#Juste du Feu
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Des nouvelles de la BD de Pyrkaïa : l'arrivée à Garreg Mach et des "retrouvailles"
Bon, ça fait pas si longtemps que je n'avais pas mis de mise à jour sur l'avancée des travaux mais, j'étais plutôt fière de ses planches alors, j'avais envie de les partager.
Pas vraiment de précision à apporter, il n'y a pas de vocabulaire un peu spécifique mais, leçon de cette BD : ne pas remettre un symbole sur le front d'un personnage qui descend vers ses yeux ! C'est parfois un enfer sur des petites Pyrkaïa de faire rentrer sa marque sur son front sans lui en faire un énorme ou empiété sur ses yeux ! Heureusement qu'elle n'a pas de frange mais plutôt des "antennes" (qui sont devenu officiellement ma marque de la famille Charon : cette petite mèche ou deux sur le front, elles l'ont toutes de manière plus ou moins prononcé, Dimitri comprit a cette mèche) sinon, j'aurais été bonne pour changer tous son design... alors que j'aime bien cette marque sur sa tête... Enfin, j'essayerai d'améliorer ça une fois que ce sera en noir...
Ah, peut-être un point un peu limite : dès que Pyrkaïa voie... quelqu'un on va dire pour ne pas spoiler les pages d'en dessous, elle déduit tout de suite que cette personne est du même peuple que lui... à la réflexion, c'est un peu limite mais, j'en avais besoin pour le bien du déroulé alors, on va dire "TG, c'est le scénario" et qu'en plus, c'est littéralement la première fois qu'elle rencontre quelqu'un qui dégage la même énergie que lui dans un endroit remplis de symboles de sa culture à lui alors, elle a mis la charrue avant les boeufs.
Et pour le petit personnage en haut de la première page, elle n'est pas encore apparue vu que ces pages ne sont pas encore nettoyées mais, il s'agit d'un clin d'oeil à ma première série de billet sur ce blog, UA "bye !" étant donné que c'est Ariel, l'élève qui remplaçait Félix dont la famille était passée côté Leicester pour diverses raisons. Vu qu'elle n'a pas trop eu d'apparition ailleurs et que je ne l'ai jamais réutilisé dans mes histoires, je voulais au moins l'utiliser ici vu que dans cet UA, elle devait rejoindre la classe avec Ashe après avoir tenté de fuir les troupes de Lonato et de l'Eglise Occidentale pour rejoindre Garreg Mach afin d'arrêter cette folie, étant particulièrement déterminée étant donnée qu'elle est une femme trans qui doit se planquer de la secte occidentale.
Sans plus de circonvoluassions, voici la suite de l'histoire de Pyrkaïa !
#fe3h#écriture de curieuse#dessin de curieuse#fe3h oc#j'espère que ça vous plait surtout !#on avance petit dans la BD !#et il faut que je trouve un tag pour elle...#Le costume de Rhéa est le plus difficile à refaire avec tous ses détails...#je lui ai enlevé sa grande coiffe sinon ça déséquilibrait le tout je trouve et bouchait la planche je lui ai juste laissé sa petite couronn#vu qu'elle l'a sur ses dessins préparatoires quand elle n'a pas sa grande cape d'archevêque#J'espère qu'on arrive à voir que les armures sont différentes entre le camp adrestien et celle du fils de Pyrkaïa...#ils sont en lorica de légionnaire (et leur gros foulard pour Wilhelm qui a aussi la coiffure en fourchette des julio-claudien)#face à une linothorax grecque pour son fils... et Seteth et Eriu ont des habits plus proches des civils avec une pseudo-toge et une broche#Flayn est quelque part à l'arrière pour qu'elle ne soit pas pris dans les combats#Je n'ai pas repris l'armure de Rhéa du jeu à part sa cape je préférais lui mettre une grosse armure plus couvrante#et je trouve son casque chauve-souris ridicule ça n'aide pas non plus - -'#quant à Paenitens que tient Indech son habit en plus inspiré des celtes / gaulois histoire de faire le tour#Désolé Ingrid mais je n'arrive à voir ton ancêtre que comme étant une duscurienne... et vous êtes comme l'eau et le feu#mais je pense que ça l'aiderait à remettre les choses en perspective... et son chibi abasourdi était très amusant à dessiner#la reprise de la fresque a été une telle galère... je garantis pas de refaire tous les détails mais je vais essayer d'en faire un max...#Désolé de te faire souffrir comme ça Rhéa... les pages du massacre de Zanado et de la guerre ont vraiment été dures à dessiner...#ça me faisait mal de la voir sombrer comme ça et de faire gagner les agarthans vu qu'elle est tombée dans le panneau...#puis tout remonte quand elle voie vraiment Pyrkaïa tel que la voyait Oengus... ça fait mal...#Tout le monde s'est juste fait manipulé par les agarthans et Némésis dans cette histoire...#mais promis ça va aller mieux et tu vas pouvoir te libérer un peu de ta culpabilité !#Rhéa mérite d'avoir un peu de réconfort après tout ce qui lui ait arrivé et Pyrkaïa va vite la comprendre sans l'enfoncer !
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“In the military usage, a baptism by fire refers to a soldier's first time in battle. [...] the term in a military sense entered the English language in 1822 as a translation of the French phrase baptême du feu. From military usage the term has extended into many other areas in relation to an initiation into a new role.”
everyone
this is truly my fucking moment.
#i shall translate anything for you guys#for real want to be evil and caption a drawing with baptême du feu just to see what happens
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I just found your blog looking for Spencer white fics and yours are so good! I was wondering if you’d be willing to write something between spider and a gn reader who finds it really attractive when he speaks French (cause that scene did something to me-)
Thank you for feeding the small amount of hbh fics🙏🙏
French cuisine
Summary: you go to Spencer's house and found him cooking, you decide to help him and you discover he can speak french.
Pairing: Spencer "Spider" White x gn!reader
A/N: Sorry that this had taken so long, college is starting the final section before exams an i am going crazy. Words on cursive are the translation from french.
It was an ussual Friday, you were going to Spencer's house, see some movies and eat popcorn. When you entered the house with the keys you borrowed, a french song was playing on the background, that was strange you thought, it must be his mother. Following the song, you found Spencer in the kitchen with an apron full of flour and humming the song.
"Look what we have here, the perfect 50's housewife," you joked while you get to hugh him from behind.
"Bonjour." he asked with a smile.
"Bonjour."
"Comment allez-vous?" you didn't understand anything and that made you question things.
"Wait, don't tell me you know how to speak french?"
"Yeah, i know, but i don't have to do it everytime... it's awful when people ask me: can you say something in french? or things like that."
"But you could have told me, i am your girlfriend." you tightened your grip among his waist and made a pout.
"I don't like to brag about it, but now you know."
"Yeah, right. What you said to me before?"
"How are you?" he turned around and kissed your forehead.
"Good, you?"
"Bon." something on the form he said it, made you blush.
"I suppose that means good."
"Correct." he put a finger with fluor on your nose, painting it white.
"Can you say more to me?" you make puppy eyes and like always, he can't resist.
"Tu es très belle," your heart skipped a heartbeat, you didn't know what he said but hearing him talking in french was exciting you more every secon. "i said you are very beautiful."
"Yeah?" his hands went to your cheeks and kissed you.
"Tu es la meilleure personne du monde." his lips drain your soul with every word and every kiss in between. You are the best person in the world
"Tell me more, please."
"Je t'aime... tes lèvres... ton corps... tes sons." his kisses increased, in speed, in intensity and passion, he was starting to feel very aroused by your reaction. I love you... your lips... your body... your sounds.
"I don't know what you said but i do too." you both laughed inoccently, for a moment unaware from the steamy interaction you both were having.
"Je veux faire du sexe avec toi." a moan almost escaped your mouth, you only understood one word and that was enough.
Then you started to smell burnt but apparently Spider was so concentrated in kissing your lips and neck, that he had forgotten he was cooking and also that he had things on the pans... that now are burning.
"How do you say the kitchen is on fire?"
"La cuisine est en feu." only a second was needed before he understood your words.
You both had to run to turn off the fire and open the windows to vent the kitchen. Nothing was saved from the disaster so you decided to order some french food to honor the ocassion and finish what you both started.
#heartbreak high spider#heartbreak high imagine#heartbreak high x reader#heartbreak high 2022#hbh s2#hbh2#spencer white imagine#spencer spider white x reader#spencer white x reader#spencer spider white#spencer white#spider x reader#spider imagine#spider x you#heartbreak high spider x reader#heartbreak high spider imagine
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Salut petit bec salé. Je ne ferais pas de scoop dans cet article, mais l’automne et moi, c’est une vraie histoire d’amour. Et mon petit doigt me dit que ce n’est pas juste à cause de son ambiance cocooning et ses belles couleurs. Non, les plats réconfortants ont aussi une part de responsabilité dans ce sentiment !
La soupe butternut, pommes et épices.
1 courge butternut 2 pommes 1 oignon 1 cuillère à soupe de curry 1 cuillère à soupe de paprika 2 cuillères à soupe de crème fraîche Huile d’olive 3/4 litres d’eau 2 cubes de bouillon de légumes Graines de courge (facultatif)
Fais chauffer l’eau dans une casserole et quand l’eau arrive à ébullition, dépose les cubes de bouillon de légumes, laisse-les se dissoudre et réserve. Découpe le butternut en deux (attention les doigts!), enlève les pépins et épluche la peau à l’aide d’un couteau. Découpe en petits dés. Lave et épluche les pommes, retire le coeur et les pépins, découpe également en petits morceaux. Épluche l’oignon en fines lamelles. Dans une grande casserole, verse un filet d’huile d’olive et fais revenir les oignons jusqu’à ce qu’ils soient translucides, puis dépose les cubes de butternut et de pommes, recouvre de bouillon et fais cuire 20 minutes à couvert. Passé ce temps, ajoute les épices et hors du feu, mixe à l’aide d’un mixeur plongeant. Ajoute la crème et mixe à nouveau. Parsème de graines de courges si l'envie de dit ! La soupe est prête !
