#C'EST TOI MON IDOLE MERDE MERDE MERDE MERD
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thalassous · 1 year ago
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SOMEDAY SOMETHING WILL DIE AND SOMEHOW YOU'LL FIGURE OUT—-
(il n'y a pas de mort.)
[ ID: A headshot of Benjamin Ferel, his body facing to the side and his head facing the viewer. He looks upset, with his mouth open in a shout. There is bright blue rimlighting on the left of his body. The background is bright pink with a bright yellow star shape behind him. END ID ]
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ecrisettaistoi · 6 years ago
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Jour de match
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Jour de match. Toujours la même joie. Quand on est supporteur, c'est pour la vie. Je me souviens encore de mes premiers matchs au Parc avec mon père. Fendre la foule vers la porte d'entrée, passer les portillons, gravir les escaliers quatre à quatre en entendant la clameur gonfler, le battement de cœur collectif qui s'élève, l'effort des dernières marches avant d'être ébloui de lumière, d'amour, d'envie et de passion. Quels moments gravés à jamais.
Merde, j'ai loupé l'Hyperloop de 18h42. Je prendrai celui de 45, pas grave. Si j'habite à Paris, enfin en proche banlieue car plus personne n'habite à Paris depuis qu'AirBnB a tout racheté, je travaille à Biarritz tous les jours. Mais ça n'est pas un problème. Avec le prochain, je serai à Montparnasse en trois quart d'heure et comme j'ai déjà réservé mon AirCab automatisé, en quatre minutes de plus, je serai chez moi.
Jour de match. Ce soir, on joue les Kashima Antlers en Ligue Mondiale Amazon. Un match vraiment à notre portée, sachant qu'on a la meilleure attaque du championnat et que leur meilleur défenseur a malheureusement été dissous cette semaine par une de ces satanées tornades d'acide qui pullulent depuis que le permafrost nous a lâché il y a une vingtaine d'années. Malgré l'alerte tornade, Kim Lingao avait voulu s'imposer un footing supplémentaire en plus de l'entraînement quotidien de son club. Kim était bouddhiste et croyait dur comme fer être la réincarnation de Zlatan Ibrahimovic, grand champion du début du XXIe siècle qui ne renâclait jamais à la tâche. La tornade arriva trop vite et après avoir fait disparaître un centre commercial, fondu comme beurre au soleil, une école primaire (mais les pondeuses gouvernementales étaient déjà au travail pour remplacer les bambins perdus) et un terrain de golf au grand complet, elle se désagrégea, satisfaite de ses méfaits. De Kim, on ne retrouva qu'un demi pied dans une demi chaussure de running. Du coup, c'est tout bénef' pour nous pour ce soir.
Voila mon Hyperloop. Je saute dedans, retrouve ma place. Karen, la responsable Bien-être Hyperloop ne tarde pas à apparaître. Franchement, ils pourraient faire des efforts avec sa voix.
- Bon-Jour Monsieur 6755688/45/22 et bienvenue à bord de votre Hyperloop (cette satanée manie qu'ont toutes les marques de te signifier que leurs indécents bénéfices ne sont rien sans ta petite contribution), afin de rendre votre expérience la plus agréable possible, puis-je vous propo...
- Merci Karen, je n'ai besoin de rien.
- Un massage tantrique ?
- Sans façon.
- Chou Kalé et boulgour ?
- Ça va aller, merci Karen.
- Je souhaite à monsieur 6755688/45/22 un excellent voyage et hmmm, peut-être à une prochaine fois.
Ils ont récemment modifié les algorithmes des androïdes comme Karen et ont ajouté une dose supplémentaire de susceptibilité. J'ai dû perdre quelques rangs dans ses classements internes de clients. Le voyage est une formalité. Ces engins sont incroyables. Pas un bruit, pas une vibration, un voyage en toboggan de soie à plus de mille kilomètres à l'heure. Le gros ver décélère et s'arrête à Poitiers, fait son plein et repart aussitôt. Dans vingt minutes maximum, je suis chez moi. Je m'enfile un best-of de Pauleta, une des idoles de jeunesse du paternel.
Jour de match. On va les pourrir. Paris, terminus, tout le monde descend. Je fonce dans la rue, mon AirCab m'attend déjà. Je m'y engouffre et déjà, il fend le ciel, laissant Saint-Germain, les Invalides, Beaugrenelle pour me ramener dans ma banlieue lointaine. Dans les années 2030, Paris a absorbé toutes ses anciennes banlieues. De nouveaux arrondissements ont vu jour, XXI, XXII, XXIII, XXIV et XXV ont remplacé toutes les villes limitrophes. Moi, je ne peux m'en payer aucun de ceux-là alors j'habite plus loin, bien plus loin. Mon AirCab décélère et me dépose sur le toit de mon immeuble. C'est une vieillerie des années 90 remaniée en conapses individuels. C'est simple, une chambre, un salon, une cuisine et des WC salle de bain pour un prix presque honnête. J'aurais pu avoir plus grand mais encore plus loin.
Jour de match. J'appelle Bappé en Visio.
- Mmmmwazaaaaaaaa ?
Bappé commence toujours comme ça, c'est sa marque de fabrique mais il ne sait plus trop d'où ça vient. Quoi qu'il en soit, chacune de ses conversations commence avec ce cri.
- Ça va, mec ? On se voit au stade ce soir ?
- Au prix de l'abonnement, ce serait criminel de ne pas venir.
- Woké, on se retrouve sur place alors. Tchuss.
Il est 19h39, le match est à 20h. Je suis dans les temps. Tranquille. Quand on soutient son club depuis si longtemps, c'est un peu comme une maîtresse. Bon, il faudrait déjà que j'aie une copine ou un femme pour commencer. Je descends prendre ma commande habituelle. José me voit arriver et me tend d'avance mon paquet.
- La commande habituelle, me dit-il en levant à peine les yeux tout en étiquetant quelques boites devant lui de l'autre main.
- La commande habituelle, dis-je, en plaçant ma carte sur la caisse-boitier. Débit immédiat, 16 euros 23. Je prends le sac et je ressors du MKT24/7. Dans la rue s'entrecroisent ceux qui travaillent dans le quartier et s'en vont pour la nuit et ceux qui reviennent chez eux. Un astrobus dépose une foule de touristes en mal de sensations. Il paraît que la banlieue devient hype face à ce Paris muséal figé comme un mannequin tout juste botoxé. Je salue mon voisin du 3e, conseiller municipal bas du front qui ne manque pas de ne pas me saluer ostensiblement. Un grand classique.
Jour de match. L'ascenseur n'est pas en forme et je ne veux pas risquer d'arriver en retard. Je monte les escaliers quatre à quatre. Échauffement musculaire. Sitôt chez moi, j'allume mon four à ion et j'y dépose mes deux achats. Mon conapse tout entier se remplit d'un fumet alléchant. Ting. C'est prêt, la baguette est croquante, moelleuse et avec la préparation merguez en tube dont je maîtrise désormais la cuisson à la perfection, j'ai l'impression de revenir quarante ans en arrière. J'ai même trouvé de la moutarde de contrebande sur le Darknet, interdite depuis les lois Aliments de 2030. Seuls les aliments industriels soumis à acceptation du pouvoir sont autorisés. Et la moutarde a été jugée contraire. Alors que la Kroneken, la plus grande marque de bière au monde avec force lobbying est elle toujours légale. Bon, pas au stade mais j'ai un Snapfiltre pirate que m'a passé Bappé qui marche très bien pour faire croire à une haleine de bière sans alcool.
Jour de match. 19h58. Merde, je suis à la bourre. J'engloutis ma bière au goulot en trois traites. Je mets mes lunettes. Le menu digital apparaît devant moi. Putain, je ne suis pas à jour de mes goodies obligatoires. Pour débloquer le match, il va falloir que j'achète à la boutique. Je prends le nouveau maillot Zara à logo pailleté or, super cher mais avec ça, je m'offre du crédit pour deux mois. Je prends aussi un drapeau holographique et un maquillage, le n°7, entre Indien Apache et joueur de Foot US. Aux couleurs du club. Je paye sur la borne, 213 euros. Le maillot se matérialise sur moi. Il est beau ce logo Zara. Ça deviendra un collector recherché avec un peu de chance. À la revente, un sponsor comme ça, c'est certain de faire la culbute surtout depuis l'uniformisation des maillots après le contrat exclusif de la Ligue Mondiale avec Reebok. Paré de mon drapeau, j'enclenche le mode live et je retrouve ma place. 19h59, Bappé arrive enfin. Lui aussi avait besoin de crédit supporter, sans lequel on peut vite perdre son abonnement et il a dû lâcher une somme plus que substantielle vu son accoutrement. Casque, écharpe, nouveau maillot, il est paré. Le stade bouillonne déjà devant nos yeux et ô joie, un paquet d'inconscients ont trouvé des crédits Fumi totalement interdits sur je ne sais quelle plateforme souterraine du net. Le spectacle est magnifique. Bappé est au bord de l'hystérie, c'est seulement la deuxième fois qu'il en voit. Les joueurs entrent sur la pelouse. Ma compo a vraiment belle allure. J'ai choisi un 3-4-3 très offensif sur terrain bleu. J'adore ce bleu et je ne sais pas, je crois qu'il nous porte chance. Bappé a préféré jouer en 4-4-2 plus défensif et pour la couleur du terrain, je ne préfère pas trop voir car il utilise souvent des applis craquées pas officielles pour avoir des motifs de dingue. C'est son truc. C'est quand même sympa de pouvoir personnaliser son équipe et le terrain; avant, quand les joueurs jouaient en vrai, quand les gens allaient au stade pour de vrai, on ne pouvait pas le faire. Ça devait être terrible de voir jouer une équipe qu'on n'avait pas choisie, je ne sais pas trop comment les vrais fans pouvaient supporter ça. Imagine que l'entraîneur n'ait pas du tout la même vision que toi ? Imagine que tu perdes contre moins bon, contre un mal classé ? Heureusement que l'UEFA, sous l'impulsion des clubs les plus riches, a fait interdire ces spectacles aléatoires et dangereux. Avec les droits de retransmission, ça faisait déjà longtemps que les clubs n'avaient plus besoin de supporteurs dans les stades mais la grande épidémie de 2033 leur permit de faire passer la pilule auprès des anciens à partir de 2035. C'est à ce moment-là que je m'étais abonné pour revivre le bonheur du passé. Quand je pense au nombre d'années où j'y étais allé avec mon père, entouré des miasmes des autres, des virus potentiels, quelle chance j'ai eu de ne pas tomber malade. Et quand les clubs ont décidé de supprimer les stades et les supporters réels et que la technologie virtuelle a supplanté le spectacle vivant, ça a quand même tout changé. Avec les algorithmes, le résultat est secret et entériné d'avance. Si tes joueurs ont plus de crédit que ceux d'en face, tu gagnes. Plus de Remontada possible. Un truc qui avait marqué mon père dans sa jeunesse et dont j'avais entendu parler pendant des années. Ce côté aléatoire, c'était vraiment n'importe quoi.
Jour de match. Bappé martyrise son appli corne de brume à 12 euros et moi, fièrement, je fends l'espace du stade avec mon drapeau holographique. Si j'ai un fils un jour, je lui donnerai. Le coup d'envoi est sifflé. Un cerbère me désigne, un autre s'approche. Merde, mon Snapfiltre anti-bibine.
- Détection de boisson non autorisée. Vous avez enfreint la loi 17 alinéa B du PSG. Votre abonnement est révoqué.
Kziiit. Le Parc disparaît remplacé par un message laconique "Faute B17. Abonnement résilié pour l'année. Ouverture des abonnements 2051-2052 début avril".
Jour de match. Bon match, Bappé.
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ohwhenthesaints21 · 3 years ago
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Samedi 21 Août
Saint Christophe
Sainte Noémie
Aujourd'hui je vous parle d'un grand gars que vous avez sans doute sur un porte clé de voiture : saint Christophe.
En fait, un peu comme saint amour qui a remplacé le culte païen de cupidon, saint Christophe et sa jolie légende a remplacé le culte païen pour les géants.
La légende de Christophe nous arrive au XIeme siècle en Europe mais d'après les historiens la légende existait déjà au Veme siècle en Asie (Christophe avait une tête de chien comme les dieux égyptiens!)et nous dit qu'il aurait vécu au début du 1er siècle. A l'époque il s'appelait Réprouvé (super prénom ^^) et il voulait servir le plus grand prince de l'univers. Il en trouva un qui le pris à sa cour. Un jour un des jongleurs venu pour amuser la galerie parla du diable et le grand roi fit un signe de croix un peu en tremblant. Christophe/Réprouvé se dit, "merde, moi je croyais que je servais le plus grand roi du monde qui n'avait peur de personne et il a peur du diable ce con ! Je vais aller servir le diable alors !" (On a dit qu'il était grand mais on a pas dit qu'il était futé. Au moins au début. Le gars c'est un peu le Averell de la chrétienté quoi).
Il se taille dans le désert et trouve le diable, il le suit un moment et il le voit flipper et se tailler devant une croix ! Christophe est dégoûté, il se dit, puisque ce sont tous des fiches molles je vais aller trouver ce Christ qui les fait tant flipper ! Sur la route il rencontre un ermite qui lui explique deux trois trucs sur la foi : "le roi que tu t'en vas rencontrer lui voudra que tu jeûnes souvent" Christophe lui dit "c'est mort j'aime trop la bouffe pour faire ça moi !" Bon l'ermite lui dis c'est pas grave mais faudra prier souvent. Christophe sait même pas ce que ça veut dire, vous pensez bien que ça ne l'a pas fait non plus sur ce point. L'ermite un peu atterré lui dit "bon bah écoute va aider les gens à traverser la rivière tumultueuse là-bas ce sera déjà ça !"
