Tumgik
#donc ma faute n'est pas non plus impardonnable.
logogreffe · 4 months
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Beaver oil, a French mistake
Qui est-ce qui vient de découvrir que l'huile de ricin alias Castor oil n'est pas faite avec des castors ? C'est bibi ! Note 1 : A beaver = un castor
L'huile de ricin (ricinus oil) is called "castor oil" in English so I thought....that...it was made with beavers....juice ? Note 2 : Qui est-ce qui vient de + verbe à l'infinitif ...? = Qui vient de + verbe à l'infinitif....? = Who just + verb-ed...? Note 3 : C'est bibi = funny unformal way to say "it's me !" Other example : Et qui doit encore faire la vaisselle ? C'est bibi ! // And who has to do the dishes again ? Me !
Full Translation : Who just discovered that ricinus oil aka Castor oil isn't made with beavers ? Me !
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voyagecotefenetre · 1 year
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Reims en une journée ? Allez !
Il faut d'abord savoir que Reims a été à 60% détruite sous les bombardement de la première guerre mondiale. Son patrimoine a donc été durement touché. C'est aussi la raison pour laquelle l'architecture Art Déco foisonne à travers la ville. Ne ratez pas l'ancien immeuble Kodak, la Bibliothèque Carnégie, mais surtout aller voir le Céllier. Sa façade est richement ornée d'illustration montrant les étapes de fabrication du champagne, de la récolte à la mise en bouteille.
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Il y a d'ailleurs, partout dans le centre ville, des panneaux proposant 3 parcours touristiques: un parcours Art Déco, un parcours Moyen-Âge et un parcours antiquité.
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Evidemment, si vous passez par Reims, il est impardonnable de ne pas faire un tour à la fameuse Cathédrale. Elle y a connu la plupart des sacres des Rois de France.
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En revanche, ma préférence va à la Basilique Saint-Rémy un peu plus loin, plus sobre et plus intime. Saint-Rémy fut celui qui a baptisé Clovis. Vous trouverez d'ailleurs une statut commémorant ce baptême juste derrière l'église.
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J'ai également eu un coup de coeur pour la place Royale, petite mais très jolie, non loin de la cathédrale.
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Passez rue du Tambour admirer les statues de la maison des musiciens avant de vous rendre à l'hôtel de ville.
Avant de rentrer, n'oubliez pas de passer acheter des biscuits roses chez la Maison Fossier. Amateurs de chocolats à l'alcool, testez les bouchons en chocolat au marc de champagne !
Mon avis
Je suis venue en express à Reims pour un rendez-vous professionnel. Je pense avoir réussi à voir à peu près tout ce que je voulais. Je n'ai pas été charmée par la ville, mais ce n'est que mon avis. Amateur d'Art Déco, vous serez néanmoins heureux ! La ville possède beaucoup de points d'intérêts touristiques et historiques, majoritairement "récents".
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claudehenrion · 4 years
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Samuel Paty : l'horreur à l'état... ''brut de brute''...
 Voici un billet ''hors norme'', que justifie une situation exceptionnelle. Mais le destin finit toujours par dénoncer les constructions intellectuelles infondées. Dans les temps anciens, avant que la folie ne prenne le pouvoir, on appelait ça ''la justice immanente'', et cela désignait l'espoir qu'existait un lien souhaitable entre une mauvaise action et sa sanction, fût-ce à échéance parfois longue. Le destin vient de se venger de nos fautes répétées, avec une brutalité inouïe, aux dépens d'un pauvre professeur, Samuel Paty, dont le seul péché a été d'avoir cru ce que lui disaient des fabricants de théories insanes et de cauchemars contre-civilisants.
  Avant d'aller plus loin : il est si vite fait, de nos jours, de se faire traiter de complotiste, de populiste, de ''n'importe quoi-o-phobe'' ou d'ennemi du genre humain par ceux qui ont décidé de systématiquement se présenter en victimes... qu'il vaut mieux prendre ses précautions : je condamne, bien entendu, et sans la plus petite restriction mentale, tout ce qui a un lien, même indirect, avec le terrorisme et tout ce qui se rattache à cette monstruosité ! Et, en ce jour de deuil,  je hais chaque geste de chacun des responsables réels de ce drame inhumain, ceux qui se croient ''hors du coup'' parce qu'ils n'ont pas sur leurs sales mains le sang de cette innocente victime de leur venin –sur les réseaux sociaux, dans leurs propos, dans leurs écrits, dans leurs actes, dans leur non-dit... et leurs rêves fous.
  En revanche, si l'on veut être crédible, il faut dire aussi que depuis des années, de sinistres salopards font prendre des risques inouïs à ceux qui les écoutent, tel le terrible contre-sens qu'une idéologie, vaguement inspirée des Lumières et, plus récemment, de certaines obédiences franc-maçonnes, a artificiellement fabriqué autour de tout ce qui touche aux valeurs chrétiennes : pour ces handicapés de la pensée, il n'existe qu'une seule cause (et donc une seule solution !) aux malheurs du monde : la mort de tout ce qui se rattache au catholicisme, cet ''unique objet de leur ressentiment''. Pour ce faire, ils ont dénaturé le sens de chacun des mots qui étaient utilisés (NB - cette idée n'est pas que de moi : le remarquable Alain Bauer, ancien Grand Maître du Grand Orient de France, l'admettait récemment dans une émission télévisée très courue), fabriquant sans doute un lien avec l'horreur absolue qui a endeuillé Conflans-Sainte-Honorine vendredi 16 octobre 2020.
  C'est une faute impardonnable car volontaire sur le sens de l'expression ''liberté d'expression'', qui a condamné (après tant d'autres, et ce carnage n'est pas à son terme), ce malheureux professeur à une mort atroce : leur haine contre tout ce qui pourrait se rattacher au ''religieux'' (auquel ils refusent de comprendre quoi que ce soit par principe, par système, par construction... et donc ''par définition'' !) a entraîné une confusion mortelle chez ceux qui les croyaient : la ''liberté'' contiendrait en elle une sorte de droit de nuire, de mépriser, d'insulter, d'humilier, de blesser ceux qui ne pensent pas ''correctement''... Il s’agit là d’une erreur dramatique qui est, en plus, criminogène : les caricatures de ‘’Charlie Hebdo’’, combien de morts ?.
