#salle du pilier
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Salle du trône :
Throne room:
Version améliorée du trône, tout dans un bois poli brun sombre. Sauf peut-être cette étoile au dessus de la tête de Nightmare qui ressemble un peu à une étoile de Sauvegarde ? J'ai pas fait exprès mais je trouve que ça y ressemble (◕ᴗ◕✿) je compte mettre en couleur mais comme on m'a fait remarqué plusieurs fois que c'était pas forcément nécessaire autant montrer de cette manière là aussi.
Aussi, je sais pas non plus pourquoi j'ai mis cette distorsion avec les piliers, je crois que j'adore juste trop l'excès–
Les choses bizarres...
Les explosions de couleurs
Les contrastes ✯ᴗ✯
Contraaaaaaaaaaaaaaaaastes ✷‿✷ ! Sans doute la raison pour laquelle je suis une Fan-girl d'Error–
Et oui ! C'est effectivement le Couloir du Jugement, ou en tout cas un couloir qui y fait référence.
An improved version of the throne, in the dark brown colour because it's made of polished wood. Except maybe that star above Nightmare's head that looks a bit like a Save star? I didn't do it on purpose, but it looks like one (◕ᴗ◕✿) I'm planning to make colour, but as it's been pointed out to me several times that it's not necessarily necessary, I might as well show it that way.
Also, I don't know why I put that distortion with the pillars either, I think I just love excess too much–
Quirky things...
Explosions of colour...
And contrasts ✯ᴗ✯
Contraaaaaaaaaaaaaaaaaasts ✷‿✷ ! Probably why I'm an Error fan-girl–
And yeah! That's indeed the Judgement Hall, or at least a hall that refers to it.
Fanon!Nightmare belongs to @jokublog
#nightmare sans#undertale au#drawing#dreamtale#isthisthroneanappletree?#maybeabitshinyfornightmare#desing
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30 juillet
en rentrant on s'est assises sur le trottoir de la admiralbrücke toujours aussi surpeuplée. on discutait des relations amoureuses et je lui ai parlé de mes envies de vie de vieux couple. elle a dit but the beginnings are the sweetest part! mais tout ce que je vois c'est qu'un couple installé ça a l'air confortable et rassurant et moi c'est ça que j'aime dans la vie. elle m'a demandé si je préfèrerais être en couple avec un mec ou une fille et j'ai dit je m'en fous, de toute façon je choisis pas, ça arrive et puis c'est tout. elle a dit qu'elle pensait que j'étais plus attirée par les filles et j'ai dit ça c'est parce que je me voilais la face. en vérité je crois que j'atteins l'équilibre parfait entre les deux 50/50 bisexuelle + tout ce qui se trouve entre les deux. elle a dit au moins ça te laisse beaucoup de choix, mais ça me laisse surtout beaucoup d'occasions de souffrir le martyre. pendant qu'on discutait de comment je pourrais rencontrer quelqu'un et que je lui disais que je resterais très probablement seule (et vierge) toute ma vie je faisais du eye contact avec un mec un peu chou assis sur un pilier de l'autre côté et je me disais ce serait pas trop drôle que je sois en train de faire du eye contact avec mon futur là sur ce pont tout en discutant de l'improbabilité que je rencontre quelqu'un ?
à part ça j'ai bien travaillé sur mon livre aujourd'hui, j'ai fait un pain de seigle magnifique et excellent beaucoup plus réussi que tous ceux que j'ai fait à la maison depuis dix ans, et ce matin en préparant mon petit-déjeuner dans la cuisine je discutais de couettes d'hiver/couettes d'été avec d. (quand il fait ni trop chaud ni trop froid il met la couette d'été sur le bas et la couette d'hiver sur le haut du corps, ou le contraire, je sais plus) et je me suis dit que j'avais de la chance d'avoir des colocs avec des sujets de conversation d'aussi bonne qualité.
2 août
il a suffi que je dise à maman que je dormais comme un bébé ici pour que je fasse la plus grosse insomnie de tous les temps battant tous les records de cauchemardesque. quand n. est rentrée avec son ami italien vers trois heures je dormais pas encore. j'ai pris mon kindle pour me distraire d'éventuels bruits de sexe et j'ai commencé the death of nature de carolyn merchant parce que je savais pas quoi lire. j'ai commencé à les entendre pendant que je lisais la timeline historique des découvertes scientifiques de la renaissance aux lumières. je trouvais ça un peu drôle aussi qu'elle finisse de nouveau au lit avec le mec avec qui j'avais le plus parlé de la soirée. mais c'est aussi celui qui parlait le mieux anglais. ou qui parlait anglais tout court. il jouait de la batterie dans un groupe de cumbia et on a parlé de garageband et de synthé et de tenir un journal. ils ont tous les deux continué la soirée dans un bar/club près de la spree et moi je suis rentrée à minuit avec les deux argentins. j'étais toute fière de leur ouvrir la porte avec ma clé et de leur montrer où étaient les serviettes dans la salle de bain. eux aussi ils jouaient dans le groupe de cumbia. ils devaient repartir jouer à copenhague le lendemain. le temps que je me remette de mes émotions les voisins du haut ont entrepris de détruire leur appartement, j'avais l'impression que personne dormait ni dans l'appart ni dans l'immeuble tout entier. j'ai vu le jour se lever, j'ai entendu les amis de n. partir, puis les enfants du haut piquer une crise monumentale qui n'en finissait pas, donc j'ai abandonné et je me suis levée.
ils m'ont changé mon banc de place, j'y crois pas. j'avais besoin du calme du cimetière, j'arrivais pas à avoir les idées claires avec le boucan au dessus de ma chambre. en chemin je pensais à ma nouvelle idée de show de cette nuit, au moins cette insomnie de l'enfer m'aura servi à quelque chose. je vais tout simplement raconter mon déménagement à berlin. ce sera une comédie musicale à une seule personne avec des chansons sur ma peur du sexe et du fun et de la fête, de l'alcool, de la drogue et des gens et de just enjoy your funemployment in berlin. hier au téléphone m. m'a dit que je devais me trouver des activités que j'aime. ça m'a fait du bien de la voir avec maman, même si j'avais envie d'y être. je leur ai demandé de me montrer la rue et la canapé mon bébé et je me suis dit et si j'arrivais jamais à vivre autre part qu'à la maison avec maman? et si cette maison était ma destinée? le seul endroit où j'ai pas envie de rentrer à la maison c'est le grau d'agde. même à new york j'avais envie d'être au grau d'agde. m. m'a dit que ça faisait pas longtemps qu'elle commençait à vraiment se sentir chez elle à bruxelles, alors que ça fait quatre ans qu'elle y est. au début elle regardait religieusement les infos aussi, vivant dans l'angoisse que son vpn atteigne la limite gratuite (je croise les doigts pour le mien qui pour le moment remplit parfaitement son job de médiateur entre moi et la france). je lui disais qu'on avait le cerveau bien lessivé quand même. mais c'est aussi une histoire de béquille. trente ans de vie commune avec maman, ça laisse des traces.
hier je les ai regardés en replay parce que j'étais chez dm pour acheter du coton et un savon en revenant de la piscine. j'avais regardé la natation aux jo la veille et comme à chaque fois que je vois des compet de natation à la télé ça me met le feu aux poudres le lendemain je me suis levée à neuf heures et je suis partie en périple à la piscine olympique des jeux de berlin de 1936 à l'autre bout de la ville (une heure de trajet). y avait deux immenses tours avec les anneaux olympiques devant le stade, c'était très impressionnant, en grande partie à cause de l'histoire nazie. j'ai du montrer ma carte d'identité et marcher trois kilomètres jusqu'à la piscine, les vestiaires le long d'un couloir lugubre et décrépi avaient l'air d'époque limite abandonnés, évidemment y avait pas de cabines individuelles et il fallait apporter son propre cadenas pour fermer son casier mais une fille m'a dit que je pouvais prendre mon sac au bord du bassin. et puis j'ai ouvert mon sac et je me suis rendu compte que j'avais oublié mon maillot qui séchait sur l'étendoir dans la salle de bain. je me suis sentie vraiment, vraiment nulle. je suis quand même allée voir la piscine puisque c'était dehors et ça va j'ai pas trop regretté, c'était farci de monde et d'enfants et ça me donnait pas trop envie. en plus les gradins historiques étaient recouverts d'échafaudages. alors pour rentabiliser mes 5,50 euros je suis allée m'assoir sur la pelouse avec la vue sur le vieux stade olympique et je regardais un corbeau en train de saccager un paquet de chips sur la serviette de gens partis se baigner. au début je le faisais fuir mais j'ai abandonné parce qu'il revenait tout le temps et peut être que je préférais le corbeau que les gens en fait. il m'a regardée droit dans les yeux avec le bec ouvert, comme pour me dire tu me fais pas peur, mais moi j'avais un peu peur de lui. dans le métro un garçon adolescent assis en face de moi avec les jambes écartées m'a regardée droit dans les yeux aussi par dessus ses lunettes de playboy de 2002. c'était un regard d'affront presque, sans gêne, masculiniste en herbe. j'avais envie de le gifler. j'en peux tellement plus de voir des mecs dégueus tous les jours. je crois que c'est ça qui me fait le plus chier ici. les hommes sans gêne.
j'ai fait le tour des lieux pour prendre des photos et j'arrêtais pas de croiser les deux mêmes agents de sécurité. j'avais peur qu'ils pensent que je fomentais un coup, j'ai toujours peur que des personnes d'autorité pensent que je suis en train de fomenter quelque chose d'illégal. un des deux a fini par me demander si j'avais besoin d'aide parce qu'il me voyait errer avec l'air confus depuis tout à l'heure (sie laufen da verwirrt hier rum) et je me suis demandé si c'était ça l'image que je renvoyais aux gens: une personne confuse. une fille confuse qui traverse la ville pour aller à la piscine et qui oublie son maillot. je me demande aussi si n. me situe quelque part sur le spectre de l'autisme. n. et j. et d. et toutes les autres personnes que j'ai rencontrées jusqu'à maintenant. un potentiel symptôme que j'ai remarqué hier matin en déjeunant avec elle dans la cuisine: j'étais tellement concentrée sur moi-même et mon périple à la piscine que je lui ai même pas demandé ce qu'elle avait prévu pour sa journée elle.
