#poésie saphique
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circeeoflesbos · 2 years ago
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Rose – Baccante triste / Inspirée de Bacchante triste de Renée Vivien
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Bacchante Triste
Elles errent ivres du sang pourpre comme des ombres Légères et fauves dans les prairies odorantes. Et le couchant enflamme leurs chevelures sombres De lueurs dorées et de lueurs cuivrées. Amantes 
Insatiables, fébriles, les Bacchantes, S'attardent autour des braises sacrées, Et se meuvent en spirales dansantes En savourant leurs baisers empourprés. 
La plus jeune, lasse des longues soirées d’orgie, Fuit les chants ensorceleurs de l'orgueilleuse amante : Son étreinte rusée où elle forge, Le long baiser de la luxure débordante. 
Les brises nocturnes pâles de langueur La caressent de murmures oppressants, Et les carillons lancinants des heures Glacent le lent clapotis de la mer.... 
Elle conserve entre ses lèvres l'odeur De l'ivresse qui, depuis longtemps fanée, N'étanche plus sa soif comme hier ; douleur Qui cache sa chair livide et malmenée. 
Dans les nuits où les ténèbres dorment Encore, elle se tourne d'un pas las Vers les lendemains indifférents... Elles pleurent Sur son front – la tubéreuse et le lys blanc.
Traduction de Circée Marande. Poème original écrit par Rose :
Baccante triste
Erran ebbre del sangue purpureo, come Fulve ombre nelle campagne odoranti. E il tramonto infuoca le loro chiome Di bagliori d'oro e di rame. Amanti,
Insaziabili e febbrili, le Baccanti, S'attardono intorno alle sacre braci, Elle si muovono in spirali danzanti Godendo dei loro imporporati baci.
La più giovane, dopo i festini d'orgia, Fugge il richiamo dell'altera amante : La sua sagace stretta, ov'ella forgia, Il lungo bacio di lussuria traboccante.
Le brezze notturne pallide di languore La sfiorano con opprimenti mormorii, E i rintocchi assillanti delle ore Gelano del mare i lenti sciabordii...
Ella serba fra le sue labbra l'odore Dell'ebrezza, che, da lungo tempo sfiorita, Non disseta come un tempo; il dolore Che cela la sua carne illividita.
Nelle notti dove le tenebre dormono Ancora, ella ritorna a passo stanco Verso l'indifferente domani... Piangono Su lei la tuberosa e il giglio bianco.
Mercie chère amie pour tes merveilleuses poésies... (Illustration de Lucien Lévy-Dhurmer)
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L'éclipse
La voilà, étincelante et fière,
Flottant au dessus de la mer.
C'est elle, la femme d'Argent,
Illustre, sur son ciel brodé de diamants.
Elle a revêtu sa robe de satin,
D'un geste tendre, elle tend la main :
Apparait Soleil et son habit de lumière.
Et sans prononcer une prière,
Elles entament une valse en trois temps,
Les pieds nus sur l'Océan.
Sur le velours, dans la pénombre,
Leurs corps célestes se confondent.
Puis, accompagnant leur pas,
S'élèvent le choeur des Étoiles, délicat.
Les astres se parent de leur voix angélique
Et chantent, en tout cieux, l'amour saphique.
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lecturesdefemmes · 6 years ago
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Amazones, sorcières et amoureuses saphiques dans la poésie de Renée Vivien
Ces poèmes ont fait mes délices tous les soirs de cette semaine. C’est une poétesse que j’aurais aimé, à l’instar de Marceline Desbordes-Valmore, lire et approfondir durant mes études en littérature française.
Contemporaine de Colette dont elle a été proche, Renée Vivien - du nom qu’elle s’inventa - était poétesse, riche, lesbienne. Fille d’un père anglais richissime et d’une mère américaine, elle dissimulait sa mélancolie sous un visage souriant. Surnommée « Sapho 1900 », elle donnait des d^îners d'esthète à Paris où elle avait fini par s’installer, buvait trop et se droguait. Son corps déjà mince a renoncé à sa manière de brûler la chandelle par les deux bouts, et elle est décédée à 32 ans.
Sa poésie est hantée de ses amantes, de visions violettes de la mort, de solitude et d’amour contrarié. Son sens des strophes a un héritage de Baudelaire. Elle a un lyrisme amoureux très tenu, et parmi les plus belles déclarations d’amour à une femme. Beaucoup de ses poèmes m’ont tenue en haleine : ils ont l’art de créer un instant suspendu qui se précipite, comme un élément chimique dense dans une vapeur dorée, au dernier vers.
