Tumgik
#j'aurais du faire modèle dents
perduedansmatete · 1 year
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j'adore qu'on me dise quand je suis malade en ouvrant grand les yeux l'air impressionné que j'ai une SUPERBE angine, une IMPRESSIONNANTE pathologie pour mon âge, une BIEN BELLE sinusite mdr oui j'ai besoin de validation des médecins ça me fait plaisir j'ai l'impression d'avoir gagné un truc en mode et oui je suis un super objet d'étude hihihi
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mmsbp · 4 years
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Le petit chaperon rouge
Le chaperon se blottit contre les reflets rouges de son capuchon. Tout autour d'elle la forêt et ses racines frémissaient. Au point de faire frissonner le petit chaperon, qui accéléra le pas, crispa les mains autour de son panier d'osier blanc. Il n'y avait que trois couleurs pour distinguer les formes vivantes des ombres des arbres. Le blanc, le rouge, et les yeux verts du chaperon.
Bien au fond de son esprit glacé, le chaperon maudît sa famille entière. Sa mère, sa grand-mère. Inconscientes, voilà ce qu'elles étaient toutes. Mais elle n'avait pas son mot à dire. Elle n'avait jamais le droit d'ouvrir le bec, de contredire ou d'approuver. Il fallait acquiescer et courir là on où l'envoyait.
Elle les aimait. Evidemment. Elle tuerait pour sa famille s'il le fallait. Cependant, la seule pensée qui s'amusait à enraciner son esprit se résumait en un mot : fuis. Vas-t'en loin, loin, là où on ne te trouvera pas, là où tu seras libre de vivre et réfléchir, de poser mille question et rire aux éclats, pleurer à chaudes larmes et gémir de douleur. Libre de revenir, libre de repartir. Le petite chaperon laissa glisser un soupire las du bout de ses lèvres rougies par le froid. Ses pieds étaient trempés. Elle releva la tête à temps pour tourner au bon embranchement et se perdit encore un peu plus sur les sentiers.
Il n'y avait plus grand chemin à faire. Alors elle se dépêcha, assez pour glisser sur la mousse noirâtre des pierres. Un oiseau piailla et s'envola, dans un fracas monstrueux. Elle gémit bruyamment. Puis, elle reprit sa route.
La même scène au milieu du village l'aurait poussée à geindre et chercher de l'aide. C'est ce qu'une jeune fille doit faire. Le petit chaperon n'avait rien d'une pleureuse qui demande sans cesse de l'aide. Elle n'en avait pas particulièrement besoin. Au contraire, elle était celle qui aidait les autres.
Seulement, elle aurait préféré choisir qui et comment aider. Voilà la maison de sa grand-mère qui dessinait de vague contour dans la purée sombre de la nuit. La lumière perçait les fenêtres décorées de lourds rideaux de coton blanc.
Un peu tâché, distingua-t-elle de loin. Probablement une énième confiture de cerise que sa grand-mère - dont elle avait hérité la maladresse - avait dû faire tomber par mégarde. Ou par vieillesse. Ses mains la faisaient beaucoup trop souffrir ces derniers temps.
Le petit chaperon toqua, sans force. L'envie d'être ici ne lui crevait pas exactement le coeur. Mais on était vendredi, et sa grand-mère qui n'était pas venue pour dîner avec vous comme toutes les semaines n'avait peut-être pas de pain.
Le manque de réponse assombrit l'humeur déjà bien dégradée du petit chaperon qui tambourina avec force contre le bois foncé de la lourde porte d'entrée. Sa grand-mère aurait pu chanter qu'on n'aurait pas entendu moindre de ses fausses notes.
Après deux minutes interminables - et deux minutes sont réellement longues une fois qu'on doit patienter - le petit chaperon décida d'entrer dans la maison. Un premier et un second suivirent avant que le chaperon ne se fige. Ses petits yeux ronds se figèrent sur l'inconnue assise à la table de sa grand-mère, l'air aussi surprise qu'elle. On aurait dit le combat silencieux d'un chat et d'un chien en pleine rencontre. Le calme avant la tempête, le vide avant le chaos, l'observation avant l'attaque.
L'inconnue se leva d'un seul trait.
Le petit chaperon ne recula pas d'un seul pas.
"Bonsoir Madame. Que faites-vous ici ?"
L'inconnue lui jeta un regard noir. Les joues du chaperon rougirent légèrement, sans qu'elle ne sache exactement pourquoi. Une légère gêne peut-être, face à cette femme à la posture clairement intimidante.
"J'attends.. quelqu'un."
Cette fois-ci le chaperon fronça les sourcils, sans pour la lâcher du regard.
"Quelqu'un ? C'est à dire ? La personne qui habite ici ?
- Non.. Mais asseyez-vous, je vais tout vous expliquer."
C'était la pire phrase que qui que ce soit puisse dire. Mais le chaperon ferma la porte et s'installa sur la chaise en face de l'inconnue sans un clignement de cil. Elle n'avait ni tourné la tête ni dévié de son axe. Si elle avait eu des oreilles, elles seraient tournées vers la femme qui venait de se rasseoir.
"Qui êtes-vous ?
- Je m'appelle Lou.
- Enchantée.
- Moi de même.."
La tension était tout à fait palpable. Elle s'exprimait particulièrement bien par leur dialogue presque scénarisé où chaque mot était chorégraphié. La dénommée Lou pinçait ses lèvres carmins. Ses prunelles noires ne bifurquèrent à aucun moment du petit chaperon en face d'elle, pas même quand elle glissa ses mains sous la table sur ses genoux.
"Qui attendez-vous ?
- Le chasseur.
- Pourquoi ?
- Parce que quelqu'un a été attaqué..
- Par un animal ?
- En effet.
- Et pourquoi l'attendez vous ici en particulier ?
- Car c'est ici que j'ai entendu l'animal attaquer et trouvé la victime."
Le sang du chaperon ne fit qu'un tour. Elle tourna la tête vers la gauche. Elle vit le sang. Elle se retourna à gauche, et vit le reste du sang sur les rideaux. Elle se leva. Et elle prit conscience de l'état de la pièce dont elle n'avait pas regardé le contenu, trop habituée à cette maison.
Elle ferma violemment les paupières quand son regard effleura le corps déchiqueté de sa grand-mère. Non. Non. Elle ne devait pas redessiner les contours de ses membres arrachés ou l'ombre de ses entrailles imprimées sur le parquet en bouleau. Elle ne devait surtout pas sculpter dans ses souvenirs le modèle de son cuir chevelu scalpé.
"Excusez-moi, mais vous devriez vous asseoir.."
Des mains fortes et givrées empoignèrent ses épaules puis la forcèrent à revenir à sa chaise. Lou s'agenouilla à ses côtés, une main abandonnée contre l'avant-bras du chaperon.
"Je suis désolée."
Le sanglot étouffé sous ses paroles ne parvint pas à l'esprit du petit chaperon. Elle était ailleurs.
Elle rouvrit les yeux, tremblante, puis planta son regard contre la table et s'adressa à la femme à ses côtés.
"Je ne comprends pas. Je ne comprends pas. Comment ? Comment je n'ai pas pu voir ? Je..
- Vous avez été surprise par ma présence..
- Les vols sont courants, surtout ces derniers temps. Et par ici, ils ne s'embarrassent pas de prendre une vie pour en récupérer les joyaux.
- Je sais bien.. Écoutez, essayez de vous lever et de sortir, il vaudrait peut-être mieux vous éloigner d'ici le temps de respirer un peu non ?
- Vous avez raison, répondit du bout des lèvres le petit chaperon après quelques secondes.
- Fermez les yeux et prenez ma main. Je vais vous guider."
Le petit chaperon rouge obéit à la voix ferme de Lou. Les yeux clos, elle se laissa manipuler. La jeune femme passa un bras autour de sa taille pour la relever et le chaperon chercha sa main. Elle trouva une poigne rassurante et des doigts rugueux pour guider sa route.