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La Lionne
Texte de Pauline Laroche-Vachaud
« La Lionne », à Trept, c’est un nom qui sonne comme une véritable institution, un haut lieu, un cœur encore vivant, au fond, même si ce qu’avaient été ses murs accueille désormais bien d’autres gestes et des mondes tout autres... Entre « La Lionne » où, souvent, 10 heures par jour et 6 jours par semaine quelques 80 ouvrières pouvaient suer à produire 1500 voire 2000 chemises quotidiennes et, désormais, « la Salle des Roches », ouverte aux divers loisirs que nous avons le temps de nous offrir aujourd’hui, rien à faire, la parenté est difficile à trouver. L’usine n’est plus ; elle a fermé à la fin des années 80, après un demi-siècle d’évolution, de modernisation, d’extension et d’honnête pain lourdement gagné.
On aimerait qu’existe un livre qui fasse revivre la vie de ces murs quand tant de femmes s’échinaient aux poignets, aux cols, aux manches, aux boutonnières et aux ourlets, assembler, rabattre, fermer, monter, pointer, finir, plier… On voudrait entendre des anecdotes, rendre un peu de voix, de chair…
On pense pour commencer aux guimpières car, avant l’ouverture de « La Lionne » elle-même, c’étaient elles les tenantes du lieu, elles dont les tâches visaient à enrouler, en bobines éblouissantes, la magie et la splendeur de la tréfilerie, ces fameux fils de faux-or lamés, à un fil de coton ou de soie.
Dans quel but? pour que dans d’autres ateliers, par d’autres ouvrières - une étape, puis une autre -, finissent par s’enluminer les costumes d’apparat, les beaux vêtements de mode, les habits des grands jours. Et que ça brille ! On voudrait aussi, évidemment, entendre ces fameuses chemisières qui, plus discrètes que les tailleurs, moins immédiatement symboles de la vie du village, de son essor, de son savoir-faire, n’ont pourtant rien à envier aux fiers et nombreux carriers. Les chemises conçues par ces femmes étaient bien vendues, pour certaines, à Pierre Cardin, Paco Rabanne, Charles Jourdan… Le prestige est-il moins grand que celui des pierres treptoises composant le Pont Alexandre III, à Paris, ou les piliers d’entrée du Parc de la tête d’or ? Autres usages, autres gloires, mais une excellence qui circule, et loin. Ce n’est pas rien.
On voudrait écouter leurs histoires, les relayer. Tant de petites mains talentueuses, sans tambours ni trompettes, scrupuleuses, précises, tenues à des réalisations impeccables - parfaitement symétriques ou rien, parfaitement régulières ou rien, parfaitement fidèles au modèle ou rien ! La moindre erreur, aussi infime fût-elle, et il n’y avait plus qu’à reprendre l’ouvrage. On voudrait entendre les rires, les blagues, les soupirs, les ragots les espoirs, les lassitudes, les fatigues immenses, les fiertés et les douleurs…
« La Lionne », rien que ce nom, comme trempé d’or et d’acier, semble le signe d’une élégance intraitable…. Le travail, lui, était-il féroce, vorace ? Les jeunes femmes ne faisaient-elle que passer, le temps de trouver un mari et de voler vers d’autres horizons ? Souvent, semble-t-il, mais pas toujours. Certaines dames s’y engagèrent à vie… Quels bruits, associés à quels gestes, quelles machines habitaient ce lieu comme un orchestre perpétuel, horloge suisse aux rendez-vous inébranlables : 7h30-12h/12h45-16h15. (Horaires extensibles à volonté, bien sûr, puisque le paiement à la pièce poussait à rester.) Un jour de neige, une employée, venant de Passins à vélo, eut 15 minutes de retard. Vertement tancée. La production n’attend pas, ne pardonne pas. « Exemple réussi de complète décentralisation », trouve-t-on dans la presse des années 60. Il semble que les ouvriers du textile lyonnais étaient trop chers, trop réactifs sans doute aussi. Alors l’idée de la campagne avait gagné. Hommes et femmes portant différemment la colère et la pénibilité du travail, peut-être, ouvriers et ouvrières moins chers payés, mais pas moins doués. Les archives de l’usine ont toutes disparu à la mort des époux Besse, qui menèrent le lieu comme leur deuxième maison, durant presque 30 ans. Les photos qui restaient ont pris l’eau dans une cave. Il ne reste plus d’écrits, plus d’images, ou très peu. Il vit cependant, encore, quelques souvenirs. Et ils mériteraient bien un livre.
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Avec les années, je pense que le majeur problème dans ma vie est l'anhédonie. Ce problème est d'une telle constance, d'une telle intensité depuis le plus loin que je me souvienne que je peux désormais en faire un problème pilier. C'est très dur de se faire comprendre sur ce sujet, même auprès des praticiens. Dans une construction basique de la vie, les gens ne peuvent pas concevoir qu'on ne ressente pas de plaisir à faire et vivre les choses. Souvent, on fait l'amalgame avec la flemme, l'oisiveté, la procrastination. C'est de ça que ça en a l'air d'un point de vue extérieur en effet, et défendre son avis revient à rendre des excuses pour la plupart. Cela dit, je reste persuadée que la flemme est passagère, et applicable sur le court terme à propos de choses qu'on apprécie à la base. J'ai fait des années de thérapie pour entendre qu'il fallait que "je me sorte les doigts du cul". Je ne crois jamais être rentrée dans une salle de consultation en espérant qu'on m'expliquerait précisément pourquoi je ressens ça et de quelle.s manière.s y remédier. Cette sensation est tellement propre, tellement singulière que même moi, après tout ce temps, j'ai dû mal à m'exprimer correctement sur ça. Je ne sais toujours pas d'où ça vient. Je sais seulement que tout est une balance entre nécessité, obligation et formalité. L'envie, le plaisir, l'investissement me sont si étrangers, je suis inconfortable avec ça. La question du suicide a toujours été en rapport avec cet unique soucis. Ma seule réelle inquiétude dans la vie a toujours été de savoir si j'allais pouvoir vivre avec ce poids. Le poids de savoir qu'il faut vivre dans un monde où je n'ai jamais eu envie d'en comprendre les rouages, ni de m'y inclure. Si je ne vais jamais réellement mieux c'est parce qu'il m'arrive de tourner la tête sur toutes ces années et de me rendre compte que le constat est sans appel, rien a changé, la curiosité d'exister ne m'a jamais habitée. Je pourrai écrire un livre mais même après ça, j'aurai toujours l'impression que c'est incomplet, que je n'ai pas tout dit, que je n'ai fait qu'un résumé de l'inexactitude de la situation. C'est ma seule souffrance ça, les autres choses sont uniquement ce qui en découle. Ça reste quelque chose en fond, que je ressens tous les jours, d'intensité moyenne, supportable pour la plupart des jours mais j'ai un seuil de tolérance. Une fois dépassé, j'ai peur qu'il n'y ait plus de retour possible. Et cette pensée me soulage.
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LÉGENDES DU JAZZ
MARSHALL ALLEN, À LA DÉCOUVERTE DE NOUVEAUX MONDES
"Imagination is the magic carpet. It'll take your soul to distant lands. And outer space."
- Marshall Allen
Né le 25 mai 1924 à Louisville, au Kentucky, Marshall Belford Allen s’était installé à Philadelphie avec sa famille au cours de son enfance. Allen avait suivi ses premiers cours de clarinette à l���âge de dix ans.
À l’âge de dix-huit ans, Allen s’est enrôlé dans l’armée, où sa carrière de musicien avait débuté. Dans l’armée, Allen avait joué de la clarinette et du saxophone alto dans le 17th Division Special Service Band qui faisait partie de la 92nd Infantry Division, mieux connue sous le nom de Buffalo Soldiers, un régiment de couleur créé durant la Guerre civile et dont il était éventuellement devenu un des seuls survivants.
Alors qu’il était stationné à Paris, Allen s’était produit avec le pianiste Art Simmons et les saxophonistes Don Byas et James Moody. Il avait aussi enregisté avec Moody à la fin des années 1940. Après sa démobilisation, Allen s’est inscrit au Conservatoire de Paris, où il a étudié la clarinette avec Ulysse Delécluse.
Après avoir passé près d’une décennie à l’extérieur des États-Unis, Allen était allé rejoindre sa mère à Chicago en 1951. Son père vivait toujours à Philadelphie à l’époque. Allen expliquait: “When I came back home, after staying two or three years at the conservatory, I passed [through] Philadelphia because they had my ticket written to Chicago instead of Philadelphia.” À Chicago, Allen avait dirigé ses propres groupes, se produisant dans les clubs et les salles de danse. Il avait aussi commencé à écrire ses propres compositions et arrangements.
UNE RENCONTRE PROVIDENTIELLE
Après avoir joué durant quelques années avec des groupes locaux de Chicago, Allen avait entendu dire que Sun Ra, qui pratiquait presqu’à chaque soir avec son groupe l’Arkestra dans une salle de danse des environs et était en train de devenir un pilier de la scène du jazz de la ville, était à la recherche de musiciens. Comme il l’avait expliqué lui-même, Allen était déjà très familier avec la musique de Sun Ra à l’époque. Il avait déclaré: "Every night I got off from work I went over to see Sun Ra — ask him, you know, I wanna play with the band. He talks about the Bible, and he'd talk about ancient Egypt and the space age."
Né sous le nom d’Herman Blount en 1914, Sun Ra était convaincu être né sur la planète Saturne, et ne se considérait pas comme un être humain comme les autres. Comme Sun Ra l’avait expliqué au cours d’une entrevue qu’il avait accordée à la fin des années 1980, "I'm really not a man, you see. I'm an angel. If you're an angel, you're a step above man." Combinaison hybride de boogie woogie, de stride, de blues, de bebop, de free jazz et de Nouvel Age, la musique de Sun Ra s’était mérité le qualificatif d’Afro-futuriste. La musique de l’Arkestra faisait également de nombreuses références à l’Égypte ancienne.
Fasciné par le personnage de Sun Ra, Allen avait ajouté: "It was something about him that I couldn't get away — It was like a magnet. He draws you right in. It changed my whole destiny. He said, 'We're gonna play this music for the 21st century' — which was about 50 or 60 years away. And I was thinking to myself, I gotta wait that long?"
