Tumgik
#minorité
oanthore · 10 months
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C’est donc à une double peine que sont soumises les minorités : la première est liée à leur condition objective (un état de domination et d’exploitation) ; la seconde est liée au fait que la promesse de réalisation de soi est contrainte par l’inscription dans un groupe (au moins implicitement) dans le cadre du multiculturalisme.
Jean-Louis Fabiani  -  Le piège de l’identité  
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onclephil-ch · 2 years
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Les 20 ans du GSK, une histoire de politiques linguistiques éducatives suisses avec Alain Berset dans un croquis
Une histoire très suisse et le croquis d'un Conseiller fédéral méconnu des Alémaniques.... avant la première vague. On avait d'autres problèmes à l'époque.
Encore une fois, le sujet de ce dessin est très très suisse et pire, très politique, didactique et spécifique. Un linguiste assez connu, Georges Lüdi (paix à son âme), est l’instigateur d’un rapport (Gesamtsprachenkonzept, ou Concept général pour l’enseignement des langues en Suisse) publié en 1998. Le lectorat attentif et bercé dans le clan des didacticiens helvétiques le reconnaîtront peut-être…
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shakeskp · 5 months
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(/!\ Râlerie)
Je suis tellement furieuse que le titre anglophone de svsss ait été gardé en français
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a-room-of-my-own · 4 months
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Je chiale.
LFI a oublié que même si la « cause palestinienne » crée une unité de surface dans le monde arabe, ces pays ont des relations qui vont de l’indifférence à la franche détestation.
L’autre gourde de Rima Hassan est allée s’afficher avec des militants du front Polisario qui veulent l’indépendance du Sahara Occidental, et qui sont vus généralement comme soutenus par l’Algérie. Voilà le résultat.
On attend le score de LFI dimanche mais si les tunisiens aussi déduisent que LFI est à la solde des algériens potentiellement on va bien rigoler.
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dorianmathay · 9 months
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(J) DERRIDA.éd_Galilée.2006.(op.cit) 81p:"[...]dans ce qui donne son ton au ton, un rythme.[...]contracté à l'école, ce goût hyperbolique pour la pureté de la langue. Et partant pour l'hyperbole en général. Une hyperbolite incurable. Une hyperbolite généralisée. Enfin, j'exagère. J'exagère toujours." & (81-82p):"parler en bon français, en français pur, même au moment de s'en prendre, de mille façons, à tout ce qui s'y allie et parfois à tout ce qu'il habite. Cet hyperbolisme (《plus français que le français》, plus 《purement français 》que ne l'exigeait la pureté des puristes alors même que, depuis toujours, je m'en prend à la pureté et à la purification en général, et bien sûr aux 《ultras》d'Algérie), cet extrémisme intempérant et compulsif, je l'ai sans doute contracté à l'école, oui, dans les différentes écoles françaises où j'ai passé ma vie. (Tiens, est-ce fortuit, les institutions qui m'ont hébergé, même dans l'enseignement dit supérieur, se sont appelées 'écoles', plus souvent que 'universités')."※
Mais je viens de le suggérer, cette démesure fut sans doute plus archaïque en moi que l'école . Tout avait du commencer avant la maternelle ; il me restait donc à l'analyser plus près de mon antiquité [...]j'ai [..] besoin de me reporter à cette antiquité pré-scolaire pour rendre compte de la généralité de cet 'hyperbolisme' qui auras envahie ma vie et mon travail.(83p)Les choses changèrent plus vite qu'au rythme des générations.[..] Mais il y eut un moment singulier dans le cours de cette même histoire. Pour tous les phénomènes de ce type, la guerre précipite la précipitation générale. [...] la guerre reste un formidable 'accélérateur'.[..] juste après le [D]ébarquement des Allié[(e)]s en Afrique du Nord, en [N]ovembre 1942, on assiste alors à la constitution d'une sorte de capitale littéraire de la France en exil à Alger. Effervescence culturelle, présence des écrivains 'célèbres', prolifération de revues et d'initiatives éditoriales. Cela confère aussi une visibilité plus théâtrale à la littérature algérienne d'expression, comme on dit, française, qu'[eILe] s'agisse d'écrivains d'origine européenne (Camus et bien d'autres) ou, mutation très différente, d'écrivains d'origine algérienne. Quelques années plus tard, dans le sillage [..]de cet étrange [..]gloire, j'ai été comme harponné par la littérature et la philosophie française, l'une et l'autre, l'une ou l'autre 『sugg.: 'l'une <&> l'autre-』: flèches de métal ou de bois, corps pénétrant de paroles enviables, redoutables , inaccessibles alors qu'elles entraient en moi, phrases qu'il fallait à la fois s'approprier, domestiquer, 〔italic;'amadouer'〕, c'est-à-dire aimer en enflammant, brûler[..], peut-être détruire, en tout cas marquer, transformer, tailler, entailler, forger, greffer au feu, faire venir autrement, autrement dit, à soi en soi." & (85p.:) ' Mais le rêve qui devait commencer alors de se rêver, c'était peut–être de lui faire 『arriver』quelque chose, à cette langue.[...]."
