#auteur : bernard-marie koltès
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hier j’ai exposé aux kharrés mes différentes façons de me battre avec des auteurs. maintenant j’ai ajouté koltès dans ma liste. bernard-marie, prépare toi à te voir enfoncer dans le fond de ta gorge tes textes avant de te faire éclater la gueule par les carnets de mise en scène de ton ex.
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alors du coup rapport aux comms, c’est pas méchant mais ça me laisse juste….perplexe ??? le truc principal que j’ai à dire c’est que j’ai pas dit ça ??? bon entre parenthèses ça m’a bien fait marrer deux minutes qu’on me prenne pour un mâle alpha blanc ce que je ne suis. pas. mais alors vraiment pas. i may be white mais ça veut pas dire que je comprends pas une phrase raciste ??? et même si j’étais un homme (not confirming nor denying it for privacy reasons) j’aurais quand même le don de la lecture ??? les balls et l’esprit critique c’est pas mutuellement exclusif (malgré les contre-exemples) ???
pis ensuite ma critique principale de ces vidéos c’est que ces gens lâchent le livre sans chercher à comprendre dès qu’ils voient une phrase vaguement miso, au lieu de se poser la question de 1) qui parle ? l’auteur ou le personnage ? (typiquement c’est ce que je reprochais dans mon post à la personne qui avait complètement écarté Du côté de chez Swann à cause d’une phrase sur 600 pages ???) et 2) quand est-ce que ça a été écrit ? par qui ? le but n’est pas de justifier le propos, mais de l’expliquer, afin d’en comprendre la valeur (était-ce une opinion sociétale ou personnelle ? à quel degré est-elle blâmable, considérant son contexte ?)
si on doit mentionner des exemples, j’ai lu sur gleeph une critique du Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde. pour moi cette personne représente exactement ce que je reproche aux autres dans mon post : il n’avait pas aimé le livre (ça c’est son droit inaliénable de lecteur), mais parce qu’il y avait beaucoup de scènes se déroulant dans la haute aristocratie anglaise, je cite « l’auteur nous amène dans un microcosme, un entre-soi décomplexé où des privilégiés passent leurs vies oisives à colporter des ragots dans des dîners mondains ». ma réponse à ça c’est et ????? tu connais pas le mec que tu lis ??? deuxième citation : « pire, les très rares personnages qui ne sont pas nobles sont clairement méprisés, à la lecture j’ai eu l’impression que l’auteur présente ce mépris de classe sans ironie aucune, comme si c’était normal ». et ??? oui ???? si tu veux de la critique des classes tu vas lire dickens ???
ce que je reproche c’est pas le manque de connaissances, c’est le refus de s’informer et de critiquer sans savoir. n’est un bon hater que celui qui connaît son sujet de manière assez profonde pour en débattre.
si on suit l’exemple de baudelaire, j’ai jamais dit que le fait qu’il soit dépressif justifiait quoi que ce soit ??? bien que, l’ayant été aussi, je sais qu’on peut dire de grosses conneries quand on est dans cet état. mais ce que je reproche aux vidéos dont je parle, comme pour le commentaire sur gleeph, c’est 1) de ne pas connaître l’auteur 2) d’attendre une forme de perfection morale des auteurs, de tous les genres et de toutes les époques. parfois les bons auteurs sont aussi des connards, la seule chose que je demande c’est d’apprécier leur oeuvre, qui parfois n’a rien à voir avec leur life (ex : bernard-marie koltès). ce que je demande, c’est de pas essayer de faire une cancel culture dans la littérature, comme ces vidéos en sont souvent les promoteurs. lire des trucs vers lesquels on irait pas forcément, parfois même qui nous révulsent un peu, c’est élargir son champ de vision, se confronter à l’altérité, bref, de temps en temps c’est de l’hygiène intellectuelle.
enfin j’ai jamais dit qu’il fallait pas lire des auteures ??? je suis le premier à promouvoir la littérature féminine ??? je le fais peut-être assez peu ici, parce que je parle plus de littérature sur mon compte tierce (qu’il faut que j’update d’ailleurs). et comme me l’a fait remarquer une amie, les femmes aussi peuvent écrire des grosses merdes. ça aussi je critique, l’élévation de n’importe quelle personne sous prétexte de genre. plus on rappelle l’écart entre les deux sexes, plus on souligne que l’égalité n’est pas évidente, moins on sert la cause féministe.
tout ça pour dire que j’avais cru être clair pour une fois dans un post, et que globalement ce qu’on me reproche a été mal interprété ?????
wow ok donc je vais rant un peu
j’en ai MARRE de voir des gens sur les réseaux (tiktok je te fixe bien fort) qui font « ouin on étudie que des mecs morts racistes et homophobes alors qu’il y a george sand et madame de lafayette et colette » et bien que je respecte ces trois femmes au plus haut point, ARRÊTEZ de faire comme s’il n’y avait pas un PUTAIN de CONTEXTE HISTORIQUE. les mecs morts racistes et homophobes l’étaient 1) dans une époque qui l’était et 2) par rapport à d’autres ???? le curser raciste et homophobe était plus ou moins placé à l’extrême par rapport à la société dans laquelle ils vivaient ???? je viens de voir passer un truc qui citait À L’Ombre Des Jeunes Filles En Fleur avec une citation vaguement misogyne MAIS AS-TU LU LE BOUQUIN BORDEL. AS-TU COMPRIS LA RECHERCHE. ayez un début d’esprit critique je vous en supplie. que baudelaire ait dit des trucs dégueu sur les femmes et sur les femmes noires en particulier ? certes. nous rappelons à tous que bien que j’adore sa poésie, le charles était un gros camé dépressif avec une carte gold dans tous les bordels de paname. donc non, c’était pas exactement un parangon de vertu. je n’en PEUX PLUS de voir (et pas seulement avec la littérature française mais la littérature en général) les gens essayer d’appliquer un code moral, un set de valeurs modernes à ce qu’il ne l’est pas. de l’esprit critique et un début de connaissance historique je vous en supplie. ça sert, justement, pour pouvoir lire les mecs morts racistes et homophobes en reconnaissant quelle partie de leur discours est le reflet d’une époque et d’une société, et pouvoir apprécier ce qu’il y a de beau dans leurs œuvres, car je me plais à croire que si ça fait depuis tout ce temps qu’on les étudie, c’est peut-être pas pour rien. merde. là.
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L’auteur : Bernard-Marie Koltès
Bernard-Marie Koltès est né à Metz en 1948, et décédé en 1989 à l’âge de 41 ans. Il grandit dans une famille bourgeoise et catholique et a deux frères plus âgés : Jean-Marie et François. Son père est militaire de métier et il s’absente presque pour l’entièreté de l’enfance de Koltès. Anne Ubersfeld, historienne française du théâtre, explique que lorsque le père de Koltès revient de la guerre : « Et voici que le père revient : il est un soldat diminué par les fatigues, et surtout par la défaite, cette profonde défaite qui va bien au-delà des revers mineurs de tel conflit colonial » (Ubersfeld, 1999).
