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#corps mutilés
hcdahlem · 10 days
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La ballerine de Kiev
Après « Le gardien de Téhéran » Stéphanie Perez confirme son talent de conteuse et sa faculté à transformer son expérience d’envoyée spéciale en un roman éclairant, cette fois en mettant en scène un couple de danseurs de l’opéra national de Kiev.
  En deux mots Svitlana et Dmytro, danseurs à l’opéra national de Kiev connaissant leur jour de gloire à la veille de l’entrée des chars russes dans le pays. Une guerre qui va bouleverser leur quotidien et les séparer. Dmytro part sur le front, Svitlana aide comme elle peut comme secouriste. Jusqu’au jour où on lui demande de reprendre la danse. Ma note ★★★★ (j’ai adoré) Ma chronique Les danseurs…
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lisaalmeida · 3 months
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Ma nuit est comme un grand cœur qui bat.
Il est trois heures trente du matin.
Ma nuit est sans lune.
Ma nuit a de grands yeux qui regardent fixement une lumière grise filtrer par les fenêtres.
Ma nuit pleure et l’oreiller devient humide et froid.
Ma nuit est longue et longue et longue et semble toujours s’étirer vers une fin incertaine.
Ma nuit me précipite dans ton absence.
Je te cherche, je cherche ton corps immense à côté de moi, ton souffle, ton odeur.
Ma nuit me répond : vide ; ma nuit me donne froid et solitude.
Je cherche un point de contact : ta peau. Où es-tu ? Où es-tu ?
Je me tourne dans tous les sens, l’oreiller humide, ma joue s’y colle, mes cheveux mouillés contre mes tempes.
Ce n’est pas possible que tu ne sois pas là.
Ma tête erre, mes pensées vont, viennent et s’écrasent, mon corps ne peut pas comprendre.
Mon corps te voudrait.
Mon corps, cet aléa mutilé, voudrait un moment s’oublier dans ta chaleur, mon corps appelle quelques heures de sérénité.
Ma nuit est un cœur en serpillière.
Ma nuit sait que j’aimerais te regarder, chaque courbe de ton corps, reconnaître ton visage et le caresser.
Ma nuit m’étouffe du manque de toi.
Ma nuit palpite d’amour, celui que j’essaie d’endiguer mais qui palpite dans la pénombre, dans chacune de mes fibres.
Ma nuit voudrait bien t’appeler mais elle n’a pas de voix.
Elle voudrait t’appeler pourtant et te trouver et se serrer contre toi un moment et oublier ce temps qui massacre.
Mon corps ne peut pas comprendre.
Il a autant besoin de toi que moi, peut-être qu’après tout lui et moi ne formons qu’un.
Mon corps a besoin de toi, souvent tu m’as presque guérie.
Ma nuit se creuse jusqu’à ne plus sentir la chair et le sentiment devient plus fort, plus aigu, dénué de la substance matérielle.
Ma nuit me brûle d’amour.
Il est quatre heures du matin.
Ma nuit m’épuise.
Elle sait bien que tu me manques et toute son obscurité ne suffit pas pour cacher cette évidence.
Cette évidence brille comme une lame dans le noir.
Ma nuit voudrait avoir des ailes qui voleraient jusqu’à toi, t’envelopperaient dans ton sommeil et te ramèneraient à moi.
Dans ton sommeil, tu me sentirais près de toi et tes bras m’enlaceraient sans que tu te réveilles.
Ma nuit ne porte pas conseil.
Ma nuit pense à toi, rêve éveillé.
Ma nuit s’attriste et s’égare.
Ma nuit accentue ma solitude, toutes mes solitudes.
Son silence n’entend que mes voix intérieures.
Ma nuit est longue et longue et longue.
Ma nuit aurait peur que le jour n’apparaisse jamais plus mais à la fois ma nuit craint son apparition, parce que le jour est un jour artificiel où chaque heure compte double et sans toi n’est plus vraiment vécue.
Ma nuit se demande si mon jour ne ressemble pas à ma nuit. Ce qui expliquerait pourquoi je redoute le jour aussi.
Ma nuit a envie de m’habiller et de me pousser dehors pour aller cherche mon homme.
Mais ma nuit sait que ce que l’on nomme folie, de tout ordre, sème-désordre, est interdit.
Ma nuit se demande ce qui n’est pas interdit.
Il n’est pas interdit de faire corps avec elle, ça, elle le sait. Mais elle s’offusque de voir une chair faire corps avec elle au fil de la désespérance. Une chair n’est pas faite pour épouser le néant.
Ma nuit t’aime de toute sa profondeur, et de ma profondeur elle résonne aussi.
Ma nuit se nourrit d’échos imaginaires. Elle, elle le peut. Moi. j’échoue.
Ma nuit m’observe. Son regard est lisse et se coule dans chaque chose.
Ma nuit voudrait que tu sois là pour se couler en toi aussi avec tendresse.
Ma nuit t’espère. Mon corps t’attend.
Ma nuit voudrait que tu reposes au creux de mon épaule et que je me repose au creux de la tienne.
Ma nuit voudrait être voyeur de ta jouissance et de la mienne, te voir et me voir trembler de plaisir.
Ma nuit voudrait voir nos regards et avoir nos regards chargés de désir.
Ma nuit voudrait tenir entre ses mains chaque spasme.
Ma nuit se ferait douce.
Ma nuit gémit en silence sa solitude au souvenir de toi.
Ma nuit est longue et longue et longue.
Elle perd la tête mais ne peut éloigner ton image de moi, ne peut engloutir mon désir.
Elle se meurt de ne pas te savoir là et me tue.
Ma nuit te cherche sans cesse.
Mon corps ne parvient pas à concevoir que quelques rues ou une quelconque géographie nous séparent.
Mon corps devient flou de douleur de ne pouvoir reconnaître au milieu de ma nuit ta silhouette ou ton ombre.
Mon corps voudrait t’embrasser dans ton sommeil.
