#coup d'état dans les terres du nord
Explore tagged Tumblr posts
pdj-france · 1 year ago
Text
Publié par : Saurabh VermaDernière mise à jour : 15 août 2023, 19 h 15 ISTLes gens recherchent des pierres précieuses dans le dépotoir empilé par les grandes sociétés minières dans une mine de jade dans le canton de Hpakant, dans l'État de Kachin au Myanmar. (Image : fichier Reuters)Le Myanmar a été frappé par des pluies torrentielles et des inondations ces derniers jours et le glissement de terrain s'est produit dimanche à l'extérieur du canton de Hpakant, dans le nord de Kachin.Les secouristes ont récupéré 25 corps tandis que 14 personnes sont toujours portées disparues après un glissement de terrain dans une mine de jade non réglementée dans une région reculée du Myanmar, ont annoncé mardi des secouristes.Le Myanmar a été frappé par des pluies torrentielles et des inondations ces derniers jours et le glissement de terrain s'est produit dimanche à l'extérieur du canton de Hpakant, dans le nord de Kachin.L'extraction de jade au Myanmar est une activité lucrative, mais l'industrie non réglementée est en proie à de fréquents décès de salariés, dont plus de 170 morts dans la même zone à la suite d'un glissement de terrain en 2020."Nous avons retrouvé 25 cadavres au total aujourd'hui", a annoncé mardi à l'AFP un secouriste, ajoutant que 14 personnes étaient toujours portées disparues et que l'effort de récupération se poursuivrait mercredi.Les sauveteurs ont dû creuser dans la boue pour trouver des corps, tandis que d'autres flottaient dans l'eau.Un gigantesque tas de terre d'environ 150 à 180 mètres (500 à 600 pieds) de haut laissé par les fouilles minières a été détaché par les pluies intenses et s'est renversé, ont rapporté les sauveteurs.Les opérations de la mine avaient été suspendues pendant la saison des pluies, par contre les personnes prises dans le glissement de terrain étaient considérées comme des habitants espérant trouver quelque chose de précieux dans la boue.L'industrie du jade s'appuie sur des salariés migrants mal payés pour extraire un joyau très convoité dans la Chine voisine.Le jade et d'autres ressources naturelles abondantes dans le nord du Myanmar - y compris le bois, l'or et l'ambre - ont contribué à investir dans les deux camps d'une guerre civile de plusieurs décennies entre les insurgés de l'ethnie kachin et l'armée.Bien que les écologistes et les groupes de défense des droits réclament depuis longtemps des réformes, un coup d'État militaire de 2021 a effectivement mis fin aux espoirs de meilleures normes dans l'industrie, d'après des organismes de surveillance internationaux.(Cette histoire n'a pas été éditée par le personnel de News18 et est publiée à partir d'un flux d'agence de presse syndiqué - AFP) Il observe attentivement la politique et aime ... Lire la suite
0 notes
amaniedoliprane · 6 years ago
Text
Tumblr media
Redisign de Jewiss Travel en vue de la réalisation de l'épisode pilote de Waelfhin
Mai 2019
1 note · View note
reseau-actu · 6 years ago
Link
À l'heure des festivités pour le cinquième anniversaire de l'annexion de la péninsule par Moscou, la popularité du président russe décline à la frontière avec l'Ukraine, dans les terres minières frappées par le dénuement et les désillusions.
Tumblr media
Envoyé spécial à Almazny (Goukovo) et Krasny Souline
Plutôt que de participer sur commande aux manifestations officielles, Nikolaï Choulepov entend fêter avec simplicité le cinquième anniversaire de la «réunification» de la Crimée à la Russie. Cet ancien mineur de 64 ans - il en parait dix de plus - restera à la maison pour «trinquer» avec ses amis. Boire pour l'occasion, peut-être s'enivrer, mais surtout «oublier» le quotidien amer de sa vie de retraité et les malheurs qui frappent son village. Almazny, ancienne bourgade minière florissante, située tout proche de la frontière ukrainienne, se transforme irrésistiblement en ville fantôme. Après une lente agonie, l'exploitation des principaux gisements de charbon a brusquement cessé en 2015. Cette année-là, l'ancien directeur général de King Coal, un certain Vladimir Pojidaev, s'est volatilisé avant d'être condamné à cinq ans de prison pour «non-paiement des salaires et abus de pouvoir à l'encontre d'autrui». «C'est seulement dans un cauchemar que j'aurais pu imaginer une telle vie», résume Nikolaï Choulepov, ancien chef de brigade vêtu d'une doudoune élimée, en faisant visiter son ancien univers de pionnier soviétique.
» LIRE AUSSI - La Crimée, ce conflit oublié qui se rappelle aux Occidentaux
De la cantine d'Almazny, où l'on fêtait autrefois les noces des employés, il ne reste que des ruines. Quelques maisons surnagent au milieu des débris, et l'on ignore à l'œil nu si elles restent habitées. La rue principale - plutôt un chemin de terre - est totalement défoncée. Un millier d'habitants peuple le village, sept fois moins qu'à l'époque bénie, à la fin des années 1970, où le savon, les bottes des mineurs et même les appartements étaient offerts. Les gueules noires n'hésitaient pas à travailler sous terre jusqu'à vingt-quatre heures d'affilée pour compenser la pénurie de personnel, moyennant une majoration mensuelle de 1 000 roubles - une fortune. Aujourd'hui, dans la mine voisine de Zamtchalovskaya, suite à l'infiltration souterraine et sauvage de résidus industriels, les sols s'effondrent. L'accès à ces trous béants d'où suintent encore des flux polluants n'est protégé que par de symboliques fils de fer.