Anxieux de rejoindre le groupe de Sun Ra, Allen avait rencontré le chef d’orchestre après son travail et avait passé toute la nuit avec lui. Allen précisait: “He was talking about the Bible, ancient history and all these different things. You know, and music and stuff. And I’m just standing there listening. Every night, I get off from work, I’d go over there and practice.” Éventuellement, Sun Ra avait demandé à Allen de venir le rencontrer à la résidence du saxophoniste John Gilmore. Lorsque Sun Ra avait demandé à Allen d’apporter sa flûte lors de la rencontre, Allen avait répondu: “All I got is a clarinet and an alto.” Allen s’était rendu dans un magasin du centre-ville pour s’acheter une flûte lorsqu’il avait soudainement réalisé qu’il n’avait même pas l’embouchure qui était nécessaire pour en jouer. Il expliquait: “I didn’t have the embouchure. I knew the keys and everything, but I didn’t have the chops.”
Après s’être procuré une embouchure, Allen s’était trouvé un professeur au Chicago Symphony Orchestra qui opérait une école de musique pour enfants. Allen n’ayant pas d’argent, le professeur lui avait proposé de lui donner des cours gratuitement. En échange, Allen s’était engagé à enseigner la musique aux enfants en guise de paiement. Allen poursuivait: “That’s what I did every day for a couple of weeks, and I got my chops up, a little bit.”
Par la suite, Allen était allé voir Sun Ra pour pratiquer. La première pièce qu’Allen avait interprété avec Sun Ra était “Spontaneous Simplicity.” Après qu’Allen ait interprété la pièce note pour note, Sun Ra lui avait demandé de la jouer de nouveau, mais cette fois de façon plus spontanée. “You did something right, now make wrong right”, avait expliqué Sun Ra. Allen, qui avait rejoint l’Arkestra en 1958, n’avait jamais oublié cette leçon tout le long de sa collaboration avec Sun Ra.
Parmi toutes les leçons qu’Allen avait apprise lors de sa collaboration de trente-cinq ans avec Sun Ra, la discipline était certainement l’une des plus importantes. À l’instar de John Gilmore, l’autre grand leader du groupe, Allen avait joué presque exclusivement avec l’Arkestra au cours de sa carrière, remplissant à la fois un rôle d’éducateur, de chef d’orchestre et éventuellement, de successeur de Sun Ra lui-même après la mort de ce dernier en 1993. Comme leader de la section de saxophones du groupe, Allen avait un peu assumé le même rôle que Johnny Hodges dans l’orchestre de Duke Ellington des décennies plus tôt. C’est d’ailleurs beaucoup grâce à Allen que l’Arkestra avait remporté les sondages du magazine Down Beat comme meilleur big band de jazz en 1988 et 1989.
Évoquant les débuts de sa collaboration avec Sun Ra, Allen avait précisé: “He stayed on my case to keep my discipline up. [Sun Ra] rehearsed every day, seven days a week. That kind of put a dent on me ’cause I was kind of wild in [those] days. I would be mad, because I couldn’t run and he would keep me at it — music, music, rehearse, rehearse . . . every day. So I’d finally give up and say, ‘Oh, I may as well go on and do it, and try to do it right.’ ”
Décrivant la méthode d’apprentissage de Sun Ra, Allen avait commenté: “He used to tell me, ‘Oh, you play nice’ or ‘You got a nice tone, but it’s not what I want.’ ” Allen avait ajouté: “He didn’t want you to play what you know in your head, but the real feeling, the soul, the heart. I would always get confused by that, but really, he just wanted me to play from my heart. When I began to quit fighting him over that ‘what I know’ stuff, I began to please him a little better.” Définissant la musique de l’Arkestra, Allen avait précisé: “We call it space music. Call it whatever you like, but it’s space. It’s dealing with, (not these earthly things) those things that we don’t know.” Situant l’oeuvre de Sun Ra dans le contexte plus large de l’amélioration des conditions de vie du peuple afro-américain, Allen avait commenté: “You want a better world. You create a better world.”
Même s’il avait surtout été associé à l’Arkestra, Allen avait enregistré avec le pianiste Paul Bley en 1964 ainsi qu’avec le groupe Drums of Passion du batteur nigérien Babatunde Olatunji au milieu des années 1960. Allen a également souvent collaboré avec le contrebassiste Henry Grimes. Évoquant sa collaboration avec Olatunji, Allen avait précisé: “I was playing this great big bell: bang, bang, bang, ba-bang, bang, bang, di-di-di-di. Standing right over there next to Olatunji, with that great big ol’ giant drum that he played: bam, bam . . . oh yeah! If I missed a beat, then ‘bam,’ he’d [take] a swing at me!” Olatunji est mort en 2003. Dans le cadre de sa collaboration avec Olatunji, Allen était devenu un des premiers musiciens de jazz à jouer de la musique traditionnelle africaine, annonçant ainsi l’avènement de ce qu’on appelle aujourd’hui la ‘’World Music’’ ou musiques du monde. Allen est également un des seuls musiciens de jazz à avoir fabriqué et joué de la kora, un populaire instrument à cordes d’Afrique de l’Ouest. Considéré comme un pionnier du free jazz, Allen avait également inventé un instrument à vent appelé ‘’morrow’’, qui était composé d’une embouchure de saxophone rattachée à une armature en bois. Malheureusement, Allen ayant négligé de faire enregistrer son brevet, l’instrument s’était fait connaître sous un autre nom.
Le fait d’appartenir à l’Arkestra avait toujours été entouré d’une certaine mystique. Le joueur de cor français Vincent Chancey, qui avait commencé à jouer avec le groupe en 1976, expliquait: “I first became aware of Sun Ra, just from his [album] covers. I was interested in a lot of Eastern philosophy and mystical readings. I was [also] interested in ancient Egypt and its relationship to the African diaspora and our history.”
PASSEUR DE FLAMBEAU
À la fin de 1992, Sun Ra était retourné dans sa ville natale de Birmingham afin de vivre avec sa soeur aînée, Mary Jenkins. Devenue son infirmière, Mary avait pris soin de son frère avec ses cousins jusqu’à ce qu’il soit admis au Princeton Baptist Medical Center de Birmingham à la suite de problèmes cardiaques, respiratoires et de circulation sanguine. C’est là que Sun Ra avait rendu l’âme le 30 mai 1993. Il a été enterré au Elmwood Cemetery. On peut lire sur sa pierre tombale l’inscription "Herman Sonny Blount aka Le Sony'r Ra". Sun Ra n’avait jamais été marié et ne semble pas avoir laissé de descendance. Après la mort de Sun Ra, c’est d’abord John Gilmore avait pris la direction de l’Arkestra. Après le décès de Gilmore en 1995, Allen avait repris le flambeau. Quatre ans plus tard, Allen avait enregistré un album intitulé ‘’Song for the Sun’’, qui mettait notamment en vedette le batteur Jimmy Hopps et le joueur de trombone Dick Griffin. Expliquant pourquoi il avait accepté de prendre la direction du groupe, Allen avait précisé: ‘’I'm carrying on his work — because he worked very hard and he wrote a lot of good music."
Il avait fallu vingt et un ans pour qu’Allen enregistre un nouvel album avec le groupe en 2020. Intitulé ‘’Swirling’’, l’album publié en pleine pandémie de la Covid-19, avait contribué à démontrer qu’Allen avait encore beaucoup de musique à donner. L’album a été enregistré aux studios de Rittenhouse Soundworks à Philadelphie. Loin de se limiter à jouer sur l’album, Allen avait également contribué au mixage, à l’enregistrement, à la production et aux réarrangements de plusieurs classiques de l’Arkestra.
Se décrivant lui-même comme un passeur de flambeau, Allen expliquait: “Like the virus going on right now, it don’t bother me. I’m used to staying in the house, doing the work, because I have much work to do to keep Sun Ra’s music alive.”
En mai 2004, Allen avait célébré son 80e anniversaire avec le groupe dans le cadre d’une performance au Ninth Vision Festival de New York. Allen avait présenté d’autres performances lors de son anniversaire de naissance (en 2008 à Sullivan Hall et en 2018 à l’Iridium Jazz Club en 2018). Allen a également fait des apparitions avec l’Innerzone Orchestra" aux côtés de Francisco Mora Catlett et Carl Craig dans le cadre de différents hommages à la musique de Sun Ra.
À l’été 2004, sous la direction d’Allen, l’Arkestra était devenu le premier groupe de jazz américain à jouer à Tuva, dans le sud de la Sibérie, dans le cadre du Ustuu-Huree Festival. L’Arkestra avait continué de présenter des concerts et de faire des tournées jusqu’en juillet 2019.
Même si la majorité des membres de l’Arkestra, y compris Allen, disposaient d’une formation classique, ils s’écartaient souvent des partitions écrites pour partir à la recherche du ‘’feeling’’, comme pour rappeler que la musique était à la base de tradition orale. La joueuse de viole Melanie Dyer, qui s’était joint à l’Arkestra en 2019, plus de deux décennies après la mort de Sun Ra en 1993, précisait: “It was definitely like baptism by fire. As a string player, I wasn’t able to learn from a whole lot of charts. Even if [alto saxophonist] Knoel [Scott] gave me a chart, it didn’t necessarily mean that that chart was going to be played that night {rires}. So I’ve had to learn a lot on the bandstand and that’s been really an old-school kind of process.” Le fait d’avoir un musicien aussi expérimenté qu’Allen comme collègue et mentor était d’ailleurs considéré comme un privilège par les membres du groupe. La chanteuse et violoniste Tara Middleton, qui a adhéré à l’Arkestra en 2012, confirmait: “When you try to think about talking about Marshall, because it’s so personal, it really gives me a moment to kind of think about what could I say or how do I express that more than just, ‘Oh, he’s a great guy.’ ” Middleton avait ajouté:
“It’s so much deeper than that. To have the opportunity to be in that inner circle and learn from someone who is a legend, who’s an innovator of music, of this avant-garde saxophone, of something that no one else is doing. And also from someone who effects change, like Sun Ra effected change in music, he effected change in his mind, he effected change socially. Marshall has a way of being able to effect such change. If you think about creating an art form — and Sun Ra created an art form — something that no one else was doing. Marshall has created a sound and a style, something that no one else was doing at the time.”