  Pour ces théoriciens du pire, la liberté d'expression, dévoyée et caricaturée, irait de pair avec une jouissance sans contrainte et sans limite d'un droit d'attaquer impunément tout ce qui est important pour... ceux qui ne partagent pas leur vision des choses... Cette faute ne peut déboucher que sur des désordres sociaux illimités –comme nous le vérifions, hélas, chaque semaine ou peu s'en faut. Et histoire de bien rendre toute relation sociale impossible, ces fauteurs de trouble ont inventé un faux-concept incendiaire, un pseudo ''droit au blasphème'' qui serait le droit (?)... de ne pas respecter ''l'autre''. Mais alors là... pas du tout ! Il s'agirait plutôt de piétiner toute croyance et toute idée qui n'est pas ''comme ils voudraient''.
  Les partisans de ce désordre des choses ont simplement oublié, dans leur christo-cathophobie pathologique, que l'Article 4 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789  avait repris à son compte cette vieille preuve de la sagesse des peuples : '' La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui '', mère du célèbre ''Ma liberté s'arrête là où commence la tienne'', qui définit la base de toute vie en société reposant sur autre chose que sur les seuls rapports de force. Et le fait de faire voter par une Assemblée partisane un texte qui va contre ce principe ne lui conférera jamais une valeur morale opposable aux tiers : ta liberté ne se conçoit que si elle n'est pas au prix de celle de ton voisin, que tu dois respecter, si tu veux son respect.
  Et franchement, il n'est pas facile de comprendre quel lien il pourrait y avoir entre les trop fameuses ''caricatures de Mahomet'' et l'enseignement à des élèves du secondaire des principes et des limites de la ''liberté d'expression''. La seule règle qui vaille devrait être : ''je dois arrêter de moi-même ma liberté d'expression à l'endroit où je sais que tu vas te sentir blessé, ne pas comprendre, et par contrecoup, rejeter toutes les idées que je voulais partager avec toi''. Dans le genre ''plus inefficace que ça, tu meurs'', nous avons atteint des sommets. 
  Il est faux (et la preuve est faite que ça peut être mortel, à répétition !) de prétendre qu'il pourrait exister, dans la ''liberté d'expression'' (qui est tout autre chose qu'une diarrhée verbale) un soi-disant ''droit au blasphème'' qui est totalement incompatible avec nos ''Liberté-Egalité-Fraternité'' comme d'ailleurs avec les autres critères qui définissent une véritable démocratie : de quel droit pourrais-tu m'interdire de penser ''comme ci''… tout en t'autorisant, toi, à penser ''comme ça'' ? Si tu insultes mon Dieu, tu dois me permettre d'insulter ta République et tout ce qui va avec...Est-ce le cas ? Et si ce n'est pas souhaitable (ce que je crois), la réciproque est tout-aussi fausse. Et d'ailleurs, une laïcité bien comprise n'a-t-elle pas parmi ses fonctions les plus belles de respecter les croyances de tous ?
  Dans le registre ''les francs-maçons ne sont pas aussi purs que cela dans la poursuite de leurs dadas'', on voit Xavier Bertrand en profiter pour remettre sur le tapis la vieille lune de l'adjonction de la ''laïcité'' à notre devise nationale... alors que ce n'est évidemment pas du tout la laïcité qui est en cause, dans le drame terrifiant de Conflans : c'est seulement l'islam, même si c'est dans une de ses formes les moins acceptables. Par exemple, il y a une question que personne ne va poser : quel est le pourcentage de musulmans en France qui se sentent plutôt solidaires de cette acte barbare ? 30 % ? 70 % ? Plus ? En tout cas... beaucoup ! 
  Mais nos aveugles-aux-manettes continuent à voir ''une attaque contre la République'' dans la folie d'un individu qui a suivi un mode de pensée tout de même assez largement répandu en France, et qui plus est, recommandé par ses références, ses lectures, ses amis, et dans les mosquées qu'il fréquentait... Pourquoi nos politicards aveugles et notre Presse si engagée à gauche ont-ils tellement de mal à appeler ''chat'', un chat ? Combien d'autres assassinats insupportables leur faudra-t-il pour qu'ils voient enfin le jour en plein midi, pour qu'ils arrêtent de continuer à pratiquer sans cesse leurs amalgames mortels entre tous les pratiquants, tous les croyants, tous les pieux... et avec cet ''obscurantisme'' qu'ils croient voir chez tous ceux qui ne pensent pas comme eux, alors que c’est eux-mêmes qui en fournissent une monstrueuse illustration, dix fois par jour ?
  Il faut comprendre que, avant d'être un épouvantable assassin, le fanatique tchétchène, ce monstrueux ''Abdullah Abdullezivitch A.'' (vous avez vu avec quelle vitesse son nom a disparu des dépêches de Presse ? Dame ! Un nom à consonance musulmane, ça fout en l'air toutes leurs théories mensongères !) était un triple crétin, et il n'a jamais pensé une seconde à ''s'attaquer à la république'' : il ne savait même pas à quoi pouvait correspondre ou servir une ''République'' ou tous les autres grands principes, qui sont tous ''haram'' (= maudits) à ses yeux !
  PS - Un ''billet'' prochain (dès la reprise de ce blog, le 28, si rien de pire n'est venu perturber ce programme) expliquera l'immensité de l'erreur d'analyse que font ceux qui se croient capables de diriger notre pauvre pays... qu'ils ne savent que détruire et mener à la catastrophe... et nous avec, pauvres innocents, dans le même ''package deal'' d'horreur...  Ce ''billet'' est déjà écrit, depuis la nuit dernière : je n'en pouvais plus de ne pas hurler ma colère, devant la barbarie qui se répand, et les erreurs d’analyse qui sont faites par des gens qui ne savent rien de et sur l’Islam, mais répètent en boucle ce qu’ils ont entendu récemment, peu importe par qui  !).
H-Cl.
