#“cher ami j'ai failli mourir trois fois dans la journée”
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Portrait de Marcel Proust, Jacques-Emile Blanche, 1892.
"Ode à Marcel Proust"
Ombre
née de la fumée de vos fumigations,
le visage et la voix
mangés
par l’usage de la nuit
Céleste,
avec sa vigueur, douce, me trempe dans le jus noir
de votre chambre
qui sent le bouchon tiède et la cheminée morte.
Derrière l’écran des cahiers,
sous la lampe blonde et poisseuse comme une confiture,
votre visage gît sous un traversin de craie.
Vous me tendez des mains gantées de filoselle ;
silencieusement votre barbe repousse
au fond de vos joues.
Je dis :
— Vous avez l’air d’aller fort bien.
Vous répondez :
— Cher ami, j’ai failli mourir trois fois dans la journée.
Vos fenêtres à tout jamais fermées
vous refusent au boulevard Haussmann
rempli à pleins bords,
comme une auge brillante,
du fracas de tôle des tramways.
Peut-être n’avez-vous jamais vu le soleil ?
Mais vous l’avez reconstitué, comme Lemoine, si véridique,
que vos arbres fruitiers dans la nuit
ont donné leurs fleurs.
Votre nuit n’est pas notre nuit :
C’est plein des lueurs blanches
des catleyas et des robes d’Odette,
cristaux des flûtes, des lustres
et des jabots tuyautés du général de Froberville.
Votre voix, blanche aussi, trace une phrase si longue
qu’on dirait qu’elle plie, alors que comme un malade
sommeillant qui se plaint,
vous dites : qu’on vous a fait un énorme chagrin.
Proust, à quels raouts allez-vous donc la nuit
pour en revenir avec des yeux si las et si lucides ?
Quelles frayeurs à nous interdites avez-vous connues
pour en revenir si indulgent et si bon ?
et sachant les travaux des âmes
et ce qui se passe dans les maisons,
et que l’amour fait si mal ?
Étaient-ce de si terribles veilles que vous y laissâtes
cette rose fraîcheur
du portrait de Jacques-Émile Blanche ?
et que vous voici, ce soir,
pétri de la pâleur docile des cires
mais heureux que l’on croie à votre agonie douce
de dandy gris perle et noir ?
Paul Morand, 1922
#l'avant-dernière strophe fait référence aux visites de Proust dans les maisons closes#proust#“cher ami j'ai failli mourir trois fois dans la journée”#dites-vous que Proust a lu ce poème#il meurt la même année !!!
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A Thousand Years
Point de vu de Kara :
Je suis assise sur mon canapé depuis déjà plusieurs heures. Mon regard ne cesse de fixer la photo que je tiens entre mes doigts. Cette photo qui représente les derniers moments de notre amitié. Lena a toujours été tellement importante pour moi, que ma vie sans elle n'a plus aucun sens. Mon esprit dérive pour me remettre en mémoire ce fameux soir. Celui où je lui ai révéler être Supergirl.
Flash-back...
Lena : Je ne voulais pas rater une occasion de dire au monde entier combien tu es merveilleuse.
Moi : Non je... Lena je ne peux pas te laisser faire ça. Je ne le mérite pas.
Lena : Tu rigoles ? Je sais mieux que quiconque combien tu le mérites. Je t'ai vu risquer ta vie pour révéler les crimes de Lex...
Moi : Je suis Supergirl... Je m'exclame en lui coupant la parole.
Lena me regarde, abasourdie. Elle fronce ses sourcils, la bouche entre-ouverte. Je vois ses yeux devenir brillants de larmes comme les miens. Je ne peux plus faire marche arrière maintenant, alors je décide de retirer mes lunettes.
Moi : J'ai toujours été Supergirl... j'aurais dû te le dire il y a longtemps, je le sais. Je m'inventais des excuses, car on t'a fait du mal si souvent, et... Je me suis convaincue que je te protégeais. Et une journée tu étais tellement fâchée contre moi, contre Supergirl. Mais tu aimais toujours Kara. Et je pensais... Que si je pouvais être Kara, rien que Kara... Qu'on pourrait rester amies. J'ai été égoïste, j'avais peur. Et je ne voulais pas te perdre. Donc j'ai continué à faire semblant et je n'ai jamais arrêté. A chaque fois que je te cachais mon secret, je ne te protégeais pas, je te faisais du mal, comme le reste du monde, et j'en suis vraiment désolée. Je suis tellement désolée... Je t'en prie, dis quelque chose...
