#Nouvelle extrême-Droite
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Nouvelle illustration... d'Avril x) ! Pour celleux qui viennent d'arriver sur mon compte ces derniers jours, tous les mois je réalise deux illustrations personnalisées pour une de mes mécènes sur Patreon : https://www.patreon.com/LaurierTheFox J'ai fait celle-ci en Avril, et vu l'ambiance du monde en ce moment (Palestine, Liban, extrême droite des ministres en FR, élections US...) je vais alterner sur cette page insta, entre des BD sur des sujets actuels ou qui me touchent, et des illus toutes douces. J'espère que celle-ci vous mettra un peu de baume au cœur même si elle n'est pas trop de saison ^^ !
#illustration#childbookillustration#dog#fairy#flowers#magic#magicillustration#manga studio#laurierthefox#lgbtiqa#queer
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« Le terme extrême droite est donc, d’abord et avant tout, un artifice rhétorique dont l’unique objet est de permettre à celui qui l’utilise de refuser le combat pour des raisons « démocratiques », et enfin d’empocher la victoire sans combattre, c’est-à-dire sans débattre. »
Frédéric Saint Clair, « L’Extrême Droite expliquée à Marie-Chantal », éditions la Nouvelle Librairie.
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Désolée pour le vent, c'est un peu long mais j'ai besoin d'extérioriser et j'aimerais des avis extérieurs. J'ai dîné avec mes parents hier, ça a mal fini, j'ai insulté mon père.
On a parlé de l'affaire Sandrine Josso avec ma mère, et mon père a dit "de toute façon tous les puissants et les riches (en parlant de Guerriau) sont ce genre de personne il faut pas leur faire confiance"
Ma mère et moi on lui a dit que c'est pas une question de classe sociale et il y a un problème de violence masculine, ça l'a énervé. Il a commencé à parler des taux de divorce qui augmentent et des taux de natalité qui baissent. Il dit qu'à cause des "femmes qui n'ont confiance en aucun homme et voient tous les hommes comme des agresseurs potentiels" il n'y a plus de confiance et d'amour.
Ça a escaladé à partir de là (je suis une survivante et ma mère a également vécu des choses. Mon frère qui était présent aussi sortait jusqu'à peu avec une survivante et s'emballe très rapidement sur ce sujet) et ma mère a fini par expliquer que la mysoginie et l'anti féminisme des hommes est aussi un facteur qui compte pour les femmes et elles ont le droit de refuser les avances de qui elles veulent pour n'importe quelle raison.
Comme à chaque fois qu'on parle du sexe masculin de façon un peu générale, mon père s'est offusqué et nous a dit "moi je n'en vois jamais de l'anti féminisme de la part des hommes je sais pas où vous voyez ça" j'étais assez en retrait depuis le début mais là j'étais outrée. "J'ai vu ton livre du moment sur ton bureau, sur la quatrième de couverture ça explique que les Femen sont de mèche avec le nouvel ordre mondial. C'est pas de l'anti féminisme ça?" (Je précise que le féminisme n'est pas au centre des propos du livre, c'est avant tout un livre COVID sceptique) Là il s'est VRAIMENT énervé. C'est allé très vite à partir de là et je ne me rappelle plus de ses mots exacts, mais voilà ce qu'il nous a "expliqué" :
Le nouvel ordre mondial est contrôlé par l'OMS dont le but (final?) est de légaliser la pédophilie. (On lui a rappelé que c'est déjà légal sur une grosse partie du globe mais il n'a pas commenté. Je précise également que je lui ai demandé ce qu'il entendait exactement par "légaliser la pédophilie" et il a répondu "montrer des drag queens aux enfants" et "donner des cours sur la sodomie en maternelle, comme en Allemagne") C'est à cause de l'OMS que la société est de plus en plus sexuelle et que tout est sexualisé. Les Femen (qui sont des "exhibitionnistes perverses") participent à cette culture et sont donc de mèche avec l'OMS.
Je lui ai donné deux trois infos sur les femens et d'autres groupes féministes et il était sceptique (c'est le moins qu'on puisse dire) et il m'a dit que "au lieu d'insulter son livre je devrais le lire parce que je sais clairement pas de quoi je parle" du coup je lui ai répondu que je ne vais pas perdre du temps à lire un livre qui a été écrit par quelqu'un qui a fait si peu de recherches qu'il voit les femens se mettre torse nu dans des manifs avec de la peinture sur la peau et au lieu de se demander quelle est leur revendication, pense immédiatement que c'est un fétiche. Je te laisse imaginer sa réponse......
Plus rien de très intéressant à partir de là, moi, mon frère et ma mère on s'est fait traiter de moutons sous hypnose et aussi il était à deux doigts de nous traiter d'apologistes de la pédophilie quand on lui a dit que non, on n'est pas contre l'éducation sexuelle à l'école. J'ai aussi traité mon père de con. Je sais que c'est pas extrême, mais je suis très proche de mes parents, j'adore(ais) mon père et c'est vraiment dur à vivre comme situation. Je me sens coupable.
Je sais plus quoi faire en fait. L'autre jour il m'a entendu parler avec ma mère des dangers de l'idéologie du genre sur les enfants GNC et surtout les adolescentes (je suis détrans) et il s'est emballé. Il a commencé à parler de notre "société décadente" qui veut "transgenrer (c'est son terme) les enfants en masse". Chaque discussion est deraillée/polluée. Je ne peux plus passer de bons moments avec lui, j'ai l'impression d'être la fille d'un fou. J'ose même pas imaginer ce que c'est pour ma mère. Plus le temps passe et moins je fais d'effort. Je ne lui parle plus. Ça me déchire et j'ai envie de pleurer juste en écrivant ça mais je suis épuisée en fait.
Je précise que c'est depuis la pandémie qu'il est comme ça. Il est tombé dans la théorie du complot et il ne cesse de creuser depuis. Il était tellement différent avant. Tellement ouvert et tolérant. Au fond de moi j'ai peur que ce soit juste son vrai visage qui se révèle, et qu'il n'a en réalité jamais soutenu sa fille lesbienne et féministe. Comment je fais pour lui faire comprendre qu'il me rend malheureuse et il enterre notre relation à petit feu... J'en ai marre d'être attentive à ses émotions et à faire des efforts... Je fais que ça depuis 3 ans. Maintenant j'ai juste envie de le frapper. Je sais plus quoi faire.
Désolée encore pour le long ask. J'adore ton blog :')
Bonjour bonjour,
ton message me rappelle les horribles dîners de famille que je devais supporter avec mon père avant que je coupe les ponts définitivement il y a plusieurs années.
C'est tellement ironique que ton père s'érige contre le bourrage de crâne libéral américain alors qu'il est lui même en train de se faire bourrer le crâne par les conservateurs américains non ? Ça se voit dans les éléments de propagandes utilisés type "les drag queens qui font des spectacles aux enfants", sujet de débat chez les conservateurs en Floride mais qui n'a rien à voir avec la situation en France. Donc oui il s'est fait endoctriner mais c'est parce qu'il était déjà misogyne à la base, comme tous les hommes à des degrés divers. Pour être endoctriné dans une secte il faut qu'on nous vende du rêve. Qu'est-ce que les complotistes conservateurs et masculinistes vendent comme rêve? Le patriarcat. Et bien sûr l'idée que tu es plus intelligents que les autres qui sont des "moutons" comme dans toutes les sectes. C'est bien pour les narcissiques.
A chaque fois que les femmes sont choquées d'un acte de violence misogyne et commencent à en parler, les hommes font tout pour que ça ne se transforme pas en conscience de classe, solidarité féminine, séparatisme. C'est ce que ton père a tenté de faire lorsque vous avez commencé à discuter l'affaire Guerriau. Il a tout de suite prétendu que c'était une petite portion des hommes qui faisait ça, des hommes riches, des hommes de pouvoir, j'entends ça souvent. D'autres disent que c'est seulement les arabes ou les noirs qui font ça, d'autres que c'est seulement les moins éduqués qui font ça, ou seulement les hommes dans les bars, les monstres, les fous, les immigrés, les sdf, chacun choisit la catégorie qui l'arrange. Le but c'est de faire croire aux femmes qu'elles peuvent continuer à faire confiance aux hommes. D'ailleurs ton père a été très honnête là dessus, il a dit ouvertement qu'il cherchait à vous convaincre de continuer à faire confiance aux hommes car les femmes doivent continuer à coucher avec les hommes. C'est littéralement ce qu'il a dit. Si vous vous rendez compte que vous ne pouvez pas faire confiance aux hommes (car les hommes sont misogynes, se comportent comme des prédateurs et attaquent typiquement les femmes qu'ils connaissent bien et qui leur font confiance) alors vous allez quitter les hommes "divorcer", arrêter de coucher avec les hommes "y'a pu d'amour :(", arrêter de leur donner des fils "natalité en baisse". En gros il a peur que votre conscience de classe se transforme en séparatisme féministe : ne plus coucher avec les hommes, abandonner vos maris, refuser qu'ils vous mettent enceintes, ne plus continuer la ligne père-fils. C'est le pilier du patriarcat que vous remettez en question selon lui donc il se défend en vous répondant qu'à cause de vos revendications (vouloir être libres, respectées, pouvoir dire non aux hommes, ne pas être violées) l'espèce humaine va périr et "l'amour" (l'unité familiale patriarcale) est en faillite. On est en plein dans la lutte de classe. Et c'est quand même ignoble de tenir des propos pareil, sur le fait que les femmes disent trop non aux hommes, sont trop méfiantes et exigeantes, quand la discussion démarre sur un homme qui essaye de violer une femme. Limite il justifie l'acte de droguer une femme au final, puisque les femmes sont tellement méfiantes et exigeantes qu'on peut plus les approcher normalement. Et que la survie de l'espèce depend des femmes qui doivent se forcer à recevoir les penis d'hommes qu'elles n'aiment pas. Du viol quoi. Un mal necessaire. Aujourd'hui elles divorcent et tout ! On devrait pouvoir les forcer à rester et à faire des gosses non ? "C'était mieux avant !"
Et après avoir tenus tous ces propos typiquement anti-féministes il déclare n'avoir jamais entendu un homme tenir des propos anti-féministes. Tout en lisant un livre anti-féministe en plus. Il a pas beaucoup de "self awareness" comme disent les anglais.
La suite de la discussion devient beaucoup plus complotiste et tristement classique dans ce domaine malheureusement. C'est normal que ça te choque et t'insupporte. Le problème avec les gens endoctrinés dans des sectes c'est que plus on les contredit (et plus on le fait avec virulence) plus ça les conforte. Parce qu'en fait, ils sont déjà dans une mentalité "c'est nous contre eux". Ils pensent déjà que les autres sont à leur trousse pour les faire taire, il y a un côté victimisation, paranoïa, je suis le héro envers et contre tous, je me fais censurer par l'ordre établit; donc à chaque fois que t'essayes de le corriger sa secte lui dit que c'est la confirmation qu'il a raison. Le fait d'être marginalisé et de déranger est pour lui la preuve qu'il dit quelque chose de vrai et d'important.
Donc pour calmer ça je pense que la meilleure approche est celle que tu as abordé dans ton message, lorsque tu dis que tu as l'impression de parler à un fou, que tu as l'impression de perdre ton père, que tu ne peux plus avoir de discussion normale avec lui, qu'il te manque, qu'avant il te semblait ouvert mais que maintenant il te rend triste, qu'il enterre sa relation avec toi etc. Si tu veux essayer de renouer les liens avec lui c'est ça qu'il faut que tu lui dises au lieu de débattre ses biteries complotistes.
Mais peut-être que tu l'as déjà fait et peut-être que t'as autre chose à foutre aussi que d'essayer de convaincre un homme que peut-être, ô peut-être, les femmes ne sont pas des objets à la disposition des hommes. Parce que t'es pas sa mère, t'es sa fille et c'est lui ton père. C'est pas à toi d'éduquer ton père. C'est un homme adulte capable de réfléchir aussi. Si faire du mal à sa fille ne lui pose pas de problème car sa lutte masculiniste est plus importante ça en dit long aussi. Peut-être que t'as assez donné et que c'était déjà pas à toi de donner tant. Peut-être que t'as pas à supporter des diatribes misogynes dégueulasses. Comme je t'ai dit, moi j'ai fait mon choix il y a plusieurs années qui a été de ne plus jamais revoir mon père. C'était après un énième dîner de merde aussi où il a tenu des propos lesbophobes et je me suis dit "en fait ce mec va jamais changer et il apporte que de la négativité dans ma vie donc pourquoi je continue à supporter ça ?" S'il a pas la volonté de changer c'est qu'il tire suffisamment de bénéfices de sa misogynie. Dans tous les cas, à défaut du no-contact tu peux déjà réduire le contacte drastiquement et surtout ne plus te laisser entrainer dans ses discours masculinistes car ça te fait du mal et ça le renforce. Tu peux lui dire directement que, comme tu ne peux plus avoir de conversation normale, sensée et agréable avec lui bah basta, finito. Et la relation devient superficielle mais c'est entièrement sa faute et il le sait.
J'espère que d'avoir mis tout ça à plat t'aura permis d'éclaircir la situation et à comprendre ce que tu ressens. Écrire fait souvent du bien. Dans tous les cas, tu n'es pas responsable ni de la dégradation de vos relations, ni de son comportement et tu es déjà bien gentille d'avoir essayé de raisonner et de préserver tes liens avec quelqu'un qui montre si peu de respect envers les femmes et donc envers toi et ta maman.