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dooareyastudy · 2 years
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sachez que la juriste en droit du travail de gauche que je suis meurt à petit feu à mesure que le gouvernement “““gère””” les grèves actuelles.
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thomas-querqy · 8 months
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Du disco à la house music
"Disco - La bande-son du renouveau" en 3 épisodes, documentaire réalisé par Grace Chapman
au 02/03/2024
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Lady Marmalade · LaBelle · Patti LaBelle (1974)
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House music at the Warehouse 1982 .
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Larry Levan live at Paradise Garage 1985
"Disco, la révolution française", documentaire réalisé par François Chaumont
Disponible jusqu'au 12/02/2024
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lemondeabicyclette · 9 months
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Les grosses vergetures, ça ne fait pas de grosses verges dures 🫣
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Les gens m'ont parlé en français toute la journée, et je jure que, si je voie quelqu'un d'autre en parlant une langue qui ne soit pas le français ou le portugais, je vais immediatement commetre un crime d'heine
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kris33390 · 1 year
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Les minorités
Je ne suis pas raciste ni homophobe, bon… je suis de l’époque où ça existait mais on en parlait peu ou pas. Je n’irai pas jusqu’à dire, comme certains, qu’à en trop les mettre en avant, on va susciter des vocations chez nos enfants. Je trouve qu’en voulant rattraper leur quasi absence des médias, films, séries TV et pub par le passé, on en fait trop aujourd’hui. Comme si on avait quelque chose à…
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sylvainlongsoirs · 2 years
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Caleb ou l'homophobie diffuse
En voyant sur le blog personnel de ce jeune recruteur, un certain Caleb qui m'a contacté sur un site de mise en contact professionnel, une photo (une seule mais elle dit tout) de lui avec une femme (la "sienne", évidemment), et en imaginant l'effet qu'elle produit sur la grande majorité des personnes qui comme moi consultent ce portrait public dans l'espoir d'en apprendre un peu plus au sujet d'un futur employeur : cette satisfaction que la situation soit simple et familière, cette joie de partager avec lui "l'amour" universel des femmes (comprendre le goût de jouir d'elles), je comprends soudain que tant qu'il y aura la présomption d'hétérosexualité, flottera dans l'air cette notion que l'hétérosexuel ne déçoit pas, ne trompe pas, puisqu'il correspond justement aux attentes, et que donc tout devrait bien aller avec lui (il n'y a pas de raison), à l'inverse de ce qui pourrait se passer avec un homosexuel qui, même malgré lui, réservera toujours une surprise, causera au minimum une contrariété, mettra un bâton dans les roues de la relation puisqu'il demandera un effort supplémentaire pour l'apprécier, réduire la distance avec lui (mais pas trop), lui qui n'est pas au même endroit, pas dans la même situation, pas pareil. La présomption d'hétérosexualité n'est donc pas seulement un réflexe, une habitude paresseuse, un peu naïve ; c'est le terreau, la condition de possibilité de la discrimination homophobe. Au travail ou ailleurs, l'hétérosexualité présupposée annonce l'homophobie et en est la première pierre et en cela, constitue déjà une violence homophobe. Ce mécanisme et ce raisonnement peuvent sûrement être adaptés pour d'autres minorités désavantagées.
