#Portrait d’une dame
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beatricecenci · 8 months ago
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Henri-Guillaume Schlesinger (German-French, 1814-1893)
Portrait d’une dame espagnole jouant de la guitare
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dropboxofcuriosities · 7 months ago
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Graciela Iturbide, Notre-Dame des Iguanes, portrait d’une femme zapotèque couronnée par une dizaine de lézards vivants sur le marché de Juchitan, Oaxaca, Mexique, 1979
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eclipseofwhisper · 25 days ago
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﹒ ◠ 𝔏𝔢 𝑹𝒆𝒒𝒖𝒊𝒆𝒎 𝒅𝒆𝒔 𝑵𝒐𝒕𝒆𝒔 𝑬́𝒕𝒆𝒊𝒏𝒕𝒆𝒔 ⊹ ﹒
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Le silence pesait comme une malédiction ancienne.
D’habitude, Poudlard vibrait de vie, même dans la nuit la plus obscure. Les couloirs chuchotaient sous le pas pressé des élèves, les torches vacillaient sous les courants d’air invisibles, les portraits soupiraient et maugréaient, prisonniers de leurs cadres peints. Mais ce soir-là, tout s’était figé. La pluie battait contre les hautes fenêtres du château, dessinant des rivières translucides sur le verre, et l’orage, en colère, déchirait le ciel de ses serres de lumière. Assise sur le rebord d’une fenêtre, Lilith Rosalind Burton Wheeler serrait son manteau autour d’elle. L’absence de bruit l’oppressait. Pas un murmure, pas un froissement d’étoffe, pas un soupir de vie. D’ordinaire, même dans le calme, elle pouvait sentir la présence des autres, leurs âmes entremêlées à l’architecture même du château. Mais cette nuit-là, il n’y avait rien. Un néant oppressant, comme si les murs eux-mêmes s’étaient vidés de leur essence.
Puis elle la vit.
Une ombre fugace, flottant entre les colonnes de pierre, glissant sur le sol sans l’effleurer. Elle ne fit aucun bruit, mais Lilith perçut sa présence avant même que son regard ne croise la pâleur translucide de son visage.
Myrtle.
Elle dérivait, spectrale, sa robe trempée d’une eau invisible, ses cheveux plaqués sur son front par une éternelle humidité. Ses grands yeux éteints croisèrent ceux de Lilith, et dans ce regard, il y avait une tristesse trop lourde, trop vieille, une mélodie de solitude suspendue entre les âges.
« 𝑇𝑢 𝑒𝑠 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒, 𝑡𝑜𝑖 ��𝑢𝑠𝑠𝑖... »
Sa voix n’était qu’un murmure, une plainte glacée qui se dissolvait dans l’air.
Lilith ne répondit pas immédiatement. Il n’y avait rien à répondre à une âme qui hurlait son isolement depuis des décennies. Mais elle baissa lentement les yeux sur son sac de velours noir, là où reposait son précieux clavecin miniature. Ses doigts caressèrent la surface lisse du bois, hésitants.
Elle se leva.
Ses pas résonnèrent dans les couloirs déserts, seuls bruits vivants dans cet univers pétrifié. Chaque pierre semblait l’observer, chaque ombre frémir
sur son passage. Myrtle la suivit en silence, flottant juste derrière elle, un écho de l’au-delà accroché à ses pas.
Les grandes portes de la Grande Salle grinçèrent lorsqu’elle les poussa. L’immensité de la pièce s’ouvrit devant elle, vide, abandonnée aux ténèbres. Seules les hautes fenêtres, frappées par la pluie, laissaient entrer une lueur lunaire mourante.
Au centre, le piano à queue noir, immense et solennel, l’attendait. Lilith avança, ses pas absorbés par la pierre. Elle tendit les mains et effleura le bois froid de l’instrument. Un frisson remonta le long de son échine.
Puis, elle s’assit.
Elle inspira profondément, ferma les yeux un instant. L’obscurité autour d’elle sembla se refermer, l’enserrer comme un linceul.
Alors, elle joua. Les premières notes naquirent du silence, fragiles, vacillantes comme des flammes sous le vent. Un frémissement parcourut l’air, presque imperceptible. Puis la musique s’éleva, gagnant en force, et avec elle, la magie. Les notes ne restèrent pas sagement prisonnières du piano. Elles s’envolèrent. Littéralement. De petits éclats de lumière bleutée jaillirent des touches d’ivoire, se détachant de la mélodie pour flotter dans l’air. Elles tournaient, légères comme des lucioles, laissant derrière elles une traînée argentée. Chaque note se transformait en une lueur vivante, une essence sonore arrachée au monde matériel. Dans les couloirs, les portraits se réveillèrent.
Les sorciers figés depuis des siècles dans la peinture ouvrirent des yeux surpris. D’abord hésitants, ils se levèrent, s’étirèrent, et peu à peu, ils commencèrent à danser. Lord Percival, vêtu de son pourpoint du XVIIe siècle, s’inclina devant Dame Etheldreda, qui lui accorda une révérence gracieuse. Un cavalier en armure fit tournoyer une dame en robe de velours. Plus loin, un groupe d’élèves de Poudlard, datant d’une autre époque, éclata de rire en se joignant à la danse.
Les escaliers mouvants se figèrent, comme figés par l’enchantement. Les ombres qui se tapissaient dans les coins s’effacèrent sous la lumière des notes flottantes. Le château lui-même semblait écouter.
Et Myrtle, suspendue dans l’air, les yeux écarquillés, observait ce miracle.
Lilith continua de jouer, son regard brillant d’une étrange lueur. La musique n’était plus seulement un son, elle était une matière, une force, un enchantement tissé d’harmonies et de souvenirs.
Poudlard se réveillait.
Et pour la première fois depuis des décennies, Myrtle ne pleurait pas.
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leblogdemarinaetjm · 5 months ago
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SAMEDI 28 SEPTEMBRE 2024 (Billet 1 / 4)
Le week-end dernier nous étions en Haute-Vienne, plus précisément à Fromental, un bourg de 512 âmes, pour fêter les 400 ans du château qui appartenait aux parents de Marina et dont son jeune frère, Bertrand (de G.), a hérité (un devoir de mémoire et un choix sentimental, connaissant l'importance des charges et des contraintes que cela entraînait...).
Le Comité des Fêtes de la Mairie a profité des Journées du Patrimoine pour organiser autour de cet anniversaire toute une série d’animations dans le bourg, dont, en collaboration bien sûr avec Bertrand et son épouse Christine, pour la première fois la visite du rez-de-chaussée du château.
Dans le grand couloir, la salle à manger et le salon, ont été installés des panneaux sur lesquels ont été accrochés des fiches, des blasons et des reproductions de portraits racontant (plus ou moins) l’histoire de tous les châtelains qui se sont succédés dans ces lieux jusqu’à aujourd’hui. Le long du parcours, quelques mannequins habillés à la mode d’autrefois, positionnés ici ou là, contribuaient au dépaysement.