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Quelle est la plus envoûtante ? L’arôme boisé du feu qui crépite dans la cheminée, chaleureux et rassurant ? Le parfum sucré du gâteau tout juste sorti du four, plein de gourmandise ? Ou bien le parfum familier du café, à la fois réconfortant et intime ? Peu importe, lorsque ces trois effluves se mêlent, on frôle le paradis.
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– “Prends-moi la main, Martial. Je sens qu’elle arrive... Elle est déjà là.” Émile était devenu pâle comme un enfant fiévreux, le teint cireux et le regard de moins en moins mobile. Martial l’avait soulagé de son bardas, puis défait les boutons de sa gabardine. Derrière le tissu percé, son gilet et sa chemise étaient rendus poisseux d’un sang épais. Il respirait très mal, mais ça ne s’épanchait plus.
– “Ça va aller mon Émile, n’aies pas peur.” À genoux dans ce trou de mortier, hors de vue des tireurs allemands, Martial était perdu. Une minute plus tôt, Émile, qui cheminait devant lui, s’était effondré comme un sac de linge, pile quand la détonation d’un Mauser avait claqué sèchement au loin, là-bas vers l’Est, du côté des barbelés fridolins. Plaqué au sol, il avait tout juste eu le temps de le prendre par les brêlages pour le tirer dans un trou d’obus. Que faire si loin des lignes ? Pas la peine de gueuler au secours. À un mètre de profondeur, derrière la terre retournée, personne n’entendrait. Et pas de fusée dans la musette. “Pas la peine, y se passe plus rien ici”, lui avait asséné l’adjudant Bollard avant le départ vers l’avant-poste du Lieutenant Dutray, avec des instructions écrites et un sac de ravitaillement. Mais pourquoi un de ces crétins de Boche avait fait feu ? Des jours que la pétarade avait cessé ! Merde, pourquoi ?! Merde, merde et re-merde !
– “Martial, t’es toujours là hein ?” Martial savait que sa voix allait flancher. Sa vue était entrain de se troubler. C’est que dans sa grosse pogne si froide de boue et de pluie, il sentait la fine main d’Émile plus froide encore. Il se racla la gorge. “T’inquiète, j’ai envoyé une fusée, les secours vont arriver. Ça va aller vite, ils ne tirent plus en face.” La tête d’Émile glissait doucement sur le côté. Martial la redressa et se pencha sur son jeune copain de tranchée. “Merde, Émile, tu vas pas lâcher maintenant. Six mois qu’on traine ensemble ici à déjouer tous les mauvais sorts. Partout on raconte que ça va se terminer, tout ce tintouin, ce merdier. Si c’est pas aujourd’hui, ce sera demain, ou la semaine prochaine, mais guère plus je te dis...” Émile esquissa un sourire. “C’est bête ça, alors. On devait rentrer ensemble pour que je te présente ma sœur.” Il y eut un temps. “Elle est jolie, tu sais, la petite Charlotte.” Martial sentait les larmes creuser leur chemin le long de ses joues, inondant chaque contour de sa barbe sale. ”Oui, elle est gironde ta frangine, mon Émile.” Sa respiration s’arrêta d’un coup. Martial eut le réflexe de secouer le tirailleur de seconde classe Émile Gandin, mortellement blessé d’une balle au poumon.
– “Tu dois pas partir, Émile ! J’entends les gars de la Santé qui arrivent, dis donc ! Respire, bon sang !” Émile eut une inspiration brève et un peu de lumière revint dans son regard. “... et mes parents, Martial. Je suis sûr que tu plairas à mon père,. C’est un dur à cuire, comme toi…”
– “Arrête de causer. Repose-toi, là. Fais pas d’effort, respire bien.” Martial plongea son regard dans celui d’Émile, 22 ans. Il s’imprégna de l’image de son jeune visage, si affreusement pâle.
Il vit assez nettement l’instant où le dernier souffle de vie passa entre les lèvres du mourant, faisant gonfler quelques petites bulles de salive rosâtres. Un très léger voile apparut à la surface des yeux d’Émile, quelque chose de ténu mais de définitif pourtant. Le signe qu’il venait de partir, de quitter ce trou de terre molle qui mêlait la chair des soldats, l’acier des obus et toutes les larmes de toutes les douleurs. C’était le 10 novembre 1918, quelque part dans le Nord de la France.
J.-M. M.
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Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel à ma main qui te touche
Je te promets le ciel au dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces
Je te promets la clé des secrets de mon âme
Je te promets la vie de mes rires à mes larmes
Je te promets le feu à la place des armes
Plus jamais des adieux rien que des au-revoirs
J'y crois comme à la terre, j'y crois comme au soleil
J'y crois comme un enfant, comme on peut croire au ciel
J'y crois comme à ta peau, à tes bras qui me serrent
J'te promets une histoire différente des autres
J'ai tant besoin d'y croire encore
Je te promets des jours tout bleus comme tes veines
Je te promets des nuits rouges comme tes rêves
Des heures incandescentes et des minutes blanches
Des secondes insouciantes au rythme de tes hanches
Je te promets mes bras pour porter tes angoisses
Je te promets mes mains pour que tu les embrasses
Je te promets mes yeux si tu ne peux plus voir
J'te promets d'être heureux si tu n'as plus d'espoir
J'y crois comme à la terre, j'y crois comme au soleil
J'y crois comme un enfant, comme on peut croire au ciel
J'y crois comme à ta peau, à tes bras qui me serrent
J'te promets une histoire différente des autres
Si tu m'aides à y croire encore
Et même si c'est pas vrai, si on te l'a trop fait
Si les mots sont usés, comme écrits à la craie
On fait bien des grands feux en frottant des cailloux
Peut-être avec le temps à la force d'y croire
On peut juste essayer pour voir
Et même si c'est pas vrai, même si je mens
Si les mots sont usés, légers comme du vent
Et même si notre histoire se termine au matin
J'te promets un moment de fièvre et de douceur
Pas toute la vie mais quelques heures
Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel à ma main qui te touche
Je te promets le ciel au dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces...
Johnny Hallyday
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Pour l'instant je ne crée rien, mais la marmite est sur le feu. J'organise, je trie, je redéveloppe, mais tout cela prend du temps. Musicalement aussi, la pression monte. J'écoute beaucoup de neofolk et de martial / indus pour l'instant et avec le gros Korg 61 touches ça débloque pas mal de choses.
Je pense par exemple que je vais passer en composition via midi plus souvent aussi pour les synthé mais je n'en suis pas encore là. Je vais sans doute me prendre un nouveau bureau avec tiroir coulissant spécialement conçu pour synthé chez Thomann et bien arranger mon espace avant de me lancer.
Bien que me lancer ne fonctionne pas. Il faut juste laisser bouillir le truc et puis ça déborde.
Pour l'instant on écoute des trucs et on empile les images.
Les productions arriveront sans doute d'ici à l'été.
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Candaulisme
Scène de vie d’un candaulisme ordinaire...
‑ « Chéri...Chéri... ! «
‑ « Oui mon Amour... ? »
‑ « Chéri, tu es où ? Viens, je suis dans le garage...Il faut changer l’ampoule du clignotant de ma voiture... »
‑ « Comment ça...Comment ça, il ne marche plus ? Tu t’en es aperçue comment... ? »
‑ « Oui, c’est à l’arrière droit...Je ne pouvais pas le voir...Mais je me suis faite arrêter par la gendarmerie, les motards...Si je ne change pas l’ampoule et que je ne me présente pas dans les 48 heures pour faire voir que je l’ai faite changer je devrais payer 150 francs d’amende »
‑ « Ah oui...Ok je dois en avoir dans ma voiture ou dans une boite de secours de la tienne...Tu as regardé ? »
‑ « Chéri...Tu ne me connais pas encore...Moi, changer une ampoule... ? » s’esclaffa-telle... !
Oui, il fallait le reconnaitre, le bricolage n’était pas tout à fait la qualité première pour laquelle je l’avais épousée non plus, alors...
‑ « Mais je veux bien t’aider si tu veux...ou si tu as besoin, mon amour... » me fit-elle en déposant un baiser bien sonore sur mon front tandis que je m’agenouillais près de sa voiture pour regarder comment se démontait le clignotant de sa Mini...
Elle portait ce jour une robe courte dont elle avait un goût si sûr à les choisir et en conséquence affoler les hommes qu’elle pouvait croiser.
Une fente sur le côté à faire douter de Dieu tous les évêques et missionnaires d’un séminaire apostolique ajoutait une touche « so sexy... ! »...
‑ « Quoique...me dit-elle, il faut aussi que je me refasse une beauté...Je vais retourner à la gendarmerie dès que tu auras effectué la réparation...Merci mon amour... » me fit-elle en me tournant le dos précipitamment...
‑ « Eh...Eh... »
Je la connaissais par cœur ma petite femme d’amour...
‑ « Pourquoi te refaire une beauté...Tu es magnifique mon Amour... ! »
‑ « Oui... ? Merci...mon amour...C’est vrai...mais je ne t’ai pas tout raconté... Voilà, en fait, je me suis faite arrêter par des motards qui étaient derrière moi...Jusqu’à là rien de particulier...Ils m’ont fait me garer sur une aire de bus et l’un d’eux est venu vers moi...Sûre de moi, je n’avais rien à me reprocher, je souriais en ouvrant la vitre... »
‑ « Alors, ma petite dame...On ne met pas son clignotant pour tourner... ? »
‑ « Euh... Si, si...Je l’ai mis... Monsieur l’agent...Je vous jure, je l’ai mis !»