Christophe/Réprouvé s'installe là bas, construit une petite maison et avec son grand bâton il prend sur ses épaules ceux qui veulent traverser la rivière et qui ne sont pas des géants comme lui. Un jour un petit garçon de rien du tout lui demande de traverser. Christophe se dit trop fastoche il est léger comme une plume le ptit, finger in the nose cette traversée ! Mais au fur et à mesure le petit gars devient de plus en plus lourd , christophe galère et arrivé sur l'autre rive il lui dit "la vache t'étais aussi lourd qu'une pierre sur la fin ptit gars !" Et le petit bonhomme lui dit " tu ne m'as pas seulement porté géant tu as aussi porté le poids du monde sur tes épaules car je suis le Christ et je porte le monde et les pêchés des hommes, et Dieu sait que ça pèse son poids toutes leurs conneries ! Et toi qui m'a porté tu t'appelleras Christophe aka celui qui porte le Christ. Ah oui et au cas où tu ne me croirais pas demain ton bâton aura fleuri et aura des fruits. Pour te prouver que je suis le Christ toussa toussa. Tchouss bisous Cricri !"
Après il est parti en Lycie pour évangéliser des chrétiens mais il est tombé sur un os; le roi du coin qui préférait les idoles. Le roi a tout tenté pour faire changer Christophe d'avis mais à chaque fois le gars s'est mis à prier et a converti des soldats, des prostitués. Vanné, le roi a attaché Christophe à un arbre et lui a balancé 400 flèches dans la gueule. Christophe a prié, Dieu a arrêté toutes les flèches et en a retourné une dans la tronche du roi qui l'a pris en plein œil. Christophe pas rancunier lui dit "tkt je sais que demain tu vas quand même me trucider, tu prendras de mon sang t'en feras de la boue et tu la mettras sur ton œil et il sera guérit. Me remercie pas c'est gratos". Bah du coup après avoir fait tout ça le roi lui-même s'est converti ! Et il a même fait passer un édit interdisant de blasphémer ! Y a que les idiots qui ne changent pas d'avis comme on dit !
Et comme Christophe a transporté Jésus il est le saint patron des moyens de transport en général et de ceux qui les prennent. C'est pour ça qu'on met un petit porte clé de lui sur les clés de voiture. Il existe même des petites teufs par chez nous et en Belgique où une fois par an un prêtre bénit des véhicules !
C'est le saint patron des voyageurs en général et de l'armée française, de tous ceux qui entreprennent, plus ou moins métaphoriquement, des voyages parfois périlleux.
Pour les reliques gros bordel,la ville de Labordes pensait avoir un beau reliquaire en or et argent avec quelques restes de saint Christophe mais en 1935 patatras, c'est un faux, et le vrai est au states chez un gros collectionneur. Un peu loin pour une petite prière. Si vous voulez entreprendre le voyage n'oubliez pas votre petite médaille de Saint Christophe 😁👍🏻
Et aujourd'hui c'est aussi la Sainte Noémie ! Ouais je sais c'est pas sur votre calendrier mais avec Grégoire on n'a pas trop trop eu le temps d'en discuter avant qu'il sorte son calendrier.
Noemi elle a vécu avant JC, c'est genre l'arrière arrière grand-mère du roi David.
Très honnêtement elle a eut une vie de merde. Elle était déjà pas riche de base, puis son mari est mort, puis ses deux fils sont morts du coup elle est partie avec ses deux belles filles pour cultiver des champs histoire de ne pas mourir de faim. Mais Noemi est ouverte d'esprit pour l'époque et elle conseille sa belle fille Ruth pour qu'elle se remarie avec Booz, un gars avec une bonne situation. C'est elle qui sera l'arrière grand-mère de David.
Je vous entend déjà me dire , oui, sa vie ne casse pas trois pattes à un canard face à saint Christophe. C'est sûr. Mais je vous répondrais que Noémie déjà ça veut dire "aimable, agréable et grâcieuse" (rapport ? aucun, mais c'est pour vous dire à quel point ce prénom est beau) et je ne vous rappelle pas le nombre de saints de pacotilles qu'on a déjà connu ces 4 derniers mois hein. Alors vive Sainte Noémie 😘
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rivoliavenue-blog · 6 years ago
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Valérie Durand 
@jadaamor 
24 ans 
Actrice de films érotiques 
Pigalle et Montmartre 
 " Sois ce genre de femme, que quand tes pieds frôlent le sol chaque matin, le diable se dise : et merde, elle est debout ! " C'était ce que ma mère me disait tous les matins avant d'aller à l'école, peut-être dans l'espoir que sa seule et unique fille devienne quelqu'un, quelqu'un dont elle serait fière, quelqu'un d'influent, d'important et d'inébranlable mais surtout quelqu'un qui saura faire les bons choix et ne fera pas les mêmes erreurs qu'elle... Eh bah, je pense que ses prières n'ont pas été assez fortes. Je m'appelle Valérie Durand, je suis franco-américaine, j'ai actuellement 24 ans et je suis la nouvelle égérie de Lovely Planet peut-être que vous m'avez déjà vu quelque part, je préfère que non sinon ça serait très gênant. Je suis née et j'ai grandi dans le Bronx à New York, je suis orpheline de père, ma mère était alcoolique, je ne savais pas pourquoi, comment ni depuis quand mais je l'ai toujours connue comme ça, elle me donnait un tas de conseil les rares temps où elle était sobre et le reste du temps elle dormait ou parlait toute seule dans un coin de la maison... J'ai rapidement appris à me débrouiller seule et à raisonner comme une adulte pour essayer d'aider, enfin, de remplacer ma mère à la maison au début c'était compliqué mais après j'ai su m'en sortir. Heureusement qu'il y avait ces chèques, maman les récupérait tous les mois, je me suis toujours demandée d'où ils venaient mais je n'ai jamais eu de réponse, ma mère achetait un carton de liqueur avec la moitié de la somme et elle me balançait le reste, un vrai " démerde toi ". À l'adolescence, j'étais complètement autonome, je payais les factures, je faisais les courses et je m'occupais de ma mère tout en allant au collège, pas très souvent mais j'y allais. J'étais une élève assez moyenne au collège, je me débrouillais en cours mais je n'avais pas beaucoup d'amis, j'étais très bavarde, un peu trop peut-être et j'avais une langue bien pendue. Arrivée au lycée, je me suis laissé tenter par le mauvais côté de la jeunesse, vous savez, les fêtes, la drogue, le sexe, l'alcool et cela malgré le fait d'avoir vécu toute ma vie avec une mère alcoolique... J'ai vite fait ma transition de l'adolescente un peu folle sur les bords à la jeune femme vulgaire et extravertie, la parfaite afro-américaine débauchée, je m'habillais court et moulant essayant de ressembler à Nicki Minaj, mon idole à l'époque, je passais mon temps dans des soirées à fumer, boire et quelques fois finir la nuit avec des gens que je ne connaissais ni d'Ève, ni d'Adam. J'ai finalement obtenu mon diplôme de justesse, j'ai aussi eu à ma grande surprise une bourse pour une prestigieuse université de Manhattan, bizarrement je n'avais pas envoyé de demandes et je n'avais clairement pas les notes adéquates pour obtenir une bourse ou d'être tout simplement admise dans ce genre d'université, j'avais beaucoup de chance on va dire, c'est ce que j'ai préféré croire en tout cas. Ça me faisait bizarre de laisser ma mère toute seule, je lui ai promis de venir la voir tous les week-ends et ma tante à aménager à la maison pour s'en occuper sinon elle ne s'en sortirait sûrement pas... J'ai mis du temps à essayer de m'intégrer sur le campus niveau vie scolaire, je n'aimais pas étudier ou apprendre, j'aimais plaire, j'aimais quand un gars ou une fille me regardait avec envie ou désir, j'aimais exposer mes courbes et j'avoue que je suis une grande allumeuse... Ça a commencé par des photos subjectives, puis des vidéos où je dansais presque dénudée, les gars d'une fraternité m'en achetaient souvent, plus elles étaient hot, plus ils mettaient le prix. Mine de rien ça me faisait un petit commerce, c'est à cette époque que j'ai rencontré Cesare, on couchait souvent ensemble pendant des soirées, je l'aimais bien c'était un bon délire en plus d'être un bon coup, il m'a proposé de faire des vidéos plus "artistiques", puis tout s'est enchainé assez rapidement, il avait beaucoup de relations, j'ai signé avec MindGeek et je suis devenue égérie puis actrice de plusieurs de leurs pubs. Un jour je suis rentrée voir ma mère, un week-end normal, bizarrement ma mère m'attendait, complètement sobre, je n'ai même pas eu le temps de lui demander ce qu'elle avait, elle m'a déballé tout ce qu'elle avait sur le coeur et je ne saurai dire ce que j'en pense ou ce que je ressens, elle retournait à Paris, sa ville natale et je ne pouvais pas la retenir, j'étais encore trop choquée pour cela.  Alors elle m'a avoué mon père est en fait un riche homme d'affaires, ma mère aurait eu une liaison torride avec lui alors qu'elle était sa dame de ménage, elle est tombée enceinte mais comme il était marié il ne m'a évidemment pas reconnue et a coupé les ponts avec ma mère... Par contre, il lui a fait signer un contrat comme quoi il aide ma mère financièrement et en échange elle se tait à propos de cette aventure et à propos de moi... Je m'en foutais un peu, j'avais toujours vécu sans père et je n'en avais pas besoin. J'ai continué à évoluer dans le " marché du sexe " comme si de rien n'était, ça payait énormément, un peu trop pour le peu que je faisais. J'ai rencontré Joanna dans un salon de piercings, je voulais un énorme piercing sur la langue et étant perceuse, elle s'est occupée de moi et on a un peu sympathisé. Je lui avais menti sur mon âge et je ne lui avais pas trop parlé de ma "profession", je n'en parlais pas vraiment à la base, pas que j'avais honte, j'évitais juste. Joanna est moi on est sorties ensemble pendant un an je crois, honnêtement c'est une fille géniale, c'est moi qui ai merdé, jamais capable de garder ma langue dans ma bouche. Quatre ans plus tard et je me suis toujours demandée comment ça serait si j'avais grandi avec lui . Avait-il d'autres enfants ? J'ai fait quelques recherches et j'ai trouvé Noah Rhys Roberts, elle avait tout eu, une mère normale et un père... C'était un peu injuste, c'était mon père aussi. J'avais envie de la rencontrer, c'était ma demi-soeur, on se ressemblait peut-être.. C'était juste pour voir comment j'aurais pu être si j'étais née dans cette famille-là. Et puis j'eus un contrat avec Lovely Planet, comme j'avais abandonné mes études plus rien ne me retenait à New York, sans oublier que même ma mère était partie, je me trouvai en ligne un petit boulot de caissière dans un supermarché et pris ma décision... Bonjour paris.
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nakura-san · 8 years ago
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Durarara!!SH vol.1 - Chapitre 3B  Le Challenger (4/4)
Et maintenant, retour au présent.
- Ahh, c'était ça.
Alors qu'il était submergé par la terrible pulsion meurtrière à son égard, Yahiro se rappela, claire comme de l'eau de roche, ce qui l’avait mené à cette situation.
- J'ai provoqué un combat.
- Moi... ?
- C'est pas possible, pas vrai ?
Lui, qui avait été entraîné dans des combats tant de fois que s'en était injuste, qui connaissait cette peur mieux que quiconque : qu'est-ce qu'il venait juste de faire ?
Alors qu'il réalisait, Yahiro prit peur.
L'aura meurtrière de l'homme qui se tenait devant ses yeux, et son mépris de lui-même.
Pris entre ces deux sources de peur, le cœur de Yahiro allait bientôt lâcher.
La situation l'instant précédent, quand son camarade de classe Kuon avait été agressé par le monstre Heiwajima Shizuo.
Ce que Yahiro avait craint le plus au monde, jusqu'à il y a quelques secondes, était qu'un humain puisse rire en disant à quelqu'un comme lui de disparaître de ce monde.
Si la personne étendue aux pieds de Shizuo avait été Himeka, il aurait probablement fait la même chose.
Et même si ça ne serait sûrement pas arrivé, si ça avait été Awakusu Akane ou Orihara Mairu, ou même le président du comité de la bibliothèque qu'il venait juste de rencontrer, Yahiro aurait quand même provoqué Heiwajima Shizuo.
Lui-même comprenait qu'il risquait sa vie en faisant ça.
Mais il craignait quelque chose encore plus que ça.
Ce qu'il craignait le plus c'était que lui, qui avait fui sa vie entière, abandonne la première personne avec qui il avait tissé des liens en tant qu'être humain à part entière, et s'enfuit tout seul.
En d'autres mots, il n'avait ni été courageux, ni agit avec dévouement.
Ce n'était pas de la logique, mais de l'instinct.
Il avait, par réflexe, choisi la voie de l'instinct, et fui ses peurs.
L'acte insensé d'arrêter Shizuo.
« ...Je vais poser une autre question. »
S'approchant lentement, Heiwajima Shizuo demanda :
« Est-ce que toi aussi tu penses que Ce-... Ahhh... que le “Motard sans tête” est le kidnapper ? »
« ... »
Sa réponse déterminerait son destin.
Y croyant fermement, Yahiro répondit honnêtement :
« … Je ne sais pas. Parce que je n'ai jamais rencontré le Motard sans tête. »
« À l'instant... tu disais que tu étais venu ici pour voir des monstres, ou une merde du genre... Tu crois qu'elle est une sorte de spectacle... ? »
S'il avait été capable de sortir un mensonge correct, il aurait probablement été capable d'échapper à ses peurs jusqu'ici par d'autres moyens, et n'aurait jamais été traité de “monstre”.
De plus, à partir de là, la logique de Yahiro commença à s'emballer.
Kuon était toujours étendu aux pieds de Shizuo.
Il fallait qu'il dirige l'entièreté de l'hostilité de Shizuo vers lui.
C'était la conclusion de la logique de Yahiro.
Le garçon qui, par instinct, avait déclenché une bagarre pour la première fois de sa vie -
Par logique, provoqua quelqu'un pour la première fois de sa vie.
- Rappelle-toi, rappelle-toi.
Parmi tous les livres qu'il avait lu, tous les dramas qu'il avait vu dans sa vie, il essayait de tout son être de retrouver les mots qu'il pourrait utiliser dans cette situation.