Les recherches historiques et la scénographie ont été effectuées et conçue par Michèle D., la Présidente du Comité des Fêtes de la Mairie et le couple, avec des moyens certes limités mais qui, semble-t-il, tout au long du WE, malgré une météo loin d’être idéale, ont intéressé 246 visiteurs le samedi et 225 le dimanche de 14h30 à 17h (selon les derniers chiffres communiqués par Manu, notre nièce et fille de Bertrand, qui était chargée de les compter à leur arrivée).
Quelques membres de la famille sont venus donner un coup de main, nous en faisions partie.
En dehors de ces visites, il y a eu deux troupes folkloriques qui se sont déplacées entre la place de la Mairie et la cour du château, des comédiens qui ont joué des saynètes en patois, un trio qui a interprété des airs médiévaux dans l’église voisine (inscrite elle aussi à l’inventaire des Monuments Historiques) et, très belle idée de la part de Michèle, une trentaine de villageois, de tous âges, ont été habillés en costume d’époque et se sont baladés tout au long de ces deux journées sur les lieux où se déroulaient ces différentes animations, parfois précédés de deux cavalières… Effet garanti !
Un grand moment a été la Messe dimanche matin à 10h30. Christine, qui a fait toute sa carrière dans le monde de la musique, avait fait venir une formation de 6 musiciens. Ils ont joué durant l’Office des airs baroques et, dans l’après-midi, donné des séries de mini-concerts, toujours dans l’église à cause du mauvais temps - autrement il était prévu qu’ils jouent dans la cour du château.
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Un château au demeurant bien gardé et une Dame bien protégée si l’on en juge par la tenue du preux Chevalier (voir ci-dessus) au pied de l’enceinte extérieure.
Pour conclure, ce fut pour nous un week-end intense (avec 3 nuits très fraîches… dans ces grandes maisons, cela fait partie du « charme » des lieux 🥶), historique mais aussi familial. Quel bonheur ces moments de partage, dont des petits déjeuners, déjeuners et dîners avec frère, sœur, beaux-frères, belles-sœurs, nièce (1), neveux (2) et petits-neveux (4)… dans la pièce la plus agréable et la plus chargée de souvenirs de la maison : la cuisine et sa belle cheminée !!!
Nous étions 22 dimanche pour le déjeuner (imaginez le travail de la maîtresse de maison…). A la table des châtelains, les musiciens qui se sont produits à la Messe et un descendant d’une des familles qui ont habité les lieux puis, autour d’une table derrière, notre belle-sœur, notre beau-frère, une nièce et son mari, 2 neveux et la compagne de l’un d’entre eux, les 4 enfants mangeant dans une petite pièce attenante.²
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ladyniniane · 1 year ago
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" Avant d'être le héros de l'indépendance et le régent protecteur, Kyphon était un orphelin dans la maison de sa cousine.
Découvrons les liens qui ont façonné la famille Fraldarius."
Et voilà ma nouvelle fanfic ! Si vous avez envie d'explorer le lore du jeu, cette histoire est faite pour vous !
Le garçon et la jeune femme se dirigèrent main dans la main vers le terrain d’entraînement. Douze ans les séparaient, mais ils auraient pu passer pour frère et soeur. Leurs traits ivoirins étaient fins, leurs cheveux des ailes de corbeau aux reflets bleutés et leurs yeux deux sources limpides. La chevelure de la dame ondulait cependant en vagues d’encre. Ses prunelles en amande contrastaient avec celles plus arrondies de l’enfant. Il avait le teint vif et frais mais elle était d’une pâleur diaphane, maladive, tant et si bien que le soleil semblait la transpercer. Un lourd manteau bordé de fourrure l’enveloppait d’ailleurs. Kyphon regardait avec curiosité les allées et venues des chevaliers dans leurs mailles rutilantes. Il était désormais pleinement habitué à ce nouveau lieu. Élisabeth serra sa menotte dans la sienne, répondant d’un signe de tête aux salutations.  Une grande femme solide et large d’épaules, son chignon sombre strié d’argent, les attendait. Elle portrait sa tunique d’entraînement, une épée en bois posée sur son épaule. Kyphon se détendit : c’était Ysra, la protectrice de sa cousine, dont la bonhommie le réconfortait. 
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agnesdelmotte · 2 years ago
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Antoon Van Dyck
Portrait d’une dame génoise
1626-1627
musee du Louvre
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corydon8 · 1 month ago
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VÉRA
À Madame la comtesse d’Osmoy.
La forme du corps lui est plus essentielle que sa substance.
La Physiologie moderne.
L’amour est plus fort que la Mort, a dit Salomon : oui, son mystérieux pouvoir est illimité.
C’était à la tombée d’un soir d’automne, en ces dernières années, à Paris. Vers le sombre faubourg Saint-Germain, des voitures, allumées déjà, roulaient, attardées, après l’heure du Bois. L’une d’elles s’arrêta devant le portail d’un vaste hôtel seigneurial, entouré de jardins séculaires ; le cintre était surmonté de l’écusson de pierre, aux armes de l’antique famille des comtes d’Athol, savoir : d’azur, à l’étoile abîmée d’argent, avec la devise « Pallida Victrix », sous la couronne retroussée d’hermine au bonnet princier. Les lourds battants s’écartèrent. Un homme de trente à trente-cinq ans, en deuil, au visage mortellement pâle, descendit. Sur le perron, de taciturnes serviteurs élevaient des flambeaux. Sans les voir, il gravit les marches et entra. C’était le comte d’Athol.
Chancelant, il monta les blancs escaliers qui conduisaient à cette chambre où, le matin même, il avait couché dans un cercueil de velours et enveloppé de violettes, en des flots de batiste, sa dame de volupté, sa pâlissante épousée, Véra, son désespoir.
En haut, la douce porte tourna sur le tapis ; il souleva la tenture.
Tous les objets étaient à la place où la comtesse les avait laissés la veille. La Mort, subite, avait foudroyé. La nuit dernière, sa bien-aimée s’était évanouie en des joies si profondes, s’était perdue en de si exquises étreintes, que son cœur, brisé de délices, avait défailli : ses lèvres s’étaient brusquement mouillées d’une pourpre mortelle. À peine avait-elle eu le temps de donner à son époux un baiser d’adieu, en souriant, sans une parole : puis ses longs cils, comme des voiles de deuil, s’étaient abaissés sur la belle nuit de ses yeux.
La journée sans nom était passée.
Vers midi, le comte d’Athol, après l’affreuse cérémonie du caveau familial, avait congédié au cimetière la noire escorte. Puis, se renfermant, seul, avec l’ensevelie, entre les quatre murs de marbre, il avait tiré sur lui la porte de fer du mausolée. — De l’encens brûlait sur un trépied, devant le cercueil ; — une couronne lumineuse de lampes, au chevet de la jeune défunte, l’étoilait.