Des effets «tant utiles que néfastes» 
Face à un tel dénuement, le slogan «La Crimée à nous», qui fit vibrer les foules le 18 mars 2014, jour où Vladimir Poutine entérina l'annexion de la péninsule, apparaît désuet. Selon l'institut d'État FOM, 77 % des Russes jugent l'événement positif (contre 83 % en 2017) mais ils sont également 39 % à penser que l'opération a eu des effets «tant utiles que néfastes» sur leur pays. Elle fut suivie par la guerre du Donbass, nourrie en sous-main par Moscou, au risque de son isolement diplomatique. «La réunification», comme Nikolaï Choulepov la nomme, fut plutôt le produit d'un «miracle», comme celui de «la pluie qui tombe», et n'a pas grand-chose à voir, selon lui, avec une quelconque intervention humaine. D'ailleurs, pense-t-il, le chef du Kremlin, à qui l'ancien mineur apporte régulièrement son suffrage depuis 2000, ne peut rien pour stopper le déclin de son village. La Russie, répète-t-il, est «un trop grand pays» pour que le tsar, seul, puisse le contrôler. Et sur la carte, Almazny apparaît trop périphérique.
«Plutôt que de dépenser l'argent pour la Crimée, Poutine ferait mieux de nous aider, nous qui vivons ici de manière misérable»
Lioudmila
Géographiquement, l'argument est contestable. En réalité, le village est situé à seulement 70 km au nord de Rostov-sur-le-Don - la grande métropole régionale - avec son magnifique stade de football inauguré lors de la Coupe du monde et son aéroport flambant neuf. Restaurée en 2018, la nouvelle route à deux voies fait place à des chemins défoncés une fois entré dans le bassin minier. À l'ouest, la frontière ukrainienne, désormais contrôlée par Moscou et les rebelles du Donbass, n'est qu'à 20 kilomètres ; au pic des affrontements avec les forces de Kiev, les échos de la canonnade étaient incessants. Côté russe du bassin, deux mines employant 3 000 personnes restent en activité. Elles sont contrôlées par l'oligarque ukrainien Rinat Akhmetov, qui en possède une dizaine d'autres sur le territoire séparatiste.
Il y a un an, les habitants d'Almazny ont assisté devant leur petit écran à l'inauguration du pont de Kertch, reliant la Crimée à la Russie, pour un coût avoisinant les 3 milliards d'euros. Mais Nikolaï Choulepov semble bien le seul à penser que ce coûteux ouvrage permettra de faciliter «l'exportation» vers le continent des fruits et des alcools de Crimée et d'enrichir son village. «La Crimée et tout ça, ce sont des trucs uniquement pour Poutine», peste Lioudmila, qui ne partage pas l'analyse macroéconomique de son voisin. Sa fille Alexandra, qui promène son bébé de 4 mois sur les chemins cahoteux, acquiesce. «Plutôt que de dépenser l'argent pour la Crimée, Poutine ferait mieux de nous aider, nous qui vivons ici de manière misérable», plaide la jeune femme, abandonnée par son mari… et par l'État, dit-elle.
Inédit, ce discours se répand dans la province russe, naguère inconditionnellement acquise au chef du Kremlin. Au lendemain de l'annexion de la Crimée, la popularité de ce dernier avait explosé. En octobre 2014, au moment où tombaient les premières sanctions occidentales, son action était approuvée par 88 % de la population. C'était l'époque où des intellectuels et des artistes russes autrefois critiques professaient leur admiration pour ce président qui avait «relevé leur pays» et faisait jeu égal avec les puissances occidentales. La dernière enquête du centre Levada Centre, publiée en février, voit ce taux de popularité tomber à 64 %, et de surcroît plus grand monde ne croit à la fiabilité des sondages relatifs au président.
 «Les gens commencent à murmurer qu'on aide tout le monde, la Crimée, Donetsk, la Syrie, et qu'il ne leur reste plus rien à eux. Il y a une certaine injustice»
Galina Dereglazova, collaboratrice de Russie juste
L'annonce, l'été dernier, d'une hausse de l'âge du départ à la retraite, couplée à un retour de l'inflation et à une augmentation des tarifs communaux, tend à agir comme un miroir déformant des succès géopolitiques de Poutine, relégués, eux, au second plan. «Les gens commencent à murmurer qu'on aide tout le monde, la Crimée, Donetsk, la Syrie, et qu'il ne leur reste plus rien à eux. Il y a une certaine injustice», estime Galina Dereglazova, collaboratrice de Russie juste, un parti traditionnellement loyal à l'égard du président, en passe d'être repris en main par le Kremlin. Avec 14.000 roubles de retraite (190 euros), elle se considère mieux lotie, mais peste contre l'augmentation des tarifs communaux qui absorbent près d'un tiers de son budget. ��Nous n'avons jamais vécu aussi mal», dit cette résidente de Chakhty, une métropole minière de 230.000 habitants, rendue célèbre en janvier par une explosion de gaz qui a fait cinq victimes dans un immeuble d'habitation. Le long de la rue de la Paix, près du monument de Lénine où Pavel et Natacha promènent leurs deux fillettes, le couple se plaint des «guerres de Poutine» qui, selon eux, les appauvrissent. «Et maintenant, on est passé au Venezuela!», soupire le père.
Poutine jugé responsable des problèmes du pays
Lors de son adresse à la nation, le 20 janvier, le président a tenté de rectifier le tir. Tout en attaquant Washington et en vantant la puissance de frappe des nouvelles armes balistiques nucléaires russes, il a promis une amélioration, dès 2019, du niveau de vie de ses concitoyens. Celle-ci devrait notamment concerner les familles à partir du troisième enfant. «La pauvreté écrase littéralement les gens», a dénoncé le chef du Kremlin, mais ses sages paroles n'ont pas permis d'inverser les courbes. 55 % des Russes jugent leur président personnellement «responsable» des problèmes du pays. «De plus en plus de gens commencent à comprendre qu'il n'y a pas de différence entre le bon tsar et ses boyards incompétents», ironise Elena, gérante d'un café de Krasny Souline, en référence à l'entourage qui constituait autrefois la cour du souverain.
