#Jouhaux
Explore tagged Tumblr posts
sensitiveuser · 18 days ago
Text
History of the May 1st (International Workers Day) - France, May 1st 1919 - Strikes of 1919 in France
Tumblr media
In 1919, after four years of war and the so-called "sacred union," the CGT calls on French workers to mobilize for May 1st.
In a social context marked by scarcity, unemployment, and the dismissal of many women, foreign workers, or colonial workers, Clemenceau hoped that the adoption of the eight-hour workday law (April 23, 1919) would prevent a show of force by the French proletariat. Nevertheless, this law falls far short of fully meeting the expectations of the proletariat. One of the workers' demands was the immediate implementation of this law across all companies in France. While demonstrations on May 1st were banned in Paris and its suburbs, Léon Jouhaux, secretary of the CGT, who had nonetheless contributed to keeping the French war economy running during the war, maintained his call to march.
On the evening of May 1, 1919, Léon Jouhaux, general secretary of the CGT from 1909 to 1947, was among the hundreds of injured victim of military and police repression, alongside SFIO deputy Paul Poncet. In Paris, worker Charles Lorne and employee Alexandre Auger succumbed to their injuries. After this significant day, the leaders of the CGT refused to opt for confrontation. The reluctance of the leaders of the French left to support, after such events, the organization of a mass strike in spring 1919 continues to surprise and challenge historians of the French social movement.
To understand the legitimate violence and radicalism of May 1, 1919, in Paris, it is important to place the day within a broader historical context. Indeed, when considering the situations in Petrograd, Berlin, Munich, or Bucharest, Paris was not in a truly revolutionary situation in the spring of 1919. However, thanks to the impact of the October 1917 Revolution, the hope for a communist revolution spread widely across Europe (Spartacist uprising in January, the Bavarian Council Republic in April, and the Hungarian Council Republic). Between spring 1919 and the beginning of 1920, the Paris region experienced a surge of popular initiatives, undertaken outside the strict frameworks of political parties and trade unions.
Faced with inflation, which did not stop after November 11, 1918, several vigilance committees appeared in the spring of 1919 to combat its effects, acting from the grassroots level and within neighborhoods. Within these committees, housewives and workers demonstrated together in the markets of Paris and the working suburbs. This protest in the public space constituted a form of direct action, much more subversive than the group purchases practiced by vigilance committees in 1920, once the revolutionary spirit of 1919 had dissipated. These self-organized consumer initiatives at the neighborhood level did not garner the interest or support of the majority of left-wing leaders. During the CGT congress in 1920, even the CGT-Unity faction, known for its revolutionary stance, did not prioritize the cost of living as a militant issue.
The spontaneous strikes of spring and summer 1919 were ignored by the leaders of the CGT, just like the vigilance committees. Alongside their involvement in struggles against the high cost of living in their neighborhoods, some workers from the Paris region also decided to take direct action at their workplace, refusing to limit themselves to the negotiation strategy adopted by their federation and their trade union confederation. Disappointed by the collective agreement negotiated by the metallurgy federation in early June 1919, Parisian metallurgists launched a spontaneous strike to demand, in addition to the 8-hour workday, a 44-hour workweek instead of 48. The strong participation in this strike, which gathered over 100,000 strikers on the first day, contrasted with the caution of the CGT leadership, which primarily aimed to refocus the movement on a strictly economic issue.
While historians of 20th-century France continue to debate the existence or not of a pre-revolutionary situation in France in 1919, one point has long been accepted: in spring and summer 1919, the fact that the leadership of the workers' movement maintained strictly economic and national demands significantly contributed to the premature end of one of the most massive and profound social movements France has known. By refusing to link the fight against inflation to demands regarding working hours, not supporting the wild strikes of the most militant sectors, and denying, against all evidence, the political and anti-capitalist nature of the social movement of 1919, the CGT leadership ultimately condemned its own initiatives to failure, preventing the realization of a comprehensive revolutionary struggle.
