#je sais que c'est moche à lire mais c'est ce que j'ai vécu si tu vis avec moi tu sera toujours belle
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GROS DISCLAIMER !! SI VOUS ETES SENSIBLES JE VOUS PRIE DE NE PAS LIRE CE TEXTE !!
Alors, je sais pas vraiment par où commencer, ce texte risque d'être long de ce fait.
Depuis petite j'ai toujours été quelqu'un de mis à part, par choix parfois, et parfois non. J'ai vécu un harcèlement scolaire au collège qui aura duré 4 ans. Je vous passe les détails, mais cet harcèlement m'aura tellement marqué que j'aurai fait deux tentatives de suicide et j'ai commencé à me mutiler durant cette période la. Je tiens à préciser que la majorité des personnes qui m'ont harcelé étaient des garçons. Et parmi eux il y avait un garçon pour lequel j'ai pu ressentir un début de sentiment amoureux. C'est important de le noter. Je m'étais jurée de ne jamais laisser un garçon m'approcher, me toucher. J'ai été traumatisée par eux.
Je recevais dans mon casier et dans ma trousse des petits mots écrits par ce garçon me disant que j'étais un monstre, une baleine, une poubelle. Que jamais un garçon ne pourra m'aimer, que je ne méritais pas leur amour, que j'étais sale, moche, grosse.
Quand je marchais dans les couloirs on me poussait dans les escaliers, j'entendais des cris de dégoût si j'osais lever la tête pour les regarder... Vous avez compris le topo.
A la suite de cet harcèlement ma famille a décidé de déménager. pour plusieurs raisons. La première était l'harcèlement, la deuxième était parce que j'avais commencé une relation platonique avec une fille. Mes parents ont décidé de m'éloigner de cette "toxicité" pensant que la campagne serait plus rétrograde et mieux pour ma "santé mentale".
En arrivant dans ce nouveau lycée je me suis rendue compte que les relations homosexuelles étaient pas du tout tabou j'ai pu avoir plusieurs relations avec des filles, toutes plus toxiques les unes que les autres. J'étais trompée, trahie, violée (les filles violent aussi vous croyez quoi). Alors j'ai sombré dans la drogue et l'alcool pendant 5 ans.
En 2015, à la fin d'une relation abusive où ma copine de l'époque venait de m'emmener à la plage pour se faire pardonner de ses aventures, elle a pris le temps durant tout le trajet en voiture de me raconter comment elle avait baisé une de ses meufs. Je me suis mise à pleurer toutes les larmes de mon corps et en me voyant pleurer elle m'a sorti une phrase que je n'oublierai jamais "Tu m’énerves à pleurer, mets toi à quatre pattes sur la banquette arrière." Je lui ai dit très clairement que je ne voulais pas, elle s'est garé sur une aire d'autoroute, et m'a fait ce qu'elle voulait. J'ai continué de pleurer.
En rentrant j'ai avalé tous les cachets qui se trouvait sur ma route.
En 2016, suite à cela j'ai essayé de trouver un pansement, une fille gentille, qui ne m'aimait pas, que je n'aimais pas. Et ça fonctionnait comme ça. On s'aidait mutuellement. Jusqu'au jour ( le 09.01.16) où je suis allée à l'anniversaire d'une amie qui se déroulait chez un mec que je ne connaissais pas. ( on va l'appeler Patrick) A l'époque je prenais beaucoup de drogues et je fumais des gros teh (puis surtout je connaissais pas mes limites) On avait commencé l'apéro à 15h et je devais voir ma copine-pansement à 18h. Sans surprise à 18h j'étais plus en état de la voir et j'avais oublié que mon téléphone existait.
Tout le long de la soirée Patrick ne cessait de me faire du rentre dedans, me disant que c'était du gachis de ne pas gouter à la bite, que j'étais pas lesbienne, que ça se voyait que j'étais hétéro bref.
Je devais dormir chez lui, ne souhaitant pas croiser mes parents dans cet état là et on avait convenu que mon amie et moi dormions dans sa chambre et lui dormirait sur le canapé.
A 00h j'étais claquée, un gars de la soirée m'a porté dans la chambre et a veillé à ce que personne ne rentre pendant 2h. Pendant 2h il était devant la porte. Patrick forçait, il criait que c'était sa chambre et qu'il avait le droit de rentrer.
J'avais beau ne plus être capable de parler ou de bouger, mais mes oreilles entendaient tout. Et mes yeux voyaient tout.
A un moment il a fallu qu'il rentre chez lui, et dès l'instant ou il est parti Patrick est rentré. Et il s'est assis sur un fauteuil face au lit. Mon amie dormait à poing fermé et moi j'avais peur. J'avais peur donc que je gémissais pour lui faire comprendre que je voulais qu'il sorte. J'ai essayé de crier ou d'appeler à l'aide, et lui il est venu sur le lit, il m'a mis une main sur la bouche, et puis là je me suis évanouie. Je sais pas tout est devenu noir, j'ai repris connaissance à un moment ou je l'ai entendu me dire "je t'aime suce moi la bite" et la j'ai pleuré.J'ai pleuré et je sentais ses mains partout sur moi, mon amie qui dormait juste à côté de moi. J'avais l'impression que ma vie était un cauchemar. C'était la première fois qu'un mec me touchait, qu'un mec entrait en moi, et cette première fois était un viol.