Lui, debout, songeur, avec l’unique sentiment d’une tendresse sans espérance, était demeuré là, tout le jour. Sur les six heures, au crépuscule, il était sorti du lieu sacré. En renfermant le sépulcre, il avait arraché de la serrure la clef d’argent, et, se haussant sur la dernière marche du seuil, il l’avait jetée doucement dans l’intérieur du tombeau. Il l’avait lancée sur les dalles intérieures par le trèfle qui surmontait le portail. — Pourquoi ceci ?… À coup sûr d’après quelque résolution mystérieuse de ne plus revenir.
Et maintenant il revoyait la chambre veuve.
La croisée, sous les vastes draperies de cachemire mauve broché d’or, était ouverte : un dernier rayon du soir illuminait, dans un cadre de bois ancien, le grand portrait de la trépassée. Le comte regarda, autour de lui, la robe jetée, la veille, sur un fauteuil ; sur la cheminée, les bijoux, le collier de perles, l’éventail à demi fermé, les lourds flacons de parfums qu’Elle ne respirerait plus. Sur le lit d’ébène aux colonnes tordues, resté défait, auprès de l’oreiller où la place de la tête adorée et divine était visible encore au milieu des dentelles, il aperçut le mouchoir rougi de gouttes de sang où sa jeune âme avait battu de l’aile un instant ; le piano ouvert, supportant une mélodie inachevée à jamais ; les fleurs indiennes cueillies par elle, dans la serre, et qui se mouraient dans de vieux vases de Saxe ; et, au pied du lit, sur une fourrure noire, les petites mules de velours oriental, sur lesquelles une devise rieuse de Véra brillait, brodée en perles : Qui verra Véra l’aimera. Les pieds nus de la bien-aimée y jouaient hier matin, baisés, à chaque pas, par le duvet des cygnes ! — Et là, là, dans l’ombre, la pendule, dont il avait brisé le ressort pour qu’elle ne sonnât plus d’autres heures.
Ainsi elle était partie !… Où donc !… Vivre maintenant ? — Pour quoi faire ?… C’était impossible, absurde.
Et le comte s’abîmait en des pensées inconnues.
Il songeait à toute l’existence passée. — Six mois s’étaient écoulés depuis ce mariage. N’était-ce pas à l’étranger, au bal d’une ambassade qu’il l’avait vue pour la première fois ?… Oui. Cet instant ressuscitait devant ses yeux, très distinct. Elle lui apparaissait là, radieuse. Ce soir-là, leurs regards s’étaient rencontrés. Ils s’étaient reconnus, intimement, de pareille nature, et devant s’aimer à jamais.
Les propos décevants, les sourires qui observent, les insinuations, toutes les difficultés que suscite le monde pour retarder l’inévitable félicité de ceux qui s’appartiennent, s’étaient évanouis devant la tranquille certitude qu’ils eurent, à l’instant même, l’un de l’autre.
Véra, lassée des fadeurs cérémonieuses de son entourage, était venue vers lui dès la première circonstance contrariante, simplifiant ainsi, d’auguste façon, les démarches banales où se perd le temps précieux de la vie.
Oh ! comme, aux premières paroles, les vaines appréciations des indifférents à leur égard leur semblèrent une volée d’oiseaux de nuit rentrant dans les ténèbres ! Quel sourire ils échangèrent ! Quel ineffable embrassement !
Cependant leur nature était des plus étranges, en vérité ! — C’étaient deux êtres doués de sens merveilleux, mais exclusivement terrestres. Les sensations se prolongeaient en eux avec une intensité inquiétante. Ils s’y oubliaient eux-mêmes à force de les éprouver. Par contre, certaines idées, celles de l’âme, par exemple, de l’Infini, de Dieu même, étaient comme voilées à leur entendement. La foi d’un grand nombre de vivants aux choses surnaturelles n’était pour eux qu’un sujet de vagues étonnements : lettre close dont ils ne se préoccupaient pas, n’ayant pas qualité pour condamner ou justifier. — Aussi, reconnaissant bien que le monde leur était étranger, ils s’étaient isolés, aussitôt leur union, dans ce vieux et sombre hôtel, où l’épaisseur des jardins amortissait les bruits du dehors.
Là, les deux amants s’ensevelirent dans l’océan de ces joies languides et perverses où l’esprit se mêle à la chair mystérieuse ! Ils épuisèrent la violence des désirs, les frémissements et les tendresses éperdues. Ils devinrent le battement de l’être l’un de l’autre. En eux, l’esprit pénétrait si bien le corps, que leurs formes leur semblaient intellectuelles, et que les baisers, mailles brûlantes, les enchaînaient dans une fusion idéale. Long éblouissement ! Tout à coup, le charme se rompait ; l’accident terrible les désunissait ; leurs bras s’étaient désenlacés. Quelle ombre lui avait pris sa chère morte ? Morte ! non. Est-ce que l’âme des violoncelles est emportée dans le cri d’une corde qui se brise ?
Les heures passèrent.
Il regardait, par la croisée, la nuit qui s’avançait dans les cieux : et la Nuit lui apparaissait personnelle ; — elle lui semblait une reine marchant, avec mélancolie, dans l’exil, et l’agrafe de diamant de sa tunique de deuil, Vénus, seule, brillait, au-dessus des arbres, perdue au fond de l’azur.
— C’est Véra, pensa-t-il.
À ce nom, prononcé tout bas, il tressaillit en homme qui s’éveille ; puis, se dressant, regarda autour de lui.
Les objets, dans la chambre, étaient maintenant éclairés par une lueur jusqu’alors imprécise, celle d’une veilleuse, bleuissant les ténèbres, et que la nuit, montée au firmament, faisait apparaître ici comme une autre étoile. C’était la veilleuse, aux senteurs d’encens, d’un iconostase, reliquaire familial de Véra. Le triptyque, d’un vieux bois précieux, était suspendu, par sa sparterie russe, entre la glace et le tableau. Un reflet des ors de l’intérieur tombait, vacillant, sur le collier, parmi les joyaux de la cheminée.
Le plein-nimbe de la Madone en habits de ciel, brillait, rosacé de la croix byzantine dont les fins et rouges linéaments, fondus dans le reflet, ombraient d’une teinte de sang l’orient ainsi allumé des perles. Depuis l’enfance, Véra plaignait, de ses grands yeux, le visage maternel et si pur de l’héréditaire madone, et, de sa nature, hélas ! ne pouvant lui consacrer qu’un superstitieux amour, le lui offrait parfois, naïve, pensivement, lorsqu’elle passait devant la veilleuse.
Le comte, à cette vue, touché de rappels douloureux jusqu’au plus secret de l’âme, se dressa, souffla vite la lueur sainte, et, à tâtons, dans l’ombre, étendant la main vers une torsade, sonna.
Un serviteur parut : c’était un vieillard vêtu de noir : il tenait une lampe, qu’il posa devant le portrait de la comtesse. Lorsqu’il se retourna, ce fut avec un frisson de superstitieuse terreur qu’il vit son maître debout et souriant comme si rien ne se fût passé.
