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#l’homme sans nom
aforcedelire · 1 year
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Carne, Julia Richard
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[Âmes sensibles s’abstenir, la couverture en dit long c’est bien dégueu] Depuis que Simon s’est mis à vouloir manger des gens, tout part en cacahouètes. Il essaye d’être présent pour sa famille et professionnel au bureau, mais ça ne fonctionne pas tip top. Et quand il passe finalement le cap, tout est foutu ! Mais il n’est pas le seul, parce que très vite, c’est une vraie pandémie de gens qui se mettent à manger d’autres gens…
Passée l’horreur, le dégueu et le wtf des premiers chapitres, je peux vous dire que c’était bien cool ! Ce qui m’a particulièrement plu, c’est qu’au plus on avance, au plus Simon devient fou, et au plus les chapitres le montrent : on passe du chapitre -4 au chapitre 30 pour revenir aux chapitres 404 puis 40 puis 20 puis -3, puis 8, 9 et 10… enfin vous voyez.
C’est fun, ça se prend pas trop au sérieux et puis ça change. Passée la moitié, on se rend compte que ça fait étrangement écho à une autre pandémie qu’on a connue (mais en version plus trash) : les gouvernements à la ramasse, les gens qui descendent dans la rue, la justice populaire, le tout avec des zombies qui essayent (bon ok pas tous) de lutter contre leur envie/besoin… J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire (le cannibalisme me fout vraiment les boules et me rend vraiment méga mal à l’aise), et j’ai pas trop compris la relation ultra bizarre et ultra toxique limite incestueuse entre Simon et sa fille (c’était super malsain…), mais c’était une expérience de lecture assez fun ! (J’en reviens pas de dire ça pour ce genre d’histoire lol)
26/06/2023 - 05/07/2023
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alexar60 · 1 year
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Voyance
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Comme à ses habitudes, Philippe entra en grande pompe dans le temple, bousculant la tranquillité des pèlerins. Ces derniers s’empressèrent de quitter le lieu car le roi était connu pour ses moments de colère. Ses lieutenants s’amusaient de cette situation cocasse. Ils riaient en voyant ces grecs, la trouille au ventre, déguerpir sans demander leur reste. Néanmoins, une fois dehors, l’un d’eux pestait ou crachait sur ce roitelet barbare qui prétendait être civilisé.
Philippe observa le temple, la beauté des statues, la splendeur des décorations. Il était obnubilé par la richesse exposée. Il s’approcha d’une table sur lequel reposait un ciboire en or.
Par Zeus, je sens que je vais me plaire ici ! Annonça-t-il.
Ne prononce pas son nom ! Ce lieu est sacré, ici les dieux ne portent pas de nom !
Le prêtre avança d’un pas assuré. La garde de Philippe recula tellement le regard du vieil homme les impressionnait. Il approcha du roi borgne, huma son odeur qui manquait de parfum. Puis, tout en inspirant un grand coup, il bomba le torse. L’œil de Philippe s’écarquilla, car d’ordinaire, un homme s’imposant à lui de cette façon, finit avec une épée dans le ventre et la gorge ouverte.
Que viens-tu faire ici, petit roi ? demanda le prêtre.
Des toussotements résonnèrent dans le temple. Le macédonien ne s’attendait pas à un pareil affrontement. Il posa la main sur le pommeau de son glaive. La colère commençait à monter. Mais un de ses fidèles le rappela à la raison : « Tuer le grand prêtre ne serait pas une bonne idée ».
Je viens pour laver mes pêchés et connaitre mon avenir, dit-il
Effectivement, j’ai entendu parler de tes pêchés…meurtres, pillages, viols, torture…ils sont nombreux, affirma le prêtre.
Mais son rôle est « de les faire expier » et non de juger le pêcheur. Dès lors, l’homme en toge blanche ordonna au roi et à son escorte de le suivre. Ils se dirigèrent vers d’autres salles expliquant leur utilisation. En même temps, Philippe admira les somptueuses richesses présentes dans chaque partie du temple. Il fut émerveillé par l’autel sacrificiel, les ustensiles en or ou parés de diamants. Il apprécia le plafond peint d’une salle resplendissante. Il aimait tout de cet endroit.
Mais ce qui le frappa le plus fut sa rencontre avec un groupe de jeunes femmes. Elles étaient magnifiquement habillées. En voyant le groupe de barbares autour du prêtre, elles discutèrent entre elles. Certaines se demandant qui étaient ces hommes, d’autres s’ils étaient brutaux. Philippe questionna sur leurs présences, pendant que ses soldats affichaient leurs plus beaux sourires.
Ce sont de jeunes prêtresses venues s’initier aux mystères des grands dieux, affirma le maitre du temple.
Ils quittèrent la pièce, sans remarquer qu’une des filles observait le borgne. Elle avait reconnu celui qui avait vaincu les Thraces et assouvi les grecs. Elle se doutait qu’il y avait un coup à jouer pour son avenir. Elle ne se voyait pas finir comme grande prêtresse de Zeus.
Les jours passèrent et le roi de Macédoine trouva les journées longues qui se limitaient aux prières et à l’instruction. Par contre, ses nuits étaient courtes. En effet, il avait gardé la tradition macédonienne de faire des fêtes qui se transformaient en orgie. Bouffe, boisson et sexe à volonté. Les pèlerins se plaignirent de ses exactions nocturnes, des cris et des chants trop forts. Si bien que le grand prêtre ne savait que faire. Il demanda l’aide de Zeus, en déposant une offrande aux pieds de sa statue. Mais il fut distrait par la venue d’une jeune novice.
Elle proposa son aide et exposa un plan pour calmer Philippe. Il était venu pour des questions, elle proposa de lui donner des réponses. Le prêtre gratta sa barbe, en se questionnant sur les vraies raisons de l’implication de la jeune femme. Après tout, elle était jeune et pourrait profiter de ses charmes. Et puis, il voulait aussi que l’aristocratie macédonienne vienne régulièrement à Samothrace. Leur argent permettrait de faire de l’Ile le plus grand centre religieux du monde connu.
Un soir, alors que les convives commençaient à manger et s’abreuver de vin, La jeune femme s’incrusta dans la villa du roi. Elle fit une énorme impression par sa robe blanche qui ne cachait pas grand-chose de ses courbes ni de ses colliers et bracelets. Ses cheveux longs coiffés en nattes longeaient ses seins ronds et bombés. Elle resta debout, défiant le roi étendu qui mangeait une cuisse de poulet.
Qui es-tu ? Vien-tu nous faire le plaisir de danser ? Demanda un des fidèles lieutenants
Je suis Polyxéna, fille de Néoptolème, sœur d’Alexandre le Molosse et princesse d’Epire. Je suis prêtresse de Dodone, le sanctuaire divinatoire de Zeus, et par la demande de ce dernier, je suis venue pour annoncer ton avenir.
Eh bien, je t’écoute, réagit Philippe.
Non, pas ici. Seul à seul car telle est la décision de Zeus.
Dès lors, il se leva et proposa à Polyxéna d’entrer dans sa chambre. Il s’assit attendit tout en croisant les bras. A ce moment, Polyxéna savait qu’elle jouerait avec la crédulité du roi. Et si cela ne fonctionnerait pas, il pouvait lui faire les pires horreurs ; lui arracher le nez et la langue, lui crever les yeux, ou l’offrir en pâture à ses hommes. Elle savait que sa naissance royale ne la sauverait pas.
Elle débrocha sa tunique, offrant à l’œil du roi de voir un corps sculpturalement parfait. Il faut dire qu’elle descendait d’Hélène de Troie. Puis elle s’agenouilla et avança au son de ses colliers s’entrechoquant. Il s’amusait de la voir se dodeliner lentement, le regard se remplissant de désir. Elle mordit sa lèvre supérieure et, facilement, elle écarta les cuisses de Philippe. Il se laissa faire, sentant les mains de la jeune prêtresse faire monter son ardeur.
Les oracles se passent toujours comme ça à Dordone, murmura un de ses proches qui observait la scène.
Non, je crois qu’ils lisent l’avenir en interprétant le bruit de feuilles de chêne, répondit son collègue.
Ils avaient ordre de surveiller car Philippe avait trop d’ennemis pour le laisser seul, même avec une magnifique femme. Ils regardèrent celle-ci jouer avec le sexe du roi. Elle utilisait aussi bien ses doigts que sa bouche. Elle s’amusait à le faire soupirer en effleurant du bout des lèvres son membre gonflé.
Soudain, elle renversa le roi qui faillit se fracasser le crane. Toutefois, surpris, il se mit à sourire en la voyant le chevaucher. Il sentit son organe entrer dans une fente chaude et moelleuse. Il se contenta de caresser ses cuisses fermes tout en admirant ses seins se balancer au-dessus de sa tête. Le corps de Polyxéna était chaud, le sien devenait bouillant.
Elle ferma les yeux, dansait sur Philippe provoquant un va-et-vient long et torride. Il regardait ses lèvres s’entrouvrir. Il regardait ses jolies dents blanches pincer le bout de sa langue. Il commençait à aimer cette femme qui semblait être encore une gamine. Puis, elle gémit avant de se mettre à parler :
Je vois ! oui, je vois un homme qui fera plier la Grèce. Je vois cet homme qui gouvernera sur le monde civilisé…Oui, je vois un conquérant. Il vengera les grecs des humiliations des Perses…Il combattra et vaincra la Perse. Je vois un homme qui deviendra un Dieu…Il gouvernera sur la Perse…Il unifiera la Grèce et la Perse…Je vois un homme qui créera des cités aux confins du monde. Je vois un homme qui sera vénéré pendant des siècles.
Lorsqu’il sentit la jouissance l’envahir, il se redressa collant sa poitrine musclée contre la sienne. Elle partait aussi, gémissant de plaisir. Après avoir repris son souffle, Polyxéna embrassa le borgne qu’elle ne trouvait pas beau. Enfin, elle le regarda, fixa de ses yeux pleins de certitude et ajouta :
Voilà ce que je vois en toi !
Philippe calma ses orgies au profit de nuits intimes avec Polyxéna. Peu avant son départ de l’ile, il proposa d’épouser la jeune femme. Dès lors, la princesse régna sur le royaume de Macédoine et se fit appeler Olympias. Elle eut deux enfants avec Philippe, qui pourtant, ne l’aimait plus. Il la détestait parce qu’il avait compris qu’il a été trompé. Jamais il ne deviendra cet homme évoqué par l’oracle. Cet homme n’était autre que son propre fils et celui de Polyxéna. Celui qu’on appellera Alexandre le Grand.
Alex@r60 – août 2023
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aurevoirmonty · 12 days
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Voici un livre qui ravira les inconditionnels, et nous les savons nombreux, du « Baron », ainsi qu’ils le nomment entre eux, sans précision supplémentaire, comme on prononce une évidence. Un livre qui en intriguera aussi plus d’un, tant le texte qu’on va lire, surgi de nulle part – quoique, pas tout à fait – alors qu’on avait cessé d’espérer l’exhumation d’un tel trésor, est de nature à susciter la méfiance du lecteur le moins rompu aux subtilités de l’herméneutique.
Ce livre, unique et inédit, nous le devons à Paul Serey. Sa découverte, aux confins de la Transbaïkalie, tient presque du miracle. Serey raconte :
« C’est alors que commença une longue discussion. Le Baron… Ce Baron que je traquais depuis des semaines… Oh, il le connaissait bien ! On aurait pu jurer qu’il l’avait rencontré. Il en parlait avec des accents terribles. Il citait des noms, lieux, officiers, soldats… Et les Rouges, et les Blancs… Et la guerre, et le sang… Les massacres, les tortures, et toutes les turpitudes de la guerre civile. 1921, Ungern.
Je le quittai étourdi… Je revins le lendemain. Il ne semblait pas étonné. L’œil asiate me dévisagea et l’homme prit un air grave. Il se pencha, ouvrit un tiroir et en sortit un document relié. Voilà, me dit-il.
