#PHEW i'm glad i could at least finish the french version on time !! for some reason this one did NOT come in english to me
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Une étoile et un réverbère
an idezawa fanfic for @dnrarepairweek day 3 - pining
rated G / 1,928 words / in french for now (the english translation is coming very soon !)
additional tags: canon-compliant, one-sided attraction
read on ao3 or below the cut !
31 décembre 2004
Le vent lui mord les joues, mais il ne fait pas assez froid pour que Shuishi prenne le temps de mettre son écharpe. Il est déjà assez en retard comme ça, Matsuda n’étant pas capable de rendre un rapport à l’heure, mais bon, il savait dans quoi il s’engageait en revenant dans le bureau d’enquête. Il devrait être en congés à l’heure qu’il est, et il n’ose songer au nombre d’appels manqués qui l’attendent quand il rouvrira son téléphone… Mais il avait prévenu sa femme, il se pourrait bien qu’il soit de service, oui, même le soir du nouvel an, oui, même après ses horaires de service habituels. C’est la première fois qu’il rate le nouvel an depuis la naissance de leur fille, mais bon. En grinçant des dents, il lui avait dit qu’il faudrait probablement s’y faire.
La poignée de la porte ne tourne pas. Shuishi fouille frénétiquement ses poches à la recherche de son badge, mais rien n’y fait.
« Putain de merde ! Manquait plus que ça ! »
La faim lui tiraille l’estomac, surtout qu’il n’a pas eu le temps de déjeuner, mais l’ascenseur est en panne et il n’a vraiment aucune envie de se taper les huit étages à pied juste pour un badge à la con.
« On va manger un truc ? »
La voix derrière lui le fait sursauter, et Shuichi porte la main à sa poche par réflexe – il ne devrait plus avoir son arme sur lui, malgré ses heures sup, mais ça fait même pas deux mois que…
Enfin. C’est pas comme si un pistolet arrêtait le pouvoir du Death Note.
« Ide, t’es encore là ? Je pensais que tout le monde serait parti… » Il n’avait pas levé la tête de la journée, trop maussade pour vraiment souhaiter la bonne année à ceux qui rentraient chez eux avant lui.
« Un ou deux dossiers à finir. Je rattrape les notes du bureau d’enquête, voir ce que j’ai raté pendant que j’étais pas là. »
Shuichi ne sait pas quoi répondre à ça. Lui-même n’a pas touché la masse assez inquiétante de paperasse que Light et les autres ont accumulée, préférant se joindre au directeur adjoint pour éplucher les dernières nouvelles en provenance de Yotsuba. Les quelques mois passés avec Ide à tâtonner lui ont donné la rage, et depuis la mort de L, c’est dur de ne pas être défaitiste. Shuichi prend le temps de le regarder pour la première fois aujourd’hui, remarquant ses traits tirés et la mèche grisonnante à sa tempe, qui n’était pas là quelques semaines auparavant. Lui-même ne doit pas avoir meilleure mine, ils subissent tous le contrecoup…
Après un silence presque trop long, Ide se racle la gorge. « Du coup… je te voyais plus à ton poste, je me suis dit que t’étais parti chercher à dîner. Y a un izakaya au coin de la rue qu’est pas trop mal. »
Un dîner en tête à tête, comme d’habitude finalement. Shuichi esquisse un sourire. « J’te suis. »
Ide commande une bière, un okonomiyaki et deux assiettes de poulet frit, Shuishi se contente d’une assiette de yakisoba. Il ressort du restaurant en ayant encore un peu faim, mais, s’il a de la chance – et que sa femme n’est pas trop en colère – il y aura une assiette de dessert soigneusement mise de côté quand il rentrera… d’ici trois ou quatre heures. Il entend à peine l’anecdote qu’Ide lui raconte sur les mésaventures de Matsuda.
Shuichi s’arrête net sous un réverbère, aveuglé un instant par la lumière qui l’enveloppe de toute part, et lève les yeux vers la devanture d’une supérette encore ouverte malgré l’heure tardive. « Viens, je t’offre un taiyaki. »
« T’es sûr ? » Ide n’a pas l’air de vouloir refuser, un air presque somnolent sur son visage d’ordinaire pincé. Shuichi s’offusquerait presque de ce regain de politesse, c’est pas comme s’ils n’avaient jamais pris un verre après le boulot !