Tumblr media
Pierre Monatte, revolutionnary
Tumblr media
Léon Jouhaux, reformist
2 notes · View notes
raisongardee · 2 years ago
Text
Tumblr media
"Vous n'allez pas demander quand même à Messieurs Bedain, Suez-Weygand, Lebrun, Daladier, Cachin, et tous autres, de se mettre un beau jour, d'un coup, à penser très différemment de l'Intelligence Service ? Pourquoi pas la Lune ? Ou la fermeture des Loges ? Ils ne peuvent être que d'accord sur tous les problèmes essentiels ! Ils pensent comme l'Opinion Publique, ces redondants, longèvitants Messieurs, comme la Conscience universelle, exactement comme Paris-Soir, l'Humanité, le Figaro, Regards, Candide, Marie-Claire, la Croix, l'Officiel. Ils pensent tout à fait de même sur toutes les questions primordiales, comme tous les gens bien de France, comme Messieurs La Rocque, Wendel, Marin, Rothschild, Mendel, Doriot, Mauriac, Lebrun, Thorez, comme Messieurs Lazare, Verdier, Jouhaux, Stern, Bader, Dimitrof… En somme comme le Pape. C'est un chœur ! c'est un ensemble ! Tous conformes très exactement dans la juste note, admirables conformistes, avec des petites variantes bénignes. Ils parlent de tout, ces éminents, sauf des choses qui nous intéressent Et avec quelle éloquence pertineuse ils causent de rien ! Ils restent conformes au silence, à la grande directive youpine, à l'Intelligence Service, c'est leur business le silence. Ils parlent que pour ne rien dire. Ils sont payés, ils sont gâtés, ils sont gavés pour ne rien dire. C'est que du silence leurs paroles. Ils ont tous le même téléphone, et puis au fond, le même programme."
Louis-Ferdinand Céline, L’école des cadavres, 1938.
23 notes · View notes
udfo91 · 4 years ago
Photo
Tumblr media
SE SYNDIQUER C'EST OSER ENSEMBLE POUR NE PAS SE RÉSIGNER SEUL LÉON #JOUHAUX (à Union départementale FO 91) https://www.instagram.com/p/CWVTFQTsoxj/?utm_medium=tumblr
0 notes
lyonurb · 6 years ago
Photo
Tumblr media
Les couleurs de la ville.
Rue Léon Jouhaux.
21 notes · View notes
alexar60 · 5 years ago
Text
La bataille du château d’Itter (histoire vraie)
Tumblr media
C’est un château qui ne paye pas de mine, perdu au fond de l’Autriche. Son apparence médiévale ajoute une touche de coquetterie au paysage du Tyrol déjà très beau. Les mille habitants d’Itter sont fiers de leur château. Cependant, on ne raconte pas son histoire mouvementée dans les livres. En effet, les nazis réquisitionnèrent la place en 1943, décidés d’en faire une annexe du camp de concentration de Dachau. Ainsi des prisonniers de guerre importants y résidèrent. Parmi eux, le tennisman Jean Borotra, pourtant ancien ministre de Pétain, les anciens premiers ministres Edouard Daladier et Paul Reynaux, les généraux Gamelin et Weygand qui signa la reddition de 1940 dégradant peu après le général De Gaulle en colonel pour son refus de revenir de Londres. D’ailleurs, il y avait aussi Marie-Agnès De Gaulle, la sœur du Général. Le résistant nationaliste François De La Roque et Léon Jouhaux, qui devait se demander pourquoi lui le secrétaire général de la CGT était enfermé avec des politiciens aux idées opposées. A moins que ce soit ça son enfer. Et durant quelques mois, le président Albert Lebrun. Il y avait donc surtout des français dans cette prison de luxe car c’était une prison de luxe, loin des camps de concentration puisque ses occupants étaient libres de leur temps à l’exception de quitter le château.
Le 29 avril 1945, l’armée américaine libéra le camp de Dachau. Prévenus de la situation anarchique dans le Tyrol, les prisonniers envoyèrent Zvonimir Cuckovic un résistant qui travaillait à l’entretien du château avec une lettre rédigée en anglais à donner au premier américain rencontré afin d’obtenir de l’aide. Seulement, il évita les villages proches occupés par les nazis qui massacraient les habitants défaitistes ou les déserteurs. Après avoir parcouru une soixantaine de kilomètres il rencontra l’avant-garde d’un régiment de l’armée US. On dépêcha le lendemain un groupe dont le blindé dû rebrousser chemin à cause de bombardement, laissant seulement deux jeeps secourir les prisonniers qui n’arrivèrent jamais.  