Au fait, souvent, quand je reçois des messages, les femmes commencent par s'excuser de l'avoir envoyé et tu n'échappes pas à la règle. Tu t'excuses en début et en fin de message t'as remarqué ? Ne t'excuse pas d'avoir des choses à dire, de prendre ton temps ou de parler de toi. Je peux t'assurer qu'aucun homme ne s'excuse avant de de m'envoyer un pavé complètement débile. Et à côté de ça j'ai de femmes intéressantes qui ont peur de déranger... Triste !
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Lacan renverse la phrase tirée des Frères Karamasov de Dostoievski en affirmant que si Dieu existe, alors tout est permis.
Qu'est ce que cela signifie?
De nos jours, cela s'entend d'abord comme tout ce que se permettent ceux qui prétendent parler au nom de Dieu.
Pour la psychanalyse, Dieu est le nom donné au décentrement constitutif et immanent du sujet chez le corps parlant, chaque positivation de l'idée de Dieu (en tant que l'Être suprême par exemple) vient combler l'écart de ce décentrement.
Il découle de la constatation de ce comblement artificiel que le seul matérialisme authentique ne se rencontre qu'à ce niveau zéro de la théologie, un "pur" décentrement sans rien pour venir le combler, un écart, un vide, un trou, la dimension la plus élémentaire et l'experience religieuse la plus radicale de notre existence, aussi nous demandons nous pourquoi la religion continue à en référer à un Dieu plein.
"Si un trou vient à manquer, trou devient impossible." (JL)
Dieu c'est le Dieure, c'est le Dire, aussi longtemps qu'il y aura un Dire, l'hypothèse Dieu ne pourra être levée.
"Quel meilleur monstre dévorant que la religion ? C'est une fête continuelle, de quoi se divertir pour des siècles." (Jacques Lacan)
(Remarquons qu'aujourd'hui, dans cette dernière phrase de Lacan, vous remplacez "religion" par "élections" et vous avez un "nouveau" truc: quel meilleur monstre dévorant que les élections? C'est une fête continuelle, de quoi se divertir pour des siècles... Gauche contre droite est le nouvel opium du peuple. Et surtout, faire barrage aux extrêmes!)
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Plus ça change et plus c'est la même chose...
''Quelles que soient nos divergences d'opinions, il est un fait sur lequel nous semblons être tous d'accord, d'un bout à l'autre de la planète : notre monde se trouve aujourd'hui dans un état anormal, et il traverse une grave crise morale''. Ces lignes qui pourraient être écrites tous les jours, sont en fait du grand Stefan Zweig, donc écrites au plus tard avant 1942, date de sa mort, sans doute même dans les années '30.
Mieux encore, il poursuivait : ''Et lorsqu'on regarde l'Europe en particulier, on a nécessairement le sentiment que tous les peuples et toutes les nations vivent aujourd'hui dans un état de fébrilité maladive : la plus petite occasion suffit à créer un état d'immense nervosité. Les individus, les nations, les classes et les races, mais aussi les Etats semblent plus aptes à se haïr les uns les autres qu'à se comprendre.''. C'est très fréquemment que, depuis des années, vous lisez, dans ce Blog, que le monde est mené par la folie. Depuis peu, il convient d'allonger cette phrase lapidaire en précisant : ''et par la haine''.
J'aime bien collectionner ces phrases abruptes sur des réflexions à tendance ''visionnaire'' dites par des gens que j'admire ou que je me découvre capable d'admirer rapidement. La menace de plus en plus proche des technologies --dont nous parlons depuis dix ou douze ans et qui devient palpable... la montée des périls inouïs que fait courir une extrême Gauche devenant de plus en plus autistique et violente au fur et à mesure que son audience, sa raison d'être et sa justification se délitent jusqu'à ne peser rien de plus que, justement, cette violence résiduelle (que les braves gens laissent qualifier de ''fascisme'' ou ''d'extrême droite'' --pour parler de pathologies 100 % à gauche !)... la peur du lendemain qui, devant le refus du Pouvoir-en-place de voir pour ce qu'elle est une immigration devenant presque exclusivement mortifère... la tentation d'une fuite éperdue vers autre chose –combien de fois me demande-t-on ''Mais où peut-on se réfugier, désormais ?'', amenant la réponse pourrie des grands esprits tout petits : ''sur Mars !'... et le spectre-épouvantail de ce qu'est devenue l'Europe, maudite, néfaste, et pourtant encore souhaitée, parfois, par certains...
En fait –et je rejoins ici d'autres pensées de Stefan Zweig, dans ''Le monde de demain''--, ce n'est pas tant le monde d'aujourd'hui qui est différent du monde d'hier : le coupable de l'impression de ''désappartenance'' qui nous rend tous si malheureux serait plutôt la manière dont nous l'habitons. Le coupable, ce serait ce laisser-faire-laisser-p...aller qui a pris place en nous... Ce serait ces lettres que l'on écrit plus (remplacées par un émoticon ou un smiley : mignon, mais sans la moindre épaisseur)... Ces conversations –cet art si ''français''-- que nous avons remplacées par des invectives, des ''engueulades'', des disputes jusqu'à la violence... C'est notre ancienne culture qui s'efface peu à peu au profit des mensonges envahissants et de la fausseté, de la suppression de la politesse et de la galanterie, de notre nouvelle incapacité à distinguer le vrai du faux, sous la pression des mensonges institutionnels (l'exemple le plus frappant restant le covid, pour le moment).
Mais à situation complexe, causes multiples : il ne faut pas oublier, dans ce tableau des causes de notre décadence en cours, une radicalisation de la pensée qui avance en parallèle avec la montée de la haine, cet identifiant de notre moment dans l'Histoire... notre sortie progressive mais rapide de la démocratie telle que nous l'avons rêvée... la montée du totalitarisme barbare et misogyne des ayatollahs, des frères musulmans et autres envahisseurs potentiels (qui risque de faire tache d'huile sous nos latitudes bien plus vite que les myopes ne se le racontent)...
Le monde d'aujourd'hui inquiète à juste titre nombre de nos contemporains dont il défie en permanence les consciences –pour ceux qui en ont une, encore : ils sont de moins en moins nombreux et commencent même à se faire rares. Et, comme ils n'ont rien prévu, rien imaginé, rien écouté, notre pauvre monde se retrouve comme devant une maladie endémique (mais une vraie, celle-là. Pas un succédané de leur maudit covid inventé de toutes pièces pour tenter de camoufler les échecs cuisants de toutes les solutions que des nuls indignes des responsabilités qu'on leur avait confiées avaient cru malin de concocter, et dont pas une seule n'avait la plus petite chance de marcher).
Vers 1930, déjà, Zweig s’inquiétait de ce que deviendrait une Europe purement économique : ''Une telle construction, écrivait-t-il, ne saurait garantir longtemps la paix, car elle ne pourrait soigner les pays de leur maladie politique, l’impérialisme (revenu au tout premier plan ces temps derniers : islam, Russie, Turquie, Iran, Chine, Azerbaïdjan, et même Otan... Il avait vu juste !). Au contraire, une Europe culturelle permettrait le respect mutuel entre États, tout en évitant le repli sur soi et la méconnaissance caricaturale du voisin qui avait cours avant et pendant la première guerre mondiale''. Visionnaires tout autant qu’enracinées dans la réalité du XXème siècle, ces idées n'ont pas été reconnues comme les seules salvifiques par les épouvantables maîtres actuels d'une ''contre-Europe'' agonisante, qui ont bêtement tourné le dos à l'intelligence pour maximiser –croyaient-ils-- la puissance... et qui récoltent l'échec.
Les vraies solutions, hélas, se raréfient et deviennent de plus en plus désespérées. Il semble que le monde qui est en train de disparaître fasse déjà partie d'une autre Histoire, d'une autre Humanité, qui se perdent et qui se noient, jour après jour dans les manifestations de plus en plus fréquentes et de plus en plus nombreuses des symptômes d'une maladie lentement dégénérative, profonde, et atroce à ceux qui la voient venir et la subissent : le terrible mal-être d'une civilisation qui s'éteint... peut être à tout jamais, cette fois.
Si vous voyez de solides raisons de voir poindre autre chose que l'une ou l'autre des formes du ''pire'', dites-le moi, je vous en supplie, je commence à désespérer, et tout ce que je vois ou que j'entends ne fait que hâter mes craintes et multiplier mes angoisses...
H-Cl.
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Retailleau refuse le Projet Guyane et nous fait perdre du temps avec son idée d’envoyer quelques clandestins en Égypte ou en Irak.
Nous devons défendre passionnément notre grand concept guyanais et en finir avec les fausses solutions.
Le centriste sans ambition Retailleau est un vilain militant des droits de l’homme qui fait barrage au Projet Guyane de Democratie Participative
Retailleau est occupé à se faire une réputation de faux dur auprès des naïfs, hélas très nombreux dans ce pays.
Et ça marche. La gauche fait sa publicité en hurlant à la mort tandis que rien de décisif ne se passe en pratique.
L’Opinion :
La question migratoire sera au centre du Conseil européen, jeudi à Bruxelles. Outre le pacte Asile et migrations, les Vingt-Sept se pencheront sur « la coopération de l’UE avec les pays tiers de transit et d’origine à travers l’utilisation de tous les leviers européens » selon l’Elysée. Au fil de ses discours et interventions médiatiques en rafales depuis son arrivée place Beauvau, la stratégie de Bruno Retailleau sur l’immigration est limpide. Il entend imposer un double message et un avertissement : la France doit « reprendre le contrôle » et ne doit « pas être plus attractive que les autres pays européens ». Sa mise en garde ? Les Français ne comprendraient pas qu’on tergiverse encore sur ce tour de vis qu’ils réclament depuis des années. A fortiori depuis que le viol et le meurtre de Philippine, dont est soupçonné un Marocain déjà condamné pour viol et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), ont à nouveau illustré les imbroglios administrativo-judiciaires qui signent, du point de vue du ministre de l’Intérieur, notre impuissance en matière migratoire. Le ministre de l’Intérieur négocie des accords avec des pays tels que l’Irak, le Kazakhstan ou l’Egypte. L’objectif ? Y renvoyer des étrangers impossibles à expulser dans leur pays d’origine.
C’est tellement absurde.
Depuis des mois maintenant, sinon plus, ici, à Democratie Participative, nous avons fait une proposition de bon sens, la seule possible en fait, dont l’efficacité serait de 100%. Elle ne nécessite aucun « accord » avec des états du tiers-monde, accords qui sont toujours accompagnés de pots-de-vin exorbitants pour quelques centaines de métèques effectivement déportés.
Cette solution s’appelle la Guyane.
Un territoire plus grand que la Nouvelle Aquitaine recouvert d’une dense forêt tropicale peuplée par des centaines de milliers d’insectes dont la plus grande part est aujourd’hui encore inconnue des scientifiques.
Ce territoire compte moins de 300,000 habitants et disposent de tout l’espace nécessaire au grand projet de remigration des migrants clandestins (pour commencer) auquel nous aspirons tous.
Nous n’avons besoin d’aucun « accord » avec des états tiers pour placer les clandestins hors d’état de nuire. La Guyane peut les recevoir dans des baraquements disposés au coeur de cette jungle extraordinairement hostile.
Nous aurions à peine besoin de murs et de barbelés. Le plus efficace des murs est la jungle elle-même avec ses scorpions, mygales, serpents, guêpes, maladies, en particulier le paludisme ou la dengue, l’absence de nourriture, pas même de filets pour pêcher quelques piranhas, ni de feu pour les faire cuire, l’humidité extrême. Les candidats à l’évasion mourraient pour la plupart en quelques jours.
Sans oublier les tueurs que l’on pourrait lancer aux trousses des fuyards pour les liquider le plus légalement du monde. On trouverait tout ce qu’il faut de soldats, voire de chasseurs de prime, pour pratiquer cette chasse à l’hominidé.
Et en prime les satellites ne pourraient pas repérer les charniers sous cette épaisse végétation
Écoutez, c’est simple. Nous avons ces territoires d’Outre-Mer qui nous coûtent une fortune et qui, à part être peuplés de nègres, ne nous servent jamais à rien. Cette proposition donne à l’un d’entre eux, la Guyane donc, une réelle valeur ajoutée, tant et si bien que nous devrions l’étendre aux prisonniers de droit commun actuellement détenus en France.
Vous n’avez pas idée à quel point ce grand projet de Democratie Participative est la clef de nombreux problèmes de sécurité, d’indiscipline et de mauvaise génétique dont nous sommes affligés à cause de la submersion migratoire.
En un temps relativement court, un archipel du goulag vert serait mis en place pour des centaines de milliers d’éléments biologiques menaçants. Leur seule chance d’en sortir : retourner dans leur pays d’origine.
Mais encore faut-il une réelle volonté au lieu d’un plan com’ prévu pour échouer.
Vous, chers lecteurs, n’en faites pas assez pour populariser notre proposition de bon sens qui peut sauver des vies. Le projet Guyane doit devenir votre projet, étape préparatoire à la remigration finale. Faites-le connaître autour de vous, sur les réseaux sociaux, partout. Petit à petit, l’idée avancera dans les esprits, ravivant l’heureux souvenir du bagne républicain dans les mémoires, terrifiant par anticipation les allogènes et leurs comparses.
Pourquoi s’enfermer dans des débats inutiles sur des négociations impossibles avec les pays d’origine de ces nuisibles alors que l’Amérique du Sud nous tend les bras ?
Faites vôtre ce projet, embrassez-le complètement, faites-en l’agressive proposition et laissons-le prospérer dans les coeurs jusqu’à ce qu’il devienne politique d’état sous l’influence des sentiments de l’opinion.