Il m'aura fallu trois ans pour l'admettre.
Suite à cela je me suis forcée de l'aimer, Patrick, pour moins me sentir sale. Au final il m'aura frappé, humilié, violé encore plusieurs fois.
A cette soirée je suis morte intérieurement. J'ai même plus eu la force d'essayer de me tuer, je me laissais tout simplement mourir.
Quand je suis rentrée chez moi j'ai commencé à me mettre en mode automatique, un robot, je souriais plus, je dormais plus. J'ai durant 2 ans cessé de manger arrivant à un poids effrayant de 38 kg.
Depuis ce 09.01.16 je suis incapable de faire confiance à qui que ce soit, j'ai une peur bleue des hommes, de leurs regards, de leurs intentions. Je suis incapable de marcher seule quelque part sans me faire suivre, agresser, accoster. J'arrive plus à apprecier la vie en fait, j'arrive plus à rire ou à sourire ou tout simplement être sereine, et ça me brise le coeur tous les jours de voir que je suis pas la seule dans ce merdier. Des fois je me retrouve à me laver 3 ou 4 fois par jour parce que j'ai des flashback de sa gueule lame disant qu'il m'aime en me voyant pleurer.
Je ne sais pas pourquoi j'écris ça ici, en fait j'ai du mal à en parler à mes proches, parce qu'à chaque fois on me demande de me remettre en question, que je n'aurai pas du boire, ou me maquiller, ou mettre des jupes..
J'ai essayé d'en parler à des filles mais manque de chance, les filles me méprisent, allez savoir pourquoi, j'ai aucune amie fille.
Patrick m'a tué, c'est comme s'il m'avait achevé.
Aujourd'hui j'ai 21 ans et je suis incapable de me déplacer seule ou que ce soit.
Merci de m'avoir lu, et désolée du dérangement. Bisous
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Tu as une oreille tendre et amicale, qui, alors que je ne l'ai pas encore rencontré, a l'intelligence d'attendre cette rencontre. J'habille avec extravagance, mais il y a de la sincérité, tu le sens bien. Merci d'être bienveillante, j'espère que tu apprécies ce coup d'oeil, glance, sur ce non-tombeau à ciel ouvert ! Trouve ton sens : et j'expire en un « pfiouh » poétique. C'est un plaisir d'être soi en quelqu'un d'autre Si je n'étais pas un coquillage, je n'irais pas dans la mer Ça c'était par contre jeté, mais je conçois que la norme de mon interpellation soit floue. C'est l'interpellation qui n'interpelle pas, qui exprime sans vouloir être intelligible. L'important c'est que ça vienne à l'être par tes yeux. Tu le regarderas, voilà ce qui compte. Que tu le comprennes ou pas, ce n’est pas si grave car ce n'est pas la norme de ma parole, de ma parole face à toi. La norme de ma parole est : venez yeux pour lire Le grand secret sera que la moitié était vraie, l'autre visait peut-être aussi à te décontenancer. Le virus de la parole qui exhibe ses extravagances, et en rajoute encore. En ajoute pour que la sincérité soit un épouvantail africain : repoussant les oiseaux, attirant les hommes. Dommage que l'on m'ait prédestiné à être une colombe. La gorge demi-entrouverte pendant vingt ans, j'ai tout de même pu construire des tas de bateaux et faire venir des tas de colombes épouvantées, alors je ne me plains pas. Parfois j'ai tant envie de dire adieu, parce-que là, à chaque fois, c'est fini. Je n'écrirai plus ainsi et ne serai plus le même, plus tard et demain, encore, encore, encore, encore ! Mais je suis content d'en être encore, de cette partie, belle partie. Alors adieu, le moment est venu. J'aimerais que l'expression le "chant de Jonas" produise la même sensation que celle qui écrit "le chant des oiseaux", qu'on ait l'impression d'humaniser Jonas comme on humanise l'oiseau, de saupoudrer Jonas de la frontière du néant de l'oiseau, qui ne chantera jamais ! Et là je prends encore une fois conscience du besoin que j'ai de m'adresser, de m'adresser. "On est riche d'adresse à l'autre" ou l'on n'est rien, soi pour soi, non-approfondi et non-créatif, incrédule, je te l'enverrais mon oreille et mon nombril (dis donc ça y va) !
Je suis une performance, une réduction, une incarnation, et que tu le comprennes ou pas, je te demande pardon, et plus je te décontenance, plus je te demande pardon. Et je dois demander pardon pour me survivre. Et crois-moi je te rends service en me rendant service, grâce à moi tes oreilles n’auront pas de fantômes qui ne s’en iraient pas quand bien même tu leurs crierais « Va t’en » de toute la folle lubie que tu sauras mettre dans ta voix défoncée, tu sauras pardonner, tu sauras être avec les autres, accueillir les dépouillés, les sans écailles. Sauf que je me contredis car je pense que tu t'en irais haha Respire / décuple l'ours / respire / découple l'ours
Oui
Mmh j’ai envie de mourir, je ne garantis rien je veux pas être égoïste je suis moi… Je vais pleurer et rire sur ton épaule, tu veux découvrir cela ? Lorsque je t’ai cru je me suis vécu en mer Tu penses qu’un Jonas comme moi dure longtemps Ou bien finit-il par mordre à son propre hameçon ? Et sommes-nous amis mon amie ? Non, non si nous étions amis tu m’adresserais la parole, tu battrais à mon oreille comme un papillon, et je te sauverais pour que tu ne sois pas égale à ton destin. Ah si nous étions amis, c’est dommage, ne prétendons pas. On aura vécu de bons moments, jusqu’à ce qu’on croit devenir amis. Ou que je sucre tes ailes. Tu m’es plus étranger que le paradis. Tu es alors une pensée cueillie trop tôt, tenue dans le bras qui descend.