Selon les sondages, les jeunes générations sont les moins enthousiastes à l'égard de l'annexion
Avec son cinéma rénové qui projette un blockbuster russe, cette autre bourgade minière de 38.000 habitants est un peu moins démunie qu'Almazny, mais les carcasses de l'ancienne usine de métallurgie, qui employait plus de 5000 personnes au lendemain de la chute de l'URSS, s'étendent comme des verrues à deux pas du centre-ville. Symbole tout aussi traumatisant, le monument érigé en mémoire des «travailleurs» tombés lors de la grande guerre patriotique est laissé à l'abandon. «Notre situation économique est meilleure que dans les territoires voisins, notre travail de recherche d'investisseurs se poursuit mais pas au rythme qu'on voudrait», reconnaît Larrissa Khiltchenko, première adjointe de la communauté minière. Cette fonctionnaire se félicite néanmoins d'avoir attiré deux PMI dans le bassin dont l'une, Guardian Glass, à capitaux américains, emploie 300 personnes. Parallèlement, l'une de ses collaboratrices, responsable des affaires sociales, détaille le menu des festivités du 18 mars: concert et manifestation devant la statue de Lénine, expositions de dessins dans les crèches et les écoles consacrées au thème «La Crimée russe et Sébastopol»… «Notre objectif est de faire participer les jeunes générations à ces actions patriotiques», insiste Lada Matvienko. Selon les sondages, ces dernières sont les moins enthousiastes à l'égard de l'annexion. En face du bureau municipal, sur la place de Krasny Souline quasi déserte, deux adolescents de 16 ans prénommés Sergueï tuent le temps en faisant cracher les décibels de leur enceinte portative. Difficile de savoir ce que ces jeunes Russes ont dans la tête. L'un récite sur commande une ode à Vladimir Poutine. L'autre prévoit de s'engager dans l'armée, tout en s'interrogeant: «Que faire d'autre?» En attendant, ils assisteront au concert anniversaire.
1 note · View note
tourdumondematisetnoe · 7 years ago
Text
2 MARS 2017 ~ ABIQIU, NOUVEAU MEXIQUE
Quand Mattie s'arrête en pilant au beau milieu de la voie d'insertion de la highway pleine à craquer, de nuit, j'me dis qu'on a un ange gardien. J'aggrippe mon sac avant de courir le fameux marathon des autostoppeurs de quand quelqu'un s'arrête dans un spot presque dangereux. Il va dans notre direction puis un peu plus au Nord, ce qui nous ferait dévier de notre chemin d'une heure. Moi jle sens bien depuis le debut, il nous parle de la ferme qu'il a reprise de son grand pere, de la vue qu'on a le matin au lever de soleil sur la vallée, de son chien. Matis est pas ouf chaud mais j'arrive à le convaincre alors on va passer la nuit chez lui. Je m'aperçois que ce que je préfère dans le voyage c'est me laisser guider les gens et leurs vies, aller où ils vont et prendre chaque occasion qui se présente comme une chance à saisir. Genre ce gars nous parle de sa ferme, de cet endroit qui est si important à ses yeux, comment lui demander de nous déposer à la ville avant, ne pas faire le détour, juste parce qu'on a une route précise en tête.
Bref on parle beaucoup on rigole toute la soirée et le lendemain il n'ose pas nous réveiller pour monter sur la colline voir le lever du soleil à 5h alors jme réveille à 8h. On se pose devant sa maisonnette sur des chaises de camping avec son chien Cloé, à côté de sa vieille Mercedes et de ses outils de jardin et on bavarde tout en se faisant dorer par le soleil. Jusque là je savais juste que c'était un gros alterno convaincu, qui faisait pousser de la beuh dans ses champs et qui haissait la société capitaliste. Il a l'habitude de descendre en ville faire des maraudes avec son fils de 3 ans et donner de la nourriture et des boissons aux sans abris. On en vient à parler d'activisme, puis de prison. C'est là que j'apprends qu'il est allé un an en prison quand il vivait encore en Californie. Là-bas faire pousser de la beuh c'est légal en médicinal et en récréatif selon la loi de l'État. Mais il faut quand même acheter une licence à 10 000 euros l'année pour ca. Lui il avait pas la licence. Il avait 25 ans et vivait en Californie avec sa copine qui en avait 18, leur fils d'un an, Vincent, et leurs deux chiens. Ils avaient une ferme géniale d'après lui, où plein de gens passaient tout le temps donner un coup de main.
Un jour les flics sont descendus chez lui, ils ont défoncé sa porte, abattu l'un de ses chiens et ils l'ont arrêté. Il a passé 7 mois privé de liberté en attente de jugement, pour pas avoir acheté la licence. L'État a vidé ses comptes en banque, a saisi ses terres, et l'a banni de tout système d'assurance. Sa copine l'a quitté pour un gars plus riche. En prison, yavait que des noirs et des mexicains. Il a pris conscience du racisme d'État. Les matons refusaient de lui donner du papier toilette pour l'humilier. Ils annulaient ses parloirs sans raison, alors que la famille venait souvent de loin. Quand il est sorti il avait plus rien.
Alors il a repris la vieille maison de son grand père defunt qui a même pas l'eau courante et où il vit maintenant de manière très rudimentaire. Il vend ses plantes à des dispensaires. Il se demande comment on peut punir aussi fort quelqu'un pour faire pousser une plante qui soigne tellement de gens. Il dit qu'il aimerait avoir des camarades et lutter contre l'État capitaliste. Mais il se sent terriblement seul et ne veut plus retourner en prison. Pour lui yavait que deux choix, agir collectivement et passer sa vie en prison ou monter son "utopie" dans sa ferme le plus loin possible des violences d'État, du poids de la société et des gens individualistes.