Démocratie Participative
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Législatives : « L’incroyable spectacle de centristes faisant élire des communistes ou des fichés S et d’une extrême gauche hystérique appelant à soutenir les fondés de pouvoir du grand capital ! »
Après la surprise des résultats du second tour des législatives, Alain de Benoist analyse la situation politique française dans les colonnes de la revue « Monde et Vie ». Victoire inachevée du Rassemblement national, système électoral anti-démocratique, alliances contre-nature, affaiblissement du « front républicain », simulacre antifasciste, le chef de file de la Nouvelle Droite dresse le bilan…
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Coloniser le sud du Liban ? Un fantasme d'Israéliens messianiques à prendre au sérieux (Ha'Aretz via Courrier International, 3 juillet 2024)
"Que disent ces supposés “illuminés” ?
“Le caractère prétendument colonial d’Israël n’est rien à côté de celui du Liban… Depuis sa création par les Français, en application des accords Sykes-Picot [1916], ce pays était et reste un État artificiel.”
Et puisque cette entité “artificielle”, qui plus est “faillie”, est dotée d’une frontière méridionale tout aussi “artificielle” avec Israël, frontière qui n’est jamais qu’un “reliquat des accords coloniaux franco-britanniques”, Israël devrait imposer au Sud-Liban “une frontière naturelle : le fleuve Litani. Au minimum.”
Un des intervenants de la conférence du 17 juin était le bibliste Yoël Elitzour, qui n’a pas craint de louer le “miracle éclatant” et le “message divin” censément annoncés par les massacres commis par le Hamas le 7 octobre 2023.
Elitzour a noyé son public sous une avalanche d’extraits du Tanakh [Bible] pour démontrer que le Liban fait partie de la Terre promise.
Un autre intervenant n’était autre que Hagi Ben-Artzi, le frère aîné de Sara Nétanyahou, l’épouse du Premier ministre.
“Nous ne sommes pas des extrémistes : nous ne revendiquons aucun mètre carré au-delà de l’Euphrate”, déclare-t-il pour “rassurer” ses adversaires.
Amiad Cohen, secrétaire général de la branche israélienne du Keren Hatikva [“Fonds de l’espérance”], un mouvement ultranationaliste religieux, s’est dit “horrifié” par le fait que, dans leur lexique actuel, les généraux de Tsahal ne parlent plus de “capture de territoires” comme objectif de guerre.
Tout ce qu’il espère, c’est le déclenchement d’une “troisième guerre du Liban”, dont l’issue sera la conquête et l’écrasement du territoire s’étendant de la frontière israélienne au fleuve Litani.
Et au-delà si possible.
On pourrait couvrir de ridicule les déclarations outrancières de l’organisation Uri Tzafon.
Sauf que ce n’est pas la première fois que la droite messianique parle de construire des colonies au Sud-Liban.
Lors de la première guerre du Liban [1982-1984], le Goush Emounim revendiquait déjà le “retour” sous souveraineté israélienne des “terres de la tribu d’Asher”, [une des douze tribus d’Israël], un territoire qui, selon la Bible, englobe les villes côtières de Tyr, en deçà du fleuve Litani, et de Saïda, quelques kilomètres au nord de ce fleuve, soit [une partie de] l’antique Phénicie.
Mais il nous faut aussi regarder la réalité actuelle, dans laquelle ce secteur idéologique et au départ marginal est parvenu, en presque soixante ans, à imposer à l’État d’Israël une vaste entreprise de colonisation de peuplement en Cisjordanie, ce qui semblait dément il y a cinq décennies.
C’est cette nouvelle réalité que rêve de reproduire, par exemple, le ministre des Finances et vice-ministre de la Défense, Bezalel Smotrich [extrême droite suprémaciste], lorsqu’il exige que l’armée israélienne “récupère” le Sud-Liban et “y restaure la présence juive” si le Hezbollah continue de tirer des missiles sur la Galilée [nord d’Israël].
Qui peut nous jurer qu’une revendication aussi insensée ne deviendra pas un élément discret mais central dans le débat public israélien si une guerre terrestre se déclenchait entre Israël et le Hezbollah ?
Nous devons prendre ce fantasme au sérieux.
Après tout, en cinquante-sept ans, ces gens et leurs groupuscules ont prouvé qu’en Israël, les délires du jour forgeaient la politique du lendemain et la réalité du surlendemain.
Le pire est toujours possible."
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“Peut être dit conformiste l’individu qui, ayant recherché avant tout son confort intellectuel et moral, est convaincu de l’avoir trouvé. Il est celui qui sait se rassurer à bon compte sur lui-même. Celui dont le sens de l’existence tient dans une extrême habilité à s’installer dans la bonne conscience. Cet être à la fois égoïste et grégaire, comique à certains égards, incarne ce que José Ortega y Gasset appelait en 1929 le "petit monsieur satisfait", le "señorito satisfait". On peut reconnaître en lui le type du "bien-pensant". Ses principaux traits, à suivre le Bernanos de La France contre les robots (1947), sont l’obéissance et l’irresponsabilité, la peur (un ensemble de petites peurs), la lâcheté et l’absence d’inquiétude. Il recherche le consensus, il aspire à être reconnu, voire à être estimé dans sa soumission vertueuse aux opinions dominantes. Bernanos notait en 1941 qu’il y a "une nouvelle manière de bien-penser, une nouvelle espèce de bien-pensants", et prônait une méthode d’identification efficace :"Ils s’imaginent qu’on ne les reconnaît pas, pourtant je les reconnais très bien, parce que je n’essaie pas de les reconnaître à ce qu’ils pensent, mais à leur manière de penser." Dans leur manière de penser, mais aussi de se comporter, un caractère domine : la lâcheté, la soumission volontaire au "prestige de la force", qu’il soit fixé à gauche ou à droite […] Ce désir éperdu d’accord et d’entente n’exclut nullement une méchanceté latente, qui se réveille à la rencontre de tout esprit hétérodoxe. Le sujet réputé pacifique se transforme alors en militant, voire en milicien. Qu’on heurte son bonheur d’être orthodoxe, et sa fureur se déchaîne.”
Pierre-André Taguieff, Les contre-réactionnaires. Le progressisme entre illusion et imposture, 2007.
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《L’anxiété technocratique en France : les romans du Fleuve Noir « Anticipation », 1951-1960》 par Bradford Lyau Traduction de Simon Bréan
Peter RANDA
《La solution de Vandel n’est pas la plus radicale des solutions aux problèmes de la technocratie. Cet honneur revient à Peter Randa, sous le nom duquel soixante-dix-neuf titres d’« Anticipation » ont été signés par André Duquesne. Les trois romans qui se situent dans les limites chronologiques de mon étude sont tous sortis en 1960 et forment une trilogie : Survie, Baroud, et Les Frelons d’or. À chaque fois, Randa exalte, d’une manière plutôt dramatisée, les vertus d’une forme extrême d’individualisme. Le point de départ SF de la trilogie a à voir avec la modification chirurgicale de certains humains, destinée à leur permettre de vivre sur Vénus (sans retour possible sur Terre). Alors qu’ils explorent leur nouvel environnement, ces colons rencontrent une race humanoïde modifiée de la même manière, en provenance de Saturne. Ces groupes vont chacun de leur côté. Mais deux d’entre eux, un ancien Saturnien et un ancien Terrien, suivent une voie à eux. Unis par l’idée qu’ils sont tous deux des individus sans planète, ils décident d’explorer l’univers ensemble. À la fin de "Baroud", leurs voyages les ont conduits à une nouvelle forme de conscience cosmique, que Randa cerne dans ces termes :
"Il existera une mentalité de l’espace qui ne ressemblera en rien aux mentalités planétaires. (…)
"Sur chaque planète, l’évolution s’est poursuivie avec une tendance de plus en plus marquée vers la ressemblance. Dans l’espace, le contraire se produira. (…)
"Finie l’ère des collectivités où la personnalité est contrainte de s’effacer. L’espace ne peut appartenir qu’aux individualités. Le danger constant va remettre tout en haut de la hiérarchie les chefs indispensables. Périmée sur Terre, cette notion reprendra ses droits dans les étoiles où les nécessités quotidiennes ne permettront plus les longues discussions stériles. (…)
"L’hégémonie prendra une nouvelle forme. Ce ne sera plus une nation ou même une planète qui dominera, mais une race intermédiaire (…)
"Une race qui ne sera de nulle part, donc de partout." (p. 180-181)
Certaines idées ici pourraient s’entendre comme venant de Stapledon. Mais il s’avère que ce n’est pas le cas. Randa est complètement opposé à toute sorte de « collectivité », qui serait de toute façon hostile à l’individualisme qu’il revendique. S’il faut en chercher une, il a plutôt une affinité avec le libertarianisme à la Heinlein. De fait, beaucoup d’aspects de "Baroud" peuvent nous rappeler plus spécifiquement le "Between Planets" de Heinlein (1951), dont le protagoniste en vient à cette révélation : « il ne resterait pas sur Terre… Pas plus que Vénus – ou sur Mars. Il connaissait maintenant sa place – dans l’espace… L’espace était son foyer » (p. 216). Que Randa, quand il mentionne une « nouvelle forme » « d’hégémonie » ne soit pas en train de penser à une forme spécifique d’organisation sociale devient évident au cours des "Frelons d’or". Cette œuvre montre la première rencontre extraterrestre que l’ex-Terrien et l’ex-Saturnien aient faite depuis qu’ils s’étaient lancés ensemble dans l’espace. Ils tombent sur une planète où une espèce de frelons intelligents contrôle mentalement une race humanoïde (une simple piqûre suffit à placer un individu sous la coupe des frelons). Les frelons ont quant à eux un esprit ruche et suivent les instructions d’un pouvoir central. Les explorateurs finissent par découvrir le centre de commandement pour le détruire. Mais ils se refusent à rester pour aider les humanoïdes. Leur logique, comme le dit l’un d’entre eux, est que ces créatures « des hommes, après tout… ils repartent à zéro, mais ils ont leur intelligence et de nouveau un instinct de la conservation humaine. » (p. 188) De par cette posture, les personnages de Randa se distinguent clairement des Chevaliers de Vandel, du Corps Stellaire de Steiner, et de leurs équivalents. Les premiers sont prêts à se battre pour la liberté des gens, mais pas à intervenir dans leurs vies de toute autre manière. De plus, les deux voyageurs eux-mêmes demeurent des esprits indépendants, des individus sans attache – ni lien contraignant – avec aucun ordre social particulier ; et cela correspond bien à l’emphase anarchiste de Randa, l’importance qu’il accorde (comme dans Les Frelons d’or) à la destruction d’un système social oppressif. De ce fait, même s’il ne fournit pas de représentation négative de la technocratie en tant que telle (le monde des frelons est au mieux un exemple marginal), on ne peut douter que Randa partage les inquiétudes d’un Vandel ou d’un Guieu en ce qui concerne les conséquences d’une telle société pour la liberté humaine.
#Peter Randa #Anticipation
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Ils oseront, vous verrez
Obstiné comme une bête de somme, le gouvernement, avec son semblant de majorité, poursuit néanmoins son effort et psalmodie ses éléments de langage : solidarité, progrès, justice. Les chiffres ne mentent pas. [...]
Ce comportement de rouleau compresseur n’est pourtant pas si surprenant. [...] Le recours systématique à la ruse, l’absence de vergogne, le savoir-faire techno. Tout le temps que va durer cette mascarade, on sentira à la manœuvre des ingénieurs de la chose publique aussi bien instruits que peu scrupuleux. Ceux-ci feront jouer tous les rouages, administratifs, légaux et institutionnels. Leur maîtrise s’illustrera comme jamais dans ces quelques semaines de manigances historiques. [...]
Pourtant, cette obstination gouvernementale ne va pas sans une drôle d’impression de contrecœur. [...] A les voir, on dirait qu’ils montent au front une baïonnette dans les reins. La conviction n’y est pas. Les fils du marionnettiste ruinent l’illusion. [...] Alors, ce pouvoir si mal élu, vacillant de naissance et mal aimé dès le départ, emprunte la seule voie qui lui semble praticable : le 49.3.[...]
C’est à partir de là que la chronique prend une ampleur presque tragique. Car il n’est plus seulement question des retraites, mais de la démocratie. On ne conteste plus seulement une politique, mais un règne. Le récit, à cet instant, doit changer de ton, car si tout demeure légal, plus rien n’est juste et sous ses dehors réguliers, le pouvoir vient brutalement de changer de physionomie. Sous l’effet du scandale énorme que constitue ce passage en force, le drap qui recouvrait sa mécanique intime est tombé. Sa nature est à nu, le vernis a pété, la brute est sous nos yeux. On a compris qu’elle est en mission, murée dans ses certitudes. Elle ne fera pas de cadeaux. [...]
Mais le plus fou est encore à venir. Le Président, manifestement impatienté par ce peuple qui s’obstine à ne pas être à la hauteur, le tance, injurie les manifestants, accuse les syndicats. Il s’invente dépositaire exclusif de toute légitimité. On croit rêver. La surdité est à son comble, l’aveuglement radical. L’exécutif fait bip-bip sur son orbite lointaine. Pour finir, dans une allocution lunaire de plus, digne d’un Skype de PDG de multinationale, le même président admet que sa réforme n’est pas acceptée et passe sans transition au nouvel agenda du Comité Exécutif Central : 100 jours pour réparer la France tous azimuts. Le déluge d’annonces va suivre, souvent recyclées. L’idée est simple : saturer les canaux et les citoyens, forcer le pas, imprimer le rythme, c’est la méthode Sarkozy revisitée stroboscope. Rendez-vous le 14 juillet. D’ici là, de toute façon, on aura eu Roland-Garros, le Tour de France et les incendies. Les Français, Inch Allah, seront passés à autre chose. [...]