Koltès passe de nombreuses années de sa vie à voyager. Souhaitant s’éloigner de la France, son pays natal, et de ce qu’elle représente, il entreprend des voyages dès l’âge de 18 ans. Il part une première fois pour le Canada et les États-Unis d’Amérique, où il met les pieds à New York. Dans sa bibliographie Bernard-Marie Koltès, Brigitte Salino (2009) explique que ce premier rapport à une terre lointaine et différente de la France le marque profondément. Il voyagera ensuite en Amérique latine, en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord. Ses escapades le forment et structurent sans doute la souche de son œuvre, où il met en scène des rejetés, des démunis, des étrangers : des êtres humains. C’est ça, l’œuvre de Koltès : des êtres humains et leurs rapports entre eux.
C’est en 1970, lorsqu’il voit Maria Casarès dans la Médée de Jorge Lavelli à Strasbourg, que Koltès sait qu’il va écrire pour le théâtre. Ce fut comme une illumination, il dit : « Mon premier choc a été Casarès dans Médée. C’est ça qui m’a fait écrire » (Bident, 2000).
Koltès entretient une relation particulière avec la langue française. Il l’apprécie, aime la lire et l’écrire, mais il rejette le pays auquel elle appartient. Il faut se rappeler que nous sommes alors à une période complexe où la France et l’Occident prennent part dans différents conflits majeurs (guerre d’Algérie, guerre du Vietnam). Cette invasion en terre étrangère va à l’encontre d’un partage avec l’Autre, ainsi l’on peut comprendre l’aversion de Koltès à l’égard du pays colonialiste.
Langue
Koltès a un langage qui est sien. La construction dramatique est hors du commun pour l’époque. On retrouve dans ses œuvres de très longs monologues teintés d’une musicalité propre à sa prose. La langue « koltésienne » apparaît déjà un peu dans Sallinger, et elle est des plus percutante dans La nuit juste avant les forêts, qui n’est composée que d’une seule longue phrase sans point : la parole refuse de s’arrêter.
Koltès déclare : « J’écris des langages comme de la musique, c’est-à-dire d’une manière abstraite à partir d’émotions concrètes. Très loin de la reproduction de langage parlé » (Ubersfeld, 1999).
D’ailleurs, l’action dramatique de Koltès semble déterminée surtout par la parole. On pourrait poser l’hypothèse que l’humanité dans la langue de Koltès se définit davantage par les mots que l’action elle-même.
La communication (et ses difficultés), les paroles et le silence font avancer l’action dans son œuvre. Koltès utilise la langue comme pont vers l’Autre.
L’espace et l’espace-temps
Pour lui, l’espace est le lieu même des contradictions. Ubersfeld explique :
« Le lieu concret est, il l’affirme, le point de départ de tout le processus de la construction imaginaire. Il est concret mais en même temps métaphorique (…) Il est un espace déterminé mais il suppose dans la parole des personnages un ailleurs, un espace imaginaire » (Ubersfeld, 1999).
Ce sont les lieux du monde - lieux physiques présents dans l’imaginaire collectif, mais peu décrits dans l’œuvre, métaphysiques ; l’idée d’un lieu plus que le lieu en soi.
Koltès explique que le lieu scénique est contradictoire dans le sens qu’il est fermé, clos, tout en étant ouvert à tous les vents et menacé de partout.
Plus spécifiquement par rapport à l’espace-temps chez Koltès, on peut percevoir une sorte de collapsus du temps. Par exemple, dans Sallinger, le suicide du Rouquin se déroule avant la pièce, malgré le fait que cela pourrait sembler être le début de l’action dramatique : le début n’est pas là, mais il est parlé, on sait ce qui s’est passé, il est dans la langue. Tout l’espace-temps semble syncopé, c’est-à-dire émietté, en plusieurs parties qui ne se suivent pas nécessairement.
Thématiques
« (…) dès Sallinger et malgré l’exception de La Nuit juste avant les forêts - mais est-ce une exception? -, chacune des pièces raconte l’histoire d’un jeune homme confronté à la Mort (…) » (Ubersfeld, 1999).
Pour ce qui est des thèmes récurrents dans son œuvre, il y a sans aucun doute le traitement particulier de la violence. Ubersfeld pose d’ailleurs une question très pertinente, sans toutefois y répondre, par rapport à ce traitement de la violence par Koltès : l’agressivité est-elle indissociable aux rapports humains? « La nature humaine veut-elle le bien, où veut-elle la mort de l’Autre? Tout le théâtre de K. est traversé de cette interrogation » (Ubersfeld, 1999).
Un autre des thèmes principaux chez Koltès est l’échange, il dit que notre monde est un univers de l’échange mercantile, par exemple : Dans la Solitude des champs de coton, où la problématique majeure est celle de l’échange. Il écrit, en commentaire de Quai Ouest, :
« On n’a pas le droit d’interpréter aucune des scènes de cette pièce comme une scène d’amour. Ce sont des scènes de commerce, d’échanges et de trafic, et il faut les jouer comme telles. Il n’y a pas de tendresse dans le commerce, et il ne faut pas en rajouter où il n’y en a pas » (Koltès, 1985).
Un thème central de son œuvre est la thématique de l’Autre avec un grand A. Koltès souhaite saisir l’humain dans la différence et comprendre notre rapport à celle-ci. Ubersfeld écrit que c’est là un point de départ absolu non seulement de sa pensée, mais de son art. Koltès montre une nécessité d’être contaminé par l’Autre.
L’échange, la communication, l’apprentissage de l’Autre, tout ce que l’Autre peut nous amener… Koltès trouve qu’il est essentiel de les laisser entrer et de se laisser contaminer, toucher.
Pour Koltès, l’origine de tout, c’est la solitude; c’est le noyau de toute la sensibilité, de l’expérience vécue, de la philosophie et de la création.
« Un téléphone muet. L’Autre ne répond pas. Et c’est l’une des structures fondamentales du théâtre de K. Quelqu’un parle, supplie, mais personne ne répond » (Ubersfeld, 1999)
Koltès et Patrice Chéreau
« Dès qu’il commence à écrire pour la scène, K. n’a qu’une idée : que son théâtre soit mis en scène par Chéreau ; il a vu (plusieurs fois, et avec passion, La Dispute de Marivaux, 1973). Il veut Chéreau, pour des raisons fortes, qui ne tiennent pas seulement à l’admiration qu’il lui porte, mais à la nature de son écriture : il lui faut un metteur en scène qui sache débusquer le désir là où il se cache, là où il ne se dit pas, mais doit être montré par des moyens scéniques concrets. Il y a plus : le metteur en scène de K. comme celui de Marivaux doit savoir faire fi des motivations psychologiques traditionnelles » (Ubersfeld, 1999).
