#elle m'appartiendra pour toujours
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HUIS CLOS AVEC UN VAMPIRE
INCIPIT
Un jour, mon visage gelé, peut-être fendu de rides, d'expressions trop marquées, sera marqué d'un rictus triomphant. Celui, de l'avoir à mes pieds. Pas lui, son corps glacé et endormi à jamais. Je ne pleurerais pas, je fumerais une cigarette, son visage sous mon talon, heureuse, certaine, de son inaction éternelle. Comme un Vipère au poing contemporain, je l'écraserais de tout mon poids parce qu'il a eu le pouvoir trop longtemps. Il sera trop pathétique pour que je lui pardonne. Alors peut-être qu'il me possédera encore un tout petit peu dans mes rêves. Mais il m'appartiendra à jamais, cette fois. Comme je lui ai appartenu, comme il m'a dépossédé de tout ce qu'il restait de bon, de pur et d'égal en moi. Je lui rendrais ma folie sur son linceul. Je ferais littéralement ce que mon psy m'a dit de faire, de le tuer, mon père.
J'errerais parmi les serveurs et le faux endeuillés de ce brave homme dont ils ne savent rien. Je sillonnais les couloirs du lieu des funérailles embaumés d’un sillage de santel. L'homme providentiel mangera les pissenlits par la racine et moi je serai vivante, bien vivante pendant que les hommes debout lèveront son tombeau dans un enterrement auquel je n'assisterais pas puisque “les femmes qui pleurent, c'est un péché”. Je n'aspire pas à ce luxe. Alors à moi, le repos, le bon, le meilleur qu'il a volé aux habitants de la maison de demain. Personne ne le respectera plus, puisque c'est moi et mes sœurs qui l'auront remplacé dans l'ici-bas. Je me servirais une coupelle d'eau et ne mangerais rien des victuailles préparées pour son ultime évènement, sa mort.
La brune vengeresse, moi, scandera des : “Retourne là d'où tu viens, chien !” et des femmes affolées me supplieront de me taire. Moi, je rirais et rirais plus fort de leur pudibonderie, parce que je suis certaine qu'elles n'en pensent pas moins. Tous ces êtres vulnérables, victimes d'un certain attachement à leur bourreau ne peuvent pas en souffrir elles sont juste venues voir, de leurs propres yeux, si ça pouvait mourir ces choses-là.
Son cœur l'avait lâché . Il avait des problèmes depuis une dizaine d'années déjà. Comme si l'anatomique avait des prévisions sur le métaphorique. Je me délecterais de ces trois jours pas vraiment funèbres pour moi. Ils sonneront le glas d'un début. Ils marqueront la fin de soixante années de despotisme, de cupidité et de destruction.
La folie douce s'emparera de moi et je serai la demeurée de cette villa où on servira des psaumes désespérés et teintés d'une certaine lassitude. Je me tiendrais assise . Lasse de mes éclats et des larmes de crocodile et portant la grande légitimité d'être l'aînée de la décombre. Libidinalement endeuillée, je ne porterais même pas l'habit du deuil mais une jellaba bleu roi magistrale pour me démarquer de tous ces hypocrites. Ces tripes je les avais en moi et les connaissais mieux que personne.
“Taisez-vous, bande de fous. Je vous dis qu'il ne vaut pas une larme. Vous en avez tous rêvé. Plus de laideur, plus d'obscénité, plus de fiel ! Réjouissez de voir ce corps retourner en terre, et encore, je ne suis même pas sûre que ce soit son fruit. C'est plutôt un laquais du diable qui aura servi trop longtemps sur terre ! Arrêtez donc vos gémissements !” Ce sera inédit dans un enterrement. Les vautours me feront la cour à nouveau, car lassés de la carne, ils chercheront à attendrir la fraîche et se mettront doucement à rire au bout du 3ème jour, fatigués de leur deuil feint et de leurs attitudes surfaites. Je m'en irais, laissant traîner mes voiles de nouvelle orpheline, la tête droite immaculée du rictus que j'attendais tant. Je laisserais couler derrière moi, ses veuves, ses presques amantes, son personnel fidèle qui comme moi, attendait ce soulagement.