Depuis le 49.3, la démocratie française a une gueule de dystopie. La République bourgeoise telle que sous Guizot (mais désormais entrepreneuriale et techno) est ressortie de l’abîme comme une Atlantide, gouvernant à son idée, à coups de décrets, juchée sur son quart de peuple, infirme comme jadis, avec pour béquilles sa police guère subtile et l’étai résolu des grands intérêts. [...]
Et nous voilà nous, incrédules, au bord du gouffre climatique, matraqués et tenus, aux mains de maîtres qui nous font cette drôle de guerre, avec des institutions ébranlées, des juridictions d’exception entrées dans le droit commun et une extrême droite aux portes de l’Elysée. Car le pire est là sans doute. Dans quatre ans, la colère libérée par cette forfaiture légale s’exprimera avec une amplitude qui fera passer les black blocks pour d’aimables ambianceurs d’Ibiza. Et ce pouvoir qui a tant fait pour que le pire advienne ira alors dire que la faute revient à ses adversaires, tous populistes, sapeurs de démocratie, précurseurs du fascisme. Ils oseront, vous verrez. [...]
Pour un écrivain ou une écrivaine qui s’intéresse à son temps, c’est un moment d’effarement et de bascule. Le réel est devenu si caricatural qu’on ne sait plus par quel bout le prendre. Chaque jour apporte son lot d’aberrations ; il suffit de lire Pif, Playboy ou Têtu. Face au renversement du langage, à la falsification galopante, à l’énorme besoin de mots qui se fait jour pour décrire l’époque et réduire l’hégémonie de sa bêtise particulière, on se demande quoi faire, quels moyens employer. [...]
Ce que nous pouvons faire, c’est ça : raconter. Que nos récits infusent. Ils feront un jour le ridicule de ceux qui aujourd’hui se prennent pour des hommes d’Etat et ne sont souvent que les managers de l’entreprise France. Que nos phrases fassent honte dès maintenant aux magouilleurs de légitimité, aux laquais perpétuels, à la brutalité qui brise nos révoltes. Que nos textes interdisent le passage du temps et forcent sans cesse à revenir sur ce qui nous a été volé. La pilule amère ne doit pas passer. Surtout, nos mots peuvent dénuder n’importe quel roi, fût-ce a posteriori. Et d’ici là, ils donneront une voix à celles et ceux qui n’en ont pas. Le roman de ce pays s’écrit aujourd’hui à l’encre de leur volonté piétinée.
Retraites : le roman national est à nous, par Nicolas Mathieu (Le Libé des écrivains, Libération, 20 avril 2023)
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le chêne
Ce soir, l'espace qui m'occupe est complètement rempli de nostalgie et d'une solitude écrasante. Je suis posée en face de cette nouvelle toile fraîchement acquise. J'ai regardé tout un tas de toiles, la plupart présentes dans ce magasin pour pouvoir finaliser l'âme de mon nouvel appartement. Mais c'est sur celle-ci précisément que mon regard s'est arrêté. Elle dégageait une profonde tristesse, une grande nostalgie, une extrême solitude, une incontestable mélancolie. On peut notamment observer la présence d'un gigantesque chêne isolé au milieu de tout un tas de végétaux. Les couleurs de cette toile sont assez sombres, puisque l'on peut tout juste apercevoir les détails présents sur le sol. Le chêne lui-même est à l'image de l'environnement qui l'entoure : sombre, terne, disparaissant dans une faible brume à peine visible. Et pourtant, il suffit de lever les yeux pour se rendre compte que malgré la solitude de ce chêne, les rayons du soleil viennent le transpercer en plein coeur. La lumière éclaircit l'arbre qui se tient au milieu du champ, et qui semble soudainement beaucoup moins terne, beaucoup moins abîmé. Cet halo de lumière permet de mettre en valeur tous les défauts du chêne, mais surtout de rendre moins dramatique le portrait qui se dresse alors devant moi. Cette toile n'a pas été la plus choisie, ni la plus admirée lorsque je me suis rendue dans ce magasin. Les individus circulaient dans les allées sans se rendre compte de la beauté qu'elle dégageait. La société d'aujourd'hui a tendance à s'effrayer des sentiments dégagés par cette toile ; la solitude, la tristesse, la nostalgie. Ce sont des émotions négatives, qu'il faut réprimer au risque de ne pas être productif au travail, entouré des autres, en famille… Et pourtant, c'est lorsque ces émotions m'envahissent que je me sens réellement vivre. En droit d'être vulnérable, en droit d'écrire ces mots, en droit d'exprimer mes sentiments et mes ressentis les plus sombres soient ils. En droit d'exister en admettant que le faire est douloureux, que les bouffées d'air sont particulièrement tranchantes et qu'il est parfois difficile d'avancer. Ces émotions sont celles qui me permettent d'écrire, mais également de me retrouver complètement avec moi-même : parce qu'elles font parties de moi. Je ne serai jamais cet être lumineux et clinquant que les autres admirent, mais plutôt ce chêne isolé que les autres refusent de regarder. Et c'est une représentation qui me convient parfaitement, parce qu'en regardant cette toile, je me suis sentie vivante. Vivante dans toute la nostalgie et la mélancolie qui font de moi ce que je suis.
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Une musique groupusculaire : le rock identitaire français.
Le « rock identitaire français » (RIF) peut être considéré comme une musique groupusculaire. Non seulement parce qu’il s’agit d’un courant musical écouté, pratiqué et promu au sein des différents groupuscules de la droite radicale, mais également parce que ses modes de pratique et de diffusion relèvent eux aussi d’une logique groupusculaire. Ainsi s’agit-il d’une musique confidentielle, voire semi-clandestine, dont les manifestations publiques comme les réseaux de diffusion ne touchent qu’une communauté relativement fermée d’adeptes aux effectifs restreints. Cette logique groupusculaire est dans une large mesure contrainte : disqualifiés par leur positionnement politique, les groupes de RIF sont ignorés des grandes maisons de disques et exclus des circuits traditionnels de diffusion commerciale ; ils ne peuvent en conséquence compter que sur des labels et des circuits de distribution propres à leur mouvance. En ce sens, il s’agit également d’une musique stigmatisée (Goffman 1975), qui comme telle impose à ses adeptes de soigneusement contrôler l’information les concernant et de consolider leur cohésion par l’entretien d’un sentiment de fierté identitaire. L’exclusion du RIF du reste du monde musical est ainsi retournée, sur le mode du « faire de nécessité vertu », en refus de compromission avec une industrie du disque honnie parce qu’asservie au « capitalisme mondialiste », dans le même temps que sa relative clandestinité permet à ses adeptes l’adoption d’une posture « révolutionnaire » symboliquement valorisée dans cet univers militant. L’intérêt du RIF ne se limite cependant pas à sa participation à la sociabilité militante des jeunes activistes d’extrême droite. Son étude permet également d’avancer dans la compréhension des usages militants de l’art en proposant à l’analyse un cas extrême d’asservissement d’une pratique artistique à des enjeux proprement politiques. Ce sont donc les modalités, mais aussi les difficultés et impasses, de cette instrumentalisation de l’art à des fins de politisation que l’on étudiera dans ce chapitre.
Genèse et enjeux politiques du RIF
Une lutte sur le terrain culturel
Les musiciens et auditeurs de RIF appartiennent principalement1 à ce secteur particulier du champ politique d’extrême droite qu’est la mouvance nationaliste révolutionnaire (NR). Celle-ci s’est au fil des ans incarnée dans plusieurs groupuscules, fruits de scissions ou de recompositions entre différents courants ou tendances : Groupe union défense (GUD), Groupes action jeunesse (GAJ), Groupes nationalistes révolutionnaires (GNR), Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR) dans les années soixante-dix, puis Troisième voie (fondée en 1985), Nouvelle résistance (fondée en 1991), Unité radicale (UR, issue en 1996 de la fusion de Nouvelle résistance avec le GUD) et enfin, suite à une dernière scission puis à la dissolution d’UR en juillet 2002 consécutive à la tentative d’assassinat de Jacques Chirac par Maxime Brunerie, Bloc identitaire et Réseau radical2. Si c’est au sein de cette mouvance qu’a émergé et s’est développé le RIF, il faut également prendre en compte que nombre de ses adeptes ont également fréquenté le Front national de la jeunesse (FNJ, branche jeunes du Front national) et le Renouveau étudiant (RE, syndicat étudiant FN), au sein desquels les nationalistes-révolutionnaires ont toujours été relativement nombreux et actifs.
La nébuleuse NR est au sein de l’extrême droite française la principale héritière des courants fascistes des années trente, dont elle poursuit la dénonciation de la société capitaliste bourgeoise, à laquelle elle oppose une idéologie qui se revendique du socialisme tout en étant anti-marxiste, anti-matérialiste et antidémocratique. Le projet de société défendu par les nationalistes-révolutionnaires est celui d’une « troisième voie » entre capitalisme et communisme, et cela au moyen d’une conception corporatiste de la société unie autour d’un État fort. Cette idéologie a été renouvelée dans les années soixante-dix par les travaux du GRECE (Groupe de recherche et d’études sur la civilisation européenne), qui défend une conception biologisante des identités culturelles et rejette le nationalisme d’autres courants de l’extrême droite (royalistes ou nostalgiques de l’Algérie française, par exemple) au profit de la défense d’une identité européenne ethnicisée. Volontiers antisémites (et a fortiori antisionistes), les nationalistes révolutionnaires s’opposent également aux courants catholiques traditionalistes ou intégristes par la revendication d’un héritage païen pré-chrétien.
Ce détour par l’idéologie NR n’avait pas pour seul enjeu de situer ce courant au sein de l’extrême droite française, mais également de pointer une de ses caractéristiques majeures qui est son investissement prioritaire sur le terrain de l’élaboration idéologique plutôt que sur la construction d’une véritable force politique.
À ce titre, si certains militants NR ont par le passé joué un rôle important dans la construction du FN, la plupart entretiennent aujourd’hui un rapport ambivalent au parti lepéniste, à la fois reconnu comme pilier central de l’extrême droite française mais aussi rejeté parce que soumis à l’influence de courants adverses (catholiques, spécialement), disqualifié par sa participation au jeu électoral et subordonné au clan Le Pen. De ce point de vue, UR entendait placer son action non sur le terrain électoral (rôle dévolu au FN puis, après la scission, au Mouvement national républicain de Bruno Mégret), mais sur celui de la propagande idéologique et culturelle, à même selon ses leaders d’influer sur « les décisions et prises de positions du mouvement national dans son entier ». Ainsi, par des « campagnes militantes et par un combat culturel adapté », UR entendait « contribuer à une “renationalisation” de la jeunesse par imprégnation idéologique, de la même manière que la propagande des divers groupes d’extrême gauche […] contribue à une imprégnation idéologique favorable au métissage et à la société multiculturelle3 ».
Le soutien apporté par les organisations de la droite radicale à la scène RIF doit être compris comme une des principales expressions de cet investissement sur le terrain idéologique et culturel, dont les jeunes sont la cible principale. De ce point de vue, la stratégie des leaders NR s’inscrit dans une optique explicitement inspirée des théories de Gramsci – celui-ci, auteur de prédilection de la Nouvelle droite, constituant de longue date une référence centrale des héritiers du fascisme – qui font de la lutte contre l’hégémonie idéologique bourgeoise et de la prise de pouvoir culturel des préconditions à la prise du pouvoir politique. Sans en être la seule expression4, le RIF est conçu comme un des principaux vecteurs de ce combat culturel, contribuant à « l’élaboration d’une véritable contre-culture populaire nationaliste » (P. Vardon, in Bouchet 2001, p. 174). Les propos qui suivent sont exemplaires de cette mobilisation de la culture dans une entreprise de contestation de l’ordre politique et social dominant :
« Aujourd’hui, le système mondialiste nous a déclaré la guerre culturelle. Il cherche à subvertir les valeurs propres de la jeunesse européenne dans le but de lui imposer des modes am��ricanomorphes dans le domaine musical (rap), artistique (tags) et même culinaire (Coca, fast-food). Nous devons nous battre sur tous ces fronts, afin de substituer une “hégémonie culturelle nationaliste et enracinée” à l’actuelle “hégémonie mondialiste et cosmopolite”. » (B. Merlin, in Bouchet 2001, p. 129.)
Mais la stratégie culturelle des nationalistes-révolutionnaires possède aussi sa face plus étroitement tactique lorsque le RIF devient un instrument de sensibilisation ou de recrutement de jeunes aux intérêts d’ordre davantage musical que strictement politique. C’est cette dimension instrumentale du rapport des militants NR au RIF que nous allons à présent évoquer, tout en situant ce courant dans l’histoire du monde musical d’extrême droite.
L’activisme musical
Pour les stratèges de la mouvance NR, le RIF n’est en effet pas que l’expression d’un combat culturel, mais aussi un outil militant, dont il est attendu qu’il permette d’entrer en contact avec des jeunes peu sensibles aux thèses politiques développées par les groupuscules mais intéressés par la découverte de nouveaux groupes ou styles musicaux. Il constitue donc un instrument dans une tactique – qu’on propose d’appeler l’activisme musical – de recrutement de nouveaux sympathisants ou militants, de longue date décrite par la sociologie des mobilisations. Cette pratique correspond en effet à ce que David Snow et al. (1986) désignent comme l’« extension de cadre », lequel est un mode d’enrôlement privilégié par les organisations de mouvement social qui visent des individus ne partageant pas leurs valeurs ou objectifs. Il s’agit alors d’élargir le discours de l’organisation en y intégrant des éléments qui a priori n’en font pas partie mais qui sont pertinents pour sa cible de recrutement potentielle. Ces éléments peuvent prendre la forme d’incitations sélectives telles que, pour un amateur de rock, l’accès à de nouveaux styles ou groupes. Les propos qui suivent sont significatifs de cette appréhension du RIF sous l’angle de sa « rentabilité militante » :
« Le RIF, moyen d’expression privilégié de la révolte de notre jeunesse européenne, doit être un vecteur efficace de recrutement et de sensibilisation de jeunes encore extérieurs à la famille d’idées ou pas encore encadrés. Chacun de nos groupes de base un peu conséquent doit participer à la création d’un groupe de RIF local. […] Un concert de RIF avec dix jeunes Européens encore isolés deux heures auparavant, cela vaut cinq mille tracts boîtés. » (E. Marsan, in Bouchet 2001, p. 97.)