Collectif de musiciens qui avait toujours été à la recherche d’une certaine ‘’vérité’’ à travers sa musique, l’Arkestra continuait en 2020 de chercher une nouvelle façon de se transformer. Allen expliquait: “I’m not a Sun Ra, but I know one thing, I want them to pay attention and I want them [to] when I say play, play.”
Durant la pandémie de la Covid-19, Allen avait tenté de passer le temps en faisant de la course à pied et en prenant de l’air près de sa résidence. Mais loin d’être découragé par la quarantaine qui s’éternisait, Allen, à l’âge avancé de quatre-vingt-seize ans, avait profité de ce moment de répit pour jouer encore plus de musique. Mais si après quatre-vingt ans de carrière, Allen n’en avait toujours pas assez de la carrière de musicien de jazz, ce n’est certainement pas aujourd’hui qu’il allait commencer.
Caractérisé par sa sonorité explosive, dissonante et souvent chaotique au saxophone alto, Allen avait déclaré lors d’une entrevue accordée en 1971 qu’il désirait jouer ‘’on a broader sound basis rather than on chords". Souvent qualifié de ‘’pyrotechnique’’, le jeu d’Allen avait été comparé par le critique Scott Yanow à un ‘’Johnny Hodges issu d’une autre dimension.’’
Avec les années, Allen ne s’était pas contenté de jouer de la clarinette, de la flûte et du saxophone alto, mais il était devenu un véritable multi-intrumentiste. Il expliquait:
“I’ve got 15 to 20 instruments I gotta play. Oboe, flute, piccolo, trumpet, trombone, tenor sax, baritone, three or four altos, soprano. . . . I even got my kora to play during the day. I’ve got enough instruments to keep me busy 24 hours a day.” Allen joue également de l’EWI, un saxophone électronique qui a été popularisé notamment par Michael Brecker avec le groupe Steps Ahead.
Au cours de sa carrière, Allen a enregistré des centaines d’albums comme leader et accompagnateur. En plus d’avoir participé à plus de deux cents albums de l’Arkestra, Allen a fait des apparitions comme artiste invité dans des concerts et des enregistrements avec des groupes et des artistes aussi divers que NRBQ, Phish, Sonic Youth, Diggable Planets, Terry Adams et Medeski, Martin & Wood.
Depuis les années 1940, Allen s’est produit dans des milliers de concerts à travers le monde.
Allen vit toujours dans la maison de Philadelphie où l’Arkestra avait emmenagé en 1968 après son départ de New York. Décrivant la maison comme un véritable laboratoire, Allen avait commenté: "They went on for all day, all night — 'cause he wrote music like you would write a letter. Every day it's a new tune. Every day the same tune is being changed." Allen a d’ailleurs conservé d’anciennes compositions manuscrites de Sun Ra qu’il entend utiliser dans le cadre des futurs albums de l’Arkestra. Il expliquait: ‘’I had a treasure house of ideas and things that I could use, so I used them. And I changed them — the arrangements a little bit, like he does. I had all the music, so it was my turn to do my best." Reconnaissant comme seules limites celles de son imagination, Allen avait ajouté: "Imagination is the magic carpet. It'll take your soul to distant lands. And outer space."
En 2022, l’édifice qui avait abrité l’Arkestral Institute of Sun Ra au 5626, de la rue Morton à Philadelphie a été reconnu bâtiment historique par le Philadelphia Register of Historic Places.
©-2024, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique
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Brodyr - Fiction : Human!AU
DISCLAIMER : Ceci est la première partie d'une série de OS, autour des frères Gibson. A savoir, Cambrien, dit Cormag, Gallois, dit Carwyn, et Cornique, dit Merryn. On est dans une version idéale où les trois frères sont en vie, et sont humains. Basiquement, donc, ce sera juste une série de petites scénettes, pour bien planter le décor, et étudier un peu les personnages de Cormag et Merryn- que je n'ai jamais écrit, ahah. Vous trouverez donc la suite dans les reblogs de ce post, au fur et à mesure. Le dessin que vous avez en début de post est évidemment une œuvre de @mimmixerenard !
PAIRINGS : Pour l'instant, SecretSignes seulement. Ca viendra avec le temps, quand les protagonistes ne seront plus des enfants. On ne shippe pas les enfants.
TRIGGERWARNING : Dans la première scène, description d'une crise d'angoisse, meltdown, shutdown. Harcèlement scolaire sous entendu. Je ne pense pas qu'il y ait de TW pour la deuxième partie, néanmoins.
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C’est le son des rires qui l’attire, d’abord, dans le vestiaire du collège.
Cormag est lui-même d’une nature rieuse. Ses parents, toujours, lorsqu’ils parlent de lui à leurs différents amis, le présentent ainsi : ah ! Cormag ! Mais oui, c’est notre petit soleil. Toujours si souriant… il vous illumine toute une pièce vous savez. Tenez, le voilà. Et puis, immanquablement, on répondait quelque chose du genre, mais c’est vrai qu’il a l’air très sympathique. Quelle bonne tête !
Oui, Cormag est rieur, Cormag est sympathique. Il est de ceux qu’on qualifie aisément de Bon Pote. De ceux à qui on s’attache très vite. Qui est ami avec tout le monde, même les professeurs, qui connaît tout le monde, et qui aide tout le monde. Mais Cormag, aussi, prend de la place. Il est bruyant, souvent. Il parle beaucoup. Il sait écouter, mais il a souvent l’impression que les gens, tant fasciné par son apparence de Bon Pote, n’en ont pas vraiment pris conscience : on ne lui dit jamais rien d’important.
Ce qu’on dit à Cormag, c’est comment s’est passé le dernier week-end. C’est combien notre nouveau chiot est adorable. C’est les notes qu’on a eues, ou pas. C’est quel prof est une tête de con, et quel prof est ultra chill. Ce qu’on ne lui dit pas, c’est les vrais problèmes qu’on a. C’est les secrets Très Importants, pour tout ces enfants de onze à quinze ans. Cormag est un Bon Pote, voir un Très Bon Pote, mais ce n’est pas Le Meilleur Ami. Vous voyez, il parle beaucoup, Cormag, et il connaît tout le monde. Ce n’est pas le genre de personne à qui on veut confier ses Grands Secrets.
Cormag est le Bon Pote de tout le monde, et le Meilleur Ami de personne. Sauf, bien sûr, de ses deux petits frères : mais Carwyn et Merryn sont tout, tout petits, et si Cormag est évidemment flatté de se voir pilier des Très Grands Secrets des p’tits bouts de chou, ce n’est tout de même pas la même chose. Cormag n’est le Meilleur Ami de personne.
Et puis, vient aujourd’hui. Le son des rires, dans les vestiaires du gymnase. En temps normal, Cormag est déjà naturellement attiré par le son d’un rire. Comme un papillon attiré par la chaleur et la positivité. Seulement, voilà : ce ne sont pas des rires gentils. Ce sont des rires moqueurs. De grands éclats, ahahah, qui s’entendent depuis la salle de sport où Cormag, jusqu’ici, discutait tranquillement avec le professeur.
(M. Gimenez venait d’avoir une petite fille. Elle s’appelle Clàudia, et c’est ce qu’il est en train de raconter à Cormag.)
Alors, parce que ce sont des rires, mais surtout parce que ce sont des rires moqueurs, Cormag s’excuse de la conversation, et trottine vers les vestiaires. Il est le Bon Pote de tout le monde, mais il est aussi le premier a reconnaître que certaines personnes sont tout de même de vraies têtes de con. Ce n’est pas pour autant qu’il cesserait de leur parler ; chacun ses défauts, et Mam dit toujours que les enfants de leur âge peuvent toujours changer, avec les bonnes fréquentations.
Cormag croit tout ce que lui dit sa Mam, bien évidemment. Mais tout de même, pense-t-il, en posant les yeux sur le spectacle.
C’est une petite foule de garçon, en cercle, autour d’un autre qui est tombé par terre. La petite foule rit trop fort, ahahah, et la respiration du garçon au milieu du cercle est affreuse. Il prend de grandes, grandes inspirations, comme s’il se noyait, et s’étouffe dessus à chaque fois. Cormag ne le distingue pas très bien, derrière les bras, les torses, les tee-shirts gorgés de sueur, mais il en voit assez pour comprendre qu’il est recroquevillé, et qu’il est couvert de quelque chose de gluant. Ca ressemble à la peinture que cette tête de con d’Alexis a piqué à la prof d’art plastique.
Cormag est trop jeune pour savoir ce qu’est une Crise d’Angoisse. Mais il est assez Grand pour savoir que c’est pas normal de respirer comme ça, et que ça doit faire mal à la poitrine. Et que ça doit pas être très drôle, de pas respirer bien et d’être entouré par une foule de garçon hululant des rires méchants. Alors, Cormag se fraye un chemin dans la petite foule.
C’est pas difficile. Il est grand, plus grand que les autres garçons, et il est large d’épaules. Tu seras rugbyman, mab, disait Dad. Un grand gaillard comme toi. Cormag ne sera bien sûr par rugbyman : il n’a jamais aimé le principe d’une mêlée. Mais la carrure reste là, et ses camarades le constatent bien ; ils le laissent passer, et certains, même, se taisent.
Au milieu du cercle, c’est Simon.
Cormag connaît tout le monde, mais Simon, pas très bien. Il est dans sa classe, ça c’est sûr, et il est très doué en maths. Cormag le sait, parce que le professeur ne cesse de le répéter, à chaque devoir. Et il sait aussi qu’il est très mauvais en français, parce que ça aussi, la professeure le répète. Simon est très discret. Là où Cormag parle beaucoup, et n’a pas souvent l’occasion d’écouter, Simon ne parle jamais, et ne fait qu’écouter. Il reste dans son coin, avec son petit costume trop formel pour un môme d’onze piges, avec ses lunettes carrées de secrétaire austère, et ses petits stickers de Mon Petit Poney partout sur ses stylos, sa règle, sa trousse. Avec son petit chiffon, qu’il utilise pour nettoyer chaque surface avec laquelle il doit rentrer en contact.