Les figures de femmes dans sa poésie puisent dans la mythologie grecque et un certain mysticisme : l’Amazone, la quasi-sorcière, l’amoureuse saphique et l’androgyne amante, toutes objets d’une fascination enchantée
L’amazone réunit éros et thanatos sur le champ de bataille où elle est victorieuse :
« L’amazone sourit au-dessus des ruines,
Tandis que le soleil, las de luttes, s’endort.
La volupté du meurtre a gonflé ses narines,
Elle exulte, amoureuse étrange de la mort. »
La fille de la nuit peut, elle, convoquer les puissances élémentaires aux pouvoirs mystérieux :
« J’aime l’avril et l’eau, l’arc-en-ciel et la lune,
J’aime tout ce qui change et qui trompe et qui fuit. 
Mon rire est inconstant autant que la fortune,
Et je mens, car je suis la fille de la nuit. »
La mise en scène de l’amoureuse, qui court dans toute sa poésie, est quant à elle traversée par ce que Cécile Ladjali nomme une « poétique de l’androgyne » :
« Ma bouche a possédé ta bouche féminine
Et mon être a frémi sous tes baisers d’amant,
Car je suis l’Être double, et mon âme androgyne
Adore en toi la vierge et le prince charmant. »
(La Double Ambiguïté)
L’ancienne aventurière enfin, qui s’est �� rangée » en devenant épouse et mère, ne récolte de Renée Vivien que déception et mépris… :
« L’orage et l’infini qui te charmaient naguère
N’étaient-ils point parfaits, et ne valaient-ils pas
Le calme conjugal de l’âtre et du repas
Et la sécurité près de l’époux vulgaire ? 
(…)
Tes paresses et tes attitudes meurtries
Ont enchanté le rêve épais et le loisir
De celui qui t’apprit le stupide plaisir,
Ô toi qui fus hier la soeur des Valkyries ! »  
La préface de Cécile Ladjali est superbe, retraçant la vie et plongeant dans l’art poétique de l’autrice dont la « radicalité » contribua à la mettre à l’écart et la faire passer dans l’ombre :
« La revendication farouche de ses amours osant dire leur nom, sa condamnation du mariage, son mépris pour la famille et son aversion pour la maternité l’opposaient à ses contemporaines plus sensibles au qu’en dira-t-on ».
Soulignant que Renée Vivien fut, en plus d’une « figure follement poétique », « poète de haut vol », Cécile Ladjali conclut : « Les injustes bémols prononcés à l’endroit de son oeuvre sonnent telles de fausses notes à la relecture de ses poèmes, où s’énonce l’esprit de décadence qui selon les mots de Verlaine était « l’art de mourir en beauté »… ce que Renée fit tout au long d’une vie trop courte dédiée à l’écriture. »
Si Baudelaire interpellait son «  - Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ! », Renée Vivien construit de son côté l’image de sa future lectrice, amante accessible seulement par le poème. Dans « Vous pour qui j’écrivis » elle formule cette angoisse : par-delà la tombe, les jeunes femmes rêvées penseront-elles à elle ?
« Vous pour qui j’écrivis, ô belles jeunes femmes !
Vous que, seules, j’aimais, relirez-vous mes vers
Par les futurs matins neigeant sur l’univers,
Et par les soirs futurs de roses et de flammes ? 
(…)
Pâles et respirant votre chair embaumée,
Dans l’évocation magique de la nuit,
Direz-vous : « Cette femme eut l’ardeur qui me fuit…
Que n’est-elle vivante ! Elle m’aurait aimée… »
(Vous pour qui j’écrivis)
Elle se fait réponse à elle-même : dans le poème suivant, « Par les soirs futurs », la prédiction de son oubli inéluctable se fait paradoxale et joueuse pour qui se trouve, précisément, en train de lire ces vers… :
« Vous chercherez l’amour, fraîches et parfumées,
Tournant vers l’avenir vos pas irrésolus,
Et nulle d’entre vous ne se souviendra plus
De moi, qui vous aurais si gravement aimées… »
G.C.
Poème choisis, Renée Vivien. Préface de Cécile Ladjali. Points, 2018.
Pauline Mary Tarn (1877-1909) est la fille d’une Américaine et d’un Britannique fortunés. Cette aisance lui permit de voyager à travers le monde. Elle finit par s’installer à Paris, et adopte Renée Vivien pour nom de plume. Elle s’éteint à 32 ans, après deux ans d’une lente agonie durant laquelle, ne se nourrissant plus, elle sombre dans l’alcool et la drogue.