Mon corps voudrait en pleine nuit dormir et dans ces ténèbres être réveillé parce que tu l’embrasserais.
Ma nuit ne connaît pas de rêve plus beau que celui-là.
Ma nuit hurle et déchire ses voiles, ma nuit se cogne à son propre silence, mais ton corps reste introuvable. Tu me manques tant. Et tes mots. Et ta couleur.
Le jour va bientôt se lever.
- Frida Kahlo, Lettre à Diego Rivera (12 septembre 1939)
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laurierthefox · 5 months
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Le 5 Mai on fait front ensemble !
Bonjour à toustes ! 🌿🦊
Ce dimanche 5 Mai à lieu une mobilisation nationale de plus de 800 personnalités, organisations et associations pour se battre contre l'offensive réactionnaire et anti-trans de ces derniers mois.
Cette offensive, relayée par plusieurs grands médias (Figaro, le Point, Valeurs actuelles, le JDD, Marianne, Europe 1..etc) coïncident avec un certain livre complotiste sorti le 11 avril dernier et avec la proposition de loi des sénateurs du parti Les Républicains, qui veulent :
- Interdire la transition sociale et médicale des mineurs - Leur imposer des thérapies de conversion - Punir les médecins qui accompagnent les mineurs trans de 2 ans de prisons
Au delà des mineurs, le rapport de LR veut avoir la possibilité d'interdire toutes transitions des adultes jusqu’à 25 ans, une mesure qui est déjà adoptés dans certains états aux USA.
A côté de cela, ces mêmes partis laissent les enfants intersexes être mutilés à la naissance par soucis de "conformité"/"normalité". Ces attaques réactionnaires de la droite et de l'extrême droite à l'échelle internationale visent le droit à disposer de son corps, et donc directement les droits reproductifs comme l'IVG !
Féministes, LGBTIA+, antifascistes, nous devons faire front ensemble contre ces attaques des droits humains fondamentaux ! Rendez vous le 5 Mai IRL ou en ligne pour celleux qui comme moi ne peuvent pas aller manifester :
📌Paris : République, 14h 📌 Toulouse : Jean jaurès, 13h 📌 Marseille : Vieux port, 11h 📌 Strasbourg : 4 mai, pl. kléber, 17h 📌 Quimper : Place Saint Corentin, 18h 📌 Havre : Hôtel de ville, 15h 📌 Bordeaux : Hôtel de ville, 14h 📌 Besançon : Place Pasteur, 14h 📌 Niort : Place de la Brèche, 15h 📌 Bruxelles : 15h, en recherche du lieu 📌 Montpellier : place de Comédie, 15h 📌 Nantes : marche, Grue Jaunes sur l’ile, 14h 📌 Chambery : place de Génève, 14h 📌 Rennes : en préparation 📌 Lyon : en préparation 📌 Nancy : en préparation 📌 Lille : en préparation 📌 Lyon : en préparation 📌 Brest : place de la liberté, 17h 📌 Dijon : place Darcy, 16h 📌 Rochelle : quai du Carénage, 15h 📌 Lorient : Place Glotin, 15h 📌 Pau : préfecture de Pau, 16h 📌 Bayonne : place de la liberté, 12h 📌 Tours : place Jean Jaurès, 15h 📌 Poitiers : Place de Maréchal Leclerc
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from-derry · 8 months
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Les créatures
On en sait peu sur les créatures.
Personne ne sait quelle est leur véritable apparence. Elles sortent la nuit tombée, adoptent le physique et la voix de personnes familières à chaque habitant de Derry. Elles peuvent être des reliques de votre passé, proche décédé, personne que vous avez laissée en dehors de Derry. Mais parfois leur présence est plus trompeuse car elles prennent la forme d’un voisin, d’un camarade, parfois même du shérif ou du pasteur. Elles semblent toujours savoir ce qui vous fera réagir, aussi leur apparence vous est-elle personnelle mais rarement la même.
Elles frappent aux portes et fenêtres closes, parlent d’un ton doux et rassurant pour vous convaincre de les laisser entrer. Lorsqu’elles arrivent à pénétrer dans la pièce, elles dévorent celles et ceux qui s’y trouvent, en laissant derrière elles un corps affreusement mutilé, vidé de ses organes et de son sang. À partir du moment où elles sont à l’intérieur, plus personne ne peut en réchapper. 
Elles s’adaptent à toute situation : vous proposer de l'aide si vous êtes blessé·e, vous demander asile si vous êtes seul·e chez vous. Impossible, dès qu’il fait nuit, de faire la différence entre une personne réellement dans le besoin et une créature. Afin d’éviter toute tentation, il faut calfeutrer toutes les ouvertures la nuit venue pour ne pas les voir. S’il y a des personnes dépendantes ou trop jeunes pour tout à fait lutter contre la tentation, clouez les fenêtres.
La seule manière de ne pas subir leur attaque : ne les laissez pas entrer. Elles ne sont pas capables d’ouvrir elles-mêmes une porte ou une fenêtre closes, et doivent donc attirer leurs victimes pour agir à leur place. Attention ! Elles profiteront de la moindre ouverture pour s’y engouffrer.
Elles sont rusées et ont l'air agréables lorsqu'elles s'approchent de vous, tout sourire, des mots gentils plein la bouche, mais surtout, SURTOUT ! Ne les laissez pas faire, fuyez, elles n'aiment rien tant que la chasse, mais c'est votre seule chance d'y échapper !  
A Derry, tout le monde n’est pas d’accord sur la façon de les nommer. Le plus souvent, on les appelle les choses, mais certains préfèrent monstres, créatures ou fantômes - d’autres trouvent des noms plus originaux. 
Vous pouvez formuler toutes les hypothèses sur la vérité qui se cache derrière ces choses. Personne n’a jamais rien découvert et les rares qui connaissent la vérité ne sont plus de ce monde pour la partager.   
Il n’existe aucune religion, croyance ou acte spécifique qui permet de chasser les créatures. Aucun rite, aucune prière ne vous sauvera d’elles. Elles paraissent insensibles à tout type de blessure : leur tirer dessus ne les fait pas reculer, et elles ne semblent pas saigner. 