Tout s'était arrêté dans l'esprit du chaperon. L'impression de vivre un cauchemar accablait tout ses os. Elle était pâle comme la lune qui brillait là-haut, prête à réveiller les loups. La panique de réaliser ce qui venait de se passer vrillait dans son cerveau.
"C'est ma faute."
Elle releva ses yeux émeraudes sur la jeune femme.
"C'est ma faute."
Elle déglutit.
"Donnez-moi votre poignet."
Le chaperon la regarde d'un air interloqué. Mais elle obtempéra.
Lou lui enterra le poignet d'un ruban blanc, qui se confondait presque avec la peau d'albâtre du petit chaperon. Elle ne connaissait pas la matière de la bande de tissus, mais c'était aussi doux que du velours.
"Tout ira bien, d'accord ? Nous allons attendre calmement le chasseur. Allez, asseyez vous sur les marches devant la porte."
Hochant la tête, elle se recroquevilla sur les marches en pierre. Elles attendirent en silence, avec seule la forêt pour témoin. Des pas discrets se firent soudainement entendre. Il n'y avait pas assez de vent ni de hululement pour les étouffer.
"Bonsoir mesdames.
- Chasseur.
-C'est cette maison c'est cela ? Je vais rentrer observer puis je reviens discuter avec vous, d'accord ?
- Oui, très bien."
Le petit chaperon n'avait pas bronché, et elles restèrent encore un peu plus sur les marches.
"J'aurais dû me dépêcher de venir la voir.. J'ai passé tellement de temps dans les bois. J'aurais dû aller directement chez ma grand-mère."
Elle avait parlé vite, les mots s'étaient embrouillés et mélangés entre sa langue et ses dents. Elle était à bout de souffle sans pour autant avoir dit grand chose. La jeune femme soupira lourdement à côté d'elle.
"Vous ne pouviez pas vraiment savoir. Et vous n'auriez rien pu y faire.
- Vous ne comprenez pas, Lou."
Il n'y avait rien d'agressif dans son ton, seulement de la lassitude et du désespoir. Rien n'animait plus ses prunelles vertes. Elle tritura le ruban blanc entre ses doigts. Ça avait quelque chose d'étrangement rassurant de le sentir entourer son corps.
"Est-ce que vous savez ce qu'il représente, demande la jeune femme en le désignant.
- Non, du tout.
- On dit que ce tissus calme les esprits tourmentés, au moins quelques temps."
Lou lui sourit doucement.
"J'ai croisé un Loup en chemin. Je l'ai fait détaler quand il s'est approché de moi. Il a pris le chemin de ma grand-mère. C'est pour ça. C'est pour ça qu'il y a été non ? C'est pour ça qu'elle est morte. C'est ma faute.
- Peut-être, peut-être pas. Vous ne pouvez pas savoir, d'accord ? Vous ne pouvez pas savoir pour l'instant."
Le petit chaperon rouge fronça les sourcils et releva la tête.
"Comment ça ?
- Le chasseur nous expliquera.
- Comment pourrait-il savoir ? Il peut bien comprendre en observant mais delà à tout savoir.."
La jeune femme posa les mains sur ses genoux en hochant la tête. Finalement, le chasseur porta le bout de son nez à ce moment précis.
"Vous êtes quelqu'un de sa famille ? demanda-t-il au chaperon rouge.
- Je suis sa petite fille..
- Je comprends mieux.. Que vous soyez ici, ajouta-t-il en hochant la tête, lui aussi.
- Elle était censée manger avec nous comme tous les vendredis, mais elle n'est pas arrivée en avance pour goûter avec nous comme d'habitude. Alors on m'a envoyé à la chercher.
- Juste après l'heure du goûter ?
- Oui..
- Et combien de temps mettez-vous de chez vous à ici ?"
Le petit chaperon avait le souffle coupé. Elle se releva d'un coup sec et s'écarta. Elle se sentait encerclée. Lou et le chasseur avaient le regard vissé sur elles. Ce n'était pas possible, c'était hors de question. Elle comprenait mieux pourquoi ils étaient là. Le petit chaperon rouge caressa du bout des doigts le tissu satiné.
"Lou..
- Je suis également chasseuse, oui. Nous travaillons toujours en duo.
- D'accord.."
On aurait dit un fantôme, tant elle était vide. Les vêtements verts foncés de la chasseuse et du chasseur lui sortaient presque par la yeux.
"Bon. On va respirer et discuter un peu d'accord ? On va vous expliquer ce qu'il va se passer."
Le chasseur avait une voix très chaleureuse, bien plus que tout à l'heure. Il lui souriait légèrement, et lui indiqua les marches. Les trois s'assirent d'un mouvement presque uniforme. Le chaperon ne savait pas vraiment où se mettre, ni comment envisager la discussion et ce qui allait arriver.
La discussion qui suivit resta ancrée dans la mémoire du petit chaperon pendant des années. Le chasseur lui avait expliqué la nature réelle de son travail et avait laissé la parole à Lou. Le chaperon était resté soufflé tout du long, dénué de toute émotion. Lou lui avait expliqué. Ce qu'elle faisait, son rôle, et enfin, pourquoi elle aussi était une chasseuse. La raison d'un travail en duo. Elle lui détailla tout, sans rien cacher.
«Nous ratissons les villages et les bois, juste au cas où, dit-elle avant d'ajouter, Je ne pensais pas croiser qui que ce soit. »
Le silence reprit son droit. Le petit chaperon rouge était assommé d'informations. Elle était prête à se perdre encore une fois pour oublier tout ce qui venait d'arriver, pour effacer tout ce qu'il s'était passé. Courir loin d'ici et de cette maison dont elle ne souhaitait plus qu'effacer le passé.
Elle n'était pas sûre de savoir si elle voulait s'enfuir ou partir, grandir ou se libérer.
Le labyrinthe à ses pieds multipliait ses routes au grès des cheminements du petit chaperon rouge. On aurait dit qu'elle laissait goutter son sang pour en abreuver la terre et alimenter un peu plus les soucis des bas côtés. Au point de les faire fleurir par centaines. La tête commença à lui tourner, et ses larmes coulèrent.
Derrière elle, Lou et le chassèrent échangeaient quelques mots. Ils se demandaient que faire du corps. Le chasseur irait prévenir la famille. Puis ils se concentrèrent sur elle, sans parvenir à cacher leur inquiétude. Lou finit par s'approcher tout doucement d'elle, sérieuse comme jamais.
"Si tu as besoin de quoi que ce soit, demande-moi d'accord ?"
Le petit chaperon se leva, titubant légèrement tant ses jambes lui semblaient inexistantes. Elle atteignit Lou et la regarda droit dans les yeux, sans dire un mot. Elle ne savait pas tellement comment demander, comment s'exprimer, ni comment exprimer quoi que ce soit, en réalité.
"Tu ne partiras pas ?"
Ce qu'elle voulait dire, c'est 'tu ne me laisseras pas ?'. C'était une question de responsabilité.
Lou baissa son regard pour s'accorder au sien, solennelle au possible.
"Non."
Elles s'étaient très bien comprises.
————
"Vel' ? Tu viens ou tu continues de fuir comme une gamine de trois ans ?"
Un regard glacial accueillit la réflexion moqueuse. La jeune femme rejoint la plus âgée d'un pas sec. Fuir, fuir, trembler de peur serait plus proche de la vérité. Mais non, elle ne fuirait pas. Pas cette fois-ci en tout cas. Car ce n'était pas la première fois qu'elles revenaient dans la région. Seulement, elle avait cherché à être prête pour se reconfronter totalement à son village.
Devant elle, une grande jeune femme brune la toisait, ainsi que la dizaine de personnes qui vaquaient à leurs occupations dans la grande pièce commune. Certains mangeaient leur petit-déjeuner, d'autres lisaient, certains inspectaient les ordres du jour et les derniers avis de recherche.