À partir de 1979 et ce jusqu’en 1988, la plupart de ses pièces sont montées par Patrice Chéreau au Théâtre des Amandiers de Nanterre. Chéreau est d’ailleurs le révélateur de l’auteur dramatique. Il explique que selon lui, Koltès ouvre
« une réflexion sur le monde d’aujourd’hui (…). Jusqu’à dans ma rencontre avec lui, je croyais que le théâtre ne pouvait pas raconter le monde actuel. Je me trompais (…). Pour moi, c’était un auteur qui avait un immense avantage, le principal même : c’était un auteur vivant » (Salino, 2009).
Les deux hommes forment un duo de créateurs qui durera des années (Koltès donne ses textes à Chéreau afin qu’il les mette en scène). La rencontre des deux hommes est fondamentale.
Leur relation est décrite par Chéreau comme tumultueuse, surtout vers la fin de leur collaboration (Koltès refusera que Chéreau monte Roberto Zucco après un conflit suite à la production de Dans la solitude des champs de coton au Festival d’Avignon), mais, malgré tout, il décrira Koltès comme le dépositaire d’une œuvre et le directeur de conscience. Chéreau déclare que Koltès gardera la beauté de l’adolescence toute sa vie (entretien avec François Koltès, 1995).
Sallinger
Fervent admirateur de la littérature américaine, Koltès s’en imprègne lors de ses voyages jusque dans ses pièces et connaît bien l’œuvre du célèbre auteur américain Jerome David Salinger (L’attrapes-cœurs, publié en 1951). Sallinger n’est donc pas seulement le fruit d’une commande que lui fait le metteur en scène Bruno Boëglin en 1977, mais démontre aussi l’influence de la littérature américaine sur Koltès ; le texte s’inspire très librement de l’œuvre de Salinger et de l’homme lui-même.
Chéreau, de passage à l’émission Fictions/Théâtre et Cie de France Culture en 2013, mentionne qu’il ne lira Sallinger qu’en 1995, lorsque la pièce sera publiée par les Éditions de Minuit (Koltès lui ayant demandé de ne rien lire de ses œuvres avant La Nuit juste avant les forêts). Chéreau mentionne que c’est une pièce où il comprend peu de choses, mais qu’il est possible d’y découvrir la fascination qu’avait Koltès du monologue (il n’arrivait pas à écrire un personnage s’il n’arrivait pas à le faire monologuer). Chéreau dit admirer Sallinger, car il perçoit, dans quelques monologues, le début du très grand Koltès.
*L'utilisation du genre masculin a été adoptée afin de faciliter la lecture et n'a aucune intention discriminatoire.
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Sélection de septembre : le théâtre contemporain.
Difficile, vraiment de définir le théâtre contemporain. Il est trop mouvant, trop changeant. Et pas seulement d’un auteur à l’autre : un même texte peu changer drastiquement de mise-en-scène en mise-en-scène. Aussi avons-nous décidé de voir large et notre sélection s’étend-elle sur près de quatre-vingt ans. La première pièce, Les Parents terribles de Cocteau, fut crée en 1938, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. La dernière, Incendies de Wajdi Mouawad, date de 2013. Entre les deux, 18 pièces qui témoignent des (r)évolutions du théâtre.
Les Parents terribles, de Jean Cocteau (image : affiche de l’adaptation cinématographique par Cocteau lui-même) :
Le beau Michel est adoré par sa mère, Yvonne. Mais tout bascule lorsqu’il présente à ses parents sa fiancée Madeleine. Yvonne est jalouse de Madeleine. Et doublement, car celle-ci n’est pas seulement l’amante de Michel : elle était également celle de son père.
Mère Courage, de Bertolt Brecht (image : création de la pièce en 1941) :
De 1618 à 1648, la guerre de Trente Ans a dévasté l'Europe. Pour Brecht, cette guerre est « l'une des premières guerres gigantesques que le capitalisme a attirées sur l'Europe. » Anna Fierling reconnaît l'essence mercantile de cette guerre : elle suit les armées avec sa carriole de marchandises et fait de bonne affaires, prête à tout sacrifier pour gagner quelques pièces. Tout ? Même ses enfants ?
Pour un oui ou pour un non, de Nathalie Sarraute (image : affiche de la mise-en-scène d’Alain Prioul) :
“Maintenant ça me revient : ça doit se savoir...Je l'avais déjà entendu dire. On m'avait dit de toi :《Vous savez, c'est quelqu'un dont il faut se méfier. Il parait très amical, affectueux...et puis, paf ! Pour un oui ou pour un non...on ne le revoit plus.》J'étais indigné, j'ai essayé de te défendre... Et voilà que même avec moi...”
H1 se rend chez son ami H2 : cela fait longtemps qu’ils ne se sont plus vus, eux qui sont amis depuis l’enfance, qui sont l’un pour l’autre des frères. Alors, H1 voudrait comprendre.
En attendant Godot, de Samuel Beckett (image : mise en scène de Lorenzo Malaguerra, Jean Lambert-Wild et Marcel Bozonnet) :
Préoccupé de peu de choses hormis ses chaussures, la perspective de se pendre et Vladimir, son compagnon d'infortune, Estragon attend. Il attend Godot comme un sauveur. Mais pas plus que Vladimir, il ne connaît Godot. Aucun ne sait au juste de quoi ce mystérieux personnage doit les sauver, si ce n'est peut-être, justement, de l'horrible attente.
Les bonnes, de Jean Genet (image : mise en scène de Jacques Vincey) :
Claire et Solange sont sœurs. Elles sont aussi bonnes. Les bonnes de Madame, en fait, qui a elle-même été si bonne avec elles. La nuit, quand Madame est partie, elles s’introduisent dans sa chambre, portent ses robes, ses bijoux et brouillent les rôles, pour mieux attiser leur rancœur.
Un Tramway nommé désir, de Tennessee Williams (image : extrait de l’adaptation cinématographique de Elia Kazan) :
Blanche DuBois, coquette et cultivée mais fragile et mythomane, vient s’installer chez sa sœur Stella à La Nouvelle-Orléans. Elle est perdue dans cet univers ouvrier et ne parvient pas à combattre la répulsion qu’elle éprouve pour son beau-frère, Stanley, qu’elle considère comme une brute mal élevée. Stanley, lui, déteste vite cette nouvelle venue qui accapare les attentions de sa femme. Stella, enceinte, doit se rendre à l’hôpital. La tragédie peut se nouer...