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stinkysam · 3 months
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Serge "Frenchie" - Meeting the boys.
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Warning : none
Genre : fluff
Synopsis : The boys meet you, Frenchie's boyfriend. Idea by @jadenisdead
Reader : male (he/you)
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They met you by accident.
There was a hero convention. But mainly it was far right wing propaganda. Guns, disturbing pro-life posters, anti-lgbt stands next to bibles and Jesus on his cross with racists flyers and a few occasional supes.
There were only two ways to get in. Be a supe, like Starlight who brought the boys with her, or pay. Like you did.
You had to pay a rather high price to get in but you didn't care. You wanted to take photos and film everything that was happening. To show to those who didn't attend how dangerous the “mindset” they proudly flaunted here was. And mostly, to put on display the faces of the proud nazis who were here so people would know to not approach them.
The boys followed Annie, watching around and trying to gather information on their way. That is until Frenchie saw you.
He didn't recognize you. You were in plain clothes, no pins or stickers on your bag, shirt, jacket or cap, your tattoos were hidden and your piercings were gone. You even had a small cross hanging around your neck to complete the good christian look.
He stopped in his tracks and blinked hard, rubbing his eyes as well. Did you have a clone ? Kimiko stopped too, noticing Frenchie wasn't following anymore.
But that's when you turned your face toward him for a few seconds that he recognized you. His eyes grew in size, shock evident and Kimiko looked at him.
“What ?” She signed. No response. She wanted to hit him on the arm to get his attention but Frenchie walked away before she could do anything. Quickly she tapped Hughie's shoulder who stopped everyone.
“Qu'est-ce tu fais là ?” Frenchie asked you, voice quiet to not attract attention, grabbing your elbow. You snapped your head toward him and pulled your arm away out of reflex. Your eyes got round when you saw him, before frowning in confusion.
“Toi, qu'est-ce tu fais là ?”
“J’ai demandé en premier.” He replied with a smirk, almost proud of it. You sighed and rolled your eyes, slightly amused.
“C'est pour mon blog.” You started. “Je veux que les gens sachent ce qu'il se passe vraiment dans ces conventions. Que les supes ne sont pas de notre côté. Le peuple, les minorités.”
Frenchie smiled. He knew you hated supes, you had always been very vocal about it even before dating him or knowing about his “friends”. You even had pins and shirts with anti-supes messages on them.
You'd often get comments about them. Not always good ones. But you didn't care.
“Du coup ? Tu fais quoi içi ? Y'a les gars ?” You asked, looking around for them but before he could answer, a voice was heard behind him.
“Who's that ?” A skinny guy with curls was looking at you… Along with his friends. An angry looking guy with black hair, one looking just as tough but less angry, a blonde girl who's clearly in hiding clothes and one with black hair and a confused expression on her face.
“C'est eux ?” You asked, pointing at them with your head.
Frenchie moved to your side, chuckling lightly as he scratched his nose and planted his hand on your back.
“Oui. [Name], this is the boys.” He said, and pointed at them one by one. “Petit Hughie, monsieur le charcutier, M.M, Annie and Kimiko. Boys, this is [Name], my huh…” He looked around quickly, making sure no one was listening and continued, leaning closer to them as he spoke quietly with a smile. “my boyfriend.”
The charcutier ? Butcher, you supposed, rolled his eyes as he turned away along with M.M who placed a hand on his shoulder, seemingly trying to calm him. Clearly this was not the reveal Butcher was hoping for. Was he hoping you’d have a way to help them ? You irked an eyebrow at his reaction. But Kimiko's eyes lit up along with Hughie's and Annie’s.
“Your boyfriend ?” Kimiko signed excitedly before hitting him and signing again. “Why didn't you tell me ?”
“That's- great.” Hughie said, a bit shocked, still looking at you. “Why didn't you tell us ?” He smiled as he turned his attention back to Frenchie.
“Well…” He started as you stared at Hughie and Kimiko. That's when it hit you. They're the Kimiko and the Hughie. You cut him off.
“You're Kimiko ? I've heard so much about you, hi !” You smiled brightly before looking at Hughie. “And you're the guy he kissed ?” You say more quietly, squinting your eyes.