‑ « Ok, on va voir...Gendarmerie Nationale, veuillez arrêter le moteur du véhicule, retirez votre ceinture de sécurité et montrez-moi vos papiers...carte grise, carte d’assurance, papiers d’identité... Vous mettrez le clignotant et vous descendrez vérifier avec moi... »
‑ « Au ton, je savais que je n’étais pas tombée sur Louis de Funés, pas du tout le genre comique, aussi je m’exécutais...Mais la voix...Waoooua, tu me connais chéri comment j’y suis sensible...Une voix... ! »
Oui, je savais l’émotions et même les émotions (je vous raconterais plus tard un jour à l’Opéra où elle en avait trempé sa culotte et plus encore son siège...) que pouvaient lui procurer une voix...
Une voix de ténor...Une voix profonde...
Cela l’a transporté toujours et résonnait, vibrait si incroyablement en elle comme pouvait le faire le plus performant des sextoys...
Je crois également, car je possédais aussi cet organe, que c’est avant tout et au quotidien ce qui l’attirait ou l’avait attiré chez moi en premier...
Je me demandais pourquoi, car d’un physique normal et banal, j’avais l’incroyable chance de vivre aux côtés d’une si belle femme, et même que cela dure, mais je crois que ma voix était une grande partie de la réponse.
Je n’y étais pour rien mais en savourais et bénissais parfaitement la chance.
Elle s’était rapprochée de moi telle une chatte affectueuse et rêveuse...
En chaleur diraient d’autres...
Là, maintenant près de moi, son visage juste au-dessus de moi qui commençais les opérations de démontage du feu clignotant de sa Mini, elle revivait clairement l’instant et je ne vis que les yeux qui s’étaient fermés en tournant littéralement sur eux-mêmes et ce petit rictus ou pincement de la lèvre supérieure toujours prémisses d’instants d’abandon ou de proche abandon...
‑ « Chérie...Chérie... ! »
‑ « Ah oui, je te disais... » me fit-elle en se rapprochant de moi pour me déposer un baiser souriant, taquin et coquin comme elle savait que je les aimais.
Je dois avouer que j’en profitais également pour plonger de mes yeux comme toujours conquis dans son sublime décolleté et moi aussi m’extraire un instant de la tâche imprévue consistant à changer l’ampoule de son clignotant...
‑ « Oh...toi... ! » lui dis-je tout en posant ma joue sur sa poitrine généreuse et chaude où dardaient déjà les magnifiques pointes perçant le tissu léger de sa si belle robe...
Elle passa sa main dans mes cheveux...
‑ « Chéri, ce ne serait pas raisonnable...Pas maintenant. Allez, je te laisse je vais me préparer...Appelles-moi quand c’est prêt...Il faut que je retourne à la gendarmerie au plus tôt montrer et prouver que j’ai changé l’ampoule...Sinon, 150 francs...Tu ne voudrais pas dépenser 150 francs inutilement quand même ...Même pour ta femme adorée...Non ? »
Les femmes ont ce don de vous ramener à la réalité...
Aussi, je poursuivais mon travail.
Mais en fait, elle ne s’éloignait pas...
‑« Aussi, dit-elle en restent près de moi et poursuivant son récit, je me suis penchée vers la boite à gant et comme de plus, il était grand et surplombait largement la portière, je suppose que lorsque je me suis penchée, il a dû voir mon cul, ah oui aujourd’hui chéri, je n’avais pas envie de mettre de dessous, et comme je me suis vraiment penchée pour aller chercher les papiers qui étaient tout au fond, je pense qu’il a vraiment dû bien se régaler à mâter mon cul...
Bien entendu, je râlais un peu car je n’arrivais pas à les attraper ces foutus papiers... Et je mis un certain temps...
‑ « Rien de grave, ma petite dame...Prenez tout votre temps me fit -il de sa si belle voix grave et chaude...Tu sais, combien je les aime, ces voix et ce qu’elles me font... »
Oui, je le savais et me doutais même un peu de la suite de son histoire...
Vingt ans de vie commune dont 19 ans de libertinage, de candaulisme, de pratique de « couple libre » et maintenant plutôt un style de vie «stag-vixen... » sans aucun remord ni regret et même et surtout d’immenses satisfactions et plaisirs...
Oui, je m’attendais un peu à la suite de l’histoire...
‑ « ...Ne vous inquiétez pas...Tout va s’arranger... Je suis sûr que vous n’avez pas tout oublié... !»
‑ « Comment ça tout oublié... ? » lui répondis ma femme en se retournant promptement
- « De mon point de vue et sans vous connaître plus que ça, il vous arrive sûrement parfois d’oublier des choses... Je dis ça, je ne dis rien... » lui fit-il dans avec un sourire ravageur et toujours cette voix si suave...
_ « Je dois t’avouer mon chéri que cela m’a mis dans un état, c’est d’ailleurs pour cela que je dois aller me refaire une beauté, enfin, me rafraîchir si tu vois ce que je veux dire...mais aussi que cela m’a tellement décontracté...Je lui passais alors les papiers enfin trouvés en toute décontraction, en attardant longuement mon regard sur ses menottes collées à sa taille, hummm les menottes, il y a longtemps qu’on a pas joué avec des menottes mon chéri, sa matraque, ses bottes en cuir et son cul si bombé, bien formé et mis en valeur par son pantalon de motard assez serré...Oui, je ne pensais plus beaucoup au clignotant, tu me connais mon amour et c’est aussi pour ça que tu m’aimes, non ?... »
Oh oui je la connaissais ...Oh oui je l’aimais !
C’est d’ailleurs comme ça et pour ça que je l’aimais...Joueuse, dynamique, ingénue tout en sachant ce qu’elle voulait et où elle allait, belle, rebelle, optimiste, gaie, retombant toujours parfaitement sur ses pieds, rêveuse et attentionnée, curieuse, libertine, libre et libérée avec un appétit de la vie et surtout quoiqu’il arrive vouloir vivre, aimer, célébrer la vie, les gens et l’amour ...
Alors qu’elle me tournait le dos, j’eus juste le temps de lui claquer une main sur les fesses, non pas, elle aurait détesté, en macho de base mais en homme épris de sa femme et lui signifiant par ce geste, non sa possession ou sa domination, non, mais bien une promesse, un intérêt fougueux et clairement sexuel de l’instant complice, une envie, un désir de l’honorer, là, maintenant, sur le champ, et aussi manifestant une certaine frustration de ne pouvoir réellement le faire car la connaissant parfaitement, elle, ses désirs, ses envies, ses besoins, ses habitudes...
Plus tard, ce serait plus tard...
Elle en avait clairement envie...mais faisait, toujours aussi joueuse, lucide, gourmande et gourgandine, taquine, durer l’instant pour plus tard en extraire les pleines saveurs et abondances...
‑ « Plus tard mon chéri...je te connais, rires, tu me connais...Plus tard, tu auras ta part plus tard...La plus belle part.…Je reviens... »
Je la laissais partir certes à regret mais aussi sûr d’elle et de sa promesse...
La confiance et l’amour ayant toujours tout emporté chez moi, je la regardais partir, fou amoureux comme au premier jour et me remis au travail.
« Chérie... ? C’est bon, c’est réparé, c’est prêt ! «
Sa voix derrière moi me surpris...Elle s’était effectivement dépêchée. Elle ne s’était en apparence pas changée juste sûrement rafraîchie mais objectivement pour moi toujours aussi belle et sexy...
Peut- être même plus belle encore, nimbée d’un je ne sais quoi et d’une aura sexuelle si perceptible qui émanait d’elle en cette instant me doutant de ce qu’elle allait réellement m’annoncer ....
Belle, sexy, conquérante...Irrésistible... Je l’aimais tant ainsi...
‑ « A tout à l’heure Chéri...Je t’aime. Merci...Je t’appelle pour te tenir au courant...Il se peut que je rentre tard...me nargua-t-elle de manière si complice et de son sourire adamantin...Je t’aime tellement pour tout ce que tu m’offres et me permets...Je te raconterai... ».
Telle était ma femme...
Tel était notre façon de vivre...
Sa façon d’être et de vivre notre Candaulisme...
Elle était une Hot-Wife, ma Hot-Wife...J’étais un cerf...Son cerf...Nous nous aimions ainsi.
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Quelques uns d'entre eux m'ont fait rire, comme Callum qui regarde la prison d'Aaravos, c'est le pondering orb. Aussi j'aime bien le fait qu'ils se soient réunis dans son bureau. Pauvre Opeli et Barius qui doivent écouter leurs aventures bien que j'imagine qu'elle doit être blasé et Barius plus curieux qu'autre chose. Et Aaravos qui yeet la prison et probablement Callum dedans. Pauvre gars, il a été battu à pierre, papier, ciseaux par un ado.
Du coup la scène où on voyait Rayla sauter c'était dans le bateau au final. Après je me demande si le feu est naturel ou non, vu que c'est un ancien bateau vu l'énigme là dessus. J'imagine qu'ils étaient en train de parler puis vient le moment doux et là bam ! Incendie ! Vite ! Quittez le navire !
La scène avec Ezran qui est sauvé par Zym est sûrement le fait qu'il aille voir Janai et Amaya au sujet de Zubeia. Pour quelqu'un qui justement voulait qu'Ezran et Janai interagissent. Et peut être Ezran rencontrera Sol Regem vu qu'il a déjà rencontré les autres archidragons, je suis pas contre ! Corvus a été menotté mais je vois pas Soren, il est où ? Et Amaya est encore vivante donc c'est déjà ça, hâte de voir la bataille !
