#Je vous écris d'Italie

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[clubrogernimier]

Au XVIIIe siècle, toute l'Italie qui avait de l'esprit s'exprimait en français. On me dit que les choses ont changé, qu'à Rome l'anglais triomphe. C'est une nouvelle civilisation qui commence […] On nous parle de progrès, j'appelle ça une décadence.

Michel Déon, “Je vous écris d'Italie

[17anstoujours]

« Au XVIIIe siècle, toute l'Italie qui avait de l'esprit s'exprimait en français. On me dit que les choses ont changé, qu'à Rome l'anglais triomphe. C'est une nouvelle civilisation qui commence [...] On nous parle de progrès, j'appelle ça une décadence. » Michel Déon, “Je vous écris d'Italie...”

[les-premiers-mots]

Qui dira le plaisir d'un jeune homme encore plein d'enthousiasme et d'espérance, à la poursuite d'un souvenir, remettant ses pas dans ses pas sur une route d'Italie, à la fin des années 40? "Ses pas dans ses pas" est d'ailleurs une expression erronée. Mieux vaudrait dire: ses roues dans ses roues. Il conduisait une Fiat d'avant-guerrre, du modèle nommé Topolino - petite souris- ferraillante mais brave, sur laquelle les garagistes se penchaient avec amour dès qu'elle chauffait, hoquetait, perdait une pièce, ne freinait plus ou refusait de démarrer. Et la route qu'il suivait, il l'avait déjà parcourue en juin 44, à bord d'une jeep, en sous-lieutenant de tirailleurs, assis à côté du chauffeur. En 1949, il aurait aimé reconnaître chaque détail du paysage mais se pouvait-il qu'en cinq ans la mémoire oubliât ou confondît à ce point, et que la sensation de "déjà vu" fut si fugace qu'on en arrivait à douter de tout? Vaguement déçu, il se demandait si cette mémoire infidèle ne lui jouait pas un tour, et ne se trompait pas de fonction. Au lieu de se souvenir, elle s'était permis d'imaginer.

Michel Déon, Je vous écris d'Italie

[clubrogernimier]

Au XVIIIe siècle, toute l'Italie qui avait de l'esprit s'exprimait en français. On me dit que les choses ont changé, qu'à Rome l'anglais triomphe. C'est une nouvelle civilisation qui commence […] On nous parle de progrès, j'appelle ça une décadence.

Michel Déon, “Je vous écris d'Italie

[17anstoujours]

« Il est impossible qu'une certaine élégance d'écriture ne corresponde pas à une certaine élégance d'âme. » Michel Déon, “Je vous écris d'Italie...”

[17anstoujours]

« À quoi sert la beauté quand les voyeurs s'abstiennent ? » Michel Déon, “Je vous écris d'Italie...”

[17anstoujours]

« Alors réveillez-vous et entrez dans le monde. Vous le méprisez, c'est trop facile. Si nous le méprisions tous, il serait livré aux brutes et aux imbéciles. » Michel Déon, “Je vous écris d'Italie...”

[17anstoujours]

« Si sur de jolis visages dépourvus d'intérêt, les années passent un long temps sans laisser de traces, n'éclatant que soudain pour révéler, un matin, une pitoyable poupée défraichie, au contraire les stigmates de l'âge font resplendir les visages animés par une ardente vie intérieure. » Michel Déon, “Je vous écris d'Italie...”