Tu peux regarder. Je pris le manuscrit et commençai à lire. Noudatoff. L’officier Noudatoff. Russe blanc repenti. L’officier repenti Noudatoff, témoin de l’épopée du Baron fou ! Un témoignage ! »
C’est le fruit de cette découverte que le lecteur tient actuellement entre ses mains. Un document exceptionnel, répétons-le, un trésor.
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Jacques Lacan a parlé. Pourquoi?
Pour le savoir, faut-il écouter ceux qui, depuis sa mort, parlent moins de lui que de leur propre position par rapport à lui? Ce n’est pas le bon moyen.
Ce qu’il faut, c’est rappeler qui il était. Il était un homme ; cet homme cherchait la vérité ; le chemin qu’il ouvrait pour la chercher était la parole.
L’HOMME
Les sciences de l’homme sont sans doute ainsi désignées parce qu’elles nous enrichissent d’un savoir sur diverses fonctions de l’homme ; ce faisant, elles nous permettent de masquer et d’oublier notre ignorance de l’homme lui-même, notre inattention au fait que chaque homme est un mystère. Un mystère qui reste insondable.
Jacques Lacan, c’est d’abord un homme, attentif à l’homme, à sa réalité toujours inaccessible, à son désir dont le caractère propre est de ne jamais pouvoir être satisfait.
Dans le monde intellectuel, il était classé tantôt comme psychanalyste, tantôt comme philosophe, voire comme poète, ou encore comme structuraliste, surréaliste, acteur… la liste pourrait s’allonger. Or il est avant tout un homme, dont il ne suffit pas de dire qu’il était humain.
Sa contribution à la psychanalyse, si importante qu’elle soit, ne permet pas de dire qui il était. Bien au contraire, c’est parce qu’il était cet homme unique, nommé Jacques Lacan, qu’il a pu mettre en valeur la découverte inaugurée par Freud : celle de l’inconscient. Mise en valeur telle que le monde des psychanalystes ne l’a pas accueillie sans émoi.
Mais qu’est-ce donc que l’inconscient? En entendant ce mot, chacun se soucie de le définir. Que révèle un tel souci? Il indique le plus souvent moins une recherche de la clarté, que la fuite d’un mystère qui inquiète et qui, cependant, caractérise la vie psychique dans sa réalité.
L’inconscient échappe à toute définition ; il désigne l’homme lui-même dans cette dimension de son mystère qui ne donne aucune prise à sa conscience.
Parler à l’homme de l’inconscient, c’est lui rappeler ce qu’il s’applique à oublier ; c’est le sauver de cet oubli que tout est organisé pour favoriser en cette fin du vingtième siècle. C’est lui rappeler en effet que son centre est ailleurs qu’en lui-même. C’est lui faire découvrir que le chemin à suivre n’est pas celui que Descartes a inauguré.
«Je pense, donc je suis.»
Cette déduction sur laquelle Descartes prend appui va-t-elle lui permettre de connaître ce «Je pense» qui pense ? Lacan réplique: «Je ne suis pas ce que je pense.» La vérité ainsi formulée jaillit de la découverte de l’inconscient, autrement dit de l’homme lui-même. La reconnaissance de l’inconscient permet à l’homme d’avoir accès à sa réalité; loin de s’enfermer dans les limites de sa vie consciente, il doit s’ouvrir à une relation qui le constitue, à une relation avec l’Autre.
Une telle relation suscite une recherche: la recherche de la vérité, de la vérité sur l’Autre et inséparablement, de la vérité sur l’homme, constitué par sa relation à l’Autre.
LA VERITÉ
Jacques Lacan: un homme; donc un chercheur de vérité.
La vérité. Ce que désigne ce mot fait peur. Chacun, comme Pilate, réagit en disant: «Qu’est-ce que la vérité ?» et s’en allant, sans attendre la réponse.
Lacan a découvert, grâce à Freud, le moyen d’entendre la réponse. «Freud, écrit-il, a su laisser, sous le nom d’inconscient, la vérité parler.»
Laisser parler la vérité. Voilà le moyen, le seul, de la connaître. Aucun savoir ne donne accès à cette connaissance. Écouter la vérité est l’unique nécessaire. Si la conscience peut entendre la vérité, elle s’y ferme souvent. L’inconscient est la voix de la vérité refoulée; plus précisément, il est la voie, c’est-à-dire le chemin par lequel elle passe, lorsque l’homme a refusé de l’entendre.
Ici prend place l’intervention du psychanalyste. Il se tait, mais il invite à parler, pour chercher à entendre la vérité qui va passer par des chemins inattendus, la vérité dont va peut-être accoucher l’homme qui parle, non sans douleur.
Ce que Lacan invite le psychanalyste à écouter, est-ce le malade? C’est bien plutôt la vérité que celui-ci a refoulée la vérité de son désir. C’est ce type d’écoute qui fonde sa méthode de psychanalyste.
Il s’agit d’écouter la vérité pour la dire. Mais Lacan sait «qu’il est impossible de dire toute la vérité c’est par cet impossible que la vérité tient au réel.»
Le réel est en effet inaccessible dans sa plénitude. Nous le réduisons à ce que nous en savons, mais nous pouvons nous ouvrir à la connaissance du réel et répondre ainsi au désir profond qui nous constitue. Mutiler ce désir nous rend malades, psychologiquement, ou spirituellement. La santé, comme la sainteté exige que nous cherchions la vérité, et, pour cela, que nous l’écoutions parler.
LA PAROLE
Nous pouvons répondre ici à notre question initiale, «Pourquoi Jacques Lacan parle-t-il?» Car il parle encore depuis sa mort.
On lui a reproché son style, et l’obscurité qui le caractérise. Il réplique: «il suffit de dix ans pour que ce que j’écris devienne clair pour tous.»
En effet chaque fois qu’un homme est porteur, non d’un savoir à communiquer, mais d’une parole invitant à chercher la vérité et, pour cela, à l’écouter, il se heurte à un refus qui se masque souvent derrière une accusation: «Ce qu’il dit est impossible à entendre.» (Évangile selon Saint-Jean 6,60)
Lacan n’a pas parlé pour autre chose que pour ouvrir la porte à la Parole qui vient d’ailleurs, qui est la Parole de l’Autre et dont l’inconscient atteste la présence; cette présence est réelle et elle est manifestée dans sa réalité par la peur qu’elle provoque, et le refus d’écouter qui est le fruit de cette peur.
À travers l’œuvre écrite de Lacan, que faut-il donc chercher? Un enseignement oral inachevé et figé? Nullement, Ce qu’il faut découvrir, c’est un homme en quête de vérité, vérité qui est le trésor évoqué dans la fable: il fallait creuser le champ pour y trouver un trésor caché. Le trésor appartient à ceux qui apprennent par expérience que ce trésor n’est rien qu’on puisse posséder.
Car le bonheur de l’homme, c’est de désirer s’ouvrir à la Parole de l’Autre. Ce désir est suscité par une présence sans laquelle l’homme n’est plus lui-même et grâce à laquelle jaillit de lui une parole qui rend témoignage à la vérité, une parole qui exprime son désir toujours nouveau de la source de sa vie d’homme.
La parole de Jacques Lacan inquiète les hommes qu’elle oblige à sortir de leur fausse paix, en posant la vraie question, la question que voici. Je n’ai pas à me demander en effet: «Que posséder ou que savoir pour devenir un homme?» La vraie question, c’est:
«Qui m’appelle à trouver dans sa recherche le sens de ma vie?»
(Sermon prononcé par Marc-François Lacan, moine bénédictin, à la mémoire de son frère, le 10 septembre 1981 en l’église Saint Pierre du Gros Caillou)
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leseffrontesfr · 2 months
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— Julius ? — Chérie ? — Pourquoi les gens sont-ils méchants ? — Quelqu’un t’as fait du mal ? — Ces choses que l’on dit sur nous… — Que dit-on ? — Tu sais : « Il fait la sortie des puellarum scholarum le vieux ! », « Ça se voit que t’es cornifrons ! », « Qui croit vraiment que cette jeunette est avec toi pour tes beaux yeux, stultissime ? », « Dulcis pater ! » [NdT : sugar daddy] — Je n’entends rien de tel. — Moi je les entends, et cela me peine. Ce sont des jaloux et des médisants. — Ne crois-tu pas qu’ils soient préoccupés de ton bien être et du respect des bonnes mœurs ? — Oh, mon chéri, tu me taquines ! Mon père a béni notre union sans réserve, j’y ai consenti avec joie et l’on voit bien que je n’ai plus douze ans. Que ne se mêlent-ils de leur culus ? — Adeona, mon cœur, notre union fut en tout point conforme à la loi de Rome, ni moi ni ta famille ne l’auraient voulu autrement. Cependant Vénus, Cybèle et Vesta ont chacune leurs lois. Ainsi que nous sommes, moi en hiver, toi au printemps, leurs jurisprudences divines se contredisent âprement — comme les bacheliers enivrés de vin de Gaule. Vénus dit : qu’importe l’âge et qu’importe demain, si l’amour brûle dans les cœurs des amants… — Je me range sous la loi de Vénus. — Cybèle dit : les moissons de la femme sont précoces, celles de l’homme s’étendent jusqu’à l’automne, mais point au-delà. — Je suis bien aise de connaître le labour sans être aussitôt ensemencée. — Vesta dit : tant que le pilier soutient le toit, que le garde-manger est assez plein, que le sol est propre et le foyer entretenu, la paix logera en cette maison. — Je ne vois pas de contradiction entre ces lois. — Mon pilier s’écroulera bien avant que ton foyer s’éteigne, mon aimée. Si nulle moisson miraculeuse ne survient avant que ma force manque, et si la dernière braise de ton cœur ne trouve plus que les cendres du mien, que restera-t-il pour te réchauffer ? C’est cela que craint la plèbe, du fond de sa sagesse grossière et bruyante. Vois-tu ? Leur fiel n’est pas sans justesse ; leurs insultes ne sont pas sans quelque élan d’amour animal. — Ô mon Julius, je tremble quand tu me rappelles la brièveté du bonheur ! N’ai de crainte pour moi, je t’en prie. Aussi fort que soit le chagrin du veuvage, je serai belle encore et parée de ton héritage. Un autre homme viendra reprendre gaiement le labourage. Au premier de mes enfants je donnerai ton nom. Et si mon nouveau mari manque d’ardeur, je quémanderai un supplément aux hommes de passage. Comme ce fruit que tu manges, la félicité ne peut se garder dans un pot de vinaigre. Goûtons aujourd’hui l’instant suave. Plus tard je goûterai le fruit acide, puis l’amer, à pleine bouche, sans refuser une miette du festin de ma vie. — Quelle grande sagesse dans cette petite tête de femme ! Vois comme les grâces de l’esprit redoublent les attraits du corps : je me sens d’appétit pour labourer encore.
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raisongardee · 3 months
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"Deleuze reproche en effet au capitalisme d’alors de ne pas aller assez loin, de ne pas "décoder" assez, de ne pas assez utiliser les passions, les pulsions, c’est-à-dire, selon son vocabulaire, les "flux" traversant les individus, alors même que ceci serait à l’avantage de la société civile. Et il indique une voie royale pour y parvenir : renoncer à tenir un vain discours critique en son nom, renoncer à toute identité (comme telle "paranoïaque") pour devenir autre, toujours autre, "nomade", en obéissant aux injonctions pulsionnelles qui traversent les individus et qui les mènent vers un "devenir femme" de l’homme ou un "devenir animal" de l’homme et de la femme ou un "devenir post-humain" de l’humanité. Il n’y a clairement, pour Deleuze, qu’un capitalisme totalement désinhibé qui puisse parvenir à ce merveilleux programme. C’est exactement ce qui arrivera à partir de 1980. A cette date, comme Foucault l’avait annoncé en 1970, "le monde est devenu deleuzien". Caractérisé par la destitution progressive du sujet (moderne) qui pensait et agissait en son nom. Et par l’avènement graduel d’un sujet (postmoderne) qui ne sera plus que machines et flux. Un a-sujet donc plutôt qu’un sujet. Jouissant d’être lancé en aveugle dans un procès sans sujet. Avec pour seul horizon de s’éclater la tête. Sans limites."