Fin Flashback
Mais elle ne m'avait pas répondue. Elle m'avait simplement regardé, les larmes aux yeux, avant de partir. Et aujourd'hui elle ne veut plus m'adresser la parole. Ce que je comprends parfaitement car je l'ai trahis, comme sa famille. La seule fois où j'ai revue la brune après cet épisode c'est lorsqu'elle est venue me voir à Cat Co après la mort de mon père. Elle m'avait simplement dit qu'elle était désolée. Ces simple mots avaient légèrement réchauffés mon cœur. Mais par la suite elle avait quitté les locaux et ne m'avait plus donnée de signe de vie.
Mes larmes dévalent mes joues quand je pense à tout ce que j'ai perdue. Mon amitié avec Lena faisait partie des choses les plus précieuses de ma vie. Aujourd'hui je n'ai plus rien. Winn est partie dans le futur avec Mon El, ma sœur à trouver l'amour, James a quitté Cat Co et j'ai perdu ma seule véritable amie.
Alex : Kara on a besoin de toi, un incendie vient de se déclarer à l'Ouest de la ville.
Je pose la photo sur ma table basse, et m'envole par la fenêtre de mon salon après m'être rapidement changée. Je plane au-dessus des immeubles, écoutant chaque bruit qui parvient à mes oreilles. Et c'est là que je réalise. Si je n'avais pas décidé de devenir une super héroïne, tout ça ne serait jamais arrivé...
Ellipse de plusieurs semaines...
Comme tous les jours, mon nom résonne à travers l'écran de ma télévision. Ou plutôt celui de Supergirl.
« Nous sommes toujours sans nouvelles de la dernière fille de Krypton. La fille d'acier n'est plus apparue à National City depuis maintenant trois semaines, laissant les crimes et délits reprendre le dessus. »
La ville se portait très bien avant Supergirl, alors j'ai décidé de laisser tomber ma cape. La police et les habitants n'ont pas besoin de moi.
??? : Kara, ouvre-moi s'il te plaît !
La voix de ma sœur résonne derrière la porte en bois blanc. Je n'ai pas vraiment envie d'avoir de compagnie mais les coups répétitifs qu'elle donne contre celle-ci, me force à me lever de mon canapé.
Je tourne le verrou et entre-ouvre la porte avant de revenir sur mon canapé, me faufilant sous mon plaid. Alex referme la porte et soupir lorsqu'elle me voit.
Alex : Tu ne peux pas rester comme ça...
Moi : Pourquoi ? Je suis très bien « comme ça » ! Je lui réponds sèchement.
Alex : Je ne reconnais plus ma sœur et je m'inquiète terriblement pour toi. Je n'ai pas abordé le sujet « Lena » parce que je savais que ça te ferait du mal, mais là j'en peux plus. Kara Danvers n'abandonne jamais. Et Supergirl non plus...
Moi : Je ne veux plus être Supergirl ! La ville se débrouille beaucoup mieux sans moi.
Alex : Tu sais que c'est faux. Tu as toujours aidé les habitants, on a besoin de Supergirl et on a besoin de Kara Danvers pour rétablir la vérité.
Moi : Rétablir la vérité ? Je suis la plus grosse menteuse de la ville ! Tu ne trouves pas ça un peu ironique ? Je ne sauve pas les gens, je ne fais que les blessés. Supergirl et Kara Danvers sont exactement les mêmes. Pas parce que les deux représentent la même personne, mais simplement parce qu'elles sont toutes les deux hypocrites.
Alex : Tu n'es pas hypocrite. Tu as simplement voulu protéger une personne cher à tes yeux. Tu ne devrais pas t'en vouloir pour ça. Et en tant que meilleure amie, Lena devrait comprendre pourquoi tu as fait ça. Elle devrait te soutenir. Je ne dis pas ça seulement parce que tu es ma sœur mais parce que c'est la vérité.