C'est le temps qui l'avait transformé. Cette pâte plutôt intègre, aimante, s'était putréfiée à cause de l'argent et ce qui en découle. Son nouvel éclat de nouveau riche l'avait aveuglé mais c'était aussi son père qui lui avait donné le mauvais exemple. Caricature scabreuse de l'homme qui s'était exilé avec sa secrétaire plus maligne que sa femme. Mort d'un cancer lui aussi. Je me souviens, qu'encore toute jeune, il me donnait des leçons de mathématiques.
“Mais puisque je te dis qu'un plus quatre font 5. Qu'est-ce qui est difficile à comprendre ?Mon silence, au lieu de l'arrêter dans son élan le faisait redoubler de colère.
-Mais elle est conne celle-là, dis-le, c'est parce que je suis bête. » Il me forçait à le dire et je répétais jusqu’aux pleurs que j’étais stupide, de ne pas comprendre un simple problème de soustraction. Mes larmes perlaient sur un triste cahier.
Quand je voulais voir ma mère, c'était une porte fermée. A mes quatre ans, elle était trop fatiguée pour me faire sortir. A ses vingt-quatre ans, elle était dans le noir, entre deux coussins, balbutiant : “Je suis fatiguée ma fille”. A lui de siffler entre ses dents : “ Ne tords pas ta mère encore.” Le décor était déjà planté, j'allais devoir assumer ce rôle, celui de la première fille d'un homme avec une voix de stentor et d'une mère précocement lasse de tout.
Meurtrie, l’adolescente était recroquevillée sur elle-même. Le front contre les genoux, elle entendait battre les coups sur la porte comme une sentence imminente. « Leila, Leila, ouvre la porte ! » entendait-elle de la bouche de son bourreau. Ses poings tambourinaient sur l’entrée de la chambre en bois et s’il entrait il était prêt à sévir, avec ses mots. Tranchants, cinglants, acerbes, ses saillies faisaient pâlir son front mais elle ne vivait cela que dans les alcôves. « Mais mon Dieu, ce qu’elle est conne ! » « Tu comprends vite mais il faut t’expliquer longtemps ! » « Tu es bouchée ou quoi ? » Ces paroles étaient des mots doux de la part du vampire. Quand la nuit tombait, il déposait le masque civil et pouvait attaquer dans le dur. « De toute façon, tu n’es qu’une minable. N’essaie pas d’écrire, tes papiers à la con ne serviront jamais à rien. Tu ne sers qu’à raconter des conneries » assénait-t-il entre deux cris de rage. Leila passait en mode autiste en attendant que la fureur passe. C’était son quotidien quand son haleine fétide sentait le whisky Jack Label et les Marlboro rouge. L’homme en costume noir éructait, vacillait et cherchait sa fille, somnolant dans un matelas à même le sol. Il voulait la réveiller car ses convives étaient partis et que sa solitude inerte lui pesait. Leila appréhendait ce moment alors et le maudissait parce que son père n’avait pas la décence de la violer, de la blesser ou mieux encore, de la tuer. Au lieu de cela, il disséminait un venin bien plus subtil : ses paroles. Les unes après les autres, elles escaladaient l’indicible à mesure que l’alcool envahissait le sang de son persécuteur. Ce dernier, elle ne l’avait pas choisi. Elle allait devoir le subir car sa mère avait déjà été détruite par cet homme au chapeau haut de forme. Hôpital psychiatrique, coups, insultes sont autant de sévices que cette femme mariée à la fleur de l’âge a dû subir avant de pouvoir prendre la porte de sortie. Seulement, il restait une laissée pour compte qui a décidé malgré elle de rejoindre l’équipe paternelle. Cela allait lui coûter son âme. A 12 ans seulement, la jeune Leila allait entendre ce qui ne s’écoute pas à l’âge de la puberté. Elle sera témoin des frasques d’un homme divorcé qui, pour noyer son amertume, allait ouvrir le bal des catins. 16 ans, 17 ans, 20 ans pour les plus âgées, ces libertines s’enivraient et s’esclaffaient légèrement sous les regards austères des macs. Ces parties fines faisaient écho jusque dans les murs de la chambre de Leila. Râles, orgasmes, gémissements, fous rires, cris, altercations étaient les sons d’ambiance de tous les soirs après qu’elle ait fait ses devoirs. Parfois, elle se surprenaient à être comme ses amazones qui avaient fait de leur corps leur marchandise. On le lui avait appris, ces belles fardées arrivaient à tirer leur épingle du jeu avec son vampire. Lui, il leur souriait tout le temps et ne leur refusait rien. Il s’amusait en leur présence et souriait après qu’elles aient poussé la porte. Il redevenait lui-même alors, stoïque, son verre de whisky à la main. Il lui fallait une distraction, moi.