-Je me demande si tu as une fin
J’ai des droits sur ton inconcevable Je ne suis pas celui que tu croyais que je croyais être, mon animal carnassier Je te retiens et ne me retiens pas Je suis plus triste que ne le proclame la tristesse. J’ai envie de tout essayer avec toi. Pourquoi suis-je là et pourquoi je t’écris ?
-Tu as commencé à jouer ?
-Je n’y pensais pas. Si tu y vois le début de notre jeu, alors commençons à jouer, tant que nous ne voulons pas le faire. Si tu vois le début d’un tronc, prends moi pour un homme Je ne tiens à rien Je ne sais pas où je suis parmi les décombres qui me tombent dessus je ne sais où, tiens j’ai perdu un bras, tiens j’ai perdu cela, tiens j’étais là l’autre jour, et je n’y suis plus, tiens aujourd’hui je manque J’ai envie de vin, je sais que mon ventre aime cela Si je pouvais y creuser un petit trou, pour qu’il n’ait plus besoin de passer par moi Puis pourquoi pas un autre, un peu plus grand, qu’il puisse y faufiler ses bras. Puis sinon, un très grand, qu’il sorte mener une fois pour toute sa vie, comment sera-t’elle sa vie ? Qui des deux reviendra vers l’autre ? Mets-toi dans un nid Avant j’étais dans un ventre Maintenant dans un nid, tout le monde sait que la mère construit son nid pour abandonner ses enfants : je vais te nourrir, te vivifier, ce sera mieux de vous rassembler ici Peut-être pourrez vous y survivre, je pars Sais-tu pourquoi je soigne des jeunes ?
-Non
-Tu n’es pas fou, sommes-nous d’accord ? Je ne veux plus te voir pas parce-que j’ai eu envie de mourir hier. Mais parce-qu’hier, quand tu es partie, quelque chose pouvait mourrir en moi. Pourquoi face à toi je me comporte comme une glace floue dans la terre floue ? Pourquoi je suis cymbale : À la fin qu’on se rencontre Qu’on se rencontre
-Il pleut beaucoup ici. J’aime bien
-Ici aussi J’ai pensé à toi aujourd’hui
-Moi je pense à toi souvent
-Je me trouve moche ici de la meilleure manière. Je pourrais être ton assembleur
-Tu l’as trop longtemps été J’espère à mon tour que tu accepteras ce soir là de voler dans mon vent pour être seule ou ne pas l’être
-C’est conciliable
-T’as raison, là je ne suis pas seul, je ne me dissous pas contre vous, mais quelque chose peut mourir en moi, je suis inhumain car je ne maîtrise plus ma mort Dans ton vent, je suis seul, oui, c’est ma solitude, et je suis un peu plus homme. Je ne sais pas, ton vent se bat contre mon vent, et je suis plus vent que toi
-Donc tu m'épargnes ton écrasement envisagé et tu m'épargnes aussi d'être écrasée
-Raconte Pourquoi le feu?
-Tout a brûlé C'est à Dawson dans le Klondike
-Sa maison?
-C’est un Saloon ils s'affrontent ils s'aiment
-Mais il ne faut pas dire que tout a brûlé, alors !
-Et ils sont trop des durs pour aimer ils ne s'embrasseront jamais
-Un victorieux dans ces flammes?
-tu comprends rien tu vois pas que le coeur lui coule par la bouche vraiment
-Tu expliques mal
-Aujourd’hui je t'ai trouvé vivante, j'aimais ton rire qui clôturait chaque phrase devenue insouciante. J’aurais aimé te procurer deux bras, mais je n'en avais pas pour moi Je crois que parmi toutes les possibilités celle là est quand même extraordinaire J'admets ressentir de la pitié à mon égard Mais vraiment je me passerais de la tienne Je sais pas si je dois rire Elle a toujours su les choses Mieux que moi Moi qui les égare
-Je comprends mal ce que tu dis
-Je ne peux pas t'exprimer et m'exprimer En même temps
-Ça te plait?
-Je ne peux pas répondre je ne sais pas quoi répondre à ça déjà, pour te répondre à toi ensuite
-Dans l'océan et dans la jungle on ne répond pas
-Très bleu
-Ca va
-Ca va ?
-Mieux qu'un mort
-Mieux qu'un vivant ?
-Comme un baobab desséché C’est un arbre sans feuilles, sans sèves, un trône, un métal fondu, la course d'un homme rendu imperméable et sévère par l'arrêt du temps. Desséché ? il est déjà le séché, la corne du paysage !