Dany-Robert Dufour, Qui est Bernard de Mandeville ?, 2017.
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selidren · 7 months
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Hiver 1916-1917 - Champs-les-Sims
6/7
Cela me rappelle que nous attendons un heureux événement pour le printemps. Adelphe aurait bien voulu vous en parler lui-même, mais les temps sont si rudes qu'il nous écrit à peine à nous même. Son épouse, Marie, attend leur quatrième enfant. Ma pauvre belle-soeur n'est plus toute jeune, mais elle est aussi dynamique qu'autrefois, et qu'elle a bien hâte de cette naissance. Rendez-vous compte, cela fait déjà vingt ans qu'elle a mis Alexandre au monde. Pour ma part, je ne sais si je veux encore d'autres enfants, mais il n'y a rien au monde qui me procure plus de bonheur que de les voir grandir. Antoine par exemple, grandit bien trop vite. On dirait un homme adulte dans le corps d'un jeune garçon. Eugénie dit qu'il est exactement comme Maximilien, le père de Constantin. Mon époux me parle assez rarement de son père, et Adelphe m'a avoué qu'il fallait éviter le sujet avec lui car les deux s'entendaient très mal. En revanche, Madame Eugénie ne tarit jamais d'éloges à son sujet et de son amour pour son épouse, Rose se souvient de lui avec émotion et Adelphe lui-même admet que pour lui, Maximilien a été une excellente figure paternelle. J'ai beaucoup de mal à me figurer un tel personnage : un être apparemment brillant, capable des amours les plus profonds comme du plus grand des désintérêts. Il est si dommage que Constantin prenne la même voie avec ses propres enfants mais qu'y puis-je ?
Transcription :
Marc-Antoine « Je vois, mais moi, je dois faire quoi ? Je suis le quatrième enfant de Papa. C’est Noé l’aînée. »
Eugénie « Arsinoé oui, c’est sur elle que repose le plus important des devoirs. Elle devra, comme son père, son grand-père, son grand-oncle, et tous les héritiers de la famille, se marier et avoir des enfants. La prochaine génération repose sur elle. »
Marc-Antoine « Comme vous ? C’était aussi votre devoir ? »
Eugénie « Pas exactement, mais oui, j’ai été en charge de mettre au monde les héritiers Le Bris, comme ta Maman. Puis je les ai élevés et j’ai défendu leurs intérêts. Je n’ai peut-être pas toujours eu les idées très éclairées, mais j’ai toujours défendu les intérêts de mes descendants. »
Marc-Antoine « Donc elle devra faire des enfants quand elle sera grande. Et qu’est-ce que vous voulez dire ? Défendre les intérêts ? »
Eugénie « Protéger la famille, leur assurer un revenu, comme le fait encore ton oncle Adelphe bien que ce soit le hasard qui ait posé cette responsabilité sur ses épaules. Grand-Dieu, il était si jeune... »
Marc-Antoine « Vous auriez pu le faire aussi non ? SI il était si jeune je veux dire... »
Eugénie « Oh non, lui c’est un homme, mon garçon. Ta mère te diras sans doute que je suis dépassée en disant cela, mais toutes ces choses sont le travail de l’homme de la famille. Maximilien l’a fait avant Adelphe, et c’est lui qui a réellement bâti la fortune de notre famille. Et après Adelphe, ce sera à toi de le faire. Tu seras l’homme de la famille. »
Marc-Antoine « Si j’ai bien compris, Noé devra se marier, donc ce sera à son mari de le faire. »
Eugénie « Non ! Les hommes qui arrivent dans la famille sont de potentiels vautours qui ont à coeur leur propre nom. Ce devra être toi. »
Marc-Antoine « Donc, si je dois être l’homme de la famille, je devrai observer Adelphe non ? »
Eugénie « Exactement ! Ce garçon est un excellent modèle. Mais rappelle-toi toujours que, adulte, ta priorité absolue, ce sera ta sœur. Tu m’entends ? Absolue ! Elle devra pouvoir compter sur ton soutient sans failles, peu importe les épreuves ! »
Marc-Antoine « J’ai compris. Elle aura besoin de moi. »
Eugénie « Comme ton Papa a besoin d’Adelphe. Et comme Lucrèce avait besoin de Maximilien. »
Marc-Antoine « Grand-Mère, qui est Lucrèce ? »
Eugénie « Oh... »
Marc-Antoine « Je sais que c’est une tante de Papa, mais c’est à peu près tout. Sinon, il y a des rumeurs… »
Eugénie « N’écoute jamais ces rumeurs, au grand jamais, ce ne sont que d’affreux mensonges ! Oh mon petit, j’aimerai t’en parler mais c’est encore très dur. Un jour peut-être. Sache simplement qu’ elle sera la seule de mes enfants qui ne reposera jamais ici, et que cette absence me déchire le coeur depuis plus de vingt ans. »
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ousontlesfemmes · 30 days
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Lady Jane Grey (1537-1554)
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Si vous suivez l’actualité des séries, vous aurez vu passer les news sur la série My Lady Jane, adaptation du roman éponyme de Jodi Meadows, Brodi Ashton et Cynthia Hand. Mais la vraie Jane Grey a eu un destin plus tragique : on ne l’appelle pas pour rien « La reine des neuf jours »
Ou celle qui n’a régné que neuf jours sur l’Angleterre.
Si je vous demande de me donner des noms de monarques sous la dynastie des Tudors, vous allez me dire Henry VIII et Elizabeth I. Les plus historiophiles me diront : Henry VII, Henry VIII, Edward VII, Mary I et Elizabeth I.
Vous en avez oublié un.
Vous avez oublié Lady Jane Grey.
Figure relativement connue en Angleterre, inconnue au bataillon en France, l’histoire de Jane est une véritable tragédie shakespearienne.
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Jane est le premier enfant et la première fille de Henry Grey, Duc de Suffolk (1517-1554) et de Lady Frances Brandon (1517-1559).
Elle descend de la vieille noblesse anglaise par son père.
Sa mère, quant à elle, est la fille de Charles Brandon (C. 1484-1545) qui a été un ami proche d’Henry VIII (1491-1547) et de Marie Tudor (1496-1533), la sœur d’Henry, laquelle mériterait elle aussi son petit article.
Notre Jane est donc une petite-nièce du roi d’Angleterre et une cousine des futurs Edward VI, Mary I et Elizabeth I.
Elle naît vers 1537 à Bradgate, non loin de Leicester.
Jane s’avère être une enfant précoce, scolaire, qui aime les études. Elle est élevée dans la foi protestante. Vers ses 10 ans, elle est confiée à la reine Catherine Parr (1512-1548), la veuve d’Henry VIII, laquelle s’occupe déjà de l’éducation de sa belle fille, la future Elizabeth I (1533-1603), pour laquelle elle a une profonde affection.
L’enfance de Jane n’est guère heureuse : sa mère est une mère abusive et maltraitante. Elle l’insulte, la rabaisse, la frappe, pensant ainsi l’endurcir car sa fille, de nature timide et soumise, l’irrite. Ainsi, malgré ses capacités, la jeune fille se croit idiote et surtout indigne de ses parents, comme elle le confiera à Roger Ascham (1515-1568), le précepteur qu’elle partage avec Elizabeth :
« Quand je me trouve en présence de mon père ou de ma mère, si je parle, me tais, m’assois, suis debout, pars, mange, bois, me réjouis ou m’attriste, couds, joue, danse, fais n’importe quelle chose, il faut que je l’entreprenne comme si la tâche était d’une importance infinie et que je l’achève à la perfection avec laquelle Dieu a créé le monde ; sinon, ils me raillent sans merci, ils me menacent cruellement, parfois par la force… pour que je me croie être en enfer. »
Sous l’égide de Catherine Parr, Jane est plus heureuse et reçoit enfin l’affection dont elle a tant besoin.
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Hélas, ces jours heureux ne durent pas et un an après son entrée dans la maison de Catherine, Jane doit lui dire adieu : en effet, la reine douairière, qui s’était remariée à Thomas Seymour, l’oncle d’Edward VII, meurt en mettant au monde son première enfant, une petite Mary, dont on perd la trace après sa deuxième année de vie. Agée de 11 ans, Jane sera le « chief mourner » lors des funérailles : c’est elle qui veillera le corps. Thomas, lui, sera arrêté et exécuté pour trahison.
Jane rentre donc à Bradgate pour y poursuivre sa vie.
On commence à envisager son mariage : Thomas Seymour, du temps où il vivait encore, avait suggéré qu’elle épouse son neveu ! Il semble l’avoir tenue en haute estime : lui proposer la main du roi, dire qu’elle pouvait rester chez lui après le décès de Catherine, ce qui a été annulé suite à son arrestation…
Jane, elle, aimerait bien épouser Edward Seymour (1539-1621), le neveu de Thomas, ce qui ne se fera pas et l’homme épousera, plus tard… Catherine, la plus jeune sœur de Jane !
Frances, la mère de Jane, décide de lui faire épouser Guilford Dudley (1535-1554), pour le plus grand effroi de sa fille qui déteste cette famille. Une bonne petite rouste et le mariage est célébré le 25 mai 1553.
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Sinon, au gouvernement, on se pisse dessus : Edward, le jeune roi, est à l’agonie, rongé par la tuberculose. Il n’est pas marié, il n’a pas d’enfants et selon l’acte de succession instauré par son père, s’il meut sans héritier, la couronne revient à l’aîné de ses sœurs : Mary (1516-1558).
Le souci, c’est que Mary est… catholique !
Pour vous la faire courte parce que l’histoire religieuse sous Henry VIII est un bordel !
Quand Henry VIII accède au trône à 18 ans, l’Angleterre est catholique. Henry est pieux, il défend la foi chrétienne, il rédige des écrits contre l’hérésie, tant est si bien que le pape le considère comme défenseur de la Foi, ce qui est un titre qui pète sa mère quand vous êtes croyant.
Henry est marié à Catherine d’Aragon (1485-1536), la veuve de son frère Arthur, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, Henry ne l’épouse pas tant pour conserver l’alliance entre son pays et les royaumes de Castille et d’Aragon mais parce qu’il est sincèrement amoureux ! Le problème, c’est que des six grossesses qu’ils ont, seuls deux enfants sont nés : le petit Henry, mort à 52 jours de vie et Mary.
Ce qui fait qu’Henry n’a pas d’héritier mâle alors qu’il est la deuxième génération des Tudor, son père ayant gagné la couronne lors de la guerre des Deux Roses qui a mis fin au conflit entre les Lancastre et les York. (Je vous la fais courte, ça aussi, c’est un bordel!). Ca la fout mal.
Selon la Bible, on n’a pas le droit d’épouser la veuve de son frère, sinon on est condamné à ne pas avoir d’enfants. Sauf si le mariage n’a pas été consommé : là, le frère doit prendre sa belle-sœur pour femme. Catherine soutient et soutiendra jusqu’à sa mort qu’elle est arrivée vierge dans les bras d’Henry.
Sauf que pour Henry, l’absence d’enfant, il la traduit par l’absence de fils vivant, surtout que la belle Anne Boleyn (c.1501-1536) commence à lui faire de l’oeil et contrairement à sa sœur Mary Boleyn (C.1499-1543) qui a été la maîtresse du roi, elle refuse de coucher avec lui et de n’être qu’une maîtresse. La bague au doigt sinon rien !