La coutume veut qu’on mette un talisman gravé dans chaque bâtiment afin de s’en protéger. Personne ne sait vraiment si ces gri-gri ont un effet réel ou non, mais d’aussi loin qu’on s’en souvienne, les gens de Derry les utilisent. 
Elles s’attaquent parfois au bétail, poules, vaches, cochons et les laissent en morceaux dans tout le champ… N’oubliez pas de les rentrer, parce que si on s’entend généralement sur la fréquence des agressions d’animaux, souvent les nuits sans lune, il y a déjà eu des incidents non prévus.
Il est possible de s’aventurer dehors de nuit, mais à vos risques et périls.
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MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE (2022)
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Près de 50 ans après la folie meurtrière de Leatherface en 1973, les jeunes entrepreneurs Melody et Dante, la sœur de Melody, Lyla, et la petite amie de Dante, Ruth, se rendent dans la ville abandonnée de Harlow, au Texas, pour vendre aux enchères de vieilles propriétés afin de créer un quartier branché et fortement embourgeoisé. En inspectant un orphelinat délabré, le groupe découvre qu’il est toujours occupé par une femme âgée appelée Mme Ginny McCumber. Lorsqu’elle prétend être en possession de papiers pour prouver qu’elle est toujours propriétaire des lieux, une dispute éclate, brièvement interrompue par un homme silencieux et de carrure imposante, les regardant depuis l'étage. Ginny s’effondre alors d’une crise cardiaque et est transportée d’urgence à l’hôpital, accompagnée de Ruth et de l’homme silencieux.
Un investisseur, Catherine, ainsi qu’un groupe d’acheteurs potentiels arrivent à Harlow dans un grand bus, distrayant Melody et Dante. Pendant ce temps, Lyla se lie d’amitié avec un mécanicien local, Richter, et révèle qu’elle était une survivante d’une fusillade dans une école, la laissant terrifiée par les armes à feu. Ginny meurt en route vers l’hôpital; Ruth envoie un texto à Melody avant que l’homme ne devienne fou et assassine brutalement les officiers qui conduisaient l’ambulance, la conduisant à s’écraser. Quand Ruth se réveille, elle voit l’homme, qui se révèle être Leatherface, couper le visage de Ginny pour le porter comme masque. Ruth parvient à demander de l’aide par radio avant d’être tuée par Leatherface, qui retourne ensuite à Harlow.
Lors d’une vente aux enchères, Melody lit les textes de Ruth et se prépare à partir avec Lyla. Richter les entend parler de la mort de Ginny et confisque leurs clés, acceptant de les rendre une fois qu’ils auront fourni la preuve qu’ils ont légitimement retiré Ginny de sa maison. Melody et Dante retournent à l’orphelinat pour les retrouver. Pendant ce temps, Sally Hardesty, la seule survivante de la précédente tuerie de Leatherface, et maintenant devenue une Ranger endurci au combat qui a attendu toute sa vie de pouvoir retrouver Leatherface, apprend l’attaque de Ruth et part enquêter. À l’orphelinat, Melody découvre les papiers et se rend compte que Ginny a été expulsée à tort. Leatherface arrive à l’orphelinat et attaque Dante, le mutilant. Melody se cache alors que Leatherface récupère sa tronçonneuse dans sa chambre.
Une tempête de pluie frappe Harlow à la tombée de la nuit, et Catherine et Lyla se mettent à l’abri dans le bus avec les acheteurs. Dante, agonisant et affreusement mutilé parvient alors à s'échapper hors de l’orphelinat où il est découvert par Richter avant de mourir. Richter entre dans l’orphelinat et est attaqué et tué par Leatherface. Melody récupère les clés de la voiture et du bus de son corps avant de s’enfuir de la maison, retrouvant Lyla. Ils montent dans le bus, poursuivis par Leatherface qui commence à y massacrer toutes les personnes à bord, y compris Catherine. Melody et Lila échappent au carnage et rencontrent Sally qui les enferme dans sa camionnette avant d’entrer dans l’orphelinat pour finalement affronter Leatherface. Elle le tient sous la menace d’une arme, exigeant qu’il se souvienne de la douleur qu’il lui a infligée, à elle et à ses amis, mais n’est accueillie que par le silence avant que Leatherface ne s’éloigne. Leatherface attaque alors les sœurs dans la voiture de Sally mais elles sont sauvées par Sally qui lui tire dessus. Sally donne à Melody les clés pour s’éloigner avant de poursuivre Leatherface.
Leatherface tend une embuscade et blesse mortellement Sally. Melody frappe Leatherface avec la voiture de Sally avant de s’écraser dans un bâtiment voisin. Melody est piégée mais ordonne à Lyla de s’enfuir. Lorsque Leatherface apparaît, Melody s’excuse pour ce qu’ils ont fait à Ginny. Alors qu’il s'apprête à l'attaquer, Lyla tente de lui tirer dessus, mais son arme est vide. Sally lui tire dessus à la place et le tueur s’enfuit. Avant de mourir, elle encourage Lyla à ne pas fuir car où qu'elle aille, où qu'elle se cache, elle sera à jamais hantée par lui. Lila prend alors le fusil de chasse de Sally et poursuit Leatherface dans un bâtiment abandonné où elle y est prise en embuscade et attaquée. Melody arrive et prend la tronçonneuse de Leatherface avant de l’utiliser pour l’uppercuter, le frappant dans une mare d’eau où il s’enfonce au fond. Les deux sœurs s’échappent et Lila trouve le chapeau de Sally qu'elle met sur la tête avant d'entamer le trajet pour renter chez elles...
Cependant, Leatherface, surgi, toujours en vie, et traîne Melody hors de la voiture avant de la décapiter avec sa tronçonneuse. Une Lyla horrifiée et en larmes regarde la voiture autonome la sortir de Harlow sans qu'elle puisse apparemment intervenir. Leatherface danse dans la rue avec sa tronçonneuse et la tête de Melody dans la main.