-Je ne les connaissais pas
-Qu’est-ce que tu ne connaissais pas
-Tes affaires sont dans des cartons ?
-Non j'étais mort aujourd'hui, j'ai fais des cadeaux et je vais terminer demain je suis triste de m’appartenir Mourir ???????????? NON AH AH j'ai mal AHHHHHHHHHHHH Pardon pas pardon bonnes vacances À jamais 14 juillet au lit JE TRAVAILLE BIEN JE SUIS EXCEPTIONNEL JE SUIS EXCEPTIONNEL JE SUIS EXCEPTIONNEL JE PLEURE DE M'ADORER JE SUIS l'ADORATION DE JONAS JE SUIS MON ENFANT NÉ DANS LE BAS VENTRE mort
-Très vivant À quoi tu ressembles ?
-J’ai mangé africain
-Moi j'y suis habitué et c'est peu risqué (peu risqué quand tu peux faire confiance à quelqu'un) C'est connu ce que je te dis là Et ce qui est intéressant, c'est que toi tu ne le connaisses pas
-Pas question de risque ici Question de se donner à un autre bref je bosse
-Mais ça implique quoi pour toi "se donner à un autre" ?
-Qu'il me pousse à faire des choses quand je le rencontre et sans qu'il l’imagine Je pourrais combattre sur tous les fronts si je le voulais, mais il n'y a en a qu'un que je veux occuper, il se plonge la main dans le chaud, il se chaud la main dans le plonge, pardon : tu gardes ta main sur le front le front est l'envers de ton poignet ? j’aurais aimé faire cette découverte ton troisième terme est ton menton... toujours disponible mon premier terme positif : les cheveux négatif : l'arrête des pectoraux troisième terme : le visage putain je suis parti encore sur ces fronts désolé pardon ça me fait peur maintenant que je sais que je ne veux pas me jeter par la fenêtre même tes mains ont des écorces c'était l'histoire d'un homme incroyable jusqu'au bout des pieds mais la fenêtre était ouverte c'est là sans couleur même tes pieds ont deux visages
-Tu peux être dans d'autres couleurs
-Pour mon miroir la non-couleur please
-T‘as le sang froid? T’es pas avec ton amie
-Je serais plutôt énervée contre moi s'il fallait l'être car étant d'accord sur le principe avec toi, il est dommage d'avoir écrit cette phrase elle vient de disparaitre
-Puis tout n'est pas toujours illuminé C’est deux regards qui se rencontrent, il n'y a pas de place forcément pour du compliment entre nous. Tu choisis de dire, tu dis, tu choisis de te taire, tu te tais. Un compliment ça essaye de diriger un couple de mots vers la politesse que tu serais censé me devoir Et je suis ouvert comme un parasol à toutes objections Très beau compliment hier j’étais touché Mais n'en donne pas trop de choses comme ça, car je les glisse sous la langue et les laisse fondre mais trop et ma langue sera rêche et mon orgueil très zèbre happy day oui oui .. je suis exceptionnel... aujourd'hui je le sais, je suis ami avec moi ce matin, je m'aime, me chéris, me précieux, me chante, me danse, me savoure, que c'est bon d'être moi
-un gros crapaud
-On appelle ça la capacité de puissance. Ne me donne rien, je suis néant sur l'infini, l'infini sur le néant. Donne moi un nombre N, aussi grand soit-il, je pourrai rajouter N +1, toujours, inlassablement. La plupart des jours, c'est Jonas ou la chronique de l'être en retard, Jonas sous le mode de la racine. Et parfois, Jonas sous le mode de la puissance, Jonas²
-AHHH des nouveaux moyens je ris c'est très mignon
-Hein ?
-Tu es déjà enfermé dans un ventre c'est ça? Attendrissant si tu préfères
-C’est beau j'ai envie de pleurer dans mon ventre, ça me correspond bien là un ventre est enfermé en moi je veux être mignon attendrissant c'est atroce attendrissant c'est j'ai pitié, mais tellement pitié que je dis attendrissant
-ok attends je reformule pour être exact et que tu comprennes "Devenir moins dur, moins coriace, plus facile à manger" La gelée attendrit les choux. Il faut battre ce gigot pour l'attendrir avoir pitié, c'est grave pour toi donc
-hahah tu me brûles les yeux
-maintenant que tu m'as dis ça j'ai une image de toi à la montagne, avec la montagne, avec la nature qui s'est fixée en moi parce-que j'ai toujours trouvé fascinant ton rapport à la nature, qui va avec (je pense) ton rapport si intime que tu entretiens avec toi même dans la nature je t’ai toujours vu unie, complètement une et seule personne tu me manques ah c'est nul et dommage qu'on ait disparu comme ça de la vie l'un de l'autre tu étais si importante, et tu as disparu ensuite je sais que c'est moi, et je ne sais pas si je peux changer mais bon, je pense à toi, ton absence ne disparait pas elle ! J'espère que tout va super bien pour toi je t'embrasse fort
-Je vais bien je développe mes sensibilités je me comprends mieux je vais bien
-je pense à toi, tu es génial, profondément géniale
-Hey merci tu es aussi génial pourquoi je mérite ce compliment ?