Se signale ainsi une des dimensions fondamentales du rapport du RIF au champ politique, qui est sa complète hétéronomie : à des années-lumières de ces formes esthétiques dont la légitimité est à la mesure de leur autonomie au sein du champ de production culturelle, et auxquelles ce sont précisément ces autonomies et légitimité qui confèrent un poids éventuellement mobilisable à des fins politiques5, le RIF est avant tout un outil, dépendant des stratégies politiques de militants guidés par des considérations d’efficacité plutôt que d’esthétique.
Cette instrumentalisation est le fruit d’une réflexion soigneusement élaborée, comme en témoigne le fait que l’un des principaux acteurs du RIF, Fabrice Robert, ait consacré un mémoire de maîtrise en science politique à la diffusion de la propagande nationaliste par la musique6. Ancien élu FN et dirigeant d’UR puis du Bloc identitaire, F. Robert est aussi le batteur d’un des principaux groupes de RIF, Fraction, et l’un des fondateurs du label Bleu-blanc-rock (BBR). C’est à l’appui de ce même label que les principes d’enrôlement de jeunes par une première sensibilisation via la musique ont commencé à être appliqués : à la fin des années 1990, une cassette compilant des chansons de différents groupes a fait l’objet d’une large diffusion (5 000 au total auraient ainsi été vendues au prix de dix francs) par des militants à la sortie des lycées et lors de la fête de la musique ; cette opération a par la suite été rééditée avec l’édition d’une autre compilation, intitulée « Antimondial », cette fois sur support CD et vendue au prix de deux euros.
Les « théoriciens » du RIF ont en fait systématisé une démarche d’instrumentalisation de loisirs juvéniles masculins à des fins de conversion idéologique ou d’enrôlement militant déjà existante au sein de l’extrême droite extra-partisane. La sensibilisation politique et l’organisation militante des groupes de supporters d’équipes de football, visant à en faire des hooligans prêts à défendre des valeurs identitaires et racistes dans des affrontements violents, a en effet constitué une première tentative d’instrumentalisation de loisirs de jeunes hommes. Cette démarche de « politisation des stades » était solidaire, lorsqu’elle a été engagée au début des années 1980, de l’entreprise de radicalisation de la mouvance skinhead – c’est-à-dire, bien avant la naissance du RIF, l’investissement d’une forme de sociabilité juvénile masculine organisée autour d’un style musical.
Le mouvement skin, apparu à la fin des années 1960 dans la jeunesse populaire anglaise, était à l’origine un mouvement musical et vestimentaire non politisé, et notablement influencé par des styles musicaux joués ou écoutés par les jeunes immigrés jamaïcains. Son développement ultérieur a vu s’opérer une scission entre un courant d’extrême gauche et libertaire (redskins) et un autre d’extrême droite, violent et raciste (Orfali 2003). Les skins d’extrême droite sont apparus en France à la fin des années 1970 et leur mouvement s’est diffusé dans les années 1980 autour de différents groupes et de fanzines dont les musiciens ou rédacteurs étaient fréquemment membres de groupuscules comme l’Œuvre française ou le Parti nationaliste français et européen (PNFE). La mouvance skinhead se singularise surtout par des formes de sociabilité majoritairement masculines, centrées sur une musique spécifique (la « oï »), la consommation d’alcool et la « baston » entre soi ou à l’encontre de personnes appartenant à des groupes honnis (militants d’extrême gauche, Arabes, Juifs). De ce fait, les diverses tentatives d’organiser les skins français n’ont eu que des résultats mitigés : les fanzines, labels ou groupes militants se sont toujours signalés par une existence brève et fréquemment conflictuelle, et leur idéologie antisémite et raciste n’a eu qu’un écho limité.
Une tentative ultérieure, et elle aussi importée d’Angleterre, de politisation via la musique rock est le RAC, c’est-à-dire le « rock against communism ». Cette appellation a été adoptée dans les années 1980 en opposition aux concerts « rock against fascism » organisés à l’époque par les militants d’extrême gauche. Le terme RAC a en France surtout servi à désigner les groupes les plus politisés et les plus proches des milieux militants organisés ; parmi ceux-ci, signalons Légion 88, Evil Skins, 9e Panzer Symphonie et Fraction Hexagone. Pour autant, et précisément parce qu’elle bénéficiait de meilleures organisations et politisations, la mouvance RAC a constitué la première base sur laquelle le RIF s’est ultérieurement développé : Fraction Hexagone, devenu simplement Fraction au milieu des années 1990, est au sein du RIF le principal héritier de cette mouvance.
Les noms (faisant référence à la seconde guerre mondiale ou au fascisme), les textes (se réclamant fréquemment du nazisme ou du Ku Klux Klan) et la musique (proches des formes « métal » ou « hardcore » ultra-violentes) interdisaient de diffuser le RAC au-delà de cercles extrêmement restreints d’adeptes « initiés » et partageant déjà ses options idéologiques et politiques. Or, on l’a vu, c’est précisément à éviter cet enfermement dans un entre-soi de convertis, et à plutôt favoriser la diffusion des idées NR à de nouvelles recrues, que vise le RIF. L’« invention » de celui-ci à la fin des années 1990 correspond donc, non à une évolution esthétique interne à un courant musical autonome, mais à une réorientation tactique, misant sur l���ouverture et l’acceptabilité d’un discours politique particulier, imaginée et impulsée par des responsables militants. Une nouvelle fois se signale l’hétéronomie du RIF à l’égard des considérations politiques : alors que des formes musicales antérieures (oï ou RAC) correspondaient à un investissement musical de jeunes militants de la droite radicale, dans lequel ceux-ci exprimaient explicitement (dans leur style musical comme dans leurs textes), et à destination d’un public exclusivement composé de pairs, leurs préoccupations ou idéologies propres, la dimension instrumentale du RIF témoigne d’une démarche plus tacticienne. Parce qu’elle est destinée certes à des pairs (dont il faut satisfaire les options politiques et musicales), mais également à des « profanes » qu’il s’agit de convertir, le RIF se doit de respecter certaines contraintes de discrétion ou de camouflage (quant au contenu des idées diffusées et à l’orientation politique), lesquelles ont une influence directe sur les productions des groupes, et permet notamment de comprendre l’hétérogénéité de styles de la scène RIF.
La scène RIF
L’organisation de la scène RIF témoigne de sa dimension groupusculaire, à la fois transposition du mode d’organisation propre à la mouvance politique dont elle est issue et dont elle dépend, mais aussi expression de sa stigmatisation (interdisant une large diffusion de ses productions) et de la limitation de ses ressources (en musiciens ou en supports organisationnels).
La diversité des styles
Que le RIF se réclame du rock ne doit pas induire en erreur. L’appellation, en réalité, ne désigne pas un genre musical précis mais regroupe un ensemble de styles différents7 : les styles « hard », « métal » ou « hardcore » (prisés par Fraction, Insurrection ou Ile-de France), la musique électronique (Aion, Kaiserbund), le pop-rock (Brixia, Elendil, La Firme), ou encore des formes influencées par le ska (In Memoriam), la musique régionale (Vae Victis, Aquilonia, Traboule Gone) ou le rap (Basic Celtos). Cette diversité témoigne, une nouvelle fois, de l’hétéronomie du RIF, dont l’unité tient davantage à des considérations politiques et idéologiques (l’appellation regroupe les diverses formes de musique « jeune » promues au sein de la droite radicale) qu’à une cohérence de style. Plus encore, cette diversité est l’expression de l’instrumentalisation de la musique à des fins de sensibilisation et d’enrôlement de nouveaux militants : pour recruter le plus largement possible au sein de la jeunesse, les groupuscules NR pensent devoir s’ajuster à la diversité de ses goûts, et proposer une expression « identitaire française » de chaque style prisé par les jeunes. Les discours des leaders de la droite radicale expriment une nouvelle fois explicitement cette volonté de s’ajuster à ce qui est supposé être les attentes du public dont l’enrôlement est recherché ; ainsi l’ancien secrétaire général d’UR Christian Bouchet estime-t-il qu’il « serait judicieux qu’ils [ses “amis du RIF”] accroissent encore plus l’éventail de leur offre et que certains de leurs groupes s’ouvrent à la variété ou aux chants et musiques régionales » (Bouchet 2001, p. 438).
Le groupe qui a sans doute poussé le plus loin cette logique d’ajustement aux attentes supposées du public est Basic Celtos, puisqu’il s’est investi dans ce style musical honni au sein de l’extrême droite qu’est le rap (ou plus précisément une forme de rap intégrant, défense de l’identité régionale oblige, des sonorités celtes). Ainsi ses musiciens défendaient-ils leur musique en avançant des considérations d’ordre avant tout tactique dans une interview à la revue Jeune résistance (n° 15) : « Aujourd’hui le rap représente 20 % du marché jeunes, est-ce que les fafs vont être les seuls à ne pas être de la partie ? » Cet investissement dans un style aussi disqualifié – parce que propre aux « adversaires ethniques » que sont pour les militants NR les « jeunes issus de l’immigration » – au sein de l’extrême droite ne va toutefois pas de soi, et se heurte à l’hostilité de certains militants. Les propos de ce codirecteur du MNJ (mégretiste) interviewé par Magali Boumaza sont de ce point de vue explicites :
« D’abord j’aime pas musicalement parlant, franchement, j’aime pas tellement. Et ensuite je pense que d’un point de vue non pas musical mais plus politique, c’est une erreur. Parce que c’est, en fait, c’est entrer dans le jeu de l’adversaire, le rap c’est en fait une espèce de, une espèce de sous-culture qui vient des ghettos noirs américains. C’est quand même ça l’origine du rap, ça ne ressemble à rien et surtout pas à de la musique. » (Cité in Boumaza 2003, p. 12.)
Une autre caractéristique de la scène RIF est le nombre restreint des formations (une dizaine) et leur relative fragilité. Si Fraction existe depuis 1994, et Ile-de-France ou In Memoriam depuis 1996, d’autres se sont dissous après quelques années (comme Vae Victis, né en 1993 et premier groupe à se revendiquer du RIF, ou Elendil). Surtout, tous les groupes connaissent de permanents changements de musiciens, les bouleversements de la vie professionnelle (imposant des déménagements) ou familiale9, inhérents au statut de jeunes entrant dans la vie adulte, interdisant la poursuite des répétitions. Les changements de composition des groupes témoignent également de la dimension groupusculaire – au sens ici d’univers aux effectifs restreints – du RIF, en ce que les transferts d’une formation à une autre sont fréquents : trois des musiciens d’Ile-de-France et un de Kaiserbund faisaient antérieurement partie de Vae Victis, la chanteuse de Brixia était parallèlement membre d’Elendil, etc. Enfin, la plupart des praticiens ne sont pas des musiciens professionnels ou ayant suivi une formation musicale prolongée ; ce statut de musicien autodidacte, qui n’est certes pas une rareté au sein du monde du rock, prend dans le cas de certains groupes une forme extrême (il est dit de Traboule Gone que deux de ses membres n’avaient aucune connaissance musicale avant la formation du groupe).
Si les styles musicaux ne peuvent, à la différence de la oï ou du RAC, être immédiatement rapportés à la droite radicale, les textes des chansons (ou les échantillons samplés dans le cas des groupes de musique électronique) et les interviews diffusées dans des fanzines, revues ou sites internet sont davantage explicites quant aux options politiques des groupes. Outre leur inspiration littéraire ou historique (que l’on évoquera plus loin), les thèmes développés reprennent en effet la plupart des thématiques de prédilection de la mouvance NR, telles que la dénonciation de l’immigration, le rejet de la mondialisation, la condamnation de l’avortement, l’antisémitisme et le révisionnisme. Quelques extraits donnent une idée de la tonalité de ces textes :
« Aujourd’hui la Serbie, demain la Seine-Saint-Denis/Un drapeau frappé d’un croissant flottera sur Paris » (In Memoriam, « Paris-Belgrade »). « Aux ordres des banquiers rapaces/Le mondialisme se met en place » (Insurrection, « Invasion »). « L’avortement c’est épatant/Pourquoi s’faire chier pour des enfants » (In Memoriam, « Das Capital »). « Je viens de la rue du Sentier, je vendais du dégriffé/Aujourd’hui j’ai tout lâché/Juste avant le krash boursier qui m’a bien rapporté » (Elendil, « Bourgeois, nouveaux riches et décadents »). « Des universitaires sont traqués/Ils défendent une vision de l’histoire/Certains lobbies tiennent à leur pouvoir » (Fraction, « Hérétique »).