Il y en avait peu ces derniers temps. Velvel se pencha sur l'autre femme.
"J'y vais, je t'attends dehors.
- N'oublies pas les provisions.
- Oui ! T'inquiètes pas."
Elle lui sourit et partit rapidement, après avoir enfilé sa lourde cape bordeaux en velours et fourrure blanche. Elle l'adorait, d'autant qu'elle en avait cousu une partie elle-même. Elle tourna rapidement les talons pour rentrer dans le temps frigorifié de l'hiver régional.
De son côté, son acolyte prit la parole dans la salle, s'adressant à tout le monde. Elle donna calmement quelques indications sur les ordres importants à traiter, les régions à risques, ce qu'il fallait prioriser ou privilégier. Puis elle salua celui qui la remplacerait le temps de son absence, et rejoint Velvel.
Elles prirent la route à dos de cheval, échangeant parfois quelques mots. Mais il était surtout question d'aller vite.
"Prête à les rejoindre ? Tu es la benjamine de la famille non ?
- Oui.. Pas que j'ai particulièrement hâte des discussions à venir.
- Je comprends.."
Elles échangèrent un regard empli de sens. Elle aussi était passée par là. Par les explications et le rejet. Descendues de leurs montures, elles arrivèrent devant la maison de Velvel.
"Tu veux que je reste ou tu as besoin d'être seule ?"
Son air soucieux attendrit la jeune femme qui lui tendit un sourire. Velvel savait combien c'était parfois difficile pour elle de d'exprimer aussi honnêtement son attachement à elle.
"Ça ira. Je dois le faire seule, je pense."
Elle hocha la tête, et Velvel toqua chez les David, légèrement fébrile. On vint lui ouvrir sans qu'elle n'ait à attendre ni à imploser de stress.
"Bonjour Madame, que puis-je pour.. vous.. ?"
La voix étrangement tremblante de sa mère s'éteignit au fur et à mesure qu'elle détaillait ses traits maintenant qu'elle avait fait glisser sa capuche et découvert son visage. Elle murmura son nom, de peur d'y croire.
"C'est moi maman haha."
Sa propre voix s'étaient brisée, écorchée d'avoir dû attendre autant de temps pour une telle occasion.
"Tu es sensée être morte.. Je.. Je ne comprends pas ! Tu..
- Je sais.. Je peux tout t'expliquer d'accord ? Laisse moi te parler, s'il te plait, implora-t-elle en s'avançant vers elle.
- On a retrouvé son.. non, ton chaperon rouge. Pourquoi ?!"
Sa mère tremblait, mais la fit entrer.
Lou regarda la porte se fermer avec la sensation d'étouffer. Pourvu que ça ne se passe pas si mal, c'était tout ce qu'elle espérait. Presque une heure plus tard et plusieurs échanges de cris, Velvel ressortit la tête par la porte et l'appela. Une fois qu'elle eut approché, elle lui chuchota.
"Elle veut nous voir..
- C'est.. plutôt contraire aux lois, tu le sais ?
- On en a déjà parlé ! Tu sais bien qu'il y a un flou juridique là-dessus !
- Ça dépend s'il y a des personnes à risque ! Comme ta mère, ta soeur !!"
Velvel sautillait presque de frustration.
"Tu me demandes quoi ? De les laisser là ? De ne montrer qu'à mon père ? Elles ne comprendraient pas !"
Une bataille de regard s'engagea pendant que le silence se rétractait, presque gêné d'une telle confrontation.
"Vel. Si tu leurs montres et qu'elles se transforment : tu t'en voudras. Si tu leurs montres et qu'elles paniquent : tu nous mettra toutes et tous en danger."
Elle soupira et se passa une main sur le visage.
"Il n'y a pas de bonne solution, grogna-t-elle.
- Je sais bien.. Est-ce qu'ils seraient prêts à m'écouter leur expliquer le pourquoi du comment ? On pourrait toujours montrer à ton père.
- Peut-être, je.., elle sursauta en attendant sa mère arriver derrière elle et se glisser dans l'entrebâillement de la porte.
- Vous devez être Lou c’est cela ? Ravie de vous rencontrer. Enfin, en quelque sorte.., elle s’interrompit pour la jauger quelques secondes,
- Je suis ravie également.
- Rentrez, nous avons suffisamment à manger pour tout le monde, que vous partiez maintenant ou que vous restiez pour la nuit.
- On ne voudrait pas vous importuner à ce point-là. Et ne vous inquiétez pas pour nous, nous pouvons prendre une chambre à l’auberge.
- Ne croyez pas que je vais vous laisser partir comme ça alors que vous êtes la compagne de ma fille”, tonna la mère, d’un ton étonnamment posé.
Lou se retourna d’un coup vers Vel, les yeux brûlants.
“Tu.. ?
-J’avais décidé de leur dire toute la vérité donc.. oui.”
Elle ne récolta après cela qu’un sourire maladroit. Lou soupira lourdement avant d’accepter avec dépit de rester dîner avec les David.
Les échanges ne furent ni particulièrement joyeux ni froids. On avait seulement instauré une distance pour se protéger le coeur, pour ne pas se perdre en pleurs et se disperser en étreintes. Finalement, après ce cessez-le-feu, on reprit la conversation précédente. Lou et Velvel expliquèrent les conditions dans lesquels elles accepteraient de leur montrer. Et finalement, ils parvinrent à s’accorder. La mère et la soeur remontèrent et Velvel ferma derrière elles.
Une fois descendue, il ne lui resta plus qu’à retirer ses vêtements sous l’air inquiet de son père qui n’arrêtait pas de leur demander si elles n’avaient pas froid, ajoutant qu’elles allaient tomber malade.
Elles rirent tout bas avant de se concentrer.
Ce soir-là le père haleta brusquement et s’assit par terre, sous le choc. Il resta plusieurs minutes dans la même position à fixer les deux louves apparues devant lui, dans un fracas d’os et de poils. Sa femme rouspétera le lendemain matin quand elle passera le balais. “Vous auriez dû aller faire ça dehors, franchement !” dira-t-elle même. Mais à cet instant, tout ce qu’il voyait défiait son imagination. Il avait bien entendu les légendes, lu divers contes.
Ce ne fut que lorsque la louve au yeux verts vint en jappant poser son museau contre sa cuisse qu’il se mit à sangloter.
Le petit chaperon rouge aussi avait pleuré à chaudes larmes quand elle avait comprit qu’elle avait tué sa grand-mère. Alors elle glapit à ses côtés.
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fallenrazziel · 6 years
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Les Chroniques de Livaï #382 ~ LE CAPORAL-CHEF (août 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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La sensation de la plume entre mes doigts m'avait manquée. Mais pas les taches que je me colle partout. Bah... elle doit avoir une fuite, je devrais pouvoir en dénicher une à pointe métallique. Elle fera l'affaire pour cette fois.
Je me suis longtemps posé devant le parchemin vide avant de me lancer dans mon premier rapport. Erwin m'a laissé un peu de temps avant de m'y coller, et j'ai mis un point d'honneur a pas lui demander son aide. Je me souviens des rapports que j'apportais à Shadis dans le temps, ils étaient toujours très longs et pleins de détails inutiles. Erwin aimait bien ça, mais moi, je vais pas perdre mon temps.
Je suçote la plume un moment et je commence. L'encre bleue foncée trace des mots que j'avais oubliés, des lettres que j'aimais si souvent former par le passé. La lueur de la bougie emprisonne le parchemin dans un halo doré et mes mains rougies virevoltent d'une ligne à l'autre, tant et si bien que je me retrouve avec plus de texte que prévu. On se laisse facilement emporter...
Je raconte ce qui s'est passé ces derniers jours, les entraînements, les progrès de chacun, leur entente plus que discutable ; je prends même le temps de préciser que j'aimerai que ça s'arrange. Merde, trop tard, je peux plus enlever ça. Ca intéressera pas Erwin, mes états d'âme ; il veut des faits concrets, pas des lamentations.