Moi : Elle a raison de m'en vouloir. Je ne lui ai pas fait confiance. Depuis son enfance, les gens la trahissent les uns après les autres. Et j'ai continuée.
Alex : Tu ne l'as pas trahie Kara. Arrête de penser à ça. Supergirl est une femme forte mais Kara Danvers l'est encore plus. Je connais ma sœur et je sais qu'elle se battrait jour et nuit pour regagner la confiance de sa meilleure amie, qu'elle ferait n'importe quoi pour protéger les gens qu'elle aime. Prouve-moi que je ne me trompe pas, que cette personne existe toujours.
Sur ses dernières paroles, elle se retourne et quitte mon appartement, me laissant seule avec mes pensées.
Je me rappelle alors les dernières paroles de Cat Grant avant qu'elle ne s'envole pour Washington. Celles qu'elle m'a dites lorsque j'ai perdu Mon El.
Flash-back...
Cat : Votre douleur finira par passer. Voyez-vous, la chose qui fait que les femmes sont fortes, c'est parce qu'elles ont le crans d'être vulnérable. Nous avons la capacité d'aller au plus profond de nos émotions tout en sachant que quoi qu'il arrive nous referons toujours surface.
Fin flash-back...
Ellipse de quelques jours...
J'avais oublié à quel point voler pouvait m'aider à me sentir mieux, même sans ma cape. Je continue de croire que National City n'a pas besoin d'une super héroïne, mais Alex avait raison sur une chose. Je ne peux pas laisser Lena disparaître de ma vie sans m'être battue.
Je reste de longues minutes devant le balcon du bureau de la brune, stagnant au-dessus du vide. Je l'observe, assise sur le sofa blanc, sa tablette entre les doigts. Je pense qu'elle doit sentir ma présence car elle relève son visage dans ma direction. Quand nos regards se croisent mon cœur s'emballe. J'hésite entre partir et retourner me cacher dans mon petit appartement ou bien l'affronter.
Je finis par opter pour la deuxième option. Je me pose en douceur sur le grand balcon et prend une profonde inspiration avant de pénétrer dans le bâtiment. La PDG de LCorp ne bouge pas d'un centimètre. Elle me regarde avancer dans la pièce sans dire le moindre mots. Pendant de longues secondes nous nous regardons sans qu'aucune de nous n'ouvre la bouche. Son calme et son regard insistant me rendent de plus en plus nerveuse, me faisant baisser la tête.
Lena : Qu'est-ce que tu veux Kara ?
Sa voix est dure. Je relève les yeux et tombe sur ses iris vertes. Son regard remplis de dégoût glace mon sang d'ordinaire si chaud. J'avance de quelques pas vers elle avant de me stopper et de me lancer.
Moi : Je sais que je t'ai déçue, Lena, que j'ai trahie ta confiance. Tu as parfaitement le droit de m'en vouloir. Mais sache que malgré tout je serais toujours là pour toi, pour te protéger. Et je ferais tout pour que tu me pardonnes. Même si ça doit prendre plusieurs milliers années. C'est pourquoi je viens de publier une vidéo sur le site de Cat Co, révélant qui je suis. Après tout, la ville entière mérite de savoir qui est réellement Supergirl même si ça me met en danger. J'ai été lâche, mais à partir de maintenant, ce défaut ne fera plus partie de moi. Tu me manques Lena. Je ne te demande pas de me pardonner, juste de... Juste de ne plus m'ignorer...
Lena : Lex avait raison. Vous les Kryptoniens, vous pensez être meilleurs que tout le monde alors qu'en réalité, vous ne valaient pas mieux. Vous n'êtes que des hypocrites. Tu veux savoir la vérité Kara ? Je sais qui tu es depuis des mois, depuis que j'ai tué mon propre frère.
Ses paroles me font l'effet d'une bombe de kryptonite.
Moi : Pourquoi est-ce que tu n'as rien dit ?
Lena : Je voulais voir pendant combien de temps tu allais encore te moquer de moi, ta soi-disant meilleure amie ! Tu sais ce que ça fait de se sentir humilier, déçue par une personne qui prêtant être ton amie ? Je pensais que tu étais différente des autres, mais j'avais tort.