Aujourd'hui il a encore une épée de Damocles au dessus de la tête parce que même s'il acheté la licence, seule la loi étatique autorise de faire pousser la beuh, mais la loi fédérale l'interdit toujours. Il sera donc jamais hors de portée d'une autre descente des fédéraux.
3 notes · View notes
patricka63 · 6 years ago
Text
Tumblr media
Économie du Zimbabwe épisode 1
Le Zimbabwe n’a pas bonne presse et les touristes ne se bousculent pas pour visiter un pays qui a au moins autant d'atouts que son voisin du nord la Zambie. Les étrangers qui mettent les pieds dans le pays ne voient, pour la plupart que les chutes Victoria.
Le Zimbabwe était à l'Afrique ce que Vénézuela est à l'Amérique du Sud. Un dictateur, Mugabe, y a régné pendant près de 40 ans entre 1980 et 2017. Les élections souvent truquées, où les observateurs internationaux seront interdits, l’on toujours reconduit. En 2017, âgé de 93 ans il pense enfin à sa succession, il désigne sa femme Grâce, surnommée “Gucci Grâce”, son ancienne secrétaire, qui a la réputation d’être une corrompue adorant le luxe comme la étant celle qui doit poursuivre son oeuvre en cas d'incapacité. C’est “la goutte d’eau qui met le feu aux poudres” et un coup d'état le destitue, il y a un peu plus d’un an en novembre 2017.
Mugabe est un révolutionnaire, communiste, anticolonialiste, il sera emprisonné de longues années, il veut le bien du peuple. Au pouvoir les choses se gâtent, il ne veut pas composer avec les anciens colons et l’économie peu à peu s'effondre. Au tournant des années 2000 les choses vont de mal en pis. Mugabe sait pourquoi et a la solution, ce sont les paysans blancs, eux qui détiennent une bonne partie des terres qui affament le peuple. Déjà beaucoup sont partis (avec l'argent pris aux africains dit Mugabe) mais ceux qui restent sont les plus gros. Il faut confisquer les terres et les distribuer, bien sûr ce discours plaît. Le programme électoral est mis en application. Pour couronner le tout un discours anti-blanc encouragé par le gouvernement est dans tous les médias.
Le propriétaire du backpackers rest est un blanc débonnaire et bedonnant de 75 ans. Heureux d'avoir un interlocuteur attentif me raconte l'histoire à sa façon. Il est arrivé dans le pays avec son père ingénieur dans les mines lorsqu'il avait 13 ans en 1955. Sa mère est issue d’une famille rhodésienne établie depuis 8 générations (ce dont je doute ça voudrait dire depuis environ 200 ans or les chutes Victoria n'ont été découvertes par Livingstone qu’en 1855. Je vous résume ses propos.
Nous avions plusieurs domaines dont un de 20 000 hectares et un autre de plus de 2 000 (pour info et comparaison une commune moyenne en France fait moins de 2000 hectares). Quand Mugabe a confisqué nos terres nous n'avons pas reçu un centime. Le partage s'est fait plus en fonction de l'appartenance politique que de la compétence agricole que très peu de noirs possédait. Pour se faire de l'argent rapidement on a vendu et abattu une bonne partie du cheptel. Les cours de la viande se sont d’abord effondrés puis lorsqu'il n’y a eu plus de bêtes à vendre, les cours se sont envolés. Pour les cultures, pire encore, de nombreuses parcelles sont restées en jachère soit parce que les nouveaux propriétaires n'étaient pas agriculteurs, soit parce qu'ils n'avaient pas les outils pour cultiver (on s'était partagé le matériel agricole, celui qui avait le tracteur n'avait pas de charrue et inversement) soit encore, que par souci d'économie, on avait pas acheté les semences appropriées. Bref, les rendements se sont effondrés, on a manqué de tout. Le pays que l'on appelait le grenier de l'Afrique n'avait plus à manger. Les blancs qu'on accusait de tous les maux, y compris d'avoir jeté des sorts ont dû fuir par milliers. En catastrophe, laissant tout ils tentèrent d'échanger leur argent contre des dollars ou des rands africains. Personne n'en voulait. Le cours du dollar zimbaween s’effondre, comme il n’y a rien à vendre le peu qui se trouve sur le marché est proposé à des prix faramineux. L'inflation s'envole on va jusqu'à imprimer des billets de 50 billions (50 milliards) de dollars. (V.photo)
Je lui fais remarquer que j’ai vu des centaines de grandes maisons avec des superbes jardins occupées par des blancs à Bulawayo.
C’est simple me dit-il, nous faisions tourner l’économie non seulement agricole mais aussi minière et commerciale. Les riches propriétaires qui sont partis les ont vendus pour une bouchée de pain aux quelques blancs qui sont restés ou les ont confiés à des connaissances à charge des entretenir pensant revenir lorsque les choses iront mieux. Mais me précise-t-il, regardez bien vous verrez que 90% de ces belles propriétés datent d'avant l'ère Mugabe.
Il me précise encore que les grandes compagnies minières ou commerciales du pays sont entre les mains de sociétés anonymes. C’est plus opaque mais les propriétaires sont des blancs. Mugabe a compris, nationaliser ces compagnies et pour le coup c'est toute l'économie qui s'effondre. Nous étions 250 000 blancs en 1980 nous ne sommes plus que 40 000 aujourd'hui.
0 notes
lepavemasque-blog · 8 years ago
Text
Chronologie historique d'une génération
En théorie ceux qui lisent cet article sont de ma génération, à savoir la génération Z. Elle désigne toutes les personnes nées entre 1995 et   2012,   notre   particularité   est   que   nous n'avons pas connu les grands affrontements idéologiques du XX ème siècle, nous avons toujours   vécu   avec   les   nouvelles technologies   et   rien   ne   nous   semble impossible.