Je m'arrête le temps de siroter ma tasse de thé. Il est froid maintenant, je le rapproche de la chandelle dans l'espoir de le réchauffer un peu et reprends mon travail. J'ouvre le col de ma chemise afin de pouvoir me pencher davantage sur le parchemin ; mes yeux commencent à faiblir... Quelque chose me dit que je vais au moins dormir un peu cette nuit. Tout ce nouveau boulot quotidien, ça me fatigue plus que j'aurais cru. Non, c'est juste Claus qui me fatigue en fait. Ouais, il faudra que je le mette au pas et que je lui apprenne à travailler avec les autres. Erd et Gunther n'ont aucun problème ensemble, il devra suivre le mouvement. Et puis, il y a aussi cette éventuelle nouvelle recrue... Aaah, ça attendra demain.
Je m'étire en me tordant sur ma chaise et jette un oeil à la pièce. Cette petite chambre me convient très bien. La seule chose qui manque c'est une salle de bain. Je suppose qu'il faut pas trop en demander. Rien à foutre, celle d'Erwin est pas loin. C'est agréable de pouvoir s'isoler dans un endroit à soi, et j'apprécie assez cette intimité retrouvée. J'ai ordonné à mon escouade de jamais venir me déranger quand je suis ici.
Je mets le point final à mon rapport, et prends la feuille pour la secouer. Quand elle sera sèche, je l'apporterai à Erwin ; il doit pas dormir à cette heure. Ca lui prendra pas trop de temps, j'ai écrit une seule page. Je m'inquiète un peu de mon écriture... Apparemment, j'ai pas perdu la main mais je sais pas si ça lui conviendra. Quand à ma... comment il dit déjà ? Mon "orthographe" ? Je sais pas si elle est correcte. Je m'en suis jamais trop soucié en fait.
Je me lève - j'ai effroyablement mal au cul, j'aime pas rester assis sur des chaises si dures - et me dirige vers ma petite cheminée. J'y ai allumé un feu juste assez haut pour réchauffer ma théière. Le thé est froid alors je la remets près du feu. Une fois réchauffé, j'en verse une tasse pour Erwin et je prends le tout, la tasse et le rapport, pour me rendre dans son bureau à l'autre bout du corridor.
Je sors de ma chambre et constate qu'il n'y a personne dans le coin. Même en pleine journée c'est désert ici. On nous a donné une aile quasiment isolée. Ils doivent nous prendre pour des maladies contagieuses qu'il faut coller en quarantaine, ça doit être ça. Pas que ça me gêne, au contraire.
Je toque à la porte d'Erwin et entre sans attendre sa réponse. De toute façon elle est trop épaisse pour que je puisse entendre quoi que ce soit. Je fais gaffe de rien renverser par terre et j'entre dans son bureau.
Je constate qu'il a déjà presque fini son boulot. La pile de documents à lire est plus petite que l'autre. Je suis pas fâché d'avoir qu'un petit rapport à lui faire lire ; le connaissant, il s'en occupera avant d'aller se coucher, mais il ira pas trop tard au moins. Son bureau donne sur une pièce avec un lit derrière, à moitié caché par un mur. Erwin est assis à son bureau, sa plume à la main, et gratte encore du papier. La flamme de la bougie tout à côté fait flamboyer ses cheveux... Il lève à peine les yeux car il sait que c'est moi.
Je viens poser la tasse fumante près de sa main et il la prend en me remerciant. De rien, je t'apporte encore du travail, désolé. Je laisse le parchemin se dérouler sur la table et il le prend dans ses mains avec précautions. Il l'observe un moment, puis siffle entre ses dents, avec admiration. Quoi, tu vas pas te moquer ? Il répond qu'il trouve mon écriture remarquable et demande où j'ai appris à écrire. Oh, en bas, j'avais les journaux et quelques livres pour me servir de modèles ; je m'entraînais en recopiant la forme des lettres. Il souligne que mon écriture ressemble tout à fait à des caractères d'imprimerie et que c'est très agréable à lire. Ah ? Euh, merci. Et sinon, ce que ça raconte, ça te va ?
Erwin grimace un peu en tentant de déchiffrer un mot. Apparemment j'ai dû faire une faute de... d'orthographe. Et pas qu'une. Il conclut que mon expression écrite est acceptable même si certains mots ne semblent pas à leur juste place. Et que si je veux m'améliorer dans ce domaine, il peut m'aider. J'ai pas envie de te donner du boulot en plus, regarde cette paperasse ! C'est compréhensible, oui ou non ? Il hésite à répondre, sans doute pour ne pas me vexer, mais finit par dire qu'il lui serait plus profitable que j'apprenne à écrire correctement si je veux lui faire gagner du temps. Ok, si c'est pour la bonne cause...
Je vais m'affaler dans son canapé et chasse un moustique qui tourne autour de ma tête. Le bon vieux temps où je me posais là pour regarder un de ses bouquins me manque. Je me demande si c'est pareil pour lui. Il en parle jamais mais la perte des livres de son père à dû le secouer. Je croise les jambes et me penche en arrière pour le regarder à l'envers. Comme d'habitude, rien ne le déconcentre quand il a décidé de s'isoler dans sa tête. Eh, Erwin ! Cette piaule est quand même vachement moins cossue que l'ancienne, tu trouves pas ? Il se contente de ricaner en acquiesçant de la tête.
Il en profite pour savoir si j'ai un autre candidat en vue pour compléter mon escouade. Mmh, pas vraiment, mais mes hommes sont sur le coup. Ils ont repéré une fille paraît-il... Erwin hoche la tête avec satisfaction et ajoute que c'est une bonne chose d'avoir des équipes mixtes, les talents et les compétences doivent être diversifiés. C'est ce que je me disais mais je n'ai vu personne à la hauteur de ces deux-là parmi les nouveaux. Ils m'ont pas donné de nom alors j'attends de voir. Ils lui en parleront sans doute avant, histoire qu'elle sache dans quoi elle met le doigt. Ensuite, je verrais si elle vaut vraiment le coup.
Bon, je te laisse lire ça, et en attendant, je réquisitionne ta baignoire. Ca fait une éternité que j'ai pas pris un bain. Tu vas pas te coucher tout de suite, non ? Il répond qu'il prendra du repos d'ici une heure et que ça me laisse le temps de me décrasser. Génial ! Je vais prendre mon temps et en profiter ! En plus, Mike m'a dit qu'elle était immense, tout à fait à ta taille pour une fois. Ca doit te changer !
Je pousse la porte au fond de la pièce et je peux pas m'empêcher de m'exclamer. La vache, on dirait celle de Zackley à la forteresse ! Ils t'ont gâté ! J'entends la voix d'Erwin me supplier de ne pas pomper trop d'eau car il veut se baigner demain matin, et la garnison va faire la gueule si on utilise toute la réserve de la citerne. Ils veulent quand même pas qu'on reste cradingues ?! Je les emmerde, tu leur diras pour moi ?
La chaise d'Erwin racle le sol et le bruit de ses pas me parvient tandis que je commence à déboutonner ma chemise. Il s'appuie au chambranle de la porte et me rappelle à l'ordre : pas trop d'eau pour mon bain. Je renifle en grognant et lui dit qu'il a pas à s'inquiéter, il pourra se laver demain. Puis, je le pousse dehors et referme la porte.
Je vais profiter d'une heure pleine dans une baignoire remplie d'eau chaude et ça suffit à mon bonheur pour l'instant.
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allen-kunekune · 5 years
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L'avarice du Dragon
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Fried avançait silencieusement sur le chemin, ses yeux s'attardant sur les arbres l'entourant sans pour autant les voir. Son esprit n'était pas à ça. Il était restait à la dispute de se matin, dans la maison qu'ils occupaient tous ensemble.