Les autres garçons trouvent que Simon est bizarre, et les garçons de cet âge, eh bien ! Ça n’aime pas beaucoup ce qui est bizarre.
C’est sans doute pour ça qu’il est dans cette situation. Respiration de sèche-cheveux en fin de vie, des grands hhhhhh, hhhhhh, hhhhhh. Se balançant d’avant, en arrière, avant, en arrière, les mains plaquées sur ses oreilles pour bloquer le bruit des rires, doigts crispés si fort que les ongles se plantent dans la peau, les yeux fermés très forts pour éviter la lumière aveuglante des vestiaires, grosses larmes coulant malgré tout, la chemise couverte de peinture verte- jusque dans les cheveux, jusqu’au verre des lunettes.
Simon tient beaucoup à la propreté, et a du mal avec certaines textures gluantes- précisément comme la gouache qui le couvre. Cormag ne sait pas ce qu’est un Meltdown, mais il voit bien que ce n’est pas quelque chose dont il faut rire. Il n’y a rien de drôle, là-dedans.
« Vous êtes des cons, » braille-t-il, une fois passée la première seconde de choc. « Laissez le tranquille ! Barrez-vous ! »
Les rires méchants s’éteignent enfin. Ça bougonne, ça proteste un peu : Alexis, tête de con par excellence, lui décoche un regard dépité. Mais Cormag étant le Bon Pote, celui que Tout Le Monde Kiffe, on l’écoute. La petite foule se disperse ; les garçons récupèrent leurs affaires, se rhabillent, et laissent un peu de place à Simon.
Alors, Cormag se trouve un peu comme un con. Il ne sait pas comment réagir, maintenant : c’est la première fois qu’il voit ça. Simon ne se calme pas. Il se balance, se griffe tout seul, respire pas bien du tout.
« Eh, » dit Cormag, « ça va ? »
C’est bête comme question. Simon ne répond pas, et c’est même à peu près sûr qu’il a juste pas entendu du tout. Cormag s’agenouille à son niveau. Il y a de la gouache jusqu’aux paumes de ses mains : il pense qu’il a dû essayer d’essuyer ses vêtements, sans succès. Hhhh, hhhh, hhhh, fait la respiration du garçon. Les autres, autour d’eux, commencent à quitter la pièce.
Cormag tente de le toucher. Une main sur l’épaule, pour rassurer, comme il le fait toujours avec ce p’tit bout de chou de Carwyn, quand il tombe et s’égratigne le genou. C’est souvent bien suffisant pour sécher les grosses, grosses larmes, comme celles de Simon maintenant ; les grosses larmes qui plissent tout le visage et le rende tout, tout rouge. Ça marche presque toujours avec Carwyn.
Ça marche pas du tout avec Simon. Simon devient tout raide, comme un bout de bois, et avant même qu’il ne puisse vraiment voir ce qu’il lui arrive, Cormag se fait poussé. Fort. C’est à son tour de tomber, cul par terre, sur le sol mouillé du vestiaire. Ça s’infiltre dans son pantalon, et il grimace.
Il ouvre la bouche pour protester, sourcils tout froncés de vexation. Mais il s’arrête tout net, parce que les mains de Simon sont revenues à ses oreilles, et qu’il continue à se balancer, et que cette fois, c’est sa tête qui se secoue. Droite, gauche, droite, gauche, droite gauche. Non. Le message est passé : pas toucher.
« Tu veux que j’aille chercher le prof ? » tente Cormag, toujours sans succès.
Droite, gauche, droite, gauche. Cormag n’est pas sûr que Simon l’ait entendu, mais il n’a pas envie de prendre le risque. Ça reste un non. Il y a toujours des rires, de la part des derniers garçons à quitter le vestiaire. Cormag les ignore, et, finalement, les voilà tout les deux seuls.
Il sera complètement en retard en cours de SVT. Mais c’est pas grave. Il n’aime même pas ça.
Et puis, il lui semble que Simon commence à se calmer. Maintenant que tout le monde est parti, que c’est silencieux, et que quelques-unes des lumières détectrices de mouvements se sont éteintes. Il se balance toujours, mais sa respiration est moins moche. Hhh, elle fait. Hhh. Hhh. Alors, Cormag reste.
Enfin, Simon se calme. Il ne pleure plus beaucoup, et il respire de nouveau comme il faut. Ses ongles arrêtent de griffer la peau, derrière les oreilles. Il se balance, avant, arrière, plus doucement, plus lentement.
Il ne regarde pas Cormag, et il ne dit rien du tout. Mais puisqu’il ne l’a pas poussé de nouveau, et qu’il n’a d’ailleurs rien fait pour lui faire signe de partir, Cormag reste.
« Ça va ? » demande-t-il, encore, toujours aussi bêtement.
Droite, gauche, mais juste une fois. Question bête, réponse simple. Simon évite son regard, et, de la main droite, essaye une nouvelle fois de chasser la peinture de sa chemise. C’est trop tard ; c’est imbibé, et ça a même commencer à sécher.
Il laisse échapper un drôle de bruit. Un gémissement, ou un couinement.
« Tu… » commence Cormag, avant de se taire, et de bien réfléchir. « Ça part à la machine, tu sais. »
Droite, gauche. Non. La main passe, et repasse. Elle tremble beaucoup, et elle est tâchée, elle aussi. Il faut que ça parte, et que ça parte maintenant.
« Je peux te prêter mes vêtements, » continue-t-il. « Je peux rester en jogging, et toi, tu en auras des propres. »
Simon hésite. Ses yeux sautent, de la chemise sale, à ses pieds, à ceux de Cormag qui reste assis devant lui. Il ne le regarde pas dans les yeux, mais Cormag a l’impression que c’est le contact visuel le plus direct que Simon puisse supporter, pour l’instant.
Haut, bas. Oui.
Cormag sourit, tout en dent et en fossette. Enfin, ils arrivent quelque part !
L’opération leur prend quelques temps, bien sûr. Parce que Simon ne veut pas, ou ne peut pas se lever, et qu’il ne veut pas ou ne peut pas être touché, et qu’il est trop crispé et fermé et complètement fatigué pour retirer ses vêtements tout seul. Mais ça finit par se faire. Cormag comprend, au fur et à mesure, que Simon, pour l’instant, ne peut pas parler. Il apprendra plus tard que c’est normal. Que ça arrive. Que parfois, les mots ne veulent plus venir, et qu’ils se perdent et s’oublient. Il comprend aussi que la texture même des vêtements de Cormag, le jean, en particulier, semble être d’un contact insupportable ; il apprendra plus tard que, paradoxalement, c’est dans ses costumes guindé que Simon se sent le plus à l’aise.
Les vêtements sont trop grands, pour Simon, qui a l’air de se noyer dedans. Mais quand, enfin, sa tête passe le trou du hoodie, l’air proprement épuisé comme s’il avait passé le mois à courir sans s’arrêter, le regard darde brièvement vers celui de Cormag. Bref contact visuel, et Cormag comprend que c’est beaucoup d’efforts fournis : ça lui arrache un nouveau sourire, très large.
Il a l’impression que Simon voudrait bien le lui rendre, mais qu’il ne peut pas. Pour l’instant, du moins.
Pour la première fois de sa vie, Cormag sèche les cours. Il reste avec Simon, toute la journée, caché dans les recoins les plus calmes du collège. Il porte le sac du garçon, et le laisse serrer très fort, dans ses bras, une espèce d’énorme peluche d’un des personnages de ce qu’il apprendra plus tard être sa série préférée. Il accompagne Simon, le soir, vers la voiture de son père, tout content de l’entendre articuler quelques monosyllabes, maintenant.
M. Saulter le salut, l’air singulièrement curieux, et Cormag le salut en retour, avec l’aisance des gens qui savent être sociables. Simon, dans la voiture, lève les yeux vers lui- et le voilà, le début de sourire qu’il n’avait pas pu esquisser, ce matin.
La voiture part. Cormag, guilleret, rentre chez lui. Le lendemain, Simon s’assoit à côté de lui en cours.
« Merci, » qu’il dit, très neutre et très solennel, comme un président devant l’Assemblée.
« De rien, » répond Cormag. « Tu captes quelque chose au cours, toi ? »
Alors, la vie reprend, comme auparavant. Cormag n’est plus tellement le Bon Ami de tout le monde ; Alexis, en particulier, ne daigne plus lui adresser un regard. Ce n’est pas grave, parce qu’il a quelque chose de bien mieux : il est le Meilleur Ami de Simon.
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Faut pas croire, mais y’a un code d’honneur chez les pranksters. Un genre de code des pirates, vous savez ; mais plus cool, parce qu’après tout, Paul est un prankster, et non un pirate. La clé, c’est que tout le monde peut être pranké, pas d’problème ; mais si tu teams avec un camarade de la noble maison de la Prank, tu peux pas lui coller un couteau dans le dos. Tu peux pas l’inclure dans la merde, alors qu’il a participé à la rendre bien puante. Ça se fait juste trop pas.
Paul, du haut de ses neuf ans, est excessivement attaché au Code D’Honneur des Pranksters, même s’il vient tout juste de décider qu’il existe. C’est qu’il a jamais subi de trahison, auparavant. Déjà, parce que c’est pas souvent qu’il accepte un complice, et deuxio, parce que quand il le fait, ses complices sont toujours géniaux.
D’abord, y’a Merwyn, son best bro parmis les best bros. Ils se connaissent depuis la couche culotte, pour s’être pouillé dans le bac à sable du parc public quand ils avaient deux ans- et puisque que le daron de Paul peut faire ami-ami avec n’importe quelle personne qui n’est pas Francis Leroy, et bah, ils ont basiquement grandi ensemble. Merwyn, c’est son Gars Sûr, c’est le sang, c’est la sauce, quoi. C’est Merwyn qui l’a accompagné dans son (humblement) hilarante idée d’arracher tout les C, L, et E des petites lettres qui affichent les noms des salles de C.L.A.S.S.E, parce que ça fait A.S.S, et que c’est trop poilant. Est-ce que Merwyn l’a trahi ? L’a dénoncé ? Lui a volé quelques petits C ? Trop pas. Merwyn est son Best Bro. Ils ont partagé le butin, et quand on les a interrogés, ils se sont serrés les coudes.
