiant de la posture de "victime" car elle offre une échappatoire au sentiment de culpabilité (si nous sommes coupables, cela veut dire que ce qui nous arrive aura dépendu de nous, donc nous aurions pu faire autrement et entreprendre de nous sauver nous-mêmes...)
Tu peux savoir.
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