Henry cherche donc à faire annuler son mariage, le Pape refuse (il kiffe Catherine et il n’a pas envie de se mettre son neveu, Charles Quint (excusez du peu), à dos). Du coup, Henry dit au Pape d’aller se faire voir chez les grecs, il fonde sa propre église : l’Anglicanisme, qui est un mélange entre le catholiscime et le protestantisme, dit qu’il est le chef de l’Église dans son pays, il fait annuler son mariage, il épouse Anne qui lui donne Elisabeth, avant de la faire exécuter le 19 mai 1536 pour épouser, dix jours plus tard, Jane Seymour (c.1508-1537) qui lui donnera enfin le garçon tant espéré : Edward.
Sauf que pour annuler les mariages, il a fallu reconnaître qu’ils n’étaient pas légaux, donc dire que ses deux filles étaient des bâtardes.
Vers la fin de sa vie, en signe de réconciliation, Henry crée l’acte de succession, mettant ses filles dans la lignée, si et seulement si leur frère n’a pas d’héritier légitime.
Ca va, vous suivez toujours ?
Du coup, on est en juin 1553, Edward est en train de mourir, il n’a pas d’enfants et si Mary prend le trône, elle qui est une catholique convaincue, elle va tout faire pour remettre l’Angleterre dans le giron de Rome et forcément, le gouvernement ne veut pas ça.
Edward, élevé en protestant, malgré l’amour qu’il a pour sa sœur (et marraine!) ne le veut pas non plus.
Pensant donc protéger son pays, il décrète que c’est sa cousine Jane Grey qui est son héritière puisque ses deux sœurs, Mary et Elizabeth, sont des bâtardes.
Oui, encore une fois.
Le 06 juillet 1553, Edward meurt et le beau-père de Jane, John Dudley : le duc de Nothumberland, la proclame reine. Si Jane l’accepte, elle semble le faire avec énormément de réticence. Elle élit domicile à la Tour de Londres et refuse que l’on appelle son mari « le roi ». Il sera duc de Clarence, c’est déjà pas mal.
Evidemment, Mary n’accepte pas la situation, rallie rapidement ses partisans et aux côtés d’Elizabeth, elle marche sur Londres pour récupérer son trône.
Oui, on dirait un épisode d’House of the Dragon ou de Game of Thrones, c’est normal, George R.R Martin s’est énormément inspiré de cette période de l’Histoire pour écrire son banger qu’est « A Song of Ice and Fire », les livres qui ont crée cet univers.
Malgré ses tentatives, le duc de Nothumberland ne parvient pas à consolider le pouvoir de Jane et neuf jours après son accession au trône, la voilà déchue : les partisans de Mary ont réussi à la priver de ses droits le 19 juillet 1553, soit 9 jours après son arrivée sur le trône d’Angleterre puisqu’on ne lui a annoncé tout cela que le 10 juillet.
Mary est à Londres le 03 août et elle reprend sans efforts ce qu’elle considère être son droit.
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Le 12 novembre 1553, un procès a lieu et Jane est reconnue coupable de haute trahison et condamnée à mourir « brûlée vive ou décapitée, selon le bon plaisir de la reine ». L’ambassadeur d’Espagne rapporte à Charles Quint, cousin de Mary, que sa vie devrait être épargnée. Jane écrit à Mary, s’excuse pour le mal qui lui a été causé, lui relate la vérité des événements. Dans cette lettre, elle se décrit comme une femme aimant son époux. D’ailleurs, Guilford, dans sa cellule, a gravé le prénom de Jane. Est-ce pour elle ou en hommage à sa mère, seul lui le savait.
A la surprise générale, Mary se montre étonnamment bienveillante : elle refuse de punir Jane ! Elle a bien compris que cette pauvre adolescente de 16 ans n’a été qu’un pion sur l’échiquier politique des plus grands. Si elle la garde enfermée, elle refuse de faire exécuter la jeune fille.
Hélas pour Jane, les conseillers de Mary la pressent : son choix est beau, il est noble mais Jane demeure, malgré elle, un point de ralliement pour les protestants. De plus, la rébellion de Sir Thomas Wyatt en 1554 précipite la fin de Jane : Thomas Wyatt voulait renverser Mary, catholique, pour mettre sa sœur Elizabeth sur le trône car protestante. Lors de son exécution, Wyatt démentira la participation de la princesse dans ce complot.
La mort dans l’âme, Mary doit se résoudre à signer les arrêts de mort de Jane et de Guilford.
Le 12 février 1554, Guilford est décapité à la hache. On dit qu’il a fait face à son destin avec courage. De sa fenêtre, Jane aurait murmuré : « Oh, Guilford, Guilford ! ».
Le même jour, Jane monte sur l’échafaud.
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Mary demande à ce que l’exécution ait lieu à Tower Green, une pelouse de la Tour de Londres, loin des yeux curieux, afin qu’elle soit exécutée en petit comité, un honneur généralement réservé aux personnes de sang royal.
Jane prononce ces quelques mots :
« Gens de bien, je viens ici pour mourir, condamnée par la loi au même lot. L’acte contre la majesté était illégitime, comme ma participation : mais ce jour, pour autant que je l’aie désiré et en aie ambitionné l’achèvement, j’en lave les mains, devant Dieu et devant vous, bons chrétiens. »
Elle récite ensuite Miserere mei Deus (psaume 50) en anglais. John Feckenham, un chapelain catholique, lequel n’a pas pu la convertir à la foi de la reine, reste à ses côtés.
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C’est elle qui s’agenouille, qui se bande les yeux mais alors qu’elle cherche, en vain, le billot du bout des doigts, elle panique : elle craint de mourir sans dignité et s’exclame « Que dois-je faire ? Où est-il ? ». Une âme charitable mène son bras et le bourreau l’exécute sans heurt.
Jane et Guilford reposent en paix, côte à côte, dans la chapelle de Saint Peter ad Vincula.
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Le père de Jane, Henry, est exécuté onze jours plus tard, le 23 février 1554.
Frances, sa mère, vivra dans la pauvreté sous le règne de Mary. La reine se montre magnanime, même si elle reste méfiante, la laisse vivre à Richmond et engage à son service ses deux filles survivantes, Mary et Catherine, comme dames d’honneur.
Le père et les frères de Guilford demeureront emprisonnés mais Mary leur pardonnera. Robert, l’un des frères de Guilford, sera libéré et sera le grand ami (voire le grand amour) d’Elizabeth I.
Jane, quant à elle, survit dans les mémoires surtout grâce à la série My Lady Jane qui vient de sortir et avec le film Lady Jane de 1986 où son rôle est tenu par nulle autre qu’Helaena Boham Carter.
– Marina Ka-Fai
Si toi aussi tu veux en lire plus sur Jane, tu peux aller regarder ces sources :
Jane Grey : épisode de l’histoire d’Angleterre. Tome 1 d’Alphonse Brot
Nine Days Queen of England de Faith Cook
Lady Jane Grey : A Tudor Mystery d’ Eric Ives
Lady Jane Grey: Nine Days Queen, d’Alison Plowden,
Sovereign Ladies : Sex, Sacrifice, and Power. The Six Reigning Queens of England de Maureen Waller, ;
Children of England: The Heirs of King Henry VIII d’Alison Weir
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lepartidelamort · 8 months
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« Au début de l’année 1934, éclatait encore une fois un gros scandale financier de la Troisième République, l’escroquerie des Crédits municipaux, ayant, comme par hasard, pour principal auteur un Juif russe naturalisé, Stavisky. La complicité dans cette filouterie d’une justice putréfiée – ses personnages n’ont point changé – de la plupart des politiciens radicaux et maçons, n’avait jamais été plus flagrante. La presse et les organisations de droite s’en emparèrent, firent une campagne énorme. L’opinion suivit. Camille Chautemps, président du Conseil, le plus lourdement compromis parmi les protecteurs avérés du coquin juif, dut se démettre le 27 janvier. Son remplaçant, Daladier, apparut dès ses premiers actes comme le radical réputé "dur", chargé de sauver le parti et ses loges. Les manifestations de rues conduites par les troupes d’Action française se multipliaient et s’amplifiaient de jour en jour au chant du Ça ira.
L’extrême-gauche communiste amorçait une campagne parallèle. Le limogeage du préfet de police Chiappe, d’un arbitraire grossier, acheva de mettre le feu aux poudres. Le 6 février au soir, le rassemblement de plusieurs centaines de milliers de Parisiens, sur la place de la Concorde, prit rapidement l’aspect d’une insurrection populaire, ayant pour but immédiat l’Assemblée du Palais Bourbon. La police, fidèle en majorité au préfet éconduit réagissait mollement. La garde mobile créée par un ministère de droite contre les "rouges", défendait le pont. Le premier barrage fut forcé. La garde tira. Le premier mort tomba vers sept heures et demie. La manifestation, plus ou moins disloquée, devenue sporadique et qui, jusque-là, avait compris de nombreux curieux, se regroupa beaucoup plus serrée, et redoubla de violence à partir de dix heures. Les assauts des Parisiens, les fusillades de la garde se prolongèrent jusqu’à plus de minuit. La journée s’acheva avec le dernier métro…
La vieille République maçonnique demeurait maîtresse du terrain. Daladier, pourtant, était démissionnaire quelques heures plus tard. Paris vécut la journée du 7 pratiquement sans État, sous le contrôle des pelotons de la garde, dont on ne savait plus à qui ils obéissaient. Le soir, enfin, on apprenait l’arrivée au pouvoir d’un "conciliateur", Doumergue, dit par Léon Daudet "Gastounet le Brandadair". La démocratie était définitivement sauvée. Les vingt patriotes militants tombés dans la nuit du Six Février – exceptions les quelques curieux tués en dehors de la bagarre – ont leurs noms inscrits en tête du livre d’or de notre Révolution. (…)
Rien ne fut plus abject que la contre-offensive des Juifs, des Maçons, de la Ligue des Droits de l’Homme, des démocrates-chrétiens, de tous les humanitaires professionnels, tombant en transes pour l’exécution de quelque terroriste chinois, pour une touffe de cheveux arrachée dans le ghetto, et n’ayant que sarcasmes et rictus joviaux devant les morts français, les morts naïfs et purs de la Concorde. Jamais le bourreau ne fut plus cyniquement érigé en victime, et martyr désarmé mué en égorgeur. (…)
Nous avons longtemps traité avec beaucoup trop de pudeur et de réserve l’un des aspects pourtant essentiels de 1934. Nous avons porté rituellement de pieuses gerbes sur les tombes de nos camarades morts. Nous avons qualifié comme il convenait – nul ne l’a fait avec plus de puissance qu’Henri Béraud – les infectes et stupides canailles parlementaires qui les firent massacrer. Nous n’avons pas assez dit que nos morts furent aussi les victimes de leurs chefs. (…)
Le Six Février 1934, les chefs nationaux n’étaient pas sur la Concorde. J’y étais, aux minutes les plus meurtrières. Je ne les y ai pas vus, personne ne les y a vus. Ils étaient donc dans leurs postes de commandement. Ce pouvait être leur place. Je les y ai vus aussi, entre deux fusillades. Ils s’y tournaient les pouces, il s’y faisaient des mots d’esprit, ils se refusaient à croire qu’il y eût tant de morts que ça ! Ils n’avaient pas une consigne à distribuer, pas une idée en tête, pas un but devant eux. Les uns et les autres étaient moralement les obligés de la démocratie. Hors d’elle, ils n’avaient aucune raison d’exister. Sur ses tréteaux, ils assumaient le rôle obligatoire de l’opposant. Sautant sur une occasion assez considérable en effet, mécontents aussi du limogeage d’un policier indulgent à leurs frasques, ils venaient de se livrer au jeu classique de l’émeute, en forme de menace tartarinesque : "Retenez-moi ou je vais faire un malheur."