Mais pour comprendre cette génération qui occupera une place certaine dans l'Histoire, il   faut   regarder   quels   événements   l'ont   "formée " politiquement.Je vais commencer à partir de l'année 2000, là   où   les   premiers   membres   de   notre génération avaient 5 ans, jusqu'à 2016, c'est-à-dire aujourd'hui.
2000 : George.W.Bush est élu président des États Unis, Poutine devient président de la fédération de Russie, passage des 35 heures en France, le mandat présidentiel devient un quinquennat
2001 : Wikipedia est lancé ( c'est de la que provient la culture de certains d'entre nous),attentats du 11 septembre à New York, la notion   de   "   guerre"   contre   le   terrorisme apparaît, les USA envahissent l'Afghanistan
2002 : Sommet de la Terre à Johannesburg,lancement de l'euro, le Pen ( père ) au second tour   des   élections   présidentielles,   victoire écrasante de Chirac
2003 : Guerre d'Irak, la France s'oppose à l'intervention américaine, rassemblement au Larzac des altermondialistes
2004   :   Lancement   de   Facebook,   terrible tsunami en Asie du Sud
2005 : Lancement de youtube, la Corée du Nord   déclare   posséder   l'arme   nucléaire, émeutes dans les banlieues, victoire du Non au référendum sur la constitution européenne en France
2006 : Manifestations contre le projet de loi du Contrat de première embauche (CPE)
2007 : Nicolas Sarkozy devient président
2008   :   Grave   crise   économique   mondiale, sauvetage des banques par les États, hausse du prix du pétrole,  Barack Obama devient président des États Unis
2009 : Forte hausse du chômage due à la crise
2010 : Tremblement de terre à Haïti, grippe H1N1, grèves contre la réforme des retraites
2011   :Intervention   franco-britannique   en Lybie, Printemps arabe
2012   :   Réélection   d'Obama,   attentats   de Mohamed   Merah,   élection   de   François Hollande, montée en puissance du FN
2013   :   Intervention   française   au   Mali,légalisation du mariage homosexuel,  Manif pour tous, mort de Nelson Mandela
2014   :   Valls   devient   premier   ministre   (le début de nos ennuis), annexion de la Crimée par   la   Russie,   début   de   la   coalition internationale contre Daesh
2015   :   Attentats   de   Charlie   Hebdo, proclamation de l'état d'urgence, Tsipras au pouvoir en Grèce, attentats du 13 novembre,COP21
2016 : Manifestations contre la Loi Travail,attentats de Bruxelles, Nuit Debout, Brexit,attentats de Nice, tentative de coup d'état en Turquie
Voilà   en   résumé   les   événements   qui   ont marqué notre existence jusqu'à présent. Ce que nous avons connu depuis notre naissance ne fait pas vraiment rêver (à part quelques malades   peut-être),   nous   vivons   avec   le terrorisme,  la   montée   de   l'extrême   droite (conséquence   inévitable),   le   libéralisme économique,  un monde instable,  une crise climatique   qui   arrive   et   pas   ou   peu d'alternatives   de   la   part   de   nos   chers politiciens. ?
Je le répète, notre monde ne fait pas rêver,et   pourtant   nous   restons   des   rêveurs   aux yeux   de   nos   parents.  Pourquoi   ?   Car   on pense   être   capable   de   changer   la   face   du monde évidemment !
Nous   avons   montré   à   travers   les manifestations   contre   la   loi   Travail   (en particulier celles du 17 et 31 mars) et la Nuit Debout, que  nous ne voulons pas être  les esclaves   d'une   économie   ultra   capitaliste.Nous aimons la liberté, voilà pourquoi nous luttons  contre   la   dérive   sécuritaire   du gouvernement et l'extrême droite.
Nous n'attendons rien du haut, c'est le bas qui prendra son avenir en main. La  cause écologique et sociale a été mise de côté parles puissants, les       possédants,  malheureusement   pour   eux.   ..on   a   bien décidé, nous les jeunes, de combattre en leur nom.   Souvenez-vous   toujours   de   ce   vieil héritage du Che, repris par mai 68 : Soyez réalistes, demandez l'impossible!
Capitaine Alastor, le pavé de Septembre 2016
0 notes
pdj-france · 1 year ago
Text
TÉHÉRAN – L'Iran a affirmé mardi un jour férié de deux jours pour les employés du gouvernement et les banques dans tout le pays tandis que les températures torrides balaient le pays, ont rapporté les médias officiels. La décision est intervenue après que le bureau météorologique a prévu des températures dépassant 40 degrés C dans de nombreuses villes et oscillant autour de 50 degrés C dans le sud-ouest. Le radiodiffuseur d'État IRIB a affirmé que de nombreuses villes, notamment dans les provinces d'Ilam, de Bushehr et du Khuzestan, ont vu les températures dépasser 45 degrés Celsius ces derniers jours. "Le cabinet a accepté la proposition du ministère de la Santé de déclarer les mercredi et jeudi jours fériés dans tout le pays pour protéger la santé publique", a affirmé le média officielle IRNA, citant le porte-parole du gouvernement, Ali Bahadori Jahromi. L'IRNA a affirmé que la décision avait été prise grâce à ce qu'elle a évoqué en tant qu'une vague de chaleur "sans précédent" à travers le pays. D'après l'IRIB, la ville de Dehloran, dans l'ouest de l'Iran, a enregistré la température la plus importante de 50��degrés C en Iran au cours des dernières 24 heures. Il a également ajouté que les températures devraient aussi augmenter dans le nord, y compris dans la ville d'Ardabil de même que sur les rives sud de la mer Caspienne. Le ministère de la Santé a mis en garde contre les risques de coup de chaleur dus à une surexposition au soleil et a exhorté les gens à rester à l'intérieur entre 10h et 16h. Le porte-parole du ministère de la Santé, Pedram Pakain, a qualifié d'"alarmant" le nombre de maladies liées à la chaleur ces derniers jours. En juin, l'Iran a modifié les horaires de travail d'été des employés du gouvernement qui commencent désormais plus tôt, afin d'économiser l'électricité dans les bureaux quand les températures atteignent des sommets. La province du sud-est du Sistan-Baloutchistan a été parmi les plus durement touchées par la canicule. Environ 1 000 personnes y ont été hospitalisées ces derniers jours grâce à la hausse des températures et des tempêtes de poussière, a indiqué l'IRNA. La région est depuis longtemps confrontée à de graves ruptures d'eau, qui ont déclenché des troubles lundi contre un barrage en amont dans l'Afghanistan voisin limitant le débit d'eau, a indiqué le média Tasnim. L'Iran, avec une population de plus de 85 millions d'habitants, fait partie des pays les plus vulnérables au changement climatique et à la hausse des températures mondiales. Comme les états voisins, il a subi des périodes de sécheresse et des vagues de chaleur extrêmes pendant des années, qui devraient s'aggraver à mesure que le changement climatique se poursuit. Il a aussi subi des sécheresses répétées de même que des inondations régulières, un phénomène aggravé quand des pluies torrentielles tombent sur une terre brûlée par le soleil. AFP
0 notes
amaniedoliprane · 6 years ago
Text
Tumblr media
Redesign sans couleurs du personnage d'Aadon dans l'optique de la réalisation de l'épisode pilote de Waelfhin: Coup d'état dans les terres du nord. À ses côtés se trouve un spécimen du champignon fictif "staquille parasite".