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leoravel · 6 years
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Manifeste pour le vélo
Je ne suis pas quelqu’un d’a-thé, je suis a-religieux. C’est à dire que je n’affirme pas être sans Dieu, mais sans aucun doute sans religion. Bien que très nombreux sont ceux qui font l’amalgame entre les deux, ce n’est pas du tout incompatible.
La vie de l’être humain l’amène intrinsèquement à se poser des questions existentielles: Qui suis-je ? Pourquoi moi? Pourquoi l’univers? Pourquoi le bien ? Et le mal? A quoi bon vivre ? Et souffrir ? Que se passe-t-il après la mort? Qu’est-ce que l’âme? Etc… A toutes ces questions existentielles, auxquelles la science ne peut pas répondre de manière exhaustive, l’homme a absolument besoin d’y trouver une réponse pour se définir et pour agir, c’est à dire vivre et trouver sa place dans le monde qui l’entoure. C’est une quête de sens, spirituelle, personnelle et sans fin.
Sans fin pour les réponses, mais aussi pour les questions qui peuvent évoluer selon son éveil ou simplement avec l’avancée de la science. Certains pouvaient se demander autrefois pourquoi le Soleil se lève, pourquoi le ciel ne nous tombe pas sur la tête, pourquoi les saisons, pourquoi la foudre ou pourquoi la fièvre et les maladies, etc… La frontière entre la science et la spiritualité est fine et mouvante. Les religions se sont bâties sur des récits fondateurs qui répondent à toutes les peurs de l’homme. Mais ces récits déifiés sont aussi leurs enclumes, elles sont comme figées dans le temps. En voulant répondre à toutes les questions spirituelles d’une époque, elles souffrent à chaque mouvement de société et à chaque avancée de la science. Ceux qui résistent au mouvement appartiennent au passé et crachent avec mépris sur la beauté des sciences.  
Pourtant la science n’a rien de contradictoire avec la notion de Dieu. D’abord parce que la science contemporaine affirme que tout effet a une cause, et qu’il faut donc une cause première à toute chose. Quelle peut être cette chose première sans antécédent ? La science n’a pas de réponse. Ensuite - pour les avoir étudiées - parce que les lois de l’Univers sont d’une beauté et d’une simplicité qui nous échappera probablement toujours. Chacun est donc libre, en toute intelligence, de croire en Dieu. Chacun est libre aussi de remettre en cause les grandes théories scientifiques, mais tout rejeter d’un bloc pour s’accrocher au sens premier d’un récit religieux et croire en des absurdités tel que le créationnisme, c’est salir tout effort de recherche scientifique ET spirituelle – c’est-à-dire l’élévation de l’espèce humaine - par la stupidité et l’ignorance même de l’homme.
« Aujourd’hui, je suis si vieux que je me dis souvent, les nuits où les étoiles sont nombreuses à scintiller dans le ciel, qu’il y a nécessairement quelque chose à découvrir quand on vit aussi longtemps. Autant d’efforts à vivre ! Il faut qu’au bout, nécessairement, il y ait une sorte de révélation essentielle. Cela me choque, cette disproportion entre mon insignifiance et la vastitude du monde. Je me dis souvent qu’il doit y avoir quelque chose, quand même, au milieu, entre ma banalité et l’univers ! »
Meursault, contre-enquête – Kamel Daoud
Pour justifier leurs réponses à nos questions existentielles, les religions ont créé des Dieux, des forces toutes puissantes, auxquels il suffit de croire (et de craindre) pour accepter tous leurs récits. La question de la croyance en Dieu s’est alors subtilisée aux questions spirituelles elles-mêmes. C’est un triste raccourci, car les athées ne croient pas en rien, ils ne croient juste pas en Dieu. On ne parle plus de spiritualité, on parle juste de croyants et de non-croyants. « Crois-tu en Dieu ? » Une question que l’on m’a posé sur tous les continents, et à laquelle je ne sais pourtant pas répondre… Qu’est-ce que Dieu pour toi et pour moi? Puisque Dieu est une affaire de croyance, ce concept a autant de définitions que de croyances personnelles. Cette question, à moins qu’elle soit posée à soi-même, est donc pour moi totalement vide de sens. Ce qui est un comble, puisque la spiritualité est justement une quête de sens.
Et s’il fallait lui donner une définition, je préfère celle mystérieuse de Jean Scot Erigène, un clerc du IXe siècle, au moins 6 siècles en avance sur son époque : « Nous ne savons pas ce qu'est Dieu. Dieu lui-même ignore ce qu'il est parce qu'il n'est pas quelque chose. Littéralement Dieu n'est pas, parce qu'il transcende l'être.» Dieu est ce que vous voulez, mais au moins, ne le faites pas à votre image… vous, qui n’êtes à peine qu’un grain de sable avec la durée de vie d’un papillon dans l’univers, cela me semble d’une prétention aussi impardonnable que le créationnisme.
Contrairement aux sciences, les questions existentielles n’ont pas une réponse unique et exhaustive, elles demandent une réflexion et des réponses personnelles. Cet exercice qui échappe au spectre des sciences est donc absent de nos écoles, et ce sont les religions qui se sont accaparées cet enseignement spirituel. Les religions ont défini un cadre et des règles très claires, pour dessiner un chemin évident qui permet d’accéder à la spiritualité facilement au plus grand nombre. C’est exactement un transport en commun de la spiritualité. La religion est donc un soulagement profond pour les êtres humains paresseux que nous sommes tous: inutile de penser, il suffit d’obéir. Et celui qui pense différemment, librement, n’obéit pas. Comme on n’aime pas la différence, il devra parfois se taire, être brûlé ou s’exiler. Les « croyants » ont ainsi pullulé dans toutes les civilisations, de manière très communautaire, créant un fossé entre les peuples qui n’ont pas la même religion.
J’ai souvent pensé à ce que m’avait dit, en 1933, un linguiste juif professeur de la faculté de Königsberg: “En Prusse tous les paysans parlent un patois slave mais s’ils sont protestants ils se disent prussiens, s’ils sont catholiques ils se croient polonais, et s'ils sont orthodoxes ils se pensent russes.”
