#Mahamat Idriss Déby Itno
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Mohamed Bazoum met Chad's leader, Mahamat Idriss Déby Itno, in Niger's capital, Niamey. Mr Déby, who also met the coup leaders, is spearheading mediation efforts after West African leaders gave Niger's military seven days to give up power.[...]
Mr Déby said his mediation effort was aimed at finding a "peaceful solution to the crisis which is shaking" Niger, which borders Chad.[...]
Mr Déby was himself put in power by the army after his father was killed fighting rebel forces in 2021. He was sent to Niger by leaders of the West African regional bloc, Ecowas. On Sunday they gave the junta a week to reinstate the elected president, who has been confined to the presidential palace in Niamey.[...]
[The Junta] has vowed to defend Niger from any "aggression" by regional or Western powers. It has accused former colonial power France of planning military intervention. On Monday, Col Amadou Abdramane, one of the coup leaders, said the toppled government had authorised France, Niger's former colonial power, to attack the presidential palace to try to free Mr Bazoum. France did not confirm or deny the claim. In a statement quoted by Reuters news agency, the French foreign ministry said the only authority it recognised in Niger was President Bazoum's. France and the US both have military bases in Niger.
31 Jul 23
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Tchad : deux ministres d’Etat limogés
L’un est ministre d’Etat, conseiller chargé des Affaires présidentielles et l’autre est ministre d’Etat, conseiller spécial à la Présidence.
Par deux décrets signés ce 24 juillet, le président de transition, Mahamat Idriss Déby Itno a mis fin aux fonctions de deux ministres d’Etat. Le premier est Abakar Manany, ministre d’Etat, conseiller chargé des Affaires présidentielles ; et le second est Jean-Bernard Padaré, ministre d’Etat, conseiller spécial à la Présidence. Aucun motif n’est avancé pour justifier ces décisions.
Parmi ces deux limogeages, le plus surprenant est celui d’Abakar Manany. Homme d’affaires et ancien opposant au régime de Déby père, Abakar Manany est rentré au bercail en décembre 2021, après 17 ans d’exil. Son retour a été rendu possible par la politique de la main tendue menée par les autorités de transition installées à N’Djamena à la mort du président Idriss Déby Itno en avril 2021 sur le champ de bataille. Soutien du régime de transition dirigé par Mahamat Idriss Déby Itno, il est nommé ministre d’Etat, conseiller à la Présidence en janvier 2022, puis ministre d’Etat, conseiller chargé des Affaires présidentielles en mars 2023. Son limogeage est intervenu juste quelques après son retour à N’Djamena. Depuis des mois, il a disparu des radars, laissant place à des spéculations de toute sorte. Un journal très populaire de N’Djamena avait même titré que « sa tête vaut trois milliards de francs CFA ».
Me Jean-Bernard Padaré est lui également une personnalité connue du milieu politique et de la Justice. Porte-parole de l’ancien parti présidentiel, le Mouvement patriotique du Salut, il est un soutien indéfectible des autorités de transition. Il est fait ministre d’Etat en octobre 2022, deux jours avant la survenance des sanglantes manifestations qui ont endeuillé de nombreuses familles tchadiennes. Il est remplacé à ce poste par l’ancien chef d’état-major particulier du président de transition, général Bichara Issa Djedallah.
CA/ac/APA
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Majd megnézem a képeket az ünneplésről, biztosan előlbukkan egy zöld kalap valamelyik oszlop mögül.
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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Chad presidential election expected to bring an end to the military rule .
On Monday, May 6th, 2024, Chadian interim President Mahamat Deby Itno cast his ballot in N’Djamena, Chad. The presidential election had been long delayed and is set to end three years of military rule. Chad is poised to hold its first democratic presidential election, marking a transition from its current junta-led state. After the sudden death of long-serving leader Idriss Déby Itno while…
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