Moi : Tu crois que je t'ai mentis par plaisir ? Tu crois que ça été simple pour moi ? Tu penses que je n'avais pas réfléchis aux conséquences de mes actes ? Je n'ai jamais demandé à ce que tout ça arrive. Je n'ai jamais voulu que ma planète explose, je n'ai pas demandé à atterrir sur terre et à avoir des pouvoirs, je n'ai jamais voulu te faire de mal. Je n'ai rien demandé de tout ça et pourtant c'est arrivé. Et si Supergirl n'avait pas existait, tu serais morte aujourd'hui. Personne ne t'aurait sauvée lorsque tu es tombée de se balcon, ou lorsque Edge ta mis dans un avion pour te tuer et détruire la ville et j'ai failli mourir pour sauver Sam. Alors oui, je t'ai mentis sur mon identité, mais mes sentiments pour toi on toujours étaient sincères.
Des perles salées dévalent mes joues à toute vitesse. Je suis blessée mais aussi en colère contre la brune. Lorsqu'elle se rend compte de mon état, elle fait un pas vers moi mais je ne la laisse pas faire. Je cours jusqu'à son balcon et m'envole en direction mon appartement. Je me pose dans mon salon des larmes pleins les yeux, avant d'être propulsée à l'autre bout de celui-ci.
Ellipse...
Je me réveille, étourdie, faible. Je regarde autour moi, mais je ne reconnais pas l'endroit où je me trouve. On dirait un ancien entrepôt. Je suis assise, les mains attachée dans le dos. À plusieurs centimètres devant moi, est posé un tube de couleur verte.
??? : De la kryptonite. Il n'y en a pas assez pour vous tuer, mais la quantité est parfaite pour vous affaiblir, Kara Zor El. Du moins, pour l'instant. S'exclame un homme en marchant vers moi.
Moi : Agent Liberty !
Liberty : Divulguer votre véritable identité était une erreur pour vous, mais une excellente idée pour moi. Vous n'avez pas idée à quel point je me réjouis de pouvoir vous éliminer ! A cause de vous, j'ai perdu tout ce à quoi je tenais. Ma femme est morte et mon fils ne veut plus me voir !
Moi : Ce sont vos actes qui ont tués votre femme, je n'y suis pour rien !
Liberty : C'est faux, si vous n'aviez pas atterri ici, aucun autre Alien n'aurait fait la même chose et nous aurions été en paix. Maintenant je vais pouvoir en finir avec vous...
Au même moment au DEO... Point de vu externe :
Alex : Brainiac est-ce que tu peux me localiser Kara ? Je n'arrive pas à la joindre et elle n'est pas chez elle.
Brainiac : Les radars détecte une présence extraterrestre dans un vieille entrepôt à trois rue d'ici, ainsi qu'une faible quantité de kryptonite !
Alex : Oh non Kara ! Ok les gars on se bougent, Supergirl est danger, à nous de jouer.
Point de vu de Kara :
Liberty : J'ai une dernière question à vous poser avant d'en finir avec vous. Pourquoi avoir pris un tel risque ? Vous saviez quand divulguant votre identité vous seriez en danger ! Oh non laissez-moi deviner. Je paris que c'est pour Lena Luthor, n'est-ce pas ?
Il se tient là, juste devant moi. Une lame de kryptonite dans la main gauche. Mon corps est tellement affaibli, que je sais que suis devenue humaine. Si cette lame transperce ma peau, alors ma vie sera terminée.
Moi : J'ai fais ce que j'avais à faire et je ne regrette rien. On m'a envoyée sur Terre pour faire le bien autour de moi et c'est ce que j'ai fait. Vous pouvez m'enlever la vie si vous le souhaitez, je n'ai pas peur de la mort ! Ça apaisera certainement votre conscience mais cela ne fera pas revenir votre femme.
Liberty : Ne parlait pas d'elle !
Alex : Agent Liberty éloignez-vous et posez votre arme immédiatement !
Ma sœur se tient là, debout, à quelques mètres de nous, une arme entre les mains. Son regard est dur mais j'arrive aussi à y lire de la peur.
Liberty : Vous pensez être forte mais vous ne l'êtes pas.