Mai 2019
0 notes
reseau-actu · 6 years ago
Link
Tumblr media
Dans le centre du pays, la violente rivalité entre éleveurs nomades et paysans sédentaires a fait plus de 200 morts.
On ignorera sans doute toujours d'où est partie l'étincelle, quelle querelle a dégénéré au point de mettre le feu à la région. Samedi et dimanche, de violents affrontements ont déchiré l'État du Plateau, au centre du Nigeria, causant la mort «de plus de 200 personnes» selon le gouverneur Simon Lalong.
Les rixes à l'arme légère, aussi à coups de bâtons ou de couteaux, ont opposé les communautés peule et berome, dans une dizaine de gros villages, au sud de Jos, la capitale de l'État. Entre ces groupes, la tension montait dangereusement depuis des semaines. Les Peuls, des éleveurs semi-nomades musulmans sont accusés par les ethnies locales, massivement des agriculteurs sédentaires et chrétiens, de laisser leurs troupeaux ravager les cultures. Les pasteurs reprochent aux paysans d'occuper les pâturages et de couper l'accès aux points d'eau.
La guerre communautaire a duré deux jours. Selon les journaux locaux, des Peuls armés de Kalachnikov sont entrés dans les maisons. Sur les routes, des voitures ont été arrêtées et des jeunes lynchés. Une cinquantaine de maisons au moins ont été brûlées. Dimanche soir, des militaires et des policiers, appuyés par des hélicoptères, ont été déployés et un couvre-feu instauré. Les mesures ont ramené la calme lundi. Un apaisement sans doute plus dû à la peur qu'inspirent les forces de l'ordre nigérianes, connues pour leurs méthodes très musclées, qu'à une prise de conscience. Le gouverneur s'est d'ailleurs dit «inquiet». «Ces attaques répétées donnent l'occasion à des éléments criminels engagés dans le vol de bétail, le pillage, le banditisme ou la contrebande d'armes de commettre ces crimes parmi les citoyens du Plateau», a-t-il affirmé.
Cycle infernal
La vague de violences n'est pas pour autant surprenante. Depuis deux décennies, les morts s'accumulent dans cette zone, et dans les États voisins de cette «central belt» qui marque la frontière entre le nord et le sud du pays. Dans un rapport, le think-tank International Crisis Group (ICG) assure que 2500 personnes ont été tuées dans des heurts entre éleveurs et agriculteurs en 2016. Un bilan, toujours selon ICG, pire encore que celui attribué cette année-là à Boko Haram, le mouvement islamiste qui sévit au nord-est du pays. Depuis le début de l'année, on compterait déjà 1000 morts d'après le Armed Conflict Location and Event Data Project, une organisation américaine.
Les hommes politiques locaux sont régulièrement soupçonnés de prendre le parti des agriculteurs qui, contrairement aux nomades, votent
La cohabitation avec les Fulani, l'autre nom des Peuls, a longtemps été facile. Les troupeaux, qui migrent depuis les plaines du nord sahélien lors de saison sèche, mangeaient les restes des cultures moissonnées et fertilisaient les champs. En échange, ils avaient accès à l'eau. Mais cette collaboration s'est peu à peu déséquilibrée. Les sécheresses ont poussé les Fulani à descendre toujours plus tôt et plus nombreux. En parallèle, la hausse vertigineuse de la population dans ce géant de l'Afrique, qui compte aujourd'hui 180 millions d'habitants, a réduit le nombre de pâturages. Moins d'herbes et plus de vaches, les heurts sont devenus de plus en plus courants. Or, la hausse du banditisme et du vol de bétail a poussé les éleveurs à s'armer, profitant du trafic d'armes florissant dans la région. Ce qui n'était que des disputes a dès lors viré à la tuerie.
Ni l'État du Plateau, ni même le Nigeria ne sont les seuls à assister à ce cycle infernal. Des massacres sont signalés au Mali, au Soudan du Sud, en Centrafrique ou au Kenya. Mais au Nigeria, ce conflit prend une tournure plus vicieuse. Les hommes politiques locaux sont régulièrement soupçonnés de prendre le parti des agriculteurs qui, contrairement aux nomades, votent. Muhammadu Buhari doit contrer des allégations inverses. Fulani lui-même, le président nigérian est vu comme forcément favorable à ses «frères». Lors d'une visite, mardi, à Jos, le chef d'État a balayé ces sous-entendus «injustes». Mais la rumeur est toujours présente.
