#bien khâgne spé lettres classiques
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daughterisotope · 9 days ago
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deslettresetdeslettres · 5 years ago
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Salut ! Je voulais savoir ce que tu pensais du fait de sécher en khâgne (et surtout en cube) ? J'ai l'impression que beaucoup de cubes dans ma classe séchaient (pas systématiquement) des cours "moins importants" (cours d'oraux ou de latin tronc commun (pour les spé lettres classiques)) afin de travailler à la bibli ou autre. Bref est-ce que sécher peut être bénéfique et est-ce que ça t'es arrivée en prépa ?
Salut ! Il m’est bien sûrarrivé de sécher mais je ne considère pas que ces fois là m’aientété bénéfique à proprement parler. C’est vrai que c’est unequestion qui peut se poser de façon sérieuse à l’approche duconcours, parce qu’on peut se dire que chacun doit prendre sesresponsabilités et faire ce qui va le mieux l’aider à progresser,et que parfois aller en cours n’est pas la façon la plus efficaced’utiliser son temps. Je ne jugerais pas moralement quelqu’un quisèche, parce qu’en prépa on est des adultes et que chacun fait cequ’il veut/peut pour avancer vers les concours. Ceci étant dit, jetrouve premièrement qu’il faut faire preuve de respect envers lesprofs, et que sécher un cours d’histoire tronc commun où le profavait prévu de donner une liste de dates que tu peux lire dans unlivre à la bibli, et faire passer l’effectif dans la salle de 50 à49 élèves, ça n’a pas le même impact que de sécher un cours delatin en petit groupe où le prof avait prévu de travailler tousensemble sur un texte, et faire passer l’effectif de 4 à 3 élèves…Personnellement j’ai vécu des moments hyper gênants en latin oùj’étais toute seule avec le prof dans la salle à 8h03 et où unedeuxième personne arrivait à 8h14, et où le prof nous demandaittoutes les semaines pourquoi les autres ne venaient pas à son cours,je trouve qu’il faut se rendre compte de l’impact de ses choixsur tout le groupe (y compris les profs) aussi. D’autre part, jepense que sécher pour travailler par soi-même est un peu une faussebonne idée, dans le sens où il y a d’un côté les cours baséssur l’entraînement, le contact avec la matière (en particuliertoutes les langues) et d’un autre côté les cours basés sur unetransmission de connaissances ou d’idées (histoire, philo, etc) :dans un cas tu n’as pas intérêt à te dispenser de cetentraînement régulier, et dans l’autre tu risques de rater desinformations importantes si tu sèches.
De plus sécherles cours d’oral pour travailler les matières d’écrit tout seulest un calcul un peu bizarre, parce que c’est essayer de mettreplus de chances de son côté pour l’admissibilité, tout encomptant sur le fait qu’on n’aura pas à passer les oraux… ?Si tu veux très bien réussir les écrits, c’est que tu as envied’aller aux oraux, et donc pourquoi considérer les cours d’orauxcomme moins importants ? (Attention à ne pas se retrouveradmissible ‘par accident’ en n’ayant pas du tout travailléles trucs d’oraux, c’est bête mais ça arrive souvent et c’esthyper dommage, et ça rajoute un stress dont personne n’a besoin.)
Pour moi lasolution la plus sûre est de considérer le temps des cours commeincompressible, d’aller à tous les cours (sauf en cas d’urgenceextrême) en se disant qu’on arrivera toujours à en tirer quelquechose. C’est aussi une bonne chose parce que ça aide à êtreinclus dans le groupe de la classe de façon régulière : toutle monde a les mêmes horaires, tout le monde est soumis aux mêmesrègles et tout le monde essaye de se débrouiller avec ça ; enprépa on est censés être tous dans le même bateau, ça faitpartie du principe. Dans les cas où un moment de cours est vraimentressenti comme une perte de temps, par exemple si un prof fait uneénorme digression hors-programme, ou si on travaille sur un corrigéd’une énième version où tu avais eu une bonne note, la solutionqui m’a paru la meilleure était de discrètement ficher quelquechose sur mon ordi, sans trop montrer au prof que je ne l’écoutaispas et sans déranger les autres. Je suis ouverte au débat et il y a beaucoup de cas par cas, mais personnellement je préférais aller en cours !