Une scène post-générique montre Leatherface se dirigeant, tronçonneuse à la main, vers la maison où son premier massacre a eu lieu, laissant présager une suite au film.
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200 ans après la création du Shadow Fold…
Un pays scindé en deux par un épais brouillard surnaturel, déchiré par des conflits sanglants. Une ville au bord du chaos, nécrosée par la camarde et l’avarice. Une nation à l’aube d’une nouvelle ère, plus violente, plus fervente. Belligérants comme spectateurs de guerres qui n’en finissent pas, de fureur contre la différence, dans un monde où cabale, science et superstition se mêlent et sont autant de mots pour le divin que pour ces quelques uns doués d’une magie toute particulière.
À Ravka, les traversées successives du Shadow Fold grâce aux Grisha, les victoires plus fréquentes contre Fjerda et le traité, bien que fragile, avec Shu Han, réconcilient doucement le peuple ravkan avec ses magiciens. Les Grisha sont de plus en plus tolérés dans la société ravkan, bien que les préjudices et le blâme soient encore profondément ancrés dans la vie quotidienne et toujours fortement ressentis à mesure que l’on s’éloigne de la capitale ou du front. Un équilibre précaire pour la dynastie Lantsov qui tente d’apaiser les tensions alors que les mots dissension et rébellion bourdonnent à travers le pays. Certains Otkazat’sya reprochent à la couronne les avantages accordés aux praticiens de la Petite Science, rappellent à qui veut l’entendre que l’un des leurs est à l’origine de la sombre fracture de leur nation. Les Grisha qui jouissaient jusqu’à alors du choix de s’engager dans la Seconde Armée sont désormais confrontés au service obligatoire. Mais la rumeur court d’un sanctuaire dans les entrailles du Sikurzoi, un refuge gouverné par et pour les Grisha.
À Kerch, les canaux de la capitale sont gorgés d’un infâme sang mêlé, marchands et gangsters gisent dans les manoirs et sur les pavés glissants, fauchés par la caneuse autant que par la cupidité. L'assassin ne discerne ni la fortune ni l’autorité, l'amoral unique point commun de ses victimes. Malgré la menace, les bourgeois se disputent les postes vacants au sommet de l’oligarchie guillotinée, assoiffés de toujours plus, d’argent, d’influence, de contrôle. Dans le Barrel, dans l'cœur faisandé et criminel de la capitale, on se fout de la mort, elle est éternelle compagne, presque amante, on ne croit pas que ce soit l'œuvre d’un seul homme. On se méfie des autres gangs, on se méfie même des siens, le bras de fer est sanglant, à coup de lame ou de revolver.
À Fjerda, au-delà de l’étendue glacée du permafrost, les tambours des célébrations résonnent à travers la cité fortifiée de Djerholm, le Roi est mort, vive le Roi ! Tove Grimjer succède au paternel fauché par l’âge et la démence. Oriflamme de son puissant royaume, le fils prodige de la dynastie implacable et puritaine reprend les rênes avec la ferveur de ceux qui sont venus avant. Le roi-guerrier pieux, qui a fait ses classes et ses preuves au sein des redoutables Drüskelle, renforce les règles des anciens : disparité des sexes, dévotion au pouvoir militaire et aux avancements technologiques, combat toujours plus féroce sur le front dans l’éternel conflit contre Ravka et assauts furtifs au sud de leur frontière, dans ce pays qui ose considérer en égaux des êtres contre-nature. Les Grisha fjerdan n’ont d’autre choix que de fuir ou de se cacher, ne peuvent faire confiance ni à leur voisin ni à leur propre sang, leur sorcellerie est une abomination, la découverte mène à des exterminations systématiques ou des procès absurdes. On raconte qu’on entend l’écho de hurlements incessants sous le bastion du Palais de Glace, où les gardes empilent les corps mutilés des exécutés dans le brasier qui jamais ne cesse au cœur de la cour, alors qu’on tourne l’oeil, qu’on ignore l’évidence des expérimentations.
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ekman · 1 year
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La guerre en Ukraine aura eu comme mince avantage de montrer aux rageux va-t’en-guerre qui pullulent sous nos latitudes qu’un conflit conventionnel et massif, aujourd’hui, c’est l’assurance de ne pas rentrer à la maison autrement que dans un sac plastique ou, pour les grands veinards, paralysé et affublé d’une gueule de saucisse de Francfort oubliée sur le barbecue. Les images, pourtant souvent choisies et filtrées – même sur les réseaux affiliés au camp du Mal – nous montrent des scènes qui ne sont malheureusement pas inédites. Des cadavres déchiquetés, des garçons mutilés, des prisonniers assassinés : que du bien dégueulasse qui rappelle aux oublieux fanatisés que l’homogénéité d’un corps humain, autant que la vie qui l’anime, sont des notions très relatives dans un environnement saturé de projectiles divers, mais toujours meurtriers. Souvenons-nous : il y a environ quatre-vingts ans, des mecs avec un fort accent allemand ont, eux aussi, connu les joies du pilonnage d’artillerie entre forêts et tranchées. Avec des dégâts matériels et humains à peu près similaires, mais avec en moins la motivation de défendre sa terre. Mais quelle terre au juste ? La meilleure définition identitaire d’un Ukrainien consiste à dire qu’il n’est pas complètement Russe. Ou qu’il l’était bien avant les autres alors. De facto, la porosité historique entre ces deux communautés est telle (liens génétiques, familiaux, culturels…) qu’on aurait jamais imaginé une guerre possible entre groupes rescapés à la fois du stalinisme et du bandérisme – pour ne parler que des fléaux les plus récents. Et pourtant... Make cemeteries great again, Joe ! J.-M. M.