Le Souper, de Jean-Claude Brisville (image : affiche de l’adaptation cinématographique de Édouard Molinaro) :
Après la défaite de Waterloo et l’exil de Napoléon, les allemands et les anglais sont dans Paris. La révolte gronde. Qui va gouverner le pays ? Le 6 juillet 1815, les « faiseurs de rois » Fouché et Talleyrand se retrouvent lors d’un souper pour décider du régime à donner à la France. Le premier souhaite une république, le second envisage le retour des Bourbons. Aucun des deux ne peut agir sans l’autre. Commence alors une joute verbale qui ne fera pas de prisonniers.
L’homme qui... suivi de Je suis un Phénomène, de Peter Brook et Marie-Hélène Estienne (image : mise en scène de L’Homme qui... par Wahid Chakib) :
L’homme qui et Je suis un phénomène, écrits à partir des travaux du neurologue Oliver Sacks pour le premier et de ceux du neuropsychologue Alexander Luria pour le second, explorent tous deux un monde quasi inconnu : le cerveau. Alors que L’homme qui, à travers des dialogues entre patients et soignants, est une succession de cas cliniques où les troubles de la perception déroutent et bouleversent, Je suis un phénomène s’attache plus particulièrement au destin d’un individu : un homme doué d’une mémoire si grande qu’elle ne lui permet pas d’oublier.
Les travaux et les jours, de Michel Vinaver (image : mise en scène de Valérie Grail) :
Le quotidien d’un service après-vente d’une société spécialisée dans la fabrication de moulins à café. M. Jaudouard supervise, Guillermo analyse les pannes et les trois standardistes, Anne, Nicole et Yvette, s’évertuent à écouter, informer et rassurer les clients. Toujours avec le sourire dans la voix. Un sourire qui se craquelle face aux avances du petit chef, aux soucis personnels qui ne vous quittent pas et aux conditions de travail qui ne vont pas en s’améliorant…
La Controverse de Valladolid, de Jean-Claude Carrière (image : extrait du de l’adaptation cinématographique de Jean-Daniel Verhaeghe) :
En 1550, une question agite la chrétienté : qui sont les Indiens (d’Amérique) ? Des êtres inférieurs qu'il faut soumettre et convertir ? Ou des hommes, libres et égaux ? Un légat envoyé par le pape doit en décider. Pour l'aider, deux religieux espagnol :. Sépulvéda, fin lettré, rompu à l'art de la polémique, et Las Casas, prêtre ayant vécu de nombreuses années dans le Nouveau Monde. Le premier défend la guerre au nom de Dieu. Le second lutte contre l'esclavage des amérindiens. Un face-à-face dramatique aux échos grinçants.
La Compagnie des Hommes, d’Edward Bond (image : mise en scène d’Alain Françon) :
Olfield, la soixantaine, possède une usine d'armement dont doit hériter son fils adoptif, Léonard. Mais cette succession provoque convoitises, haines, trahisons et violences chez les grands industriels. Une pièce sombre et brutale.
Dreyfus..., suivi de L’Atelier, suivi de Zone Libre, de Jean-Claude Grumberg (image : mise en scène de L’Atelier par la compagnie Boss Kapok) :
Dreyfus...: Pologne, 1930. Maurice a écrit une pièce sur l’affaire Dreyfus et tente de la faire jouer par ses amis. Mais ceux-ci sont sceptiques. L’antisémitisme, ça, d’accord, ils connaissent. Mais ne dit-on pas “heureux comme un juif en France ?” et puis un juif officier, ils ne trouvent pas ça très crédible... L’Atelier : Dans l’atelier de Léon, les femmes travaillent, rient, chantent, parlent, s’engueulent et se font engueuler. Dans l’atelier de Léon se dessine en filigranes, sur sept ans, l’histoire de Simone qui se débrouille seule avec ses deux enfants car son mari “est déporté”. Dans l’atelier de Léon, personne ne sait trop comment appréhender ce qu’ils ont vécu, ou pas vécu, pendant la guerre. Zone Libre : Simon, sa femme, sa belle-mère, sa belle-sœur et son neveu ont réussi à passer en zone libre. Ils logent chez un paysan du coin, se font appeler Girard au lieu de Zilberberg et prétendent que la vieille madame Schwartz parle, non pas yiddish, mais alsacien. Bon. Et maintenant, quoi ?
Musée haut, musée bas, de Jean-Michel Ribes (image : affiche de l’adaptation cinématographique par Ribes lui-même) :
Un conservateur terrorisé par les plantes vertes, une mère plastifiée pour être exposée, un ballet de Saintes Vierges, des gardiens épuisés par Rodin, un ministre perdu dans une exposition de sexes, une voiture disparue au parking Rembrandt, des provinciaux amoureux des Impressionnistes, touristes galopins galopant d'une salle à l'autre, passager clandestin dans l'art premier... ils sont tous là dans ce petit monde qui ressemble au grand, dans ce musée pas si imaginaire que ça, valsant la comédie humaine jusqu'au burlesque.
Le Sas, suivi de Bled, suivi de Vie et Mort de Pier Paolo Pasolini, de Michel Azama (image : affiche de la mise en scène de Josanne Rousseau) :
Le Sas : une femme, après des années d’emprisonnement, va sortir de prison. Elle passe une dernière nuit, blanche, dans la cellule des “partantes”. Et nous raconte... Bled : Mohammed retourne au pays. Ibrahim voudrait en partir. Tous deux ont le Maroc dans le sang, dans les tripes, dans le cœur. Tous deux vont devoir confronter leurs espoirs à la réalité. Vie et mort de Pier Paolo Pasolini : Pasolini, dramaturge et cinéaste dérangeant, apologiste des voyous, prince des hérétiques, vit son dernier procès. Ceux “d’en face” veulent sa peau. Ils l’auront.
Dans la solitude des champs de coton, de Bernard-Marie Koltès (image : mise en scène de Alice Ronfard) :
“si deux hommes, deux espèces contraires, sans histoire commune, sans langage familier, se trouvent par fatalité face à face – non pas dans la foule ni en pleine lumière, car la foule et la lumière dissimulent les visages et les natures, mais sur un terrain neutre et désert, plat, silencieux, où l'on se voit de loin, où l'on s'entend marcher, un lieu qui interdit l'indifférence, ou le détour, ou la fuite ; lorsqu'ils s'arrêtent l'un en face de l'autre, il n'existe rien d'autre entre eux que de l'hostilité”
Juste la fin du monde, de Jean-Luc Lagarce (image : extrait de l’adaptation cinématographique de Xavier Dolan) :
Louis reviens dans sa famille pour leur annoncer sa mort, “prochaine et inévitable”. Mais comment mettre les mots sur une certitude aussi dévastatrice ? Et puis, quand on est parti depuis si longtemps, on ne revient pas si facilement que ça. Les autres aussi ont des choses à nous dire.