Alex : KARA NON !
Alex tire à plusieurs reprise, faisant s'écrouler l'homme devant moi. Elle se précipite vers moi mais c'est trop tard. La lame de kryptonite est enfoncée profondément dans mon ventre.
Alex : Accroche-toi Kara, on va te soigner ! Elle s'exclame en retirant la lame avant d'appuyer sa main sur la plaie saignante.
Moi : Non Alex c'est trop tard ! Je lui réponds alors que je sens le goût du sang envahir ma bouche.
Alex : Non ne dis pas de bêtises, on va t'emmener au DEO et te soigner. Tu as déjà survécu à pire que ça.
Moi : Alex écoute moi. La kryptonite m'a trop affaiblie, je suis humaine et aucun humain ne peut survivre à ça. S'il te plait, promet-moi que tu vas tout faire pour garder Kelly auprès de toi et que tu vas veiller sur Lena...
Alex : Non Kara arrête de parler comme si tu allais mourir, je refuse de te promettre quoi que ce soit !
Je n'ai pas le temps de lui répondre que je m'écroule sous la douleur incessante de mon ventre. Mes yeux se ferment et je me retrouve plongé dans le noir complet.
Ellipse...
Mon corps me fait atrocement mal, je ne peux pas bouger sans ressentir une douleur atroce dans chacun de mes membres. Au loin j'entends des voix mais je ne comprends pas ce qu'elles disent. Doucement mes paupières se soulèvent et papillonnent pour s'habituer à la forte lumière. Est-ce que je suis morte ? Si c'est le cas, pourquoi est-ce que mon corps me fait aussi mal.
Mes membres tressaillent lorsque je sens une main se poser sur la mienne. Je tourne lentement ma tête vers celle-ci et aper��ois ma sœur.
Alex : Kara ? Est-ce que tu m'entends ?
J'incline doucement ma tête pour lui dire que oui. Elle sourit avant de m'expliquer la situation. Au fur et à mesure de ses paroles mes souvenirs reviennent. Elle l'a fait, elle a réussi à me sauver alors que je me sentais mourir. Cette fille m'étonnera toujours. Je souris bêtement avant de fermer mes yeux et de me rendormir.
Ellipse de quelques jours...
Ce matin Alex m'a laissée sortir de ma capsule solaire. J'ai repris suffisamment de force pour pouvoir rentrer me reposer chez moi. Je suis allongée sur mon canapé lorsque quelqu'un frappe à ma porte. Étant la plus prudente possible je regarde à travers celle-ci avant de me lever pour l'ouvrir.
Quand je l'ouvre je tombe nez à nez avec Lena. Je laisse la porte ouverte et marche jusqu'à mon frigo pour me servir à boire. La brune rentre dans mon appartement d'un pas hésitant. Nous restons de longues minutes face à face sans rien dire. Finalement Lena finit par briser ce silence pesant.
Lena : Comment est-ce que tu te sens ? Alex m'a prévenue que tu étais rentré chez toi !
Moi : J'ai connu mieux mais je vais bien, merci !
Lena : Écoute Kara je... Je suis désolée. Tu avais raison, sans toi je serais morte. Tu me protèges depuis qu'on se connait, et tu n'as pas arrêter quand j'étais en colère contre toi, enfin Supergirl. J'ai été déçue c'est vrai mais tu viens encore de me prouver que j'avais tort. Tu as révélé ton identité au monde entier pour moi, tu as pris des risques, tu as failli mourir, pour essayer d'avoir mon pardon. Au final c'est moi qui ne te mérites pas. J'aurais dû te soutenir au lieu de te tourner le dos. Aujourd'hui c'est moi qui vient te demander de me pardonner ! Et je comprendrais très bien que tu ne veuilles pas le faire...
Elle à l'air tellement sincère. Son regard émeraude est brillant de larmes, et sa lèvre inférieure est coincée entre ses dents, signe qu'elle est nerveuse. C'est vrai qu'elle m'a blessée, mais au final c'était un retour mérité. Mais maintenant j'en ai marre, je ne veux me battre contre elle, je ne veux plus qu'on passe notre temps à se disputer.