Mais pour ce petit jeu-là, ils avaient mobilisé des dizaines de milliers de jeunes hommes, de croyants ingénus, d’anciens soldats. Ils les avaient excités, fanatisés, chauffés à blanc. Au moment de l’action, la foule réapprit les gestes du combat et de la barricade, avec des morceaux de plâtre, des poignées de gravier et quelques lames Gillette fichées au bout d’un bâton. Les chefs, qui les avaient jetés poings nus contre les armes automatiques, s’étaient volatilisés, les uns sans doute par calcul (je pense à l’abject La Rocque), les autres saisis peut-être de vagues et tardifs remords, n’ayant plus guère qu’un souci : nier la gravité de l’événement qu’ils avaient criminellement engendré. Cette nuit-là, j’entendis Maurras dans son auto, parmi les rues désertes, déclarer avec une expression de soulagement : "En somme, Paris est très calme !" Oui, mais c’était le calme d’une chambre mortuaire.
La suite de l’histoire ne fut pas moins déshonorante. Les "chefs" de la droite firent un concert de clameurs. Certes, les "fusilleurs" étaient ignobles. Mais que leur reprochaient les "chefs" des ligues ? Ils leur reprochaient d’avoir triché en faisant tirer. Admirable politique de ces vieillards ! Incomparable symbole de cette bourgeoisie dégénérée, qui, pour n’avoir jamais eu la virilité de prendre les armes librement, de mettre sur sa conscience quelques cadavres nécessaires, aura été le complice de ses hallucinantes et imbéciles hécatombes, après desquelles le Six Février n’est même plus un fait divers en deux lignes ! Il eût fallu, en somme, que la République laissât aimablement bafouer et reconduire à coups de canne ses gendarmes, déculotter ses députés, envahir, saccager et brûler son Parlement, le tout représentant du reste, en l’occurrence, le chef d’œuvre de l’acte gratuit. Les ministres du Six Février, inutile de le cacher, avaient le droit de tirer. C’était même un devoir. (…)
Les chefs communistes, autres tireurs de ficelles, mais ceux-là, fort avisés, avaient lancé leurs fidèles sur le pavé pour profiter à toutes fins utiles du hourvari. Mais la majorité de ses fidèles ne s’en doutait pas. Pour la première fois depuis fort longtemps, les étudiants de Paris et les prolétaires rouges, armée traditionnelle de nos révolutions, manifestaient côte à côte contre la même corruption, avec la même sincérité, au même cri : "À bas les voleurs !" Les chefs de droite n’y comprirent rien, ils n’avaient rien prévu, ils ne savaient rien voir. (…)
Le Six Février (...) engendra certainement le Front populaire, favorisa en tout cas singulièrement sa naissance, en faisant figure d’une provocation énorme, passant de loin l’idéal de ce que l’adversaire le plus machiavélique pouvait rêver dans le genre. (…) Le Six Février démontra que l’armée d’une révolution nationaliste existait en France, mais que son erreur principale avait été de ne point faire d’abord sa révolution contre de pseudo-chefs.
Cette armée n’a pas pu s’anéantir en deux lustres. Éparse, elle existe toujours. Mais le "fascisme" français à la mode de 1934 n’était pas viable parce qu’il conservait trop d’attaches avec la vieille bourgeoisie de droite. Cette bourgeoisie accumula, dans ces heures fiévreuses de la dernière insurrection du type romantique, c’est-à-dire anachronique, les preuves définitives de sa caducité, de son aboulie, de son incapacité politique, de sa désunion, de sa légèreté cocardière. »
Lucien Rebatet, Les crimes du 6 février 1934, Je suis partout, 4 février 1944
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ameretat · 2 months
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L’imagination humaine peut concevoir sans trop de peine, des républiques ou autres états communautaires, dignes de quelque gloire, s’ils sont dirigés par des hommes sacrés, par de certains aristocrates. Mais ce n’est pas particulièrement par des institutions politiques que se manifestera la ruine universelle, ou le progrès universel; car peu m’importe le nom. Ce sera par l’avilissement des cœurs. Ai-je besoin de dire que le peu qui restera de politique se débattra péniblement dans les étreintes de l’animalité générale, et que les gouvernants seront forcés, pour se maintenir et pour créer un fantôme d’ordre, de recourir à des moyens qui feraient frissonner notre humanité actuelle, pourtant si endurcie ?
– Alors, le fils fuira la famille, non pas à dix-huit ans, mais à douze, émancipé par sa précocité gloutonne; il la fuira, non pas pour chercher des aventures héroïques, non pas pour délivrer une beauté prisonnière dans une tour, non pas pour immortaliser un galetas par de sublimes pensées, mais pour fonder un commerce, pour s’enrichir, et pour faire concurrence à son infâme papa [...] .... Alors, ce qui ressemblera à la vertu, – que dis-je, – tout ce qui ne sera pas l’ardeur vers Plutus sera réputé un immense ridicule. La justice, si, à cette époque fortunée, il peut encore exister une justice, fera interdire les citoyens qui ne sauront pas faire fortune. – Ton épouse, ô Bourgeois ! ta chaste moitié dont la légitimité fait pour toi la poésie, introduisant désormais dans la légalité une infamie irréprochable, gardienne vigilante et amoureuse de ton coffre-fort, ne sera plus que l’idéal parfait de la femme entretenue. Ta fille, avec une nubilité enfantine, rêvera dans son berceau, qu’elle se vend un million. Et toi-même, ô Bourgeois, – moins po��te encore que tu n’es aujourd’hui, – tu n’y trouveras rien à redire; tu ne regretteras rien. Car il y a des choses dans l’homme, qui se fortifient et prospèrent à mesure que d’autres se délicatisent et s’amoindrissent, et, grâce au progrès de ces temps, il ne te restera de tes entrailles que des viscères !
Quant à moi qui sens quelquefois en moi le ridicule d’un prophète, je sais que je n’y trouverai jamais la charité d’un médecin. Perdu dans ce vilain monde, coudoyé par les foules, je suis comme un homme lassé dont l’œil ne voit en arrière, dans les années profondes, que désabusement et amertume, et devant lui qu’un orage où rien de neuf n’est contenu, ni enseignement, ni douleur. Le soir où cet homme a volé à la destinée quelques heures de plaisir, bercé dans sa digestion, oublieux autant que possible – du passé, content du présent et résigné à l’avenir, enivré de son sang-froid et de son dandysme, fier de n’être pas aussi bas que ceux qui passent, il se dit en contemplant la fumée de son cigare : Que m’importe où vont ces consciences ?
— Charles Baudelaire, Fusées
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sous-le-saule · 1 year
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Avis de tempête
(Le musicien fantôme, épisode 6 – parce que.)
« Ce n’est pas une tempête normale ! » me crie Esteban, couvrant à peine le hurlement du vent. Bientôt je n’entends plus que des bribes de ses explications – « jamais vu ça », « trop soudaine » et quelque chose à propos du baromètre que je ne comprends pas.
Ses hommes, mêmes les plus expérimentés, arborent des mines au mieux préoccupées, au pire franchement alarmées. Pour ma part, je l’avoue sans honte, je suis terrifié et me cramponne à m’en casser les doigts au premier cordage qui m’est tombé sous la main. Esteban me fait de grands signes pour m’intimer de me mettre à l’abri, avant de se tourner vers le timonier. L’homme a l’air résolu et aussi calme qu’il est possible de l’être dans une telle situation. Esteban lui tape l’épaule avant qu’ils se séparent, chacun se ruant là où sa présence est nécessaire, et ce geste de confiance me donne quelque espoir. Le timonier est un vieux briscard, il va nous tirer de ce péril.
Je m’efforce de regagner ma cabine mais le tangage est tel que je heurte de plein fouet le bastingage, contre lequel je m’écroule, immobilisé par un nouveau haut-le-cœur. Lorsque je relève enfin la tête, je ne peux détacher les yeux des vagues colossales couronnées d’écume qui surplombent le navire.
L’une d’elles balaie soudain le pont, m’entrainant avec elle, le soufflé coupé et balloté comme un vulgaire galet. Par miracle, je parviens à me raccrocher au grand mât. Crachant et trempé, je plisse les yeux dans l’obscurité qui nous est tombée dessus il y a quelques minutes, quand les lourds nuages noirs ont avalé le soleil d’un coup. A la lumière d’un éclair, je tente de voir si quelqu’un manque à l’appel, espérant que personne ne soit passé par-dessus bord. J’essaie de repérer Esteban, mais tout n’est que chaos et cris et courses en tous sens.
Je vais mourir ici. J’aurais pu être plus prudent et rester à quai. Mais je ne parviens pas vraiment à regretter ma décision. Au moins me serai-je senti un peu vivant avant de trépasser. Moi qui ne suis pas particulièrement religieux, je me surprends à recommander mon âme à Dieu. C’est tout ce que je puis faire.
Dans mon effroi, je ne comprends pas tout de suite ce que mes oreilles perçoivent. Je me figure qu’il s’agit de quelque musique céleste répondant à mes prières et que ma dernière heure est arrivée. Jusqu’à ce que je reconnaisse la mélodie. C’est moi qui l’ai composée.
Comment ? Comment est-ce possible ? Ai-je perdu l’esprit ? D’où vient cette musique ? Et comment peut-elle dominer les mugissements de la tempête ?
Un autre éclair déchire le ciel et je me fige, comme hypnotisé. J’ai eu le temps d’apercevoir la silhouette d’un navire, fendant les flots déchainés dans notre direction. C’est lui. Ce ne peut être que lui. Le Musicien fantôme.
A cet instant, un craquement assourdissant et funeste m’emplit d’une terreur sans nom. A une vitesse affolante, l’Icare commence à couler.
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ondessiderales · 3 months
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Rire des étoiles
Kimi wo nosete (Te transportant)
La raison pour laquelle l'horizon scintille Est que tu te caches quelque-part derrière lui La raison pour laquelle toute cette lumière me fend le cœur Est que tu te trouves quelque-part parmi elle
Alors partons, un morceau de pain en poche Un couteau et une lampe dans mon sac
Avec la passion que m'a léguée mon père Avec le regard que m'a légué ma mère
La Terre tourne et te cache derrière elle Tes yeux qui brillent, ta flamme qui scintille La Terre tourne, te transportant avec elle Un jour sans doute, nous transportant avec elle, nous nous rencontrerons de nouveau
Avec la passion que m'a léguée mon père Avec le regard que m'a légué ma mère
« Le Château dans le ciel (天空の城ラピュタ, Tenkū no Shiro Rapyuta, litt. « Laputa, le château dans le ciel ») est un film d'animation japonais du studio Ghibli, réalisé par Hayao Miyazaki en 1986. C'est le premier film du studio depuis sa création en 1985 et le troisième du réalisateur.
Des pirates du ciel, la « bande de Dora », attaquent une forteresse volante ; ils recherchent une « pierre volante » appartenant à une jeune fille, Sheeta (ou Shiita), retenue prisonnière. Cette dernière arrive à s'enfuir pour atterrir chez Pazu, un garçon de son âge. Tous deux découvrent qu'ils ont un point commun : Laputa, une île légendaire flottant dans le ciel. Le père de Pazu l'avait vue de ses propres yeux mais personne ne l'avait cru, le laissant mourir de chagrin ; mais Sheeta a cette « pierre volante » qui conduit jusqu'à l'île. Poursuivis par les pirates et par Muska, un agent des services secrets épaulé par la flotte de l'armée, les deux enfants s'entraident pour y arriver avant eux. Muska veut se servir de la jeune fille pour parvenir à régner sur ces terres… »
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« Miyazaki s'est inspiré du troisième des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift, « Voyage à Laputa ». Dans ce récit, Laputa était le nom d'une île volante, dont les habitants ont perdu tout sens commun, à force d'abuser de philosophie spéculative.