Germaine Tillion, Fragments de vie
Pour convertir certains, on rassure les êtres humains en leur donnant une raison d’exister rassurante: nous qui ne sommes que des grains de sable fragiles qui errent dans un univers dont l’immensité dépasse notre imagination, nous sommes la création de Dieu, qui nous observe, qui nous aime et qui nous protège. Nous voilà subitement un grain de sable centre de l’Univers et aimé par une force divine et protectrice. Quel soulagement! Enfin, pour convertir les derniers sceptiques, on leur fait peur en leur promettant l’Enfer plutôt que le Paradis s’ils ne se soumettent pas. L’homme étant par nature superstitieux pour tout ce qu’il ne comprend pas, les menaces qui concernent la vie après la mort sont une formule universellement et intemporellement très habile. Le paradis comme carotte, l’Enfer comme bâton, Dieu comme témoin.
Un des nombreux travers des religions, est d’apporter des réponses toutes faites à des questions profondes et personnelles. Pour légitimer leurs réponses, elles s’habillent d’un récit légendaire, faites de prophètes et de miracles, qui une fois confondue avec l’Histoire, rend le récit impénétrable et impossible à contredire. Celui qui renie ce récit divin est celui qui refuse l’évidence des écrits et qui s’est donc laissé tenter par le « mal », pour cela il devra être puni de châtiments pour être pardonné avant de revenir sur le droit chemin
Mais puisque ne pas suivre les consigne d’une religion est de l’ordre du pêché, et sera fustigé par sa communauté religieuse, la nécessaire soumission à ces règles rend par définition toutes les autres religions fausses, inférieures, et leurs fidèles deviennent des égarés promis aux Enfers. Quel manque de tolérance et quelle tromperie… Il appartient à chacun de définir sa propre spiritualité. On devrait pouvoir définir son affinité spirituelle ainsi : 20% protestant, 10% chrétien, 10% musulman, 20% bouddhiste et même 40% “autre”. Ou simplement 100% « autre ». On devrait aussi pouvoir changer sa définition spirituelle avec les années et les expériences vécues. On devrait savoir que si l’autre n’a pas les mêmes réponses spirituelles, ça ne fait pas de lui un abruti aveuglé par de faux récits primitifs. Ce choix est capital pour rester humain. Il permet de garder un regard critique sur ce que disent les “maîtres spirituels”. On n’a beau être à 99% d’une religion, il faut se garder l’obligation de se demander “suis-je, moi, d’accord avec ce qu’il dit?”. Cela demande une capacité à réfléchir par soi-même, à critiquer une pensée et à former un raisonnement logique fondée sur des convictions personnelles. Cet exercice n’est pas facile… il est pourtant indispensable pour ne pas se laisser influencer stupidement par des gens qui, de tout temps, ont utilisé les religions pour manipuler les gens et les rendre dociles.
L’élévation spirituelle concerne la totalité de notre conscience ; elle n’est pas obsédée par quelques aspects particuliers. [...] Rien ne devrait se dresser entre toi et Dieu. Ni Imam, ni prêtre, ni maître spirituel, pas même ta foi. Crois en tes valeurs et tes règles, mais ne les imposent jamais à d’autres. Sois ferme dans ta foi, mais garde ton cœur aussi doux qu’une plume. Apprends la Vérité, mon ami, mais ne transforme pas tes vérités en fétiches.
Elif Shafak, Soufi, mon amour
Alors que ce sont des transports en commun vers “La” spiritualité, qui aurait dû être multiple et personnelle, les religions ont eu tellement d’adeptes qu’elles sont devenues des entités puissantes et indépendantes. De ce fait, comme toutes les sociétés en concurrence, elles se battent les unes contre les autres pour survivre. De peur de mourir au profit de la religion voisine, chacune affirme détenir LA vérité au dépend et dans l’ignorance des autres: la guerre est lancée, gagnera celle qui en convertira la majorité. La religion est alors devenue un enseignement de masse, un formatage de cerveaux le plus tôt possible, le plus loin possible. Cette course au profit des institutions religieuses, n’a plus rien de spirituelle. Certains pensent toucher l’essence de leur religion en respectant scrupuleusement toutes les règles imposées, pourtant spirituellement ils ne font que tourner en rond, ils ne font que perdurer l'existence de leur religion mais sans jamais s’approcher du centre, c'est à dire de leur propre vérité. Si cela permet de faire vivre des traditions qui affirment l’identité indispensable des peuples, elles éloignent aussi les êtres humains d’une quête personnelle et universelle indispensable: vivre en harmonie avec soi-même et avec le monde qui nous entoure.
« Le ciel est à celui qui lève les yeux, pas à celui qui s’y soumet. Dieu n’a pas de corps, ni de mains, ni un kami, ni un chef de cabinet. Méfiez-vous des voyages organisés vers les cieux : Dieu est comme la mort ou la naissance, c’est l’affaire de votre unique solitude et personne ne peut le rencontrer à votre place. Ni lui parler avec une procuration. »
Kamel Daoud, Mes indépendances
Personnellement, pour ces travers injustifiables, j’ai décidé de ne pas prendre le bus. Je suis à vélo. C’est moins rapide, mais ça me ressemble davantage. Sur ma route, je rencontre des personnes qui m’inspirent, qui me proposent de nouvelles routes et qui savent anticiper les événements à venir parce qu’ils ont la sagesse d’observer et de comprendre le monde. Pour cela, ce sont mes prophètes. Et comme souvent, un de mes prophètes le dit mieux que moi:
Il est aisé de fonder l'ordre d'une société sur la soumission de chacun à des règles fixes. Il est aisé de façonner un homme aveugle qui subisse, sans protester, un maître ou un Coran. Mais la réussite est autrement plus haute qui consiste, pour délivrer l'homme, à le faire régner sur soi-même.
Pilote de guerre, Antoine de Saint-Exupéry
Deux défis sont à relever pour élever le sort de l’humanité.
D’abord délivrer l’homme des religions, et le faire régner sur soi-même. Je crois que cela ne peut que passer par une éducation massive des humains, qui doivent apprendre à faire la part des choses entre science, croyances et mensonges. Ce n’est pas normal que l’école ne nous éduque pas à savoir percevoir les textes religieux uniquement pour ce qu’ils sont. En laissant les religions créer un flou entre l’histoire et leurs récits religieux, l’école est coupable de complicité. L’école a le devoir de nous initier aux différentes manières de voir le monde, et de nous apprendre que tous les chemins se valent pourvu qu’ils respectent quelques valeurs humanistes pleines d’un bon sens universel.