-Je suis pas très bien placé pour le faire, à mon avis, ton copain serait déjà bien mieux placé que moi tant ma mémoire est brouillée et confuse, et elle a, semble-t'il, les cils emmêlées comme quand on pleure sans le côté tragique de l'image mais je veux bien essayer
-Bah si c'est triste putain si tu savais comment ça m’attriste
-C’est juste la manière dont je fonctionne pas besoin d'être triste
-Je veux travailler avec une personne âgée Lui donner du temps tous les vendredi et la rencontrer Je trouve que juste parce qu'une vie se termine bientôt elle n'est pas moins importante qu'une qui se développe Et parce que je n'aime pas que quelqu'un se sente seul Oublie
-Je ne peux pas écrire oui
-Pas du tout
-Mais désolé de quoi
-De faire avec
-Je ne comprends pas pourquoi tu t'excuses
-On a disparu de la vie de l'autre
-Pas toi de la mienne
-Donc je m'excuse
je n'arrive pas
-À quoi
-À faire avec toi
-Faire quoi avec moi mon Jonas
-Vivre avec toi
-Donc tu veux m'éliminer
-Je ne veux rien
-C‘est comme ça je suis contraint de vivre
-Mais Jonas Ça te fais du mal quand on s'écrit ? Tu ne veux pas m'avoir dans ta vie?
-Mais on ne s'écrit pas, on ne parle pas pourquoi ? parce-que je n'arrive pas pas question de vouloir
-Je comprends
-Tu fais quoi
-J’écris Et toi
-Pas du tout j'ai aimé j'ai aimé en amour
-Je te trouve brutal
-C‘est parce que je ne t'ai pas vu depuis longtemps VENT QUI ME TRANSPORTES CONTRE LA RUE CONTRE LA FENETRE ET JE MEURS JE MEURS JE MEURS JE MEURS JE MEURS JE MEURS PAR MIRACLE OUIIIIIIIIIIIIIIIIII DACCORD DACCORD TROP FATIGUE POUR MOURIR AUJOURD’HUI
-Quand je voyageais au brésil, j'ai été dans un désert Que ces photos t'emportent dans le soufflement du vent que tu lèvres Moi je vais partir bientôt dans un long voyage d'où l'on aime Si je n'habitais pas là où j'habite dans ce Jonas, je pense que je me serais tuer mais il y a ce petit habitant qui m'en empêche son nom est Antonio je sais aimer je sais faire ça j'en suis fier plus besoin d'apprendre à siffler pas de chance de connaitre ça t'as pas de chance je suis sincèrement désolé je regrette un moine sur une terrasse ombragée et entourée de pins bleus, m'a demandé ce que je préférai entre le regret et le remord Je regrette que tu sois en prise avec moi car c'est vraiment dommage, et tu sais ce qu'il y a d'encore plus dommage, c'est d'écrire cela, et de savoir qu'on l'écrit et de ne pas vouloir l'écrire, et pourtant de continuer car la falaise du ventre parle C'est la fin Tout a été absorbé par mon ventre J'ai encore faim Mais cette fois ce sera seul je me torture je mange un bras oups pas du tout je ressens de la tendresse avec toi je suis pas certain de pouvoir l'exprimer physiquement comme un Dieu qui décide de coucher une plage entre une falaise et la mer suis-je maladroit "Je n’ai pas réussi à surprendre un bout de ton intimité et tant pis, elle était à toi. Et si j'étais empaillé ?" non je rigole je blague je joue je hais ce mot bon bon bon bon que faire faut que je dorme je pense excuse je suis perdu en ce moment, je dois trouver une nouvelle pendule et un chameau parce-que les bosses m'attirent tu sais tu dis je t'aime parfois ? rien de tout ça n'est sérieux tu connais le 45 ème degré et bien c'est au dessus D'accord, j'accepte ta volonté de ne plus être vu à travers quelqu’un Être vu tout court, pas à travers, comme si je traversais un plasma visqueux d'une personne et en ressortais tout recouvert, plasma qui changerait selon les gens je suis moi, et je veux pas être vu Situation où il aurait fallu couper mains où yeux bien plus tôt Il n'y a que du moi ici : en amont moi, il n'y a pas de rencontre possible C'est la première fois que j'ai envie de dire a quelqu'un appelle-moi et ne m'appelle pas tout seul ? UN GEANT seul ?