Et la dernière scène où elle parle dans la tour céleste, j'ai plus l'impression qu'elle parle aux elfes célestes. Et vu comment Stella lance ce regard, je sens que c'est pas Callum. Imagine juste Callum qui essaie de la rejoindre depuis en bas alors qu'il est occupé avec d'autres elfes célestes qui lui barrent peut être la route !
A few of them made me laugh, like Callum looking at Aaravos prison, it's the pondering orb. I also like the fact that they met in his office. Poor Opeli and Barius must be listening to their adventures, although I imagine she might be more jaded and Barius more curious than anything else. And Aaravos who yeet the prison and probably Callum in it. Poor guy, he's been beaten up by rock, paper, scissors by a teenager.
So the scene where we saw Rayla jump was in the boat in the end. Then I wonder whether the fire is natural or not, given that it's an old boat and the riddle about it. I imagine they were just talking, then came the sweet moment and bam! Fire! Quickly! Get off the ship!
The scene with Ezran being saved by Zym is surely about him going to see Janai and Amaya about Zubeia. For someone who wanted Ezran and Janai to interact. And maybe Ezran will meet Sol Regem since he's already met the other archdragons, I'm not against that! Corvus has been handcuffed but I can't see Soren, where is he? And Amaya's still alive, so that's something, can't wait to see the battle!
And the last scene where she's talking in the celestial tower, I feel more like she's talking to the celestial elves. And the way Stella's giving her that look, I can tell it's not Callum. Just imagine Callum trying to reach her from below when he's busy with other celestial elves who may be blocking her way!
#the dragon prince#tdp#tdp s6#tdp s6 spoilers#aaravos#callum#rayla#ezran#soren#corvus#janai#amaya#tdp stella
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En couverture de Vanity Fair: Noémie Merlant, portrait d'une actrice en feu
by Norine Raja - Vanity Fair France, July 24, 2024
Tragic, comic and now erotic: Noémie Merlant continues to prove that she can play anything, including a radically contemporary version of Emmanuelle. But how do you reconcile sensuality and feminism in an era that leaves so little room for nuance? Norine Raja asked her.
Suddenly, the interview’s soundtrack changes drastically. At the café terrace where we're chatting, the lyrics of Maître Gims give way to an electro remix of the familiar melody of Bella Ciao.
Is it a sign? The music seems to have anticipated Noémie Merlant's thoughts: «At one point, I felt trapped. Now, it's like this song: freedom, freedom, freedom!» she says to the beat of the chorus. Has she reached the point of total emancipation? «Not yet, but I’m getting there», she says with a smile.
On this June afternoon, the actress is back home in the Paris suburbs after having attended two festivals in a row – Biarritz and Nantes – to present her second feature film as director, Les Femmes au balcon. Espresso started, unfussy outfit, bag casually laid on the floor, hair in a ponytail. She weighs her words, relishes the silences. Then, the next minute, she rivets you with her electric gaze and makes her point with total conviction. Just try to pigeonhole her. She’s got a 14-year career under her belt and as many different roles: a rebellious teenager in Les Héritiers (2014), a naive aristocrat in Le Retour du héros (2018), a trans man in A Good Man (2020). «She's a perfect blend of precision and abandon», said Céline Sciamma, who directed her in Portrait de la jeune fille en feu (2019). «She can play a powerful woman, but also hint at vulnerability», adds Audrey Diwan, winner of the Lion d’or for L'Événement (2021), who has just directed her in Emmanuelle – more on that later.
Because she remains an enigmatic figure in the public eye, no persona seems too outsized for her. Think she’s limited to dramatic roles? She displays unexpected comedic flair in L'Innocent (2022), in which she plays Louis Garrel's brash best friend: twinkling eyes, a mischievous attitude, raucous laughter. Her feigned nervous breakdown in a highway restaurant is unforgettable. The role (finally) earned her the César for Best Supporting Actress in 2023. Audrey Diwan hasn't forgotten that performance: «Every time she smiles in this film, she turns the world upside down.»
That same year, the filmmaker was working on a remake of Just Jaeckin's Emmanuelle, the famous erotic feature film of the Giscardian era. At the time, Noémie Merlant had never seen this landmark of 1970s sexual revolution, the first installment in a 15-part saga. So she met the director without any preconceived ideas or images. She was inspired by the character. «She must be exhausted in her search for pleasure», she suggested to Audrey Diwan, who offered her the role before the meeting was over. She insisted on watching the original film after shooting was done. Her verdict? «It's a disaster. The first part is interesting, with this open relationship. But then there's a storyline with Emmanuelle and an older man. She gets raped in front of him...»
The film has aged badly, but the 2024 version is free of any misogyny. The look and feel have been modernized. Replacing the postcard Thai décor and its whiff of orientalism is a luxurious Hong Kong setting. Not a young woman pandering to the desires of others, but an ambitious thirtysomething in the throes of self-discovery. A complete reinterpretation, in other words. I hesitate to ask: was she afraid to embrace this character and her sultry aura? She dismisses the idea out of hand: «That never even occurred to me. What interests me these days is working with women directors who are seeking to redefine representations of women, their imagination, their sexuality.»
Céline Dion, her idol
Sorority was Noémie Merlant's guiding principle, long before she became aware of or defined the concept of female solidarity. The daughter of a pair of real estate agents, she grew up in Rezé, a town of 40,000 people near Nantes, in a happy household where television held center stage. Evenings were spent watching Buffy the Vampire Slayer and crying over Titanic, she admits with a touch of embarrassment. Like thousands of French people, we'd like to tell her. She is very close to her mother and older sister, who suffers from a disability. To avoid adding to her parents' burdens, Noémie learned not to take up too much space. After years of therapy, she's come to realize: «It's nobody's fault, just the dynamics imposed by society. And then, at the same time, school teaches you not to make waves, society tells women to be well-behaved.»
So she found other means of expression. She was a soloist with the Nantes Conservatoire choir, and dreamed of following in the footsteps of her idol Céline Dion. She also practiced ballet and modern jazz for ten years. Her father was convinced that Noémie was destined for a career in the arts. One day in the mid-2000s, he saw an advertisement for the Cours Florent and encouraged her to try her luck. The 17-year-old was scared, but eventually let herself be convinced. She headed for the capital, where the transition was rather brutal. «When I arrived, I was thinking: “I don't know anyone, I have no culture... What am I going to do?”» She compensated for her imposter syndrome with a thirst for knowledge. Here she lists the directors she needed to catch up with: Bergman, Cassavetes, the great Italian filmmakers like Visconti. And reading? «There's nothing to be done about it, I just can’t», she says frankly.
At the same time, she pursued modeling to «earn money, even if you only got paid in clothes», she says pragmatically. She did photo shoots, fashion shows, and trips without really thinking about it. She didn't want to «bite the hand that fed her», and would realize only much later the full extent of the toll this experience took on her. The «Shut up and look pretty», the memory of being sexually assaulted by a photographer, the feeling that her body was no longer her own. To the point where she weighed only 45 kilos. «That gave me a massive eating disorder, which I'm still trying to overcome. I was anorexic-bulimic for almost ten years. I'm not any more, but I'm still hypervigilant about what I eat, and I'm always careful not to let myself go.»
There was only one thing to do: get out of the fashion world as quickly as possible. Sometimes, it's all about meeting someone. In 2013, the actress auditioned for Les Héritiers, a film by Marie-Castille Mention-Schaar inspired by a true story. It tells the story of how a teacher enrolls her most unruly pupils in a history competition, an experience that will change their worldview. Noémie Merlant was 24, but looked young enough to play the class rebel, wearing a leather jacket and with headphones on. On set, the filmmaker was impressed by her talent and intense presence.
Filming with Desplechin
A year later, another text message: «Would you be available to meet? I'd like to talk to you.» [Mention-Schaar] offered her the role of an average young girl, radicalized by jihadists, in Le Ciel attendra. To prepare for the role, Noémie Merlant met with teenage girls in the process of deradicalization, and tried to understand their mindset. «We found girls from all social backgrounds, cultures and religions. For many of these teenagers, there was the feeling of being misunderstood by society, but also frequently the beginnings of anxiety about death and shame. The desire for an ideal, for something unconditional, even in love stories.» The film was released in a volatile context, less than a year after the attacks on November 13. But the actress took a cleareyed view of this phenomenon, which she believed revealed youth in search of meaning.
This total commitment paid off: in 2017, she was nominated for a César in the Most Promising Actress category. In an interview filmed around this time, she appears smiling and fulfilled. Well aware, too, that the road ahead is fraught with pitfalls: «The hardest thing is to maintain self-confidence, even when you don't believe in yourself, or when you have periods of emptiness.»
What was Noémie Merlant dreaming of at this very moment? When asked about whom she’d like to collaborate with, she almost mechanically cited Arnaud Desplechin or Abdellatif Kechiche. She didn't know it yet, but the revolution would be born in a female microcosm. In 2019, the young woman played a painter hired to create the likeness of an aristocrat (Adèle Haenel) in Portrait de la jeune fille en feu. Céline Sciamma's fourth feature is an incredibly intimate costume drama: a manor house, a cliff overlooking the sea and just four characters. At first, the actress was confused by the script: «Conflicts are nonexistent or immediately defused.» The absence of dominance hierarchies unsettled her: there were no saviors or anyone being saved; there were creators but no muses. «Just a gentleness and a wonderful equality. And in spite of everything, there’s an exciting story full of surprises. That's what makes it so powerful.» A head-on collision between two great actresses, where their eyes meet, sizing each other up, caressing each other. Like when Noémie Merlant’s character places a mirror between her lover's thighs, then sketches her self-portrait.