« Oui, tu as raison. »
Fixant avec insistance Shizuo, Yahiro craqua ses poings fermement :
« J'ai... fait tout le chemin jusqu'à Ikebukuro pour observer des monstres comme toi ou le Motard sans tête. »
Après avoir retourné sa mémoire de fond en comble, c'était la meilleure provocation qui lui était venue.
Mais c'était évident que ces mots étaient plus que suffisants pour diriger toute l'attention de Heiwajima Shizuo complètement vers lui.
« Je vois... Du coup je peux rien y faire... »
Shizuo avança, lentement – et quand il se tint devant Yahiro, il fit craquer lentement ses poings :
« Si tu fais de l'observation et qu'il n'y a pas de cage... même si le monstre te frappe à mort... tu ne peux rien y redire, heaaaaraaaaAAaaAAARGH ! »
Un hurlement rappelant le rugissement d'une bête résonna entre les immeubles d'Ikebukuro.
Et le poing de Shizuo, enveloppé par la pression tel un missile, fila vers le visage de Yahiro -
Et résultat, le garçon d'Akita goûta à la plus grande peur qu'il avait jamais expérimentée.
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Quelque part dans la ville. Logement de Yahiro.
« Whoa, qu'est-ce qui est arrivé à ton visage ? »
Quand Yahiro arriva devant chez lui, le petit frère du propriétaire -Saburo- l'interpella.
Il avait un look complètement différent de Jiro, une personne libre d'esprit qui aimait profondément son van et une idole connue sous le nom de Hijiribe Ruri.
Il était visiblement sur le point de lustrer son van dans la cours de sa maison, située juste à côté, quand il remarqua Yahiro.
« Ah... C'est rien, je suis juste tombé dans les escaliers. »
« Non, non, non, ne me sors pas un mensonge aussi évident. »
Le visage que Saburo regardait était couvert de bleus et d'égratignures, et il commençait à gonfler par endroit.
En y regardant de plus près, ses vêtements aussi étaient en lambeaux, et il n'y avait pas moyen qu'il ce soit fait ça en tombant simplement dans les escaliers.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? Oi, me dis pas que tu t'es fait bizuter ? Je n'avais pas prévu d'intervenir pour de simple bagarres de lycéens, mais si tu t'es fait passer à tabac par un groupe, c'est complètement différent. Je ne peux pas rester les bras croisés alors qu'un précieux membre de ma famille a été tabassé. »
« Ah, non... »
S'il mentait maintenant, les choses allaient sans doutes aller de mal en pis.
Réfléchissant à ça, Yahiro répondit honnêtement :
« Je n'ai pas été bizuté... Je me suis battu avec quelqu'un, en un contre un. Je suis désolé. »
Yahiro baissa la tête immédiatement, ce à quoi Saburo sourit et répondit :
« Tu n'as pas à t'excuser pour ce genre de chose. Quand j'avais ton âge tout ce que je savais faire c'était me battre. Tant que tu ne harcèles pas les faibles et que tu ne mets pas les gens en danger, je n'ai rien à dire. Bon, je dirais à mon frère et aux autres que tu es tombé dans les escaliers. »
« … Merci beaucoup. »
« Mais quand même, ça a l'air assez impressionnant. Avec qui tu t'es battu ? Est-ce qu'il y a à Raira quelqu'un qui en vient aux mains si facilement ? Ou alors c'était quelqu'un du lycée Kushinada ? »
Alors qu'il commençait à lustrer son van, Saburo continua cette conversation banale.
« Um... Je ne sais pas si tu le connais... C'est quelqu'un avec un uniforme de barman, il s'appelle Heiwajima-san... »
La main qui lustrait le van s'arrêta brusquement à la réponse de Yahiro.
Fronçant les sourcils, Saburo se retourna vers Yahiro lentement, et dit :
« Tu... Eh ? Sérieusement ? Pourquoi ? »
« Ah, non... Je l'ai mis en colère... C'était de ma faute. »
« Oi, oi, t'es sûr que ça va ? T'as pas besoin d'aller à l'hôpital ou quoi que ce soit ? »
« Oui, c'est bon,... Heiwajima-san... m'a laissé partir après que je sois tombé par terre sans pouvoir me relever. »
Ne sachant pas ce que le garçon entendait par là exactement, Saburo soupira :
« Je vois, Dieu merci. Donc c'est bien vrai que Heiwajima-no-danna est devenu plus cool ces derniers temps... »
« Tu le connais ? »
« Oui, en quelque sorte. Si ça avait été le Heiwajima Shizuo d'avant, il ne t'aurait pas laissé partir comme ça, tu sais. Je n'aurais pas été surpris que tu ais eu à rester à l'hôpital. »
« Je, Je vois... »
Togusa retourna à son van encore une fois, et continua par-dessus son épaule.
« Bon, si c'est un opposant normal, il n'est pas du genre à être rancunier. Si tu t'excuses correctement pour l'avoir mis en colère la prochaine fois que tu le croises, il ne t'en voudra pas plus. »
« Je vois... Merci beaucoup. »
Yahiro acquiesça rapidement, et rentra chez lui.
Togusa, en le regardant partir, murmura à lui-même en appliquant la cire :
« Mais huh... Pour quelqu'un qui vient juste de se faire battre par Shizuo, il est en forme… Tant que ça n'a pas semé le chaos quand il s'est battu, c'est bon, enfin, je suppose. »
♂♀
Chambre de Yahiro.
En rejoignant son appartement dans la résidence dans laquelle il logeait, Yahiro, après avoir échappé un profond soupir, s'étala sur le sol.
Il roula pour se retourner, et murmura en regardant le plafond :
« …J'ai perdu... »
Il avait perdu.
En le disant à haut voix, tout un tas d'émotions se mirent à tourbillonner dans la poitrine de Yahiro.
« Pour la première fois de ma vie... j'ai perdu un combat... moi... »
Les os de son corps craquèrent, et la douleur courra à travers sa chair.
Ne sachant pas comment gérer cette douleur et ces émotions qui se mélangeaient en lui, il continua à fixer le plafond le regard vide.
Après environ dix secondes, Yahiro murmura :
« Je me sens en colère, content, qu'est-ce que c'est... »
Heiwajima Shizuo était vraiment très fort.
Il ne pouvait pas cacher son étonnement qu'une personne comme ça puisse exister.
"Tu es normal”, les mots de ce touriste résonnaient dans sa tête.
« Je vois... Donc je suis normal... »
Même dans ses rêves, il n'avait jamais imaginé qu'il puisse ressentir cette amertume en perdant contre qui que ce soit.
En même temps, il n'y pouvait rien mais était heureux de sentir ce sentiment jaillir en lui.
« Je me demande si... c'est bon pour moi d'être humain. »
La douleur qui résonnait dans tout son corps semblait être la preuve de son humanité et soulageait son cœur.
« Ou... peut-être que Heiwajima-san et moi sommes tous les deux des monstres... ? »
Que ce soit l'un ou l'autre, Yahiro se sentait comme s'il venait d'être sauvé.
Il n'était pas seul.
Le monde n'était pas une cage ennuyeuse, ou quoi que ce soit de la sorte.
Et simplement en sachant ça, il sentit qu'il y avait de l’intérêt à vivre.
- Et... Dieu merci, ça s'est conclu sans que Kuon-kun ne se fasse tuer.
Kuon avait l'air d'aller bien ; après que Heiwajima Shizuo soit parti, il avait aidé Yahiro à se relever normalement.
Ils n'avaient quasiment pas parlé, tous les deux encore sous le choc, mais dans tous les cas ils étaient visiblement soulagés, rien que parce que l'un comme l'autre étaient encore en vie.
Repensant à ce qu’il venait de se passer avec le premier ami qu'il avait eu dans sa vie, et à ce que Himeka pourrait dire en voyant ses blessures, Yahiro commença à s'endormir.
Et plus tard, en se rappelant des visages des gens qu'il avait rencontré ces derniers jours, il sourit sincèrement, et à moitié endormi, il murmura :
« Je me demande si dans cette ville... Je pourrai réussir... »
♂♀
Cependant-
Yahiro n'avait pas remarqué.
Le chaos qu’il venait de semer.
♂♀
La nuit. Un certain toit.
« Yo. C'est là que tu étais. »
En ouvrant la porte du toit, Tom vit le dos de Shizuo et l'interpella.
C'était le toit de leur bureau, et tous les membres de l'entreprise pouvaient y accéder.
Apparemment, Shizuo avait regardé la rue depuis le toit tout ce temps, après avoir fait son rapport du travail qu'ils avaient fait aujourd'hui.
« Est-ce que tu es agacé par ce qui s'est passé tout à l'heure ? »
« … oué, quelque chose comme ça. »
« À propos du garçon aux cheveux noirs ? »
« Oué... Maintenant que j'y repense, il n'est peut-être pas quelqu'un de si mauvais... »
Tom haussa les épaules et donna son opinion à Shizuo :
« Et bien, c'est probablement parce qu'il t'as provoqué dans le but d'aider ce gamin aux cheveux verts. »
« Tom-san, c'est ce que tu penses aussi ? »
Shizuo, tournant toujours le dos à Tom, murmura à lui-même, alors qu'il faisait face au paysage nocturne :
« Il faudra que je m'excuse la prochaine fois qu'on se rencontrera... »
« Bon, tu n'es pas non plus obligé d'être aussi enthousiaste, si tu veux mon avis. Te lancer cette cannette de jus à la tête à cette vitesse… ça aurait était fatal pour quelqu'un de normal. Il veut peut-être s'excuser lui aussi, tu sais ? »
« ... »
« Plus important, j'ai vraiment été surpris. »
Se tenant à côté de Shizuo, Tom regarda le panorama de la ville lui aussi, et dit :
« Le monde est vraiment vaste. »
« ...Oui. »
« Au final, tu as gagné... »
Tom jeta un œil au visage de Shizuo, qui se tenait à côté de lui.
Il vit alors des bleus et des égratignures dépassant de derrière les lunettes de soleil cassées.
« C'est la première fois que je te vois autant amoché, ou que je vois quelqu'un te mettre à terre à mains nues... Même si je t'ai déjà vu avec le bras déboîté l'année dernière. »
Pour être précis, le bras de Shizuo était bandé et en écharpe.
Après avoir regardé ce bandage qui semblait assez douloureux, Tom se remémora le visage du garçon qui s'était battu avec Shizuo, et, avec des sueurs froides, il dit :
« Et dire qu'il y a un lycéen aussi fort par ici... »
Interlude : Rumeurs sur Internet ③
Site d'information d’Ikebukuro. IkeNEW~ ! Version I・KEBU・KUR・O
Article populaire, “Recherche d'informations” : Il semblerait qu'un lycéen à la hauteur de Heiwajima Shizuo soit apparu !
Salut, c'est l'admin.
Aujourd'hui, une nouvelle incroyable est sortie-nari.
Heiwajima Shizuo s'est battu avec un lycéen et a failli perdre-nari.
(omission)
↓ Vidéo de référence (lien)
Ça a été filmé avec un téléphone depuis très loin, donc on ne discerne pas bien son visage-nari, mais apparemment c'est l'uniforme du lycée Raira, pas de doute-nari.
Vous pouvez voir qu'ils sont vraiment en train de se battre-nari.
On ne connaissait personne d'aussi fort au lycée Raira avant, donc ça ne peut vouloir dire qu’une chose-nari : c'est un nouveau élève-nari.
...Non, non attendez-nari. Ça veut dire qu'un garçon d'environ 15 ans s'est battu avec Shizuo-nari ?
À ce niveau, tout reste vague-nari.
Si quelqu'un a son profil détaillé, envoyez un message à l'admin via le formulaire-nari.
Le futur d’Ikebukuro est entre vos mains-nari.
À part ça, il y a eu beaucoup de plaintes à propos de ça, mais cette terminaison “nari” restera jusqu'à la fin du mois-nari.
Okay-nari ?
♂♀
Extrait de tweets sur Twittia.
C'est vrai que Shizuo a perdu ?
Non. Il a gagné à la fin.
Sérieusement ? On m'a menti.
Mais il paraît qu'il s'est retrouvé par terre beaucoup de fois.
Sérieusement ?
J'ai entendu dire que Heiwajima Shizuo s'est battu avec un lycéen, mais est-ce qu'il a lancé un distributeur ?
Il a essayé, mais juste avant qu'il le fasse, le garçon s'est faufilé devant lui et lui a donné un coup dans le genou.
C'est terrible !
De quoi ?
Si tu soulèves un distributeur et que quelqu'un te donne un coup de pied dans le genou, normalement ton genou va se tordre et casser.
Normalement personne ne peut soulever un distributeur pour commencer...
Mauvaise nouvelle pour le lycée Raira.
Le lycée Kushinada, pas très loin, n'est pas encore pire ?
Le lycée Kushinada est déjà sans espoir de toute façon.
En parlant de ça, l'administrateur de IkeNEWS est clairement quelqu'un d'assez vieux, mais il continue avec ses nari-nari comme un débutant, c'est quoi son problème avec ça ?
C'est maintenant que tu te réveilles ?
Et puis d'abord, il a quel âge cet admin ?
Aucune idée~. Il n'a jamais montré son visage.
Je pense qu'il devrait dire “nyan”.
“nyan” c'est…
Synopsis Prélude Prologue A : Les Brutes Prologue B : L'Excentrique Chapitre 1 A : L'Investigatrice Chapitre 1 B : Le Visiteur (½) Chapitre 1 B : Le Visiteur (2/2) Chapitre 2 A : Les Disparus Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (1/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (2/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (3/3) Chapitre 3 A : Le Destructeur Chapitre 3 B : Le Challenger (¼) Chapitre 3 B : Le Challenger (2/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (3/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (4/4) Chapitre 4 A : Le Nouveau Venu Chapitre 4 B : Les Revenants Chapitre de connexion : Le Marginal
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omgmykpopfictionsandstuff · 5 years ago
Text
Years...