— Raymond, dit tranquillement le comte, ce soir, nous sommes accablés de fatigue, la comtesse et moi ; tu serviras le souper vers dix heures. — À propos, nous avons résolu de nous isoler davantage, ici, dès demain. Aucun de mes serviteurs, hors toi, ne doit passer la nuit dans l’hôtel. Tu leur remettras les gages de trois années, et qu’ils se retirent. — Puis, tu fermeras la barre du portail ; tu allumeras les flambeaux en bas, dans la salle à manger ; tu nous suffiras. — Nous ne recevrons personne à l’avenir.
Le vieillard tremblait et le regardait attentivement.
Le comte alluma un cigare et descendit aux jardins.
Le serviteur pensa d’abord que la douleur trop lourde, trop désespérée, avait égaré l’esprit de son maître. Il le connaissait depuis l’enfance ; il comprit, à l’instant, que le heurt d’un réveil trop soudain pouvait être fatal à ce somnambule. Son devoir, d’abord, était le respect d’un tel secret.
Il baissa la tête. Une complicité dévouée à ce religieux rêve ? Obéir ?… Continuer de les servir sans tenir compte de la Mort ? — Quelle étrange idée !… Tiendrait-elle une nuit ?… Demain, demain, hélas !… Ah ! qui savait ?… Peut-être !… — Projet sacré, après tout ! — De quel droit réfléchissait-il ?…
Il sortit de la chambre, exécuta les ordres à la lettre et, le soir même, l’insolite existence commença.
Il s’agissait de créer un mirage terrible.
La gêne des premiers jours s’effaça vite. Raymond, d’abord avec stupeur, puis par une sorte de déférence et de tendresse, s’était ingénié si bien à être naturel, que trois semaines ne s’étaient pas écoulées qu’il se sentit, par moments, presque dupe lui-même de sa bonne volonté. L’arrière-pensée pâlissait ! Parfois, éprouvant une sorte de vertige, il eut besoin de se dire que la comtesse était positivement défunte. Il se prenait à ce jeu funèbre et oubliait à chaque instant la réalité. Bientôt il lui fallut plus d’une réflexion pour se convaincre et se ressaisir. Il vit bien qu’il finirait par s’abandonner tout entier au magnétisme effrayant dont le comte pénétrait peu à peu l’atmosphère autour d’eux. Il avait peur, une peur indécise, douce.
D’Athol, en effet, vivait absolument dans l’inconscience de la mort de sa bien-aimée ! Il ne pouvait que la trouver toujours présente, tant la forme de la jeune femme était mêlée à la sienne. Tantôt, sur un banc du jardin, les jours de soleil, il lisait, à haute voix, les poésies qu’elle aimait ; tantôt, le soir, auprès du feu, les deux tasses de thé sur un guéridon, il causait avec l’Illusion souriante, assise, à ses yeux, sur l’autre fauteuil.
Les jours, les nuits, les semaines s’envolèrent. Ni l’un ni l’autre ne savait ce qu’ils accomplissaient. Et des phénomènes singuliers se passaient maintenant, où il devenait difficile de distinguer le point où l’imaginaire et le réel étaient identiques. Une présence flottait dans l’air : une forme s’efforçait de transparaître, de se tramer sur l’espace devenu indéfinissable.
D’Athol vivait double, en illuminé. Un visage doux et pâle, entrevu comme l’éclair, entre deux clins d’yeux ; un faible accord frappé au piano, tout à coup ; un baiser qui lui fermait la bouche au moment où il allait parler, des affinités de pensées féminines qui s’éveillaient en lui en réponse à ce qu’il disait, un dédoublement de lui-même tel, qu’il sentait, comme en un brouillard fluide, le parfum vertigineusement doux de sa bien-aimée auprès de lui, et, la nuit, entre la veille et le sommeil, des paroles entendues très bas : tout l’avertissait. C’était une négation de la Mort élevée, enfin, à une puissance inconnue !
Une fois, d’Athol la sentit et la vit si bien auprès de lui, qu’il la prit dans ses bras : mais ce mouvement la dissipa.
— Enfant ! murmura-t-il en souriant.
Et il se rendormit comme un amant boudé par sa maîtresse rieuse et ensommeillée.
Le jour de sa fête, il plaça, par plaisanterie, une immortelle dans le bouquet qu’il jeta sur l’oreiller de Véra.
— Puisqu’elle se croit morte, dit-il.
Grâce à la profonde et toute-puissante volonté de M. d’Athol, qui, à force d’amour, forgeait la vie et la présence de sa femme dans l’hôtel solitaire, cette existence avait fini par devenir d’un charme sombre et persuadeur. — Raymond, lui-même, n’éprouvait plus aucune épouvante, s’étant graduellement habitué à ces impressions.
Une robe de velours noir aperçue au détour d’une allée ; une voix rieuse qui l’appelait dans le salon ; un coup de sonnette le matin, à son réveil, comme autrefois ; tout cela lui était devenu familier : on eût dit que la morte jouait à l’invisible, comme une enfant. Elle se sentait aimée tellement ! C’était bien naturel.
Une année s’était écoulée.
Le soir de l’Anniversaire, le comte, assis auprès du feu, dans la chambre de Véra, venait de lui lire un fabliau florentin : Callimaque. Il ferma le livre ; puis en se servant du thé :
— Douschka, dit-il, te souviens-tu de la Vallée-des-Roses, des bords de la Lahn, du château des Quatre-Tours ?… Cette histoire te les a rappelés, n’est-ce pas ?
Il se leva, et, dans la glace bleuâtre, il se vit plus pâle qu’à l’ordinaire. Il prit un bracelet de perles dans une coupe et regarda les perles attentivement. Véra ne les avait-elle pas ôtées de son bras, tout à l’heure, avant de se dévêtir ? Les perles étaient encore tièdes et leur orient plus adouci, comme par la chaleur de sa chair. Et l’opale de ce collier sibérien, qui aimait aussi le beau sein de Véra jusqu’à pâlir, maladivement, dans son treillis d’or, lorsque la jeune femme l’oubliait pendant quelque temps ! Autrefois, la comtesse aimait pour cela cette pierrerie fidèle !… Ce soir l’opale brillait comme si elle venait d’être quittée et comme si le magnétisme exquis de la belle morte la pénétrait encore. En reposant le collier et la pierre précieuse, le comte toucha par hasard le mouchoir de batiste dont les gouttes de sang étaient humides et rouges comme des œillets sur de la neige !… Là, sur le piano, qui donc avait tourné la page finale de la mélodie d’autrefois ? Quoi ! la veilleuse sacrée s’était rallumée, dans le reliquaire ! Oui, sa flamme dorée éclairait mystiquement le visage, aux yeux fermés, de la Madone ! Et ces fleurs orientales, nouvellement cueillies, qui s’épanouissaient là, dans les vieux vases de Saxe, quelle main venait de les y placer ? La chambre semblait joyeuse et douée de vie, d’une façon plus significative et plus intense que d’habitude. Mais rien ne pouvait surprendre le comte ! Cela lui semblait tellement normal, qu’il ne fit même pas attention que l’heure sonnait à cette pendule arrêtée depuis une année.