Hughie frowned, confused before remembering what you were referencing. Fuck, why did Frenchie tell you that ?
“No- it's just- it’s because, you see- compound V-” He began, panicking and sweating, looking both at you and Annie putting his hands in front of himself before seeing you laugh. “W- what ?”
“You did great. Good job for the V.” You said, patting his arm before turning to Annie. “And you too. I don't know how things are in the tower but thank you for helping anyway.”
Annie eyed Hughie, still confused about the kiss thing but smiled at you nonetheless, but before she could say anything, Butcher spoke. She side eyed him, not appreciating being cut off.
“We ain't got all day. He coming with us or not ?” He said coldly, looking at Frenchie who quickly shook his head side to side.
“No, no, no, no, no. He's not coming. It's too dangerous.”
“Pourquoi pas ? Je pourrais montrer au monde à quel point ils sont dangereux.” You pointed to your camera hooked to your jacket with your head, his hand was still on your back.
“Non, c'est trop dangereux.” He turned you so you could face only him. “Je veux pas que tu sois blessé ou encore plus traumatisé.”
You sighed. He was right. But still.
“Et toi, alors ?” You asked, tilting your head to the side, frowning.
“Mais moi c'est pas grave, qu'est-ce qu'on en a à foutre ?” He said with a smile almost laughing as if his life didn't matter.
“Dit pas ça, connard.” Your fist hit his arm harshly. “Je n'en ai pas rien à foutre de toi, moi. Tu comprends ?”
He sighed. It's true you cared about him, things were different, he couldn't just put his life on the line without hurting people. You, Cherie, Kimiko, even the boys would care if he died.
He wanted to rest his forehead against yours but he abstained from doing so knowing it would attract attention. So instead he grabbed your hands.
“Tout va bien aller. Y'a deux supes sur qui je peux compter maintenant. Et Butcher et M.M, même. Et y'a même petit Hughie !” He smiled, trying to let his confidence ease your worries.
“Il sait tenir une arme ?” You asked, raising an eyebrow, looking over his shoulders to watch Hughie.
“...Oui.” He said after a moment, moving his head to get back into your eyesight. Hughie didn't really know how to shoot or how to reload any gun but… it wasn't Hughie's first time holding one. It wasn't yours either.
“C'est pas convainquant du tout…”
“Stop. Tu ne peux pas venir avec nous. Je suis désolé.”
Frenchie took it, hooking it to his jacket quickly before pulling away, squeezing your hands gently.
“Ok. J'ai compris.” You replied a bit too coldly for your liking, looking away. “Prends ma deuxième petite caméra avec toi. Elle filme. Comme ça je louperai rien.” You added, looking into your bag to give him your other camera, the one that filmed everything.
“Je t'aime.” He said with a smile.
“Je t'aime aussi.” You replied watching him walk toward the boys waiting for him.
You saw Kimiko sign something to him, and they both looked at you. He signed something back and Kimiko smiled. You didn't know what this was about but you knew you were the topic with how she looked at you before waving goodbye to you and disappearing into the crowd.
You waited a moment, waiting for them to completely be gone and went back to what you were doing. Taking pictures of the stands, posters, and people discreetly, hoping nothing bad would happen to Frenchie.
Traduction - Translation :
(Toi,) qu'est-ce tu fais là - (You,) what are you doing here ?
J'ai demandé en premier - I asked first.
C'est pour mon blog. - It's for my blog.
Je veux que les gens sachent ce qu'il se passe vraiment dans ces conventions. Que les supes ne sont pas de notre côté. Le peuple. Les minorités. - I want people to know what's really happening in these conventions. The supes are not on our side. The people, minorities.
Du coup ? Tu fais quoi içi ? Y'a les gars ? - So ? What are you doing here ? The boys are here ?
C'est eux ? - It's them ?
Pourquoi pas ? Je pourrais montrer au monde à quel point ils sont dangereux. - Why not ? I could show the world how dangerous they are.
Non, c'est trop dangereux. - No, it's too dangerous.
Je veux pas que tu sois blessé ou encore plus traumatisé - I don't want you to get hurt or even more traumatized.
Et toi, alors ? - And you, then ?
Mais moi c'est pas grave, qu'est-ce qu'on en a à foutre ? - But for me it's not important, what shit do we give ?