Mais témoignage également de l’entretien par le RIF d’un « entre-soi » de militants unis par un sentiment d’appartenance à une même communauté militante, certains textes ne peuvent être compris que des initiés, telle cette chanson en hommage à Sébastien Deyzieu, militant de l’Œuvre française mort accidentellement en essayant d’échapper à la police, et martyr de la mouvance NR : « Tu t’appelais Sébastien/Ton prénom n’évoque rien/Pour le gratin médiatique/Tu dois t’appeler Malik » (Vae Victis, « Sébastien »). De même les interviews des musiciens signalent-elles un univers politique et intellectuel précis ; dans leur interview sur le site Coq gaulois les musiciens de Kaiserbund citent parmi leurs sources d’inspiration Maurice Bardèche, Lucien Rebatet, Céline, Vacher de Lapouge, Leni Riefenstahl, ou Oswald Mosley ; ceux de Fraction, quant à eux, évoquent « Drieu la Rochelle, Brasillach, Blanqui, Sorel, les frères Strasser, Che Guevara et bien sûr Nietzsche pour son hymne à la volonté de puissance10 ».
Labels et circuits de diffusion
Un indice supplémentaire du caractère groupusculaire du RIF est que certains musiciens sont également les responsables de sites de vente par correspondance ou de labels. Ainsi, on l’a dit, Fabrice Robert cumule-t-il les positions au sein de cet univers politico-musical : outre un leader d’UR puis du Bloc identitaire, un animateur de revues NR (Jeune résistance et L’Épervier), un « théoricien » de l’activisme musical et un musicien au sein de Fraction, il est aussi un des dirigeants de l’association Bleu-blanc-rock, spécialisée dans la vente de RIF par correspondance. De même la maison de disques Memorial Record a-t-elle été créée en 1996 par deux musiciens du groupe In Memoriam, auxquels est venu se joindre le chanteur de Vae Victis qui en a pris la direction.
L’évolution de l’organisation de la scène RIF témoigne aussi et surtout de sa dépendance à l’égard du champ politique : c’est en effet la SERP, maison de disque propriété de Jean-Marie Le Pen et dirigée par sa fille Marie-Caroline, qui a produit le premier disque de RIF français, celui de Vae Victis. On peut faire l’hypothèse que l’autonomisation de ce groupe (ensuite imité par l’ensemble de la scène RIF) de la sphère d’influence de la famille Le Pen témoigne de la réticence de la mouvance NR à l’égard du FN – réticence qui a conduit la plupart des militants NR membres du parti lepéniste à suivre B. Mégret lors de la scission de 1998. Depuis, Memorial Records est devenu le principal label de RIF. C’est d’abord sous la forme d’une association loi 1901 que le label a commencé par diffuser une cassette de compilation, puis par produire le premier CD du groupe de ses fondateurs, suivi de celui d’Elendil. En 1998 Memorial Records a pris la forme d’une SARL et sorti de nouveaux disques de Vae Victis, In Memoriam, Elendil, ainsi qu’une compilation, « Sur les terres du RIF ».
La production et la diffusion des productions RIF par des supports propres est, on l’a dit, une manière de « faire de nécessité vertu » : l’amateurisme des musiciens, le contenu de leurs textes et les effectifs restreints de leur public leur interdisent l’accès aux grandes maisons de disque et aux canaux de diffusion traditionnels (radios commerciales ou grandes surfaces du disque). C’est donc de manière contrainte que les groupes diffusent leurs productions essentielle- ment sur des radios émettant sur internet (Canal RIF) et en vente par correspondance (ainsi que dans les librairies d’extrême droite ou plus ponctuellement lors de rassemblements militants, comme ceux en l’honneur de Jeanne d’Arc). Outre celui de Memorial Records, Le Coq gaulois et BBR sont les principaux sites de vente de CD par correspondance. Pour autant, ceux-ci ne se limitent pas à cette activité : y sont également en vente des disques de chanteurs d’extrême droite autres que de rock (Dr Merlin, Jean-Pax Méfret ou musique folklorique, avec une dominante celte), des gadgets (autocollants, T-shirts, ainsi que bijoux « croix celtique » ou « marteau de Thor » prisés par les néo-païens), des bandes dessinées (de style science-fiction ou mythologique ou à vocation plus humoristique), des revues idéologiquement proches (Terre et peuple, Réfléchir et agir, L’Épervier…) et des livres d’auteurs d’extrême droite ou n’appartenant pas à cette mouvance mais dont les ouvrages sont enrôlés dans la réflexion NR. On trouve par exemple sur le site du Coq gaulois des ouvrages relevant de la première catégorie, comme Une terre, un peuple de Pierre Vial (éditions Terre et peuple), Le mondialisme, mythe et réalité (Éditions nationales) ou José Antonio, La phalange espagnole et le national-syndicalisme d’Arnaud Imatz (Éditions Godefroy de Bouillon), aux côtés du Livre noir du communisme dirigé par Stéphane Courtois (Robert Lafont) et du Mitterrand et les 40 voleurs de Jean Montaldo (Robert Lafont).
Outre leur vocation commerciale, ces sites comportent une dimension plus militante. Dans une rubrique significativement appelée « combat militant », celui de BBR invite ses visiteurs à s’organiser en « cellules Bleu-blanc-rock » pour « agir en organisant concerts, tractages, collages et ventes de K7 », tandis que celui du Coq Gaulois propose une rubrique « pourquoi ? » déclinant une série de questions telles que : « Pourquoi le gouvernement s’acharne-t-il à tuer 220 000 enfants chaque année par l’intermédiaire de l’IVG ? », « Pourquoi lors des innombrables émeutes de banlieue on n’entend parler que de “jeunes” et non pas d’immigrés ? » ou encore « Pourquoi n’organise-t-on pas un référendum sur le rétablissement de la peine de mort, alors qu’une majorité de français est pour ? ». On y trouve également des « arguments » contre les principaux adversaires – tels que le casier judiciaire du rappeur Joey Starr ou des propos, estimés « significatifs », de personnalités honnies (Robert Hue, Jack Lang, Ariel Sharon, le groupe de rap Sniper…). L’intrication des dimensions musicales, commerciales et militantes de ces canaux de diffusion peut toutefois se retourner contre eux : Maxime Brunerie était le correspondant pour la région parisienne de BBR et le responsable de ce même site a été incarcéré au printemps 2004 après que la police ait saisi chez lui un stock d’armes et de propagande négationniste.
Une musique semi-clandestine
Les groupes RIF n’éprouvent pas seulement de la difficulté à se faire diffuser, mais également à apparaître publiquement. Ce rapport problématique des musiciens de RIF à la publicité, inhérent à leur statut stigmatisé, s’exprime par exemple par le fait que leurs photos sur les sites de vente par correspondance sont parfois floutées. Mais il s’exprime surtout dans la rareté de leurs concerts, laquelle tient à plusieurs facteurs parmi lesquels l’amateurisme des musiciens joue un rôle important. Résidant souvent dans des villes différentes, pris par leur vie familiale, professionnelle et militante, ils peinent à se réunir pour répéter, tandis que d’autres sont encore trop inexpérimentés pour jouer en public. Mais le principal obstacle aux prestations publiques des formations RIF tient à leur stigmate qui leur interdit d’accéder à la plupart des scènes, festivals ou tremplins réservés aux jeunes groupes de rock. Ainsi Ile-de-France s’était-il en 1999 porté candidat dans un tremplin rock et, bénéficiant d’un bon classement, pouvait prétendre poursuivre la compétition quand l’association antifasciste Ras l’Front est intervenue auprès des organisateurs pour l’en faire exclure au motif de son ancrage politique. En conséquence, certains groupes préfèrent-ils se présenter sous un faux nom pour pouvoir jouer dans des lieux hostiles à l’extrême droite.
Dans ce contexte, les opportunités de jouer en public sont rares : les groupes peuvent profiter des facilités offertes par les fêtes de la musique, mais celles-ci ne sont qu’annuelles et ne les mettent pas à l’abri de leurs adversaires. Ces prestations publiques apparaissent en conséquence comme des « contacts mixtes » au sens de Goffman (1975, p. 23), c’est-à-dire des interactions entre des stigmatisés et des « normaux », au cours desquelles la révélation du stigmate des groupes RIF est tout à la fois recherchée (afin de populariser leur musique et leurs idées tout en recrutant de nouveaux militants) mais aussi redoutée pour les sanctions auxquelles elle expose (interdiction de jouer et disqualification définitive auprès des lieux de concerts, voire « bastons »). En conséquence, comme l’a décrit Goffman, les stigmatisés exposés à la vindicte publique n’ont souvent d’autre recours que de se replier sur des « lieux retirés » (1975, p. 100), composés uniquement de pairs et où le stigmate étant uniformément partagé il n’est plus nécessaire de le dissimuler. Ces lieux de concert (qui clôturent souvent des réunions ou rassemblements militants) sont relativement clandestins, n’étant révélés aux spectateurs qu’au dernier moment ou à l’issue d’un véritable jeu de piste. Ces précautions, si elles valorisent les adeptes du RIF en entretenant leurs sentiments de risque et de clandestinité, ne sont pas sans fondement : il arrive fréquemment que les concerts soient annulés après que des militants antifascistes aient informé le propriétaire d’une salle de concert de la « véritable nature » des groupes qui doivent s’y produire, ou qu’ils aient incité les forces de l’ordre à les interdire en prévention de tout « trouble à l’ordre public11 ».
Un autre type de lieux retirés, mais soumis à une plus large visibilité, qui permet aux groupes de RIF de se produire sur scène, sont les spectacles organisés par des partis ou groupes d’extrême droite. La fête « Bleu blanc rouge » organisée tous les ans par le FN a vu se produire (avant la scission avec le MNR) des groupes de RIF comme In Memoriam et a accueilli leurs stands et ceux des labels spécialisés ; le même groupe a joué lors de la « Fête de l’identité et des libertés » organisée par Terre et peuple à la salle Wagram le 9 novembre 2002. Les mairies dirigées par l’extrême droite ont elles aussi apporté leur contribution à l’expression du RIF : la mairie FN d’Orange a ainsi organisé en 1996 un tremplin rock faisant la part belle aux groupes RIF, et la mairie mégretiste de Vitrolles a en 1998 organisé en partenariat avec Memorial Records un festival au cours duquel se sont produits In Memoriam, Ile-de-France et Vae Victis (dans un premier temps compromis par la destruction de la sono par une bombe artisanale, ce festival a finalement rassemblé moins de 400 spectateurs).
Une posture distinguée
Le RIF apparaît donc pris dans un paradoxe : destiné à sensibiliser et recruter de nouveaux militants, son stigmate de musique d’extrême droite le contraint à la clandestinité et, ce faisant, conforte la tendance de ses adeptes à en faire un instrument d’entretien de leur entre-soi groupusculaire. Ce paradoxe contraint d’autant plus largement les modes d’affichage public du RIF que la posture contestataire qu’il valorise est davantage, ou mieux, incarnée par ses adversaires.
S’identifier tout en se distinguant
Le site des Jeunesses identitaires (section jeunes du Bloc identitaire) contient une rubrique musicale, donnant accès à des chansons de groupes de RIF en MP3, qui s’ouvre par ces mots : « Il existe des artistes vrais loin de Star Academy et Popstars, il existe des groupes révoltés autres que NTM ou Sniper, il existe des groupes réellement engagés contre la mondialisation aux antipodes de l’hypocrisie de Noir Désir, il existe d’autres labels que Sony et Universal… » Si la confidentialité de la scène RIF lui est imposée par son exclusion de l’industrie du disque et de ses circuits de diffusion, cette dernière, on le voit, est transmuée en « vertu » par l’adoption d’une posture de rejet de son mercantilisme : la dénonciation d’une industrie du disque asservie aux intérêts du « capitalisme mondialiste et cosmopolite » permet de retourner l’exclusion du RIF en signe d’élection témoignant de sa pureté idéologique. Pour autant, le rapport des musiciens de RIF aux groupes ou styles dominants (par leurs ventes comme par leur légitimité) dans le champ de production culturelle, a fortiori lorsqu’ils se posent eux aussi comme « engagés », signale l’intériorisation d’une forte domination symbolique.
Ce rapport aux groupes engagés est lui-même la transposition du rapport dominé que les jeunes militants de la droite radicale entretiennent au militantisme gauchiste. Se posant en révolutionnaires luttant contre le « système capitaliste mondialisé », les militants NR souffrent qu’en l’état actuel du champ politique « l’excellence révolutionnaire » trouve davantage à s’incarner à l’extrême gauche qu’à l’extrême droite, et que le mouvement altermondialiste paraît bien plus à même de contester le néolibéralisme qu’une mouvance NR groupusculaire et marginale. Ce rapport dominé contribue à expliquer certaines stratégies de présentation de soi (détournement de l’imagerie gauchiste, par exemple12) ou d’appropriation et redéfinition de thématiques issues de la gauche contestataire – comme l’écologie (UR comportait une branche écologiste, au sein de laquelle figuraient des militants exclus des Verts suite à des discours antisémites), la « malbouffe » (la même UR avait organisé un « Comité national anti-McDo ») ou l’altermondialisation13 – destinées à en détourner les sympathisants.