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deslettresetdeslettres · 7 years ago
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Salut et merci pour ce blog ! Ma question est un peu urgente mais je comprend tout à fait si tu n'auras point le temps d'y répondre !!! J'hésite énormément entre une khâgne classique lettres classiques et moderne anglais (je dois donner ma réponse lundi max). Étant donné qu'il me semble que tu as dis que tu était en spé anglais, est-ce que tu crois pouvoir expliciter le travail en tronc commun et en spé ? Et de façon plus personnel comment était l'ambiance, ta classe et ton prof de spé ?
Tiens c'est drôle c'était exactement mon hésitation aussi ensortant d'hypokhâgne, et j'ai fini par opter pour la khâgne Lyonspé anglais !
En tronc commun, on nous prépare pour l'épreuve écrite quiconsiste en un commentaire composé d'un texte littéraire en anglaishors programme (mais forcément écrit après 1750), et une versiond'une partie de ce texte. Du coup, les cours de tronc communalternent entre des cours de version et des cours d'histoirelittéraire ou d'entraînement au commentaire. Ce qu'il faut essayerde retirer de ces cours, c'est surtout une connaissance desdifférents mouvements littéraires, qui va te permettre de situer lepassage sur lequel tu tombes au concours, et aussi des techniques deversion, et du vocabulaire (même si le dictionnaire anglais estautorisé le jour de l'épreuve).
En spé, on nous prépare pour l'épreuve écrite de thème, donc ils'agit globalement de faire plein de thèmes et d'apprendre unmaximum de vocabulaire (aucun dictionnaire autorisé pour le thème).La meilleure chose à faire pour le thème c'est de s'entraîner,d'en faire plein, pour pouvoir repérer tes erreurs récurrentes etles éliminer, et pour pouvoir prendre la main sur les techniques etles différents “trucs” qui font une bonne copie de thème.Et le vocabulaire.
Ensuite il y a les cours qui préparent aux oraux. Le premier est uncours de littérature sur les trois oeuvres au programme, carl'épreuve est un commentaire composé sur un extrait d'une de cesoeuvres : là le but est d'acquérir une connaissance complète desoeuvres dans leur ensemble pour pouvoir bien replacer l'extrait tiréà l'oral, et de s'entraîner à l'exercice du commentaire composé.
Enfin, tu dois suivre deux cours de presse, un en anglais et un enLV2 (mais ce ne sont pas des cours de spé en tant que tels, parceque même les non-anglicistes doivent avoir une épreuve de presse etqu'ils peuvent choisir entre anglais et LV2, donc il peut y avoirn'importe qui de ta classe dans ces cours), et ça prépare àl'épreuve du commentaire composé d'un article de presse en langueétrangère. Là le but est juste de savoir le plus de chosespossible sur la culture, la civilisation et l'histoire et l'actualitépolitiques des pays anglophones etdes pays correspondant à ta LV2, ce qui est une tâche titanesque,mais ces cours doivent t'aider à prioriser, par exemple en notantles points importants de l'actualité et en approfondissant surl'histoire de ces thèmes (par exemple l'Europe est une questiond'actualité au Royaume-Uni en ce moment, donc tu as intérêt àsavoir des choses sur les liens historiques du Royaume-Uni et del'Europe, les évolutions géopolitiques, les évolutions del'opinion publique, etc). Il faut lire la presse et suivre lesquestions qui ont des chances de rester sur le devant de l'actualitéjusqu'au mois de juin prochain, en gros !
Et si tu prépares aussi le concoursde Paris-Saclay, il y a une épreuve de presse sur programme, donc il estpossible que ta prépa propose un cours spécifique sur ça, oùil va s'agir d'apprendre le plus de choses possibles sur un thème enparticulier – par exemple l'année dernière c'étaitl'immigration, donc il fallait connaître des choses sur l'histoiredes politiques de l'immigration dans les pays anglophones, l'histoiredes flux migratoires en général, et les enjeux dans le champpolitique actuel.