A box-office success across the Atlantic and a critical triumph, the film was in the running for ten awards at the 2020 Césars. But on the evening of the ceremony, one name brought all the tensions into focus: Roman Polanski. The director, who is currently facing several rape allegations, had been nominated in several categories for his film J'accuse. French cinema had never been so fractured. Adèle Haenel, who revealed that she had been molested as a child by director Christophe Ruggia, was in shock. For her, honoring Polanski was tantamount to «spitting in the face of all victims». No one heeded her: the filmmaker won the prize for best director, to the applause of part of the audience. «Someone shouted: “Well done!” recalls Noémie Merlant. It was clearly a response to Adèle's speaking out.» In protest, the cast of Portrait de la jeune fille en feu left the auditorium, after shouting a resounding «Shame!» In the wake of her commitment, Adèle Haenel announced her retirement from cinema in 2023. Has Noémie Merlant thought about following her example? «It wasn't easy to keep going, she acknowledges. I admire Adèle's courage. But staying is also a way of continuing the fight.» The actress has no illusions about the seventh art. No promotional newspeak, no generalities or shortcuts in her remarks. Even when she salutes the «extraordinary people» she has worked with, she qualifies that with «but that's not always the case». You get the sense that she is torn between the desire to talk about her difficult experiences and the fear of endless controversy. She mentions «casting directors, actors, who promise you things». How do you recognize them? «Thanks to my experience as a model, I'm like a fish that spots the hook before the worm.»
Portrait de la jeune fille en feu «changed everything» for her. She set off in search of more meaningful roles. She reassessed her place not only in cinema, but also in the world. She reflected on «patriarchal oppression», confronted the traumas that resurfaced. «Even my relationship dynamic no longer suited me.» She left her partner at the time and moved in with Sanda Codreanu, a friend from the Cours Florent. She hesitates over the precise terms, but speaks of «escape» and «sanctuary». In this haven, words flow freely and bodies are liberated. They laugh as much as they talk about the violence they've suffered. She, who used to move from one relationship to another, embraced a new perspective on relationships. Why should romantic love count for more than friendships? Why force yourself to have sex to please the other person? Noémie Merlant now knows what she wants... or rather what she doesn't want. These days, she's in a «healthy, unstructured» relationship. She adds: «We're not afraid to experience things separately. The important thing is that each of us is fulfilled.»
The Cate Blanchett method
Recovery also involves the body. Onscreen nudity doesn't bother her. «There are fewer and fewer actresses who agree to undress, which I understand. But I don't have any issue with it, so I'm happy to go for it. I think there are things to explore and advocate for in this freedom.» She asserts her willingness to explore eroticism and sexuality through the eyes of other directors. Female desire in all its forms is a common thread running through her filmography: she develops an attraction to an amusement park ride in Jumbo, plays a writer infatuated with a libertine photographer in Curiosa.
For a long time, sex scenes had been reduced to a few lines in a script and improvised on set. In Jacques Audiard's Les Olympiades, the ballet of bodies is carefully designed. Playing a thirtysomething woman who becomes fascinated by a camgirl, Noémie Merlant was coached by choreographer Stéphanie Chêne. She learned to abandon dialogue in favor of her gaze and body language. For the first time, she thought about her character's movements. «It allows you to feel safe and to work with respect above all else. And so you can go further, seeking precision through imagination.» Farewell to the good little girl. She avoids tyrannical filmmakers, those who push the actors' limits. At one point, when a director tried to manipulate her to extract emotions, she almost walked off the set. «I made him understand that I was making this film above all for pleasure and for creativity, and that I couldn't accomplish anything with that kind of method. In the end, it turned out well, but I wish I hadn’t had to go through that.» It was like revenge for all those outbursts she’d had to swallow.
Behind the camera, Noémie Merlant has also chosen irreverence. In her second feature, Les Femmes au balcon, she imagines a Marseilles-style Rear Window, somewhere between comedy and outright gore. The pitch: three girlfriends have fun spying on their mysterious neighbor across the street, with whom they develop a relationship that goes beyond exhibitionism. It was difficult for her to find an actress who would agree to film naked, until she came across the luminous Souheila Yacoub. One question nagged at her: how to film a body without sexualizing it? First, by disarming the issue with humor. «Right from the start, I give the viewer a heads-up: “Here you go, boobs. Now that you've had a good look at them, let's move on.”» She also uses the expression «shirtless» for women, a way of denouncing double standards. There's no idealizing of her heroines' bodies. She films them in their everyday lives, in positions that are not always flattering, and welcomes a touch of vulgarity. «It's a form of sincerity as well.»
Taking risks is finally paying off. In the last couple of years, Noémie Merlant has turned a corner in her career. Like Marion Cotillard, Adèle Exarchopoulos and Juliette Binoche, she is now sought out by foreign filmmakers. In 2021, Todd Field sent her the script for Tár. And for a significant role. She plays the assistant to a famous orchestra conductor, starring opposite Cate Blanchett – and speaking perfect English. An intimidating experience? Idolization is not her style: «It's important to demystify people who are in the limelight.» Still, she took the time to observe Cate Blanchett in action. The way she handled a complicated sequence shot or filmed the same scene twenty times without complaining. Her ability to juggle lessons: piano, German, baton handling. «There's no mystery. It's all about the love of the craft, precision and the quest to relinquish yourself to the role.» She adds, a bit idealistically: «Often the ones who succeed are also good people... Not always, but I prefer to tell myself that.»
Yet Noémie Merlant has no desire to sacrifice her whole life for her profession. For a long time, she took one role after another, as if for fear of missing out or being forgotten. These days, her priorities have changed. «I want to do Qua-li-ty», she says with a smile and a funny inflection. Wouldn't this be a good time to enjoy it, too? Her financial situation now allows her to help her family. She has adapted her house to accommodate her father, who has been in a wheelchair since having a stroke in 2009. She has helped her parents find a new home, and paid for outside help to relieve her «very exhausted» mother. How does her father view her success today? «He's very, very, very proud. He tells himself that he was lucky, because it might not have worked out.» He follows every step of her career, keeping track of every press article. «He's definitely going to be handing out Vanity Fair to all his friends.» You can sense her admiration for this close-knit clan, for their ability to face adversity. A few years ago, she took out her camera to film them in their daily lives, around Christmas time. She has started editing, but still has some work to do. Recently, she went back to the rushes, but hasn't managed to finalize the project. Perhaps it's too intimate. I propose a hypothesis: what if she had primarily sought to freeze time? She continues: «There's something interesting about the way they talk, the way they live, with a lot of humor and joy in spite of everything. I want to share this story, because it can do a lot of people good.» Could this be the next step toward freedom?
[Please don’t repost this anywhere, in part or in whole. Feel free to reblog, or at least cite your source and provide a link back here. Asking permission would be nice in an ideal world, but I’m a realist – I know far too well how easy it is to appropriate stuff on Tumblr. I would be the first to admit that my translations are not perfect – there are some words and phrases that simply do not drop neatly into an equivalent in English, and I constantly fix typos and make changes or corrections in older posts – but they do take a lot of work and time. Thanks for understanding. - C.]
h/t @morningmightcomebyaccident - thank you, Grey!
#Noémie Merlant#Les Femmes au balcon#Emmanuelle#L'Innocent#Portrait of a Lady on Fire#Céline Sciamma#Les Olympiades#TÁR#Vanity Fair France#July 2024#thank you‚ Grey!#long post#my translation
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" Nothing On Me "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Jason Todd / Arkham Knight
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Une vie passée cachée de tous n'en était pas vraiment une. Plus que consciente, elle acceptait ce train de vie sans même un regard en direction de son existence passée. Tant qu'il était là, elle pouvait bien tout mettre en l'air, peu lui importait. Car après tout, sa vie c'était lui. Qu'elle s'en aille loin de tous, qu'elle abandonne ses études, qu'elle fuie sa famille, tout ça n'eut aucun impact sur elle, pas même alors qu'il lui était revenu d'entre les morts. De nouveau, sa vie ne tournait plus que autour de son existence même, son premier et dernier amour. C'était ainsi le destin qu'elle avait choisi.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : aucun.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟑,𝟖𝟐𝟏.
Song : Nothing On Me - Kai
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
Passant ma main sous le pommeau de douche, je frissonnai. L'eau était glacée.
La salle de bain était répugnante, du sol au plafond. Une odeur d'humidité flottait dans l'air, mélangée à celle d'herbes trempées, c'était pourquoi j'insistais toujours pour laisser la petite fenêtre entre la douche et le lavabo ouverte. Elle permettait d'aérer, elle apportait une certaine pointe de fraîcheur à la pièce. Elle n'effaçait pas les traces de crasse au sol, ni ne faisait disparaître les champignons qui avaient commencé à pousser sous l'évier, tout était dans le même état, rien n'avait bougé depuis ce matin. L'odeur était d'ailleurs toujours présente. Parfois je me demandais pourquoi je laissais cette fichue fenêtre ouverte ⸺celle-ci pourtant à côté d'une gare agitée. Cependant, lorsque j'oubliais de le faire et que je devais faire face à une odeur de renfermée chaude et intoxicante, je savais me montrer reconnaissante. Depuis le temps, j'avais retenu la leçon.
Malgré la condition sanitaire de la pièce, je laissais choir mes vêtements à même le sol. Ma brassière, mon boxeur et une vielle paire de socquettes blanches qui étaient à présent plus noires qu'autre chose. Tout traînait près du panier à linge qui débordait de vêtements malodorants.