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cloud-hoper · 1 year
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(jour 6)
je dois faire des pauses fréquemment pour me demander ce que je veux dire
ce que je dois dire
ce que je crois devoir dire
en réalité la réponse est tout
je veux tout me sortir du bide
cela paraîtra une montagne à certains
une litanie de plaintes sans fin à d'autres
moi-même je ne fais pas exception à la généralisation
mais constamment je me rappelle que c'est 10 ans de silence que je vomis
10 ans d'abus cachés, silencés, ignorés
et 10 ans de stratégies bancales et inconscientes pour tenter de gérer la douleur de ces mots tus plantés dans mon ventre
je me suis affamée
je me suis mutilée
j'ai multiplié les aventures avec des hommes que je ne connaissais pas
je buvais beaucoup
ai déjà dormi dehors
ai réfléchi une fois sérieusement au suicide
et de tout ça, je n'ai rien dit
rien dit à part mon mutisme obstiné
rien dit à part les papillons bleus sous mes posts insta
rien dit à part le calendrier dans ma chambre où je coloriais les jours où je m'affamais
rien dit à part les fois où je vomissais de faim
rien dit à part de ne rien dire lorsqu'on voyait les coupures sur mes bras
rien dit à part les crises de larmes à la bibliothèque, les crises de mutisme partout ailleurs
rien dit à part non, une fois
de ces 10 ans je n'ai rien dit
alors respectueusement je me permets
d'enfin m'ôter ce silence qui m'obstruait le corps
et de vomir en paix cette vie qui a été la mienne
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icariebzh · 6 months
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BESTIAIRE ÉROTIQUE
"Des caps pris en beauté malgré les déferlantes, Larguée, un peu cramée, quarantaines rugissantes, Se laisser glisser pour ressurgir en grande orque, Une ode au punk à l’aube des cinquantièmes hurlantes.
Envie folle d’un bestiaire érotique et braque, D’alexandrins stylés qui déchirent et qui claquent. D’un poème utérin sur fond de ménopause, De plombs fondus, fantasmes, et de métamorphoses.
Loin des mines compassées, de la pondération, Des salons trop feutrés, de la mort des saisons. Le délire situé d’une nature ni douce, ni con.
Y fourrer l’illusion de complétude visuelle, Qui défait le réel et oxyde la raison. Un brin de rêves mystiques et de cauchemars séquelles, Raptus anxieux passé sous les démangeaisons.
Canines vulpines, cauchemars, corps de chiens mutilés, Avenir radieux fuyant à vives et grandes foulées.
L’hystérie née d’esprits tordus de mâles pétés, Imagine les fureurs viscérales d’un loir, Bestiole en quête de sang, s’agitant tard le soir De la tête à la vulve de la femme infertile, Fou de manque, vomissant l’aménorrhée, fébrile. Vives bouffées de chaleur, subite mélancolie, Bûchers, internements, vapeurs et insomnies.
Musculosité crasse et flambées d’urticaire, Herbacées maléfiques et vipérine vulgaire, Hermaphrodite velue, érigée, narcotique, Mucosités visqueuses et rêv(es) fous de mastic.
Là, des licornes en joie chient des paillettes dorées, De petites chattes bourgeoises suc(ent) des cadavr(es) rongés, Une foule de galériens accrochée à leurs pieds.
La glande supra-caudale de renardes violettes, La danse d’animalcules sur une peau offerte, Créatures de ténèbres, de chimères, de nuées - Noms féminins pluriel aux racines emmêlées.
Les flashs lubriques de mille lucioles dévergondées, Leur désir débridé, palpitant et veiné Luminescences fiévreuses pleines de luciférine Diaboliques femelles déguisées en ballerines.
La flamboyance de nos crises clastiques et cosmiques, L’endurance inouïe de la manie psychotique. Imperturbablement. « Le jour, le soir, la nuit ».
Orques ménopausées au mitan de leur vie, Lourdes globicéphales, bélugas aquatiques, Libérées des contraintes et rapports domestiques, Menant leur espèce en cheffes claniques respectées. Elles arborent au melon, comme un grand vit dressé, Une palanquée d’humaines pleurant leur puits séché.
Un troupeau de mille poulpes, cerveau tentaculaire, Et des pieuvres mourantes qui ne seront qu’une fois mères. Des castors résistant à la binarité, Munis d’un habile trou polyactivités, L’œuvre d’un dieu foutraque, nommée pseudo cloaque.
Le moine d’Alexandra David-Neel au Tibet, Enfanté de rêves zen et de méditation, Le Morel de Gary et sa Mademoiselle Repeuplant les bloks d’un camp de concentration. Les mésanges de Rosa, le lierre de Cyrano, Les mouches de Jack London et de son vagabond, Des tulpa, des chenils, des égrégores, des vifs, Notre insatiable besoin d’une consolation..."
Corrine Morel Darleux-Masto
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fontencomble · 1 year
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Il arrive parfois que la peau se fende, écartelée entre ce qui devrait être et ce qui est réellement.
Et c’est une grande douleur de se sentir déchiré. De se penser comme un fragment d’Homme, un Homme mutilé.
Le corps se fait alors inquiétant.
Le fétiche, est chose fabriquée, avec mes mains, avec mon corps tout entier.
Il arrive de manière spontanée, sans intellectualisation et c’est un immense feu, comme l’ivresse sans le rhum.
Sa force se loge dans sa singularité. A l’intérieur, il y a toutes mes peurs et tous mes désirs…
L’objet en lui même n’est pas très important. Sa charge se loge dans ce qu’il fait vivre à l’intérieur, dans les énergies étranges qu’il met en branle.
Une puissance l’anime qui n’est pas exprimable. Il est peut-être le symbole de ma force vitale.
Attention, pas de blagues : mes objets ne sont pas mystiques, ils sont terriens.