Ensuite, y’a Simon. Simon est moins un best bro que Merwyn, même s’il est son Vrai Bro, parce qu’il a pas officiellement prêté allégeance à la Grande Maison des Pranksters, et qu’il est donc juste un membre honoraire. Et puis, vu que Simon est le Grand Frère, il a parfois l’impression que ça veut dire qu’il doit être un Mini-Daron : ce qui veut dire qu’il peut contempler le pitch parfaitement hilarant d’une superbe prank de Paul et hausser le Sourcil Du Jugement. Mais c’est quand même Simon qui l’a aidé à poser toute une pièce montée, prévue pour le mariage de Papa et Maman, sur la porte de la salle de fête pile avant que Francis ne la franchisse. Est-ce que Simon l’a poussé dessous, dites ? Est-ce qu’il l’a dénoncé ? Bien sûr que non. Simon l’a entraîné loin, très loin, là où la crème les tâcherait pas, et là où ils verraient quand même la scène. Simon avait assuré à une nuée de gens en costard que c’était complètement un mystère pour lui, cette histoire de pièce montée sur la tête de Francis. Simon est un Vrai Bro.
Après, y’a Papa. C’est un membre convaincu de la Maison des Pranksters, Papa, mais c’est un membre délicat, parce qu’il est supposé Montrer Le Bon Exemple. Ca veut dire qu’il doit faire sembler de froncer très fort les sourcils quand Paul remplace le sucre par le sel et les chocapics par les crottes du lapin de la voisine, et qu’il doit se mordre les lèvres pour ne pas rire. Ca veut aussi dire que Papa est un membre Vraiment Très Expérimenté, et qu’on a tout intérêt à l’avoir en Camarade de Prank, si on veut que ça marche. C’est un peu le mentor de Paul en matière de Gaudriole, même si, apparemment, Paul est vachement plus impliqué que son daron. Du coup, lorsque Paul avait remplacé le mot de la maîtresse, dans son cahier, par une copie très bien calligraphié du poème Con Large Comme un Estuaire, et que la maîtresse, l’ayant vu, s’était offusquée, c’était Papa qui avait assuré, avec un très large sourire, que Oui, Madame, c’est moi qui est écrit ceci, et que Non, Madame, ce n’est pas vulgaire, c’est de la poésie, ou même, encore, Bien sûr que je fais lire cela à mon fils, c’est de l’Apollinaire, quel grand poète, n’est-ce pas ? Papa ne l’avait pas balancé. Papa, lorsqu’ils étaient rentrés, avait lu le poème pour la première fois, parce qu’il ne le connaissait pas, et en avait pleuré de rire derrière le volant de la voiture. Tant que les pranks de Paul font de mal à personne, Papa est complètement on board.
Enfin, y’a Stefan. Ça compte pas de fou non plus, parce que Stefan, son bébé frère, il a deux ans, bavouille plus qu’il ne parle, et participe rarement plus à une conversation qu’en babillant un « kouillon ! » que Paul est très fier de lui avoir appris. Stefan est un Apprenti Prankster, et Paul a bon espoir de lui montrer Le Droit Chemin. Et il apprend vite, le môme. La preuve : quand Paul avait pété la fenêtre du deuxième étage de chez l’Oncle Edward avec un caillou (c’était trop pas de sa faute, il avait vu ça dans un film, et apparemment c’était grave romantique, donc il voulait voir si ça éblouirait Alphonse), c’était Stefan, qui jouait avec le résident de la chambre visée, qui avait planqué les preuves en tentant de bouffer le caillou. Est-ce qu’il l’avait craché ? Oui, mais sans faire exprès, et c’est l’intention qui compte. Stefan, Paul le sait, ne trahira jamais le Code Des Pranksters.
Paul n’a jamais été trahi par l’un de ses camarades de blagues. Alors, il accordait une confiance aveugle à toute personne qui lui donnait le feu vert pour être, globalement, un p’tit merdeux.
Et puis, vient Merryn. Là-dessus, Paul s’est comporté comme un bleu : mais quand même, ça se fait trop pas.
Déjà, il s’était fait avoir, parce que Merryn ça ressemble à Merwyn, et que, du coup, Merryn pouvait qu’��tre un type vachement bien, puisqu’il était à une lettre du best bro de la life, pas vrai ? En plus, Merwyn a sept ans. C’est deux de moins que Paul. Paul est donc le Grand, le Mentor, et c’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces ! Sans compter que le grand frère de Merryn, c’est Cormag, et que Cormag est le best bro de Simon, et que donc, logiquement, c’est un peu comme si Paul est destiné à être le bon bro de Merryn. Et puis, Merryn a v’la les bonnes idées poilantes, contrairement à son jumeau Carwyn, qui, lui, est juste chiant de gentillesse. Merryn est un parfait Membre de La Confrérie des Pranksters, et Paul, naïvement, a cru qu’il respecterait le Code implicite.
Du coup, logique ! Lorsque Merryn, invité pour la première fois à la maison avec son jumeau tout chiant et son grand frère trop cool, lui propose de monter un Prank, Paul est grave hypé. Ils avaient déjà comparé leurs exploits prankesques lorsque Simon l’avait emmené avec lui chez les Gibson, parce que Papa et Maman étaient chez le médecin des bébés avec Stefan, et qu’aucune babysitter voulait jamais gérer Paul. Paul, à ce stade, a déjà décidé que Merryn est Hyper Cool. Paul, donc, a suivi son Nouveau Bro comme un chiot content, et est allé avec lui gonfler toutes les bombes à eau possible.
Le but, c’est ensuite de se percher en haut des escaliers, de là où on surplombe un peu les adultes qui papotent en prenant le thé, et de bombarder, comme les allemands en l’an 40, qu’il dit, Merryn, même si Paul sait pas trop à quoi il fait référence. C’est un super bon plan, parce que Papa est suffisamment loin pour ne pas être touché (Code d’Honneur, Toujours : pas de Pranks envers le Grand Prankster Expérimenté), et que le Papa Gibson est pile à portée de bombe.
C’est un super bon plan. Et ça marche très bien, au début. Le Papa Gibson pousse un piaillement de fillette quand l’eau lui éclate sur le eau du crâne, et la théière se renverse sous la deuxième bombe. Le thé éclabousse la maman de Paul, muette autant par nature que par stupéfaction, et la Maman Gibson, en plein sur sa belle chemise à fleur. Son daron, bien sûr, Membre Expérimenté autant que Vétéran Des Blagues Paulesques, s’est levé dès le premier bombardement, et contemple le carnage d’une œillade qui s’efforce de ne pas être trop amusé. En tout, c’est dix bombes à eau qui sont lâchées, partout sur le tapis et la petite table du goûter : c’est le temps qu’il faut pour que les adultes repèrent les deux criminels, et ne commencent à préparer quelques Sermons Courroucés.
Normalement, là, c’est la parti du plan où on se barre en courant et en gloussant, avec son Camarade, et qu’on se planque jusqu’à ce que les adultes soient calmés. C’est limpide.
Sauf que Merryn est un absolu petit bâtard. Pour la première fois de sa life, Paul se fait honteusement trahir par son Camarade : parce que, quand Papa Gibson gronde « Vous deux ! », Merryn se contente pas de tourner les talons, et de détaler. Non, non. Paul se retourne vers lui, tout prêt à monter les escaliers à sa suite : mais au lieu de voir le dos de son comparse fuyant, il ne voit que le latex bleu du ballon qui se précipite vers sa propre tronche. Et qui s’y éclate, PAF, une explosion d’eau pile dans les yeux, le nez, et la bouche, et qui le détrempe aussi sec. Sous le choc incommensurable, Paul vacille, ébahi, incapable de comprendre cette terrible trahison ; et, à sa grande horreur, se sent tomber en arrière.
Dégringoler les escaliers n’est clairement pas l’expérience la plus sympa de sa vie, clairement. C’est pas la première fois qu’il les dévale, d’ailleurs, et c’est bien pour ça qu’il ne se pète rien en y tombant dos et tête la première : les bords des marches sont tout couvert d’une épaisse moquette, et les coins sont soigneusement rembourrés, parce que Papa et Maman ont eu bien assez d’une crise cardiaque en contemplant Paul, cinq ans, se prendre les pieds dans son jouet camion en essayant de fuir la salle de bain, se bouffer les marches de l’escalier. C’est pas la première fois qu’il les dévale, donc, et ça fait même pas tant mal que ça avec l’énorme moquette, mais c’est la première fois qu’il les dévale mouillé par le fruit de la trahison, et sous le rire d’un Camarade Prankster qu’il aurait dû pouvoir partager. Et c’est pas un truc qui devait arriver. Pas à lui ! Pas à un pro, comme lui ! Ça se faisait trop pas.
Il se retrouve bien vite le cul par terre, tout endolori, pendant qu’en haut résonne les pas fuyant de Merryn. Qui va se planquer, tout seul. Et Paul est un Grand Garçon : il a honte d’avouer que là, en bas des escaliers, mouillé, misérable, et l’épaule en feu pour être mal tombé dessus, il est à deux doigts de chialer comme il a jamais chialé. Jusqu’à sa mort, il niera d’ailleurs l’avoir fait. Aussi bien qu’il niera avoir braillé dans les bras d’un Papa et d’une Maman affolés, sanglotant comme un nourrisson. Il a une dignité, après tout.
Plus de peur que de mal, pour être v’la honnête. Même : la chute spectaculaire a le mérite de distraire très vite les adultes de la blague précédente, et il se fait même pas engueulé pour les bombes à eau. Il passe l’après-midi devant la télé, bien installé sur le canapé, entouré des coussins les plus douillets qui soit, avec un bol de crème glacé dans les paluches. Y’a que Merryn qui se fait engueuler, et c’est pour avoir causé sa chute ; en soit, c’est un moyen efficace pour échapper aux conséquences d’une prank.
Mais Paul est Très En Colère. Il est Furibond. Parce que Merryn, ce p’tit bâtard, a brisé le Code : et Paul est d’une nature très rancunière.
Merryn ne sera pas du tout son Bon Bro. Au contraire. Désormais, il considérera Merryn comme son Pire Ennemi.