Dis pas ça, connard. - Don't say that, asshole.
Je n'en ai pas rien à foutre de toi, moi. Tu comprends ? - I do not not give a shit about you, you understand ?
Tout va bien aller. Y'a deux supes sur qui je peux compter maintenant. Et Butcher et M.M, même. Et y'a même petit Hughie ! - Everything's going to be fine. There's two supes I can count on now. And Butcher and M.M, even. And there's even petit Hughie !
Il sait comment tenir une arme ? - He knows how to hold a weapon ?
C'est pas convainquant du tout. - It's not convincing at all.
Stop. Tu ne peux pas venir avec nous. Je suis désolé - Stop. You can't come with us. I'm sorry.
Ok, j’ai compris. - Okay, I understand.
Prends ma deuxième petite caméra avec toi. Elle filme. Comme ça je louperai rien. - Take my second small camera with you. It's filming. That way I won't miss a thing.
Je t'aime (aussi). - I love you (too).
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« Nous sommes comme des livres. La plupart des gens ne voient que notre couverture, une minorité ne lit que l'introduction, beaucoup de gens croient les critiques. Peu connaissent notre contenu. »
~ Émile Zola -
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sieclesetcieux · 4 months
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Saint-Just's letter to Camille Desmoulins in (May?) 1790
He mentions the Assemblée de Chauny, which took place in May 1790 according to this site.
ORIGINAL FRENCH
Monsieur,
Si vous étiez moins occupé, j'entrerais dans quelques détails sur l'Assemblée de Chauny, où se sont trouvés des hommes de toutes trempes et de tout calibre. Malgré ma minorité, j'ai été reçu. Le sieur Gellé, notre confrère au bailliage de Vermandois, m'avait dénoncé. On l'a chassé par les épaules. Nous avons vu là vos compatriotes MM. Saulce, Violette et autres, dont j'ai reçu beaucoup de politesse. Il est inutile de vous dire (car vous n'aimez pas la sotte louange) que votre pays s'enorgueillit de vous.
Vous avez su avant moi que le département était définitivement à Laon. Est-ce un bien, est-ce un mal pour l'une ou l'autre ville ? Il me semble que ce n'est qu'un point d'honneur entre les deux villes, et les points d'honneur sont très peu de chose presqu'en tout genre.
Je suis monté à la tribune, j'ai travaillé dans le dessein de porter le jour dans la question du chef-lieu : mais je ne suivis rien ; je suis parti chargé de compliments comme l'âne de reliques, ayant cependant cette confiance qu'à la prochaine législature je pourrai être des vôtres à l'Assemblée nationale.
Vous m'aviez promis de m'écrire, mais je prévois bien que vous n'en aurez pas eu le loisir. Je suis libre à l'heure qu’il est. Retournerai-je auprès de vous ou resterai-je parmi les sots aristocrates de ce pays-ci ?
Les paysans de mon canton étaient venus, alors de mon retour de Chauny, me chercher à Manicamp. Le comte de Lauraguais fut fort étonné de cette cérémonie rusti-patriotique. Je les conduisis tous chez lui pour le visiter. On nous dit qu'il est aux champs et moi cependant je fis comme Tarquin ; j'avais une baguette avec laquelle je coupai la tête à une fougère qui se trouva près de moi, sous les fenêtres du château, et sans mot dire nous fines volte-face.
Adieu, mon cher Desmoulins. Si vous avez besoin de moi, écrivez-moi. Vos derniers numéros sont pleins d'excellentes choses. Apollon et Minerve ne vous ont point encore abandonné, ne vous en déplaise. Si vous avez quelque chose à faire dire à vos gens de Guise, je les reverrai dans les huit jours à Laon où j'irai faire un tour pour affaires particulières.
Adieu encore, gloire, paix, et rage patriotique. Saint-Just.
Je vous lirai ce soir, car je ne vous parle de vos derniers numéros que par ouï-dire.
ENGLISH TRANSLATION
I found a translation here, which I used as a basis for mine, but there are some mistakes I corrected and I made some stylistic changes.