Illustration : Garance Coggins
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fleuromanie · 6 years ago
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Renée Vivien, Traduction d'une chanson polonaise, dans : Du vert au violet, 1903 / Illustration: Simeon Solomon, Sappho et Errinna dans un jardin à Mytilene, 1864.
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Je hais celle que j'aime, et j'aime celle que je hais. Je voudrais savamment torturer les membres meurtris de celle que j'aime, Je voudrais boire les soupirs de sa douleur et la plainte de son agonie, Je voudrais étouffer lentement les souffles de sa poitrine, Je voudrais qu'un poignard implacable la mordit jusqu'au coeur, Et je me réjouirais de voir pleurer goutte à goutte tout le sang de ses veines. Je chérirais sa mort sur le lit de nos caresses... J'aime celle que je hais. Lorsque je l'entrevois dans la foule, je sens brûler en moi le voeu inguérissable de l'étreinte à la face du monde et de la posséder dans la lumière. Les paroles de rancune se changent sur mes lèvres en sanglots de désir. Je la repousse de toute ma colère, et j'appelle de toute ma volupté. Elle est féroce et lâche, mais son corps est ardent et frais, - une flamme fondue dans la rosée... Je ne puis voir sans trouble et sans regret ses regards de perfidie et ses lèvres de mensonge... Je hais celle que j'aime, et j'aime celle que je hais.
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globule-noir · 2 years ago
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Journée du 13 juillet suite et fin
Hihi, la section de ma bibliothèque que je préfère est en approche !
- Les Guérillères de Monique WITTIG : comment pourrais-je définir ces textes ? Je vais laisser la parole à Taraxacum, lectrice abonnée au site Babelio et qui y a laissé ce commentaire : "je suis devenue totalement fascinée par Les Guérillères, mélange de chant et de poésie épique, d'appel antique et de complaintes saphiques, de chants guerriers et d'ode à la construction d'un monde meilleur." Pour ma part je retiendrai du texte ces trois mots jouissifs : "Féminaire", "Anneau vulvaire", "Elles disent"...
- Les Suprêmes de E. K. MOORE : une fiction téléchargée un peu au hasard et qui m'a RÉJOUIE ! La vie de trois femmes noires nées dans le sud des USA dans les années 60 et qui entretiennent une indéfectible amitié. On suit les joies et les vicissitudes de leurs vies ordinaires marquées par les pressions sociales, le racisme et le sexisme. Il y a dans ce texte un petit côté fantastique puisque les morts interagissent avec l'un des personnages et l'ensemble est tout frais, on sent que l'auteur y a mis de la tendresse.
- Sorcières de Mona CHOLLET : lecture indispensable pour tout le monde. Voilà pour le sens de la mesure qui me caractérise. Il s'agit d'un essai journalistique, le ton est donc très descriptif, documenté et certaines informations sont tout bonnement insoutenables. Donc lecture à alterner avec du plus léger. Mona Chollet a posé une bonne grosse pierre dans la librairie féministe et humaniste du XXIe siècle avec ce livre. Il est devenu un classique dès sa parution et permet aux convaincu.es d'y puiser informations et arguments et aux autres d'avoir une porte d'entrée dépassionnée dans les enjeux posés par l'hétéro-patricarcat à toutes les personnes de sexe féminin. Lecture libératrice s'il en est !
Voilà donc pour la première vague de ma bibliothèque de voyage. Pour la suite, j'aimerais emprunter plus de fictions car cela m'a manqué, j'en appelle donc à vos bonnes idées, références et conseils de lecture !
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furrydazesuit-blog · 5 years ago
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Découvrez mon profil sur Wattpad, je suis Sophie Rivière https://www.wattpad.com/sophie840?utm_source=web&utm_medium=tumblr&utm_content=share_profile Bonjour, j’écris des poésies saphiques pour ma Muse
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galandorgia · 5 years ago
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Un peu de cul'ture générale 2 Girls 1 Cup, le plus hard des films saphiques, interdit au moins de 18 ans, à voir au moins une fois ou à s'abstenir pour toujours si tu es une âme sensible. #helldorgia #dorgia #poesie #poésie #art #amour #amor #amore #love #passion #lgbt #girls #citation #citationamour #citations #instacitation #citationdujour #pensée #penséedujour #phrasedujour #punchline #declaration #definition #emotion #mood #culte #culture #hard #lyon #paris (à Lyon, France) https://www.instagram.com/p/B1i_49eCo9r/?igshid=1q87ha3kad0qb
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circeeoflesbos · 3 years ago
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Alchimie
Quand tu touches de tes doigts ingénieux Mon corps, froid comme la neige et l'aurore, Je me transforme en un lac amoureux, Dans lequel se reflète ta peau d'or.