D’après Helen McCarthy, l’intérêt de Miyazaki pour la littérature apparaît clairement dans la quête du Château dans le ciel, où les deux héros sont arrachés de leur quiétude par des forces qui dépassent leur entendement et doivent évoluer et grandir pour prendre le contrôle de leur destinée, rappellent celui de L'Île au trésor.
Pour la réalisation du Château dans le ciel, Miyazaki a été fortement influencé par un voyage effectué au Pays de Galles en 1985, peu après la période de grève des mineurs britanniques contre Margaret Thatcher. Dans une interview de 1999, le réalisateur raconte son admiration pour la communauté des mineurs se battant jusqu’à la fin pour la sauvegarde de leur travail et de leurs communautés ; c’est pour ça qu’il a souhaité faire de son héros un jeune mineur intégré à une communauté soudée, peu avant la fermeture des mines. Durant ce même voyage, il a été également impressionné par les restes d’une industrie abandonnée par l’homme, lui rappelant l’accident du LZ 129 Hindenburg. Pour la conception du Château, Miyazaki s'est fortement inspiré du village français Cordes-sur-Ciel où, durant ses voyages, le village lui a donné l'impression qu'un « château volant flottait dans le ciel ».
En ce qui concerne l'architecture de l'île volante, constituée d’une rangée de trois remparts de diamètres décroissants, d’une citadelle surmontée d’un gigantesque arbre, et d’un dôme retourné dessous, préservant les secrets les plus sombres de l’ancienne civilisation, Miyazaki a été influencé par la représentation de la Tour de Babel de 1563 par Pieter Brueghel l'Ancien, par les décors du film Metropolis de Fritz Lang, réalisé en 1927, et par les illustrations d’Alan Lee de la cité de Minas Tirith pour Le Seigneur des anneaux.
Les robots, gardiens du château, sont directement inspirés de la machine dans Le Roi et l'Oiseau, film d'animation français dont Miyazaki a toujours été un grand admirateur. Miyazaki était plus particulièrement passionné par le « brouillon » du Roi et l'oiseau, à savoir La Bergère et le ramoneur, réalisé par Paul Grimault en 1952. L'une des scènes de ce film a probablement influencé la séquence du Château dans le ciel où le robot issu de la technologie de Laputa détruit la forteresse dans laquelle il est retenu prisonnier par Muska : il s'agit de la séquence où le robot géant programmé pour protéger la jeune fille, piloté par l'oiseau, réduit en cendres la cité du roi orgueilleux. À l'instar de ce qui arrive à Laputa, c'est le progrès technique et scientifique qui cause la perte du royaume. Chez Grimault comme chez Miyazaki, les robots permettent de témoigner d'une civilisation disparue et de prendre soin des espèces animales et végétales, loin de la mission destructrice pour laquelle ils avaient été programmés.
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« Les machines volantes présentes dans le film (Goliath, « flaptères » des pirates de Dora, sans oublier le château lui-même et la débauche d'engins volants du générique d'entrée) sont une des marques de Miyazaki, grand passionné d'aéronautique. Son père était en effet directeur d'une société liée aux aéronefs : elle fabriquait des pièces de queue pour les chasseurs japonais de la Seconde Guerre mondiale, les fameux « Zéros ».
Helen McCarthy remarque que Le Château dans le ciel est une illustration de la méfiance de Miyazaki envers la science et la technologie en tant que vecteurs de progrès ; dans ses productions, plus le niveau de contrôle sur la technologie est grand, plus la violence, la cupidité et l’injustice qui l’accompagnent sont présentes. Cependant, il ne s’agit pas d’une critique de la technologie en elle-même, mais de l’incapacité pour l’homme à l’utiliser sagement. »
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Les paroles :
La raison pour laquelle l'horizon scintille Est que tu te caches quelque-part derrière lui La raison pour laquelle toute cette lumière me fend le cœur Est que tu te trouves quelque-part parmi elle
Sont une référence directe au Petit Prince de Saint-Exupéry, en particulier l'avant-dernier chapitre.
– Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire ! Et il rit encore. – Et quand tu seras consolé (on se console toujours) tu seras content de m’avoir connu. Tu seras toujours mon ami. Tu auras envie de rire avec moi. Et tu ouvriras parfois ta fenêtre, comme ça, pour le plaisir… Et tes amis seront bien étonnés de te voir rire en regardant le ciel. Alors tu leur diras : « Oui, les étoiles, ça me fait toujours rire ! » Et ils te croiront fou. Je t’aurai joué un bien vilain tour… Et il rit encore. – Ce sera comme si je t’avais donné, au lieu d’étoiles, des tas de petits grelots qui savent rire…
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De la différence du réel et de la réalité chez Lacan (ou pourquoi le psychanalyste n’aura jamais pu être dupe de la mascarade covidiste)
À une époque où dominent tricheries, tromperies et falsifications en tous genres, où les mots en arrivent à signifier l’exact contraire de ce qu’ils étaient censés désigner depuis des siècles, au point où est apparue une opposition entre "le réel" d’un côté et "le récit" de l’autre, que dirait Lacan?
Tout d’abord convient-il de préciser que Lacan n’a JAMAIS DIT (ni écrit) nulle part «Le réel, c’est quand on se cogne.»
Et pourtant, "ça" passe pour une "vérité", la "preuve": c’est que sur GOUGUEULE, des centaines de pages reprennent la «citation», bientôt des milliers!
Voilà qui donne une idée de la façon dont fonctionne la transmission, du "savoir" comme "information"...
Si dans les quinze mille pages disponibles de Lacan (Écrits, Autres Écrits, transcriptions Staferla des séminaires...), à aucun endroit, à aucun moment Lacan ne dit expressément ces mots, c’est tout simplement parce qu’ils trahiraient ce qu’il dit effectivement par ailleurs de cette notion de Réel, en tant qu’impossible à symboliser et impossible à imaginer, et qu’il s’agit de ne pas induire l’auditeur en erreur en laissant entendre que le Réel, ce serait quelque chose de matériel...
Ce que dit Lacan littéralement, c’est:
«Il n’y a pas d’autre définition possible du réel que: c’est l’impossible; quand quelque chose se trouve caractérisé de l’impossible, c’est là seulement le réel; quand on se cogne, le réel, c’est l’impossible à pénétrer.»
Mais il aura suffi que Jacques-Alain Miller (qui s’imagine faire autorité sur le texte de Lacan, juste parce qu’il en est "l’exécutaire testamenteur") réduise la précise formulation lacanienne à: «le réel, c'est quand on se cogne», pour que ce genre de simplification abusive qu’on retrouve dans la presse ou le marketing, cet aplatissement honteux, cette trahison caractérisée de la lettre qui efface la complexité du concept de Réel chez Lacan soit frauduleusement attribuée à Lacan.
Voici du Lacan dans le texte:
«Un enfant se cogne contre une table, et l’on va vous dire que cette expérience lui apprend le danger des tables.
Eh bien, c’est faux.
Quand l’enfant heurte la table, ce n’est pas devant la table qu’il est placé, mais devant un discours que lui font immédiatement ses parents.
De même pour chacun de ses gestes.
L’enfant est environné, submergé, noyé dans un immense discours, il est menacé d’étouffement.
C’est dans le langage qu’il se développe.
Le sujet est constitué par le langage et non pas le contraire.
Prenez la notion, fondamentale pour Freud, de désir.
Le désir ne peut pas être articulé autrement que dans et par le langage.
C’est même la différence avec le besoin ou l’appétit qui, eux, ne sont que d’ordre physiologique.
Dans l’histoire réelle du sujet, le besoin passe par ce que j’appelle «les défilés du signifiant», c’est-à-dire de la parole.
L’enfant fait passer son besoin par le langage, mais jamais le langage n’arrive à s’égaler à lui-même.
Et c’est cette béance, si vous voulez, que vient combler le désir.
Le désir est donc articulé dans le langage, sans que le langage puisse s’égaler à lui.
Et vous savez, cette histoire date d’avant la naissance.
Non seulement parce que l’enfant, avant de venir au monde, est déjà assorti d’un nom et d’un prénom, mais encore parce que sa naissance est commandée par le désir de ses parents.
La façon dont ses parents l’ont désiré, bien ou mal, avant sa naissance – et rappelez-vous que le désir est articulé dans le langage – cela va le lier à une certaine place dans le monde et de cette place va résulter telle ou telle conséquence parmi lesquelles perversions, névroses, etc. S’il est donc vrai que, pour Freud, tout est inscrit dans cette parole structurée qu’est le désir, il suit que tout, dans l’histoire de l’homme, est lié à l’incidence du langage.»
Puis dans son séminaire L’insu que sait de l’une bévue c’est l’amour, Lacan reprend:
«C’est assez fâcheux que le Réel ne se conçoive que d’être impropre. C’est pas tout à fait comme le langage. Le langage n’est impropre qu’à dire quoi que ce soit. Le Réel n’est impropre qu’à être réalisé. D’après l’usage du mot "to realize", ça ne veut rien dire d’autre que: imaginer comme sens.»
La psychanalyse est une clinique du discours ET un discours (la psychanalyse n’opère que du discours qui la conditionne), ce discours particulier qui ne procède pas vers le réel, mais par le réel.
La singularité de l'approche psychanalytique, c'est de pouvoir mettre en rapport, notamment par la notion de "jouissance", l'horreur du réel qui se rencontre dans la clinique, avec la convoitise du réel propre à l'art...
Si le réel ne se fait jour que par le symbolique, il ne saurait s’y confondre, échappant à toute représentation fût-elle la moins imaginaire…
Le Réel chez Lacan apparaît comme la notion cruciale, non seulement parce qu'elle désigne ce qui n'est ni imaginable, ni symbolisable (irreprésentable) mais aussi dans la mesure où elle permet de saisir pourquoi la réalité est à placer du côté du fantasme, ceci conformément à cette découverte majeure énoncée par Hegel que ce qui apparaît au sujet comme "réalité" est toujours déjà, a priori, "médié" par le sujet lui-même…
La manière dont le Discours Capitaliste (l’idéologie dominante) se présente comme le seul discours pour lequel il n'y a pas d'impossible — et donc pas de réel, seulement la réalité! — est peut-être plus explicite sous l'angle du fantasme. Lacan dit que le fantasme est notre fenêtre sur le réel. Dans son séminaire sur L'angoisse, il reprend l'idée du tableau de Magritte "La condition humaine" et suggère à chacun d'imaginer une fenêtre sur laquelle serait peint ce qui serait visible à l'extérieur. Chaque peintre mettant sa subjectivité dans sa peinture, chacun peint donc le réel aux couleurs de son fantasme fondamental, c'est à dire en fonction de la fenêtre par laquelle le monde se rend visible pour lui… Même si, en peignant des pommes, Cézanne disait vouloir atteindre la "pomméité" de la pomme, et que Baudelaire confessait: «je veux représenter les choses telles qu'elles sont, ou bien qu'elles seraient en supposant que je n'existe pas»), il est impossible de concevoir le moindre accès au réel sans la présence du sujet qui l’y convoque. Par la parole donc.
Y a-t-il un Réel indépendamment du sujet? Le sujet lui-même, n’est il pas en tant qu’èvanescent, disparaissant, toujours voué à l’aphanisis, ce qu’il y de plus réel?
Quid du réel dans son rapport à la réalité?
Revenons sur Le sinthome avec Lacan:
«D’où vient le feu ? Le feu, c’est le Réel. Ça met le feu à tout, le Réel.
Mais c’est un feu froid. Le feu qui brûle est un masque, si je puis dire, du Réel. Le Réel en est à chercher de l’autre côté, du côté du zéro absolu. On y est arrivé, quand même à ça. Pas de limite à ce qu’on peut imaginer comme, comme haute température. Pas de limite imaginable pour l’instant. La seule chose qu’il y ait de Réel, c’est la limite du bas. C’est ça que
j’appelle quelque chose d’orientable. C’est pourquoi le Réel l’est. Il y a une orientation, mais cette orientation n’est pas un sens. Qu’est-ce que ça veut dire? Ça veut dire que je reprends ce que j’ai dit la dernière fois, en suggérant que le sens, c’est peut-être l’orientation. Mais l’orientation n’est pas un sens puisqu’elle exclut le seul fait de la copulation du Symbolique et de l’Imaginaire en quoi consiste le sens. L’orientation du Réel, dans mon territoire à moi, forclôt le sens.»