Il revenait alors dans ma chambre pour tambouriner sur la porte. « Leila, t’es là ? » éructait-il. Je faisais alors semblant de dormir mais il insistait. J’ouvrais mes yeux ensommeillés et lui répondais. « Qu’est-ce que tu fais ? Viens, je dois te parler » ordonnait l’homme au chapeau. J’opinais du chef et j’écoutais sa litanie. « Tu sais, ta beauté ne durera pas toujours. Tu penses que ton joli minois va te sauver mais il n’y a que des hommes qui passe. Essuie ce maquillage à la con. Tu es minable » Ces mots, il les répétait tous les soirs parce qu’il s’ennuyait. Pour tromper son spleen, il me conduisait à la salle de bain pour essuyer mon vernis et mon mascara avec ses doigts boudinés sentant le tabac. Je pleurais, le visage défait et le noir coulait sur mes joues. J’étais sans artifices, mentalement à nu. Je voulais simplement dormir, mais j’étais prise en otage par mon père ivre, sans savoir quand cela allait se terminer. Il souriait et posait son poing sur mon nez en disant : « Sens la mort… » Enfin, il m’embrassait le front et s’en allait, fier de ce geste incompréhensible qu’il estimait paternel. Soulagée et épuisée, je pouvais enfin revenir à mon lit de fortune, une éponge dans laquelle je dormais avec ma femme de ménage.
Je n’avais pas le droit de protester. Un verset du Coran exhorte à ne pas soupirer devant ses parents ou à les ignorer. Puisque je ne pouvais pas parler, je m’affairais sur mon ordinateur, une machine d’un autre temps équipée d’une webcam. Je chattais. Je pianotais sur mon clavier parce que ma vie en dépendait. Connectée au monde entier, je discutais, je m’exprimais, je pleurais, j’enrageais. Des gens me répondaient, me consolaient, me faisaient rire. Je ressentais des émotions nouvelles, autres que la tristesse et la colère réprimée. Puisque je ne pouvais pas parler, j’écrivais. Jusqu’à en tordre mes doigts en oubliant de manger. Sur cette chaise, le monde n’existait pas. Seule ma tante, surprise de mon absence, me descendait un plateau que je mangeais à la hâte. A 13 ans, je ne me lavais pas, je passais des nuits blanches à découvrir de nouveaux horizons. C’est seulement au moment où la sonnette retentissait que je me faufilais dans les draps sous le regard amusé de Kbira, la « bonne ». Cette femme aux traits grossiers et à la dégaine maladroite, c’était ma mère de substitution, la remplaçante de l’absente, malade. « Tu sais, ta maman ne peut pas s’occuper de toi, tu vas devoir être une femme toute seule maintenant. Ce n’est pas de sa faute, ne lui en veux pas » m’expliquait ma mère provisoire en me caressant les cheveux. J’étais allongée sur son genou. Adolescente, je m’en fichais complétement. Mes seules préoccupations étaient les garçons, la mode, la musique et la rébellion. Et cela se voyait dans mon style. Baggy, caleçon masculin apparent, T-shirt Eminem large étaient autant d’accoutrements avec lesquels j’exprimais mon envie d’être tout sauf une jeune fille.