Ensuite, il faut remplacer les fonctions indispensables qu’ont accaparées les religions, c’est-à-dire trouver des moyens de communion, des rites communs, des célébrations joyeuses, pour fraterniser les peuples, pour renforcer le sentiment d’appartenance à une communauté et pour tendre vers un mieux vivre ensemble malgré nos différences. Sans ce nouveau lien social, la disparition d’une religion laissera un vide qui sera aussitôt comblé par une autre religion…
Enfin, croire ou ne pas croire en Dieu n’est pas une question fondamentale. Le plus important est : que faire de cette conviction ? Quel est votre chemin spirituel?
Pour les croyants ? Certains se prosternent devant Dieu toute leur vie, ils pleurent la finitude de l’humanité face à la grandeur de Dieu. D’abord je refuse de croire que Dieu soit un comptable qui énumère vos prières, vos repas et vos amours. C’est d’une bêtise sans fin de penser que vos actes sont scrutés par un Dieu qui quémande votre admiration, car malheureusement pour votre égo, vous n’êtes spatialement et temporellement qu’une poussière… vos actes ne regardent que vous et vos semblables. Ensuite, si vous voulez rendre hommage à un Dieu que vous aimez, apprenez à aimer et à honorer ce qu’il vous a offert de plus précieux : la vie. Si vous croyez qu’un Dieu est à l’origine de la vie, surtout ne vivez pas comme un mort, rempli de frustrations et de soumission en attendant de mériter le paradis, mais fêtez plutôt cette vie tous les jours que votre cœur bat, aimez ce corps qu’il vous a offert, et battez-vous pour construire un monde meilleur qui pourra faire perdurer harmonieusement sa création.
Et si vous ne croyez pas en Dieu ? Faites pareil… c’est une question de bon sens.
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seulcontreeux-blog · 7 years
Note
31, 31, 33, 34, 37
31) Est-ce que tu crois en Dieu ou appartiens à une religion par choix?Je n'appartiens à aucune religion, j'ai mes propres croyances, ma propre religion à moi. Je ne crois pas en Dieu ni au karma. Je crois qu'on est tous maîtres de notre destin et qu'on est totalement responsable de nos actes et nos erreurs. Je ne crois pas non plus au paradis et à l'enfer ni à la réincarnation. Je crois que l'âme meurt étouffée parce qu'elle est prisonnière du corps après la mort.33) Es-tu d'accord avec le fait que la douleur physique atténue la douleur émotionnelle?Je pense que sur le coup, ça peut faire du bien, mais la douleur émotionnelle finit toujours par nous rattraper, donc non. Mais en même temps, si on se concentre sur la douleur physique et qu'on pense moins à la douleur émotionnelle, ça peut aider.34) Est-ce que tu crois qu'il faut donner une seconde chance?Pour les petites erreurs, oui. Mais il y a des erreurs impardonnables qui ne devraient pas l'être. Deux personnes que j'ai vraiment blessé m'ont pardonné et je ne crois pas l'avoir mérité. Ils m'ont donné une seconde chance et j'essaie de me rattraper du mieux que je peux, même si je ne pourrais jamais vraiment le faire. C'est possible, mais ce n'est pas toujours une bonne chose.37) As-tu peur d'être puni pour ce que tu as fait de mal?Oui, mais je l'accepte. Il faut “assumer les conséquences de des actes”, comme on dit!
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laviedeselky · 5 years
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Les vacances sont là, il faut occuper les ptisQ durant ces longues journéeéééééés durant lesquelles, non, le combo télé-tablette-télé-tablette n’est pas envisageable. Alors en plus des sorties en extérieur, des ploufs à la piscine ou à la mer, j’ai dégainé ma carte de Mamounette bricoleuse pour créer avec eux en partageant un bon moment
SELKY KIFFE HARRY POTTER
Les ptisQ grandissent (8 et 10,5 pour rappel)(oui je sais le collège c’est dans 1,5 mois Oo) et ils commencent à apprécier l’univers d’Harry Potter. On avait un peu repoussé le visionnage des films de la saga jusqu’à présent mais il semblerait qu’ils soient “prêts”. Pour rappel, j’avais dressé une liste des films kids friendly et je suis plutôt psychorigide dans le respect de l’âge minimum pour voir un film. Ils avaient vu le 1er l’an dernier, un poil impressionnés, mais nous réclamaient la suite depuis un moment…. (faille temporelle)… nous en sommes aujourd’hui au 4ème. Nous les regardons avec eux et ça se passe bien ! Ils veulent connaître la fin désormais…. D’autant plus que nous allons voir les Studios Harry Potter à Londres fin octobre. Au choix :  je suis faible – une vente privée a eu raison de moi – ni DD ni les ptisQ ne sont allés à Londres – j’avais trop envie aussi !!
Bref, les voilà depuis quelques semaines à se lancer des sortilèges de-ci de-là…. et moi d’avoir un déclic de type en voilà une idée qu’elle est bonne (pour le porte-monnaie aussi dans quelques mois) : mais il doit bien y avoir des tutos pour fabriquer sa propre baguette !!!!! Pinterest me voilà. Je fouine, je fais ma sélection, je mixe plusieurs DIY et voilà le mien !!!!!!!!!!! Enfin le nôtre car ils ont été moteurs dans le choix de la décorasssssion de la baguette !!
  Matériel
Pour réaliser ta baguette magique il te faudra :
De la baguette chinoise (la petite pique en bois que tu vois sur la photo ci dessous – mix entre un cure-dent et une pique à brochette n’a pas été retenue par la marmaille exigeante – la baguette est trop petite au final).
Un pistolet à colle et des bâtonnet de colle donc ;
De la peinture acrylique marron, noir, beige, brillant et argenté ;
Des pinceaux
Du vernis transparent en bombe ;
Deux mimines qui s’ennuient, un poil de patience et c’est parti !