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I feel pretty / Moi, belle et jolie
(Ce texte contient du spoil sur le film dont il parle, mais c'était obligatoire pour expliciter ma pensée) Depuis quelques jours, je ne sais pas trop pourquoi, mais je suis en mode " Regardons tout un tas de films sur Netflix ". D'habitude, je suis plutôt séries. Mais le week-end dernier, j'ai enchainé les Harry Potter avec mon copain, puis je l'ai torturé avec le premier Twilight et enfin, on a dû faire presque tous les films de Noël qu'on pouvait. Cet après-midi, c'est lui qui a choisi un film. Je m'attendais à un film d'action ou d'aventure, le genre qu'il aime ordinairement, mais non. Il m'a demandé de mettre " I feel pretty " (en français : " Moi, belle et jolie "). Parce qu'un synopsis parle toujours mieux qu'un résumé fait main : " Renée est une jeune femme sympathique et pétillante mais son extrême manque de confiance en elle sur son physique la pousse à ne rien entreprendre professionnellement ou sentimentalement. Après avoir fait le souhait de devenir jolie, elle fait une grave chute sur la tête qui lui change sa perception d'elle-même et la rend beaucoup plus sûre d'elle. " Mon avis général dessus : je mettrais 3/5. C'est une comédie plus burlesque que vraiment drôle, le personnage principal est à la fois attachant et détestable par moment. Au début, on se demande où ça va et dans l'ensemble, le fait qu'elle ne se reconnaisse pas du tout et surtout, qu'elle ne se rende pas compte que tout le monde la reconnaît n'est pas très réaliste. Cependant, il y a des éléments qui font que ce film mérite d'être vue et encore plus d'être intégré dans nos esprits. A la différence d'énormément de films du même style, il a une véritable morale. Pendant la plus grande partie du film, Renée croit que la magie l'a rendue canon : mince, musclée, formée exactement comme il faut et sans un pète de graisse. Au début, le spectateur se moque d'elle quand elle agit comme si elle était devenue une mannequin du jour au lendemain. On la trouve ridicule. Et il y a une scène... Une scène qui change tout. C'est la même actrice, le même corps rond, et en plus, cette fois, on voit ses bourrelets. Mais d'un coup, grâce à l'assurance du personnage, grâce au jeu d'Amy Schumer... on se rend compte qu'elle est VRAIMENT canon. Ce qui fait qu'à la fin, quand elle croit qu'elle a retrouvé son vieux corps tout pourri (à ses yeux), on se sent triste pour elle. Pas parce qu'elle est redevenue " moche " - vu qu'en réalité, elle n'a pas du tout changé -, mais parce qu'elle a recommencé à se voir moche, alors que nous, on la trouve toujours magnifique. Et qu'on aimerait qu'elle continuer à voir la même chose que nous. Je sais, c'est bateau le discours : " C'est votre assurance qui vous rend belle, pas votre apparence. " Blablabla. Ca, c'est le monologue des filles belles qui veulent nous faire croire qu'on peut l'être aussi, par politesse. Mais, en fait, ce film, il ne dit pas seulement ça : il le prouve. Ce n'est qu'à la fin que j'ai demandé à mon chéri (qu'on prénommera V.) pourquoi on avait regardé ça. Je ne suis pas idiote : j'ai vite compris que ce n'était pas un choix lié à ses goûts cinématographiques. Alors, il m'a avoué qu'hier, en cours, il avait discuté de moi avec un de ses potes (qu'on va appeler I.). Un pote qui est très grand et très rond. Je l'ai vu passer à l'oral en classe et il n'était pas difficile de sentir à quel point il est mal dans sa peau. En bref, j'ai saisi très vite de quel copain il parlait. Ils ont parlé de ce manque d'estime commun à à peu près tout le monde sur cette Terre (tenez, dans le film, à la fin, une mannequin confie à Renée qu'elle a énormément de complexes, surtout intellectuellement - chacun sa merde). Bien sûr, V. aussi a des complexes - il se trouve trop maigre, pas assez musclé, patati patata. Et en effet, vu que son genre de filles, c'est plutôt les belles blondes minces et bien formées, disons qu'il ne peut pas non plus jouer l'hypocrite qui ne comprend pas pourquoi l'apparence, c'est important. Mais il a reconnu face à I. à quel point il m'aimait et combien ça le dépassait que je n'accepte pas l'idée qu'il puisse me trouver désirable telle que je suis. Alors, I. lui a expliqué. Il lui a expliqué ce que c'est que d'être gros dans un monde qui voue un culte à la minceur. Il lui a parlé de l'enfance heureuse qu'on a connue, à l'époque où le poids, la couleur de peau, la religion ou toute autre différence n'importaient à personne. L'époque où nous jouions tous dans le même bac à sable sans discrimination. Et puis, on grandit... Les médecins sont sûrement les premiers à faire une réflexion, donc les parents finissent par répéter. Et ça s'exporte à l'école - primaire, collège. On le lit de plus en plus dans le regard des gens, au fur et à mesure que les magazines, internet ou la télévision diffusent le message : " Il faut être mince. " Nos jolies copines ont des amoureux, nos beaux gosses de copains ont des touches, mais pas nous. Et un jour, il ne reste plus rien de l'enfant extraverti, sûr de lui et sociable qu'on a été. J'avais treize ans le jour où j'ai eu la preuve qu'un garçon me désirait. Bien entendu, sa forme de désir était tellement malsaine que je ne l'ai pas du tout vécu ainsi, mais je suppose que pour violer une