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ktylsp33 · 2 years
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LA REVOLTE
Du fond de leurs cellules chaque jour les jeunes filles affrontent les griffes de la souffrance le jour ne se lèvera pas l’aurore ne réchauffera pas leurs corps mutilés   le froid pour compagnon un linceul pour manteau
Entendez-vous la complainte des mères pleurer le sacrifice de leurs enfants
Spartiates de la liberté si fragiles si déterminées leur courage en étendard écueil inébranlable   contre l’obscurantisme enturbanné le phare de la révolte éclaire cette génération sacrifiée
Entendez-vous la complainte des mères pleurer le sacrifice de leurs enfants
Les prisons résonnent chaque jour de la voix des martyrs les jeunes filles sont englouties leur poings insubmersibles se dressent toujours plus nombreux une herse contre la tyrannie une bannière pour s’émanciper
Entendez-vous la complainte des mères pleurer le sacrifice de leurs enfants
Le monde en berne ne pourra plus oublier le courage de ces cœurs immolés sur le bûcher des âmes ignorantes brûlez les idoles les veaux d’or seule la vie est un espoir
Entendez-vous la complainte des mères pleurer le sacrifice de leurs enfants
Iphigénie rêve d’un monde où les pères protègeront leurs filles où la liberté ne sera pas genrée où la culture nourrissant le peuple deviendra le meilleur rempart contre la servitude un monde où pourront vivre les jeunes filles
Entendez-vous la complainte des mères pleurer le sacrifice de leurs enfants
Ecrit en hommage à Armita Abbasi
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aurevoirmonty · 2 years
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Indécente et méprisable déclaration de #Macron peu après la découverte macabre du corps de la petite #Lola, assassinée et mutilée lors de ce crime barbare dont tous les suspects sont d'origine algérienne. À défaut de compassion, ce psychopathe choisit la provocation. Abject.
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@lesavrils Ce huis clos annonce une tragédie, et pas seulement au niveau du corps mutilé. Car, ici, les corps sont tous contraints, soit par le travail, soit par la violence physique ou la sensualité oubliée
🙏 @berenice_pichat i❤️❤️ @lagrandelibrairie
#booktreat
#booklover #booktread #booklovers #booksragram #bookrecommendations #books #bookthread #bookthreads #Bookthreads
#avis de #lecture ici https://vagabondageautourdesoi.com/2024/09/15/berenice-pichat-la-petite-bonne/
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leehamwriting · 13 days
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La greffe - Christophe TERRIBILINI - 2024 - Ed. Cohen & Cohen
Quatrième de couverture Pour cacher d’anciennes cicatrices, un riche héritier se fait greffer une toile ancienne à même la peau. L’héritier disparaît à peine cette première mondiale a-t-elle été présentée publiquement. On retrouvera son corps terriblement mutilé auquel manque le tableau. L’inspectrice Jasmine Biolay mènera cette enquête aux incessants rebondissements, difficiles à…
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andrewrossiter1 · 19 days
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Palpitations du cœur
Esaïe 35.4-7, Marc 7.31-37
Esaïe annonce son message pour combattre la peur et pour redonner du courage au peuple.
Dans le petit théâtre Kibelé (Paris X) le spectacle «Histoires pour donner du Courage» par Nathalie Bentolila a connu un grand succès en 2014. Le spectacle dure une heure et elle raconte de très anciennes histoires du Soufisme avec l’aide de quelques ombres, des marionnettes et un être humain. Le petit espace accueille 50 personnes de tous les âges. La scène est baignée d’une lumière douce des bougies, et contient un grand panneau circulaire transparent qu’un faisceau de lumière éclaire de derrière. C’est dans ce cercle que les marionnettes racontent leurs histoires en ombres chinoises.
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Nathalie Bentolila amène son auditoire dans un voyage d’histoires à travers nos limitations, peurs, doutes et rêves pour atteindre les rives de l’espoir.
On découvre 
un roi qui ne croit pas aux rêves ni aux métaphores
un aigle qui se prend pour une poule jusqu’au moment qu’il s’en vol
une vache qui fait de la trottinette…
Toutes ces histoires nous rappellent notre incroyable étendue de resources intérieures.
C’est ainsi que j’imagine Esaïe, avec ses paroles, ses gestes en mouvement devant le peuple rassemblé. Il arpente un petit monticule d’herbe pour rappeler à son auditoire les incroyables ressources intérieures qu’ils possèdent. Il parle du coeur au coeur.
Nos traductions rend le verset 4 ainsi: «Dites à ceux qui ont le cœur troublé… de ne pas avoir peur».(Ségond) Malheureusement le mot cœur est absent dans la plupart de nos traductions, «dites a ceux qui perdent courage…»(PDV) ou encore, «Dites à ceux qui s’affolent…» (TOB). La traduction la plus littérale serait: «Dites à ceux qui ont des palpitations du cœur…».
Son discours est rempli d’images corporelles, il parle de la vision, des yeux, de la surdité et des boiteux. Nous n’entendons pas assez ces références au corps, notre esprit nous fait passer trop vite sur les détails. Après tout, ils ne sont que des métaphores, des images d’un usage poétique sans grand intérêt pour le message qu’Esaïe veut faire passer. Et nous avons tort!
Les Jeux Paralympiques qui se déroulement actuellement font sortir le corps, ce corps autre que normal, des coulisses sur le devant de la scène. Nous assistons à des incroyables élans et de force cachés dans des corps; sans yeux, sans jambes, bras articulés mécaniquement, qui virevoltent à une vitesse vertigineuse. Le message que nous recevons c’est que le corp mutilé et amputé n’est pas une barrière à la réussite.
Car le message est le vecteur. Esaïe emploie tout ce qui est lui pour communiquer avec son peuple. La réalité d’un cœur qui se bat se trouve à l’intérieur de chacun de nous. Cette réalité est là, entre nos cotes, elle pousse le sang dans nos veines à travers tout notre corps.