Tom à la ferme, suivi de Le Peintre des madones, de Michel Marc Bouchard (image : affiche de l’adaptation cinématographique de Tom à la ferme par Xavier Dolan) :
Tom à la ferme : Le petit ami de Tom vient de mourir. Alors Tom va à son enterrement, à la campagne, et loge chez la famille du défunt, dans une ferme. La ferme est au milieu de nulle-part, la campagne au milieu de rien. Coincé entre une mère dévastée qui ignore tout de l’homosexualité de son fils défunt et un frère d’autant plus brutal qu’il souffre, Tom souffre aussi, en silence. Douleur et colère montent... Le Peintre des Madones : La grippe espagnole approche, semant la mort sur son passage. Mais le nouveau curé du village (trop jeune, trop beau pour être prêtre) a un plan pour épargner les sien : il a fait venir d’Italie un peintre pour qu’il orne les murs de l’église d’une fresque à la gloire de Dieu. Hélas, la foi est peu de choses face aux passion. Et il y a les Maries ; Marie-Anne qui croit n’importe quoi, Marie-Paule qui voudrait qu’on l’embrasse, Marie-Louise qui devine les corps dans les draps qu’elle lave et l'étrange Marie des Morts... toutes ces Maries, que vont-elles devenir ?
“Art”, de Yasmina Reza (image : mise en scène de Patrice Kerbra en 2018) :
Serge vient d’acheter, pour une somme astronomique un tableau... blanc. Il en est plus que ravi. Marc, qui déteste l’art contemporain, est lui plus que dubitatif. Et Yvan, lui, s’en fiche un peu : il pense surtout à son mariage. Il aimerait qu’on arrête de lui demander son avis. Mais c’est loin de suffire à Serge ou à Marc, qui s’énervent de plus en plus. Si le but de l’Art contemporain est de bouleverser nos habitudes, de nous faire trébucher dans notre routine, alors ce tableau blanc va remplir sa mission d’une manière bien particulière...
La Nuit de Valognes, d’Eric-Emmanuel Schmitt (image : mise en scène de la compagnie fées et gestes) :
Par une nuit orageuse, quatre femmes se retrouvent dans le château de la duchesse de Vaubricourt. Don Juan, qui les a bafouées autrefois, sera jugé et devra réparer ses torts en épousant Angélique, filleule de la duchesse. À la surprise générale, le séducteur mythique accepte ! Serait-il, pour la première fois, tombé amoureux pour de bon ?
Le Sang des promesses, tome 2 : Incendies, de Wajdi Mouawad (image : affiche de l’adaptation cinématographique de Denis Villeneuve) :
A la lecture du testament de leur mère, Jeanne et Simon Marwan se voient remettre deux enveloppes : l’une destinée à un père qu’ils croyaient mort et l‘autre à un frère dont ils ignoraient l’existence. Jeanne voit dans cet énigmatique legs la clé du silence de sa mère, enfermée dans un mutisme inexpliqué les dernières semaines précédant sa mort. Elle décide immédiatement de partir au Moyen Orient exhumer le passé de cette famille dont elle ne sait presque rien… Une pièce inspirée à la fois de la vie de Souha Bechara et des tragédies grecques.
#auteur : jean cocteau#auteur : bertolt brecht#autrice : nathalie sarraute#auteur : samuel beckett#auteur : jean genet#auteur : tennessee williams#auteur : jean-claude brisville#auteur : peter brook#autrice : marie-hélène estienne#auteur : michel vinaver#auteur : jean-claude carrière#auteur : edward bond#auteur : jean-claude grumberg#auteur : jean-michel ribes#auteur : michel azama#auteur : bernard-marie koltès#auteur : jean-luc lagarce#auteur : michel marc bouchard#autrice : yasmina reza#auteur : eric emmanuel schmitt#auteur : wajdi mouawad#la sélection du mois#sélection septembre#année 2019-2020#théâtre
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Bilan de ce projet.
Ce devoir dans un contexte de lycée 100% numérique m’a été très utile. Bien qu’il soit fastidieux et complexe, j’ai adoré le faire, et je pense que cela m’a donné un avant goût de la création en école de photographie ou de cinéma.
Devoir travailler sur un certain thème tout en ayant carte blanche a été très enrichissant, cela m’a permis d’intégrer la biographie de ces auteurs (A force d’éplucher leur page wikipédia en quête d’idées..). De plus cela m’a permis de me lancer dans le vaste monde du filmage.
En général, avoir à expliquer pourquoi poster ces photos,quels en sont leur signification, m’a permis de progresser, surtout en vidéo : pourquoi avoir fait un plan fixe, pourquoi avoir pris de cet angle et pas d’un autre etc. Cela m’a fait réfléchir et poser les bonnes questions lors de la prise d’une photographie.
Mon père qui est aussi professeur (de technologie en collège) a trouvé ce projet innovant. C’est lui qui m’a initiée à la photographie et qui m’a appris à utiliser toutes les ressources que peuvent fournir les objectifs à focale fixe. Guillaume, un de mes grands frères, trouve que j’y ai consacré beaucoup (voire trop) de temps, mais le rendu est bien : “il y a une recherche de esthétisme”.
J’ai demandé à des amies qui ne sont pas dans ma classe. Selon une, la série sur Rimbaud était plus unie que celle sur Koltès. Mais elle m’a dit qu’elle a découvert Bernard Marie Koltès via mon travail et elle a trouvé ça intéressant. Elles ont toutes surtout apprécié l’ambiance des vidéos, et ont trouvé que la musique allait bien avec le sujet de la vidéo. La plupart des personnes de mon entourage ont trouvé ce projet très intéressant, et étaient satisfaits par mon travail.
Cependant, je suis un peu déçue, car contrainte par le temps, j’ai du accélérer la cadence pour finir à temps, et j’aurais aimé avoir tout fait moi même, mais faute de temps et de modèle, j’ai du varier mes sources. Mais la majorité de mes publications restent de ma création (1 tiers d’entres elles proviennent d’Internet). Je ne suis pas satisfaite complètement de mon travail car j’ai l’impression que la plupart des comptes instagram de mes camarades (le mien inclus) se ressemblent, et c’est difficile de se démarquer et de faire un travail réellement abouti, j’aurais aimé trouver plus de choix pour la série n°3.
Sabine Tixier PES 2
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Niels Schneider : "J’aimerais être moins solitaire et timide"
Découvert chez Xavier Dolan, l’acteur franco-canadien séduit Dalida et Belle dormant dans les films du même nom.
Madame Figaro. - Le principal trait de votre caractère ? Niels Schneider. - L’acharnement dans mon indécision.