STEP ONE – Le façonnage de la baguette
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C’est parti pour le façonnage de ladite baguette. Les motifs en relief se font avec la colle “chaude” qui sort du pistolet. Attention aux petites mimines, la colle est plutôt très très chaude de type 200°C à la sortie du pistolet ! Tu devras donc déposer de la colle tout autour de la baguette pour dessiner la forme de la baguette de sorcier choisie. Comme tu peux le constatasses sur la photo nous en avons réalisés de 3 sortes : – La beige avec décor de type serpentin tout le long (celle d’Hermione choisie par Minimi) > tu devras déposer un serpentin assez homogène qui tourne le long de la baguette. – La noire et argentée que Tininy a choisie (se rapproche de celle d’Harry) > tu devras déposer des “bagues” de colle à plusieurs niveaux. – La marron chocolat (ressemble à celle de Ginny WInsley) que tous les 2 ont voulu “en plus” > tu devras déposer négligemment de la colle tout le long pour donner un aspect irrégulier à la baguette. Pour les 3 sortes de baguettes, ne lésine pas sur la colle au niveau de l’extrémité – qui sera tenue par la main de l’enfant farceur – plus épaisse comme tu le vois avec ton œil affuté. Plusieurs couches sont nécessaires pour obtenir cet effet “poignée”. Laisse bien sécher le fourbi, 10 minutes environ. Une astuce que je n’ai pas testée mais qui semble être efficace, consiste à plonger la baguette “chaudement” collée dans un verre d’eau froide, pour figer la colle. (Si j’y sus ça avant, je l’aurais testasse).
STEP TWO – La finition peinturale de la baguette
Une fois les applets de colle secs, tu peux passer à la peinture, j’ai utilisé de l’acrylique pour sa couvrance et son séchage rapide. Une beige dorée pour Hermione. Une noire pour Harry. Les “bagues” seront peintes en argenté dans un deuxième temps. Une fois le noir sec quoi. La poignée est “nervurée” noir / argenté pour un effet vieilli. Une marron chocolat pour chacun. Ajouter tout en légèreté de la peinture or pour un effet vieilli. Laisser sécher. Appliquer du vernis incolore en bombe pour fixer les couleurs ! Une fois sec : have fun !
STEP trois – prends garde a toi minisorcier
Comme je suis sympa, je t’ai mis ci-dessous une petite liste des sortilèges les plus couramment utilisés par Harry et ses comparses pour que tes enfants s’envoient du sort à gogo. Bon j’ai mis les plus softs que les ptisQ répètent le plus souvent (mais si je préfèrerais qu’ils utilisent un poil le moins le Silencio ou Petrificus en mon encontre….. Bon c’est toujours mieux qu’un Avada kedavra, n’est ce pas !!)
Accio – Attirer un objet vers soi Amplificatum – Agrandir un objet Avada kedavra – Tuer quelqu’un (sortilège impardonnable) Crache limace – Faire cracher des limaces à quelqu’un Destructum – Détruire quelque chose Diffindo – Couper, trancher quelque chose Dissendium – Ouvrir un passage secret Elasticus – Sauter très haut Endoloris – Faire très mal (Sortilège Impardonnable) Evanesco – Faire disparaitre quelque chose Expelliarmus – Désarmer un adversaire, éjecter la baguette magique Impero – Se faire obéir de quelqu’un, contrôler une personne (sortilège impardonnable) Incendio – Mettre le feu Imobilis – Immobiliser quelqu’un Lumos – Illuminer le bout de la baguette Mutismus – Faire bégayer quelqu’un Nox – Éteindre le bout de la baguette magique Oubliettes – Faire tout oublier à quelqu’un Petrificus totalus – Pétrifier quelqu’un Protego – Se protéger d’un sort Reducto – Réduire un objet Reparo – Réparer un objet Silencio – Faire taire quelqu’un Expecto patronum – Faire apparaître un Patronus Stupéfix – Endormir quelqu’un Wingardium leviosa – Lever un objet, sortilège de lévitation
Et c’est partiiiiiiiiiiiiiii pour le lancement des sortilèges !!!!!!!!! A vos baguettes les ptisQsorciers !
Selky bricole la baguette d’Harry Potter #DIY Les vacances sont là, il faut occuper les ptisQ durant ces longues journéeéééééés durant lesquelles, non, le combo télé-tablette-télé-tablette n'est pas envisageable.
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claudehenrion · 4 years
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Un discours fondateur...
 Vendredi soir, aux Mureaux (mais pourquoi choisit-il toujours des lieux improbables pour prononcer ses discours ? Ça devait d'abord être à Lunel. Que ceux qui savent où se trouve ce bled lèvent la main ! En fait, comme il n'a pas trouvé non plus, il avait renvoyé son speech aux calendes muriotines !), notre cher Président a enfin osé appeler ''chat,'' un chat, et le discours qu'il a prononcé valait bien un ''billet'' spécial, ici, et ce d'autant plus que j'ai souvent émis des doutes sur sa capacité à voir midi en plein jour, à parler de ce qui dérange le microcosme bien-pensant, et à désigner les choses par leur nom. Je me serais donc trompé du tout au tout ?
  Parce que pour une fois, il a mis le paquet : l'air martial, les dents serrées juste ce qu'il faut, le menton à peine mussolinien, les poings menaçants... mais le regard toujours vide et lointain, hélas,  comme détaché du texte qu'il lit (NDLR – Là, Brigitte a bien raté son coup ! Soit il n'était pas doué côté ''Zyeux'', soit elle n'a pas su améliorer le jeu de son élève). A ma grande confusion, tout ou presque y est passé : les mots qu'il fallait dire, la désignation du mal par le nom du pire, les frères musulmans, les imams frelatés et les prêcheurs en eaux troubles, les écoles faussement confessionnelles (en réalité, très peu... ''fessionnelles'', si j'ose !), l'existence d'un plan structuré pour remplacer par leur terrifiante ''charia'a'' notre loi républicaine (si mal appliquée, malgré ce qualificatif), l'entrisme, l'infiltration et le noyautage rampants, la passivité inexplicable ou trop explicable des  ''tièdes'', des ''non-amalgamables en théorie''... et des juges. Presque tout, vous dis-je, y était ! On aurait pu croire qu'il avait ressorti Henri Guaino de son congélateur pour en faire sa ''Plume'' à lui. Son ‘’nègre’’, quoi. Mais il ne faut plus dire ça : c'est défendu.