A SUIVRE....
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Macky Sall félicite Pastef pour sa victoire aux législatives
L’ancien Président Macky Sall a adressé, ce dimanche 17 novembre 2024, un message de félicitations à Pastef, suite à sa victoire lors des élections législatives. Dans une déclaration empreinte de respect républicain, il a salué la maturité politique du peuple sénégalais, lequel a, selon lui, réaffirmé son attachement aux valeurs républicaines et démocratiques, véritables piliers de la cohésion…
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太鼓 (taiko)
Nous sortons les tambours du van au petit matin.
Mes cheveux sont balayés par le vent de la mer — nous sommes au bord de la côte. Je dépose le tambour qu'on me tend dans les hautes herbes. Le temps de rattacher mes cheveux, tenter d'y voir quelque chose.
Le ciel est gris, mais il ne pleuvra pas. Keiko-san, leader non-officielle du groupe, paie bien attention aux prévisions météorologiques. Il ne suffirait que d'une bruine pour endommager le cuir des tambours.
Le coup de vent la fait rire, à mes côtés - cheveux pris dans ses lunettes, bashi de bois dans les mains.
Kubo-san, son mari, à genoux dans le van, me tend un deuxième shime. C'est le seul type de tambour que je peux porter à moi seule — et encore faut-il l'agripper correctement, les doigts bien placés autour des ferrures. Son poids est trompeur, douloureux. Surprenant, pour un instrument de si petite taille. Le cercle de mes bras suffirait à en faire le tour.
Le shime est le tambour que je maîtrise le mieux, que j'ai le plus pratiqué. Il a un son sec, aigu, qui ne laisse pas place à l'erreur. Vitesse et précision.
Plus loin, il y a Ryan et Kawamura, qui, à deux, portent le plus gros des sue. Mariko se dépêche d'aligner le support au dessous; les deux autres y abaissent lentement le tambour. Impossible de rouler le support dans l'herbe longue; il faudra recommencer la manoeuvre quand viendra le temps de monter sur scène.
Le sue a un penchant plus chaleureux. Le rouge de son bois, la profondeur de son son. Il est le plus pittoresque des tambours, celui qu'on retrouve dans les temples, lors des cérémonies. Ampleur et dramatisme.
Les oke sont déjà placés plus loin, sur une couverture verte qui protège leur peau de la flore murotoise. Ils émettent un son sourd, un peu agressant, qui peut vaguement rappeler celui du tambourin.
Je dépose mon shime à leurs côtés. Bien sages, tous les tambours attendront le moment de notre performance.
Le vent se calme, et le van est vidé.
Assis sur la couverture, Kuon et Difan attendent que le temps passe. Kuon est Vietnamien, Difan, Indonésien. On parle tous assez mal Japonais, ce qui rend la communication difficile — ou peut-être la simplifie-t-elle. Je leur souris; ils me le rendent.
Les neuf-dixièmes des interactions requises pour apprendre le taiko se résument à tac-tac-tac. Ou, en japonais, taku-taku-taku.
À mes débuts, le hall de pratique était un havre de chaleur et de lumière. Le plaisir d'être bien entourée, de parler un langage commun. Une raison de sortir au soir, quitter mon appartement vide, non-meublé, pour le velours assourdi d'une salle de spectacle, les rires et les encouragements. Dès mes premiers jours à Muroto, j'aurais taku-taku-takué jusqu'au bout du monde pour ces visages accueillants, dont je n'arrivais même pas encore à mémoriser les noms.
Il y a quatre membre-piliers au groupe: Keiko, Kubo, Kawamura, et Iku.
Soit, deux couples de quinqagénaires murotois qui ne parlent pas un mot d'anglais — cela ne les empêche pas de prendre les étrangers de la communauté sous leur aile depuis des années.
La fille unique du couple Kawamura a épousé un des professeurs d'anglais qui ont précédé Mitchell. Elle est déménagée en Australie, lorsqu'il a dû y retourner, pour le suivre; la cérémonie de mariage a eu lieu à Melbourne.
De son écran de téléphone, Kawamura me montre une vidéo de sa petite fille jouant dans la mer. Lunettes de piscine violettes, éclats de rire.
Il m'en montre une autre, et puis encore une autre. M'avoue souhaiter parler mieux anglais, pour pouvoir communiquer avec elle. Au fil des mois, j'essaie de lui apprendre des phrases simples. Sans fruit: il a la mémoire d'un poisson d'eau profonde.
Sa femme, Iku, petite et fine comme une aiguille, est d'un talent inouï pour le taiko. J'associe le son sec du shime avec le mouvement de ses poignets, si rapide qu'il se floutte sur vidéo.
Elle est la meilleure mentor que j'ai pu avoir: découpe les chansons en petit morceaux, digestibles, me les fait répéter plusieurs fois avant de passer au prochain. Je ne suis pas la meilleure élève — il m'aura fallut des mois pour réaliser que malgré tous mes efforts, son tambour resterait le plus difficile. En août, je me suis transférée, progressivement et silencieusement, de mon propre chef, vers la section des sue, plus lente, plus théâtrale.
Les conseils patients d'Iku me manquent à chaque pratique.
Kubo, le mari de Keiko, est mon nouveau professeur de sue.
Kubo a le calme solide des grands maitres d'art martiaux. Visage sévère, yeux doux. Tous les vendredis, il conduit une quarantaine de minutes, aller-retour, pour permettre au vietnamien Kuon d'assister aux pratiques. Ils habitent aux deux extrémités de la ville.
Tous les ans, Kubo courre l'ultra marathon de Kochi — 100 kilomètres. L'an passé, les bénévoles l'ont arrêté au 97e kilomètre, car la limite de temps était dépassée.
Et puis, Keiko. Aimante Keiko, terrifiante Keiko, au rire contagieux et à la poigne de fer.
Le van noir fait face à la mer; Keiko en ferme le coffre des deux bras, d'un mouvement sec et vigoureux.
Les montagnes, à Muroto, se jettent directement dans le Pacifique. Derrière le van vidé, leur vert forêt vire au gris dans la brume côtière. Reste que la vue est spectaculaire.
Assis sur la couverture, Kuon tapote sur ses cuisses, au rythme de "Yuu", une des chansons que nous performerons aujourd'hui. Enfin, "nous" — tout le monde sauf moi. Comme j'ai récemment déménagé de section, je maitrise pas encore la nouvelle partition. Pas que j'aie jamais maitrisé l'ancienne — enfin.
Difan, couché entre les shime, un avant-bras lui couvrant les yeux, ne tapote le rythme d'aucune chanson. Il est la plus récente addition à notre groupe, mais maitrise déjà toutes les cadences, tous les tambours.
En vérité, si je ne suis pas douée pour le taiko, ce n'est pas seulement par manque de talent — mais bien aussi, et c'est ce qui est si dommage, par manque de discipline.
Je n'assiste qu'à une pratique sur deux. Trop souvent, ces jours-ci, la pensée de sortir de mon appartement, meublé et douillet, pour aller consacrer temps et effort à apprendre un instrument pour lequel je n'ai un intérêt que très moyen, me coûte beaucoup.
À les voir, en uniforme noir et rouge, foulard serré autour du front — je m'en veux de ne l'arborer plus fièrement, plus assurément. Je me dis, comme après chaque performance, revigorée de succès et de courage, que je serai plus assidue aux pratiques, dès maintenant, dès aujourd'hui. Dès la semaine prochaine. Dès l'autre d'après.
Fin d'octobre, déjà. C'est difficile de s'en rendre compte, avec les feuillages qui ne changent pas. Montagnes evergreen, vent marin.
Je fais signe à Keiko de sourire, pour la photo. Kawamura lève les bras, et Ryan tourne la tête pour suivre du regard ce qui attire leur attention.
Iku ne m'entend pas, le vent m'avale.
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Réformes du Portefeuille de l’État : Jean-Lucien Bussa trace une feuille de route pour l’économie congolaise
Ce lundi 14 octobre 2024, un briefing spécial a réuni la presse à la salle de la RTNC3, sous l’égide du Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, et de son collègue du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa Tongba. L’objectif principal : discuter de la manière dont le portefeuille de l’État peut devenir le pilier de l’économie congolaise.Dans une intervention marquée par des…
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Fede Valverde se spécialise dans les passes
Rafa Babot/Getty Images Le milieu de terrain uruguayen a succédé à Toni Kroos dans la salle des machines madrilène. Les statistiques de passes de Fede Valverde se sont considérablement améliorées et le jeu du Real Madrid repose sur ses chaussures pendant de nombreuses phases du jeu, ce qui en fait un pilier fondamental du plan d'Ancelotti. Le nouveau numéro 8 du Real Madrid présente des…
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Atteindre une perte de poids durable grâce à l’équilibre entre corps et esprit
Lorsqu'il s'agit de perte de poids, beaucoup pensent immédiatement à un régime alimentaire strict ou à des heures passées à la salle de sport.
Pourtant, l'une des vérités fondamentales souvent négligées est que la transformation physique ne peut être réellement efficace et durable que si elle s'accompagne d'un changement mental profond.
Pour atteindre un objectif de perte de poids durable, il est essentiel de considérer deux piliers : le corps et l’esprit.
L'importance de l'état physique dans la perte de poids
D’un point de vue physique, perdre du poids implique évidemment de brûler plus de calories que ce que l’on consomme. Cependant, il ne s’agit pas simplement de manger moins, mais de manger mieux. Adopter une alimentation équilibrée, riche en nutriments essentiels, permet non seulement de favoriser la perte de poids, mais également d’améliorer la vitalité et l’énergie quotidienne.
L'exercice physique joue également un rôle clé. Au-delà de la simple brûlure de calories, il contribue à renforcer les muscles, à améliorer la posture et à favoriser le bien-être général.
Des activités comme la marche rapide, le yoga ou encore le renforcement musculaire sont particulièrement bénéfiques. Mais attention, le corps n'est pas une machine. Il est essentiel d'écouter ses besoins, de prendre soin de soi et d'éviter la surenchère pour éviter les blessures et l'épuisement.
Le rôle central de l’état mental
Ce que l’on oublie souvent, c’est que l’état d’esprit est un moteur essentiel dans tout processus de perte de poids. Une alimentation équilibrée et une activité physique régulière ne suffiront pas si l’on ne cultive pas un mental fort et positif.