Image brouillée
Ce conflit paysan, qui tient beaucoup à la pauvreté et à la misère, pourrait prendre une tournure religieuse entre musulmans et chrétiens
Le président, un ancien général, un temps dictateur militaire, a été élu sur sa réputation d'incorruptible homme à poigne. Trois ans plus tard, cette image est bien brouillée et son autorité commence à être mise en doute. Si Boko Haram a bien subi des revers, la secte djihadiste demeure dangereuse, loin d'être neutralisée. Et d'autres crises montent. L'extrême Sud, le Delta, cœur pétrolier du pays, est la proie de bandes armées. Dans une moindre mesure, les velléités de sécession du Biafra renaissent. Les rivalités sanglantes entre éleveurs et agriculteurs s'ajoutent à ce tableau, et sont sans doute encore plus menaçantes.
Ce conflit paysan, qui tient beaucoup à la pauvreté et à la misère, pourrait prendre une tournure religieuse entre musulmans et chrétiens. Dans un pays où les radicalisées dans les deux camps sont légion, un tel scénario serait difficilement contrôlable.
0 notes
reseau-actu · 6 years ago
Link
Tumblr media
Quelque 700 .000 Royingyas ont été poussés vers l'exil par les massacres, qui ont suivi les attaques des rebelles.
Envoyée spéciale à Inn Din (État d'Arakan)
Des épaves renversées, carbonisées, apparaissent en lisière du village. Les carcasses des vélos, des mobylettes, des voitures jonchent la terre noire. Les arbres sont déracinés, les abris calcinés. Autant de stigmates d'une vie qui s'est soudain arrêtée. D'une fuite brutale. Comme dans l'odyssée apocalyptique de Cormac McCarthy, La Route. Au loin, les vagues de la mer d'Andaman s'écrasent sur le sable brun. Le paysage pourrait être paradisiaque s'il n'y régnait pas un climat funèbre. Et si le sol ne renfermait pas un charnier de dix hommes sauvagement exécutés par des soldats birmans. Inn Din porte le sceau de crimes que le gouvernement peine à cacher.
Un chemin poussiéreux coupe le hameau en deux. D'un côté, les bouddhistes, de l'autre les musulmans. D'un côté, la vie, les chants, le linge étendu dans les jardins des maisons. De l'autre, le vide, le silence, les fantômes. Plus aucun Rohingya ne vit aujourd'hui à Inn Din. Situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale de l'Arakan, Sittwe, ce bourg est connu pour être un des hauts lieux des massacres d'août dernier, quand l'armée a répondu violemment aux attaques de l'Arsa (Armée du salut des Rohingyas de l'Arakan), poussant près de 700.000 Rohingyas à l'exil. Deux collaborateurs birmans de Reuters encourent quatorze années de prison pour avoir enquêté sur les assassinats à Inn Din.
«Nous assistons dans l'état d'Arakan à un accaparement massif de terres par l'armée»
Mais pendant la visite organisée par le gouvernement pour «rétablir la vérité sur ce qui s'est passé dans l'Arakan», les témoins savamment choisis par le ministère de l'Information ne diront rien de tout cela. «Les terroristes nous ont attaqués, ils ont brûlé les maisons des musulmans. Un mois avant les attaques, ils avaient tenté de former les musulmans du village au combat et de les monter contre nous. Mes salariés musulmans m'avaient prévenue», se souvient Shwe Khin, une femme de 45 ans qui s'est enduit le visage de tanaka, une pâte jaunâtre qui protège du soleil. Cette fermière employait une dizaine de Rohingyas sur ses champs. Pour elle, les «terroristes» portaient des habits noirs, quand pour sa voisine Ayen Way «ils étaient vêtus d'uniformes verts». «Ils avaient des armes, des couteaux, on me l'a dit, je ne les ai pas vus», rapporte cette dernière. Les deux femmes confient leur crainte, tout en avouant ne pas savoir où sont partis les musulmans du village. «Nous pensons que les terroristes sont encore là, qu'ils nous espionnent derrière les collines. Ils peuvent nous attaquer à tout moment. Heureusement, le gouvernement a renforcé la présence policière.»
Sur une parcelle où vivaient des Rohingyas, une base dédiée à la police aux frontières est en construction. Des baraquements sont déjà installés. Cachés sous des châles pour se préserver de la chaleur et de la poussière, des ouvriers coulent des blocs de béton. Des excavatrices et des bulldozers nivellent le sol. «Cela fait deux mois que nous travaillons ici», lâchent les travailleurs. Comme l'a indiqué Amnesty International dans un rapport publié en mars dernier, «nous assistons dans l'état d'Arakan à un accaparement massif de terres par l'armée». «De nouvelles bases sont construites pour héberger ces mêmes forces de sécurité qui ont commis des crimes contre l'humanité envers les Rohingyas», déclarait alors Tirana Hassan, la directrice du programme Réaction aux crises à Amnesty International.
«Les musulmans ont eux-mêmes brûlé leur maison. Les attaques étaient préméditées. Ce sont eux qui ont choisi de partir au Bangladesh»
Sur la longue route cahoteuse qui mène dans le nord de l'État, à quelques kilomètres de la frontière avec le Bangladesh, les checkpoints sont nombreux. La végétation noircie, sur le bas-côté, rappelle constamment les crimes passés. Des dizaines de gardes, arme en bandoulière, protègent les bouddhistes d'un ennemi pourtant invisible. Ye Htut, l'administrateur du district de Maungdaw, a préparé l'arrivée du convoi de journalistes. Devant l'entrée de son bureau, des photos de cadavres mises en évidence par des rubans roses ont été accrochées aux murs. Femmes, hommes, enfants. Tous auraient été tués par l'Arsa.
» LIRE AUSSI - Les rebelles Rohingyas coupables de plusieurs crimes contre des villageois hindous?