Il s'était disputait avec Luxus , une grosse dispute. Cela arrivait bien sur de temps en temps d'avoir un désaccord, mais ce matin cela avait été plus fort, plus violent. Fried repoussa ses pensées une nouvelle fois, ne souhaitant pas se rappelais des objets volants dans la pièce et des cries. Il s'était emporté, tout comme Luxus. Plusieurs verres avait étaient brisé et il était sur d'avoir cassé leur canapé comme le blond avait réussi à briser la fenêtre.
A la fin il était simplement partie en se téléportant, refusant de continuait de briser leur maison tandis que Luxus partait s'enfermé dans sa chambre en claquant la porte. Cela avait été pour le mieux. Il était arrivé la guilde quelque seconde plus tard, avec la chance de n'avoir presque personne.
Cela lui avait suffit, peu de monde pour savoir se qu'il faisait là. Le jeune homme n'avais pas hésitait et été partie voir Mirajane qui s'occupait justement des missions. Il avait besoin de partir, de remettre ses idées en forme. Les mots l'avaient blessé plus qu'il ne l'aurait souhaité. Si c'était se qu'on pensait de lui, il ferais sans doute mieux de maintenant travaillait seul et ne plus gêner ses amis.
" Bonjours Mira, j'aurai besoin d'une mission solo s'il te plaît." Simple et directe.
L'ainé des Strauss releva les yeux surprit avant de sourire comme à son habitude. " Bonjours, les autres ne sont pas là ? D'habitude tu demande toujours des missions de groupe."
Décidément elle connaît bien trop les habitudes des membres de la guilde. Freed n'avais pas l'esprit à ça néanmoins pour le moment. Il avait juste envie de partir quelque pars quelque jours pour juste être seul et réfléchir, pas félicité la barman pour ses bonnes attentions.
"Non, j'ai besoin de partir seul quelque temps. Tu n'aurais pas quelque chose pour moi ? "
Mirajane fut surprise, mais chercha tout de même parmi les nouvelles missions reçus se matin même.
" Je n'ai pas l'habitude de te voir partir seul, tu veux quelque chose en particulier Fried ?"
" Juste quelque chose de pas trop loin pour que je puisse y être dans la journée et qui m'occupe un peu."
La mage acquiesça et fouilla parmi la pile alors que de nouvelles personnes rentraient. Bientôt la guilde serais bondé, et pleine de vie comme à son habitude. Le regard de Fried se déposait sur les nombreuses missions, avant de remarquer une plus petite pile de missions sur le coté. Le jeune homme les prit, les feuilletant rapidement avant de s'arrêtait sur une qui semblais idéale. Elle demandait un mage capable de détruire un vieux sort de protection et d'en installer de nouvelle sur une propriété nouvelle acquis à quelque heur d'ici. Elle avait une paye convenable et demandais un savoir important que Fried savait avoir. Elle pourrait tout autant convenir à Levy et Fried voulu s'assurer qu'elle était bien disponible.
" Celle-ci est elle réserver Mira ?"
" Oh, non mais elle me paraissait peu suspecte. Je ne pense pas que cela soit une bonne idée de la prendre, surtout si tu es seul."
" Non, c'est bon. Je sais me défendre et elle n'est pas très loin en plus en cas de problème."
Mirajan paraissait septique, argumentant qu'il pouvait attendre quelques heurs le temps qu'elle vérifie que l'annonce soit vrais mais le jeune homme resta obstiné. Levy qui venais d'arriver avec Juvia se proposa même de l'accompagner pour rassurer la barman et veillé sur le mage mais Fried refusa toutes demandes. Il partait pour être seul et même si la compagnie de la petite mage était souvent agréable, le sujet de la dispute le revenait doucement.
"Je vous remercie mais ce n'est pas la peine. Je reviendrais dans quelques jours si tu se passe bien et j'ai vraiment envie de faire un travail en solitaire" Sourit 'il, laissant les deux femmes douteuses.
Maintenant Fried se trouvait un peu idiot d'être partit aussi rapidement et pour une mission qui se pouvais très bien être juste une perte de temps voir un piège. Néanmois marchait dans cette foret avait au moins des vertus apaisante. L'après midi était déjà présent et le jeune homme s'imagina quelque seconde si les autres avaient remarqué son absence. Non, ils devaient profité de ne pas avoir leur capitaine sur leurs dos pour une fois.
Les remuts de la disputes revenant lentement et Fried s'obligea à ne plus y songé. Il jetait un nouveau regard au chemin, laissait la pensé de son travail le détendre. Il reviendrait à Fairy Tail détendu après quelque jour à étudier un vieux sort de protection et en installer un nouveau. Il l'avait déjà fait pour leur maison, personne hors de la guilde ne peux rentrer chez eux et ceux même si il vienait à mourir. Il n'avait qu'à faire un autre modèle de se types, quoique un peu différent pour ne pas mettre en péril sa maison ou celle de ses clients. Cela ne lui prendrait qu'une journée ou deux. Le plus dur allait sans doute être de détruire l'ancien sort.
Fière de sa résolution, le jeune homme aux long cheveux continuait sa marche paisible jusqu'au croisement qui indiquer la direction de la maison de ses clients.  Son regard s'attardait sur les vieux panneaux en bois abimer par le temps et presque entièrement couvert de mousse lorsqu'un qu'un bruit suspect résonna derrière lui.
Fried se retourna rapidement mais il ne vit rien d'autre que les arbres et le chemin de terre. Fried secouait la tête, pensant avoir réver quand le bruit de pas se fit plus fort et juste derrière lui.  Le mage runique entendit le coup de feu alors qu'il sautait sur le coté, l'épée sortie et des sorts sur le bout de doigt. Une douleur le fit plisser les yeux, son œil visible s'attardant une seconde sur l'épaule saignante qui laissait une tache sombre sur son manteau.
Quand Fried relevaient les yeux, personne n'était là. Le bois était de nouveau silencieux et si il n'avait pas cette blessure il aurait put jurer avoir entendu ses bruits de pas. Les sens en alerte et prenant soin de placé son dos contre un arbre Fried sentie que trop tard le canon d'une arme dans son dos. Le coup fut douloureux, mais soigneusement placé pour ne toucher aucun organe important.
Deux mains le jetaient sur le sol, renvoyant un choc douloureux dans les deux plais de Fried qui remarqua que trop tard l'absence de son épée. Brisé et jeté plus loin sur le chemin, Le mage runique remarqua que son agresseur ne prit pas la peine d'attacher ses mains. Il avait juste brisé son épée, menace directement et ne cherchait pas à l'empêchait d'utilisé sa magie. Il pouvais sentir le sang se répandre sur son manteau et sa chemise autrefois blanche , mais cela ne l'empêchait pas de bouger malgré la douleur.
Serrant les dents, Fried profitait de voir l'homme lui tournée le dos pour se relevais malgré la douleur provoquer entre ses cotes par le mouvement soudain. Son ennemie avais fait l'erreur de le laissait libre d'agir, et Fried n'allait pas attendre pour l'attaquer.
Le sort s'incrusta sur le dos du long manteau en cuire usé, et l'homme vola loin de Fried dans un surprise évidente. Le jeune homme ne put pas envisager une nouvelle action qu'une forte main ne le saisie. Une poignée de fer se renfermait sur ses mains, un craquement douloureux résonnant  avec le cri de douleur de Fried quand son nouvel agresseur fit plier ses bras dans un angle peu naturel lui laissant ses poignées brisé.
Fried vit la personne qui le tenais sortir de l'arbre contre le quel il s'était réfugier, sa magie étant visiblement la raison pour laquelle il n'avait pas remarquait plus tôt la présence de la femme à la musculature impressionnante. Forcé d'être mis à genoux sur le sol, Fried sentit un coup de pied sur sa plais qui le fit chuter sur le sol mais le laissa loin des mains adverse. Repliant ses bras aux poignées brisées contre son torse dans une tentative d'apaisé la douleur et le protéger, Fried reprenait son souffle difficilement en s'attendant à un nouveau coup qui n'arriva pas.