Celui dont vous êtes le moins fier ? J’aimerais être moins solitaire et moins timide.
Celui que vous détestez chez les autres ? L’avarice.
Votre truc antistress ? L’autodérision.
Votre devise ? L’essentiel n’est pas ce qu’on possède mais ce qu’on a à partager.
Les trois basiques de votre dressing ? Sweat, chemise hawaïenne et pantalon cigarette noir.
Le casting d’un dîner idéal chez vous ? John Cassavetes, qui représente l’idéal du cinéma, Will Ferrell, dont j’aime la personnalité, mon père, qui estprof de théâtre à Montréal, et ma fiancée.
Que représente pour vous Dalida, dont vous jouez l’amant dans le biopic de Lisa Azuelos ? Je suis né en 1987, l’année où elle est morte. Ce n’est pas la musique que j’écoutais, mais Dalida est une icône qui a su s’adapter à toutes les époques. C’est aussi un destin tragique et bouleversant.
Vous jouez aussi le princecharmant dans Belle dormant ? Oui, mais dans une version folle, décalée, poétique. Dans mon métier, j’aime les univers forts : j’ai plus de mal avec les films conformistes et formatés.
Le cadeau que vous offrez souvent ? La Bête lumineuse, un magnifique documentaire québécois de Pierre Perrault sur des chasseurs d’orignal. J’en avais acheté 50 copies en DVD.
Une musique dans votre vie ? Leonard Cohen depuis mes 12 ans. Dans un documentaire, j’avais repéré où il vivait. Je me pointais devant chez lui et je l’attendais, mais je ne l’ai jamais rencontré.
Un livre qui vous accompagne ? Tous ceux de Bernard-Marie Koltès, le seul auteur que je relis.
Un héros d’enfance ? Mon père, parce que c’est le plus fort et parce qu’il m’a donné l’amour de la comédie.
Une mode qui vous agace ? Les perches à selfies.
Une ville qui vous ressemble ? Lisbonne, pour la lumière, l’architecture, les gens, la nourriture. Je m’y sens chez moi.
Votre madeleine de Proust ? Les marrons grillés. Ça me rappelle l’époque où mon père nous emmenait voir les vitrines des Galeries Lafayette.
Vos projets ? La femme la plus assassinée du monde, un film noir dans le Montmartre des années 1930, avec Anna Mouglalis. Et je vaistourner la série sur Paris de Zabou Breitman pour Canal +.
Par Marilyne Letertre | Le 08 janvier 2017
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VIVRE SA VIE
AU FESTIVAL «OFF» D’AVIGNON 2019 : Vivre sa vie
Dramaturgie : Irène Bonnaud, d’après le scénario du film de Jean-Luc Godard «Vivre sa vie» (1962). Mise en scène : Charles Berling. Acteurs : Hélène Alexandridis, Pauline Cheviller, Sébastien Depommier et Grégoire Léauté. Scénographie : Christian Fenouillat. Lumière : Marco Giusti. Musique : Sylvain Jacques. Vidéo : Vincent Bérenger. Costumes : Marie La Rocca. Chorégraphie : Lise Seguin.
Ce spectacle s’inspire d’un film de Godard qui raconte l’histoire de Nana, qui, rêvant de devenir actrice, quitte son compagnon et leur enfant pour «vivre sa vie». Et qui finit prostituée. Le spectacle intègre des citations, notamment, de Marguerite Duras, Henrik Ibsen, Bernard-Marie Koltès et Sophocle. Charles Berling, le metteur en scène, dit avoir voulu présenter, sur la prostitution, «des points de vue contradictoires, opposés entre eux parfois». Il précise que la scénographie comporte une «avant-scène», où l’histoire se déroule, et, derrière un miroir, «des espaces cachés qui, soit en ombres chinoises, soit en projections, révèlent les dessous violents de la prostitution». Berling, né en 1958 en banlieue parisienne, a mis en scène, notamment, des pièces de Camus et de Beckett. Également comédien (plus de cinquante rôles au théâtre et tout autant au cinéma), il a obtenu un Molière du comédien. Il est aussi auteur et interprète de chansons. Il a publié en 2011 un premier roman, qui a reçu le Prix Jean-Jacques Rousseau. Dramaturge du spectacle, Irène Bonnaud, née en 1971 à Paris, a traduit des œuvres de Sophocle, Euripide, Eschyle, Heiner Müller et Georg Büchner. Par ailleurs, elle a mis en scène des pièces, en particulier, de Marivaux, Marcel Pagnol et Isaac Babel.
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TON HÉRITAGE
Hélène Petitprez / © Jean-Louis Fernandez
« J’appartiens à une génération d’artistes homosexuels qui, lorsqu’ils se retournent vers le proche passé, ne peuvent parler qu’à des morts », Christophe Honoré.
Ce n’est pas exactement une génération que Christophe Honoré convoque sur scène : Jean-Luc Lagarce, Bernard-Marie Koltès, Hervé Guibert, Serge Daney, Cyril Collard et Jacques Demy ont en commun le talent, une époque et une maladie, le SIDA. Auteurs ou artistes de théâtre, de danse ou de cinéma, ils ont marqué une génération de jeunes auteurs et d’adolescents, à commencer par Christophe Honoré.
Le réalisateur et metteur en scène clôt, avec Les Idoles, un projet déplié en trois actes : un livre (Ton père édité au Mercure de France), un film (Plaire, aimer et courir vite sorti en mai) et une pièce. Pour redonner vie, le temps du spectacle, aux modèles qui l’ont précédé, Christophe Honoré use de la convention théâtrale, du contrat tacite passé avec le spectateur : pas de réalisme ni de biopic. Marina Foïs joue Hervé Guibert et Marlène Saldana interprète Jacques Demy ; aucun des six acteurs ne ressemble à la figure réelle qu’il est censé incarner.
Les Idoles est un portrait expressionniste et documenté d’une époque ; la pièce raconte le désir, l’amour, l’art : tout ce qui a fait vibrer ceux que Christophe Honoré avait « choisis comme modèles pour ma vie, mes amours, mes idées, et qui se rangèrent tous du côté de la mort ».
Parce qu’elle parle de l’absence et du manque, Les Idoles est une façon élégante, pour Christophe Honoré, de « payer sa dette » et de refermer doucement le tombeau.
Les Idoles, mise en scène de Christophe Honoré, du mercredi 12 au vendredi 14 novembre, 19 h 30, TAP, Poitiers (86000). www.tap-poitiers.com
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Arthur Rimbaud et Bernard-Marie Koltès
Troisième série:
Dans cette dernière série visible en intégralité sur Instagram, on retrouve une mise en commun de la vie de ces deux auteurs, qui avait malgré le fait qu’ils n’aient pas vaincu dans le même siècle de nombreux points communs. En effet ses deux personnages emblématique de la littérature française étaient passionnés de voyages, Paris étaient pour eux une ville de tout les possibles et l'Afrique était une découverte hors norme qui de part sa diversité les inspirait énormément. Ils ont alors transporté dans des années différentes une même vision du monde, de la liberté et une morale littéraire.