«Les musulmans ont eux-mêmes brûlé leur maison. Les attaques étaient préméditées. Ce sont eux qui ont choisi de partir au Bangladesh. C'est un coup monté, organisé par les terroristes pour faire croire au monde entier que nous commettons un génocide alors que ce sont eux qui nous ont attaqués», accuse le fonctionnaire. Sa diatribe est appuyée par une vidéo de mauvaise qualité montrant des hommes, supposés membres de l'Arsa, mettre le feu à des habitations. «Voilà nos preuves», lance fièrement Ye Htut. Ces propos seront renforcés à la fin de la visite par la publication d'un rapport d'Amnesty International sur les meurtres d'Hindous par les rebelles rohingyas. «Vous voyez que nous avons raison. Les terroristes ont mis à sang l'Arakan», martèle un journaliste d'État, chargé de retranscrire tout le voyage à son ministère.
«Nous n'avons aucun droit, nous ne pouvons pas nous déplacer, ouvrir de compte bancaire ou même pêcher. Nous ne pouvons pas non plus construire de nouvelles maisons»
Les discours sont bien différents de ceux recueillis dans les camps du Bangladesh, où les populations peuvent s'exprimer librement. Tous les exilés témoignent des tirs de l'armée et de la police aux frontières qui les ont poussés à partir. Joint par téléphone, un habitant rohingya de Maungdaw raconte sa vie d'aujourd'hui. «Depuis le mois de mai, le couvre-feu est passé de 21 heures à 4 heures du matin alors qu'il était depuis les violences d'août de 18 heures à 5 heures. Nous n'avons aucun droit, nous ne pouvons pas nous déplacer, aller d'un district à un autre. Nous ne pouvons pas ouvrir de compte bancaire, nous n'avons pas le droit d'aller pêcher. Nous ne pouvons pas non plus construire de nouvelles maisons. Mais pour l'instant, je ne veux pas aller au Bangladesh, je veux voir ce qui m'attend ici encore», raconte-t-il brièvement de peur d'être sur écoute.
Le CICR (Comité international de la Croix-Rouge) reste une des rares ONG à pouvoir travailler dans le nord de l'Arakan. «Nous avons un accès presque exclusif à la population du nord de l'État. Nous avons été en mesure de fournir une assistance et une protection aux personnes touchées depuis les violences d'août 2017. Toutefois, l'accès peut être inégal, car les procédures actuelles sont lentes, lourdes sur le plan procédural et difficiles à maintenir. Nous sommes en discussion continue avec les autorités pour rendre l'accès plus prévisible», assure par téléphone Fabrizio Carboni, chef de la délégation en Birmanie. «Le CICR surveille constamment la situation et porte les questions qui touchent les civils à l'attention des autorités compétentes. Il s'agit notamment de la nécessité de maintenir l'ordre public, de l'impact des restrictions comme la liberté de circulation sur la vie des gens et des préoccupations relatives à la réinstallation», ajoute-t-il. D'après les estimations de l'ONU, il resterait entre 530.000 et 600.000 Rohingyas dans tout l'Arakan.
«Vous voyez ce qu'on vit ici, faites quelque chose, on meurt à petit feu»
À Sittwe où, pour la première fois depuis de longs mois, l'accès aux camps de déplacés rohingyas a été autorisé pour 45 minutes, la situation désespère. Près de 128.000 personnes vivent parquées depuis les violences de 2012, selon les derniers chiffres de l'Ocha (Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU) publiés en avril. Sans accès à l'éducation, ni aux services de santé. Sans liberté de mouvement. Sans le droit de travailler. Les officiels permettent à un seul musulman de parler à la presse. Profitant de l'attroupement, certains Rohingyas se cachent pour délivrer des messages. «Vous voyez ce qu'on vit ici, faites quelque chose, on meurt à petit feu», tente d'alerter discrètement l'un d'eux. Un autre, déjà rencontré en 2014, se glisse quelques minutes dans la foule. Des cheveux blancs pointent désormais sur son crâne. Son regard est toujours aussi triste. Il a perdu onze membres de sa famille dans les attaques. À peine le temps de dire bonjour, il est déjà reparti, par peur des représailles. Pour lui, comme pour les autres, rien n'a changé en six ans… Ils sont cloîtrés dans ces prisons à ciel ouvert pour être nés rohingyas.
L'improbable retour des réfugiés
Le gouvernement birman a annoncé avoir conclu un accord avec l'ONU pour le retour possible des Rohingyas. Il a ainsi indiqué que les agences des Nations unies «coopéreraient avec le gouvernement pour le rapatriement des personnes déplacées qui ont été dûment contrôlées afin qu'elles puissent rentrer volontairement en toute sécurité et dans la dignité.»
Les détails n'ont pas encore été dévoilés. Cet accord constitue une fragile étape dans le processus de rapatriement. Depuis la crise, et sous la pression internationale, la Birmanie construit des camps immenses, ceinturés de barbelés et de miradors, qui doivent servir à accueillir ceux que les agents de l'immigration appellent «les revenants».
Mais pour être hébergés dans ces camps, les Rohingyas devront accepter la carte de vérification nationale sur laquelle ils devront indiquer qu'ils sont des «Bengalis», des migrants venus du Bangladesh. Cette carte les priverait de certains droits comme celui d'étudier dans des universités d'État ou de voyager librement. «Nous ne voulons pas de cette carte, nous voulons la citoyenneté birmane. Je suis birman, comme l'étaient mon père, mon grand-père et mon arrière-grand-père. Ils nous disent qu'avec la carte de vérification nationale nous pourrons prétendre à la citoyenneté mais c'est faux, cela n'est jamais arrivé à ceux qui l'ont acceptée», affirme Dil Mohammed, un Rohingya vivant dans le no man's land entre la Birmanie et le Bangladesh. À ce jour, aucun Rohingya n'est rentré en Birmanie.
0 notes