En effet, de nombreuses personnes échouent dans leur démarche minceur non pas à cause de leur plan alimentaire, mais en raison d’un état d’esprit négatif, de stress ou encore de manque de confiance en elles.
Pour réussir, il est donc indispensable de travailler sur son bien-être mental. Cela peut passer par la méditation, la visualisation de ses objectifs, ou encore la gestion des émotions. Le stress, par exemple, est un ennemi bien connu du métabolisme, augmentant les envies de grignotage et perturbant l’équilibre hormonal.
Cultiver une mentalité positive et apprendre à gérer ses émotions permet non seulement d’améliorer sa relation à la nourriture, mais aussi de favoriser une approche plus douce et bienveillante vis-à-vis de soi-même.
Corps et esprit : un duo inséparable pour une perte de poids durable
Il est désormais clair que pour atteindre une perte de poids durable, l’approche ne doit pas se limiter à des actions isolées sur le corps. Le mental doit être au cœur de la démarche. Les individus qui réussissent à maintenir leur poids sur le long terme sont souvent ceux qui ont adopté des habitudes de vie globales, intégrant à la fois une alimentation équilibrée, un exercice régulier et une gestion saine de leurs pensées et émotions.
Que vous débutiez votre parcours minceur ou que vous soyez déjà en chemin, rappelez-vous que l'harmonie entre le corps et l’esprit est la clé. Cultiver la patience, la persévérance, et surtout, le respect de votre propre rythme est essentiel.
Vous êtes prêt(e) à franchir le pas vers une perte de poids saine et durable ? Vous méritez d’atteindre vos objectifs tout en prenant soin de vous.
Et si vous pouviez avoir un accompagnement sur mesure pour vous guider pas à pas vers vos objectifs ? Découvrez Permis Minceur une méthode éprouvée pour transformer votre corps et votre esprit et enclencher dès maintenant votre changement.
Anselm Winner
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Revue du premier semestre 2024 : Progrès et défis du pilier "Résilience, Croissance Durable et Emploi" du Programme-Pays Bénin-PNUD
Le jeudi 22 août 2024, la salle de conférence du Ministère du Cadre de Vie et des Transports a accueilli la revue du premier semestre 2024 du pilier 1 “Résilience, Croissance Durable et Emploi” du Programme-Pays 2024-2026, entre le Gouvernement du Bénin et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Cette rencontre, sous le leadership du Ministère du Cadre de Vie et des…
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Le Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI (CCM). Il s'agit de la déclaration, avec confirmation et détermination des idéaux de la Coordination des Cadres du Mouvement pour l’Intégrité, le Mérite et l’Indépendance. La Coordination des Cadres du Mouvement pour l’Intégrité, le Mérite et l’Indépendance (ci-après CCM) s’est réunie ce Samedi 18 Mai 2024 à l’hôtel AXIL à l’effet de tenir sa 1ere session ordinaire de l’année 2024. Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI (CCM) Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 7 Appréciant la situation politique nationale, la CCM, dans un élan de gratitude et de reconnaissance, exprime sa profonde satisfaction face à la victoire historique du peuple sénégalais. Elle salue la détermination et la clairvoyance de ce peuple qui, en un tour, a décidé de tourner la page Macky Sall et d’ouvrir une nouvelle ère basée sur la justice, l’équité, la défense des intérêts nationaux, la lutte farouche contre la corruption et les détournements des modestes ressources de notre chère nation. Amet Dieng, Coordonateur CCM →A lire aussi Prison du Cap Manuel : Mimi Touré empêchée de voir Ousmane Sonko La CCM envoie ses vives félicitations au Président Bassirou Diomaye Faye, au Premier Ministre Ousmane Sonko. La CCM saisit cette occasion pour saluer chaleureusement les actes posés par le Président Diomaye et le Premier Ousmane Sonko. Leurs actions, empreintes de vision et de détermination, s’inscrivent harmonieusement dans la dynamique de renouveau et de progrès à laquelle le peuple sénégalais aspire tant. Véritable pilier de notre engagement Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 4 La CCM, fidèle aux orientations de son leader, réaffirme avec vigueur son attachement indéfectible à la Coalition Diomaye Président 2024, véritable pilier de notre engagement. La CCM reste convaincue que cette coalition, par la diversité de ses compétences, demeurera une force motrice soutenant avec détermination les actions entreprises pour le bien-être et le développement du pays. Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 6 →A lire aussi Mimi Touré « tire à bout portant » : « Amadou Ba doit démissionner » S’agissant de la situation politique nationale, la CCM salue les premiers pas du gouvernement Diomaye marqués par le respect des promesses, la rigueur administrative, et la lutte contre toute forme de prédation de nos ressources. Cela est en conformité avec le slogan Jub, Jubeul, Jubanty qui est un appel à une nouvelle citoyenneté au bénéfice de tous. Eradiquer la corruption et l’impunité Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 1 La CCM tient à exprimer sans réserve son soutien aux initiatives du gouvernement visant à éradiquer la corruption et l’impunité. Ces fléaux qui entravent le développement socio-économique de notre nation doivent être combattus avec fermeté. La CCM magnifie la démarche diplomatique du Président Diomaye Faye qui a réservé ses premières sorties aux pays de la sous-région démontrant ainsi son enracinement panafricaniste. La CCM magnifie les visites effectuées par le Président Diomaye Faye auprès des chefs religieux. Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 3 →A lire aussi La caravane Diomaye Président attendue à Mata, Mimi Touré alerte : « Il nous revient des rumeurs d’attaques… » La CCM encourage le gouvernement dans sa volonté d’étudier toutes les solutions durables pour réduire le coût de la vie et ouvrir des perspectives économiques durables pour les jeunes et les femmes à travers l’industrialisation et la modernisation de l’agriculture, la pêche, l’artisanat, l’élevage mais aussi les secteurs de la culture, du tourisme et du sport. Enfin, consciente des défis qui nous attendent, la CCM en appelle à la mobilisation de tous les citoyens en mettant en exergue les valeurs de travail et de discipline.
Elle invite chacun à s’engager activement dans cette entreprise de transformation nationale aux cotés des nouvelles autorités pour un Sénégal plus juste, plus prospère, plus solidaire et souverain. En images .... Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 7 Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 4 Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 6 Amet Dieng, Coordonateur CCM Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 1 Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 3 Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 2 Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 5 Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM OK Fait à Dakar le 18 Mai 2024 Amet Dieng, Coordonnateur de la CCM (Coordination des Cadres du Mouvement pour l'Intégrité, le Mérite et l'Indépendance)
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Le Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI (CCM). Il s'agit de la déclaration, avec confirmation et détermination des idéaux de la Coordination des Cadres du Mouvement pour l’Intégrité, le Mérite et l’Indépendance. La Coordination des Cadres du Mouvement pour l’Intégrité, le Mérite et l’Indépendance (ci-après CCM) s’est réunie ce Samedi 18 Mai 2024 à l’hôtel AXIL à l’effet de tenir sa 1ere session ordinaire de l’année 2024. Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI (CCM) Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 7 Appréciant la situation politique nationale, la CCM, dans un élan de gratitude et de reconnaissance, exprime sa profonde satisfaction face à la victoire historique du peuple sénégalais. Elle salue la détermination et la clairvoyance de ce peuple qui, en un tour, a décidé de tourner la page Macky Sall et d’ouvrir une nouvelle ère basée sur la justice, l’équité, la défense des intérêts nationaux, la lutte farouche contre la corruption et les détournements des modestes ressources de notre chère nation. Amet Dieng, Coordonateur CCM →A lire aussi Prison du Cap Manuel : Mimi Touré empêchée de voir Ousmane Sonko La CCM envoie ses vives félicitations au Président Bassirou Diomaye Faye, au Premier Ministre Ousmane Sonko. La CCM saisit cette occasion pour saluer chaleureusement les actes posés par le Président Diomaye et le Premier Ousmane Sonko. Leurs actions, empreintes de vision et de détermination, s’inscrivent harmonieusement dans la dynamique de renouveau et de progrès à laquelle le peuple sénégalais aspire tant. Véritable pilier de notre engagement Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 4 La CCM, fidèle aux orientations de son leader, réaffirme avec vigueur son attachement indéfectible à la Coalition Diomaye Président 2024, véritable pilier de notre engagement. La CCM reste convaincue que cette coalition, par la diversité de ses compétences, demeurera une force motrice soutenant avec détermination les actions entreprises pour le bien-être et le développement du pays. Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 6 →A lire aussi Mimi Touré « tire à bout portant » : « Amadou Ba doit démissionner » S’agissant de la situation politique nationale, la CCM salue les premiers pas du gouvernement Diomaye marqués par le respect des promesses, la rigueur administrative, et la lutte contre toute forme de prédation de nos ressources. Cela est en conformité avec le slogan Jub, Jubeul, Jubanty qui est un appel à une nouvelle citoyenneté au bénéfice de tous. Eradiquer la corruption et l’impunité Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 1 La CCM tient à exprimer sans réserve son soutien aux initiatives du gouvernement visant à éradiquer la corruption et l’impunité. Ces fléaux qui entravent le développement socio-économique de notre nation doivent être combattus avec fermeté. La CCM magnifie la démarche diplomatique du Président Diomaye Faye qui a réservé ses premières sorties aux pays de la sous-région démontrant ainsi son enracinement panafricaniste. La CCM magnifie les visites effectuées par le Président Diomaye Faye auprès des chefs religieux. Communiqué de la Coordination des Cadres MIMI, 18 mai 2024, Kafunel.com CCM 3 →A lire aussi La caravane Diomaye Président attendue à Mata, Mimi Touré alerte : « Il nous revient des rumeurs d’attaques… » La CCM encourage le gouvernement dans sa volonté d’étudier toutes les solutions durables pour réduire le coût de la vie et ouvrir des perspectives économiques durables pour les jeunes et les femmes à travers l’industrialisation et la modernisation de l’agriculture, la pêche, l’artisanat, l’élevage mais aussi les secteurs de la culture, du tourisme et du sport. Enfin, consciente des défis qui nous attendent, la CCM en appelle à la mobilisation de tous les citoyens en mettant en exergue les valeurs de travail et de discipline.
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