Pendant que l'eau de la douche se réchauffait ⸺ce qui durait depuis déjà plus de cinq minutes⸺ je me lavais le visage. Je terminai de malaxer ma peau, évitant de faire tomber ma brosse à dents qui reposait sur le rebord du lavabo. Je venais à peine de me finir de me nettoyer la bouche, je n'avais pas pensé à la ranger immédiatement. Je n'avais aucune idée de quelle heure il était, je savais juste que nous étions bien loin de minuit, et que j'aurais dû être couchée depuis longtemps. Alors que je m'observai dans la glace brisée face à moi, cela m'importa peu.
J'essuyai mon visage d'une serviette à peu près propre et descendis jusqu'à ma nuque. Je tapotai la surface. Mes gestes furent très délicats.
Nue dans ma minuscule salle de bain, je chouchoutai mes traits autant que je le pouvais, de mes produits restants et avec les minutes de plus que j'avais à cause de la condition de ma douche.
Même après tous ces mois écoulés, je ne m'étais toujours pas faite à cette vie. Cet appartement miteux ne me revenait pas, ni le quartier violent dans lequel j'habitais. J'étais chanceuse lorsque le bruit des trains passants près de mon immeuble me réveillaient, parfois c'étaient des hurlements, le pleur de femmes battues, ou même des coups de feu.
Mais j'étais heureuse.
J'étais épanouie autant que je pouvais l'être dans une telle situation. C'était déjà ça, à mes yeux. C'était un sacrifice, il coûtait cher, mais je ne regrettais absolument rien.
Reposant ma serviette sur le petit crochet fixé au mur, j'ignorais la manière dont celui-ci se lit à trembloter pour faire volte-face. Je me chargeai rapidement de ma chevelure, parce que j'étais bien trop fatiguée pour les nettoyer ce soir, puis j'entrai dans la douche. J'aurais bien voulu refermer la porte coulissante derrière moi, cependant la porte en question était portée disparue. De l'eau éclaboussait le carrelage; c'était le cadet de mes soucis. J'étais bien trop occupée à passer mes doigts sur mon corps, partant de mes clavicules jusqu'à mes coudes. J'étais désormais trempée. De la tête aux pieds, des gouttes d'eau roulaient le long de mon épiderme, chaudes et empestant la rouille. Autrefois, j'aurais questionné la qualité de l'eau, je serais sortie en vitesse de là, sanglotant et beuglant à l'assassin, néanmoins, ça n'était pas le cas. La moi actuelle s'en fichait éperdument.
J'étais heureuse d'être là.
Mes mains glissaient jusqu'à entrer en contact avec mes hanches, elles tombaient dans le bas de mon dos jusqu'à effleurer mon derrière. Je tâtai de ma chair, la tête renversée en arrière, le regard rivé sur le plafond doré de moisissures. Je n'étais même pas sûre de cligner des yeux. C'était délicieux. Cette chaleur s'emparant de moi, cette fumée brûlante qui envahissait la pièce et ce silence. J'en oubliai tout. Je me souvins de tout.
Mes pensées se bousculèrent, mon cœur s'emballa.
Et tandis que je remontai mes mains en direction de ma gorge, mes paupières se fermèrent. Je précipitai mes doigts entre les racines de mes cheveux, trempant mes poils et tâtant de la chaleur de mon cuir chevelu. Le flot d'eau provenant du pommeau de douche continuait à me tremper, telle une cascade, j'étais son socle, de l'eau me coulait entre les jambes, sur la pointe de mes seins, jusqu'à mes coudes, mes chevilles et orteils. Même mon dos ne put y échapper. De la tête au pied, j'étais noyée, enfouie sous ce tsunami de chaleur, il m'en brûlait la peau, il me marquait au fer rouge.
Ce ne fut que quelques minutes plus tard que je me décidais à bouger, le temps de reprendre possession de mon corps. Je me saisis d'un gel douche à la senteur fruitée, et fis usage de mes ongles et paumes afin de récurer ma chair jusqu'au sang.
Je snobai les picotements qui survinrent un peu partout sur mon corps, me mettant en garde.
J'ignorai le creux dans mon estomac me prévenant que je me situais sur une pente dangereuse.
À nouveau, j'oubliais tout.
À nouveau, je me souvenais de tout.
C'était une addition divisé, un oxymore qui me brûlait les neurones, un feu glacé qui me rendait malade. J'en avais les larmes aux yeux. Et je frottais. Mais je frottais. Je me nettoyais jusqu'à ne sentir que mes mains me toucher, j'ignorais le souvenir de ces mains violentes entre mes jambes, j'ignorais cette sensation d'être pincée et explorée un peu partout. J'ignorais ce sentiment d'humiliation, cette impression d'être réduite à l'état de proie.
Une simple brebis face au Prédateur.
Ce ne fut qu'étant pleinement satisfaite que j'acceptais de descendre en direction de mon ventre. Jugeant mes bras suffisamment purifiés, je les abandonnais à leur triste sort.
Frôlant la surface de mon nombril du bout de mes doigts, je sursautai. Une étrange réaction survint. Je levai le menton vers le pommeau et, les sourcils froncés, me mordis la lèvre inférieure. Je laissai mes bras retomber le long de mon corps. Un soupir fébrile s'échappa d'entre mes lèvres pendant que mon cœur s'emballait. Ses battements se firent plus désordonnés.
Et alors que je tentai de retrouver mon calme, une énorme secousse suivit d'un bruit assourdissant me prirent par surprise.
Je tournai la tête et vis une silhouette se dessiner devant l'entrée de la douche, quelque peu assombrie par l'absence de lumière ⸺il n'y avait qu'une vieille lampe torche sur l'évier pour faire le travail. Celle du plafond avait rendu l'âme deux mois plus tôt. Il avait laissé la porte grande ouverte, donnant sur le salon d'une obscurité angoissante, presque surnaturelle.
Une de ses mains se fraya un chemin sur la vitre de la cabine, il s'y tint.
« Je t'ai cherchée partout. »
Un sourire se dessina sur mes lèvres.
« Je suis là. »
Je me reculai de la source d'eau, ouvris mes bras et le laissai s'approcher. Jason passa ses bras autour de ma taille. Sans attendre, il me pressa contre lui, enfonçant son visage dans le creux de ma nuque.
« Il est quelle heure ? » demandai-je.
« Deux heure. »
« Mhh, tu rentres tard, ce soir. Qu'est-ce que tu faisais ? »
Il ne répondit pas.
« Jason ? »
« On s'en fiche, je suis rentré c'est le principal. »
Sa manière d'éviter ma question me contraria légèrement. J'aurais voulu en savoir plus, j'aurais voulu l'épauler, malheureusement, je n'étais plus l'oreille contre laquelle il pouvait se confier. Depuis qu'il était revenu d'entre les morts ⸺quelques mois auparavant, il était devenu méconnaissable. Jason me cachait tant de choses, j'étais d'ailleurs l'une d'entre-elles. Enfermée à double tours dans ce vieil appartement miteux, je n'étais pas mieux que le reste de ses secrets.
« Mhh, tu as raison. Bon retour à la maison, mon amour. »
Mes bras étaient passés autour de sa nuque, je les dépliai avec pour objectif de caresser ses joues. Tout en pressant la pulpe de mon pouce contre sa cicatrice, je plongeai mon regard dans le sien. Jason sursauta au contact. Il ne me repoussa cependant pas. Il conservait ses bras autour de ma taille trempée, lui toujours habillé.
Sa peau était chaude, de lui émanait une odeur métallique. Il n'était vêtu que d'un simple t-shirt vert foncé et d'un pantalon noir suivit de chaussettes. Rien ne me parut suspicieux et j'étais si comblée à l'idée de le retrouver que rien d'autre n'attira mon attention. Jason me serra contre lui. Il plaqua mes seins nus à son torse, mon bassin contre le sien et fit se toucher nos fronts. Je glissai mes doigts dans sa chevelure, soupirant un peu. Puis, je murmurai gentiment :
« Tu veux te doucher avec moi ? »
Jason hocha la tête.
Je reculai donc à l'intérieur de la douche et l'emportai avec moi. Immédiatement, nos lèvres se rencontrèrent. La cascade d'eau retomba du sommet de ma tête jusqu'à mes pieds pendant que je m'accrochais à lui si désespérément que j'en avais fermé mes paupières. Jason avait fait de même. Je le sentis se débarrasser de ses vêtements en même temps, il avait commencé par en bas, déposant de léger baisers sur mes lèvres lorsque ses mouvements nous forçâmes à nous séparer. Puis il s'était dépêché de faire pareil avec son t-shirt pour venir se presser entièrement contre ma silhouette.
Jason m'enferma dans une étreinte ardente, si chaude que la température brûlante de l'eau qui nous tombait dessus en aurait presque eu honte. La sensation de ses bras autour de moi, de nos torses se frottant l'un contre l'autre, nos lèvres se rencontrant sans une once de répit... C'était divin. À l'instar d'un festin royal dont les saveurs faisaient exploser mon cœur dans une symphonie de pulsations.
Je le sentais partout autour de moi.
Jason et moi ne faisions qu'un, nous étions à présent le socle de cette cascade humide, rongés par cette même eau, bougeant au même rythme et notre épiderme fusionnant de part cette chaleur qui nous faisait petit à petit fondre. J'en avais des vertiges. Mes poumons se fidèrent de dioxygène à la vitesse de l'éclair, je m'accrochais à lui, me cramponnais à sa chair et goûtais ses lèvres humides. Jason répondait à ma vivacité avec passion, il s'agrippait à la chair de mes hanches, frottait son corps nu au mien dans des mouvements erratiques. Ça n'avait rien de pressé ni de sexuel, c'était sensuel et séducteur. L'effort que nous faisions à nous embrasser ne signifiait pas notre empressement quant à ne faire qu'un, c'était plutôt sous l'emprise d'un fort sentiment de soulagement que nous agissions. J'étais heureuse de le retrouver, c'était de même pour lui.