Installer les quartiers généraux de JUMP à Séoul avait été mûrement réfléch- non. En faite non. C'était simplement arrivé quand revenant au pays pour passer du temps avec son mari, Elrick avait vu un bâtiment vide avec toutes les infrastructures nécessaires. Trois studios assez grand et deux petits pour les prises vocales uniquement , des bureaux, deux grandes salles de danse, des vestiaires et une salle de sport.. juste parfait. Alors voilà. Ils avaient débarquer, lui et sa bande de potes. Il était devenu ami avec des jeunes idoles en traînant dans une salle de sport et étant une tronche connue... Il avait finit par céder à leurs demandes. Son regard vert pomme balaya le miroir ce matin là et il ricana en enlevant quelques piercings. Son arcade, sa langue, les barres de ses cartilages. Pas de liner, simplement de poudres translucide qui laissa voire ses tâches de rousseurs sortant avec le soleil. Ses cheveux blonds coiffé décoiffé dont les pointes baignées de soleil avait presque une couleur blanche. Il se savait bel homme. C'était pas un secret mais là. Il rit un peu. Dans son ancien uniforme scolaire, gris chiné, au gilet vert émeraude, a la chemise grise sans manches et avec sa cravate grise et or... Il était beau gosse. Il rit amusé en se tournant vers les jeune hommes qui l'avaient inviter a venir avec eux en télévision.
« Holy fuck dude... » balança Namjoon, le premier, leader de BTS
« You're... woh fuck. » Jackson secoua la tête.
« Still got it. » fit-il amusé
« Ratings will go sky high because of your presence, but the thirst... » Namjoon rit
« People have been thristin' over me for a looooong time. » dit-il en riant « I'm Elrick Motherfucking Levine Dude. » fit-il en riant
« True. » Namjoon rit
Arrivé sur le plateau de Knowing Brothers, évidemment tout le monde fit un peu le mariole. Heechul était assis ses cheveux tiré en manbun un peu décoiffé, dans un uniforme scolaire japonnais à col roulé. Et il se moquait de Jackson et Namjoon quand les deux appelèrent le dernier invité.
« Come on bro ! » fit Jackson 
« Yeah ! » dit Namjoon
La porte s'ouvrit sur Elrick et Heechul fixa le blond qui souriait juste. Il était calme et avançait doucement sur le plateau. Namjoon rit en passant un bras sur le dos du blond et Jackson se glissa sous son bras.
« WOWOOWOWO » Kyunghoon se leva « ELRICK LEVINE ?!!! »
« Yep ! » Jackson rit
« Comment ?!! » Kyunghoon secoua Heechul « ELRICK LEVINE EST LAAAAA »
« J'AI VU OH ! » Grogna Heechul
« Et il nous comprends ? » demanda Sangmin
« Do you- »
« Il est de coûtume de s'adresser à la personne concerné, n'est-il pas ? Plutôt que de passer d'un moyen détourner pour attirer l'attention sur un problème. » dit Elrick dans un coréen parfait
« HOLY CRAP ! » Jackson sursauta « Wowow ! How !? »
« Je suis, marié. » dit Elrick en montrant son alliance. « depuis un long moment, bientôt une décennie. » dit-il amusé « Et il s'avère que mon mari est coréen. Nous sommes ensemble depuis... quinze ans ? Si en quinze années son habilité a parler anglais se résume au néant total, ce n'est pas mon cas. J'ai vite appris le coréen et l'ait perfectionner avec le temps. » Il sourit
« Mari... ? » Janghoon s'étonna
« Un soucis avec ça ? » demanda Elrick amusé
« Aucun. » Janghoon était impressionné par l'homme pourtant il était plus massif mais Elrick avait ce regard qui ne laissait pas de marbre.
« Vous connaissez le principe de l'émission ? » demanda Hodong
« J'ai vu quelques épisodes oui. » Il rit un peu en regardant Namjoon et Jackson « What ? »
« But … you … wow... » Jackson secoua la tête
« Is there something unsurprising about you ? » demanda Namjoon
« I can sing ! » Fit Elrick en riant
« Dude... » Namjoon rit. 
« C'est incroyable... » dit Jackson
-
Les questions avaient commencer quand Jackson expliqua qu'il était fort, Heechul rit.
« T'es capable de faire des pompes ? » demanda Elrick amusé
« Ouais !! » Jackson se mit au sol
Elrick enleva sa veste et se mit au sol. Soudain Hodong ajouta une nouvelle règle, Jackson allait devoir faire les pompes avec Namjoon sur le dos. Elrick aurait Heechul. Jackson galérait et Elrick fit des pompes sans soucier, il enleva même un bras en riant, impressionnant tout le monde. Il se releva et fixa Jackson en riant.
« Ouais mais Namjoon est plus lourd ! » dit Jackson
« Namjoon-ah. » Elrick se remit en position
Il fit exactement pareil avec Namjoon et se releva en riant.
« Tout est une question d'habitude. » il s'étira « Je fais ça depuis que j'ai 14 ans. » Il tapota son dos « On en reparle dans vingt ans. »
Elrick prit ensuite a place derrière le pupitre et répondit aux questions. Il répondait avec le sourire, répondant à certaines piques avec un sarcasme acerbe. Kyunghoon remarqua soudain qu'Heechul était vâchement tendre avec Elrick.
« C'est parce que c'est une légende internationale ? » demanda Kyunghoon amusé
« Plutôt parce que c'est mon mari. » dit Heechul sans réfléchir
Et Elrick applaudit en riant.
« Bravo Heechul. Presque quinze ans de silence et tu viens de balancer ça. » Elrick rit amusé
« C'est ta faute aussi ! » ronchonna Heechul
« C'est toujours ma faute. » nota Elrick amusé « C'est pas moi qui ait dit qu'on était marié. »
« Vous êtes.... VRAIMENT MARIES ?!! » hurla Kyunghoon « MAIS TU M'AS JAMAIS DIT ?!! »
« Euh.. beh en faite... y a que Super-Junior et ma famille qui sait. » dit Heechul amusé
« Et quoi on garde çà au montage ? » demanda Janghoon
« On va peut-être retourna ça, que ça moins bordélique. » dit Sangmin  
-
Elrick regardait le replay, avec le chat sur les genoux. Puis son mari.
« Tu vas en prendre plein la gueule tu sais ? » demanda Elrick
« J'en aie marre... » Heechul soupira « Maintenant au moins c'est fait. »
« C'est certain. » Elrick poussa le chat et tendit la main « I love you. »
« Moi aussi Elrick... » Heechul s'assit sur ses genoux « Tu reviens avec moi demain ? »
« Nah. J'ai du boulot. » Elrick rit un peu
« Dommage. »
Heechul posta quelques photos sur son instagram. Une d'Elrick dans un t-shirt super-junior composant, puis une d'eux bien plus jeune s'embrassant à la mairie en costard. Elrick y répondit amusé.
« On devrait fêter nos dix ans. » dit Elrick
« Ah ? » Heechul s'étonna
« Quoi ? » Elrick rit un peu « Je sais que tu regrettes qu'on ait que cette photo de merde de notre mariage. Pourquoi pas en faire de vrais ? Maintenant que le monde le sait quand même ? »
« Je t'aime putain. » dit Heechul
« C'est pour ça que ça fait quinze longues années qu'on est en couple. » Elrick ricana « Je réserve un photographe ? » demanda-t-il
« Oh oui ! » Heechul rit amusé « Leeteuk va être vert. »
-
Les photos étaient sublime. Heechul en accrocha une géante au dessus de la cheminée et hocha la tête heureux. Il vit ensuite le tweet de son mari et soupira amoureux.
« 'Une vie à t'aimer dans l'ombre, une ombre si lourde s'est envolé de nos épaules, aujourd'hui, j'ai enfin pu donner ce que tu désirais vraiment. » puis il explosa de rire à cause du second tweet « Aussi... si tu pouvais me ramener le coca qui est dans le frigo tu serais un amour. » Heechul soupira,prit le coca et rentra dans le bureau. « Le monde entier saura que tu bois du coca. » il rit
Elrick fit une photo d'Heechul avec son coca et posta 'And this, is why we are still married.' avant de prendre le coca et d'embrasser Heechul amusé.
« Avoue ça te fais du bien. » dit Elrick
« Tellement. » Heechul s'étala dans le vieux fauteuil en cuir usé « Tu te souviens de ce fauteuil ? »
« C'est plutôt évident. C'est la raison que j'ai gardé ce vieux truc. » dit Elrick
« Notre premier baiser, notre première fois... c'était le bordel. » dit Heechul
« On était jeune. » Elrick se leva de son bureau et s'installa à côté d'Heechul
« Très jeune. » Heechul posa sa tête sur son épaule « Tu m'en veux de toutes les fois ou j'ai draguer à la télé ? »
« Tu m'en veux d'avoir rouler une pelle a Ian Holmes devant le monde entier ? » demanda Elrick en riant
« Un partout. » nota Heechul en souriant, il embrassa doucement l'anglais « Si tu savais à quel point ça me soulage ... »
« Oh je sais. » Elrick souleva Heechul « Maintenant, j'ai pas finit. »
« Quoi ? » Heechul s'attrapa au cou de son mari
Il entra dans la chambre et posa Heechul sur le lit drapée dans des draps de satins rouge la musique d'ambiance étant rouge et des pétales de roses en soie parsemés sur le sol. Heechul inspira longuement et caressa les joue de son mari.
« Quinze ans.... dix ans.... même dans trente, même dans cinquante, je t'aimerais toujours. » Il sourit à l'anglais
« Tant que tu seras avec moi, je peux bien faire face à tout. » Elrick commença lentement à enlever ses vêtements.
Il offrit un sublime strip-tease a son mari, chaque tissus tombant lentement au sol. Une vague sensuel, cette aura de dieu du sex... Oh oui ils n'avaient réellement eu qu'un seul amant tous les deux. Mais les années, les expériences avaient fait d'eux de vrais bêtes et si Elrick avait toujours été d'une grande forme, quand Heechul avait été prit dans l'accident, il était resté. Il avait tout plaquer et  était venu de l'autre bout du monde pour s'occuper de lui. Il avait eu si perdre de le perdre. Et pourtant leur relation était assez récente... elle n'avait que deux ans à ce moment là... mais c'est ce moment là, qu'il avait choisit pour le demander en mariage. Sur son lit d'hôpital en pleurs... Heechul gémit sous les assauts des lèvres trop experte de cet homme trop parfait pour être réel. Et quand ils ne firent qu'un, Heechul gémit encore. Oh non. Jamais il ne se lasserait de lui. Jamais il ne pourrait avoir assez de ce monstre hors du commun qu'était son mari. Comme chaque fois l'orgasme était d'un autre monde et quand il l'embrassa à bout de souffle Heechul sourit.
« Mon mari. » il sourit
« Mon mari. » Elrick s'allongea et soupira en souriant
« Hé... tu sais que la petite à été prise à la SM... » fit Heechul
« C'est du gâchis. » Elrick rit un peu. « Sans vouloir t'offenser. »
« Je suis entièrement d'accord avec toi. » dit Heechul amusé « Elle serait mieux ailleurs »
« Mais au moins là... » Elrick rit « Aucun mec malintentionné ne pourra la toucher. » dit-il
« Leeteuk y veillera. » dit Heechul en riant « Hé... tu regrettes pas... de pas avoir d'enfants. »
« T'en veux toi ? » demanda Elrick
« Je sais pas... on a vu grandir Lucie... » dit Heechul « parfois je me dis que je ferais pas un mauvais père. »
« C'est certain. » Elrick se redressa « Tu veux qu'on ait un gosse ? » demanda-t-il
« Elrick. » Heechul secoua la tête « Arrête. »
« Quoi ? » Elrick soupira « Je suis sérieux. »
« Je sais que tu peux pas ! » dit Heechul
« Moi non, mais toi oui. » dit Elrick
« C'est pas juste ... » dit Heechul
« C'est la vie. » Elrick haussa les épaules « Donc, un gosse ? » il rit
« Arrête d'être un mari parfait. » soupira Heechul « Je dois me plaindre, c'est ma marque de fabrique. »
« Plains toi de ma perfection. » dit Elrick en riant
« Je t'aime tu sais. » dit Heechul
« T'as pas répondu, je prends rendez-vous à la clinique ou pas ? » demanda Elrick
« Oui... on … peut faire des tests... » souffla Heechul « ça ne noue engage à rien hein ? »
« Non mon ange, ça ne nous engage à rien. » dit-il en caressant la joue de son mari
Heechul soupira et traça les tatouages sur les épaules de son amant, distraitement. Il sourit doucement en retraçant son nom perdu dans les dessins des roses et des notes, et des chaînes. Perdus entre les pétales, les maillons... Elrick avait fait approuver son dessin par Heechul et rit doucement quand Heechul sursauta.
« Q-quoi ? » marmonna le coréen
« Narcissique. » fit Elrick amusé
« … Tu devrais te faire tatouer ma tête. » dit Heechul
« J'ai ton nom, ton signe du zodiaque chinois et classique. » dit Elrick « Je crois que c'est assez. »
« Mouais mouais. » Heechul sourit amusé « T'es a moi. »
« Et un peu a Malia, Jack, Faust, Ewan et Sören. » dit Elrick en riant
« Non. » Heechul grogna « Rien qu'à moi. » dit-il
« Mais oui, comme t'es à moi. » ronronna Elrick « Tu le crie assez pour que je m'en souvienne. »
Heechul rit un peu et s'allongea sur le torse de son mari. Un poids glissa de ses épaules.