Ce soir-là, cependant, on eût dit que, du fond des ténèbres, la comtesse Véra s’efforçait adorablement de revenir dans cette chambre tout embaumée d’elle ! Elle y avait laissé tant de sa personne ! Tout ce qui avait constitué son existence l’y attirait. Son charme y flottait ; les longues violences faites par la volonté passionnée de son époux y devaient avoir desserré les vagues liens de l’Invisible autour d’elle !…
Elle y était nécessitée. Tout ce qu’elle aimait, c’était là.
Elle devait avoir envie de venir se sourire encore en cette glace mystérieuse où elle avait tant de fois admiré son lilial visage ! La douce morte, là-bas, avait tressailli, certes, dans ses violettes, sous les lampes éteintes ; la divine morte avait frémi, dans le caveau, toute seule, en regardant la clef d’argent jetée sur les dalles. Elle voulait s’en venir vers lui, aussi ! Et sa volonté se perdait dans l’idée de l’encens et d’isolement. La Mort n’est une circonstance définitive que pour ceux qui espèrent des cieux ; mais la Mort, et les Cieux, et la Vie, pour elle, n’était-ce pas leur embrassement ? Et le baiser solitaire de son époux attirait ses lèvres, dans l’ombre. Et le son passé des mélodies, les paroles enivrées de jadis, les étoffes qui couvraient son corps et en gardaient le parfum, ces pierreries magiques qui la voulaient, dans leur obscure sympathie, — et surtout l’immense et absolue impression de sa présence, opinion partagée à la fin par les choses elles-mêmes, tout l’appelait là, l’attirait là depuis si longtemps, et si insensiblement, que, guérie enfin de la dormante Mort, il ne manquait plus qu’Elle seule !
Ah ! les Idées sont des êtres vivants !… Le comte avait creusé dans l’air la forme de son amour, et il fallait bien que ce vide fût comblé par le seul être qui lui était homogène, autrement l’Univers aurait croulé. L’impression passa, en ce moment, définitive, simple, absolue, qu’Elle devait être là, dans la chambre ! Il en était aussi tranquillement certain que de sa propre existence, et toutes les choses, autour de lui, étaient saturées de cette conviction. On l’y voyait ! Et, comme il ne manquait plus que Véra elle-même, tangible, extérieure, il fallut bien qu’elle s’y trouvât et que le grand Songe de la Vie et de la Mort entr’ouvrît un moment ses portes infinies ! Le chemin de résurrection était envoyé par la foi jusqu’à elle ! Un frais éclat de rire musical éclaira de sa joie le lit nuptial ; le comte se retourna. Et là, devant ses yeux, faite de volonté et de souvenir, accoudée, fluide, sur l’oreiller de dentelles, sa main soutenant ses lourds cheveux noirs, sa bouche délicieusement entr’ouverte en un sourire tout emparadisé de voluptés, belle à en mourir, enfin ! la comtesse Véra le regardait un peu endormie encore.
— Roger !… dit-elle d’une voix lointaine.
Il vint auprès d’elle. Leurs lèvres s’unirent dans une joie divine, — oublieuse, — immortelle !
Et ils s’aperçurent, alors, qu’ils n’étaient, réellement, qu’un seul être.
Les heures effleurèrent d’un vol étranger cette extase où se mêlaient, pour la première fois, la terre et le ciel.
Tout à coup, le comte d’Athol tressaillit, comme frappé d’une réminiscence fatale.
— Ah ! maintenant, je me rappelle !… dit-il. Qu’ai-je donc ? — Mais tu es morte !
À l’instant même, à cette parole, la mystique veilleuse de l’iconostase s’éteignit. Le pâle petit jour du matin, — d’un matin banal, grisâtre et pluvieux, — filtra dans la chambre par les interstices des rideaux. Les bougies blêmirent et s’éteignirent, laissant fumer âcrement leurs mèches rouges ; le feu disparut sous une couche de cendres tièdes ; les fleurs se fanèrent et se desséchèrent en quelques moments ; le balancier de la pendule reprit graduellement son immobilité. La certitude de tous les objets s’envola subitement. L’opale, morte, ne brillait plus ; les taches de sang s’étaient fanées aussi, sur la batiste, auprès d’elle ; et s’effaçant entre les bras désespérés qui voulaient en vain l’étreindre encore, l’ardente et blanche vision rentra dans l’air et s’y perdit. Un faible soupir d’adieu, distinct, lointain, parvint jusqu’à l’âme de Roger. Le comte se dressa ; il venait de s’apercevoir qu’il était seul. Son rêve venait de se dissoudre d’un seul coup ; il avait brisé le magnétique fil de sa trame radieuse avec une seule parole. L’atmosphère était, maintenant, celle des défunts.
Comme ces larmes de verre, agrégées illogiquement, et cependant si solides qu’un coup de maillet sur leur partie épaisse ne les briserait pas, mais qui tombent en une subite et impalpable poussière si l’on en casse l’extrémité plus fine que la pointe d’une aiguille, tout s’était évanoui.
— Oh ! murmura-t-il, c’est donc fini ! — Perdue !… Toute seule ! — Quelle est la route, maintenant, pour parvenir jusqu’à toi ? Indique-moi le chemin qui peut me conduire vers toi !…
Soudain, comme une réponse, un objet brillant tomba du lit nuptial, sur la noire fourrure, avec un bruit métallique : un rayon de l’affreux jour terrestre l’éclaira !… L’abandonné se baissa, le saisit, et un sourire sublime illumina son visage en reconnaissant cet objet : c’était la clef du tombeau.