« Y aura probablement d’autres desserts, mais si tu viens pas avec moi, je choisis pour toi. »
Hideki le remercie, les joues rosies par le froid, et ils s’engouffrent dans le magasin en se chamaillant sur le meilleur dessert à emporter.
5 mai 2007
Il fait très beau, mais Hideki n’est pas sûr que ça soit la raison pour laquelle Aizawa ne cesse de regarder par la fenêtre. Le ciel semble d’un bleu presque trop foncé, la météo donne plus envie de s’allonger dans un parc que de rester enfermé à relire en boucle les mêmes documents, mais ils sont de service. Le bureau d’enquête est toujours officiellement à la recherche de Kira, et ils ne manquent pas de morts sur lesquels creuser un peu, même si les hauts gradés commencent à se lasser des innombrables rapports indiquant la cause du décès comme « crise cardiaque », et le coupable présumé comme « Kira »…
Les rayons du soleil dansent sur ses boucles quand Aizawa secoue la tête, de petites étoiles qui clignotent en reflets roux, et il replonge son regard las sur un rapport d’autopsie. Il a parlé de les couper, Hideki n’est pas sûr d’en avoir envie, mais ce n’est pas à lui de décider. À l’inverse, il se laisse pousser la barbe, et un bouc encadre maintenant ses lèvres qui font la moue.
Les mots lui échappent alors qu’il secoue la tête pour tenter de se ressaisir. « Vous avanciez plus, quand L était là ? »
Aizawa sursaute – il a la fâcheuse manie de le surprendre, mais Hideki sait qu’il ne lui en tient pas rigueur. « Euh. Ouais, on peut dire ça. »
Ses yeux parcourent rapidement leur bureau, comme pour vérifier qu’ils sont seuls. Hideki ne se serait pas risqué à poser la question autrement, pour ne pas froisser le directeur adjoint et son fils d’une part, et d’autre part, pour ne pas essuyer un des innombrables récits héroïques (et sans nul doute embellis) de Matsuda.
« C’était plus facile d’essayer de trouver des preuves quand on avait un suspect sous le nez, même si l’obsession de L pour accuser Light ne nous a pas menés bien loin. Après ça… On a mis des mois avant de retrouver la trace du carnet chez Yotsuba, et je suis parti quand la police nous a posés un ultimatum, et que j’en ai eu assez des méthodes de L. T’étais là, pour le reste. »
Un soupir. Hideki se demande s’il pense à la même chose. Qu’ils avaient autant progressé tous les deux, isolés au sein d’une unité de police hostile, obligés de chercher des informations en cachette et avec une fraction des ressources qu’ils ont maintenant à leur disposition. Mais avec infiniment plus de résultats qu’en trois ans, depuis la mort de L. Plus souvent qu’il ne devrait, il se dit qu’il aurait préféré continuer comme ça. Malgré tout son mépris partagé pour les méthodes de L, celles de Light ne font en rien leurs preuves, et il se sent étouffer dans ce bureau inutile. Au moins, quand il n’y avait que lui et Aizawa… ils étaient seuls contre tous, mais il avait entière confiance en son partenaire. C’est de moins en moins le cas avec ses collègues actuels.
Hideki suit du regard le stylo d’Aizawa, quand il le porte à ses lèvres avant de parler.
« Tu sais, Ide. C’est la première fois que je suis de service pendant le Jour des Enfants. Même en 2004, j’avais facilement négocié de pouvoir rentrer chez moi. » Un nouveau soupir. « Eriko a rien dit, je crois que c’est limite pire que quand elle m’engueule… J’ai emmené mes gosses au parc hier, mais bon. Vu le boulot d’aujourd’hui, ils auraient pu me mettre d’astreinte à un autre moment. C’est encore plus frustrant d’être coincé ici, alors que je sers à rien. »
Hideki émet un vague son pour lui exprimer sa sympathie, et Aizawa grimace en remerciement. Ils se remettent à travailler, et Hideki propose de ranger seul leurs affaires pour le laisser partir plus tôt.
31 décembre 2009
Il y a des moments où Shuichi se demande pourquoi il fait tout ça. Six ans, depuis l’apparition de Kira, depuis les meurtres quasi quotidiens, six ans qu’il s’enferme de plus en plus dans un bureau étouffant en compagnie de gens qu’il a, dans l’ensemble, de plus en plus de mal à supporter.