Ressentez votre cœur. Ecoutez-le si vous le pouvez. Des palpitations, qui n’a jamais eu des palpitations? Vous connaissez le cœur qui se bat à la chamade, qui tombe amoureux, qui a peur, qui est essoufflé, qui veut sortir hors de vous. Nous savons aujourd’hui que le cœur qui bat à «19 le douzaine» est normal dans le fonctionnement de notre corps, c’est pour que l’hormone adrénaline course dans notre sang. L’adrénaline stimule les muscles et accélère les métabolismes. Elle affecte tous nos sens, les mettant en grand alerte, nous n’entendons pas comme avant et notre vison est réduit au tunnel. Le tout c’est pour mieux nous préparer au combat. Notre corps se focalise sur les ressources dont nous avons besoin pour mener la bataille ou pour fuir: pour dépasser la peur.
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Elle peut-être dangereuse, surtout pour les cardiaques: il faut ralentir, il faut se reposer, il faut prendre des médicaments. Il y en a dans ce temple ce matin pour qui entendre et sentir le cœur battre est synonyme de peur: peur de ne pas bien faire, de ne pas faire assez, ne de pas être à la hauteur et de décevoir les autres. Il y en a ici ce matin pour qui les palpitations du cœur sont liées à la course, où on ne s’arrête pas, sautant d’une occupation à une autre, d’un souci à l’autre.
Il y en a aussi qui sont ici ce matin où les battements du cœur annoncent une bonne nouvelle, un espoir renouvelé, un amour retrouvé.
Ce sont ces palpitations dont parle Esaïe, les battements qui fournissent l’énergie de la foi et de l’espoir. Les cœurs des Israélites battaient dans l’espoir de retrouver leur terre, leur pays, leur temple. Esaïe prépare son peuple pour la bataille, non pas militaire d’une reconquête de leur pays, mais d’un retour vers un pays en friche, vers une religion qui a perdu son chemin et pour un peuple qui attend une direction.
Mais juste avant de se mettre en route, il faut aussi entendre un autre mot… un mot que j’aurais préfère ne pas avoir dans nos textes bibliques: vengeance, la vengeance de Dieu.
Dieu vient vous venger, nous dit la traduction de La Bible Parole de Vie. Dieu va venir pour la rétribution, nous annonce la TOB.
Je ne sais pas pour vous, mais ma première réaction est de ne pas m’arrêter sur cette phrase, de faire en sorte que je ne l’ai pas vu. Mais dans ma deuxième lecture de ce passage je me suis trouvé trébuchant sur le mot, au point que je me suis arrêté, comme si tombé par terre. Pourquoi est-il là, ce mot? Dans un passage plein de promesse et de beauté, pourquoi le gâcher?
Le mot naqam est rendu par vengeance ou rétribution, mais en hébreu naqam veut dire «rétribution par une autorité habilitée ou compétente», pour mettre fin à l’oppression et l’injustice et pour rendre la liberté. Nous pouvons parler d’une justice réparatrice, où la punition est remplacée totalement ou partiellement par une justice relationnelle ou restauratrice et participative.
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La victime a l’occasion de s’exprimer sur les effets de son tort devant son agresseur, et le criminel peut remettre les choses droites avec la victime (dans les limites du possible) par certaines formes de compensation.
Naqam est l’idée que la rétribution de Dieu est la réponse de Dieu. Donc Esaïe exhorte de tout son cœur le peuple d’accepter cette réponse de la part de Dieu et de vivre dans l’expectation de cet espoir. Il les incite d’ouvrir leurs yeux, reprendre la route et entendre le message. 
Ouvrez vos yeux!, c’est ce que Jésus a dit aussi dans le texte de l’Evangile. Effata! Ouvre-toi!
Et c’est salutaire de noter que Marc indique que Jésus lève les yeux au ciel au moment de prononcer ce mot. Comme s’il
suppliait une intervention divine
ouvrait la communication entre le ciel et la terre
établissait un canal pour créer une relation.
Effata! n’est pas juste une parole pour cet homme, pour son infirmité mais plutôt une parole fracassante pour les gens autour, pour les disciples et bien entendu aussi pour cet homme afin de le ré-établir dans les fonctions de pouvoir communiquer: de recevoir et d’émettre.
Et là, nous trouvons toute la force de la promesse d’Esaïe. Esaïe aussi cherche à ré-établir la communication rompue avec Dieu, de réparer la relation cassée entre le peuple et Dieu. Et sa parole est une parole pour nous tous. Effata - ouvres-toi aux ressources cachées, inespérées, inimaginées que Dieu a placé en toi.
Notre réponse à l’initiative de Dieu dans nos vies nous donne des palpitations pour réaliser des choses extraordinaires.
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suisse-ch · 21 days
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La chirurgie esthétique, qui est aujourd'hui une industrie florissante, trouve ses racines dans l'Antiquité et a évolué au fil des siècles grâce aux progrès médicaux, technologiques, et sociétaux. Cette discipline, qui consiste à améliorer l'apparence physique d'un individu, est née de besoins à la fois médicaux et esthétiques, et elle s’est développée sous l’impulsion de diverses influences culturelles, historiques et médicales.
1. Les premières traces de chirurgie reconstructrice dans l’Antiquité
Les premières formes de chirurgie esthétique remontent à l’Antiquité, principalement en Inde et en Égypte. La chirurgie à cette époque n’était pas purement esthétique ; elle servait avant tout à corriger les déformations ou les blessures résultant de maladies ou d'accidents.
Inde ancienne (3000 avant J.-C.) : Les textes de l'Inde ancienne, notamment le Sushruta Samhita, un traité médical rédigé par le chirurgien Sushruta, décrivent les premières interventions chirurgicales reconstructrices. Le Sushruta Samhita mentionne des techniques pour réparer les nez mutilés, notamment par la méthode de lambeau (ou greffe de peau), préfigurant les premières formes de rhinoplastie. Ces interventions étaient souvent nécessaires à cause des punitions infligées aux criminels, dont le nez était coupé.
Égypte ancienne : Les Égyptiens sont connus pour leurs techniques médicales avancées. Des papyrus médicaux tels que le Papyrus Edwin Smith (datant de 1600 avant J.-C.) évoquent des descriptions de procédures visant à corriger des blessures faciales, des fractures et des malformations.