Je pose mon verre sur la table et m'approche d'elle avant de la prendre dans mes bras. Son contact m'avait terriblement manqué. Et même si elle me rend mon étreinte avec enthousiasme et soulagement, je sais qu'il va lui falloir du temps pour avoir de nouveau confiance en moi. Mais je serais là et je ferais ce qu'il faut pour la protéger. Tout comme les habitants de National City. Supergirl va faire son grand retour.
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Enfance
Je suis né un jour d'été 1987. Dans une petite ville de banlieue ,ni trop tranquille , ni vraiment en colère. A cet époque on fermait beaucoup plus sa gueule et on complotait moins contre le pouvoir ou contre son voisin. En même temps internet n'en était qu'à ses balbutiements et les téléphones portables ressemblaient encore à des parpaings. Donc les réseaux sociaux et les filtres de personnalités n'existaient pas encore. Je suis né un jour d'été 1987 dans une banlieue ni trop tranquille ni trop en colère. Ma mère était très malade à ce moment de sa vie. Elle se mourrait. Sûrement de ses précédents accouchements, de ses enfants qui lui bouffaient la vie et de ce mari alcoolique qui souffrait du passé. Elle se mourrait dans l'indifférence générale. Ses enfants , mes frères et soeurs étaient encore petits. Ils ne comprenaient pas. Trop occupé à vivre ou à survivre dans un monde qui n'en avait rien à foutre d'eux. Je suis donc arrivé ce soir d'été. Je ne me souviens à dire vrai ,pas du tout de comment ça c'est passé. Je me souviens à peine d'être arrivé. Ce dont je suis sur c'est de m'être battu des la première seconde. Parce que on ne peut pas tous avoir une naissance conventionnelle,la mienne fut tout le contraire. Non seulement ma mère ne se senti pas perdre les eaux. Donc j'arrivai sur le canapé du salon. Le côté pratique c'est qu'on ne se déplaçait pas au moins. Moins pratique c'était que je me décida à descendre par les pieds donc à l'envers. Et la manoeuvre fut ardue. Ce fut mon grand frère , l'infirmière.il avait 12 ans. Et ma soeur en avait 10, elle joua le rôle de nounou, tandis que mon frère de 11 ans s'évanouissait lentement. J'imagine que ce doit être quelque chose de compliqué, déjà de voir les organes génitaux de sa mère , et puis de voir la naissance de son petit … j'ai failli dire petit frère mais il ne m'ont jamais considéré comme tel. Plutôt comme une gêne. Un poids. Chétif , maladif, frêle comme un roseau. J'en ai acquis la force à ne pas me plier devant qui que ce soit. J'en ai acquis également la détermination à ce qu'on se plie à ma volonté. Le roseau ne se laisse pas déraciner par n'importe qui. Bien des tempêtes ce sont cassés les dents dessus. J'arrivais donc à l'envers et dans la descente ,j'ai du vouloir m'accrocher je sais pas très bien. Encore est il que je me suis pris dans mon cordon ombilical et que j'ai bien failli finir pendu si mon frère ne m'avait pas aider. Dommage qu'il soit devenu con en grandissant. Allant jusqu'à me rejeter totalement quand il a su pour mon homosexualité. Quoiqu'il en soit ce jour là il eu le bon réflexe et me sauva la vie en coupant mon cordon. L'arrivée était sportive mais ça ira quand même. Je dis souvent que je n'ai aucun souvenir. Si ce n'est le regard. Je revois de temps en temps le regard de ma mère allongé sur le canapé qui me tenait dans ses bras. Ses yeux et puis c'est tout. Mes frères et soeurs ont dû s'occuper de moi. Ne pas me laisser mourir et tout ça. Ça aurait fait désordre si le petit dernier ce serait cassé avant tout le monde. Ma mère malade ne pouvait s'occuper de moi. Mon père alcoolique,m'avouera des années plus tard qu'il ne me voulait pas et que j'aurais du mourir avant qu'il ne rentre. Je me battais donc aussi pour ma survie. Et je dois dire que jusque mes 3 ans c'est extrêmement flou voir quasi inexistant. A ce moment là mère atteinte d'une hépatite s'étant encrassé en cirrhose du foie nous quitte brutalement. La. Sur ce