Tu es la déesse que mes yeux adorent Quand tu fais fondre le blond de tes cheveux Au fond de mes flots qui dorment dans l'amphore Des plaisirs lascifs et des rêves soyeux.
A ton tour tu frôles mon lac impétueux. Alors mon onde devient le sang, sous le sort Liquoreux de tes doigts cruels et sulfureux, Et tu bois ce vin sacré que les autres ignorent.
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circeeoflesbos · 3 years ago
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"Les heures passées à Bayreuth étaient de la douceur : et c'est pourquoi je suis revenue. [...] Pourquoi t'acharner à vouloir ranimer vainement les choses mortes, Natalie ? Tu ne l'as point compris : ce que je cherchais auprès de toi c'était le souvenir et rien d'autre. On ne revit point l'autrefois. Tu dois le sentir comme moi-même. [...] Je souriais à mon passé. Il est doux parce qu'il est mort. Et toi, tu veux galvaniser ce cadavre et le rendre odieux.
[...] Nous nous sommes mal comprises. Je voulais un peu de rêve : tu m'offres la réalité. [...] Ne sens-tu donc pas, ne comprends-tu donc pas que je n'ai plus aucun désir d'amour ? Je suis lasse infiniment ; je ne voulais qu'un peu de douceur. Et tu m'offres la vie et les frissons, que sais-je ? tout dont je ne me soucie point. Les joies charnelles ? Mais je les possède, mon amie me les donne, ma chair est satisfaite et au-delà. Je ne cherche point cela : je ne désire point cela. Ces choses m'excèdent, venant de toi. J'espérais que, assouvie de ton côté, tu ne me demanderais que ce que je te demande : un peu de rêve lassé ; un peu de compréhension, un peu de regret. Mais nous nous sommes trompées mutuellement.[...] Cherche un amour de chair chez une autre [...]
Pauline."
Lettre de rupture écrite par Renée Vivien et adressée à Natalie Clifford Barney, septembre 1904, après leur voyage à Bayreuth.
Image : Renée Vivien et Natalie Clifford Barney, c. 1900.
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circeeoflesbos · 3 years ago
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Invocation
Fille des mers et fille des roses, je t'invoque ! Verse sur mon corps tes flots équivoques ! Fais de moi ta nuit, fais de moi ton printemps, Où fleurit le lit défait des amantes. Libère ces vagues, les furies, tes sœurs, Qu'elles frappent mon âme ivre de ta liqueur ! Que mes os se brisent sous ton souffle ! Ô sœur du vent ! Je veux mourir dans tes bras sauvagement, Dans tes pétales où la raison suffoque... Fille des roses et sœur du vent, je t'invoque...
– Circée Marande
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furrydazesuit-blog · 5 years ago
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Illumine la vasque de ma Toison
Les oiselles égrènent dans l’océan des ciels d’azur
des prières de douceur, tandis que
tes bras de verre inscrivent des volutes de Grâce
dans les matins du Monde.
L’astre doré des charmilles dépose à tes pieds,
ma Sirène, mon Épousée, ma Muse,
les assonances de notre Passion,
laisse-moi t’écrire une poésie saphique
célébrant les bruissements des feuilles,
et le bonheur de vivre
dans l’ombre de tes paupières d’apothéose,
moi qui suis que ton humble poétesse.
Contemple-moi encore,
parmi les ailes éphémères des saisons,
illumine la vasque de ma Toison
devant laquelle tu t’agenouilles,
ivre de délicatesse,
face au Soleil de mes seins avides,
dessus notre couche d’herbes et de mousse,
sois à jamais mon Impératrice de liesse.
L’onde des heures et des jours s’écoule,
sur la terre assoiffée de ma Jouissance,
entre les péans de ta Tendresse si pure,
blottis-toi en moi,
bois en le Saint-chrême de tes mains
le lait de ma sève,
je n’ai à t’offrir que la marée de ma félicité,
et la cerise de ma bouche,
puis, embrasse la baie de mes yeux,
prodigue-moi des baisers plus chauds que
les torches de l’aurore, régente-moi, et
déifie-moi de ta lumière, je le veux !
Sophie Rivière
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