Pendant ce temps, les gardes SS quittèrent le château d’Itter, abandonnant les prisonniers à leur sort. Ces derniers se réveillèrent un peu confus par la fuite de leurs geôliers. Puis, ils hissèrent le drapeau français et récupérèrent quelques armes oubliées par les nazis dans le but de se protéger au cas où d’autres, plus violents, viendraient. Ne voyant pas le retour de leur messager, le cuisinier Andrea Krobot proposa de partir contacter les alliés. Bien que surpris par des échauffourées dans la petite ville de Wörgl, il réussit à prévenir la résistance autrichienne qui l’amena au major Joseph Gangl commandant les restes de la Wehrmacht et qui avait décidé de s’opposer aux massacres commis par les Waffen-SS. Après réflexion, Joseph Gangl prit la lettre destinée aux américains et partit accompagné de son aide de camp apporter lui-même ce courrier. La voiture fit de nombreux détours, traversa plusieurs champs pour éviter les barrages de fanatiques nazis ainsi que les terrains minés et un bombardement américain. Enfin ils rejoignirent une unité de reconnaissance commandée par le capitaine John C ’Jack’ Lee. L’américain resta stupéfait d’entendre les explications du major allemand et du contenu de la lettre. Surtout que l’officier de la Wehrmacht se porta volontaire pour commander l’expédition. Lee obtint l’accord de son Etat-major pour intervenir.
Les français accueillirent dans la plus grande incompréhension leurs sauveurs : Un char, quatorze soldats américains et dix soldats allemands. Ne pouvant traverser le pont, le tank bloqua l’entrée du château tandis que Lee organisa la défense de la forteresse dont les prisonniers participèrent contre sa décision. Arrivés dans la nuit du 5 mai 1945, 150 waffen-SS préparèrent le siège du château puis attaquèrent à plusieurs reprises afin d’évaluer les forces en présence ainsi que les positions les moins bien défendues. Dès le petit matin, les nazis assiégèrent la forteresse durant des heures.  La mitrailleuse du char offrit un appui-feu redoutable jusqu’à ce qu’il soit détruit par un canon sans avoir de blessé puisque l’équipage s’était déjà retranché peu avant. Les combats furent acharnés, les nazis gagnèrent du terrain obligeant les assiégés à se barricader dans le donjon. Les défenseurs résistèrent malgré l’amenuisement des munitions. De même tout semblait fichu lorsque Jean Borotra tenta le tout pour le tout ; il réussit à quitter le château et rejoignit d’autres troupes américaines proches. Guidées par l’ancienne star du tennis, elles arrivèrent aux environs de 16h et pilonnèrent immédiatement les positions nazies au grand soulagement des assiégés. Plus d’une centaine de Waffen-SS furent fait prisonniers tandis qu’on comptabilisait un  seul mort parmi les assiégés : Le major Joseph Gangl fut abattu par un sniper nazi pendant qu’il protégeait l’ancien premier ministre Paul Reynaud. Le héros de guerre du 3e Reich est mort en combattant avec des américains pour libérer des prisonniers français. Il fut gratifié du titre de héros national autrichien pour son alliance avec la résistance autrichienne. Les français quittèrent rapidement le fort et rejoignirent Paris le 10 mai 1945.
Ainsi eut lieu la bataille d’Itter, qui allia soldats américains et allemands contre des waffen-SS.
Alex@r60
17 notes · View notes
retrogeographie · 8 years ago
Photo
Tumblr media
Cahors (Lot), la cité scolaire Léon Jouhaux.
16 notes · View notes
imwd2030 · 6 years ago
Photo
Tumblr media
At IMWD, every day is INTL #MuseumWorkers Day. As is today: Happy #WorkersDay to all! . Here, we’ve imagined what it would be like when @thenobelpeacecenter awarded IMED with the same medal 🥇😍! . #Nobel #PeacePrize of 1969 - Fifty years after the Versailles peace conference resolved to establish it, the International Labor Organization (ILO) was awarded the #NobelPeacePrize. . The Nobel Committee was thereby following up a tradition going back to 1951, when the Frenchman Léon Jouhaux received the Prize. . The main object of the ILO's activity is to establish principles whereby the working conditions and social rights of employees can be improved. It is basic to the organization's outlook that such reforms strengthen the cause of peace because they reduce social injustice. Up to 1969 the organization had adopted 128 conventions drawn up by representatives of national authorities, employers and employees from its member countries. . ILO (@ILOoinfo) Director-General David A. Morse received the 1969 Nobel Peace Prize on behalf of the ILO from Aase Lionaes, Chairman of the Nobel Committee of the Norwegian Parliament, in the Aula of the University of Oslo on the 10th of December. "If You Want Peace, Secure Justice" Credit (all rights reserved): ILO historical archives. #IWD #Internationalworkersday #1mai #arbeidernesdag #PeaceOslo #peace https://www.instagram.com/p/Bw7FYOUlMwI/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=136bo8rec6whh
1 note · View note
jeromegodefroy · 2 years ago
Text
Tumblr media
Rue Léon-Jouhaux (Paris, 10ème). Février 2023.