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L’utilisation de l’anglais par le personnage du Rouquin dans la scène finale
Le passage du texte en anglais à la scène finale rappelle l’univers littéraire et américain duquel s’est inspiré Koltès pour écrire Sallinger. Ce monologue du Rouquin semble très proche du personnage de Holden Caulfield dans L’attrape-cœurs, ainsi que du personnage de Seymour Glass, particulièrement dans la nouvelle Hapworth 16, 1924 (lettre que Seymour, âgé de sept ans, écrit à ses parents).
Les personnages du Rouquin et de Seymour Glass partagent tous deux une fascination pour les oiseaux. D’ailleurs, dans la nouvelle Seymour : an introduction (1959), Buddy tente de décrire son frère bien aimé et désormais mort. En s’adressant au défunt, Buddy mentionne la fascination de Seymour pour les oiseaux :
« ...you're someone who took up birds in the first place because they fired your imagination; they fascinated you because 'they seemed of all created beings the nearest to pure spirit--those little creatures with a normal temperature of 125° » (Salinger, 1959).
À son interlocuteur-trice au bout du fil, le Rouquin évoque une anecdote métaphorique :
« LE ROUQUIN : And here I am now like an heliotrope in the glasshouse of a laboratory. Vous connaissez pas ce phénomène? Un savant musicien fait de la musique près d’un champ de tournesols. Il se met du côté opposé au soleil, par un jour de beau temps, et il joue de son violon, patiemment. Eh bien, on voit au bout de quelque temps les fleurs se détourner, une à une, du soleil, pour ouvrir leurs pétales vers là d’où vient la musique » (Koltès, 1995).
Ce passage semble se raccrocher explicitement à la littérature américaine et à l’univers de la Beat Generation, plus particulièrement au poème The sunflower sutra d’Allen Ginsberg (1955) :
« I walked on the banks of the tincan banana dock and sat down under the huge shade of a Southern Pacific locomotive to look at the sunset over the box house hills and cry.
Jack Kerouac sat beside me on a busted rusty iron pole, companion, we thought the same thoughts of the soul, bleak and blue and sad-eyed, surrounded by the gnarled steel roots of trees of machinery.
The oily water on the river mirrored the red sky, sun sank on top of final Frisco peaks, no fish in that stream, no hermit in those mounts, just ourselves rheumy-eyed and hung-over like old bums on the riverbank, tired and wily.
Look at the Sunflower, he said, there was a dead gray shadow against the sky, big as a man, sitting dry on top of a pile of ancient sawdust—
—I rushed up enchanted—it was my first sunflower, memories of Blake—my visions—Harlem and Hells of the Eastern rivers, bridges clanking Joes Greasy Sandwiches, dead baby carriages, black treadless tires forgotten and unretreaded, the poem of the riverbank, condoms & pots, steel knives, nothing stainless, only the dank muck and the razor-sharp artifacts passing into the past—
and the gray Sunflower poised against the sunset, crackly bleak and dusty with the smut and smog and smoke of olden locomotives in its eye—
corolla of bleary spikes pushed down and broken like a battered crown, seeds fallen out of its face, soon-to-be-toothless mouth of sunny air, sunrays obliterated on its hairy head like a dried wire spiderweb,
leaves stuck out like arms out of the stem, gestures from the sawdust root, broke pieces of plaster fallen out of the black twigs, a dead fly in its ear,
Unholy battered old thing you were, my sunflower O my soul, I loved you then!
The grime was no man’s grime but death and human locomotives,
all that dress of dust, that veil of darkened railroad skin, that smog of cheek, that eyelid of black mis’ry, that sooty hand or phallus or protuberance of artificial worse-than-dirt—industrial—modern—all that civilization spotting your crazy golden crown—
and those blear thoughts of death and dusty loveless eyes and ends and withered roots below, in the home-pile of sand and sawdust, rubber dollar bills, skin of machinery, the guts and innards of the weeping coughing car, the empty lonely tincans with their rusty tongues alack, what more could I name, the smoked ashes of some cock cigar, the cunts of wheelbarrows and the milky breasts of cars, wornout asses out of chairs & sphincters of dynamos—all these
entangled in your mummied roots—and you there standing before me in the sunset, all your glory in your form!
A perfect beauty of a sunflower! a perfect excellent lovely sunflower existence! a sweet natural eye to the new hip moon, woke up alive and excited grasping in the sunset shadow sunrise golden monthly breeze!
How many flies buzzed round you innocent of your grime, while you cursed the heavens of the railroad and your flower soul?
Poor dead flower? when did you forget you were a flower? when did you look at your skin and decide you were an impotent dirty old locomotive? the ghost of a locomotive? the specter and shade of a once powerful mad American locomotive?
You were never no locomotive, Sunflower, you were a sunflower!
And you Locomotive, you are a locomotive, forget me not!
So I grabbed up the skeleton thick sunflower and stuck it at my side like a scepter,
and deliver my sermon to my soul, and Jack’s soul too, and anyone who’ll listen,
—We’re not our skin of grime, we’re not dread bleak dusty imageless locomotives, we’re golden sunflowers inside, blessed by our own seed & hairy naked accomplishment-bodies growing into mad black formal sunflowers in the sunset, spied on by our own eyes under the shadow of the mad locomotive riverbank sunset Frisco hilly tincan evening sitdown vision » (Ginsberg, 1955).
Pour en apprendre d’avantage sur le phénomène d’héliotropisme, cliquez ici.