canapé. Comme elle avait toujours était. J'appris plus tard également que sa tombe n'était qu'une fosse commune. Qui est destiné à être détruite. Les os seront éparpillés aux quatres vents. Pas très glamour hein? Oui même si pour mon père ce sera finalement l'amour de sa vie. Autant que cette femme qui débarqua dans nos vie quelque mois plus tard. Nous vivions dans une misère extrême. Un appartement insalubre de 12 m2 pour 5 ; mes deux frères , ma soeur ,mon père et moi. Nous n'avons rien. La nourriture manqué souvent car notre père oubliait même de rentrer. Les vêtements n'étais plus guère que de vulgaires torchons quand aux chaussures elles étaient elimées,déchirées et ne tenait qu'avec des cordons. Bien sûr ma croissance s'en retrouva ralenti. C'est pourquoi toute ma famille fait dans le mètre quatre vingt dix et moi un misérable mètre soixante quinze. Je vous rassure nous n'étions pas la seul famille de misérable à ce moment là. Mon meilleur ami lui aussi connu une enfance douloureuse mais on parlera de lui aussi. C'est ainsi que quelques semaines seulement après la mort de ma mère, je me trouva “adopté” par la nouvelle femme de mon père. Pour moi ça ne représentait rien ,je n'avais que 3 ans. Je ne pouvais pas m'en souvenir. Mes frères et soeur par contre….L'arrivée fut pour eux brutale et sans gêne. Personne ne les à avertit de cette situation. Personne ne prenait le temps de demander aux enfants. Les enfants à cette époque n'avait pas à choisir. Juste à être la c'est tout. Et le scénario qui est loin d'être parfait vous en conviendrait, bascule encore plus loin dans l'horreur. Disons plutôt dans le sordide. J'ai lu au collège en fait non j'ai lu aux alentours de mes 10 ans, les thenardiers, les rougeon -macquart et le très assommant germinal ( Desolé pour Zola). J'étais dans la moyenne en fait d'une famille typique des années 1950. Rien à redire donc …. sauf que nous étions en 1991,que j'allais sur mes 4 ans et que je ne comprenais pas encore grand chose. Ma belle mère, décida qu'il fallait nettoyer et éduquer. Elle nous fit faire les deux. Sauf à moi. J'étais le “privilégié ” parce que trop petit. Alors du coup c'était mes frères et soeurs qui s'en prenait à moi. Je fais une avance rapide. Je ne me souviens de rien jusqu'à mes 7ans. Rien. Le néant total. Sous le règne de terreur de ma belle mère, mes frères et soeurs étaient rentrés dans le rang. Nous étions à présent propres , habillés correctement mais pas aimés. Mes frères et soeurs ont pris 5 ans de gifles, de coup de ceinture et de coup de claquettes avant moi. Autant vous dire que la barrière de l'âge n'a fait que se renforcer entre nous. C'est devenu un fossé . La première gifle que je pris me choquant tellement que j'arrêtais de respirer pendant 1 min. Je devins bleue et ce ne fut que parce que ma soeur intervint que je me remis à respirer. Je compris ce soir là que la période de paix venait de prendre fin pour moi. Je soupçonne ma belle mère d'avoir voulu beaucoup plus que nous éduquer. Elle voulait nous plier. Mais nous n'étions pas facile à casser, pas facile à mettre à terre alors les punitions était aussi variés que haute en cruauté. Vous avez déjà passé une journée dans le noir absolu dans des toilettes turques, alors que tout le monde sait que vous avez une peur irascible du noir? Non seulement j'ai toujours peur du noir mais maintenant quand je vois des toilettes turques je pleure et je fais une crise d'angoisse. Quand on dit qu'il faut affronter ses craintes quand on est adulte.... hé bien celle là j'y arrive pas. Un jour avec mon ex nous nous sommes arrêtés sur une aire d'autoroute. Je voulais aller aux toilettes. L'erreur absolu. Je me suis retrouvé dans une aire dépourvue d'autre chose que ces ignobles toilettes. La peur me submergea. Mon copain me retrouva tremblant prostré contre un lavabo en pleurs. J'avais 26 ou27 ans. Maintenant j'en ai 30 et je crains toujours ce piège. L'éducation de ma belle mère