  J'avoue avoir été ''scotché'' en l'écoutant. Marine le Pen n'aurait pas osé aller si loin ! Et ne parlons pas des représentants de la droite molle qui se meurt de ne pas avoir le courage d'être ni ce qu'elle est, ni ce qu'elle devrait être. Tout le monde a bien senti l'opération de siphonnage, mais bon... c'est de bonne guerre : si les autres tremblent dans leur froc d'être confondus avec la droite qu'ils devraient être, autant les dépouiller de tout leur ex-patrimoine, de leur ex-raison d'être et de leur ex-justification sociale et politique. Après tout, ils n'avaient qu'à ''en avoir'' ! Même le mot ''séparatisme'', si critiquable tels qu'il l'employait jusque là, se mettait à devenir sympathique, en passant du pluriel au singulier : ce n'était plus du tout de ''les séparatismes'', venant de ''les quatre coins de l'hexagone'' dont il était question, mais bel et bien de la seule chose qui menace notre unité et notre bonheur : le seul séparatisme islamiste (NB : il n'a pas été jusqu'à commenter le ''tout musulman n'est pas un islamiste, mais tout islamiste est un musulman'', mais bon. Passons !)
  Résumons le contenu de ce discours : le Président a enfin désigné notre ennemi à tous, et c'est un énorme pas en avant. Le danger ne vient que d'un ''islam radical, gangrené par (…) une aspiration à un jihad réinventé qui est la destruction de l'Autre'' (NDLR - cette dernière précision est fort mal venue, car elle est fausse : le jihad EST une volonté de destruction de l'autre. Mais n'allons pas ergoter). Pour lutter contre cette hydre menaçante, il envisage de relancer l'idée sarkozyenne d'un ''islam en France''. Mais, comme il ne sait rien du sujet dont il parle, il s'appuie sur une idée qu'il doit être seul  à trouver géniale : ''faire reposer son plan sur cinq ''piliers'', républicain, législatif, réglementaire, scolaire et associatif''... oubliant que l'Islam est tout entier contenu dans les fameux ''cinq piliers de l'islam''... Ah ! A-culturation, quand tu nous tiens... que d'erreurs on peut commettre, en ton nom !
  Il mise sur un ''réveil républicain'' de ces populations en voie de sécession... mais il passe sous silence le fait que le premier pas pour y arriver, incontournable, serait de rétablir l'Histoire dans sa belle vérité, et de chasser à jamais les horribles mensonges qu'il a participé (pas seul, mais ce n'est pas le sujet) à colporter et à répandre : avec l'attitude  masochiste d'une Justice qui mérite si mal son nom, les principaux responsables de la véritable haine que la majorité des jeunes de nos banlieues vouent à la France, à son histoire, à sa langue, à ses us et à ses coutumes... et à ses institutions, à sa République, à sa laïcité ou au respect dû aux femmes... se trouvent dans les mensonges ressassés autour de la colonisation....
  Les réactions n'ont pas attendu. Tout ce que le microcosme compte de soi-disant beaux esprits a vite exhumé... ce que chacun psittacise depuis des lustres, sans changer un seul mot : pour les uns, ce discours est celui qu'attendait le pays et que redoutaient les ''séparatistes''... Pour d'autres, il marque la sortie d'un long sommeil quasi-cataleptique, et ceux-là trouvent Macron très crédible dans le rôle de Blanche-Neige. Pour d'autres encore, il va beaucoup trop loin et endosse les vêtements du Rassemblement national. Et pour les soi-disant profs de fausse morale de l'extrême gauche, il commet un crime impardonnable de lèse-doxa, en ouvrant la porte à ce qu'ils appellent amalgame, islamophobie, et encouragement des violences policières, dans un retour en arrière qui rappellerait, osent-ils dire, ''les heures les plus noires de notre histoire'' (sic !). ''Nihil novi sub sole'', en somme.
  Si on relit avec calme, avec soin et avec attention ce discours, dans quelles circonstances il l'a dit, et à quel moment il l'a dit, on comprend mieux à la fois le revirement, le ''changement de pied'', et le pourquoi de ce comment. Imaginons la suite politique et constitutionnelle que va avoir ce discours : un projet de loi va suivre dans les deux mois (le Conseil des Ministres est le 9 décembre), après quoi commencera le ballet incontournable des va-et-vient entre les deux Chambres. Au mieux, les décrets d'application seront  donc peut-être disponibles... à la toute fin du quinquennat, ou après. Ce discours n'engage vraiment pas à grand chose ! 
  Mon enthousiasme a été assez refroidi par cette constatation. Siphonnage, oui... Stratégie électorale : encore plus... Efficacité dans  la lutte contre ''l'islam radical'' ? Là, en revanche, c'est vraiment moins clair ! Henry Ford disait ''Never give a man a second chance'', dont une traduction libre pourrait être : ''Chassez le naturel, et il revient au galop''… On prend toujours un risque à trop croire un discours politique !
H-Cl.
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claudehenrion · 4 years
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Vis comica... (ad nauseam).
 Les latins avaient forgé cette belle expression ''Vis comica'' (la force de savoir faire rire) qui a traversé les siècles pour être encore utilisée de nos jours (où elle a une réputation de préciosité, comme toute expression qui sort des borborygmes qui servent de langue à ceux qui ont perdu la maîtrise de la leur)... Mais en latin ou pas, la lecture de ''mon quotidien favori du week-end'' a déclenché un fou-rire très triste . Souvenez-vous : ''Affaire Fillon : l'onde de choc judiciaire... Soupçons quant à l'indépendance de la Justice''. Il y a vraiment de quoi se tordre jaune ! Penser que quelqu'un de raisonnable, comme devrait l'être un journaliste du Figaro, a pu croire un instant à autre chose qu'à un scandale d'Etat... ça paraît à peine croyable !