Pour ce qui est de l'ambiance dansma prépa, je crois que j'ai eu pas mal de chance, tout s'est trèsbien passé, on s'est toujours entraîdés (sauf en khûbe où legroupe de partage de fiches a moins bien marché, mais les groupes detravail plus restreints étaient quand même efficaces). Pendant mapremière khâgne il y avait un assez petit nombre de khûbes dans laclasse et c'était pas mal parce qu'on n'était pas trop intimidéspar la tête de classe qu'ils constituaient mais qu'on avait quandmême des gens pour nousaiguiller un peu ; par contre pendant ma seconde khâgne on étaitbeaucoup plus de khûbes que l'année d'avant et je crois que ça apu être un peu compliqué à vivre pour certains carrés… Maisglobalement j'avais un groupe d'amis vraiment soudé et je n'aiabsolument pas souffert de problèmes d'ambiance de classe oud'atmosphère de compétition ou quoi que ce soit ! Mon prof de spésavait exactement comment il fallait qu'on fasse pour que nos copiescorrespondent aux attentes du concours (ce qui est pile ce à quoidoit servir un prof de khâgne), et il savait bien comment nousrassurer (en nous disant clairement tout ce qu'il savait) et il nousmettait des un peu moins bonnes notes exprès pour qu'on ait des bonnessurprises au concours, et je n'aurais honnêtement pas pu rêver mieux! Je pense vraiment qu'un bon prof de prépa est un prof transparent– sur les attentes du jury, sur la qualité de tes copies, sur lechemin qu'il te reste à parcourir etc, parce que c'est superimportant (et super rassurant) de pouvoir bien se situer, doncfranchement, de la part de quelqu'un qui n'a jamais posé la moindrequestion à un prof au lycée, il ne faut surtoutpas hésiter à aller voir les profs de prépa au sujet de la moindreinterrogation, et à exiger une réponse, parce que leur rôle est devous coacher jusqu'au concours !
Bon courage pour ton choix !
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deslettresetdeslettres · 7 years ago
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Bonjour bonjour ! Déjà merci beaucoup d'avoir créé ce blog qui est un peu entrain de devenir ma Bible :p ! Je voulais te demander comment tu faisais pour travailler les langues anciennes en dehors des cours et combien de temps par semaine (cours + devoirs + travail personnel) il faut compter en prépa. Encore merci pour ce blog !
Coucou,et merci pour ton message !
Alors,pour les langues anciennes, j'avoue que ça a été un peu chaotiquepour moi, mais en hypokhâgne en latin on avait 2h le lundi pour lagrammaire et 2h le vendredi pour la traduction, donc pour le lundi jefaisais des exercices de grammaire donnés par la prof et j'apprenaisles déclinaisons et conjugaisons sur lesquelles on devait êtreinterrogés (on avait des mini contrôles toutes les semaines, ce quiest chiant mais vraiment bien pour faire rentrer les choses), et pourle vendredi rien à la maison mais on passait 2h par semaine à sedébrouiller tout seuls avec un texte et un dictionnaire, ce qui estla meilleure façon de progresser. En grec je ne faisais vraiment pasgrand choses d'autre que de me faire des mini-fiches de déclinaisonset de les réviser de temps en temps.