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myname9us-blog · 7 years ago
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Eyes Without a Face - MARSHEAUX * Billy Idol Cover Achaïne : c'est quoi la grande idée  pour toi?  Bahaus : qielqiechiseentretoietdieu   A : t'es jaloux  -si tu me trompes, t'auras jamais le tableau A : et supposons que je te trompe pas parce que je  t'aime...   --on peut être fidèle à un tableau, pas un mec (un temps, puis brusquwmwnr)  --je pars, on m'attend à la galerie Achaïne, à l'inspecteur : comment réussir à vivre quand on a tué sa vie?...eh bien il a réussi, mon fantôme...j'entends ses pas dans ma tête, à chaque instant...et le bruit de ses chaînes sur le sol humide des caveaux...toutes ces oeuvres d'art...je l'aime d'avoir tué ces fils de pute, on devrait lui donner une médaille  L'inspecteur : je devrais sans doute pas vous dire ça, mais je suis d'accord Toi dis-moi, parce que je t'aime tellement fort  Viens  Viens avec moi, il nous reste un monde à vivre, il Achaïne s'immobilise devant la toile ; Bahaus fait glisser ses mains sur son cou...Bahaus, caressant ses épaules d'une voix lointaine : j'aime les secrets, les pires, ceux qu'on meure d'envie de confesser...comment se construit un concept? une idée lointaine?...qu'est ce qu'une fiction métaphysique? une chaire universitaire? un sexe de femme? un autre monde, comme pensait Platon?  Je crois pas  Un monde parallèle, peut-être...le monde des secrets, des baisers  Un monde féminin, de la cruauté, des pulsions amoureuses...la morale recouvre nos instincts en croyant bien faire, mais...(à suivre) la poète-vierge  : pourquoi faut se tuer pour s'aimer?   Moi je t'ai vu pis je t'ai aimé grave, j'ai pas eu besoin de te tuer pour le savoir pas besoin de démocratie de merde scène 60 Intérieur, appartement de Achaïne appartement de Achaîne ; sur les toiles des mirs, les dialogues de la scène ; Achaîne, écrasée dans le fauteuil, parle à Nudia                                                               ACHAÎNE    j'ai l'impression de devenir folle                                                                  NUDIA    y a un début à tout  (Un temps)  Peut être qu'il te niaise..                                                               ACHAÎNE      non, je pense pas, c'est pas son style   (…)                                                                   NUDIA    je vais prendre une douche    (…)                                                                   NUDIA        qu'est-ce tu fous en dessous?  Ah d’ac’ Tu nous fais un happening philosophique?...    (…) non, comme ça...tu glisses ta langue sur ses orteils, doucement c'est dans le film, ça? non, on va couper au montage                                                                 LE TABLEAU                                                                      scénario avertissement : ceci n'est pas un film portant sur une révolution   grand souci apporté aux décors ; traitement filmique légèrement expressionniste ; ne pas traiter dans un réalisme plat scène 1  Extérieur, lieu vacantun homme (Gaast) marche sur une route déserte de campagne, près d’une falaise ; c’est le matin ; sous son bras il tient un grand cahier a dessin ; soudain il aperçoit, un peu a l’écart, la falaise ; une fois en-bas close-up sur ses yeux qui regardent ; léger travelling : une main de femme étendue sur le sol ; Gaast s’assoit et dessine le visage de la femme ; puis, son regard se pose sur une feuille sur le sol, écrite a la main ; ramassant celle-ci, close-up sur la main tenant la feuille et ce texte :   Elle était belle.  Son visage ne disait rien, mais on devinait qu’elle pensait a quelque chose..., peu importe cette chose. Gaast repose la feuille sur le sol et termine son dessin (visage de la la poète) ; une fois son croquis terminé, il détache celui-ci du cahier et le laisse partir au ventscène 2 Intérieur, une chambre à coucheril fait nuit ; une femme (Achaine) est couchée et dort ; son sommeil est agité (quelques mouvements suggère qu’elle se masturbe sous les couvertures) ; dehors il y a orage ACHAÏNE, dans son sommeil   Laisse-le moi, laisse-le moi  Je le veux...je peux plus supporter qu'il couche avec toi... brusquement elle se réveille ; la chambre est plongée dans le noir ; Achaïne se lève et nue va regarder à l'extérieur devant la porte-patio de la chambre ; la pluie martèle sur celle-ci  ; en face se trouve un petit parc avec des arbres et des bancs ; le temps d'un éclair,  Achaïne aperçoit une silhouette, immobile, une sorte de vierge ; puis celle-ci disparaît avec l'éclair ; toujours nue, Achaïne se dirige vers la salle de bain et tourne les robinets de la douche scène 3 Intérieur, an appartement une main ferme les robinets de la douche, puis close-up sur ses pieds (Nudia) qui sort de la douche ; elle s'essuie, on ne voit d'abord que ses pieds ; un téléphone sonne ; Nudia sort de la salle de bain (on la voit maintenant en entier de dos qui se dirige vers le salon) ; elle ramasse le cellulaire sur le divan ; sur les murs sont accrochés, comme s'il s'agissait de tableaux, des écrans cathodiques plats .de différentes dimensions ; des images défilent sur chacun d'eux ; provenant d'un des écrans dont l'image est embrouillée, une voix de femme et une voix d'homme se mêlent à la voix de Nudia au téléphone ; Nudia décroche en s'assoyant, en écartant les cuissesNUDIA, au téléphone    Allo… Oui, c'est toi Carolance, ça va?  Non, je sors de la douche  Non, non, pas du tout  Ce soir?  Oui, ça pourrait être le fun, vers quelle heure à peu près?...VOIX DE FEMME, à l'écran    Vous savez que vous venez de foutre ma nuit en l'air...VOIX D'HOMME, à l'écran    Pourquoi? parce que je vous ai pas encore invité à la passer ici?...VOIX DE FEMME, à l'écran    Certainement pas !NUDIA    Ça risque d'être chaud à soir à' l’OP'...VOIX D'HOMME, à l'écran    Quelquefois il suffit juste d'une petite tension émotionnelle pour faire comprendre à une femme la direction qu'elle doit prendre.VOIX DE FEMME, à l'écran    Je la veux, tu comprends?  je peux plus vivre sans elle, je la veux devant moi, en moi, sur mon mur, dans mon mur...NUDIA   Attends une seconde, Carolance, je vais baisser la télé... Nudia, toujours nue, va arrêter la télé puis appuie sur un autre bouton avant de retourner s'assoirVOIX DE L'ORDINATEUR   Catégorie « voyeur »  Il y a présentement 57 usagers, 32 femmes et 25 hommes sur le réseau.NUDIA, reprenant le téléphone          Salut, t'es toujours là?  (un temps)  Bof, un vieux film en noir et blanc que j'avais envie d'écouter  Quoi?  (un temps)  Vas-y, raconte... Merde ! pendant qu'elle écoute, elle veut mettre du rouge sur les ongles de ses orteils mais échappe le pot qui laisse une traînée rouge sur son pied, comme sur le pied d'un crucifiéVOIX DE GARS, provenant d'un écran    Veux-tu que j'aille te lécher ça?...NUDIA, au téléphone    Non, c'est pas important, continue. sur un des écrans, apparaît un gars à poilLE GARS    salut, j'm'appelle François  J'te trouve pas mal bandante, où c'est que vous allez ta copine pis toé à' soir?   Ça vous tenterais de me sucer?...  scène 4 Extérieur, une rue un tableau tombe du haut d'un toît ; c'est une rue très passante mais personne n'y fait attentionscène 5, retour à 3NUDIA, riant, au téléphone    i'y a un type qui veut qu'on lui fasse une fellation  (à l'attention du type :) Hey fellow, ça va pas la tête?LE GARS    deux p'tites salopes qu'ont juss envie de s'envoyer en l'airNUDIA   on t'écriera une fois en haut  (un temps)  Non, demain c'est l'expo de Gaast, ça me stresse au boutt  On coure comme des folles, Ach pis moi  (un temps)  Parfait ! On se voit à voir, à pluss !  (elle referme son cell et regarde son pied)  Oh doctor Jesus, what's your problem? À l'écran, le type se masturbescène 6 Intérieur, longs couloirs la caméra se déplace dans de longs couloirs sombresscène 7 Intérieur, une chapelle close-up sur le visage d'une femme (Djörk)DJÖRK, grimaçant    j'aime quand tu m'encules par respect pour la vierge brulantescène 8 Intérieur, une scène close-up sur les mains d'un claviériste ; puis, plan général d'un band ; le guitariste chante (The Day Before)scène 9 Intérieur, galerie d'Achaîne beaucoup d'agitation, des gens s'affairent pour l'exposition ; d'abord close-up sur une main qui dessine dans un carnet de croquis ; puis, la personne posant son carnet, on aperçoit plus au fond les pieds d'une jeune femme (Nudia) en sandales ; la caméra se promène  Le peintre Gaast s'adresse à des journalistes et d'éventuels acheteursGAAST    la sodomie est toujours un risque, parce qu'on voit jamais qui nous encule  (rires)  Pour moi, peindre, c'est donner de la valeur à un infime fragment d'espace et de temps, peindre, tout comme acheter une toile, c'est dépouiller Dieu  Chaques miettes d'espace et de temps -ce qui fracture la surface plane- devraient être peintes, ainsi on pourrait racheter tout l'univers, au double sens du terme  J'ai soif de possession !  On vit dans des sociétés qui ont sacralisé l'image et la possession qu'elle confère : éventuellement ce sera la perte du divin et celle de l'homme Pourquoi?  Parce que l'homme est incapable de  regarder Dieu en face UN JOURNALISTE    et pourquoi du divin?GAAST    parce que Dieu est incapable de regarder l'homme sans se détourner de Lui-même : Dieu n'a pas accès aux images, Dieu n'a pas de point de vue  (Gaast va vers une journaliste (Djörk) et détache sa chemise, puis juste en-dessous des seins, il signe)  Et l'image, c'est ça !  Une oeuvre d'art, c'est ça : un choix, un point de vuescène 10 Intérieur, des couloirs mouvements rapides de la caméra dans des couloirs sombres ; au fond de l'un d'eux, une silhouette ; brusquement la caméra se fige ; la silhouette porte une tunique ; elle ressemble à la Vierge mais avec une sorte d'aura maléfique, très furtif ; elle se tient de profil au bout du couloir ; puis, lentement, elle retourne la tête vers la caméra ; cut rapidescène 11 Extérieur, une rue passante un /\nge tombe du ciel et s'écrase sur le dos sur le toît d'une auto stationnée ; il semble dormir ; il est en érection ; personne ne fait attention à luiscène 12, retour à 9 Gaast s'adresse toujours aux journalistes et aux acheteursGAAST    la question à se poser est la suivante : jusqu'où iriez-vous pour posséder quelque chose, un tableau par exemple?DJÖRK, la journaliste, avec un petit sourire    loin, très loin, les distances comptent plus quand on désire vraiment  une choseGAAST    L'important c'est pas la création mais la possession qu'elle rend possible...du reste, créer c'est s'approprier  L'ABC de toute économie, c'est la possession (regardant Djörk :) et aucune distance n'est infranchissable.  (Pendant qu'il parle, on retourne dans la chapelle -scène 7- où Djork, nue, est assise sur un homme devant l'autel et décharge)  Un tableau, c'est une valeur marchande.  Le corps est une valeur marchande.  Le génie est une valeur marchande.  Et la vraie valeur c'est le risque et tout risque a son prix.  Prenez l'Église par exemple, elle condamne les images du Christ en Afrique du Sud : pourquoi qu'elle les condamne pas en Amerique?  À cause de la valeur, bien sûr !  Tout ça relève d'une économie de marché  (on revient à la galerie) et pourquoi pas en bout de ligne parler franchement d'une économie chrétienne?  Une véritable économie de marché crée de la valeur par la mise-en-vitrine d'objets d'envie : des tableaux, des bagnoles, des sexes, des vedettes et même de la bouffe.  L'enjeu principal de la politique mondiale, c'est la bouffe. La cuisine des uns est le couloir de la mort des autres.ACHAÏNE, à Gaast    On va avoir besoin de toi. (à Nudia :)  Nudia, tu peux t'occuper des clients?GAAST    Je dois y aller maintenant, merci d'être venu.UN JOURNALISTE    Une dernière question, Gaast : que pensez-vous de la mort de Grialki?GAAST                                                                                                                                                                                                                                          Grialki?… Peu de choses, en fait, on s’est rencontré une fois ou deux mais ça a jamais vraiment cliqué.  J’aimais sa peinture, en revanche.    l'assistance se disperse à pas traînants ; pendant qu'un photographe prend des clichés, Djörk s'avance vers GaastDJÖRK    Et la petite culotte des uns est-ce la nudité des autres?GAAST    Peut-être, personnellement j'en porte jamais.DJÖRK  Moi je crois que Dieu est tout près...à tout même  (Gaast la regarde s'éloigner ; puis celle-ci se retourne de trois-quart et ajoute :) Quelquefois j'aimerais qu'il me gifle sans me dire pourquoi elle s'éloigne, Gaast la suit du regardscène 13 Extérieur, une rue passante retour à la scène 11 où un /\nge est tombé du ciel sur le toit d'une auto ; l'/\nge git sur le dos, inerte, les bras en croix ; il est en érection ; d'un pas lent, la poète-Vierge (celle du couloir) contourne l'auto ; la rue est passante mais personne ne fait attention à eux ; doucement, la poète promène sa main sur le bas du ventre de l'/\nge, frôlant le pénis sans jamais le toucher ; le rythme est très lent par contraste à l'agitation de la ruela POÈTE-VIERGE    épuisé, les bras en croix, tu chutas    mais ta foi exigeait une érection    un surplus de douleur : ta beauté    armistice : ta chair    inexpuignable silence   silence de rage  bonheur torturé    silence inachevé : ton cri    étrange inquiétude que ta peau    uncanny (elle va se placer derrière le pénis en érection qui sépare son visage en deux à l'écran)    pénétrée en tous lieux de ma chair    mots couverts de sang    chair trouée triturée violée    que rien ne creuse plus que ta foi     ni ta beauté ni ta forme    je t'ai aimé : ta démesurescène 14 Extérieur, un bois un boisé, mais assez clair, peu d'arbres, des bouleaux surtout ; un homme seul marche, comme égaré ; puis à ses pieds aperçoit une icône chrétienne ; il se penche puis s'agenouille et embrasse l'icône en se signant ; relevant la tête il aperçoit alors une quarantaine de jeunes gens, dispersés, vêtus de noir qui scandent : the torture, the torture, the torture never stops ; à ce moment une arme se pose contre sa tempe ; c'est la poète-Viergela POÈTE-VIERGE  Prie. Prie ou je tire.  (l'homme commence à marmonner)  À voix haute.   L'HOMME, d'une voix tremblante    Seigneur !  Seigneur, je t'en supplie, laisse-moi vivre  Éloigne le démon, enlève-lui son putain de fusil, enlève-lui ! (il penche la tête et pleure ; quant il la relève, tous ont disparu)  Merci !  Merci Seigneur !  Merci mon Dieu ! À ce moment il retourne la tête et aperçoit l'arme toujours braquée sur lui ; personne ne la tient ; le coup part, l'homme s'écroule ; lentement la caméra se déplace sur le côté ; assise dans l'herbe, accotée contre un arbre, la poète-Viergela POÈTE-VIERGE, très calme    Moi j'aurais pas tiré, imbécile  Pourquoi veux-tu que l'homme soit désarmé?  T'aurais du me laisser le fusil, j'aurais pas tiré, moi, imbécile ! (l'/\nge vient s'assoir près d'elle et fait glisser sa main sous la tunique de la poète)L'/\NGE    T’aimerais que je te tue un jour?... la POÈTE-VIERGE    Seulement si tu le voulais vraiment.  (elle pousse de longs soupirs)  Tu me laisseras mourir sous ta main  scène 15 Intérieur, atelier de peinture un atelier de peinture où l'on dispense des cours ; une vingtaine d'étudiants, dispersés dans la pièce, sont présents, debout devant des chevalets mais d'un type particulier : un écran plat relié à un ordinateur ; la dimension des écrans diffèrent ; pour relier l'écran à l'ordinateur, les étudiants doivent coller une puce sur leur corps  LE PROFESSEUR    On va commencer par étudier le mouvement à l'aide de ces puces.UNE ÉTUDIANTE    on colle ça où?LE PROFESSEUR où tu veux, en autant que ce soit en contact direct avec ton corps  Tu peux la coller derrière ton oreille, sur ton épaule, ta cheville, peu importe  Ainsi avec ces puces bien en contact vous allez sentir chacun des mouvements du modèle et même ses intentions ou virtualités de mouvements  Un geste qu'elle ne résout pas, par exemple, même si elle en avait l'intention, vous pouvez le compléter, le fluctuer, si vous voulez  L'important c'est d'actualiser ces mouvements tels que vous les sentez et sur votre toile-écran la silhouette d'un coprs va se dessinerUN ÉTUDIANT    le modèle on le voit jamais?LE PROFESSEUR    je vais faire apparaître progressivement son image holographique qui sera la réplique exacte du modèle en contact, ici Nudia  Mais pour tout de suite on s'en tient au mouvement  Quelqu'un a l'heure?UNE ÉTUDIANTE    presque deux heuresLE PROFESSEUR    Nudia devrait nous contacter bientôt scène 16 Intérieur, un restaurant Achaïne et Gaast sont attablés `dans un restaurant près d'une fenêtreACHAÏNE, se frottant les yeux    j'me sens fuckée à matin, j'ai pas assez dormiGAAST    pas assez dormi !  Pas assez vécu, tu veux dire !  Je le sais pourquoi tu dors tous le temps, AchaïneACHAÏNE   comme si je dormais tant que ça, qui est-ce qui se fend le cul en quatre pour ton expo?GAAST    pour oublier tes rêvesACHAÏNE   Herr Doktor qu'est repartiGAAST    c'est vrai, penses-y, tu t'emmerdes, tu le dis toi-même : ta vie manque de punch  On se forge des idéaux, on se fraie un petit planning de vie muni de rêves en béton armé pis oups ! on se fout au lit pour les oublier, parce qu'on sait qu'on pourra jamais les concrétiserACHAÏNE    et toi, c'est quoi tes rêves, qu'est-ce que tu pourras jamais réaliser? Pendant qu'ils parlent, on entend la radioVOIX À LA RADIO    de nouveaux attentats terroristes ont eu lieu ce matin Cette fois les cibles visées étaient les deux tours du WTC  Pendant ce temps-là, au Kosovo Oriental, la série de massacres se poursuit Des civils, pour la plupart des femmes et des enfants,  ont été encore une fois abattus par des organisations para-militairesACHAÎNE    deux oeufs pochés pis un café bouillant, c'est ça mon rêve  Si dans deux minutes j'ai pas deux cafés pochés pis un oeuf bouillant (avec un grand geste du bras) l'inverse !  Si j'ai pas ça, je retourne dans mon litGAAST    tu vois, c'est chronique  Quand on dort on est comme un livre  Toi, ton libre, c'est un libre en morceaux, c'est pour ça que ton sommeil est perturbé : ton libre ça doit être quelque chose comme un recueil de haïkus  Moi, je dors d'un coup, je serais plutôt une sorte de long roman, Ulysse, À la recherche...ACHAÏNE    un chef-d'oeuvre, quoi ! (baillant)  Faut pas avoir grand-chose à dire pour en être rendu là  Dieu merci, la bouffe ils commencent à manger ; soudain, brusquement, Achaïne se tourne vers la fenêtre pour suivre du regard un homme (Bahaus) à l'allure étrange, mal rasé, cheveux en broussaille ; puis, revenant à son assiette, en croisant sa jambe, elle donne un coup de pied accidentel sur la jambe de Gaast ; ce dernier sursauteACHAÏNE    excuse-moi, j'ai pas fait exprès  Si j'avais fait exprès, je te l'aurais foutu au cul riresscène 17 Intérieur, un décor un boisé à la campagne, mais on devine rapidement qu'il s'agit d'un décor ; deux hommes, barbiche et haut-de-forme,  sont assis sur l'herbe pour un pic-nic ; une femme se déshabille et les rejoints ; on reconnaît le Déjeuner sur L'herbe de Manetscène 18 Intérieur, appartement de Nudia Nudia entre chez elle ; les écrans fonctionnent ; elle dépose ses affaires pêle-mêle, se déshabille rapidement puis va se placer devant l'un des écrans et le met en fonction VOIX DE L'ORDINATEUR    capteur kinesthésique ambiant activé Détendez-vous  La température est de 20° celcius Nudia colle une puce sur sa cheville et marche dans la pièce en faisant des gestes très lents et larges ; elle pose ; sur un des écrans, un reportage de Djörk :DJÖRK, à l'écran          présentement je me trouve devant le Parlement où une manifestation vient tout juste de débuter  Une centaine de personnes sont rassemblées ici dans le but d'afficher leur désaccord avec l'arrestation et l'emprisonnement injustifié d'une douzaine de militants appartenant au désormais célèbre Commando fantôme qui, on s'en rappellera, avaient quitté le Centre des Congrès où se trouvaient réunis des hauts fonctionnaires gouvernementaux ainsi que des banquiers venus des quatre coins de la planète, emmenant avec eux tout ce que la salle et les cuisines contenaient de nourriture dans le but de la redistribuer dans la rue Le commando était reparti en laissant aux convives dépouillés de leur festin la carte d'affaire de divers établissements du genre Deux pour Un  (derrière Djörk, la foule se met à applaudir un groupe de jeunes, gars et filles,  tous nus, le coprs recouvert de signatures ; lorsqu'ils se mettent à monter le grand escalier du Parlement ; lentement, des policiers font leur entrée ; les jeunes gens ont maintenant atteint le plus haut palier)  Vous m'entendez toujours, ça devient très bruyant ici?...  Ainsi les membres du Commando sont toujours détenus  Or, leurs armes n'étaient pas chargées, ce que l'on a omis de mentionner lors de leur comparution éclair  Ces militants que vous voyez derrière moi ont utilisé leur corps dans le but de récolter des centaines de signatures de citoyens, citoyennes, pour exiger un non-lieu et la libération immédiate et inconditionnelle de tous les membres du Commando détenus  C'était Djörk Ropty pour NBDscène 19, retour à 16GAAST    c'est la première fois que tu le vois?ACHAÏNE    qui?GAAST    le type pour qui tu t'es quasiment cassé le couACHAÏNE    ah lui, oui...  Pourquoi, je devrais l'avoir déjà vu?GAAST    pas forcément, non  Je te demande ça parce qu'on le voit quand même assez souvent  I' passe comme ça, parle à personne  Il a l'air assez particulierACHAÏNE    moi je trouve pas qu'a l'air conGAAST    j'ai pas dit qu'il avait l'air con, j'ai dit qu'il avait l'air particulier  ACHAÏNE    ça revient au mêmeGAAST    pas pour moi  Moi aussi j'ai l'air particulier, tant qu'à ça  (un temps)  Pis les oeufs, ça défucke un peu?ACHAÏNE    un peu  Tu sais où il habite?                                                                           GAAST    le gars?  pas vraiment, non  Tout ce que je sais de lui, c'est juste une rumeur remarque bien, c'est que ce serait une sorte d'architecte ou quelque chose dans le genre  Rien de sûr, finalementACHAÏNE    personne a jamais pensé à le suivre?...GAAST    pour quoi faire?  J'ai l'impression qu'il t'a fait un sérieux effet ce gars-làACHAÏNE    peut-être...je sais pas  Bon, on retourne à la galerie, si on veut finirscène 20 Intérieur, atelier les étudiants se livrent à une étrange chorégraphie ; sur les écrans de l'atelier des dessins se construisent mais comme dessinés par une main invisiblescène 21 , retour à 18VOIX DE L'ORDINATEUR    pouvez-vous reprendre la pose précédente, Nudia et la garder ; vos bras légèrement plus inclinés... sur un des écrans, en profondeur de champ, apparaît Violain, assis dans un fauteuil ; il est l'invité d'une émission de téléVIOLAIN, à l'écran    c'est une chose fort possible, vous savez, que l'Église reprenne un peu de son autorité perdue, parce que les nouveaux enjeux politiques prennent de plus en plus une connotation de nature théologique : je dirais même métaphysique  De plus en plus on parle de bien et de mal, dualisme qui semble avoir prit la place du dualisme de la gauche et de la droite  Géographiquement, on établi de nouvelles frontières départagées par des notions telles que le propre et l'Impropre, le pur et l'impur  J'ajouterais même, j'en glisse un mot dans mon livre, qu'on se dirige, avec force, non plus vers une réforme de l'économie de marché mais plutôt vers une économie de la foi, une économie du divinL'INTERVIEWER    justement, pouvez-vous nous glisser un mot de cette « économie de la foi, du divin »?VIOLAIN    j'entends par là que l'Église, le clergé, doit cesser de se maintenir dans une position de rationalité absolue, càd dogmatique  La science, comme on peut de plus en plus le constater, en marge avec l'image doxique qu'elle reflète, n'entend plus s'installer au niveau d'un discours de certitude  De plus en plus le discours scientifique ou épistémologique est semé d'incertitude et il doit accepter cette certitude, reconnaître que la vérité, sa vérité ne peut être absolue, que celle-ci, dans sa nature même, demeure hypothétique  Il y a un acentrement de sa vérité, ou ses vérités, qu'elle ne peut prétendre « remplir », au sens définitionnel où il peut l'être au plan noétique  Ce schisme, cette rupture d'Unité, l'Église ne peut plus l'ignorer, sa foi ne peut plus ou ne doit plus s'identifier à un rationalisme de plus en plus hypothétique : la science crée son Univers, de même la religion, son Dieu  La gravité, les lois universelles du cosmos, Dieu, tout ça ne sont que des valeurs : il faut soumettre Dieu, n'importe lequel Dieu ou Idole aux lois du marché  Entre l'Enfer et le Paradis il y a un rapport qualité-prix dont il faut tenir compte L'individu, appelez-le citoyen, fidèle, croyant, comme vous voudrez, se voit de plus en plus confronté à la Responsabilité  Si on brûlait tous les codes criminel, civil et corporatif, il ne resterait que la Responsabilité  La morale nous absout trop aisément, elle nous déresponsabiliseL'INTERVIEWER    personnellement, vous croyez en Dieu?VIOLAIN    Dieu, comme l'Univers,  se  détériore, seconde loi de la thermodynamique scène 22 Extérieur, près d'un lac lieu étrange ; un lac et des rochers ; la poète-Vierge est assise sur un gros rocher ; derrière elle, une cascade ; une jeune fille et deux /\nges l'entourent ; cette « image » doit rappeler « La Vierge aux Rochers » de Léonardo ; un temps ; pendant un moment, la poète-Vierge joue du violoncelle (peut-être la petite ligne mélodique dans Atom Heart Mother ; puis, d'un pas lents, les /\nges marchent vers le lac ; auparavant, ils ont fait un fix à la poète ; la jeune fille se lève et se tient de dos à la poète qui lui retire sa tunique ; nue, la jeune fille rejoint les deux /\nges ; à son tour la poète se lève, retire sa tunique qu'elle pose délicatement sur un des rochers ; elle ne garde qu'une mince camisole qui lui descend juste en haut des fesses ; elle se rassoit sur le rocher, on la vois de trois-quart, de dosla POÈTE-VIERGE    monte en moi ta sève excitée    échappe ton corps dans mes entrailles    dans la nuit que sodomise   toutes les âmes    t'as rien vu à Fatima, mon amour   sodomie d'un pied    caresse infligée à mon ventre   fente increvable    au-dessus d'une Bible :    ma fellation    quelquefois je le sens derrière moi    sa main flagelle mon dos    son Pardon  me gifle    me frappe    me déchire    et je lui dis : that's better   that's better    car sur ma peau    son souffle est mouvement    sans halte    sans repos   impardonnable    que par une destruction sans réserve   une chose est achevée    achève-moi   achève-moi l'écran devient noir    s'ouvrir le crâne    franchir un seuil    ne pas fuir :   se taire    se vider des regards    s'absoudre   pénétrée en tous lieux de ma chair    de mots couverts de sang    chair trouée    triturée    violée   que rien ne creuse plus    que ta foi    t'as rien vu à Fatima, mon amour...    when will I see you again?scène 28 Intérieur, à l'OP'era à l'OP'era, immense club et salle de spectacle underground ; la caméra se déplace parmi les gens ; il y a foule, comme toujours ; soudain la caméra s'immobilise à la table où sont attablées Nudia et Carolance                                                                                  NUDIA    ça me plaît bien la galerie, c'est une des raisons pourquoi je suis allée travailler là  Pis toi, Carolance, tes amours?CAROLANCE    pas si pire, j'ai rencontré un mec bourré de fantasmes Tu sais ce qui l'excite, enfin une des choses qui l'excitent?NUDIA    vas-yCAROLANCE    on s'assoit dans la cuisine ou dans le salon, ben smooth, pis on boit de la bière importéeNUDIA    tout un fantasme !                                                                                                                                                                  