Soit, je ne pouvais pas être un homme. Mais, je pouvais parer à toute interaction en me travestissant. Mes goûts pour les arts « de mec » dans les années 2000, le rap, la boxe, aidaient. Je n'étais pas encore pubère que j'avais grossi mes cordes vocales par exercice. Ma voix était devenue rauque, dissuasive, irascible. Mes cheveux étaient coiffés en arrière, mon pantalon tombait sur mon caleçon car oui je portais des boxers. Cela me permettait une liberté de discours, une vulgarité et à la paix à laquelle je revendiquais. J'étais en mesure d'inséminer le milieu masculin à ma guise, ayant joué à l'élastique et à la corde à sauter tout mon soul. Je voulais du corps à corps viril, de l'observation passive et des commentaires. Je me surprenais à commenter le corps des jeunes filles avec les autres. Parler de drogue, de transgression, de rigoler de blagues grasses qui ne faisaient rire que nous.
Je n'avais pas encore de seins. Ainsi je me fondais dans la masse pas encore tout à fait testostéronée mais qui avait le mérite d'en parler. Les voix fluettes se complaisaient encore dans l'enfance et moi je voulais grandir vite. Mais malgré ma démarche désarticulée et ma voix éraillée, mes parents s'apercevaient de la supercherie : je ne pouvais pas jouer dehors, je devais rester dans le dedans, enlever mon déguisement quand bien même il transpirait mon intériorité. Sans contrefaçon, j'étais un garçon. Cette démarche sociologique allait rester à l'école. Cette rébellion, j'allais devoir la mener de front. Au grand dam des professeurs qui voyaient d'un très mauvais oeil que je change de déterminismes, que je troque le rose contre le bleu, Lorie contre Eminem, et ma voix aigüe contre un lyrisme rauque et rieur. J'étais ce qu'ils voulaient, pourtant, l'aîné garçon, l'héritier, celui qu'on allait laisser courir. Mais, contre toute attente, je n’étais qu’une fille, emprisonnée, de l’école à la maison. Mon geôlier, mon père.
A ma naissance, la sentence était tombée. C'était sans appel. Comme un baptême de feu pour le nourrisson que j'étais, on m'a chuchoté la Fatiha dans mes débuts d'audition. Bismi Lah Arrahman Arrahim. “ On naît musulman et on meurt musulman” éructait mon grand-père paternel dans sa solennité. La chambre de la clinique où ma mère venait de mettre bas était une garden-party de la bourgeoisie de l'islam. Dans cette suite d'une trentaine de mètres carrés s'amoncelaient des fleurs, des chocolats dans un sillage d'oud et de serghina. Le cristal Saint-Louis et l'eau de fleur d'oranger étaient les liqueurs de ces demi-dieux marocains à l'arrière des berlines.
Ma pauvre mère, à 19h15, avait pris littéralement 12 heures de travail dans la pure connivence de sa famille, belle-famille et consorts. Son gynéco, un membre de sa famille également était entre les jambes de ma mère avec un forceps et un scalpel. A son chevet, mon père filmait avec une caméra de fortune les premières secondes de ma vie. J'étais née et c'était déjà un évènement pour eux. Je n'étais qu'une fille mais on m'acclamait comme la précitée Leila Bennani, aînée d’une dynastie.
Bennani, une famille, une branche de près de 600 personnes. Cette brochette ruisselait sur moi. Enveloppes, Baccarat, Murano, tableaux de maître, tant d'offrandes sur l'autel de mon sacrifice. Je n’étais pas encore née que j'étais en Absurdie. Des you-yous retentissaient pour féliciter ma naissance, il faisait chaud dans la clinique. Les fleurs succédaient au chocolat et ma mère étouffait à cause des allées et venues. Le plus beau jour de sa vie allait vite se transformer en garden-party qui allait précéder mon baptême. Cette fête allait être mon sacre. Pour marquer le coup, mon grand-père a dépensé une somme folle. Traiteur, orchestre, gâteau, tout était au rendez-vous pour célébrer un bébé transporté sur un trône par sa famille. Ils me ballotaient de bras en bras, me portant sur leurs épaules et je ne savais pas de quoi il en retournait, à un an. Je soufflais la bougie de mon premier gâteau. Des liasses de billets étaient dans les poches de mes parents, offertes par leurs proches, question de tradition. Cette fête allait être inoubliable et immortalisée par un vrai cameraman, comme on en faisait pas dans la ville.