Disonsque si votre prof de langue ancienne est moins organisé et moinsderrière votre dos que ma prof de latin d'hypokhâgne ne l'était,je pense que les choses que vous pouvez faire sont :
réviser les déclinaisons et conjugaisons tout seul (surtout lesconjugaisons parce que les déclinaisons ça rentre assez vite),assez régulièrement et surtout en faisant vos propres tableaux, survotre propre feuille blanche, et pas seulement en regardant votreMagnard : je me répète mais essayer d'organiser soi-même l'ordrede ce qu'on doit apprendre, ce qu'on met en quelle couleur etc, çapermet vraiment de se l'approprier
faire du petit latin ou du petit grec, c'est-à-dire acheter uneédition bilingue d'une oeuvre très classique (pour les latinistesje conseille le De Rerum Natura qui regorge de passages canoniques)et lire la partie en langue ancienne en s'aidant de la traductionfrançaise à côté. Il faut trouver son propre rythme de lecture, àvous de choisir si vous survolez le latin/grec et lisez presquedirectement le français pour superposer les deux et améliorer vosréflexes, ou bien si vous essayez vraiment de dégager la structuredu latin/grec avant de passer au français pour vérifier si vousaviez juste ! Faire une ou deux pages par jour peut faire partie despetites habitudes rapides que vous pouvez prendre pour toute l'année
essayer de traduire des textes tout seul, parce que le seul moyen deprogresser en traduction c'est vraiment d'en faire. Si je suisvraiment très honnête avec vous, j'ai essayé pendant mes trois ansde prépa de me forcer à faire des traductions toute seule en tempslimité, mais je n'ai jamais vraiment réussi à m'y tenir parce quec'est très contraignant, il faut se choisir un créneau,sélectionner un texte, éliminer toutes les tentations de triche, etêtre vraiment seul avec son Gaffiot ou son Bailly jusqu'à avoirterminé le texte. C'est resté un peu au-dessus de mes forcesjusqu'au bout ; mais je crois quand même dur comme fer que c'est unexcellent entraînement (rien que pour le fait de se confronterrégulièrement à la difficulté). Prenez des textes dont vous avezune traduction française pour pouvoir vérifier la vôtre une foisque vous avez fini, sinon ça ne sert à rien : pour le grec vouspouvez prendre les textes qui sont traduits dans le Hermaion, jecrois qu'il y en a pas mal, et pour le latin j'avais récupéré unvieux manuel de Terminale avec des extraits traduits, mais sinon vouspouvez prendre plus ou moins n'importe quel texte et utiliser le siteremacle.org pour le corrigé !
(Aprèsil faut préciser que les langues anciennes font partie des matièresqu'il est possible d'abandonner et que si vous ne voulez pas aller enkhâgne classique ou en spé lettres classiques ce n'est peut-êtrepas la peine de dépenser autant d'énergie là-dedans : en hypo,c'est à chacun de hiérarchiser ses matières.)
Pource qui est du temps de travail total c'est très variable, en khâgnej'avais au total 29 heures de cours par semaine, il me semble quec'était un peu plus en hypokhâgne, et ça doit être à peu prèspareil dans toutes les prépas, mais pour ce qui est du tempsconsacré aux devoirs et au travail personnel ça dépend vraimentbeaucoup des prépas et des élèves. Personnellement en khâgne jerestais tous les jours à la bibli jusqu'à 19h, ce qui fait à peuprès 16h de travail personnel par semaine (en incluant les devoirs‘officiels’ donnés à faire par les profs, sachant qu’on en avait relativement peu là où j’étais), mais ça c'étaitpendant ma seconde khâgne, quand je savais déjà comment travailleret pour quoi je travaillais, et que donc je ne me décourageais pas àl'idée de travailler 4h d'affilée après ma journée de cours. Enhypokhâgne, j'étais moins organisée, j'avais besoin de plus derepos parce que je m'ajustais encore au rythme, du coup j'allais trèspeu à la bibli et je serais absolument incapable de te dire combiende temps je travaillais en tout, je sais juste que c'était beaucoupbeaucoup moins.
Enfait ta question est une question qui revient très souvent chez lesfuturs hypokhâgneux un peu inquiets, qui veulent savoir à quois'attendre à la rentrée, mais finalement c'est quelque chosed'assez abstrait, parce que les heures de travail en elles-mêmes neveulent rien dire : si tu as une soirée, va à ta soirée, si tusens que tu as besoin de prendre le dimanche pour glander, glande ledimanche, si tu veux continuer le chant ou la capoeira une fois parsemaine fais-le, et le reste du temps, fais le travail que tu as àfaire.
J'aiaussi une prof qui nous disait qu'il fallait s'organiser mieux pourpouvoir travailler plus efficacement et donc moins longtemps ; maisj'ai plutôt fait l'expérience inverse : mieux j'ai su travaillertoute seule, moins je brassais du vent, et plus j'étais motivéepour travailler, donc si votre temps total de travail augmente, çapeut soit vouloir dire que vous partez un peu dans tous les sens envoulant absolument travailler beaucoup pour avoir la consciencetranquille mais sans que ce soit très efficace, soit que vous êtestellement efficace que vous pouvez travailler plus en vous fatiguantmoins, c'est vraiment à vous de voir où vous en êtes et de fairevotre propre diagnostic !
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