  Les lecteurs de ce Blog ont toujours eu ''la vérité-vraie'' à portée de la main ! C'est dès le 22 mars 2017 qu'un ''billet'' était titré, par antiphrase, ''Je fais confiance à la justice de mon pays'', billet dans lequel je citais l'avocat William Goldnadel : ''On peut tout faire au peuple de France. Le désinformer, l'empêcher de se réformer, de défendre son identité, sa culture ou son intégrité. Fausser le jeu démocratique et judiciaire. Tout, sauf l'empêcher de dire qu'il n'est pas dupe… de la duperie d'un procédé et de la duplicité d'un système''... Et trois ans plus tard, je remettais ''ça'' sous le même titre agrémenté d'un ''sic !'' assassin... On pouvait y lire les commentaires suivants, un peu en forme de ‘’prémonition’’ :
  ‘'Il y a quelques jours, François Fillon était face à deux caricatures de tous les défauts du ''journalisme à la française'' : convaincus de la culpabilité de leur victime puisqu'elle n'est pas du même ''bord'' qu'eux, ils n'arrivaient pas à sortir de leur schéma ''correct'', et ils ont gâché une interview que beaucoup attendaient : il s'agit tout de même d'un énorme scandale d'Etat aux conséquences inévaluables, qui est la preuve que notre république des petits juges rose foncé et de l'impunité des puissants du jour est aux antipodes de ce que devrait être la Justice (et aussi la démocratie, mais c'est un autre sujet). En écoutant ce non-dialogue tellement ''encadré'', malhonnête, agressif, irrespectueux et ''à charge'' à en être kafkaïen, je passais en revue tout ce qui sépare ''un jugement'' de ''LA Justice'' .                                                                                                                                                        Se doutant de ce qui l'attend, l'ancien favori de la Présidentielle a réussi à ne pas prononcer le rituel ''Je fais confiance à la justice de mon pays'', phrase creuse s'il en est : on sait que, alors que son innocence ne fait pas de doute pour ceux qui ont eu à en connaître, il ''doit'' être condamné (j'ignore à quoi, mais condamné tout de même, ne serait-ce que ''au nom d’une vague solidarité professionnelle entre magistrats''... ce qui constituerait une preuve supplémentaire de la tromperie sur les mots et de l'inadéquation d'un nom propre, la Justice, avec ce qu'il représente... ). 
  On sait depuis hier que cette caricature est loin d'être au bout des ressorts de la tragi-comédie, et les rebondissements vont être nombreux : les enjeux sont énormes. Outre la preuve, devenant incontournable, que nous vivons dans une république bananière où les puissants dictent aux juges ce qu'il faut juger, comment juger, et quelles condamnations ils doivent appliquer à tout ''dissident'' de la pensée mensongèrement dite ''correcte'', c'est l'élection du Président en titre qui est à ''relire'' avec une sévérité qui n'est pas encore de mise, mais qui pourrait advenir ! Car tout de même, Eliane Houlette a osé parler des ''pressions'' qui se sont exercées sur elle pour que la ''présidentielle'' ne se conclue pas par l'élection démocratique du seul candidat qui osait se déclarer catholique (ce qui est un crime impardonnable s'il en est !), qui voulait supprimer un bon demi-million de ponctionnaires (autre crime contre la doxa !) et qui tournait le dos à tous les sujets prétendus ''sociétaux'' qui sont autant de régressions présentées comme des ''pas en avant'' par tout ce que la terre compte de progressistes en mal de faux progrès.
  Et vendredi dernier (le 19 juin, donc), j'écrivais, sans savoir que la vérité allait éclater dès le lendemain : '' Le monde est mal fait !. Mais tout cela remonte loin : dans un tsunami de mauvaises idées insoutenables et de scandales d'Etat à répétition, notre Président s'est fait élire “par défaut” pour nous imposer (son rêve), contre toute intelligence et toute possibilité de réalisation, jamais''. Car en réalité, qu'on déforme ou pas la vérité dans tous les sens, qu'on fasse dire aux mots le contraire de leur sens, c'est de cela qu'il s'agit, et de rien d'autre :  on a volé au peuple français ''SON'' élection présidentielle, la plus déterminante pour notre Constitution revue et corrigée. Tout le le reste, même important, est secondaire.
  Les gens de ma génération, ayant grandi pendant la deuxième guerre mondiale, avaient été élevés dans l'amour, le respect, et une forme de piété filiale envers notre Patrie. Pour nous, dire ''la France'' avait un sens presque sacré. Nous partageons aujourd'hui une incompréhension absolue avec les éructations de ces hordes qui ne peuvent parler d'Elle qu'avec une bave haineuse aux lèvres et le désir de la salir, au prix des pires falsifications de l'Histoire et de la vérité. Il nous est donc odieux de voir cette même Patrie instrumentalisée au service d'intérêts inavouables et si dramatiques dans leurs conséquences. Et quand, à l'occasion d'un ''retour sur images'' aussi ravageur (avant que le pouvoir politique ne l'enterre, peut-être, sous les mensonges encore plus énormes !) que la confession du Procureur d'une Cour Spéciale (donc déjà critiquable en soi !) nous découvrons la profondeur du mal qui ronge la république, c'est une immense nausée qui nous saisit (d'où le ''ad nauseam'' du titre de ce ''billet''). Tout cela est minable.
  Les habitués de ce Blog savent à quel point ma confiance est grande dans l'existence d'un ''machin'' difficilement définissable qui s'appelle, depuis la nuit des temps, ''la Justice immanente'' (pour Aristote, ''ce qui doit arriver'' est plus important que ''ce qui est arrivé''!) : quelqu'un, à la fin, viendra présenter l'addition... Eliane Houlette est maintenant face à son destin. Et sauf si le système réussit à tout pourrir une fois encore, elle risque très gros, d'où la bonne volonté qu'elle met à “refiler la patate chaude”, malgré de nouvelles “pressions” en sens inverse. Par exemple, on apprenait hier soir que le syndicat de la magistrature vient de demander ‘’l'interdiction de toute remontée d'information en provenance de l'ancienne Procureur pour l'affaire Fillon (spécifiquement désignée’’ !) ! Pourvu que le déroulement de cette séquence aille à son terme : comme beaucoup de gens “pas compliqués”, je suis bien plus heureux lorsque le Bien triomphe du Mal et lorsque la Vérité triomphe contre les laideurs infâmes dont sont capables certains hommes…
H-Cl.
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