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beatricecenci · 1 year ago
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Élisabeth Vigée Le Brun (French, 1755-1842)
Portrait d’une dame dite Jeanne de Valois comtesse de la Motte
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worldsandemanations · 3 months ago
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Théo van Rysselberghe (Belgian, 1862-1926) Portrait of a Lady Reading (Portrait d’une dame lisant), 1884
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actu-juridique · 3 months ago
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Joachim Du Bellay : le cold case de Notre-Dame
https://justifiable.fr/?p=661 https://justifiable.fr/?p=661 #Bellay #case #cold #Joachim #NotreDame Joachim du Bellay, gentilhomme angevin [portrait frontispice], via Wikimedia Mi-septembre, la célèbre cathédrale parisienne est revenue dans l’actualité. Selon les conclusions d’une méticuleuse enquête, un cadavre anonyme retrouvé à Notre-Dame serait celui du poète ligérien mort en 1560. Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage… Sous Notre-Dame, île de la Cité, on compte approximativement un millier de sépultures, principalement de vieux religieux morts entre les XIVe et XVIIIe siècles. Cette nécropole était tranquillement tapie sous terre, depuis la fin des sépultures sur le site religieux, au XVIIIe siècle, laissant passer les crues de la Seine, les travaux urbanistiques… mais pas l’incendie ravageur de 2019. En 2022, lors des recherches d’archéologie préventives liées aux travaux de réhabilitation de la cathédrale détruite (et confiées à l’Inrap par la loi du 30 juillet 2019), deux sarcophages de plomb anthropomorphes sont retrouvés à la croisée du transept, un endroit très prestigieux. L’un porte une épitaphe avec la mention d’Antoine de La Porte, chanoine de la cathédrale pendant plus de cinquante ans qui avait financé de sa poche la fin des travaux sur le chœur de l’édifice. Le deuxième est anonyme. Un mystère que les équipes de l’Inrap ont cherché à lever. Le saviez-vous ? Que le cadavre soit d’hier ou d’il y a quatre siècles, les processus d’identification des cadavres répondent aux mêmes directives, édictées par l’organisation internationale de police criminelle (Interpol), en charge entre autres de retrouver les personnes disparues ou d’identifier les cadavres anonymes. Bien sûr, les éléments d’identification primaires sont les éléments les plus fiables pour établir formellement l’identité d’une personne : les empreintes digitales (ou « analyse des crêtes papillaires »), les dents (odontologie médico-légale) et l’ADN (analyse génétique). Mais que faire quand le temps a tout balayé ? Alors ce sont des éléments secondaires, un faisceau d’indices, qui permettent d’arriver à une hypothèse, ou une conclusion. En 2014, sous le couvent des Jacobins à Rennes, Éric Crubézy, professeur d’anthropobiologie à l’Université Toulouse III avait travaillé sur la découverte sous le Couvent des Jacobins à Rennes du corps remarquablement conservé de la noble, Louise de Quengo, décédée en 1656 et ceinte dans un sarcophage de plomb elle aussi. Actu-Juridique a interviewé le passionnant scientifique sur l’origine de son hypothèse et qui prépare la sortie d’un livre sur le sujet, en janvier prochain, chez Odile Jacob. Actu-Juridique : En quoi les méthodes que vous utilisez dans ce type de recherches diffèrent de la médecine légale ? Éric Crubézy : Ce qui est intéressant c’est qu’il s’agit d’une identification d’un point de vue juridique. La question qui se pose dans un cas comme celui de Notre-Dame concerne les critères d’identification. Ces critères sont régulièrement revus par Interpol. Il y a les critères d’identification véritable, qui se basent sur les dents, les empreintes et l’ADN, qui font que quand quelqu’un disparaît et que l’on retrouve un corps, on compare l’ADN retrouvé sur le corps avec celui retrouvé sur la brosse à dents du disparu ou à un membre de sa famille proche. On tombe sur une identification certaine. Pour les populations du passé, c’est différent bien sûr. Déjà parce que retrouver la brosse à dent de Joachim du Bellay serait une idée poétique, mais aussi parce qu’il serait absurde de chercher à comparer l’ADN présent sur le squelette à d’éventuels descendants, sachant que 15 à 18 générations nous séparent de lui, qu’il n’avait pas de descendant direct connu et que les branches collatérales se seraient éteintes au XVIIe siècle. Quant à l’ADN autosomal (celui sur lequel se basent les tests ADN qui pullulent sur le marché), cela ne fonctionne pas au-delà de six générations : la seule conclusion que cela pourrait nous apporter, c’est de dire qu’il était Européen. AJ : Comment se passe l’identification en l’absence de ces méthodes ? Éric Crubézy : Nous allons travailler sur un faisceau d’arguments qui vont aboutir suivant Interpol à une identification de possible à très probable. Personnellement, je penche pour le très probable (d’autres scientifiques de l’Inrap sont plus dubitatifs, NDLR). Voici comment nous avons travaillé et enquêté : de façon fiable, nous savons que nous avons un squelette avec de la pathologie, quelqu’un qui montait à cheval, un âge entre 30 et 40 ans, car la clavicule est soudée et aucune trace d’arthrose sur la surface auriculaire et un sexe masculin. C’est intéressant car il y a vraiment très peu de personnes jeunes inhumées à Notre-Dame : sur un échantillon de 400 sujets, nous n’avons trouvé la trace que d’une épitaphe mentionnant une mort jeune. Ensuite, comme l’a découvert l’institut médico-légal de Toulouse, il est dans un cercueil en plomb dont la datation au carbone 14 nous donne le XVIe siècle (le poète est mort à 38 ans, en 1560). Les élites, auxquelles appartenait la famille Du Bellay (premier entourage royal et papal), étaient enterrées dans du plomb anthropomorphe pour que le squelette garde au maximum son intégrité quand l’ange sonnera la fin des temps. Dans l’esprit de l’époque, il fallait inhumer ses morts dans une église pour que ces derniers continuent d’entendre la messe et dans une cathédrale pour les familles d’un certain rang voulant honorer leurs morts avec prestige. Ensuite, le sujet avait des atteintes cervicales liées à la tuberculose et on a des études épidémiologiques qui montrent que ces atteintes de tuberculose méningée étaient très rares, à peine 3 sujets sur 1 000. Et nous avons des données dans la littérature de l’époque confirmant que Joachim du Bellay souffrait d’une telle condition. Donc on a un faisceau de présomptions, d’arguments. AJ : Comment savait-on que Joachim du Bellay était probablement enterré là ? Éric Crubézy : Le grand-père du Général de Gaulle, l’historien Julien Philippe de Gaulle, avait retrouvé l’acte du chapitre qui mentionnait le fait qu’au décès du poète, sa famille avait souhaité qu’il soit inhumé dans la chapelle Saint-Crépin auprès de son père adoptif, également son oncle. Nous savons qu’au XVIIIe siècle, des travaux ont concerné cette chapelle et nous avons trouvé des dizaines de secteurs avec des plaques sur les tombes, notamment celle de Louis du Bellay, mais aucune trace de celle de Joachim du Bellay. Le fait qu’il soit retrouvé à la croisée du transept peut laisser entendre deux choses : cela pouvait être une sépulture transitoire car nous avons trouvé un cas semblable dans la famille Du Bellay, dans l’Église du Mans, où un corps est resté dans la sépulture transitoire car les travaux du caveau avaient mis trop de temps à être accomplis (faute de fonds). On a finalement retrouvé l’oncle à la croisée des transepts. Il faut se dire que l’on est face à un Da Vinci code à la française… pour l’instant tous ces faisceaux d’indices et bien d’autres penchent vers l’identification formelle de Joachim du Bellay. AJ : Qui, au final, prendra la décision d’identifier ou non le corps ? Éric Crubézy : Les squelettes seront rendus par l’Inrap au ministère de la Culture qui sera à même de décider qu’en faire.
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christophe76460 · 6 months ago
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Un jour, je regardais à travers le treillis de ma fenêtre, et je vis, parmi les stupides, j’observais, parmi les jeunes, un jeune homme dépourvu de sens. Il passait dans la rue près du coin où se tenait l’une de ces femmes, se dirigeant vers sa maison. C’était au crépuscule, au cœur de la nuit et de l’ombre (Proverbes 7:6-9).
Dans les pays chauds, les fenêtres sont souvent fermées par des persiennes dont les lattes tamisent les rayons du soleil tout en permettant de voir sans être vu. L’auteur observe le manège d’un rendez-vous. Dès la nuit tombée, un jeune homme évidemment stupide se dirige vers la maison de cette femme qui traîne au coin de la rue. Il n’a pas écouté Dame Sagesse quand elle lui a dit :
Si tu ne veux pas rencontrer le diable, ne va pas dans son quartier.