fille ou une femme, il doit y avoir un minimum de désir, en plus de l'excitation créée par la violence. A ce moment-là, j'étais déjà un peu plus ronde que la norme, mais depuis, j'ai pris beaucoup de poids. Pourtant, je ne me sens pas mieux ou moins bien dans ma peau que ce jour-là. Je me suis souvent fait la réflexion : Pourquoi ? Pourquoi ne m'étais-je pas rendu compte à quel point j'étais mignonne durant cette période ? Pourquoi ne suis-je pas plus malheureuse aujourd'hui ? La réponse est simple : parce que le complexe, on n'en guérit pas en changeant notre corps, mais en changeant notre esprit. On le voit dans énormément de cas d'anorexie mentale : des adolescentes qui entament un régime pour maigrir et qui tombent, sans s'en rendre compte, dans la maladie. J'ai été en contact avec un certain nombre d'entre elles et elles ne savent pas. Elles ne se voient pas maigrir ni devenir maigre. Le complexe est toujours là, elles se trouvent toujours grosses. Ces filles (et ces garçons d'ailleurs, il y en a) ne sont pas plus fous que vous et moi. Leurs complexes les ont simplement menés à un état plus dangereux pour leur santé, pour leur vie. Leur apporter de l'aide est plus urgent. Mais nous souffrons tous d'une espèce de dismorphophobie. C'est la société qui a voulu ça. On croit que nos plus ou moins petits défauts définissent notre beauté, mais ce n'est pas vrai. Pour en revenir à nos moutons, I. a conseillé à V. de me montrer ce film. Pour que je me rende compte que moi aussi, je ne trouvais pas Amy Schumer jolie au début, que j'étais gênée lorsqu'elle se prétendait sans défaut et hyper canon, et que pour autant, environ à la moitié du film, mon regard sur elle a complètement changé. Soudain, je la trouvais sublime. Je voyais en elle ce qu'elle voyait en elle. Et je ne me moquais plus du tout. I. avait raison. Ce film passe un merveilleux message, et c'est pour ça que même s'il n'a rien, dans l'ensemble, d'exceptionnel, je le conseille. A la fin, j'ai arrêté de me demander pourquoi, le jour de notre rencontre, V. m'a à peine regardée. J'ai arrêté de me demander pourquoi il lui a fallu un mois et demi pour se rendre compte que j'étais potable. Et encore presque deux mois pour avoir réellement envie de moi. Enfin, j'ai arrêté de me demander pourquoi, aujourd'hui, il maintient qu'il me trouve encore plus belle que toutes les magnifiques blondes, minces et bien formées qu'il peut croiser. Cet après-midi, en une heure, mon propre regard à changé sur Amy Schumer. Et je sais que je ne me questionnerai plus jamais sur l'éternelle interrogation : " Peut-on vraiment s'éprendre de quelqu'un qui ne nous attirait pas du tout au début ? " Depuis deux heures environ, je suis sûre que oui. Merci mon amour, pour cette nouvelle certitude. Et merci I., pour cette leçon de vie par oreilles interposées. En fait, si tu lis ça, et pour ce que ça vaut de la part de la nana qui sort avec ton copain canon... Je t'ai toujours trouvé cute. Il suffit certainement de posséder un brin d'empathie pour être touchée par ce qui émane de toi. Et crois-moi, je n'ai pas ressenti un centième de ça le jour où j'ai rencontré V. (mais il ne faut le lui répéter, il va bouder). En tout cas, je suis sincèrement persuadée d'une chose : celle qui partagera ta vie sera extrêmement chanceuse. J'vais peut-être même penser à postuler ! O:-) Anyway, souvenez-vous : vous êtes tous beaux/belles à votre façon. <3' (et pour (re)lire mon premier article à ce sujet, histoire de rebooster un peu votre ego, c'est par là --> https://www.facebook.com/nina.oktava/photos/a.249104149191869/225782344857383/?type=3&theater) P.S. : La photo date d'hier matin, prise complètement à l'arrache pour montrer une tenue à deux copines, même pas coiffée, mais j'ai eu la flemme d'en reprendre une aujourd'hui. Et je ne voulais pas remettre la même photo que sur le premier article, ni le même genre, parce que je me suis déjà foutue assez à poil sur cette page, je pense. Il faut pas déconner, j'ai des complexes, il ne faut pas croire. Mais je répète une fois pour la route : AIMEZ-VOUS, même si c'est dur, parce que VOUS ÊTES BELLES/BEAUX, tous.tes, tel(le)s que vous êtes. <3'
© Tania Iriarte - Auteure, texte tous droits réservés
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Je ne suis pas très bien depuis ce week-end. Faut dire qu'il s'est passé quelque chose de bizarre à la télé ce week-end. Une humiliation publique qui m'a beaucoup secoué. Certains sur Tumblr ont pris la défense des chroniqueurs. Chacun a ses opinions mais ça m’a donné la gerbe. Vraiment.
Je vous en veux Monsieur Ruquier et Madame Barma d'avoir bien prémédité votre buzz. Dès vendredi matin, on savait qu'il allait se passer quelque chose. On n'a pas (plus) d'audience alors on joue sur le malheur des gens pour en avoir? Et vous en avez eu! Meilleure audience de la saison. Pour le moment. Car je sais que vous êtes deux enfoirés qui n'hésiteront pas à refaire la même chose juste pour le pognon. Vous avez bien orchestré votre truc. La pub sur tous les sites d'infos et les blogs médias dès le vendredi, puis la petite annonce "vous inquiétez pas, il y aura un petit montage", et ce dernier qui coupe l'hystérie de la chroniqueuse mais pas les pleurs de l'invité. Bravo! Bien joué! On a bien parlé de vous! Jusqu'où irez-vous pour l’audience?