Ma mère était d’une beauté diaphane. Plantureuse, la peau laiteuse, elle rayonnait d’une majesté andalouse et enviée. A 19 ans, elle avait un port de tête gracieux et dansait avec des bras langoureux sur des mélodies orientales. Elle devait bien se faire voir et sortait d’une torpeur post-partum. Il me semble qu’elle était heureuse sur les vidéos. Mon grand-père était aux anges, il me tenait dans ses bras et me bénissait. Plus tard dans la soirée, mon oncle bijoutier allait me percer les oreilles, une coquetterie pour signifier que j’étais une fille aux cheveux très courts. Je hurlais de douleur sous les cliquetis de l’appareil photos mais tout le monde m’acclamait. Ces scènes sont immortalisées dans un album photo qui a pris la poussière. Ce recueil d’une enfance morte, ce sont les souvenirs qu’il me reste d’une époque heureuse.
Maman avait une destinée curieuse. Egalement issue de la jeunesse dorée casablancaise, elle ne s’intéressait pas à l’école, comme moi. Douée en français, elle préférait lire des magazines et danser. Une chose normale à 15 ans mais à cet âge dans les années 80, elle avait déjà des prétendants. « Ce ne sont que les moches qui on leur bac » lui a-t-on martelé. Alors elle l’a assimilé et préférait s’amuser avec ses cousines et parler au téléphone avec ses amis. Son insouciance lui a valu de se faire exclure de tous les collèges qu’elle fréquentait. Son père, plutôt sévère, l’a surprend en train de fumer. Il la réprimande et lui interdit alors d’aller à l’école.
Sa grand-mère l’accueille et lui autorise cette lubie, qu’elle juge normale puisque la cigarette était admise dans cette famille fassie où toutes ses tantes fumaient. Elle allait alors rentrer dans la cour des grands et devenir une vraie femme. Sa nouvelle maison, un véritable riad où l’on recevait jusqu’à 100 personnes. Cette demeure, véritable domaine aux hectares de jardin, accueillait constamment des invités. A l’entrée de cette villa gardée par un jeune concierge, on pouvait voir des petites tables en rotin où étaient installés quelques invités qui se faisaient discrets pour fumer.
En s’approchant du perron, nous pouvions déjà entendre le brouhaha des dizaines de femmes de ménage qui cuisinaient dans un véritable vacarme. Elles étaient chapeautées par Assia, mon arrière-grand-mère, qui était dépassée par le nombre d’invités. En quittant la cuisine, la maitresse de maison s’entretenait avec son mari, un résistant au protectorat, respecté. Il portait une toque en fourrure et une jellaba immaculée, il était seul dans le salon, dans un fauteuil roulant. Il avait des allures de roi dans son siège écarlate tout de velours près d’une cheminée en marbre. Près de lui, ses petites filles, des donzelles qui fumaient des Marlboro Light en s’esclaffant. Dans un grand salon marocain intimiste, il y’avait 40 personnes qui profitaient d’une ambiance bon enfant. Sur chaque petite table installée devant les groupes d’invités, trônait un verre de thé fumant.
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Été Encore
Je veux goûter la lumière encore Je veux sentir le vent d'été me frotter la peaux Et les raies solaires couler du ciel Je veux sentir l'été encore Ses jours me manque Les jours sous l'azure du ciel Lorsque les nuages se laissaient porter par le vent Vers un monde au-delà de l'horizon Les jours lorsque la chaire du soir Me chattouillait les bouts de doigts Lorsque la joie m'appartenait encore Je chasse toujours ce rêve Jusqu'au points les plus lointaint du sommeil Pour un dernier gouts de gloire D'un été maintenant passer Mais, sa lueur retournera bientôt Et amenera avec elle une joie maintenet oublier
L’été m'appartiendra encore
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