" C'est suffisant Danaé. Il doit être vivant pour la suite." La voix était calme quoique marquer par le choc de l'attaque surprise de Fried.
" Bien. Laissez-moi juste le rendre plus facile à transporté."
Sa tête fut saisie sans grande délicatesse, la grande main ne laissant aucune chance d'échappatoire qu'en un tissu imbibé d'une forte odeur fut placé sur son nez et sa bouche. Fried se débâtit maladroitement, épuisé et son corps lui renvoyant en permanence des vagues de douleurs avant d'être juste laissait sur le sol peinant à garder les yeux ouverts.
Luxus ...
Cette journée avais si mal commençait pensa t'il. Il avait était idiot et maintenant il était en train de perdre connaissance sur chemin de terre, la douleur de son corps s'endormant alors qu'il perdait lentement connaissance.
Ses yeux se refermaient définitivement, le peu de force qui lui restait partant sous l'effet de la drogue alors qu'il laisser une dernière pensée a ses compagnons. Finalement il se pourrait bien que cette dispute soit son dernier moment avec eux. Il aurait juste voulut un peu plus de temps pour les revoir , s'excusé d'avoir était un si mauvais capitaine.
C'est grognant que Luxus sortie, Evergreen ayant fini par le convaincre de sortir pour aller à la guilde. Le blond refusait toujours d'expliquer aux autres le sujet de la dispute avec Fried , alors Bixrow et Ever attendais des réponses de leur capitaine.
Il devait s'être réfugié à la guilde, parlant sans doute à Mirajane ou d'autre membre en attendant ses amis avec une mission prête pour eux comme toujours. Le blond pardonné et déjà de quoi remplacé les objets cassés.
Cela les surprit de ne pas trouver la tête verte assis quelque part, attendant souriant qu'ils partent ensemble en mission.
" Fried est déjà partie si c'est lui que vous cherchiez." La douce voix de la barman les surprit, mais Mirajane les saluait juste poliment en nettoyant plusieurs verres.  
" Comment ça partie ?" Questionna Ever , prenant place au bar pour pourvoir mieux discuter avec Mirajane.
" Il est venue tôt se matin, se téléportant directement dans la guilde et m'a demandé une mission solo. Il avait l'air troublé mais il a insisté pour prendre une mission et il est repartie aussitôt il y a maintenant bien cinq heurs."
Evergreen jetait un regard noir à Luxus qui grogna, détournant la tête en se sentant maintenant un peu coupable. Maintenant il allait être aussi en froid avec la seule femme de leurs groupe pensa t'il. Bien qu'elle est une bonne raison de lui en vouloir mais tout va se résoudre comme toujours non ? Fried ne laissait jamais le temps au blond qu'il s'excuse qu'il était pardonné.
"Et il a pris quel genre de mission ? On peux surement le rejoindre !" S'exclama Bixrow optimiste mais Mirajane secoua là tête. "Il a demandé à être seul et à refuser Levy qui voulais bien partir avec lui. Il ne voulais pas être accompagné." Elle soupira avant de reprendre. "Je ne sais pas comment il a put être mit dans un telle état. Mais normalement il devra être de retours d'ici la fin de semaine." Fini la mage, tentant de terminait sur une note plus joyeuse.
Luxus grogna avant de se dirigeait vers la porte. Pas la peine de resté si Fried ne serais pas de retours plusieurs jours.
" Luxus ? "
" Il en aura vite fini de cette mission. On l'attend juste avant de prendre une mission ensemble." Sans plus de mot le blond partie, laissant les trois mages s'échangeait un regard.
" Ils se sont disputaient n'est pas ?" Demanda Mira , finissant de laver la pile de verre sale de se midi.
Ever se contenta de soupirer, fatiguer du comporte contradictoire du chasseur du dragon qui n'arrivait pas à communiqué  même avec son équipe depuis quelque jours.
" Tu ne sais pas ou je pourrais trouver Elfman plutôt que de remarquait l'évidence? " Fini par demandais la jeune femme à lunette en ignorant le petit sourire qui se formait sur les lèvres de l'ainée.
Les yeux de Fried s'ouvrait lentement, le sommeille disparaissant pour laisser place à la confusion. Son corps se réveillait lentement avec lui dans l'obscurité flou que ses yeux lui apporté. La première chose qu'il remarqua était ses bras attaché au-dessus de sa tête, de lourd bracelet qui compressait ses poignées et tirait sur tout son corps. Une chaine semblais avoir était accrocher sur chaque menottes et descendait du plafond. A part ses bras rien ne semblais l'empêchait de bouger.
Son épaule et ses cotes était douloureuse, mais il avait était soigné. Ses poignées bougeaient sans douleurs mais rien ne se passait quand il traça une rune. Il devait portait des menottes anti-magies pensa t'il.
Quelque chose se tenait sur sa gorge, un lourd collier que Fried reconnu être comme ses menottes anti-magie. Il n'avait pas fait la même erreur que lors de son embuscade. Le jeune homme devais d'abord trouver le moyen de retirait les lourd fers qui le tenais avant de tentait une fuite.
Sa vision s'adapter au peu de luminosité, le flou disparaissant maintenant qu'il était bien réveillé. Le sol était froid contre ses pied nues, comme le reste de se qui ressemblais à une prison. Le mur humide sur le quel il était attachait, les chaines au mur et les pierres recouverts de mousses. Il devait être sous terre en vue de l'humidité ambiante et le manque de fenêtre.
Fried frissonna quand une porte à sa droite d'ouvrit, laissant la lumière du couloir se rependre dans sa cellule. L'air frais le fit réaliser qu'il n'avait plus de manteau, juste sa chemise sale de son sang et son pantalon.  Deux hommes entraient, refermant la lourde porte de fer et de bois derrière eux. Une chaude lumière continuait de se reprendre de la torche que portait l'homme en retrais , réchauffant un peu les pierres froides et les muscles engourdies du mage de fairy tail.
" Je ne pensais pas que se serais un mage de Fairy tail qui viendrait." Dit soudainement l'homme en avant que Fried reconnu être son agresseur. Il était grand, dans la moyenne et portait des habits usés mais pratique. Un long manteau de cuire qui descendais jusqu'à ses cuisses, recouvrant une partie d'une chemise lâche bleu nuit et un pantalon noir.
Deux yeux rouges rouilles l'observais, un sourire se formant sur les trais de l'homme aux cheveux argentés cours lissé à la vas vite. Fried se contenta de lui renvoyait un regard noir.
" Aucun mage capable de maitriser des runes ne travails seul dans cette guilde mais j'imagine que nous avons eu de la chance." Conclut l'homme.
" Que voulez vous ?!"
Le sourire de l'homme se fit un peu plus grand. " Nous n'avons pas le temps à ça c'est vrais. Maintenant que nous avons notre mage il ne manque plus que de vous convaincre."
" Je ne ferais rien pour vous." Déclara simplement le mage runique. Il n'allait certainement pas travailler pour une guilde noire. Il devait juste attendre de trouver un moyen pour s'échapper.
" Nous avons besoin de quelqu'un pour tracé quelque runes pour nous. Voyez vous nous avons mis la main sur un livre fort intéressant pour convoquer notre propre démon." La voix de l'homme était plus calme et douce de se à quoi il était habituer quand il combattait des guildes noirs. Si Fried l'avait croisé dans une autre occasion, il ne l'aurait pas suspecté d'être dans une guilde illégale.
" Tracez simplement le cercle d'invocation pour nous, ou nous trouverons le moyen de vous faire céder."
La menace était à peine cachée, et Fried douté que leurs moyens de dissuasion soit une simple discutions.
Pourtant Fried garda le silence, ignorant les deux hommes qui s'échanger un regard entendu.
" Je n'attendais pas moins. Va me chercher Danaé , et dit lui d'importer quelques jeux avec elle."