2. Moyen Âge : Une stagnation médicale
Pendant le Moyen Âge, la chirurgie en général, et la chirurgie esthétique en particulier, a stagné en Occident. Les progrès médicaux étaient freinés par des restrictions religieuses et culturelles. Cependant, les chirurgiens du monde arabe, tels qu'Avicenne et Albucasis, ont continué de perfectionner les techniques chirurgicales, y compris des méthodes de reconstruction faciale.
3. La Renaissance : La résurgence de la chirurgie esthétique
Avec la Renaissance (14e - 17e siècles) et le renouveau de l'intérêt pour l'anatomie et la médecine, la chirurgie esthétique a commencé à réapparaître en Occident. Les artistes et anatomistes de cette époque, tels que Léonard de Vinci, ont contribué à une meilleure compréhension du corps humain, ouvrant ainsi la voie à des avancées chirurgicales.
L'un des pionniers de la chirurgie reconstructrice en Europe fut Gaspare Tagliacozzi (1545-1599), un chirurgien italien. Il est souvent appelé "le père de la chirurgie plastique moderne". Tagliacozzi a développé des techniques pour reconstruire des parties du visage, notamment le nez et les oreilles, en utilisant des greffes de peau prélevées sur les bras des patients. Son ouvrage "De Curtorum Chirurgia per Insitionem" publié en 1597 a marqué un tournant dans la pratique de la chirurgie réparatrice.
4. 19e siècle : Les avancées médicales et la naissance de la chirurgie esthétique moderne
Le 19e siècle a marqué le début des véritables avancées en chirurgie plastique et esthétique grâce à la découverte de l'anesthésie et aux progrès en matière de stérilisation et d'asepsie. La guerre, en particulier la guerre civile américaine (1861-1865), a joué un rôle crucial dans l'essor de la chirurgie reconstructrice, car de nombreux soldats blessés nécessitaient des interventions chirurgicales complexes pour réparer leurs visages ou membres endommagés.
Anesthésie (1846) : L’utilisation de l'éther en tant qu’anesthésique a révolutionné la chirurgie, permettant aux chirurgiens d'effectuer des interventions plus longues et complexes sans que les patients ne ressentent la douleur.
Joseph Lister et l'asepsie (1867) : Les travaux de Joseph Lister sur l’asepsie ont également été essentiels. En recommandant l’utilisation d’acide phénique pour désinfecter les plaies et les instruments, Lister a permis une réduction drastique des infections post-opératoires, augmentant ainsi le taux de succès des chirurgies esthétiques.
5. La Première Guerre mondiale : Un tournant décisif
La Première Guerre mondiale (1914-1918) a profondément transformé la chirurgie esthétique. Avec l'usage massif des armes destructrices comme les éclats d'obus, de nombreux soldats ont été défigurés. Ces blessures de guerre ont créé une demande urgente pour des techniques chirurgicales avancées, capables de réparer les visages mutilés.
Harold Gillies : Un nom qui se distingue particulièrement est celui du chirurgien néo-zélandais Harold Gillies. Pendant la Première Guerre mondiale, Gillies a développé des techniques de reconstruction faciale pour les soldats défigurés, posant ainsi les bases de la chirurgie plastique moderne. Il est reconnu pour avoir réalisé des greffes de peau et des procédures complexes pour restaurer les traits du visage des blessés. Son travail a conduit à la fondation du premier centre dédié à la chirurgie reconstructrice.
6. Le développement de la chirurgie esthétique après la Seconde Guerre mondiale
La Seconde Guerre mondiale (1939-1945) a également généré une forte demande pour des techniques de reconstruction, notamment en chirurgie esthétique. De nombreux soldats blessés revenaient avec des brûlures graves ou des déformations nécessitant des interventions chirurgicales.
À partir des années 1950, la chirurgie esthétique a commencé à se démocratiser. Des chirurgiens tels que Sir Archibald McIndoe, un élève de Gillies, ont poursuivi son travail en introduisant des techniques de reconstruction encore plus avancées, notamment pour traiter les brûlures. C'est également à cette époque que les premières cliniques privées de chirurgie esthétique ont vu le jour, avec des interventions visant à améliorer l’apparence, plutôt que simplement réparer des blessures.
7. Les années 1960-1990 : L’avènement de la chirurgie esthétique moderne
À partir des années 1960, la chirurgie esthétique a connu une véritable révolution avec l’introduction de nouveaux matériaux et techniques :
L’implant mammaire (1962) : Les premiers implants mammaires en silicone ont été développés et posés par les chirurgiens américains Frank Gerow et Thomas Cronin, marquant le début de la chirurgie esthétique augmentative.
Liposuccion (1970s-1980s) : Dans les années 1970, des chirurgiens français tels qu'Yves-Gerard Illouz ont perfectionné la technique de la liposuccion, permettant de remodeler le corps en éliminant les graisses indésirables.
Durant les décennies suivantes, la demande pour la chirurgie esthétique a considérablement augmenté, notamment aux États-Unis et en Europe. Les techniques se sont perfectionnées, avec des résultats plus naturels et des risques réduits.
8. La chirurgie esthétique aujourd'hui
Aujourd'hui, la chirurgie esthétique est une discipline hautement spécialisée, accessible à un large public. Avec les progrès constants en matière de technologie médicale (laser, endoscopie, techniques mini-invasives), les interventions sont devenues plus sûres, moins invasives et avec des temps de récupération plus courts.
Les motivations ont également évolué : si au départ, la chirurgie plastique avait pour objectif de corriger les déformations physiques dues à des accidents ou des maladies, elle est aujourd'hui principalement motivée par le désir d'amélioration esthétique et de rajeunissement.
La chirurgie esthétique, née des besoins de reconstruction, est devenue une discipline médicale à part entière, au service du bien-être physique et psychologique des individus. De ses racines anciennes en Inde et en Égypte à ses avancées pendant les guerres mondiales, cette pratique a évolué avec les découvertes scientifiques, et continue d'innover pour répondre aux attentes esthétiques d’une société en quête de perfection et d’apparence améliorée.
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