VIOLAIN        dans tout ce qu'on dit, y a toujours autre chose qui se dit  On tient un discours, on balance des propositions, on prononce des mots sans s'apercevoir qu'il y en a qui filent à l'anglaise, qui changent de voie  Des mots en marge, obliques : une autre parole, une autre sentence, un nouveau procès  Exemple : « bonjour mademoiselle », pense à tout ce que ça dissimule : le langage, comme masque de l'être en {soi}, du Réel, par définition est un complot  Et que l'Art dénonce, par l'Art on entre en communication {non}-positive avec l'{être}, l'Autrement que soi, d'un soi qui ne se présente que  sous le couvert d'un discours d'être                                                                                      GAAST      dans tous ce que je peins, c'est toujours autre chose que je peins  Chaque tableau est un autre tableau                                                                                  VIOLAIN      tout à fait !  C'est comme ça qu'il faut voir les choses, il y a une rupture quelque part, on participe pas vraiment à ses propres mots, à ses images, on se situe hors-Propre, on joue aux portes tournantes  Comme là, on parle, mais qu'est-ce qu'on dit, qu'est-ce qu'on dit en Propre?  Peut-être qu'on est en train de modifier le monde...d'y faire une profonde coupure de sens Propre  En fait, il s'agit de mutations constantes et non pas une procédure de substitutions, le christianisme dans son versant luthérien opère une mutation et non une décadence par rapport avec l'art grec comme le voudrait Hegel -({non}une décadence avec l'art grec)  Le monde sensible {est} bourré d'invisible                                                                               CAROLANCE        non, mais attend, y a une suite  On boit jusqu'à ce qu'on ait super envie mais, mais mais mais, faut qu'on se retienne le plus longtemps possible  Ça vient que ça fait mal au boutt, Nudia, je te jure  Pis quand on en peux plus tu sais ce qu'on fait?                                                                                     NUDIA      dans sa p'tite culotte?...                                                                               CAROLANCE      pas du tout, on se garroche dans' salle de bain, on se fout à poil en super vitesse pis on embarque dans' douche en se collant pis en se frenchant  Le pire c'est que c'est pas déplaisant pantoute, ça fait tout chaud                                                                                       NUDIA      wow, faut que je l'essaie celle-là !                                                                              CAROLANCE        d'autres fois on baise dans le bain en se lavant les cheveux, enfin, c'est pas lui qu'en a le plus  Voilà !  C'est la tournure qu'a pris ma vie affective c'est dernier temps                                                                                       NUDIA      génial !  Pis ta poésie, t'as toujours pas trouvé quelqu'un qui voulait la publier?                                                                                   CAROLANCE      non  Mais je me suis dit que je devrais peut-être rencontré quelqu'un, un poète...                                                                                         NUDIA        oui, c'est une bonne idée  T'as pensé à quelqu'un en particulier?                                                                                   CAROLANCE        y a Pat Aquin qui organise des lectures le soir au Teleos, qu'est-ce que j'ai à perdre d'aller le voir?                                                                                        NUDIA          rien, effectivement  Pis je suis certaine qu'il va aimer, parce que c'est vraiment bon ta poésie, Carolance  On danse? elles se lèvent et vont danser scène 24 Extérieur, un champ vacant deux des musiciens de la scène 8 sont étendus par terre dans l'herbe et fume un joint                                                                   PREMIER MUSICIEN, le claviériste          tu jouais vraiment bien hier                                                                     DEUXIÈME MUSICIEN, le guitariste    c'est bizarre, j'avais l'impression de jouer pour la dernière fois, je me sentais vraiment dans un drôle de mood                                                                           PREMIER MUSICIEN      laquelle on saute à soir?                                                                           DEUXIÈME MUSICIEN      Sandrinne                                                                           PREMIER MUSICIEN      toi pis ta Sandrinne                                                                            DEUXIÈME MUSICIEN        I don't believe in Carol    I don't believe in Françoise    I don't believe in Manon scène 25, retour à 23 Nudia et Carolance dansent sur une musique assez excitée   scène 26, retour à 24 scène qui débute sur un rythme assez lent ; en fade-out, très faiblement, la musique de la scène précédente (25) ; puis un long silence ; puis brusquement les événements se précipitent ; d'abord le ciel ; puis de loin une masse vivante approche, des gens, des cris, des coups de feu, d'abord en sourdine puis s'imposant de plus en plus ; puis, très intensément maintenant, une voix de fillette, environ 6 ans, qui semble se diriger vers les deux musiciens qui, brusquement, se redressent tout en restant assis sur l'herbe, le regard ahuri ; alors un des soldats para-militaires rattrape la fillette qui serre fortement dans ses bras un ourson en peluche ; ses bras sont tendus en direction des musiciens, elle crie « non, non » en pleurant et en protégeant son ourson quand le soldat lui donne un coup de crosse dans le dos ; la fillette tombe par terre et continue de protéger son ourson ; alors le soldat la relève par les cheveux et lui tranche la gorge, puis la laisse là, étendue dans son sang, son ourson toujours entre ses bras ; ses yeux sont ouverts et fixent la caméra (on comprend qu'elle fixe le deuxième musicien) scène 27 retour à 25 musique smooth « drink before the war », Nudia et Carolance dansent, collées l'une contre l'autre ; Nudia pose sa tête sur l'épaule de Carolance scène 28, retour à 26 même musique qu'en 27 ; close-up sur les yeux  de la fillette qui fixent la caméra (le musicien) ; close-op des yeux du musicien qui fixent la cam (les yeux de la fillette) ; péniblement, émergeant de sa torpeur, l'autre musicien pleure très faiblement, paniqué il serre son ami dans les bras (qui fixe toujours la fillette)                                                                  PREMIER MUSICIEN      c'est quoi cette connerie? c'est quoi cette putain de connerie?  Elle défendait son petit toutou...pourquoi on l'a pas tué l'enfant de chienne? pourquoi, merde? Il se relève et démolit la guitare scène 29 Intérieur, atelier de Gaast atelier de Gaast ; ce dernier s'affaire sur son compu ; une jeune punk, nue (elle a un tatoo sur le pubis), se promène dans la pièce                                                    GAAST, dans un micro intégré à l'ordinateur    envoyez le Velasquez de la Nationnal Galery de Londres, no 0076723 NGLUZ en real domension petit délai ; puis apparaît le tableau (nu de dos) en image holographique                                                             VOIX DE L'ORDINATEUR      no 0076723 NGLUZ  Durée de l'holoprêt : 28 heures Toute reproduction datamécanique ou logiphotographique est strictement interdite, sauf autorisation Gaast parle par le biais d'un petit micro accroché à son veston ; soudainnement, la pièce se change en restaurant McDonald ; la jeune punk nue semble marcher entre les tables                                                                        VOIX, à l'écran    pour un excellent repas en famille...                                                                             GAAST      non, non, pas de pub, svp                                                                          VOIX, à l'écran    désolé la pièce redevient normale ; Gaast s'affaire à déplacer l'image holographique à l'aide d'une mallette ; à ce moment, un homme en complet entre dans la pièce                                                                            VIOLAIN      salut ! on prend un drink?                                                                                 GAAST      tiens, le grand Violain  Ça va comme tu veux, mec?                                                                              VIOLAIN    le monde va dans le sens de mes désirs comme toujours (à la punk)  Bonjour, mademoiselle  (à Gaast)  Tu comptes faire quoi avec la reproduction du Velasquez?                                                                                 GAAST      me branler                                                                                 VIOLAIN      excellent choix ! (il s'allume un petit cigare) Quelqu'un veut un cigare?  (la punk en prend un)  Alors ce drink?                                                                                  GAAST    oui, oui, donne-moi juste une minute, après je suis ouvert à toute les formes de corruption                                                                                 VIOLAIN      tu viens à la manif ce soir? scène 30 Intérieur, galerie d'Achaïne par la fenêtre, Achaïne voit passer Bahaus sur la rue ; d'un bond, elle se lève et sort de la galerie en verrouillant la porte ; discrètement elle le suit scène 31 Extérieur, terrasse de l'OP' Gaast et Violain occupent une des tables                                                                                    e, de Propre boueux  Qu'on se pose la question : qu'est-ce que le contenu? Un Propre?  Ce qui détermine si mes écrits ou tes peintures vont passer à l'histoire relève de quelque chose qui nous échappe, passer à l'histoire, être un grand peintre, un grand écrivain ça signifie pas la maîtrise exceptionnelle d'une technique, d'un dit  Mais d'un vouloir-dire et vouloir dire quoi?  Ceux qui ont maîtrisé leur dire sont en fait des artistes, des auteurs, des philosophes de second plan,  qui ont accomplit une fin, il n'y a pas de déplacement, le geste se fige, tombe dans l'être  Une grande oeuvre opère jamais dans l'être, mais dans un retard de réellité -et qui se poursuit après la mort chez les autres pendant qu'ils parlent, à l'écran on voit maintenant une main qui tient une arme et fait feu en direction du ciel ; la balle monte lentement, très haut et disparaît `un temps `puis, du ciel une immense giclée de sang retombe ; un temps ; la punk, nue, allongée sur la rue, caresse son clito ; puis, du ciel, une immense giclée de sang retombe ; changement de plan ; la rue et les passants se couvrent de sang, mais dans l'indifférence totale, continuant leurs occupations                                                                                     GAAST    l'autre soir, j'ai peins un cheval mort et tout le temps que je peignais je pensais à ma mère  Pourquoi? (il hausse légèrement les épaules)                                                                                  VIOLAIN      intéressant ça, la rencontre fortuite d'un cheval mort et d'une mère//  un cheval mort et une mère pensés dans l'unité d'une supercherie psychologique...cheval mort et mère attributs d'une substance unique  (fouillant dans sa poche de veston :)  Merde !  Je pense que j'ai oublié mes cigares chez toi                                                                                    GAAST      quand on désire quelque chose peut-être est-ce toujours autre chose qu'on désire?...                                                                                   VIOLAIN      grand point que tu soulèves, là  C'est comme une femme, quand t'en sautes une, c'est toujours une autre que tu sautes  Mais si on est fidèle en amour, à qui est-on fidèle?  Déjà la substance se fracture, la supercherie refait surface  La valeur d'une chose c'est d'avoir sa valeur ailleurs qu'en elle scène 32, Extérieur, des rues dans une ville on voit Achaïne qui déambule dans des rues désertes, cherchant Bahaus ; scène 84, intérueur, appart' de Nudia Nudia aperçoit sur les écrans les images du phantasme de Achaïne de la scène précédente ; elle cale la bouteille et laisse tomber la bouteille sur le sol en se dirigeant vers la douche sans se déshabiller ; à l'écran on annonce la mort de Rushdie scène 85, extétieur, sur la montagne la foule est euphorique ; Djörk (Uma Thurman) quitte la scène sur la musique des Warpaint ; sur l'écran géant, à la surprise de tous : le phantasme de Achaïme  « je t'appartiens, je t'appartiens » ; la foule applaudit et devient très excitée        Achaïne s'immobilise devant la toile ; Bahaus fait glisser ses mains sur son cou   j'aime les secrets, les pires, ceux qu'on meure d'envie de confesser...comment se construit un concept?  qu'est ce qu'une fiction métaphysique? une idée, un sexe de femme? un autre monde, comme pensait Platon?  Je crois pas  Un monde parallèle, peut-être...le monde des secrets, des baisers,de la cruauté, des pulsions amoureuses...la morale recouvre nos instincts en croyant les purifier...   Achaïne regarde le revolver sur la table ; elle le ramasse  -tu prépares quoi, un  hold-up?  --peutêtre   Achaïne, pointant l'arme sur lui  : et si je te holdopais moi, si je t'obligeais à me donner le tableau en échange de ta vie, tu ferais quoi, monsieur?  -j'attendrais ta décision   --ma décision? quelle décision?  --ton choix : le tableau ou ma vie  --ah, mais c'est tout décidé  --tire alors  --je suis sûre qu'est même pas chargé   --tire, tu vas être fixée  --je te hais , Bahaus  elle lance le fusil sur la table, je te hais aussi fort qu'on hait, je te hais Bahaus, à la limite qu'on peut hair quelqu'un  -à la limite?  --à la limite, ouais  Un long temps puis , close-up sur le visage amoureux d'Achaïne (musique) imbécile ! j'aurais pu te tuer  Tu me fais chier !  Elle se dirige vers la sortie  --attends, dit Bahaus  --Quoi? qu'elle dit impatiemment  --j'aimerais que tu restes avec moi encore un peu  Close-up sur son visage, hésitant, de la rancune full becs,... elle retourne s'assoir (on dirait une grande fille)  me fait plus du mal, ok...  --c'est toi qui voulait me tuer  -non, c'est toi qui m'aimait plus, c'est toi qui pense pas à moi tout le temps...je pense à toi, moi, j'ai peur qu'il t'arrive quelque chose des fois, j'ai peur, j'ai peur de nous deux  --moi aussi, Chaï, je pense à toi, moi aussi j'ai peur, j'ai peur qu'il t'arrive quelque chose, j'ai peur de te perdre...  --j'imagine, oui si je te perdais ma vie aurais plus aucun sens   -et tu penses que ma vie à moi elle a un sens...  =non, je crois pas  -ce serait bien d'être tous les deux ensemble, les gens pensent toujours qu'ils vont s’en sortir tout seul, on fait quoi tout seul, on arrive où? On s’en sort comment?  pourrais-tu vivre sans moi, la vérité vraie? --non  -toi?  -{je}t'aim, Bahaus, même si je suis faché scène 93 Extérieur, une rue une rue déserte ; une petite ruelle, une /\nge, nue et voilée joue de la trompette (rouge) ; sur le bord d'un édifice, une immense  « montre molle » scène 94 Extérieur, au pied d'une falaise Gaast s,assoit sur un rocher et ouvre son cahier à dessin`; une femme est étendue sur le sol, de côté, morte, les yeux ouverts : la poète-Vierge  ; une fois son dessin terminé, Gaast détache la feuille et la dépose par terre ; close-up sur le pied nu de la poète, une goutte de sang tombe du ciel ; en off, la voix de Violain :                                                               LA VOIX DE VIOLAIN, off    elle était belle  Son visage ne disait rien mais on savait qu'elle pensait à quelque chose, peu importe cette chose plan général ; lentement, Gaast referme son cahier à dessin et se lève ; va fermer les yeux de la poète ;`un temps ; cut scène 95 Intérieur, l'OP' Bronzé, le dj,  ; tout le monde porte une puce et entame une étrange danse ; c'est la nuit ; « Eyes without a face » ; generic X / Rajouts log / ce n'est pas fortuitement si l'expérience de la conscience du sujet hégélien s'achève, après la traversée des figures logiques, dans une esthétique liminaire, aux portes du spirituel, de l'absolu, parce que l'expérience de la conscience opère une purgation, un exorcisme de la cassure théologique, à savoir son dé-monisme, si on peut le dire comme ça, cassure instaurant un dualisme dans un pur jeu de miroir aux reflets inversés, parfaitement symétriques mais irréductibles l'un à l'autre, le mal, le bien, l'obscurité, la lumière, le bas, le haut mais où l'un des reflets cependant demeure strictement externe, qu'une pâle image dénaturée détachée de l'autre, qui en somme s'impose comme l'authentique reflet / Bref par la réflexion de cette réflexion, ou, en termes hégéliens, par la négation de cette négation, par cet exorcisme du dé-monique, dé-monisme dont dépend la religion, Hegel opère une réconciliation moniste, à savoir que le mal, en s'intériorisant, en étant récupéré par l'intériorité du bien, et non plus nié en extériorité, se voit purifié (il y a presque ici une anticipation du geste freudien, bien que chez Freud évidemment la réconciliation serait plutôt une réhabilitation, psychologique et sociale, du sujet avec lui-même et avec les autres)  L'Art constitue le dernier parcours que doit accomplir la conscience avant cette réconciliation ultime dans le spirituel     [Grand reflétant Mais pour ///mais où l'un des termes...///// l'authentique reflet  À celui-ci revient alors la tâche de  s'approprier, sous le couvert de sa pureté auto-proclamée, ce faux reflet, faux reflet qui dès lors devient le désir du vrai reflet  C'est par le désir du mal que le bien veut affirmer sa suprématie,  le manger pour l'incorporer à son intériorité : le mal est l'extériorité la plus intime du bien, son dehors intérieure tandis qu'en revanche que le bien quitte son intériorité.  Sans cependant cesser d'être intérieur, l'intériorité qui expulse le dehors, il n'y a pas ici interversion positionnelle  mais intraversion mutative  En somme il n'y a plus ni dedans ni dehors, car le dedans devient, dans un devenir inassouvissable, l'« objet » de son désir, désir ce qui le nie, le désir dans sa négation  Mais cela il l'ignore, il ne sait pas encore que ce qu'il nie il le recueille, car il maintient la dualité des ternes dans une volonté de maîtrise en retrait de toute objectivité  Or il l'affirme en le niant, en niant sa négation  Dès lors, à partir de la négation de la négation, qui est le geste moteur de la conscience hégélienne, effectue un exorcisme ...     gravedancers -after generic une pierre tombale : poète-Vierge 1992-1997  ; le haut d'une montagne ; Bahaus :  tu m'as redonné l'envie de m'abonner à l'amour, d'avoir des bras dans mon cou, de me faire du mauvais sang...tu m'as  redonné des lèvres à apprendre par coeur, à deviner les mots, une main dans ma poche l'autre, je me fais du mauvais sang...ma Chaïe : chaque jour REDONNE_MOI toi : l'Autre c'est le {Même} Achaïne : j'ai tellement besoin de toi dans ma vie, Bahaus, mon fantôme   La poète-Vierge : je savais pas que c'était mal de jouer au ballon... pardonne-moi scène 52, untérieur, chez Bahaus le souggle de la scène précédente se pouresuit   Achaïme arrive  ; Bahaus est étendu sur la table et mime la masturbation féminine    tu me risques d'un souffle-plus    une plus-value de plaisirs métaphysiques   risquons notre souffle hésitant dans un plus    plus loin, toujours plus loin    creuse, creuse    tu y es presque   juste un coup  Violent  Sauvage    des conséquences sans conséquences    non, maman, y a pa un homme qui peut jouir comme une femme  (il s'assoit sur la table : Bonjour ma Chaïe  Ça va? Quel incroyable vent t'amène, les Beatles?  C'que t'es belle encore auhourd'hui, où donc finira ta beauté?... Achaïne dépose) du champagne et des coupes sur la table    j'ai amené du champagne, à moins que tu préfères une pilule?  (elle lui apporte une coupe)  qu'est-ce t'es mangé aujourd'hui, rien, je suppose? Tu manges jamais?  (elle pointe son doigt sur l'estomac de Bahaus)  p'tit appétit, p'tit outil scène 52, untérieur, chez Bahaus le souggle de la scène précédente se pouresuit   Achaïme arrive  ; Bahaus est étendu sur la table et mime la masturbation féminine     tu me risques d'un souffle-plus     une plus-value de plaisirs métaphysiques     risquons notre souffle hésitant dans un plus     plus loin, toujours plus loin     creuse, creuse     tu y es presque     juste un coup  Violent  Sauvage     des conséquences sans conséquences     non, maman, y a pa un homme qui peut jouir comme une femme  (il s'assoit sur la table : Bonjour ma Chaïe  Ça va? Quel incroyable vent t'amène, les Beatles?  C'que t'es belle encore auhourd'hui, où donc finira ta beauté?... Achaïne dépose) du champagne et des coupes sur la table     j'ai amené du champagne, à moins que tu préfères une pilule?  (elle lui apporte une coupe)  qu'est-ce t'es mangé aujourd'hui, rien, je suppose? Tu manges jamais?  (elle pointe son doigt sur l'estomac de Bahaus)  p'tit appétit, p'tit outil    Bahaus   un jour l'image glisse en douce derrière la rèalité et plus belle je t'aimerai encore...les images meurent, pas nous, Achai,  Achai et Bahaus   PS : poserais-tu nue pour nue pour moi?...je veux dire, poserais-tu pour moi?       elle retire les écouteurs, songeuse   as-t-on le droit de dire ça à une femme...mais en fait, c'est tellement bon....la seule chose morale, quand le droit pénètre le fait, le symbole le phénomène,....je veux dire, je suis amoureuse
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omgmykpopfictionsandstuff · 6 years ago
Text
Take over
La musique du parrain jouait en fond dans ce nouveau bureau, alors qu'elle regardait dehors. Elle y était. Elle régnait sur une entreprise florissante. Elle n'avait pas fait que des amis sur le chemin de son succès et avait raccroché son micro au mur. Elle ne chanterait plus. Elle laisserait les autres chanter pour elle. Sa main se posa sur la vitre et elle ferma le poing. Aujourd'hui elle y était. Elle avait racheter la SM... cette entreprise qui avait fait tant de mal a Zhen. Aujourd'hui elle avait venger Zhen, qui n'était plus de ce monde pour fêter cette victoire avec elle... Et quand on frappa à la porte, elle recula de la vitre et se tourna vers la porte.
« Entrez. » fit elle.
« M-madame... » marmonna une voix frêle
« Quoi ? » Morganna Holmes n'était pas venue en Corée pour se faire des amis et elle comptait bien laisser ce statut quo « Tu veux quoi ? »
« N-nous... voulions... s-savoir ce qu'il advenait de .. de nos promotions ? » fit la douce voix
« Vos promotions ? » la femme au regard vert se portait vers le jeune homme « Tu viens de quel groupe toi ? »
« NCT ... » marmonna-t-il
« Taeyong c'est ça ? » Fit Morganna en approchant
« O-oui. » Il hocha la tête
« Amène ta requête ailleurs. » soupira Morganna « Je ne suis pas ici pour m'occuper de vous. »
« MOMO !!! » Une voix se fit entendre et un jeune homme aux cheveux noirs en bataille arriva en courant « On est là pour rester ? » demanda le jeune homme
« Xherdan... » soupira Morganna longuement « Je croyais avoir été claire... ne t'attache a personne. »
« Ah bah … » Xherdan rigolait « Trop tard... »
« Ne me dis pas que tu as déjà coucher avec quequ'un... » soupira Morganna
« Naaaaaaaaaaaan. » Xherdan passait sa main dans ses cheveux « Maiiiiis ça devrait pas tarder.. euhm non en vrai c'est Elsie, Kira et Lucie qui sont partit pour une émission coréenne. »
« BORDEL de putain de merde !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! » hurla Morganna « Rattrape les !!! »
« Ah nan. » siffla Xherdan « Moi j'me plait ici et Zhen aurait voulut qu'- »
« NE ME PARLE PAS DE ZHEN !!! » cria Morganna
Xherdan ne sembla pas près à s'arrêter quand un autre homme entra. Il était plus fin, et avec ses traits asiatique, Taeyong se disait qu'il avait déjà vu son visage, quand il traversa la pièce en soupirant. L'homme caressa les cheveux de la patronne et soupira longuement.
« Xherdan-kun, emmène Taeyong à sa salle j'arrive. » fit l'homme avec douceur
« Bien, Miyuki-sama. » fit le jeune homme « Allez belle gueule, on va faire un tour »
Xherdan sortit avec Taeyong alors que Miyuki caressa la joue de Morganna en soupirant longuement.
« Zhen n'est plus là... mais Xherdan à raison. » dit-il
« Ne me ... » Morganna tremblait
« Je sais que tu souffres de sa disparition, elle nous a tous choqué. » fit Miyuki calmement en caressant les cheveux de Morganna « Mais tu oublies que Zhen n'a pas que souffert quand il était ici... Il s'est fait des amis, des amis qui étaient à son enterrement. »
« Yunho... et Jaejoong... et Heechul... et Leeteuk et Donghae … » murmura Morganna
« Tu vois, Zhen avait des amis ici. » fit Miyuki doucement « Si tu cessais de vouloir détruire tout ce qui a put blesser Zhen, tu verras qu'ici tu peux faire ce qu'il voulait réellement en rachetant cette entreprise. »
« Q-quoi... ? » Morganna essuya ses yeux
« A toi de le découvrir. » Fit Miyuki en souriant « Je te conseille un thé noir à la camomille au café du bâtiment, ça te détendra. » dit-il en sortant du bureau.
Il rejoignit Xherdan dans la practice room. Et là, Taeyong le reconnut. Une fois la veste de costard poser dans un coin, le bonnet enlever, on reconnaissait mieux le virtuose de la musique japonaise. Si JYP était une icône en Corée, Miyuki l'était au Japon. Chanter des openings, membre d'un groupe de visual kei, puis chanteur solo à succès... Il leva ses yeux noirs et passa une main dans ses cheveux blancs. Yuta tremblait devant l'homme alors que Xherdan vint prendre la main de Miyuki pour l'amener au centre des jeunes.
« Les gars, Miyuki Hazawa. » dit Xherdan « Le virtuose japonais. »
« Les compliments ne fonctionne pas sur moi. » dit Miyuki en soupirant « Enchanté jeunes gens »
Puis il tourna la tête pour voir Yuta à genoux devant lui.
« Nani ? » Il fixa Yuta « Hé, relève toi » fit Miyuki en rougissant
« Myu-sama... » marmonna Yuta « Vous êtes mon idole... »
« J'espère pour toi que c'est faux. » fit Miyuki en riant « Parce que si tu adores Myu... tu vas vite déchanter mon cher » dit-il doucement
« Miyuki à un humour de merde, s'amuse à chanter des chansons grivoises et la dernière fois.... » Xherdan allait continuer quand il se retrouva au sol due à une balayette du japonais
« Parfois il est plus sage de se taire, Xherdan-kun. » Miyuki sourit doucement « Je suis venu vous rassurez. Soyez sans craintes vos comebacks sont maintenus. » fit-il calmement « Pour le reste je vais m'entretenir avec la patronne. » expliqua Miyuki « On va dire que pour le moment c'est moi qui vais gérer NCT. » dit-il doucement
« Pincez moi.. » marmonna Yuta, ce que Winwin exécuta. « Je rêve pas... »
Miyuki rit doucement quand la porte s'ouvrit dans l'ouverture un grand homme châtain aux nombreuses cicatrices... Il avança sans un mot vers Miyuki et lui murmura quelque chose dans l'oreille qui sembla ravir le japonais.
« Xherdan-kun, je crois que nous allons poser nos bagages pour plus longtemps. » dit Miyuki
« FUCK YEAH ! » hurla Xherdan
« Merci Ezzio-san. » souffla Miyuki
« Ezzio ? Comme Ezzio Medici ? » fit Haechan
Ezzio releva le col de son pull et s'en alla en rougissant. Miyuki sourit doucement alors qu'il faisait un clin d'oeil a Xherdan. Morganna avait changer d'avis. Mais c'était pas pour rien.
-
Morganna buvait son thé à la camomille et regardait les idoles qui la dévisageaient. Son mascara avait couler, son teint était blafard et elle semblait si abattue... Soudain quelqu'un lui proposa un mouchoir. La jeune irlandaise le prit et s'essuya les yeux avant de lever les yeux vers le sourire bienveillant mais le regard triste de Leeteuk.
« Zhen aussi prenait un thé noir à la camomille. » fit Leeteuk doucement
« J'arrive pas à croire qu'il soit plus là.... » murmura Morganna
« C'était quelqu'un de bien Zhen. » dit Leeteuk
« Je sais. » dit-elle doucement
Elle leva les yeux vers leeteuk et soudain, son cœur commença a battre... plus en plus fort... peut-être qu'au final... ils pouvaient essayer ?
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