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L'avarice du Dragon AO3
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journalassurance · 6 years
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Plaintes d'assurance automobile - que faire
Selon des rapports récents, le coût de l'assurance d'une voiture a chuté cette année. Mais avant d'éteindre le drapeau et de commencer à célébrer, l'assurance automobile est encore à des niveaux presque record. On me pose toujours des questions sur les problèmes d'assurance automobile - des scooters aux caravanes en passant par les voitures. Pourtant bizarrement, les gens sont souvent très réticents à se plaindre d'une réclamation qui n'a pas été résolue à leur satisfaction. Donc, juste pour le compte rendu, votre assureur ne peut pas vous punir pour vous plaindre d'une réclamation. Ne soyez pas découragés, c'est trop facile et beaucoup de plaintes sont confirmées - et il y a aussi l'ombudsman financier libre. Voici un petit guide sur les principaux problèmes de mon postbag: 1. Réparations Resolver a tellement de plaintes au sujet des garages que nous avons une catégorie distincte pour eux. Vérifiez votre politique pour voir si votre assureur vous donne l'argent pour une réparation ou insiste pour l'organiser par l'un de leurs mécaniciens ou garages. S'ils autorisent le garage, ils sont responsables des problèmes de réparation. Il est payant d'être réaliste cependant. Si votre voiture est plus vieille, elle peut toujours avoir un hochet ou un porte-gobelet dicky. Mais si votre véhicule sort du garage moins bien que quand il est entré, ou si les réparations sont mauvaises ou ne durent pas, portez plainte. 2. Non-divulgation Une condition de chaque police d'assurance, la divulgation est l'endroit où vous devez répondre aux questions de l'assureur sur tout de conduire des convictions à des problèmes de santé. Mais si les questions qu'ils posent ne sont pas claires ou équitables, vous avez une plainte valide. 3. Modifications J'aurais pu faire une colonne séparée sur les mods de voiture. Si vous changez votre véhicule d'une manière qui pourrait affecter sa valeur, vous devez en informer l'assureur. Mais ils doivent vous expliquer ce que cela pourrait impliquer. Certains mods sont évidents, comme les moteurs gonflés ou les finis chromés. Mais d'autres, comme les barres de toit, accélèrent les rayures, et même certains autocollants (s'ils préconisent des choses avec lesquelles les gens pourraient ne pas être d'accord) peuvent avoir un impact. C'est un sujet tellement subjectif que votre assureur doit être clair sur les exclusions - ou risquer de perdre une réclamation. 4. Évaluations Alors la plupart d'entre nous savent que dès que vous conduisez la voiture hors du parvis, c'est une perte de valeur. Mais quand il s'agit d'une réclamation, ce n'est pas toujours noir et blanc. Votre assureur utilisera un guide de l'industrie (ils vous diront l'un) pour évaluer la valeur actuelle de votre voiture. Mais si vous voulez le contester, faites juste un peu de recherche sur le même modèle, le même kilométrage et l'âge et mettez votre cas. 5. Renouvellements Les assureurs effrontés se faufilent toujours votre prix au renouvellement. Vous avez peut-être entendu récemment que l'industrie a non seulement dû admettre ces pratiques douteuses, mais dans certains cas, elle a été obligée de rembourser les gens lorsqu'il était clair que les hausses de prix n'étaient pas justifiées. Si vous pensez que vous avez été victime, vérifiez en ligne pour voir si elles ont offert des prix beaucoup plus bas à d'autres clients. Si c'est le cas, faites une réclamation. 6. Aucune réclamation La prime de non-réclamation est un régime à l'échelle de l'industrie pour vous faire économiser de l'argent. Cependant, le «bonus» est la source de beaucoup de dents qui grincent sur les réductions, les transferts à de nouveaux assureurs et d'autres disputes sur l'équité de la prime. Même si vous mentionnez un incident qui n'est pas de votre faute, vous pouvez le perdre. Cependant, certains assureurs cassent les rangs, alors magasinez.
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lemurdetaic · 7 years
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Merci...
Jean Veil : "Tu nous expliquas la terreur provoquée par la violence gratuite des SS"
"Maman, Maman.
Ta beauté se doublait d'une extrême réserve de comportement, particulièrement saisissante dans un environnement où prévalait la décontraction de la jeunesse. Tes yeux pers, dans un visage éclairé, reflétaient le vécu d'une tragédie indélébile. Il y avait en toi, déjà, cet ineffable miracle de charme qui n'a jamais disparu. Ainsi papa te décrit-il si justement en deux phrases synthétiques qui soulignent ton caractère et ta beauté lorsqu'il te croisa à l'automne 1945.
Tu ne m'en voudras pas de ne pas évoquer ta carrière professionnelle et politique qui appartient aujourd'hui à l'histoire, je laisse cela à monsieur le président de la République que je remercie de sa présence, et à qui il reviendra dans quelques instants de dire ce que tu as fait pour la France, et le cas échéant pour l'Europe. Pour ma part, et avant Pierre-François, je voudrais te remercier de ce qu'ont été nos relations depuis soixante-dix ans.
Très tôt, me semble-t-il, j'ai pris conscience du vécu de ce que papa nomme une 'tragédie indélébile'. L'absence remarquable de grands-parents ne pouvait qu'attirer l'attention et susciter mes questions, auxquelles tu répondais toujours simplement et de manière de plus en plus détaillée au fil des années.
Avant l'âge de 10 ans, je connaissais le nom d'Auschwitz et le sort des juifs que les nazis leur réservaient dans les camps. Il est vrai que quelques années auparavant, j'étais rentré en larmes de l'école maternelle. Interrogé par toi, je t'avais fait observer quelle chance nous avions de ne pas être protestants, malheureuses victimes des massacres de la Saint-Barthélémy. A l'époque, rien n'était dit dans les écoles à propos de la Shoah et tu as dû y suppléer.
"Le tri par Mengele"
Et puis nous t'avons accompagnée à l'occasion de tes réunions avec les anciens de Bobrek, ce commando hors du camp d'Auschwitz où tu as travaillé quelques mois à la fin de l'année 1944. Je n'ai pas oublié vos conversations à l'occasion desquelles vous parliez enfin librement de ce que les autres ne voulaient pas entendre, soit pour les uns parce que ça les gênait ou les ennuyait, soit pour vos proches parce que vos épreuves et vos souffrances leur étaient proprement insupportables. C'est ainsi que nous fîmes la connaissance de tes camarades, comme vous dites entre vous, Marceline Loridan, Paul Schaffer, Ginette Kolinka, qui sont ici, ainsi que [...] d'autres miraculés.
Et puis, il y eut ce voyage à Auschwitz-Birkenau en décembre 2004. Toi, deux de tes fils et les plus âgés de tes petits-enfants. Nicolas n'avait pas eu envie de venir. Tu nous montras le camp des hommes et celui des femmes, tu nous indiquas les emplacements de l'hôtel, celui des chambres à gaz et des fours crématoires…
Tu nous expliquas le voyage dans les wagons à bestiaux avec les pleurs des enfants, l'arrivée sur la rampe, la terreur provoquée par la violence gratuite des SS, le tri par Mengele [le médecin officier SS qui effectuait la 'sélection' à l'arrivée dans le camp entre ceux qu'il jugeait 'inaptes' au travail et les autres, la tonte des cheveux, le tatouage des numéros faisant de vous des 'stücks' [morceau, pièce comptable, terme utilisé dans les camps par les nazis pour désigner les détenus], le manque de sommeil, la faim, le froid, la promiscuité, la saleté, l'odeur pestilentielle des corps qui brûlent, les cendres noires rejetées par les fumées des fours crématoires, les latrines communes, seuls lieux de quiétude car désertées par les SS du fait de l'effroyable puanteur des lieux, le travail des Sonderkommandos, l'arrivée des 450.000 juifs hongrois, au printemps 1944, assassinés avant même d'entrer dans le camp...