Finalement, dans sa thèse de doctorat Bernard-Marie Koltès: (1977-1989) le pacte « ironique»?[1], Carine Rousselot explique un peu l’utilisation de langues étrangères dans l’écriture de Koltès :
« Les voix – le partage des voix – koltésiennes en même temps que l’idiolecte saisissant de leur auteur portent aussi le ‘’pittoresque’’ de la vie, son ‘’idiotie’’, la part qui semble rendue d’autant plus irréductible chez le personnage koltésien, qu’elle se fonde sur l’expérience (du désir) de l’auteur, le personnage comme ‘’l’unique de son espèce’’. Un réel qui n'est que le réel, et rien d'autre, est insignifiant, absurde, ‘’idiot’’, comme le dit Macbeth. Macbeth a d'ailleurs raison, sur ce point du moins : la réalité est effectivement idiote. Car, avant de signifier imbécile, idiot signifie simple, particulier, unique de son espèce. Telle est bien la réalité, et l'ensemble des évènements qui la composent : simple, particulière, unique – idiotès –, ‘’idiote’’. Cette idiotie de la réalité est d'ailleurs un fait reconnu depuis toujours par les métaphysiciens, qui répètent que le ‘’sens’’ du réel ne saurait se trouver ici, mais bien ailleurs. Les exemples les plus suggestifs de ‘’l’idiotie’’ des personnages du théâtre de Koltès se révèlent dans toutes les apparitions de leurs langues maternelles. L’anglais du Rouquin (Sallinger), la langue ouolof d’Alboury, l’allemand de Léone, qui dans les premières versions s’exprimait en alsacien (Combat), l’espagnol de Cécile qui meurt en quetchua, la langue d’Abad silencieux que seul Charles entend (Quai Ouest), l’arabe de Mathilde, d’Aziz et de Saïfi (Le Retour au désert), l’italien de Roberto Zucco, jusqu’au talent polyglotte du Commissaire (Roberto Zucco) » (Rousselot, 2017, p.263).
[1] Sous la direction de France Marchal-Ninosque et de Christophe Bident.
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SERIE N°3: ARTHUR RIMBAUD ET BERNARD MARIE KOLTES.
Pour cette série, je me suis surtout basée sur les ressemblances dans la vie des deux auteurs, et non sur les ressemblances dans leurs œuvres.
• La première photo est une photo de David Tennant interprétant Hamlet -dans le passage très connu “être ou ne pas être” - dans la pièce éponyme de Shakespeare. Arthur Rimbaud s’est inspiré des travaux de Shakespeare en général pour ses poèmes: Il s’est inspiré du personnage Ophélia pour un poème éponyme. Bernard Marie Koltès, lui, a traduit la pièce Le conte de l’hiver de Shakespeare. Il a également puisé son inspiration dans les œuvres de ce dernier.
• La deuxième est une photo d’un homme tenant une faucille et un marteau de sorte à former l’emblème du communisme. En effet Bernard Marie Koltès et Arthur Rimbaud se sentaient très proches des idées de l’extrême gauche: Bernard Marie Koltès a eu pendant quelques années une carte au parti communiste français (PCF) et Arthur Rimbaud, lui, se rapprochait plus du courant anarchique (qui est un mouvement contre toute autorité et donc de gauche) que du communisme, mais les deux mouvements, sont proches et parfois liés.
• La troisième photo est une photo d’une de mes amies tenant une carte de France. On voit sur la carte le nord est de la France: C’est là qu’ont été élevés les deux auteurs. Bernard Marie Koltès est né à Metz dans le département de la Moselle. Arthur Rimbaud est né à Charleville (aujourd’hui appelée Charleville Mézières due à sa fusion) dans le département des Ardennes. 127,5 km séparent ces deux villes.
• La quatrième photo est une peinture que j’avais faite lorsque la loi autorisant le mariage LGBT+ aux états unis est devenue une loi fédérale (s’appliquant à tous les états). Les deux auteurs n’étaient pas hétérosexuels. Nous avons la certitude que Bernard Marie Koltès soit gay, mais nous avons toujours des doutes sur l’orientation sexuelle d’Arthur Rimbaud. Certains le pensent bisexuel, pansexuel ou homosexuel. J’ai donc pris une photo des couleurs du drapeau LGBT+ (pride flag) qui réunit toutes les orientations sexuelles autres que l’hétérosexualité.
• La cinquième photo est une photo de mes cours de français. J’ai étudié ces deux auteurs en lecture analytique. Ces deux auteurs ont marqué leur siècle et perdureront dans l’histoire littéraire. Je voulais montrer l’impact de ces auteurs dans la vie d’un lycéen lambda. Car aujourd’hui, qui n’a jamais étudié, appris, ou lu un poème d’Arthur Rimbaud..?
A video posted by Sabsab (@arthurimbernardmariekoltes) on Feb 1, 2017 at 2:34pm PST
• La première vidéo est une vidéo où je voulais symboliser le départ, et l’abandon d’un père militaire absent. En effet on y voit un homme de dos avec une veste kaki ressemblant à un uniforme marcher vers le quai d’une gare. Il porte un sac en bandoulière ressemblant aux sacoches militaires et marche d’un pas lent. Il porte des chaussures ressemblant à celles des militaires. J’ai mis la vidéo en noir et blanc, pour faire une sensation de flashback, de passé. Pour y ajouter une dimension de guerre, j’y ai ajouté la chanson If I had a heart de Fever Ray. Cette chanson est notamment utilisée dans le générique de la série Vikings, où justement le thème principal est la guerre. Le père d’Arthur Rimbaud a abandonné sa famille, et celui de Bernard Marie Koltès était très souvent absent.
A video posted by Sabsab (@arthurimbernardmariekoltes) on Feb 2, 2017 at 12:40pm PST
• La deuxième vidéo avait comme thématique les voyages. Bien que j’ai déjà exploité cette idée dans la première série, j’avais envie d’en faire une vidéo car j’avais vraiment de bonnes idées pour aboutir plus à cette idée. De plus Bernard Marie Koltès est lui aussi un grand voyageur. La vidéo est dans un contexte plus moderne: le quai du RER, le style vestimentaire etc. J’ai utilisé la chanson Clementine de Sarah Jaffe pour ses paroles “50 states” “We were young we didn’t care”. Cette vidéo symbolise aussi la fin de ce compte, de ce “voyage” à travers la vie des artistes.
Sabine T. PES 2 Lycée Blaise Pascal
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Présentation
Ce blog est une explication et un prolongement du compte Instagram intitulé @arthurimbernardmariekoltes en référence aux noms des deux auteurs, Arthur Rimbaud et Bernard Marie Koltès, dont il traite. Ce blog ainsi que le compte Instagram associé ont été créés dans la cadre d’un travail d’exploration et de recherche pour le cours de français au lycée.
Dans le cadre de ce travail “scolaire” j’ai tenté de me mettre à la place des auteurs, d’imaginer ce qu’ils auraient fait d’un tel outil. Que posteraient-ils, et quelles descriptions ? Seule la deuxième vidéo de la première série ne suit pas ce schéma. J’ai fait le choix de ne pas expliquer et de ne pas décrire en détail les posts sur Instagram pour éviter la redondance.
Ce compte comporte trois séries de thème différent, composées chacune de cinq photos et de deux vidéos :
La première série est consacrée à Arthur Rimbaud, à sa vie et à ses œuvres.
La deuxième est sur l’auteur Bernard-Marie Koltès, sur sa vie et ses œuvres également.
La dernière série est une série sur les similitudes entre les œuvres et les vies de Bernard Marie Koltès et d’Arthur Rimbaud.
Sabine T. PES 2 Lycée Blaise Pascal
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