L’erreur — qui n’est pas une erreur mais une faute logique — perpétrée par les tenants de la "réalité virtuelle" et de "l’homme augmenté", les trumains-deux-zéro, les modélisateurs, les algorithmés du bulbe, apôtres de la Sainte Innovation Technologique, c’est de s’imaginer qu’il serait possible de savoir quelque chose sur l’Autre (réel) par les seuls signes perçus à partir d’un écran, hors la présence et la mise en jeu réelle des corps, du sien comme de l’autre, cela revient tout simplement à dénier le réel.
Le réel, inéliminable définitivement de l’expérience humaine en son fondement, revient toujours à la même place…
Au slogan du Discours Capitaliste "tout est possible!" Lacan oppose un constat plus sobre: «L’impossible arrive.»
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ekman · 2 years
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Bien sûr, il est probable que nous tomberons plus bas encore. C’est même une évidence. Mais nous atteignons en ce moment précis un point intéressant dans la chute. À écouter l’ensemble des experts de plateau-téloche, à lire les pointures qui fourmillent sur les blogs géo-stratégiques, c’est une évidence : les Russes sont à genoux. On ne sait pas si ce sont les 24 chars Leopard ou les 8 Leclerc qu’on va leur prêter, mais sûr qu’ils vont bientôt rendre gorge et l’immonde Vladimir sera trainé dans le box des accusés d’une énième Cour pénale internationale en carton-pâte, où l’on pourra tranquillement prendre son tour de cou en vue d’un châtiment équitable. Qu’on fasse les comptes, nom d’un pope en plâtre ! Massacres de civils ukrainiens ou assimilés, certes compensés par l’exhibition nonchalante de leurs cadavres au devant des caméras du monde, exécution des combattants de la liberté grossièrement baptisés “mercenaires” par la Pravda, tortures sur des chats et même sur quelques chiens jaunes et bleus, rapt et déportation d’enfants sur le mode turco-argentin, conquête territoriale contre la volonté de moins d’un quart de la population concernée... Si ça c’est pas des fauteurs de guerre et des assassins professionnels, je veux bien endosser la responsabilité d’avoir percé les tuyaux du gaz.
Et avec tout ça, les Russes prennent les villes imprenables, grignotent, bombardent, grignotent encore, bombardent toujours et voilà : ils avancent. Oh, certes au prix de morts et d’amputés innombrables, mais ils s’en foutent, ce sont des Russes. Un coup de vodka sur la plaie, un autre dans le gosier, un sparadrap et hop, de retour sur le front, sans casque ni gilet pare-balles. On est comme ça chez les cosaques : rustres et durs à la peine. Du coup, sur les plateaux-téloche, ça perd un peu le fil du narratif poussif pondu par le service de presse de la Grande Alliance Atlantique :
“Oui, bien sûr, Stéphane, c’est évident que les assassins et les violeurs recrutés au goulag par Prigojine ont la part belle dans cette affaire puisque l’Europe tarde tant à envoyer ses chars !”, insiste l’argousin de service. “Oui, malgré les efforts d’Ursula von der Leyen, force est de constater que les coups de freins répétés de certains pays proches du Kremlin – comme la Hongrie, mais est-il encore utile de les citer – gênent la prise de décision de partenaires bien plus engagés sur la route de la défense des valeurs de la démocratie européenne, comme la Pologne ou l’Allemagne”, envoie le plumitif en second. “Oui tout à fait Stéphane, et n’oublions pas de rappeler le rôle trouble – pour ne pas dire équivoque – de la Turquie du néo-pacha Erdogan qui oppose son véto à l’ouverture de l’Otan à la Suède pour des raisons de basse politique. On a du mal à croire que le même Erdogan a été activement soutenu par les secouristes de l’Union Européenne lorsque récemment, son pays a été touché par des séismes. Peut-on parler d’ingratitude ? Au vu de son inflexibilité relative à la question kurde – une question qui relève des droits de l’homme, rappelons-le –, c’est sans doute possible.” Sur le plateau, six têtes de cons acquiescent. Là-bas, ailleurs, sur les radios, dans les journaux de la presse capitaliste subventionnée (qui l’eût cru ?), sur tous les canaux de la lucarne hertzo-câblée, le mot d’ordre est unique, catégorique et général : vaincre... le discernement !
Je fais confiance à la piétaille médiatique et à ses cohortes de supplétifs autorisés. Ce sont les révélateurs zélés du recul définitif de la composante intellectuelle du discours public. Le petit peuple, crédule, le cul ouvert par vocation, approuve tout en buvant son Coca. Les bourgeois – toujours prompts à se chier dessus – sont partants pour toutes les compromissions : “donnons-leur ce qu’ils demandent, nous gagnerons du temps !”. Même s’ils veulent votre semblant de liberté putative ? Vos illusions libérales ? Vos enfants wokisés ? “Mais oui, bien sûr ! Prenez tout ! Et pendant qu’on y est, remplacez-nous !” Affligeant, dégueulatoire, sans appel. Ne seriez-vous pas mieux dans un placard, entre la planche à repasser les Institutions, à côté de la macine à laver le linge sale, à l’abri des Lumières enfin éteintes et avec dans les oreilles la rumeur atténuée des prières du muezzin ? 
Gueux éborgnés et notables dépossédés, pseudo-paysans et cadres au labeur domiciliaire, imbéciles endettés sur 25 ans ou déjà faillis à cinquante piges, fils de la rente plate ou pères du néant générationnel, le même vide, la même peur vous rassemble. Cette Trouille défécatoire, c’est celle du vide qui vous habite, la lumière crue du frigo vide, l’indigence du sapin sans cadeaux, la fin de non-recevoir du Monop’ rideau baissé. Tout file entre vos doigts : la santé, la sécurité, l’emploi, le revenu, le retraite, le cul, le carbone... Tout calanche ! Tout disparaît dans les cris d’orfraie et les moues indignées ! Pas de lendemain, plus de coq pour chanter l’aurore nouvelle et la France éternelle ! Bande de cons écouillés ! Cocus de basse-cour ! Depuis sa fusée, Elon Musk vous tweete que vous ne serez plus jamais censurés ! Vive la liberté, vive l’Union Européenne, niet pasaran ! J.-M. M.
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marie-swriting · 4 months
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Perte De Temps | Plus Maintenant - Jake "Hangman" Seresin
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Partie une
Partie une - deux (version anglaise)
Résumé : Tu arrives enfin à oublier Jake, mais maintenant, c'est lui qui n'arrive pas à t'enlever de sa tête.
Warnings : Jake est un connard, angst, consommation d'alcool (l'abus d'alcool est dangereux pour la santé !), fin triste (pour Jake), dites-moi si j'en ai oublié d'autres.
Nombre de mots : 1.9k
Chanson qui m'a inspiré : Feather par Sabrina Carpenter
Alors que tu es en train d’appliquer du fard à paupières, la musique de ton téléphone se coupe pour laisser place à ta sonnerie. Tu baisses les yeux et découvres un nom que tu ne pensais plus voir apparaître sur ton écran : celui de Jake. Jake interrompant ta vie n’est malheureusement pas quelque chose d'inhabituel, tu te rappelles bien de la dernière fois que c’est arrivé. 
C’était il y a environ cinq mois. Tu étais dans une situation similaire, tu étais en train de te préparer pour sortir quand Jake t’a appelé et étant encore désespérément amoureuse de lui, tu as décroché en moins d’une seconde. Au début, tu as essayé d’être forte, ne voulant pas lui céder aussi facilement, cependant Jake est un beau parleur, il a su trouver les mots justes pour te faire tomber dans ses bras à nouveau. Au téléphone, Jake était désespéré de te retrouver, d’être l’homme que tu méritais. Il t’a dit tout ce que tu rêvais d’entendre et tu l’as cru. Tu aurais dû te douter que ce n’était que du vent. Jake et toi êtes retournés ensemble pendant deux semaines avant qu’il ne t’abandonne, mais pas en te plaquant par appel téléphonique, non, cette fois, il t’a ghosté. À ce moment-là, c’était la deuxième fois qui le faisait, autant dire que tu as fini par retenir ta leçon. Tu as tout fait pour oublier Jake et te focaliser sur toi et ta carrière dans la Navy. Et tu peux affirmer sans te tromper que tu as réussi. 
En effet, alors que ton téléphone continue de sonner, le nom de Jake te narguant, tu décides de raccrocher. Toutefois, tu ne t’arrêtes pas là. Tu déverrouilles ton téléphone et tu bloques Jake avant de supprimer son contact. En appuyant sur “supprimer ce contact”, tu sens un poids s’enlever de tes épaules. Ton histoire avec Jake est officiellement dans le passé. Tu n’as pas craqué et tu as supprimé la dernière chose qui te reliait à lui. Fière de toi, tu reposes ton téléphone, relances ta musique et tu continues de te maquiller. 
Une fois prête, tu te rends au bar à une vingtaine de minutes de chez toi. Tu retrouves tes amies qui se sont aussi mises sur leur trente-et-un. Vous commandez quelques boissons puis vous vous racontez les derniers potins. Pour la première fois depuis longtemps, tu arrives à passer une soirée avec tes amies sans être déprimée à cause de Jake. Tu rigoles, tu bois, tu danses et tu t’amuses comme tu ne l’avais pas fait depuis longtemps. Tu es tellement dans ta bulle que tu n’entends pas la porte du bar s’ouvrir. Jake et Javy entrent dans le bar, habillés de leur kaki. Jake entend ton rire tout de suite même si tu es à l’opposé de lui. Il te regarde avec tendresse alors que tu continues de t’esclaffer avec tes amies. Jake doit avouer qu’il n’a pas choisi ce bar par hasard. Il sait que tu viens souvent ici avec tes amies et n’ayant pas eu de réponses à ses coups de fils, il avait un petit espoir de te retrouver ici. Il veut te parler, régler les choses et ce soir a l’air d’être le moment parfait. Jake informe Javy qu’il doit s’occuper de quelque chose et qu’il le rejoindra après. Accoudé contre le comptoir, Jake commande une bière pour lui et un verre de bordeaux pour toi - il sait que c’est ton vin préféré tout comme c’est aussi le sien, c’était un de vos nombreux points communs. Pendant qu’il se dirige vers ta table, il sort son meilleur sourire en coin. Avec tes amies, vous buvez cul sec votre shot quand Jake est devant vous.
-Je vous paye une autre tournée de shots, les filles, ça me fait plaisir. 
En entendant la voix de Jake, ton sourire tombe et tes yeux lui lancent des éclairs. 
-Qu’est-ce que tu fais là ?
-Je voulais t’offrir ce verre, dit-il en le posant devant toi. 
-Non, je veux dire qu’est-ce que tu me veux, Jake ? Tu me stalkes ou quoi ?
-Attends, c’est lui Jake ? demande une de tes amies en le regardant de haut en bas.
-Tu as parlé de moi ? Seulement en bien, j’espère, déclare Jake avec un clin d'œil.
-Wow, tu rigolais pas quand tu parlais de son égo surdimensionné, réplique une autre de tes amies en lançant un regard appuyé aux autres femmes.
-Ce n’est pas de ma faute si je suis le meilleur. Mais, passons, je ne suis pas là pour parler de mes exploits, j’aurais aimé te parler, Y/N.
-Et j’ai hâte de pas te parler donc au revoir.
-Y/N, s’il te plait.