Tu nous fis les honneurs de ton block, baraque qui n'a pas été détruite et tu nous montras la coya, ces chalets de trois étages constitués de planches de bois disjointes où vous pouviez à quatre ou cinq essayer de vous agglutiner pour tenter de vous assoupir entre les trop fréquents appels nocturnes.
Tu nous avais déjà raconté les marches de la mort et la mort de ta mère que tu adorais, et que tu n'as pas revue en rentrant des travaux forcés.  
"Des leçons pour la vie"
Rappelant cela, on comprend pourquoi papa résumait avec l'extrême pudeur qui était la sienne la réserve de ton comportement et ton regard, comme les stigmates d'un vécu, d'une 'tragédie indélébile'.
Non tu ne pouvais pas être comme les autres étudiants de Sciences Po, toi qui avais appris en rentrant des camps que tu avais été reçue au bacho, dont tu avais passé les épreuves la veille de ton arrestation à Nice, en mars 1944. Et tu nous as maintes fois dit que tu avais le sentiment d'avoir été obligée de réapprendre à lire en rentrant des camps, tant la tentative délibérée permanente et savamment organisée de déshumaniser les déportés était efficace.
De cette tragédie, tu as tiré des leçons pour la vie.
Des camps, tu avais gardé l'horreur de la promiscuité et de toute familiarité.
Malgré un scepticisme absolu sur le comportement des humains, tu as gardé une bienveillante énergie pour aider en toutes circonstances celles et ceux qui souffrent. Et nous t'avons vue, magistrat à la Chancellerie comme ministre, tenter de résoudre, souvent avec succès, nombre de problèmes individuels.
De cette expérience, tu as appris à faire le tri entre l'essentiel et l'accessoire. Tant d'anecdotes et d'attitudes le montrent. C'est ainsi que tu attachais moins d'importance à nos résultats scolaires en dents de scie qu'à l'éthique de nos comportements ou à la qualité de nos réactions ou de nos opinions, dont nous devions toujours justifier.
Tu as toujours rejeté les idées convenues et j'ai en permanence été frappé par ton inégalable et si rassurant bon sens.
Ton goût pour le débat, dont nous savons qu'il te conduisait à affronter ton père, s'est poursuivi tout au long de ta vie, non seulement dans la vie publique mais aussi dans la sphère privée, y compris de ta famille.
Ton caractère - certains diraient inexactement ton mauvais caractère - est célèbre et redouté. Je pense que ce caractère - il paraît que Pierre-François et moi en avons hérité -, je dirais plutôt cette détermination, constitue la trame de l'armure qui t'a permis de survivre à l'enfer. Chacun de nous a pu constater la rapidité avec laquelle l'extraordinaire regard qui était le tien, et que papa aimait tant, pouvait passer de la bienveillance à la fureur, puis de la colère à l'affection la plus douce. Tu admettais parfois que tu étais soupe au lait. Aujourd'hui, je veux te dire que je te pardonne d'avoir renversé sur ma tête, alors que nous étions à table, l'eau de la carafe, sous prétexte que j'aurais tenu des propos que tu trouvais misogynes. Je t'aime, Maman."
Pierre-François Veil : "Cet hommage est ton ultime victoire sur les camps de la mort"
"On ne s'y fait jamais. Pourtant mon frère Jean et moi, lui surtout, nous ne sommes plus si jeunes. A nos âges le plus souvent, on a déjà pris sa retraite, parfois depuis longtemps. Et nous avions subi une terrible alerte il y a déjà quatre ans à la disparition de notre père Antoine, l'homme de ta vie, ton compagnon, ton indéfectible soutien et partenaire pendant soixante-sept ans. Mais on n'y croit jamais vraiment. Et puis nous avions une excuse. Le 18 mars 2010, au moment de te recevoir au 13e fauteuil, celui de Racine, l'auteur préféré de ton père André Jacob, Jean d'Ormesson, avait osé te susurrer, Maman, baissant la voix pour mieux se faire entendre : "Nous vous aimons, Madame."
Ce jour-là, sous la coupole, sots que nous étions, emportés par l'émotion, nous avions fini par te croire vraiment immortelle. Mais ainsi que le dit l'Ecclésiaste, il y a un temps pour tout. Et finalement, le temps est venu, pour toi aussi, de te retirer avec ton calme, ta douceur et ta délicatesse, presque sur la pointe des pieds. Et pour nous, le temps de pleurer.
"Tu es devenue la mère de tant de Françaises et de Français"
Maman que j'aime. Le hasard de la naissance, ou plutôt la fortune, m'avait accordé le privilège d'être le benjamin de tes trois fils, celui qui pouvait espérer rester le plus tardivement sur tes genoux, mon fauteuil préféré. Comme tu avais usé de ce même stratagème avec ta propre mère, notre grand-mère, Yvonne Jacob, ton modèle de droiture, de tolérance et d'humanité dont les survivants, qui l'avaient connue, se souvenaient que jusqu'à dans l'enfer de Birkenau, ils avaient continué de l'appeler, avec respect, Mme Jacob, tant elle portait encore de dignité, alors que pourtant, un matricule tatoué sur le bras gauche était devenu votre seule identité.
Mais les circonstances en ont décidé autrement, et tu es devenue, en un peu plus de quarante ans, la mère de tant de Françaises et de Français, qui t'ont choisie, j'allais dire adoptée, pour seconde mère… Bien sûr, nous n'oublions pas, nous n'oublierons jamais, le bruit et la fureur des insultes  et des outrages proférés sans retenue, durant ces difficiles semaines…
Aujourd'hui, ce bruit et cette fureur ont été depuis longtemps magnifiquement balayés par la reconnaissance et l'affection respectueuse que te manifeste le pays tout entier. Au fil des années, nous avons appris à te partager, avec des proches et des moins proches et même des inconnus, des millions d'inconnus. Nous avons même appris à apprécier cette familiarité, certes respectueuse, mais qui irritait tout de même un peu notre père, en même temps qu'elle le remplissait de fierté et de bonheur… Cette familiarité donc, avec laquelle nos interlocuteurs, parfois de simples passants dans la rue, s'autorisaient ton prénom, comme s'ils avaient, eux aussi, sauté sur tes genoux.
"Un pays en deuil, presque apaisé sinon un instant réconcilié"
Enfin, depuis vendredi, dans la peine et le chagrin, nous sommes devenus les témoins prévenus mais tout de même ébahis, d'un pays en deuil, presque apaisé sinon un instant réconcilié, comme pour honorer les valeurs d'humanité et d'universalité à la source de tous tes combats, et d'abord de celui de la réconciliation, pour une Europe de paix, une Europe de liberté, une Europe de solidarité et de projets partagés.
Cet hommage national, pour lequel nous vous remercions, monsieur le président de la République, en présence de vos prédécesseurs, y compris du président Chirac, que nous savons présent par la pensée, cet hommage, cet hommage est ton ultime victoire sur les camps de la mort et cette nuit de mars 1945, peut-être celle du 18 au 19 mars, à Bergen-Belsen, lorsqu'avant même ton retour de la corvée de travail, sous les yeux désemparés de Milou, ta sœur, les kapos ont repris le corps épuisé et sans vie de votre mère, notre grand-mère, pour le jeter à la fosse commune des 6 millions de corps et de cendres, qui recouvrent à jamais notre histoire.
Les dizaines, les centaines, les milliers de témoignages de respect et d'affection reçus ces derniers jours sont autant de rayons de soleil, d'éclats de lumière, d'instants de bonheur, en définitive, de raisons pour nous, tes enfants et tes petits-enfants de dire tout haut, au pays tout entier, clair et fort, mais aussi avec toute notre émotion, notre affection et notre profonde reconnaissance, en ce moment solennel, ce dernier mot que tu as prononcé, faiblement mais si distinctement, avant de t'endormir pour retrouver papa pour toujours, ce dernier mot : 'Merci'."
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