#cette campagne présidentielle m'épuise déjà
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Éric Zemmour partout. Vendredi 17 septembre au palais des congrès de Toulon, samedi 18 à celui de Nice. Lundi 13 dans la matinale de CNews, mardi 14 à celle de RTL, mercredi 15 de RMC et BFM-TV. Campagne électorale ou promotion commerciale de son livre La France n’a pas dit son dernier mot (Rubempré), en librairie ce jeudi 16 septembre ?
L’intéressé laisse durer le suspense : «Je n’ai pas décidé, je réfléchis, j’hésite encore, répète-t-il inlassablement. C’est moi qui choisis le moment. Je peux faire durer l’ambiguïté tant que c’est mon intérêt. »
En attendant, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a bel et bien décidé, depuis le 9 septembre, de décompter ses interventions en tant que personnalité politique. Ce qui lui a valu le retrait de son émission quotidienne sur CNews.
Aujourd’hui, son envie de passer à l’action, d’être candidat à l’élection présidentielle semble réelle. « Le diagnostic, tu l’as fait depuis longtemps. Maintenant, il faut agir », lui aurait dit un de ses fils. « Pourquoi si bien prévoir et pouvoir si médiocrement ? »,interroge l’essayiste, reprenant à son compte la formule de l’historien Jacques Bainville. Outre les sondages, la tournée de promotion de son nouveau livre, à la couverture inspirée par celui de Donald Trump, Great again, permet en tout cas à celui qui refuse l’idée d’une simple « candidature de témoignage » de tâter le terrain.
Car Éric Zemmour en est sûr : il est celui qui peut rebattre les cartes à droite et à l’extrême droite. Il part d’une double analyse, déroulée au fil de ses prises de parole. D’un côté : « Tout le monde sait que Marine Le Pen ne peut pas gagner car le débat de 2017 a cruellement montré ses lacunes et a humilié ses électeurs. » De l’autre : « Le candidat LR ne passera jamais devant Marine Le Pen. » Sa conclusion : « La situation est bloquée, il faut donc une candidature qui prenne à la fois à l’électorat LR et à l’électorat du RN : je suis le seul. »
Des propositions radicales tournées uniquement sur l’immigration
Le paradoxe, c’est que les idées d’Éric Zemmour ne se situent pas entre LR et le RN, mais sont davantage extrémistes que celles de Marine Le Pen. Le candidat probable s’est fixé plusieurs priorités : identité (incluant immigration et l’islam), indépendance, instruction, industrie. Mais il n’avance des propositions précises, à l’applicabilité incertaine de par leur radicalité, que sur le premier terme : immigration zéro, préférence nationale, fin du regroupement familial, interdiction des prénoms étrangers, suppression du droit du sol, expulsion systématique des étrangers condamnés, etc.
Au-delà de ces mesures, généralement communes avec Marine Le Pen, ce sont surtout deux convictions qui caractérisent son extrémisme. Tout d’abord, l’islam – et pas uniquement l’islamisme – serait incompatible avec la République française. Le polémiste a été définitivement condamné par la Cour de cassation pour avoir déclaré que tous les musulmans se trouvant sur le territoire national devaient choisir « entre l’islam et la France ». Il est en outre persuadé que « l’inconscient collectif de ces populations musulmanes est de coloniser l’ancien colonisateur, de dominer l’infidèle au nom d’Allah ».
Volonté de généraliser
Ensuite, la réalité du « grand remplacement », théorisé par Renaud Camus, qu’il qualifie dans son livre de « résistant ». Éric Zemmour oscille cependant entre une définition uniquement culturelle, ouverte à l’assimilation quelles que soient la couleur de peau ou les origines, et la définition raciale de l’inventeur du concept.
Enfin, sur la forme, il assume sa volonté de généraliser : « La bonne méthode pour réfléchir, c’est de généraliser. Si on ne généralise pas, on passe son temps à avoir des cas individuels », a-t-il expliqué sur CNews. Éric Zemmour est de nouveau convoqué le 17 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir affirmé que « les jeunes issus de l’immigration sont voleurs, sont assassins, sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont ».
L’impact d’une candidature
Deux sondages montrent l’impact d’une candidature d’Éric Zemmour sur les candidats de droite et d’extrême droite, en particulier sur Marine Le Pen :
Dans un sondage réalisé du 10 au 13 septembre par Harris Interactive pour Challenges, Éric Zemmour reçoit 10 % d’intentions de vote. Il fait passer Marine Le Pen de 22 à 19 %, Xavier Bertrand de 15 à 14 %, Nicolas Dupont-Aignan de 5 à 2 %.
Dans un sondage réalisé du 11 au 13 septembre par ELABE pour BFMTV, Éric Zemmour est crédité de 8 %. Il fait passer Marine Le Pen de 23 à 18 %, Xavier Bertrand de 16 à 15 %, Nicolas Dupont-Aignan de 5 à 4 %.
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