s'accentua d'autant plus sur moi que mes frères et soeur faisaient des bêtises. Elle ne voulaient pas d'un quatrième échec. A mes 7 ans mon frère m'ouvrit le crâne sur le mur du salon pendant une dispute fraternel. Ma belle mère me laissa agoniser pendant 20 bonne minutes avant de me mettre du marc de café dessus. Je me suis évanoui deux fois. Il était hors de question que nous allions à l'hôpital. Ça coûtait trop cher. J'ai survécu avec une cicatrice qui me traverse le crâne de l'avant à la base du cou. A mes 8 ans je fais une crise d'appendicite très violente. Mes parents pense que je simule. Et me laisse de même sur un pouf pleuré en silence. Oui parce que le moindre bruit de reniflement provoque l'ire de ma belle mère. Je me retient. Je suis fort pour retenir ma respiration . Ce qui m'a valu une médaille tout de même en natation. Tout de même la je ne simule pas la douleur est bien présente et je change de couleur à vue d'oeil. Ce n'est que le surlendemain qu'il se décide à m'emmener. Je suis au bord de m'évanouir,presque dans un autre monde tellement c'est dur de rester éveiller. Mon père en râlant me traine dans le bus qui nous emmène à la clinique. Verdict une appendicite inflammé en péritonite. 3 jours de coma et le médecin qui dit à mon père un jour de plus et c'était trop tard. Flûte. Moi père a encore raté son coup. A 9 ans,mon père décide de me demander de lui prendre un papier à 2m15 du sol dans un placard. Je dois grimper parce que nous n'avons pas d'échelle. Je me lance vaillemment et reste accroché a la porte au dessus du chauffage d'appoint. Mon père me dis de lâcher pour ne pas casser la porte. J'ai peur de me casser en deux oui. Je fais 1m50 et 35 kg à peine. .il me dit qu'il va me rattraper et mis en confiance je lâche.... et m'ecrase sur le chauffage brûlant qui me lacére le dos en trois belles entailles . Par dessus la douleur mon père me tape parce que j'aurai pu le casser. J'ai été puni ce soir. Interdiction de dormir dans un lit. Ce sera assis sur une chaise. Non mais. Depuis mes 5 ans je suis inscrit de force à un sport de combat en équipe : la lutte . Je déteste ce sport. Je déteste tout le monde sauf mon entraîneur Christophe qui est vraiment très gentil. Plus âgé je me rends compte que j'ai un faible pour lui. Il est beau, il est musclé et il est doux. Il ne me crie jamais dessus. Je ne le remercierai jamais assez. Mon père tient à ce que nous soyons virils et que nous sachions nous battre. Car les hommes se battent et ne pleurent pas. Une parmi la centaine d'âneries de bas étage que j'ai pu entendre pendant mon éducation. Militaire pour mon père et dans le but de me marier pour ma mère. Je sais faire le ménage avant de connaître mes leçons. Les courses, le linge , le repassage, le papier peint ,la peinture et tout ce que dois savoir faire un homme. Je parle couramment l'arabe dialectal et le français . Et je devrais m'intéresser à la religion. Bien que de ce côté là , curieusement nous n'avons jamais été forcé à rien. Le seul point positif. Des mes 9 ans je découvre les bouquins et ça devient une véritable forteresse pour moi. Je vais lire pendant des heures de la littérature française à la bibliothèque du quartier. J'y suis le plus souvent possible. Et encore plus souvent quand mes frères et soeur quitte la maison contraint et forcé mais aussi libéré . Je reste seul à partir de mes 12 ans. Mon caractère est trempé dans l'acier le plus pur. Je tiens tête à n'importe qui. Et je continue la lutte. Mes amies plus tard me demanderont comme se fait il que j'ai cette carrure.... de lache^^ . Oui je suis taillé invariablement en cure - dent. Il ne manque pas un soir jusqu'à mes 12 ans ou je ne mange pas des coups de ceinture , de nerfs de boeuf sur les pieds ou les jambes ou je n'ai pas une gifle,ou un mot blessant. Quand ils partiront mes frères et soeur. Ce sera pire. J'ai 12 ans et je suis adolescent .
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