Je vous en veux Madame Angot. C'est à cause de gens comme vous que je suis malade aujourd'hui. On se débrouille? Franchement?? Il m'est arrivé la même chose que vous. En plus jeune. Et en plus longtemps. J'aurais aimé parler. J'aurais aimé que ma génitrice ne prenne pas la défense de mon géniteur et qu'elle m'aide. J'aurais aimé qu'on prenne ma défense. Et non, j'ai du me débrouiller comme vous dites. Mais ça ne doit pas se passer comme ça! ON doit parler. ON doit nous aider. ON ne doit pas nous empêcher de nous taire. ON doit avoir le courage de parler. ON doit tout faire pour nous aider à parler. ON ne doit pas laisser les victimes se morfondre, tomber en dépression ou faire des tentatives de suicide. NON. ON c’est vous, c’est moi, c’est tout le monde. On ne doit pas se débrouiller. Faut qu'on fasse tout pour aider les gens. Jamais je ne dirais à quelqu'un qui vient de vivre la même chose que moi: "ben tu sais quoi maintenant? Démerdes toi! Allez salut!". Non je l'écouterais, je l'épaulerais, je l'aiderais comme je peux. Mais je serais là. Car faut sortir la chose de soi. Le "on se débrouille" fut plus que maladroit. J'arrive à comprendre d'un côté ce que vous voulez dire. Oui une fois arrivé, on doit vivre avec ça toute notre vie, toutes les nuits. Mais dire "faut se débrouiller" à quelqu'un qui semble sincère, qui souhaite que ça change, qui souhaite qu'on arrête d'empêcher les victimes de parler, non! Vous utilisez la littérature pour évacuer votre tristesse. C'est votre façon de faire. Si une victime a envie de parler, quelque soit sa façon de faire, laissez la!
Mais la personne à qui j'en veux le plus c'est toi Yann. Ce n'est pas la première fois que le duo Ruquier/Barma se servent du buzz pour faire de l'audience et tout le monde savait que Christine Angot était trop sensible pour faire cette émission et que ça allait arriver un jour... Mais toi Yann? Qu'est ce que t'as fait? Toi qui a été frappé, qui a connu la souffrance toute ton enfance et adolescence, j'espérais que tu ais plus d'empathie. Non au lieu de ça tu as préféré jouer aux cons et taper (sens figuré mais le mal est là quand même) sur l'invitée. Pire que tout, tu voulais des détails. Des détails??? “Voir l’agression”? Des détails d'une agression sexuelle?? Mais tu es complètement frappé ma parole!! Si tu veux un livre avec du mauvais cul, vas lire "50 nuances de Grey". Tu veux des détails? Tu crois qu'on veux y penser aux détails? Tu crois qu'on a que ça à foutre penser aux détails quand on se fait violer?? Je me suis fait violée par mon père de mes 4 à 9 ans (et tapée de deux à 9 ans, ensuite c'est mon frère qui a pris le relais ("seulement" les coups) de mes 12 à 20 ans). Il venait presque tous les soirs dans mon lit. De mes 4 à 6 ans je devais lui faire des fellations. De mes 6 à 8 ans, c'était par devant. Comme il trouvait que ma meilleure amie était moche car un peu enrobée, je faisais exprès de manger pour devenir grosse à mon tour. Ce que j'ai réussi quand j'avais 8 ans. Alors comme j'étais moche il ne voulait plus voir ma gueule et à partir de là me retourner. Ça te va comme détails? T'as joui? T’as mieux “vu l’agression”? Tu veux peut-être pour plus de réalisme? La couleur de mon pyjama? Les posters dans ma chambre? S'il rentrait dans ma chambre en slip ou caleçon? L'heure peut-être? Car si j'ai bien compris ta théorie: pas de détails = pas réaliste? Tu sais quoi? Je ne me souviens de moins en moins de choses et c'est bien mieux comme ça. Je ne veux plus me souvenir. Je ne veux plus y penser. Plus en rêver. J'ai parlé. Ça a pris du temps pour que je parle mais j’ai parlé. Avec des amis. Avec des amoureux. Avec des éducateurs. Avec des profs. Sur des forums. J’ai coupé les ponts. J’ai lu. Et c'est ce qui m'énerve aujourd'hui. Je vous ai lu tous les deux pour aller mieux. Je me disais qu'en lisant des gens qui avaient vécu la même chose que moi, ça irait mieux. Et j'ai été mieux grâce à vous. Je me suis sentie moins seule. En quelque sorte entourée. Et de te voir maintenant à la tv, contraire à tes livres, je me dis que tu nous as bien pris pour des cons. Je ne te pensais pas capable de taper sur une victime.
Si vous avez été victime d'agression sexuelle, n'hésitez pas à parler. Quand vous vous taisez le bourreau gagne. Contactez des associations, portez plainte. Si des amis sont touchés, aidez les. Si vous savez pas quoi faire pour eux: soyez là. Juste, soyez la. Se sentir entouré fait déjà beaucoup.
Enfin, j'ai signé la pétition hier. Elle servira à rien. L'émission ne s'arrêtera pas et ils continueront de faire des buzzs et des montages dégueulasses, mais on ne sait jamais... Peut-être prendront-ils conscience qu’ils ont fait une connerie? Oui, je sais, je rêve un peu...
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#yann moix#sandrine rousseau#christine angot#laurent ruquier#on n'est pas couché#eric naulleau#sonia devillers
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