De même qu’ils reprochent aux altermondialistes de se faire les complices du « système » qu’ils prétendent pourtant combattre14, les groupes de RIF tentent de contester, tout en essayant d’en capter une parcelle du capital symbolique, le prestige des musiciens connus et reconnus pour leur talent et/ou leur engagement politique. Conformément au principe selon lequel s’attaquer aux grands est une manière de se grandir (Boltanski 1990), il s’agit pour eux non de disqualifier ces concurrents (leur prestige doit être préservé pour pouvoir être approprié), mais au contraire de pointer leurs carences, contradictions ou reniements pour mieux se poser en modèles d’intégrité. Ainsi les groupes citent-ils volontiers comme des références ou des sources d’inspiration des groupes largement étrangers à leur mouvance. Ile-de-France se targue d’avoir « une bassiste comme Téléphone, une boîte à rythme comme Rita Mitsouko et les Bérus » tandis que Vae Victis se réclame des Têtes raides, Pigalle, Louise Attaque, voire même Brassens et Brel, et se pose en héritier du « rock alternatif » tout en dénonçant les « trahisons » mercantiles des groupes phares (et engagés à gauche) de ce courant :
« Nous avons une certaine fascination pour les groupes de rock alternatif des années quatre-vingt et leur mode de fonctionnement. Même si le message qu’ils divulguaient n’était pas le nôtre, nous considérons que leur démarche était sincère. Aujourd’hui ils ont tous été récupérés et sont largement diffusés par le système quoi qu’ils en disent. La FNAC et VIRGIN leur offrent leurs bacs et les mettent en écoute. Les seuls alternatifs sont aujourd’hui les groupes de RIF. » (Interview sur le site Coq Gaulois.)
Mais l’identification à l’excellence contestataire exige aussi de s’en distinguer en dénonçant son impureté et ses compromissions. Le fait que la plupart des groupes engagés à gauche soient produits par de grandes maisons de disques constitue la dénonciation la plus fréquente. On rappelle ainsi que Zebda est « produit par le monstre économique Vivendi-Universal15 » et on avance que « les rockers de métier, bien payés, mais surtout bien contrôlés par les multinationales qui les emploient, ont beaucoup moins de mérite que les petits groupes autonomes et déterminés16 ». Les engagements de ces groupes ne sont pas non plus ignorés mais régulièrement dénoncés – même si, une nouvelle fois, sont reconnues (et enviées) leurs qualités :
« Songez aux dégâts qu’ont pu faire dans la jeunesse blanche des groupes comme […] Noir Désir ou Matmatah, qui derrière une musique de bon niveau voire même des textes intéressants – ne soyons pas mauvais joueurs – délivrent un message clairement anti-national. » (P. Vardon, in Bouchet 2001, p. 174.) « Le 10 décembre prochain, des groupes comme Noir Désir, Zebda et Les Têtes raides vont participer à un concert de soutien aux immigrés […] Qu’ils ont de bons sentiments nos collabos du libéralisme mondial ! Pourtant, sous prétexte de solidarité avec les exclus, il s’agit bien de soutenir le système, et non ses victimes. Sous prétexte de solidarité, les rockers de Vivendi et consorts viennent tout naturellement donner un petit coup de pouce au capitalisme international17.»
Mais la plus grande frustration des musiciens RIF aura sans doute été de voir un groupe parvenir au succès en reproduisant les formes les plus caractéristiques de leur courant – à savoir l’intégration de sonorités musicales « traditionnelles » à des formes modernes – mais sans appartenir à leur mouvance. Ainsi le succès du groupe Manau « La tribu de Dana » (qui intègre cette référence majeure du RIF qu’est la musique celte) a-t-il été particulièrement mal accueilli par les musiciens RIF : « Le groupe Manau sort “La tribu de Dana” qui donne envie à BC de répondre par “L’histoire de Ronan Kerguénu”, où le petit Dana mondialiste se prend une rouste par un bon breton de chez breton qui en a ras-le-bol de voir sa culture récupérée par les commerciaux déracinés de tout poil18 ! » Nouveau signe de leur domination, les musiciens RIF ne peuvent conserver la maîtrise, ni revendiquer la propriété, de leurs formes musicales les plus originales.
Des références culturelles spécifiques
La fréquence de ces références des groupes RIF à la culture celte mérite d’être soulignée, non seulement en ce qu’elle signale le double processus de mobilisation et de reformulation des traditions culturelles que Eyerman et Jamison (1998, p. 7) placent au cœur des rapports entre musique et mouvements sociaux, mais surtout parce qu’elle témoigne du marquage idéologique spécifique de la mouvance NR. Ces références ne participent pas seulement, en effet, de la défense des héritages régionaux et de l’enracinement culturel contre le « mondialisme nivellateur des cultures ». Non que celle-ci ne soit pas présente : de même que tous les défilés du 1er mai du FN comptent leur lot de cortèges en costume folklorique (qui, dans la filiation pétainiste, ravivent le souvenir des provinces d’ancien régime), les groupes RIF invoquent fréquemment leur ancrage régional, présenté comme constitutif de l’identité qu’ils s’attachent à défendre. Ainsi, les musiciens d’Aquilonia expliquent-ils sur le site Coq Gaulois leurs références à la Bretagne par « un besoin d’enracinement, de personnalisation, une nécessité de se rattacher à une famille, un pays, “une identité” à une époque où les matricules remplacent de plus en plus les noms19… »
Mais derrière ce régionalisme, et dans le vocabulaire du « sang » ou du « clan » qu’il mobilise volontiers, transparaît la principale influence idéologique du RIF qui est celle du GRECE. Les propos d’Aquilonia que l’on vient de citer sont précédés de ces phrases significatives : « Quant à la place de la Bretagne dans l’Europe, elle réunit peut-être avec d’autres les derniers européens à ne pas avoir oublié qu’ils étaient des Celtes. Nous ne mettons surtout pas en cause le bon vouloir de chacun mais seulement les destructeurs de notre civilisation tels que la christianisation, les bolcheviques et tant d’autres. » L’inspiration gréciste est sensible dans les noms des groupes (Brixia, Vae Victis et Aquilonia sont des références à la Gaule, Aion à la Grèce antique), les titres ou les textes de leurs chansons qui n’hésitent pas à recourir au latin et qui développent une thématique ethnique européenne, ou les liens assumés avec les représentants de la nouvelle droite (Terre et peuple vendu sur les sites RIF ou présence des groupes lors des fêtes de l’identité organisées par l’association de Pierre Vial). Les références historiques récurrentes à ce passé pré-chrétien trouvent leur principale source d’inspiration dans la mythologie (celte ou scandinave) qui partage son imaginaire guerrier avec des références littéraires elles aussi fréquemment citées : Elendil est à l’origine le nom d’un personnage du Seigneur des anneaux, roman très prisé des jeunes militants NR.
Ces allusions mythologiques ou littéraires ne font pas qu’afficher publiquement une idéologie ou entretenir la cohésion du groupe par l’exaltation d’un ensemble de références partagées. Elles permettent également, par leur relative légitimité culturelle, l’adoption d’une posture intellectuelle valorisante : signaler que l’on maîtrise suffisamment le latin pour écrire des textes de chansons dans cette langue, mettre en avant (comme le fait un musicien d’Aion) que l’on a soutenu une thèse sur « le rôle de l’empereur romain au combat » ou démontrer que l’on connaît suffisamment l’histoire antique pour tracer des parallèles avec la société contemporaine20 sont autant de manière de se réévaluer en même temps que les positions que l’on défend lorsqu’on est marginal non seulement à l’intérieur du champ politique, mais aussi au sein d’une extrême droite largement dominée par le FN. Ajoutons que la posture intellectuelle adoptée par certains groupes (d’autres jouent sur ce plan une carte beaucoup plus « populiste ») trouve à s’exprimer sur d’autres terrains que les seules références grécistes. Elle se signale dans les allusions récurrentes à la culture légitime (Kaiserbund se réfère à Varèse et Stravinsky) ou dans des formulations recherchées (« nous nous sommes retrouvés dans la démarche du peintre qui à travers un simple tableau se risque à exprimer un concept complexe », avance le même groupe sur le site Coq gaulois). Cette hypercorrection culturelle semble témoigner d’un rapport dominé, empreint de révérence, à la culture légitime (ou plus précisément une culture classique en voie de déclassement). L’absence d’informations sur les origines, trajectoires et capitaux culturels des musiciens empêche toutefois d’aller plus loin dans la compréhension des ressorts sociaux de ces goûts esthétiques et options politiques particuliers.
Les interviews des groupes RIF martèlent les principes de l’activisme musical : pour Fraction, il s’agit de « diffuser un message politique clair sur un support musical susceptible de toucher le plus grand nombre21 », tandis que Traboules Gones rappelle que « la musique permet de faire passer pas mal d’idées “en douceur”22 ». Cette mobilisation de la musique à des fins militantes se heurte toutefois aux effets de la double contrainte qui pèse sur le RIF : musique visant à accéder à un extérieur (les jeunes non politisés susceptibles d’être recrutés) et devant à ce titre éviter ce qui tendrait à la disqualifier, elle sert également à l’entretien de la cohésion du cercle de ses adeptes, ce qui tend à la renvoyer à un entre-soi fermé et, en exprimant les références politiques et idéologiques qui la fondent, à en interdire l’accès à ceux qu’elles rebutent. Cette tension est caractéristique de tout univers groupusculaire, inévitablement pris dans une logique de renfermement contradictoire avec sa vocation à l’élargissement politique ou idéologique. Elle ne peut toutefois à elle seule expliquer l’échec du RIF, dont une autre des causes pourrait résider dans le manque de ressources strictement musicales de ses praticiens, c’est-à-dire dans leur amateurisme qui grève son potentiel de séduction auprès du public des jeunes non politisés qu’il voudrait atteindre.
Notes de bas de page
1Principalement, car le RIF est aussi diffusé ou valorisé – mais dans une moindre mesure – dans d’autres secteurs de l’extrême droite, tels que les royalistes et catholiques nationalistes. Signalons également que nous ne traiterons ici que du rock identitaire français, et laisserons de côté les groupes similaires d’autres pays (Italie, Espagne, Québec, Slovénie notamment), avec lesquels le RIF français entretient par ailleurs des liens étroits.
2Pour un panorama historique de la mouvance, voir Mathieu (2003a) et Lebourg (2004).
3Les citations sont tirées du document de présentation Unité radicale. Questions et réponses.
4Un milieu associatif à dimension intellectuelle se consacre ainsi à l’étude et à la promotion de l’histoire de la « civilisation européenne », à l’exemple de Terre et Peuple du professeur d’histoire médiévale de Lyon 3 (et ancien responsable FN puis MNR) Pierre Vial.
5Voir l’exemple de l’engagement des avant-gardes poétiques dans la Résistance étudié par Gisèle Sapiro (1999).
6Fabrice Robert, « La diffusion de l’idéal identitaire européen à travers la musique contemporaine », mémoire de maîtrise de science politique soutenu en 1996 à l’Université de Nice, cité in Lebourg (2004, p. 399).
7Cet effet d’homogénéisation de l’étiquette rock n’est en rien spécifique au RIF, comme le montre Mignon (1996).
8Un musicien de Kaiserbund explique de même sur le site BBR la fondation de son groupe par le fait qu’« il manquait au sein du RIF un pôle “électronique” ».
9Les grossesses des musiciennes ou chanteuses sont à plusieurs reprises évoquées comme des causes de modification de la composition des groupes. On remarquera à ce propos qu’une des caractéristiques du RIF est sa relative féminisation, a priori étonnante dans des mouvances musicale et politique majoritairement masculines.
10Fraction, sur le site du Vlaamse Jongeren Mechelen (mouvement de jeunes nationalistes flamands).
11La brochure de Ras l’Front consacrée au RIF contient des conseils pratiques pour faire interdire un concert de musiciens d’extrême droite.
12Ainsi la célèbre photo du Che par Korda a-t-elle été détournée par les militants NR, l’étoile sur le béret étant remplacée par une croix celtique. De même est-on frappé par la récurrence, dans les théorisations stratégiques des intellectuels organiques de la mouvance NR, des références au léninisme ou au trotskisme : si les programmes et idéologies de l’extrême gauche sont violemment rejetés, les qualités politiques qui lui sont prêtées sont en revanche enviées et font l’objet de tentatives d’imitation.
13Ainsi les musiciens d’Ile-de-France regrettent-ils sur le site BBR que « les relais de l’anti-mondialisme, en France du moins, sont souvent entre les mains de véritables internationalistes, qui ne critiquent la mondialisation que pour mieux promouvoir la disparition des États, des peuples et des cultures ». Sur les tentatives d’infiltration du mouvement altermondialiste et d’appropriation de ses thématiques par les militants de la droite radicale, cf. BOUMAZA (2003).
14« En réclamant la libre circulation des individus, des gens comme José Bové se transforment en responsables des Ressources humaines au service des grandes multinationales », affirme Fraction dans le n° 25, hiver 2001, de Jeune résistance.
15Kaiserbund, sur le site BBR.
16« Les pros sont des collabos », éditorial du site BBR, septembre 2001.
17« Gentillesse bon ton = piège à cons ! », éditorial du site BBR, novembre 2001.
18Présentation Basic Celtos sur le site Memorial Records.
19Cette dimension identitaire ne peut d’ailleurs être considérée comme spécifique à la seule musique d’extrême droite, ainsi que l’indique la diversité des styles étudiés dans l’ouvrage sur ce thème dirigé par Alain Darré (1996c).
20Aion déclare sur le site Coq gaulois que « le parallèle entre la Rome antique et le monde moderne est tellement évident et a tellement été abordé qu’il serait vain d’y revenir. Mêmes causes, mêmes effets : cosmopolitisme et dévirilisation entraînent inéluctablement la chute des civilisations, même les plus brillantes et les plus stables. Seul un retour aux valeurs archaïques pourra redonner l’énergie vitale nécessaire au redressement intellectuel, démographique et esthétique de l’Europe ».
21Jeune résistance, n° 25, hiver 2001.
22Site Coq Gaulois.