Jason remonta une main en direction de ma nuque, il s'en saisit et rapprocha nos visages. Il contrôlait le tempo et l'intensité de notre baiser.
Ses lèvres se moulaient parfaitement à la forme des miennes, notre salive ne faisait qu'un, gênée à répétition par l'averse qui nous tombait dessus. Le goût métallisé provenant du pommeau de douche me fit grimacer, cependant les caresser qu'exerçait Jason sur ma nuque suffirent à me distraire. J'en venais à gémir contre lui.
Je poussais une petite plainte dans sa bouche, il répondit dans un grognement grave.
C'en était presque animal, primitif, la manière avec laquelle j'étais pressée contre lui, comme si sans lui je risquais de manquer d'air. C'était bien plus que ça en soi. Son étreinte était bien plus que deux simples mains qui me pressaient contre lui, c'était notre fusion; corps et âme, c'était une connexion qui allait au delà des mots, qui transcendait toutes les réflexions que j'avais pu avoir jusqu'à présent.
J'aurais pu mourir ainsi, les poumons écrasés par ma cage thoracique, la respiration saccadée et la gorge ravagée par des brûlures enflammées. Tout ça pour rester auprès de lui. Pour toujours et à jamais.
Toutefois, il fallut que Jason se recule.
Ses paumes de mains se posèrent sur mes épaules, il embrassa doucement mon front, puis l'arête de mon nez, et imposa quelques centimètres entre nous afin que nos regards puissent se croiser. Je papillonnai des yeux. Il nous fit sortir du dessous du pommeau, en direction de la sortie de la douche et arrangea ma chevelure avec une minutie attendrissante. Elle me fit fondre sur place, les pupilles pétillantes et le bas ventre en compote.
« Tu es encore plus belle que dans mes souvenirs. » il murmura.
« Jason... »
J'avais l'impression que mon cœur allait exploser.
« Merci d'être venue avec moi, merci de m'avoir suivi jusqu'ici. »
Jason embrassa le coin de ma bouche, puis ma mâchoire, puis ma tempe et il finit avec le milieu de mes sourcils. Il me dora de baisers, la prise de ses mains sur mon visage plus ferme que jamais.
« Je t'ai promis mondes et merveilles et j'y arriverai. » insista-t-il. « Tu mérites pas moins que ça, mon cœur. »
« Tant que tu me reviens. »
Je le pris par surprise en interceptant ses lèvres, je l'embrassai à mon tour.
« C'est tout ce que je veux. Toi. Toi et juste toi. Seulement toi. »
« Je t'aime. »
Une armée de papillons s'en allèrent chatouiller mon bas ventre. Je frémissai contre lui, incapable de réprimer le rictus qui prenait place sur mes lèvres.
« Moi aussi. »
Je l'embrassai.
« Je t'aime. Je t'aime. »
Tout était inhabituel depuis qu'il m'était revenu. J'avais appris son décès et m'étais immédiatement enfermée dans une dépression qui me fit frôler la mort du bout des doigts plus de fois que j'aurais aimé l'admettre. Malgré l'aide de ses frères, et de ses amis, il m'avait été impossible de tourner la page. Passer à autre chose après avoir aimé Jason Todd n'était pas une mince affaire. J'avais refusé tout type d'aide. Je m'étais enfermée dans ma chambre pendant des semaines entières et j'avais vécu avec pour simple compagnie le souvenir de son sourire et son odeur corporelle enduite sur ses vêtements. Lorsqu'il m'était revenu, j'avais cru devenir folle. Il était resté flou, je ne connaissais que les grandes lignes, la seule dont je me souvenais était sa proposition. Tout quitter le temps que les choses s'arrangent ou le quitter et définitivement tourner la page.
Alors oui, tout était inhabituel. De ce vieil appartement qu'il avait trouvé dans un des quartiers les plus miteux de Gotham, jusqu'à notre routine. Jason disparaissait presque tous les jours à faire je ne savais quoi. Parfois, il ramenait des tonnes de liasses d'argent qu'il cachait dans l'un des murs de notre cuisine, d'autre, il me revenait tout égratigné et m'empêchait de le questionner. Ce Jason était différent de celui que j'avais autrefois connu.
Celui que j'avais face à moi était plus sérieux, il avait perdu son éclat d'antan. Lorsque nous nous retrouvions, dans ces moments là, cette différence me dépaysait.
Cependant, une chose me restait familière : l'amour que je lui portais.
Lorsqu'il me caressait, m'embrassait, lorsqu'il me susurrait des mots doux au creux de l'oreille ou même lorsque nous ne faisions qu'un, il réveillait cette flamme de passion au sein de mon cœur, cette même flamme qui s'était embrasée la première fois que nos regards s'étaient croisés. Elle n'avait jamais disparu. Malgré tout Jason ne cessait de la raviver. À chaque toucher, parole, coup d'œil, il me faisait davantage l'aimer.
Je m'en fichais de ce qu'il me cachait.
Je me fichais de la provenance de tout cet argent.
Je me fichais de sa rancœur à l'égard de son père.
Je me fichais de tout tant qu'il me revenait vivant. Ma plus grande peur était de le perdre à nouveau, alors je refusais de le faire fuir avec toutes mes questions. J'avais juste besoin de savoir qu'il m'aimait et que jamais il ne me quitterait. Pour l'instant, Jason s'en sortait à merveille. Malgré le côté redondant de mon quotidien et mes conditions de vie inquiétantes, la pensée que je n'avais besoin que de lui pour être heureuse s'était rapidement certifiée.
Le sol à mes pieds aurait bien pu s'écrouler, il me suffisait d'entendre le son de sa voix et de sentir sa peau sur la mienne pour savoir que tout irait bien. Car tant qu'il était là, j'étais saine. J'étais complète. J'étais comblée.
Ma bouche trouva la cicatrice sur sa joue. Jason tourna la tête sur le côté, alors je le chassai et déposai un baiser sur sa mâchoire. Nous ne tardâmes pas à nous laver, l'eau de la douche ayant suffisamment coulé comme ça. Nous sortîmes de la salle de bain une dizaine de minutes plus tard. Vêtue d'un bas de jogging à lui et d'un simple soutien-gorge, je le suivis, main dans la main, jusqu'à notre lit ⸺un simple clic-clac dans le salon. Jason s'assit dessus et me guida sur ses cuisses, je pris place sans mal, ma poitrine collée à ses clavicules et mes bras passés autour de ses épaules.
L'appartement était minuscule, il n'y avait que deux pièces, un salon ⸺plus un petite cuisine, et une salle de bain. Dans un des murs était incrustée une armoire dans laquelle le peu de vêtements que nous avions étaient rangés. La qualité de l'endroit laissait à désirer, les murs, le sol et le plafonds manquaient d'isolation, les secousses provenant de la gare à côté handicapaient notre quotidien malgré les mois que nous avions déjà passé ici, nous n'avions jamais pu nous y habituer. Le frigo contenait mal nos restes de nourriture, il n'y avait pas de four et le micro-onde m'avait lâché la semaine dernière lorsque j'avais cherché à réchauffer mon bol de soupe. Sans parler du bazar qui traînait un peu partout dont nous étions responsables; entre bouts journaux, miettes de gâteaux, vêtements et sous-vêtements, objets parfois indescriptibles, CDs, cassettes, fils d'électroniques.
Nous vivions dans un chaos pur, avec au centre, juste lui et moi. Nous deux.
Je le sentais, toujours aussi proche de moi. Je le regardais dans le blanc des yeux, le corps chaud et un stupide sourire dessiné sur mes lèvres. Jason avait abandonné ses mains sur mes hanches, il jouait du bout de ses doigts avec l'élastique de mon ⸺son⸺ jogging. De cette manière, je me sentais invincible. Pas dans le sens où je me sentais forte, capable de tout surmonter, non. Je n'avais pas l'étoffe d'une héroïne. Malgré tout, je me sentais bel et bien invincible, je le devais à Jason. À ses côtés j'avais l'impression de ne rien risquer. J'étais certaine qu'il resterait à mes côtés, qu'il me protégerait : d'autrui, de mes souvenirs et traumatismes, de n'importe quoi. Tout ce qui aurait pu me blesser d'une quelconque manière.
J'aurais tout donné pour rester ainsi.
« T'as mangé ? » il me demanda.
« J'avais pas faim. »
Jason releva un sourcil.
« Tu m'as attendu, c'est ça ? Je t'ai déjà dit de pas le faire. » pesta-t-il dans un soupir. « Je t'avais laissé un peu d'argent sur le comptoir, t'y as même pas touché. »
« Je sais.. Mais m'en veux pas, j'étais persuadée que tu rentrerais tôt. »
« Je t'ai manqué ? »
« Quelle question... »
Il me pinça les hanches.
« Réponds, je sais que c'est vrai. »
« Eh ! »
Je plissai les yeux à la vue de son rictus taquin.
« Bien sûr que tu m'as manqué. Je t'ai attendu du matin jusqu'au soir. » marmonnai-je en roulant des yeux. « Tu mérites même pas que je te réponde. »
« Tu m'as manqué aussi, mon cœur. »
Je gloussai et me rapprochai de lui. Jason en profita pour lâcher mes hanches et plutôt les entourer de ses bras. Il me pressa contre lui, de nos bassins jusqu'à nos ventres et ma poitrine contre son torse. L'étreinte fut splendide, si romantique et passionnée. J'en eu des frissons. Le bout de nos nez se frôlèrent, finalement, nos fronts entrèrent en contact. Doucement, je vis ses yeux se fermer. Jason expira ensuite un doux soupir.