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Or, voici que cette femme vint à sa rencontre, mise comme une prostituée et le cœur faux. Elle parlait fort et sans retenue, et ses pieds ne tenaient pas en place chez elle. Tantôt dans la rue, tantôt sur les places, elle faisait le guet à tous les carrefours (Proverbes 7:10-12).
Le portrait précis de cette femme montre bien qu’il s’agit d’une histoire vécue et que l’auteur la connaissait personnellement. Le texte dit littéralement qu’elle est gardée de cœur, c’est-à-dire qu’elle en est la maîtresse, ne l’ayant donné à personne et donc ne nourrissant que des sentiments hypocrites à l’égard de son mari et de ses amants. Son accoutrement séducteur façon Moulin Rouge, montre qu’elle était tombée au plus bas.
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havaforever · 11 months ago
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LE JEU DE LA REINE - Catherine Parr est la sixième femme du roi Henri VIII, dont les précédentes épouses ont été soit répudiées, soit décapitées (une seule étant décédée suite à une maladie). Avec l’aide de ses dames de compagnie, elle tente de déjouer les pièges que lui tendent l’évêque, la cour et le roi…
Le Jeu de la Reine fait le portrait (version féministe, époque oblige) d'un drame historique, remarquable de beauté et magnifié par un casting en état de grâce.
Sans être spécialiste, on peut affirmer que la vérité historique doit en prendre un sacré coup dans l’aile ce qui ne manquera pas de faire réagir les puristes. Mais, on doit reconnaître que c’est la 1ère fois qu’on s’intéresse vraiment au personnage de la 6ème et dernière femme de ce tyran, la seule qui lui ait survécu, Catherine Parr.
Brillante, cultivée, émancipée, cette femme ne pouvait que déranger l’église anglicane et la cour dans son ensemble, situation admirablement décrite dans ce drame constamment entre horreur psychologique et thriller politique.
Tout, ici, est oppressant, de la nature envahissante et angoissante jusqu’aux jeux de pouvoir et conspirations qui bruissent en permanence dans les couloirs glacés d’un château royal qui a tout d’une prison. Karim Aïnouz s’est bien gardé de réaliser un biopic, se focalisant sur les derniers mois de la vie du roi, pour nous proposer un film viscéral sur des relations humaines totalement perverties par les luttes intestines qui opposent les pouvoirs politique et religieux.
Revers de la médaille, le film est parfois très lent, empesé comme les costumes, et aussi sombre que les éclairages. Toutes les intrigues de politico-religieuses sont, elles aussi, parfois difficiles à comprendre pour le spectateur lambda. Mais l’intérêt évident pour ce personnage de femme qui parvient à conserver vivace la flamme qui brûle en elle, emporte tout et fait oublier certaines pesanteurs de la mise en scène et du scénario.
Le choix de l’actrice suédoise Alicia Vikander pour camper la « 6ème femme de Barbe Bleue » peut surprendre, mais elle est parfaite de grâce, de courage et de détermination. Son affrontement avec un Jude Law méconnaissable et inquiétant qui est allé jusqu’à demander que soient diffusées sur le plateau du tournage des odeurs désagréables, afin que chaque personne présente sente la saleté et le pourrissement de son corps.
C’est vous dire si on est allé loin dans le détail pour ce tournage auquel ont également participé avec bonheur Eddie Marsan et Sam Riley. On se laisse donc captiver par cette bataille royale aussi sinistre que le Haddon Hall, dans le Devonshire où a eu lieu le tournage.
NOTE 15/20 - Spectaculaire, sombre, intriguant, hautement cinématographique; bref, un beau film comme on les aime.
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vagabondageautourdesoi · 1 year ago
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@calmann.levy 👏 @camilledeperetti pour le 🏆 des Romancières 2024❤️❤️❤️
Camille de Peretti propose avec L’inconnue du portrait une saga romanesque, de 1918 à 2018, autour de l’œuvre Portrait d’une dame de Gustav Klint 
#book #books #art #bookthreat
#bookthreats #bookstragram #booksragram #avis #lecture 👇 https://vagabondageautourdesoi.com/2024/03/11/camille-de-peretti-linconnue/
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cutulisci · 1 year ago
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famousinuniverse · 1 year ago
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Marie Angélique de Scorailles
La vie amoureuse de Louis XIV
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Marie Angélique de Scorailles was a French noblewoman and one of the many mistresses of Louis XIV. A lady-in-waiting to his sister-in-law Elizabeth Charlotte, Princess Palatine, the Duchess of Orléans, she caught the attention of the Sun King and began an affair with him in 1679. 
Born: July 27, 1661, Auvergne
Died: June 28, 1681, Port-Royal Abbey, Paris
« Belle Beauté et Port-Royal
Mademoiselle de Fontanges a passé comme une comète dans la vie amoureuse de Louis XIV. Patrick Daguenet, dans une biographie confrontant pour la première fois la quasi-totalité des sources disponibles, évoque avec sensibilité le destin tragique et méconnu de la dernière passion du Roi-Soleil.
Le 17 octobre 1678, la princesse Palatine, belle-sœur de Louis XIV, reçoit au château de Saint-Cloud une nouvelle fille d’honneur : Marie-Angélique de Scorailles de Roussille, dite Mlle de Fontanges. Sa famille, d’extraction chevaleresque, est originaire de Haute-Auvergne. Pendant la Fronde, son père, Jean-Rigaud de Scorailles, s’est illustré en 1651 au siège de Montrond. Mais il n’est pas un courtisanet c’est dans ses châteaux auvergnats de Cropières et de Roussille que le guerrier prend son repos auprès d’une épouse réputée pieuse à laquelle il fait neuf enfants.
La duchesse de Fontanges lance une mode qui fait fureur… après sa mort 
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Marie-Angélique de Scorailles de Roussille, qui devient duchesse de Fontanges en 1680, est célèbre pour avoir été la dernière favorite officielle et éphémère (1679 – 1680) d’un Louis XIV vieillissant qui épousera ensuite en secret Madame de Maintenon. Malgré la beauté (remarquée par tous les contemporains) de sa nouvelle conquête de dix-sept ans, malgré sa douceur et sa bonté, le monarque quadragénaire se lasse rapidement de son manque d’esprit et de culture. Lorsque la duchesse de Fontanges décède prématurément à l’abbaye de Chelles en 1681, elle laisse en héritage une mode tenace qui affole les dames : la coiffure « à la Fontange » ! Plongée dans les recherches nécessaires à la thématique du mois de septembre dans l’espace membre du Cabinet Secret intitulée « À vos cheveux, prêtes… coiffez ! », je déborde de trouvailles 
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École française du XVIIe siècle – Portrait de Marie Angélique de Scorailles, duchesse de Fontanges, vers 1680. Château d’Aulteribe © Philippe Berthé / Centre des monuments nationaux (elle ne porte pas de coiffure à la fontange !)