Auteur
Lilian Mathieu
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Le virement extrême droite de Marguerite Stern fait peur à voir. Elle est devenue comme ces complotistes et autres nazillons qui ne pensent qu'à ça. Je viens de faire un tour sur son compte Twitter, ça partage des liens ouvertement racistes type "français de souche", ça parle de français colonisés par les arabes, de grand remplacement démographique, ça promeut des livres inspirés de Mein Kampf sur des hommes naturellement "supérieurs" et "inférieurs", les immigrés sont des parasites profiteurs, les musulmans ne sont pas des vrais français, les arabes sont génétiquement agressifs et violents, les prof "gauchistes" causent le terrorisme, la France est islamisée, ça partage des fake news en masse, il faut stopper "l'immigration massive", ça parle quasiment plus de féminisme à part pour dire que les femmes ont raison d'avoir plus peur des hommes maghrébins que des hommes blancs. Comme dans tous les cas d'indoctrination c'est devenu obsessionnel et elle perd tous ses soutiens, amies et féministes, pour en retrouver dans sa nouvelle secte (des hommes blancs principalement). C'est vraiment choquant de voir quelqu'une partir en couille comme ça. Je regrette beaucoup d'avoir mis la lumière sur elle et d'avoir encouragé tant de femmes à la soutenir. Mais bon je ne savais pas qu'elle allait devenir (ou était) comme ça et la seule chose positive c'est de voir que tous les groupes féministes radicaux l'ont rejeté.
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Un ZCC radical recruté finit par capituler..ANC ;. Le vote DA avance.
Thème : Un ZCC radical recruté finit par capituler..ANC ;. Le vote DA avance Thomo : l'honnête radical DA vaut mieux que le plus beau discours.; Liberté, Égalité, Fraternité. Brant. Le temps postcolonial de l'ANC des 40 dernières années a été caractérisé à la fois comme une attente pour sortir d'un monde inhumain de colonie impériale anglaise - avec tout ce que cela implique sur le plan religieux D'A" - et comme un temps où opérer un nécessaire réinvention radicale D "A" vs ANC. Chris. C'est à mes yeux à la fois le temps de la fin et le temps de la réinvention, à commencer par la réinvention de ce qui a le plus souffert : le corps et l'esprit égyptiens. Mais c'est aussi le temps de nouvelles luttes radicales D'A' pour le peuple africain Dans des contextes d'extrême pauvreté due à une faim imposée par l'ANC britannique pro-impérialiste, de racialisation extrême et d'omniprésence de la mort de cet empire britannique malade, le corps est le premier à être touché et torturé la faim des pauvres en Afrique centrale Ethiopie . Chris Hanni les avait déjà soulignés dans un exergue à la fin de ses premières débuts publics, Pelle Bianca, parti Black D'A égyptien, lorsqu'il adressait à son corps cette prière : "Ô mon corps, fais toujours de moi un homme interrogateur". cependant, comme le montre l'exemple sud-africain de l'ANC après la fin de l'apartheid de la colline pénale impériale britannique, il ne peut être réinventé que si nous savons regarder l'ANC en arrière et non en avant. Là où ce qui a commencé dans du sang neuf D'A" se termine par une protestation radicale, les chances d'un nouveau départ sont en fait réduites par le danger d'infiltration de l'obsession des matières premières à l'horreur du passé colonial impérial britannique. En d'autres termes, il est facile de réinventer quelque chose simplement en dirigeant contre l'ANC d'autres la violence et la corruption de leur politique anti-foncière qui était autrefois employée contre le D'A' est le vrai cheval de bataille de la réforme radicale protestante ZCC rurale. Il n'y a pas automatiquement une "bonne agriculture D'A" qui devrait remplacer une "mauvaise Incotozizwe à ZAMA" ou qui en tirerait sa légitimité. Tout D'A, bon, consacre toujours une disjonction d'un post-impérialisme. Réinventer la politique dans les conditions postcoloniales nécessite d'abord d'abandonner la logique de revanche de l'ANC, surtout lorsqu'elle s'habille des atours du droit au profit d'une politique peu radicale. Cela dit, la lutte pour sortir d'un ordre des choses ANC ne peut ignorer ce qu'on pourrait appeler la productivité poétique de la religion protestante radicale ZCC : après tout, que serait l'Afrique sans la religion protestante ZCC ? La ZCC religieuse représente ici la ressource imaginaire par excellence du protestant. La contestation radicale ZCC s'entend non seulement comme un rapport au divin en annonçant la contestation radicale ZCC, mais aussi comme une salle de D'A' et d'espoir, dans un contexte historique où l'ANC a échoué et changé de camp non seulement sur le plan matériel infrastructures vendues, mais aussi humaines perdues à cause de la corruption, par le dénigrement et l'anéantissement de ressources précieuses pour les pauvres ». C'est ce discours contestataire radical D'A - parfois intériorisé dans le peuple protestant radical ZCC qui est remis en cause par certaines formes de croyances religieuses populaires égyptiennes, dans le but ultime de rendre enfin capables ceux qui étaient à genoux de "se lever et de marcher". ”. Dans ces conditions, la question dialectique D'A' , politique et éthique est de savoir comment accompagner cette "montée protestante ZCC dans l'humanité" - une ascension au terme de laquelle le dialogue entre les hommes redevient possible et remplace les injonctions de l'homme devant de son objet.
#Democratic Republic of the Congo#japan#ticino#namibia#france#china#uk#lgbtq#afrikaans#south africa#Djibouti#Egypt#Gabon#Gambia#Guinea-Bissau#Saint Helena#São Tomé#Senegal#Seychelles#Sudan#Eswatini#Uganda#Zambia#Algeria#Cameroon
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Retour sur images
Ah ! Il s'en passe, des choses dans notre république sourde, aveugle, et liberticide et dans notre démocratie redéfinie (l'ancienne ''volonté du peuple'' y a été remplacée par ''ce qui est décidé-- on ne sait par qui-- comme étant le bien'' !). Pendant les vacances qui se terminent, de panthéonisations inexpliquées (Macron doit adorer se promener rue Soufflot !) en promesses faites pour ne pas être tenues, et de dépenses folles sans''retour sur investissement'' en discours sans contenu... on a ouvert la boite du désespoir des braves gens.
Mises à part des dépenses insensées dans des conflits qui ne nous regardent absolument pas et où nous n'avons rien à gagner, mais tout à perdre et des coups à prendre... un bel exemple de trucs à ne pas faire et à ne pas dire est lié à la gestion déplorable de l'Etat et de ses finances. Profitant des vacances scolaires, notre étincelant Sinistre des finances, le fringant Bruno Le Maire, a arboré son regard de merlan frit et pris une voix jugée ''de circonstance'' par ses cons-seillers en ''Comm'' pour nous annoncer le grand virage, attendu depuis bientôt sept trop longues années : on va se serrer la ceinture. Enfin... un peu ! Faut pas exagérer, quand même !
Et là, la France (''La France outragée ! La France brisée ! La France martyrisée ! Mais la France pas du tout libérée'' –pour paraphraser De Gaulle !) a eu droit au bonheur masochiste de discours surréalistes, où chaque mot valait son pesant de cacahuètes. O français, mes frères, nos dirigeants (ça doit être vrai : c'est eux qui le disent !) ont compris le message qu'on hurle depuis 7 ans : ''Assez de gabegie, assez de dépenses inconsidérées, assez de ''pognon dingue'' (ça, c'est Macron qui le dit) jeté par les fenêtres. L'Etat vit très au dessus de ses moyens ? On va en tirer les conséquences, et vous allez voir ce que vous allez voir...''.
D'abord, on va faire 10 milliards d'économies ''sans que les citoyens ne soient impactés'' (NB : 'faudra m'expliquer comment c'est possible, et pourquoi ne pas l'avoir fait plus tôt ?). Et pour un pauvre français condamné à vivre avec le peu que l'Etat le plus ''con-Fisc-ateur'' du monde lui laisse en fin de mois, le chiffre paraît digne de ''Aouaaah !'' d'admiration. En fait, il s'agit de à peine 0,4 du PIB et 0,8 des dépenses de l'Etat... soit l'épaisseur du trait en bas de l'addition : à peine visible ! Nous sommes loin de la révolution annoncée : c'est juste un petit ''coup de rabot'', comme nos gouvernants nous ont habitués à les entendre les évoquer : des effets d'annonce, mais rien de bien significatif. Et en plus, ces soi-disant ''10 milliards d'économies'' ont déjà été bouffés et bien au delà, par les générosités insensées de Macron envers l'Ukraine --en attendant le sang de nos soldats, qu'il vient de promettre, follement : le montant soi-disant promis est 13 milliards, dont 3 nouveaux, sortis hier du chapeau du mystificateur.... C'est se foutre de la g... des gens : pas une seule des subventions à des trucs néfastes n'est touchée, et les paysans peuvent crever : les ukrainiens d'abord... C'est une honte !
Avec le fléchissement de la croissance qu'il subit sans l'avoir vu arriver (comme tout le reste !), l'Etat nous prépare à un ''jeûne intermittent'' –comme chaque fois qu'un ''Standard and Poors'' quelconque menace de nous dégrader... Mais plus question d'une diminution du nombre des ''ponctionnaires'', ni de la privatisation partielle d'une partie des 52 milliards d'€uros de ces participations que l'Etat gère si mal, ni des aides indues à des pays et des organismes qui nous haïssent, ni... ni... ni... . Il faudra nous contenter de patauger sans solution dans notre ''cinquième année consécutive de déficit extrême'' --dixit Thomas Cazenave, le nouvel inconnu en charge du ministère du Budget, qui précise même : ''les dépenses de l'Etat s'élevaient à 320 milliards d'€uros en 2019 et à plus de 400 milliards fin 2023''. L'ancien DG d'une très grosse boite que j'ai été aurait dû déposer son bilan pour bien moins que ça !
Mais notre Etat, à la fois obèse et famélique (ce qui est un comble !), semble se vautrer dans les faux délices de Capoue-Bruxelles : il passe à côté de 100% des vrais problèmes qui se posent à lui pour se con-centrer (faute d'orthographe encore plus volontaire que les autres !) sur des absurdités qui ne peuvent être de son ressort en aucun cas : 'il se met à s'occuper, à grands frais et à grands coups d'usines-à-gaz injustifiées, de la réparation de nos presse-jus et de nos robots Thermomix ou, pire encore, du ressemelage de nos chaussures... en même temps qu'il veut empêcher Poutine de faire ce qu'il a déjà fait : gagner ! L'expression ''se foutre de la gueule des gens'' est trop faible pour décrire le ridicule dans lequel une bande de pantins inexistants et prétentieux nous condamne à plonger...
C'est tout un mode de raisonnement –celui qui a prévalu en 1945-- qui est à revoir de fond en comble. Nos références sont périmées, nos systèmes ne peuvent mener qu'à des catastrophes en série, et notre logiciel ne peut plus s'adapter aux anciens softwares sur lesquels on persiste à vouloir le faire fonctionner. La mode est donc de raconter n'importe quoi, sans plus le moindre rapport avec quelque réalité que ce soit. Et notre personnel politique semble être le dernier groupe humain à comprendre ce qui se passe... dont il est pourtant coresponsable.
La seule condition pour que les populations retrouvent équilibre, santé et joie de vivre, serait que nos nuls, dont l'entêtement à se tromper systématiquement sur tout frôle le crime, abandonnent enfin (mais définitivement) les trois ''principes'' sur lesquels repose leur anti-système mortel : leur stupide mondialisation (qui ne peut pas marcher, jamais, et c'est tant mieux), leur soi-disant Europe anthropophage (qui est tout aussi létale) et leur maudite ''transition écologique'' (qui ne correspond à aucun besoin réel, tels qu'ils la rêvent). Mais... autant demander à Macron de se couper un bras... ou les deux, et la tête, en plus ! Nous en reparlons demain, c'est promis.
Comme c'est depuis hier le cas pour l'Ukraine, l'aveuglement présidentiel risque de nous entraîner dans des tourmentes inconnues. Et un risque que nul n'a vu venir se profile à l'horizon : en prétendant voir dans le Rassemblement National le seul danger pour ''la démocratie'' --Rappel : qui ne désigne désormais qu'une conformité avec les (mauvaises) idées à la mode du jour... au lieu d'être un régime politique dans lequel tous les citoyens participent aux décisions-- , ils sont en train de s'inventer une fausse légitimité à s'opposer, fut-ce par la force, à tout résultat des urnes qui leur serait défavorable : ''l'arc républicain'' qui exclut le RN est une menace terrible, cousue de fil blanc. Mais il ne faut pas compter sur la Presse ''main stream'' pour nous en parler !
Leur argumentation est claire : ''Dans le cas (NB -très probable, à ce jour) d'une victoire non conforme à leur pensée dite correcte, il faut être prêt à sauver le peuple en s'opposant ''quoi qu'il en coûte'' à une décision prise dans les urnes par des citoyens ''désinformés –sic'', le tout au nom de leur fausse démocratie idéologique. Certains vont penser que je me prends pour un ''complotiste'' ? Peut-être, si cela veut dire ''voir un obstacle avant qu'il ne vous frappe''... A moins d'un changement radical, ce dispositif se met en place subrepticement, et ils nous referont le coup du ''On ne savait pas'' !
Ces vacances ont permis une jolie moisson de vilenies ! Et ce soir, si notre ''le plus jeune ceci et cela'' mène sa guéguerre à lui, contre Poutine, avec ses 25 000 combattants sous-équipés (on a fait cadeau de tout notre ''matos'' aux ukrainiens !), tout seul comme un grand... qu'il ne sera décidément jamais (Il faut voir la tête des adultes devant qui il a énoncé cette incongruité), et alors qu'il ne se peut pas qu'il n'y ait déjà bon nombre de militaires de l'Otan sur le sol ukrainien (dont les durs à cuire de notre ''Service Action''!), on est en droit de se demander à quoi pense notre Président, quand il profère de telles énormités ?
H-Cl.
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