Son regard croise celui d’Ide, qui secoue la tête sombrement – au moins, quelqu’un d’autre partage son exaspération pour le merdier dans lequel ils sont embourbés. Et, s’il a correctement interprété ses actions, Near devrait bientôt mettre un terme à cette affaire.
Quand il a vu Light appeler sa mère pour lui dire qu’il ne serait pas avec elle pour le nouvel an – une évidence, et Shuichi songe amèrement à sa propre famille qu’il n’a pas revue depuis des semaines – il a presque eu envie de lui foutre un pain.
Il est sorti prendre l’air, une pause bien méritée après cette soirée qui n’en finissait plus. Il ne fait pas si froid, mais la colère lui a fait oublier son manteau, et il tente de se convaincre de rentrer avec les autres plutôt que de rester appuyé sur ce réverbère quand une main se pose sur son épaule.
Pour une fois, il ne sursaute pas.
« Merci, » dit-il simplement en acceptant son manteau et son écharpe. « Je sais pas ce que je ferais sans toi. »
« Des merveilles sur un chalutier. » Devant son air ahuri, Ide continue, « quoi, tu penses pas que tu te serais reconverti, au bout d’un moment ? T’en aurais eu trop marre, t’aurais claqué la porte, et tu serais parti à la pêche au hareng. »
Shuichi éclate de rire. « T’en as d’autres, des idées comme ça ? Tu ferais quoi toi, expert comptable ? Ou peut-être bibliothécaire, t’as toujours eu un don avec les enfants. Les petites me demandent encore quand est-ce que tu passeras la prochaine fois. »
La bouche tordue en une étrange grimace, Hideki secoue la tête. « Ouais, on est bien où on est, finalement. » Il lève la tête vers les quelques nuages, la voix un peu distante. « C’est bientôt fini… »
« Oui. »
Ide se tourne vers lui, et sa grimace se transforme en sourire. « Si on sort de tout ça indemne, je serai drôlement content de reprendre du service à tes côtés, comme avant. »
« Faut que t’arrêtes de faire des plans sur la comète, mon vieux… » Shuichi lui serre brièvement l’épaule avant de rentrer dans l’hôtel.
5 novembre 2011
Near a fini par leur dire où L était enterré. Hideki a comme l’impression qu’il n’en avait aucune idée avant qu’Aizawa lui en fasse la demande, et que l’information n’a pas été simple à obtenir – ni la permission de les y emmener, d’ailleurs. Aizawa sait se montrer très buté quand l’envie lui prend, et ils y sont, maintenant. Devant une tombe si incroyablement neutre qu’ils ne l’auraient probablement jamais trouvée seuls, perdue dans un cimetière près d’un orphelinat anglais.
Aizawa recommence à faire pousser son afro. Il aurait perdu un pari avec ses filles, soi-disant, mais Hideki pense plutôt que c’est la vie qui commence à reprendre son cours. Pour ceux encore en vie pour en avoir l’occasion.
« Tu viendras dîner à la maison, Ide ? Quand on sera rentrés. »
Son regard croise celui d’Aizawa, et Hideki se rend compte qu’il le fixait depuis quelques minutes. Il a à peine jeté un œil à la tombe de L, mais de toute façon, il ne lui a jamais accordé une grande estime. Depuis le début, sa loyauté va à Aizawa – à ses collègues.
« Bien sûr. »
Il ressent déjà un léger pincement au cœur à l’idée qu’Aizawa l’accueillera de la même façon que d’habitude, coutumière comme ces films qui passent à la télé tous les hivers. « Fais comme chez toi. »
#dnrarepairweek25#death note#aizawa shuichi#ide hideki#idezawa#dn#fic#olorea makes#PHEW i'm glad i could at least finish the french version on time !! for some reason this one did NOT come in english to me#title is from “encore et encore” by francis cabrel bc i am always on my cabrel propaganda grind <3333#v v v tired i sleep now but !! excited to write and excited to read what everyone did when i'm not hammering on my keyboard anymore !#if u see anything wonky in this. first of all bisous la francophonie. second of all plz tell me. this is very obviously not beta read lmao#txt
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