« Tu vas dormir ? » je l'interrogeai et passai mes doigts dans sa chevelure.
« Ouais, je suis crevé. » il répondit.
Son emprise sur mon corps me forçait à le suivre lorsqu'il me fit pivoter sur le côté et entrer en contact avec le matelas du clic-clac. Jason nous fit juste après reculer. Nous arrivâmes au niveau de nos oreillers respectifs, et il s'allongea sur moi, sans jamais lâcher mon estomac. De sa bouche, s'échappait un soupir d'aise. Sa tête se frotta à ma poitrine, il y trouva grand réconfort, sans ouvrir les yeux ne serait-ce qu'une fois. Je l'accueillais à bras ouverts. La vue de son expression détendue me sut suffisante. Ses traits étaient relâchés et les rayons lunaires provenant de la fenêtre juste à côté l'éclairait si joliment. J'en avais des papillons dans le ventre, le cœur qui pétillait. Il était magnifique, il m'était impossible de me lasser dès que mes yeux se posaient sur lui. J'étais irrésistiblement attirée par lui, charmée, envoûtée. Il m'était impossible de détourner le regard.
Jason déposa de doux baisers sur mon décolleté, il embrassa ma peau, me pressa contre lui. La manière dont il s'accrochait à moi était autant désespérée que passionnée. Je faisais de même en retour. Mes doigts se noyèrent dans sa chevelure corbeau, je l'agrippai et abaissai ma tête de manière à coller ma joue au sommet de son crâne.
C'était d'une perfection inconcevable.
Plus rien ne vint polluer mon esprit, je ne me souvenais plus de rien, n'omettais plus rien en retour. Tout ce qui comptait en cet instant se trouvait en mon sein, au creux de mon cœur. C'était lui, Jason Todd. Rien d'autre.
Je le vis s'assoupir, l'eus accompagné à l'aide de tendres caresses. Sa respiration s'était calmée, la force avec laquelle il m'eut précédemment maintenue en place disparue simultanément. Une demie heure s'écoula. Ne trouvant toujours pas le sommeil, j'étais malgré tout restée là, à ses côtés, attendrie par l'expression adorable sur son visage et tout autant intriguée par la cicatrice en forme de J incrustée dans sa joue. Je l'avais frôlé de mon pouce, j'avais ensuite embrassé sa tempe.
J'avais pris soin de lui aussi longtemps que possible. Morphée ne tarda pas à me voler, lorsque ma garde s'était baissée et que la fatigue avait commencé à me cueillir. Il m'accueillit à son tour et m'emporta dans le même monde de douceur dans lequel Jason avait déjà trouvé réconfort. Je l'y rejoignis avec hâte.
#jason todd x y/n#jason todd x you#jason todd#jason todd x reader#batman arkham knight#arkham knight#arkham knight x you#arkham knight x reader
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Que ferais-tu, toi, si du jour au lendemain tu prenais conscience que tu es doté·e d'un pouvoir incroyable ? Que tu arrives à contrôler le feu, ou encore que tu peux traverser des murs, comme ça, juste en marchant ? Tout le monde rêverait de ça. Être spécial·e. Ça nous ferait exister dans ce chemin solitaire que peut être la vie. Du coup, toi, après toute l'attention que t'amèneraient ces pouvoirs, comment agirais-tu ? Resterais-tu humble comme te l'a toujours demandé ta mère, ou au contraire tu n'aurais plus rien à perdre ? Après tout, tu serais vu·e par la société comme un·e dieu/déesse, alors pourquoi rester aimable quand le monde est à tes pieds ? T'es un·e héro·ïne, le monde est entre tes mains, et les regards braqués sur toi.
BLINDING LIGHTS COMING VERY VERY VERY SOON
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Mousse au citron
Ingrédients pour 6 à 8 mousses:
le jus de 2 citrons et demi
zestes d’1 citron
2 Oeuf
4 Jaunes d’œufs
130g de Sucre
20g de maïzena
4 blancs d’œufs
1 càc de sucre Réalisation:
Zester le citron avec un économe (pas la peine de faire des petits morceau ils serons par la suite retirés)
Dans une casserole, chauffer le jus de citron, les zestes et la moitié du sucre.
Blanchir l’œuf, les jaunes et le reste du sucre dans un saladier, puis incorporer la maïzena
Rajouter le jus de citron lorsqu’il arrive a ébullition, mélanger puis remettre dans la casserole pour cuire quelques minutes. Attention cela accroche facilement donc il faut fouetter en continu.
Lorsque le mélange a épaissi, sortir du feu et verser sur une plaque filmée puis filmer également sur le dessus.
Réserver au frais au minimum 30 minutes
Lorsque la crème citron est bien froide, monter en neige les blancs d’œuf avec la càc de sucre
Transvaser la crème dans un saladier, retirer les zestes et fouetter pour la rendre bien lisse
A l’aide d’une spatule, incorporer délicatement et petit à petit les blancs d’œuf monté a la crème.
Une fois tout bien incorporé, transvaser dans des ramequins (ou des verres) et lisser le dessus
Réserver 1h au réfrigérateur avant de servir.
Ensuite il faut juste ce retenir de ne pas piocher dedans à chaque fois que l’on ouvre la porte du frigo
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y a-t-il une opinion impopulaire (ou controversée) dans cette sélection à laquelle tu adhères?
(je précise aussi que je ne suis pas forcément d'accord avec les idées formulées ci-dessous, je me contente de les relayer, et les sondages étant anonymes, c'est intéressant de proposer des options variées)
PRÉCISIONS: PI = propriété intellectuelle si vous êtes d'accord avec plus d'une option, votez pour celle qui vous parle le plus.
!!!! les reblogs sont désactivés sur ce billet et dans la mesure du possible, merci de ne pas commenter ou jeter de l'huile sur le feu avec des remarques/avis potentiellement provocateurs, je suis trop fatiguée pour ça, je fais vraiment juste ce poll pour voir s'il y a une tendance de pensée dans les opinions impopulaires c'est tout, aimévoulézunleszautres ♡
#j'ai essayé de réunir des trucs qui suscitent généralement les passions quand c'est évoqué#je reprécise: c'est purement pour la science ce sondage#soyez sages svp parce que connaissant la commus rp ça peut dégénérer pour rien#polls
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J'ai reçu le roman graphique "Tout le bleu du ciel", d'après le roman de Melissa da Costa, pour mon anniversaire. Grosse bd format A4, de 200 pages, avec des belles illustrations.
Je viens de la terminer. C'est une histoire pleine de bons sentiments, deux personnes cabossées par la vie, qui se rencontrent et font un bout de chemin ensemble. Emile a 25 ans, Alzheimer précoce, n'en n'a plus que pour deux ans à vivre et ne veut pas que sa famille le voit dépérir, ni ne lui impose de rester hospitalisé pour des tests sur les effets d'hypothétiques traitements médicamenteux, il passe une annonce pour partir en camping-car avec un ou une partenaire de voyage, et rendre son dernier souffle dans les montagnes. Il rencontre Joanne, qui reste mystérieuse, on apprend son histoire petit à petit, en même temps que lui. C'est l'alchimie entre eux, ils respectent chacun la bulle de l'autre et évidemment le voyage ne sera pas de tout repos.
C'est du feel good à plein poumons, mais avec des petites touches de réflexion sur la maladie, le deuil, le respect des dernières volontés, la perte d'un enfant, le retour en enfance lorsque le cerveau se vide.
Je suis un peu émue dès que je pense à la maladie d'Alzheimer, quand j'avais 19 ans j'ai vu ma grand-mère s'éteindre à petit feu, touchée par cette horrible maladie. Vendredi, j'étais au téléphone avec ma maman, elle a 70 ans cette année, et j'ai remarqué qu'elle cherchait un peu + certains mots, pourtant assez usuels. Sûrement juste de la fatigue, parce que 5 ans après une triple opération cardiaque pendant laquelle elle a bien failli y rester, elle est hyper active toute la semaine mais surtout le vendredi, elle a commencé cette année des cours de dentelle, ça lui demande 4h de concentration assez soutenue, dans une position pas top mais "ça va, je vais aux toilettes handicapés pour faire des étirements, le fais le chat-vache comme la kiné a dit et ça passe". Mais je vais rester attentive à certains signes qu'on peut retrouver dans le langage. C'est un truc qui m'angoisse très fort, la gestion de la fin de vie.
Mon père est décédé à 41 ans, il était en vie et puis il ne l'était plus. Entre les deux, il y a eu une journée de douleurs à la poitrine que cette abrutie de médecin de garde a pris pour une oesophagite. Je crois que je savais que c'était son cœur et je m'en veux encore de n'avoir eu que 16 ans à l'époque et pas suffisamment d'assurance pour aller à l'encontre d'un avis médical.
Mais ça se passe comment quand ça tire en longueur, quand les personnes qu'on aime ne sont plus elles-mêmes, comprennent leur état et en souffrent ?
Finalement le seul truc qui me rassure un peu c'est redevenir l'enfant qui subsiste en chacun de nous jusqu'à la fin, et offrir à nos aînés l'amour et la bienveillance dans les soins. Peut-être l'occasion de leur offrir aussi du temps et de rencontrer l'enfant qu'ils étaient autrefois.
⭐⭐⭐⭐ mais les illustrations font une grosse partie du boulot, pcq l'histoire ne m'a pas transportée, c'est un peu trop feel good à mon goût, je suis une vieille aigrie. J'ai néanmoins apprécié ce moment chill et apparemment ce roman est un must read pour les amatrices et amateurs du genre. Puis ça a permis de parler de la fin de vie, tiens d'ailleurs j'avais réfléchi récemment aux limites du deuil, je ferais bien un billet là dessus à l'occasion, pour l'ambiance.
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