-Je suis venue ici avec mes amies, pas pour être avec un ex collant, rétorques-tu alors que Jake essaie de faire bonne figure. 
-Je veux juste faire amende honorable, tu le mérites.
-Pour que tu puisses me remettre dans ton lit avant de me jeter comme une vieille chaussette à nouveau ? Je crois pas, non, alors reprends ton verre de vin et pars, réponds-tu sèchement et tu entends tes amies te soutenir.
-D’accord, je te laisse tranquille, mais tu peux garder le verre, je sais que c’est ton vin préféré, offre-t-il avec un sourire fier.
-Ça ne l’est pas, en fait. C’est ton vin préféré, je faisais semblant d’aimer pour toi. Hors de ma vue, finis-tu en lui redonnant son verre.
Suite à ta réplique, Jake repars avec le vin, sa bière et son sourire en coin afin de cacher son égo blessé. Il ne s’attendait pas à ce que tu le remballes à ce point. Il n’est pas idiot, il savait que tu ne retomberais pas dans ses bras comme la première fois, mais tu n’avais jamais employé ce ton sec contre lui auparavant. Jake pose le verre de vin sur le comptoir avant de retrouver Javy qui ne peut s’empêcher de rigoler ayant regardé la scène au loin. 
Le reste de la soirée se résume à Jake t’admirant au loin t’amuser alors que sa présence ne te préoccupe pas le moins du monde. Jake essaie de trouver une solution pour que tu l’écoutes. Contrairement aux autrefois où il n’était pas trop sûr de lui et de votre relation, cette fois, il veut faire les choses biens, il veut être l’homme que tu veux être. Il sait que tu ne le croiras pas facilement, mais il a bon espoir d’y arriver s’il trouve les bons mots. Javy lui conseille de lâcher l’affaire, voyant très bien que tu es passée à autre chose, mais Jake est têtu. 
A un moment pendant la soirée, tu te rends aux toilettes et alors que tu es en train de te laver les mains, la porte s’ouvre sur Jake. Tu soupires, mais tu ne lui donnes pas plus d’attention.
-Je t’ai appelé ce soir, plusieurs fois, commence-t-il plus humblement que la première fois.
-Je sais.
-Ah bon ? Comme tu n’as pas répondu, je pensais que…
-J’ai ignoré l’appel et au cas où tu voudrais essayer de m’appeler à nouveau dans le futur, ça ne sert à rien, je t’ai bloqué, l’interromps-tu en le regardant dans les yeux. 
-Ok, je comprends pourquoi, je le mérite, j’ai été un connard avec toi.
-C’est le moins qu’on puisse dire. J’ai tout donné pour toi et toi, tu m’as juste donné des peines de cœur. 
-Je sais et je veux arranger les choses. Je n’ai pas été réglo avec toi en rompant sans avoir de bonnes raisons et après en revenant dans ta vie juste pour te laisser seule à nouveau. Je n’aurais pas dû faire ça. Je pense que j’avais peur de m’engager, mais plus maintenant. Cette fois, je te le promets, je serai quelqu’un de meilleur, je serai l’homme que tu mérites, je saurai m’engager avec toi, affirme-t-il, te faisant rire jaune. 
-Comme la dernière fois ? Et la fois d’avant ?
-Non, cette fois je le pense et je veux le faire. Je vais le faire. Tu me manques et tu ne peux pas t’imaginer à quel point je m’en veux. J’aurais dû réaliser que j’étais chanceux de faire partie de ta vie et ne pas gâcher ce qu’on avait. J’ai perdu la seule bonne relation que j’ai jamais eue juste parce que j’ai été trop con. 
-Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Toutes mes condoléances pour ta perte, mais c’est trop tard, Jake, répliques-tu, complètement agacée. Tu as eu ta chance, tu as eu trop de chances même. C’est toujours pareil avec toi. Je suis toujours la femme de tes rêves et après quand ça devient sérieux, tu prends tes jambes à ton cou. Tu n’arrêtes pas de me de m’envoyer des signaux contradictoires et j’en ai ma claque.  
Dans ta voix, la colère et la douleur se mélangent et le sentiment de culpabilité de Jake s’agrandit. 
-Cette fois, je te promets que c’est différent, je ne te briserai pas le cœur. Je t’aime et je te veux dans ma vie, je veux faire partie de ta vie. 
-Il y a un moment de ma vie où ce genre de discours auraient fonctionné et tu le sais très bien car tu en as abusé à de nombreuses reprises et à chaque fois, je retombais dans tes bras, car j'espérais désespérément que tu aies changé, mais ça n’a jamais été le cas, accuses-tu en le pointant du doigt. J’ai essayé, je suis restée attachée à toi plus longtemps que je n’aurais dû. Tu hantais chacune de mes pensées au point où je n’arrêtais pas d’imaginer des scénarios où tu serais devenu un homme meilleur et c’est pour ça qu’à chaque fois que tu me donnais ne serait-ce qu’une légère impression que tu étais devenu l’homme que j’avais imaginé, je retombais dans tes bras. Tu me rendais folle tellement, tu occupais mon esprit, mais plus maintenant. Avant, j’aurais répondu à ton coup de fil en une seconde. Avant, j’aurais lâché mes amies pour toi. Avant, j’aurais passé ma soirée à me demander ce que tu faisais la soirée. Maintenant, ce n’est plus le cas et mon Dieu, ça fait tellement du bien de ne plus penser à où est-ce que tu pourrais être, à ne plus lâcher les personnes qui comptent pour moi, à ne plus désespérément attendre un signe de vie de toi. J’ai perdu trop de temps pour toi et je ne le ferai plus jamais. Tu n’as pas idée à quel point je me sens plus légère depuis que tu as quitté ma tête. Je t’ai enfin coupé de ma vie et je me sens tellement mieux. Alors, non, Jake, tu ne peux pas refaire partie de ma vie. Peu importe si tu es sincère ce soir quand tu dis que tu veux changer, que tu veux être un homme meilleur, personnellement, je ne veux pas voir ça. Et puis, si tu dois devenir quelqu’un de meilleur, fais-le pour toi. Si tu le fais pour quelqu’un d’autre, ça sera toujours temporaire. Tu dois changer car tu veux changer pour toi-même, pas pour plaire à une femme. En tout cas, j’espère que notre histoire te servira de leçon, que tu ne prendras plus pour acquis la femme en face de toi et que tu garderas en tête qu’à un moment, elle en pourra en avoir marre de tes conneries et qu’elle te laissera comme je le fais. Tout ça pour dire, assure toi d’avoir arrangé tous tes problèmes d’engagement avant de trouver une nouvelle femme, comme ça, tu ne feras pas ce que tu sais faire de mieux, la laisser en plan. Arrête d’être Hangman et devient Jake.
Jake reste planté là pendant qu’il tente de digérer ce que tu viens de lui dire, comprenant qu’il a ruiné toutes ses chances avec toi. De ton côté, tu n’attends pas une seconde de plus et tu sors des toilettes, claquant la porte derrière toi et en abandonnant également Jake.
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Plus de citations ou points clés du merveilleux livre de Thucydide... dont le titre est "Histoire de la guerre du Péloponnèse"
▪ Ce n’est pas l’oppresseur qui est le vrai coupable, c’est celui qui peut faire cesser l’oppression et qui la dissimule, surtout lorsqu’il s’enorgueillit de sa vertu, et se donne pour le libérateur.
▪ On mérite des éloges quand on est moins injuste qu’on n’aurait le pouvoir de l’être.
▪ Il ne faut pas croire que l’homme diffère beaucoup de l’homme ; mais que celui-là doit l’emporter, qui a reçu de son éducation le courage de lutter contre la nécessité même.
▪︎Le meilleur moyen de vivre en sécurité c'est d'éviter autant que possible d'avoir à se repentir de ses complaisances envers ses ennemis.
▪ N’abandonnons pas ces maximes que nous ont laissées nos pères, et que nous nous sommes bien trouvés de suivre. Follement empressés, ne décidons pas, dans la courte durée d’un jour, du sort de tant d’hommes, de tant de richesses, de tant de villes, enfin de notre gloire ; mais donnons-nous le temps de délibérer.
▪ Il est dans le caractère que vous ont transmis vos ancêtres d’acquérir des vertus au milieu des fatigues : ne changez point de mœurs, quoique vous jouissiez aujourd’hui d’un peu plus de fortune et de puissance. Il n’est pas juste de perdre par la richesse ce qu’on a gagné par la pauvreté.
▪ Il n’est honteux à personne d’avouer qu’il est pauvre ; mais ne pas chasser la pauvreté par le travail, voilà ce qui est honteux.
▪︎Du fait que l'État chez nous est administré dans l'intérêt de la masse et non d'une minorité, notre régime a pris le nom de démocratie.
▪︎Un homme qui ne se mêle pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile.
▪ La tombe des grands hommes est l’univers entier : elle ne se fait pas remarquer par quelques inscriptions gravées sur des colonnes, dans une sépulture privée, mais jusque dans les contrées étrangères, et sans inscription leur mémoire est bien mieux dans les esprits que sur des monuments fastueux.
▪ La douleur n’est pas dans l’absence d’un bien qu’on n’a point éprouvé, mais dans la privation de celui dont on avait contracté l’habitude.
▪ Où les plus belles récompenses sont offertes à la vertu, là se trouvent les meilleurs citoyens.
▪ Il faut supporter avec résignation les maux que nous envoient les dieux, avec courage ceux que nous font les ennemis.
▪ Connaissez ce qui sera beau pour la postérité ; ce qui, pour le présent, n’a rien de honteux : tels doivent être les deux objets de votre zèle.
▪ L’ignorance modeste vaut mieux que l’habileté présomptueuse, et les hommes les plus ordinaires gouvernent généralement mieux les états que les plus habiles.
▪ La colère de l’offensé contre l’offenseur finit par s’émousser, mais, quand la vengeance suit l’injure de près, elle en est une représaille, et lui inflige une punition plus rigoureuse.
▪ Il est naturel à l’homme de mépriser ceux qui le caressent, et de respecter ceux qui ne lui cèdent pas.
▪ Le bon citoyen ne doit pas effrayer ceux qui défendent une opinion contraire à la sienne ; mais en leur laissant la faculté de parler, il doit montrer lui-même, par la parole, que la raison est de son côté.
▪ Il est de la nature de l’homme de faire des fautes et dans les affaires privées et dans les affaires publiques ; c’est ce qu’aucune loi ne sera capable d’empêcher.
▪ La misère donne une audace qu’inspire la nécessité ; la richesse conduit à l’ambition par l’insolence et l’orgueil ; dans toute situation, les passions des hommes les portent toujours à se hasarder, tous entraînés par quelque penchant invincible.
▪ Je crois que, pour maintenir votre domination, il vous est bien plus avantageux de supporter de bonne grâce une offense, que de punir justement ceux que vous devez épargner.
▪ Il est moins honteux de ne pas reconnaître un bienfait, que de marquer à ses bienfaiteurs, par une injustice, la reconnaissance qu’on leur doit justement.
▪ Ceux qui conduisent pèchent plus que ceux qui suivent.
▪ C’est quand on souffre injustement qu’on est digne de pitié.
▪ N’écoutez pas un faux point d’honneur ; il perd souvent les hommes au milieu de périls manifestes, qu’ils doivent rougir de n’avoir pas évités.
▪ Considérons que pour accroître nos avantages, il faut les aller chercher.
▪ S’ils en ont la volonté, ils en ont aussi mieux que personne le pouvoir.
▪ Sachez que l’absolue nécessité vous impose d’avoir du courage, parce qu’il n’est près de vous aucun asile où vous puissiee vous sauver si vous manquez de vigueur.
▪︎ L'épaisseur d'une muraille compte moins que la volonté de la franchir.
▪ Ce sont les hommes qui constituent les villes, et non des murailles et des vaisseaux vides.
#lestoïcisme
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