#le papillion de l'âme
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circeeoflesbos · 3 years ago
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"July 31th 1901
Dearest, I have dreamt again of my Violet and I saw her, spoke to her, know that she was living, and I afterwards blessed the kindly sleep that brought her back to me, just as I saw her last.
[...]
One thing consoles me for having lived a foolish, useless, and wicked life, and that is, that no one will mourn for me as I have mourned for Violet, because I don't deserve it. —
August 10th 1901
[...] The thoughts of Violet never leave me and never will. Her portrait is always near me. I so constantly think of her, and every time the tears will come, though I know she is happy - safe - at peace."
"Ma très chère, j'ai à nouveau rêvé de ma Violette et je l'ai vue, je lui ai parlé, je sais qu'elle était vivante, et j'ai ensuite remercié ce doux sommeil de me l'avoir ramenée à moi, comme je l'avais vue la dernière fois.
[...]
Une chose me console d'avoir vécu une vie stupide, inutile et empoisonnée et c'est que personne ne va me pleurer comme j'ai pleuré Violette, parce que je ne le mérite pas. –
[...] Les pensées de Violette jamais ne me quittent et jamais ne me quitteront. Son portrait est toujours près de moi. Je pense constamment à elle, et tout le temps les larmes me viennent, même si je sais qu'elle est heureuse ‐ en sécurité - en paix.
Extraits de lettres manuscrites de Pauline Tarn (Renée Vivien) à une certaine Elsa, cités dans Le Papillon de l'âme, Œuvres intimes inédites.
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circeeoflesbos · 3 years ago
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"1er avril,
Chère Marie, j'ai bien une bonne nouvelle à t'annoncer, - je reste une huitaine de plus à Paris ! ... Ce n'est pas un poisson d'avril, comme tu pourrais bien croire, en regardant la date de ma lettre, - c'est bien vrai ! ... Je suis à présent logée 23, Avenue du Bois de Boulogne où je reste huit jours avec les amis que tu as vus à Luchon. Tu peux penser à quel point je suis heureuse ! C'est si bon de rester un peu plus longtemps ! et puis Paris est si beau en ce moment que cela me ferait une peine effroyable de le quitter. Tu sais comme c'est joli, quand les arbres sont tous verts ! Toi qui n'aimes pas la nature, tu dois pourtant aimer le printemps, d'abord, parce que c'est beaucoup plus gai quand il fait du soleil, ensuite parce que c'est ravissant de voir tout frais, tout jeune autour de soi. (...)
(...)
Je suis une Sainte ! il n'y a pas encore de sainte Pauline dans le calendrier, il y en aura une bientôt quand le pape aura la bonne idée de me canoniser.
(...)"
Lettres manuscrites de Pauline Tarn (Renée Vivien) à Marie Charneau, citée dans Le Papillon de l'âme, Œuvres intimes inédites.
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