0 notes
docpresseesj · 3 years ago
Photo
Tumblr media
Léon Jouhaux (1879-1954) est un syndicaliste français, secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT) de 1909 à 1947, puis fondateur et président de la Confédération générale du travail - Force ouvrière (CGT-FO). 
Président du conseil économique et social à partir de 1947, vice-président du Bureau international du travail et vice-président de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), il reçoit en 1951 le prix Nobel de la paix. (Wikipédia)
Tumblr media
Photo Nobel Foundation archive.
0 notes
redacmcloriquet · 11 years ago
Text
[VLS] La Nuit des mystères à Mulhouse avec Vélocité
Samedi 17 mai, de 14h à minuit, Mulhouse et ses musées se transforment en un immense plateau de jeu à l’occasion de la nuit des mystères. C’est une excellente occasion d’admirer les collections en famille ou entre amis et de se déplacer à Vélocité !
Un concept lié à la nuit des musées
La Nuit des mystères est un concept créé à Mulhouse dans le sillage de la nuit européenne des musées. A travers une chasse aux trésors, l’événement est l’occasion pour les participants de découvrir les sites prestigieux de la ville, ses musées, dans une ambiance particulière.  
Comment jouer ?
On peut participer à ce jeu par équipes de un à 3 joueurs et selon deux types de parcours : famille ou aventure. Pour commencer à jouer, rendez-vous dans un des différents « Points d’accueil nuit des mystères famille » ou « Comptoirs nuit des mystères aventure ». Le grand prix est un séjour dans l’île de Zanzibar.
Les musées à voir par station Vélocité
-          Le Musée des Beaux-Arts et ses collections du XVe au XXe siècle, 4 Place Guillaume Tell et le Musée Historique qui retrace l’histoire mulhousienne, 4 Rue des Archives, station n° 17 Rue de la Lanterne contre Temple St Etienne
-          La Kunsthalle, centre d’art contemporain, 16 Rue de la Fonderie, station n° 21 Rue de la Locomotive angle Rue des Monteurs
-          La Cité du Train, 2 Rue Alfred de Glehn et Musée EDF-Electropolis, collection d’objets liés à la découverte scientifique de l’électricité et à ses applications industrielles, 55 Rue du Pâturage, station n° 40 rue Léon Jouhaux
-          Cité de l’Automobile, la prestigieuse Collection Schlumpf, 192 Avenue de Colmar, station n° 36 rue de la Mertzau
-          Musée de l’Impression sur Etoffes, témoignage de l’épopée industrielle de l’impression du textile et de l’histoire des arts décoratifs depuis le XVIIIe siècle, 14 Rue Jean-Jacques Henner, station n° 2 3 Place de la République
-          Hors de Mulhouse : le Musée du Papier-peint, 39 Rue des Prés et Ecomusée Textile, ancienne manufacture royale, Parc de Wesserling, 28 rue Zuber à Rixheim. L’Ecomusée d’Alsace, organisé comme un vrai village du début du XXe siècle, chemin Grosswald à Ungersheim et la Grange à Bécanes et sa collection de motos anciennes, 8 Rue du Général de Gaulle à Bantzenheim.
Rédigé par Marie-Caroline Loriquet - Avril 2014
0 notes
udfo91 · 6 years ago
Photo
Tumblr media
#jouhaux https://www.instagram.com/p/B4fy5iAKvL6/?igshid=3ndsu2q7lb0c
0 notes
someone-inside-you-blog · 7 years ago
Link
1 note · View note
foeurodif-blog · 5 years ago
Text
(1947-1948) La naissance de la CGT-FO : le contexte internationale
Tumblr media
Tensions sociales accrues en France dans un contexte international particulièrement explosif. C’est dans cet environnement que la CGT-FO voit le jour.
En 1947 la France est toujours exsangue, marquée par les destructions de la guerre. Le rationnement est toujours drastique et l’inflation mange les salaires. Le 2 janvier, le gouvernement Blum baisse autoritairement les prix de 5%. Deux mois plus tard, son successeur, Paul Ramadier, lui aussi socialiste de la SFIO, fera de même. Mais pour la classe ouvrière, fatiguée de ces privations, cela ne suffit pas. D’autant que les premiers 280 millions d’aide américaine du plan Marshall, sous forme de marchandises, n’arriveront qu’au printemps 1948.