Monsieur,
If you were less busy, I would give you more details about the Assembly of Chauny, where one can find men of considerable calibre and quality. I was received in spite of my minority. Sieur Gellé, our compatriot from the bailliage of Vermandois had denounced me. He was grabbed by the shoulders and thrown out. We saw your compatriots, M. Saulce, M. Violette and others, by whom I was received with great courtesy. There is no point telling you (because you don't like foolish praise) that your region is proud of you.
You have known before I did that the département is definitely fixed at Laon. Is that good or is that bad for one or other of the towns? It seems to me that it is no more than a point of honour between the two towns and points of honour are of little importance.
I took the tribune; I worked with the intention of carrying the [order of the] day on the question of the chef-lieu: but I did not follow on; I left, weighed down with compliments like the donkey burdened with relics (1), having however the confidence that at the next legislature I could be among you at the National Assembly.
You had promised to write to me, but I can well anticipate that you had no such leisure. I am free as of now. Should I return to you or remain amongst the foolish aristocrats in this part of the country?
The peasants from my canton came, when I returned from Chauny, to look for me at Manicamp. The Comte de Lauraguais was greatly astonished by this rustico-patriotic ceremony. I led them all to his home for a visit. They said that he was out in the fields and I, however, did like Tarquin, I had a cane [baguette (2)] with which I cut off the head of a nearby fern, beneath the windows of the castle, and without a word we left and returned.
Farewell, my dear Desmoulins. If you have need of me, write to me. Your latest issues are full of excellent things. Apollo and Minerva have not yet abandoned you, whether you like it or not. If you have anything to say to your people in Guise, I will be seeing them again within the next eight days in Laon where I will be going for particular matters.
Farewell again, glory, peace and patriotic rage.
Saint-Just
I will read you this evening, since I only tell you about your recent issues from hearsay.
(1) This is a reference to a fable by La Fontaine.
(2) The baguette (direct translation: stick - the word existed before the bread style!) was a very thin cane, very fashionable to carry at the time. You can see some examples here. I'm not sure how he managed to cut a plant with it though... I've never tried to do that lol. So I don't know if it implies it was a sword-cane or if it was thin enough to do it on its own.
He compares his gesture to that of Lucius Tarquinius Superbus who, according to Livy, silently cut off the heads of the tallest poppies as a demonstration to what his son had to do.
(This is, by the way, the scene we see reproduced at the beginning of Saint-Just et la force des choses, and why they changed the fern to poppies - so the allusion would be clearer.)
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girafeduvexin · 11 months
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Je suis tellement frustrée par ce qui se passe, par cette opposition Juifs/Musulmans en France en ce moment, cette opposition entre deux minorités qui ont tout intérêt à s'allier, deux minorités qui vivent déjà ensemble en réalité, on connaît des couples juif/musulman, des amitiés qui dépassent les croyances, des rabbins et des imams qui se serrent la main. C'est une opposition factice, une division faite par des gens qui ne sont ni juifs, ni musulmans, mais qui sont par contre bien antisémites et islamophobes, et qui sont bien contents de faire une pierre deux coups.
J'ai pas vraiment de conclusion à ce post, sinon de dire que je suis juive et que Marine le Pen ne me fera jamais croire que ce sont les musulmans que je dois craindre et pas elle.
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aurevoirmonty · 6 months
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Depuis quelques années, nous assistons à l’émergence d’une idéologie issue du gauchisme qui, sous prétexte de bienveillance, conduit à une volonté de destruction, d’effacement, de dénonciation de tout ce qui, dans nos sociétés, notre civilisation ou notre histoire, pourrait offenser des minorités éternellement désignées comme victimes. Cette idéologie, le wokisme, revêt ceux qui y adhèrent d’un manteau de pureté morale qui les place, dans la construction mentale qu’ils se font du monde, tout en haut de la hiérarchie : ils sont les « éveillés ». En réalité, cette idéologie fait des ravages au sein même de ses militants qui ne voient plus le monde que comme une série de rapports binaires et antagonistes, monde et civilisation dont ils sont issus et qu’ils haïssent. Mais qu’est-ce qui pousse vraiment ces chevaliers du bien à tant de violence contre tous ceux qui ne partagent pas leur vision, contre leurs ancêtres et finalement contre eux-mêmes ?
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