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CABINET DIT « DE LA DUCHESSE DE FONTANGES »
Pierre Gole (1620 - 1685)
Vers 1680, bois d’ébène et de palissandre, marqueterie de cuivre et d’étain, 186 x 114 x 60 cm
L’histoire de ce meuble est royale. Il avait en effet été commandé par Louis XIV pour l’une de ses maîtresses, Mademoiselle de Fontanges.
La beauté de Mademoiselle de Fontanges était fortement commentée à la Cour du Roi-Soleil.
« Les portraits faits de Marie-Angélique s’accordent avec les discours locaux à propos de sa grande beauté, témoignage unanime de ses contemporains. Sa chevelure claire, blonde, un peu rousse, de la couleur du miel et bouclée soulignant son teint éclatant.
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Marie-Angélique de Scoraille de Roussille, duchesse de Fontanges est née en 1661. Elle entre à la cour en 1679 en tant que fille d’honneur de la Princesse Palatine, qui la décrivait ainsi « Belle comme un ange, avec un cœur excellent ». Elle devient favorite du Roi à l’âge de 17 ans, s’attirant ainsi les foudres de Madame de Montespan, alors prête à tout pour l’écarter de Louis XIV. Le doute planera sur les circonstances de sa mort, en pleine affaire des poisons. Elle laissera à la postérité la célèbre coiffure « à la Fontanges ».
Généalogie de Marie Angélique DE SCORAILLES
Favorite du roi Louis XIV
Né(e) le 27 juillet 1661 à Auvergne , France
Décédé(e) le 28 juin 1681 à Paris , France
Son arbre généalogique
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Marie Angélique de Scorraille de Roussille, duchesse de Fontanges, née en juillet 1661 et décédée le 28 juin 1681, était une favorite de Louis XIV. En 1679, elle tomba dans les bras du roi, lui-même alors âgé de 41 ans. Elle fut la dernière à ce titre dans la vie de Louis XIV, dans la mesure où la relation du roi avec Mme de Montespan était alors finissante et où Mme de Maintenon ne fut pas à proprement parler une favorite puisque le roi l'épousa.
On pense que Mlle de Fontanges naquit au château de Cropières, dans le Cantal. Elle décéda à l'Abbaye de Port-Royal de Paris.
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women in history [8/?] Marie Angélique de Scorailles, Duchesse de Fontanges
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leblogdemarinaetjm · 1 year ago
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SAMEDI 7 OCTOBRE 2023 (Billet 1 / 4)
« BERNADETTE » (1h32mn)
Un film de Léa Domenach, avec Catherine Deneuve, Denis Podalydeès, Michel Vuillermoz, Laurent Stocker, Sara Giraudeau…
Nous l’avons vu le jour de sa sortie, mercredi, à la première séance de l’après-midi. On dit que le nombre de spectateurs qui assistent à cette projection présage du nombre d’entrées que le film fera durant son exploitation. En gros, s’il y a du monde, c’est bon signe. Mais le bouche à oreille compte aussi beaucoup. Notre Billet y contribuera peut-être…
Nous n’avions pas envie de nous prendre la tête ce jour-là, les avis étant bons dans l’ensemble (à part celui du critique du journal Libération… mais nous y sommes habitués… il est tellement aigri et pétri dans ses convictions qu’on pourrait en faire une marque de vinaigre !), du coup, nous y sommes allés, espérant assister à un petit film français sympathique.
Eh bien, nous nous sommes trompés : « Bernadette » est un petit film français INTELLIGENT et « TRÈS » SYMPATHIQUE !!!
Vous trouverez ci-dessous un article qui résume bien ce que nous en avons pensé.
Marina a attribué au film ❤️❤️❤️,8 et JM, ❤️❤️❤️,7 sur 5.
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Résumé : Quand elle arrive à l’Élysée, Bernadette Chirac s’attend à obtenir enfin la place qu’elle mérite, elle qui a toujours œuvré dans l’ombre de son mari pour qu’il devienne président. Mais tout de suite mise de côté car jugée trop ringarde, Bernadette décide alors de prendre sa revanche en devenant une figure médiatique incontournable.
Critique : « Bernadette » est le premier long métrage de Léa Domenach. On pouvait être surpris de voir entreprendre un biopic sur une Première Dame de France, les personnalités de cette catégorie n’ayant brillé ni par leur parcours et ni par leur charisme, de Yvonne de Gaulle à Carla Bruni, en passant par Anne-Aymone Giscard d’Estaing. Conseillère générale de la Corrèze et ambassadrice des « pièces jaunes », Bernadette Chirac, née Bernadette Thérèse Marie Chodron de Courcel, n’évoque ni le glamour ni la vivacité d’esprit, et l’on comprend que la réalisatrice ait souhaité adopter le ton de la comédie satirique pour tracer les années de sa vie entre 1995 (première victoire présidentielle de son époux) et 2007 (fin de son second mandat). En même temps, la veuve de l’ancien président étant à l’heure actuelle très âgée et mal en point, le choix du burlesque moqueur pouvait sembler inapproprié. Léa Domenach trouve le ton juste, passant du comique de situation irrévérencieux à la comédie de mœurs au ton plus sombre, tentant de réhabiliter une femme longtemps raillée, en brossant le portrait d’une épouse délaissée et ringardisée tentant de prendre sa revanche. Et cela sans tomber dans l’hagiographie. Un peu comme le fit Valérie Lemercier pour Céline Dion avec « Aline ». S’inspirant de faits réels, Léa Domenach fait donc (re) vivre à l’écran des membres de l’entourage de Bernadette Chirac, dont le Président (Michel Vuillermoz), leur fille Claude (Sara Giraudeau) ou Nicolas Sarlozy (Laurent Stocker).
En dépit de quelques erreurs historico-politiques, l’ensemble est bien documenté et, à l’instar d’un Sacha Guitry, la réalisatrice n’omet pas de rappeler quelques anecdotes, comme la prémonition de Bernadette Chirac sur l’échec de la dissolution de l’Assemblée Nationale en 1997 ou la présence de l’Extrême Droite au second tour des présidentielles 2002. Mais l’essentiel est ailleurs : quand le récit imagine la volonté de la présidente d’échapper au rôle effacé qu’on lui assigne, à l’aide d’un conseiller en communication lui-même frustré (réjouissant Denis Podalydès). Et les scènes de fiction se mélangent subtilement avec des archives.
Certes, « Bernadette » n’est pas le biopic du siècle et la réalisatrice n’échappe pas au travers de l’esprit Guignols de l’info, même si elle déclare avoir voulu s’en détourner. Son scénario, tout comme sa mise en scène dévoilant volontairement des décors kitsch, évoque un peu trop le « Potiche » de François Ozon, autre histoire de vengeance d’une bourgeoise flouée, et déjà interprétée par Catherine Deneuve, dont la longévité de vedettariat impressionne. Il n’empêche que le métrage est (très) plaisant et que l’on passe un (très) bon moment.
(Source : « avoir-alire.com »)
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