La colère gronde. Début février des grèves éclatent dans la fonction publique, la presse et les ports. Mais c’est de la Régie Renault que viendra l’étincelle. Le 24 avril les chaînes de montage s’arrêtent et les grévistes demandent de substantielles augmentations de salaires. Le lendemain, la direction communiste de la CGT dénonce cette grève venue de la base. Vu que le mouvement prend, elle finit par le rallier le 30 avril. Cette grève menée par des militants que l’on retrouvera dans les rangs de la jeune CGT-FO un an plus tard est victorieuse.
Profitant de la situation et sur instruction de Moscou, Maurice Thorez, le Secrétaire général du PCF, pense que l’heure est venue de pousser Ramadier à la démission et d’entrer en masse au gouvernement. Mais « l’ami des chats », tel est le surnom de ce vieux socialiste à la barbichette, n’est pas homme à capituler. Il passe à la contre-offensive. Alors que le 4 mai au matin, le PCF demande la levée du blocage des salaires, dans l’après-midi, Ramadier obtient le vote de confiance à l’Assemblée nationale. À 21h30, un dimanche, il convoque le Conseil des ministres et annonce le renvoi des cinq ministres communistes, car ils n’avaient pas voté la confiance au parlement. Les dés sont jetés. La guerre froide vient de faire son entrée en France.
L’affrontement
Désormais tout est en place pour un affrontement entre les communistes et le gouvernement au plan politique, mais aussi au plan syndical au sein de la CGT dont une partie des membres, « les amis de FO » refusent la stalinisation de la confédération. L’ensemble du mois de juin est marqué par des grèves très suivies : boulangeries, cheminots, gaziers-électriciens, banques, mines. Tous protestent contre des rationnements qui n’en finissent plus (lait, vin, sucre, chocolat, 200 grammes de pain), contre l’inflation et le blocage des salaires.
Le 27 juillet, de Gaulle, qui a fondé son Rassemblement du peuple français (RPF) trois mois plus tôt, traite les communistes de séparatistes au service d’une colossale hégémonie. Aux municipales d’octobre son jeune parti fait un carton : 39% des voix, alors que la SFIO et le PCF restent stables dans leurs bastions.
Le 13 novembre 1947, la CGT demande un salaire minimum à 10 800 francs par mois et les mineurs du Nord sont les premiers à cesser le travail. Le 19, la Confédération lance la grève générale dans la métallurgie. Fatigué, « l’ami des chats » démissionne, remplacé par le chrétien-démocrate Robert Schuman. Le 27, la France est paralysée : grève totale dans les mines, les ports, la métallurgie, le bâtiment ; partielle à la SNCF, les PTT et EDF-GDF. Le gouvernement rappelle 80 000 réservistes de l’armée pour épauler les CRS épuisés tant les manifestations deviennent de plus en plus violentes. Le PCF est à la manœuvre pour faire tomber le gouvernement et y revenir en force. Comme le notent Léon Jouhaux et ses amis de la minorité du Bureau confédéral, à l’évidence ces grèves prennent un caractère purement politique. Le gouvernement ne recule pas et finalement le travail reprend le 9 décembre. Le salaire minimum est cependant porté à 10 500 francs.
Le vendredi 19 décembre 1947, dans l’après-midi, Léon Jouhaux, Robert Bothereau, Albert Bouzanquet, Pierre Neumeyer et Georges Delamarre remettent leur démission au deuxième secrétaire de la CGT, le communiste Benoît Frachon. Les dés sont jetés. L’aventure de la CGT-FO peut commencer. Elle tiendra son premier congrès constitutif les 12 et 13 avril 1948, sans les enseignants qui ont choisi le 26 mars de retourner à l’autonomie syndicale et fonder la FEN.
Dans les colonies les choses commencent à se gâter. En février 1947, l’armée française reprend le nord du pays aux hommes d’Ho Chi Minh et commence à s’engluer dans la guerre d’Indochine. Un mois plus tard, les indépendantistes malgaches se révoltent. La répression, peu connue encore aujourd’hui, sera terrible : plus de 80 000 morts. Quant à l’Algérie, en septembre, elle obtient un statut de départements à autonomie financière, ni assimilationniste, ni indépendantiste, avec une citoyenneté à deux niveaux. Tous les ingrédients de la future guerre d’Algérie sont en place.
0 notes
virallyfe · 5 years ago
Photo
Tumblr media
Leon Jouhaux – We too, through lack of… https://ift.tt/395YbJE
0 notes
qwazyquotes · 5 years ago
Photo
Tumblr media
Leon Jouhaux – We too, through lack of… http://bit.ly/ttfn1
0 notes
yestheinspirationalquotes · 6 years ago
Photo
Tumblr media
Leon Jouhaux – True enough, nature has endowed… http://bit.ly/ttfn1
0 notes