#ainsi que l'épisode dans lequel il apparaît
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asemimir · 3 months ago
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Le jeu des drapeaux
Mon amour de Stargate Atlantis pour son histoire, son écriture, son lore et ses personnages ne saurait égaler la joie sans nom que j'éprouve quand je crie "ALLEMAGNE !" "SUÈDE !" "AFRIQUE DU SUD !" "MEXIQUE !" quand un figurant passe en arrière-plan.
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Parfois, je vais jusqu'à faire pause et retour en arrière, image par image, jusqu'à bien voir l'épaule gauche du personnage, puis j'ouvre wikipédia.
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C'est comme ça que je sais qu'il y a juste un Français sur la base d'Atlantis mais deux Belges !
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freyjalion · 5 years ago
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Nicola Scialoja de Romanzo Criminale
Je vais vous présenter mon préféré de Romanzo Criminale, la série: le commissaire Nicola Scialoja.
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Nicola Scialoja apparaît dès le premier épisode de la saison 1 et il sera là dans chaque épisode jusqu'au dernier de la saison 2 excepté dans l'épisode 10 de le saison 1.
La première fois que l'on découvre Scialoja, il est au téléphone dans un bar, tentant de joindre sa soeur. Il est interrompu par une manifestation dans la rue. Il intervient pour empêcher des collègues de frapper une manifestante, déjà en sang. Il apprend qu'il y a eu une morte et se rend sur place, afin de s'assurer qu'il ne s'agit pas de sa soeur. Scialoja s'oppose à la brutalité policière de façon générale et il est assez peu apprécié de ses collègues. On se moque de lui et des rumeurs affirment qu'il est un communiste (ce qui est assez mal perçu dans les années 70). Il a notamment pas mal d'altercation avec son collègue Rizzo. Son seul soutien, c'est Canton, avec qui il travaille. Scialoja n'a donc pas de grosses affaires à traiter et il est notamment appelé pour le vol de machines à écrire. Si Scialoja s'oppose tant à la brutalité policière, c'est surtout à cause de sa soeur, Sandra. Cette dernière est étudiante et est politiquement engagé. Elle participe à de nombreuses manifestations et s'oppose à la police. Scialoja essaye de la protéger de son mieux, même contre elle. Il semble qu'elle soit totalement à sa charge, puisqu'il lui fait régulièrement des chèques pour payer son loyer. Un jour, Scialoja arrive sur les lieux d'un enlèvement, où il rencontre le procureur Borgia, qui malgré la réputation de Scialoja et son inexpérience dans les cas d'enlèvement, lui confie l'affaire. La police, dont Rizzo, et même Borgia, pense qu'il ne s'agit pas de romains mais peut-être de la Camorra ou des Marseillais alors que Scialoja a une toute autre idée. Il va faire à cette idée et va aller à contre-courant des autres enquêteurs. Le problème, c'est que pour cela, il désobéit au procureur Borgia et au final, les coupables, la victime et l'argent de la rançon lui filent entre les doigts. Tout ce qu'il gagne, c'est un savon du procureur et il est décrédibilisé. Scialoja ne lâche pas l'affaire. Le baron enlevé, malgré la rançon payé, n'est pas réapparu. Il s'agit donc de le retrouver même si la police s'attend à un cadavre. Mais la seule vraie piste de Scialoja c'est l'argent, qui est numéroté. Malheureusement, il est un peu tout seul, la plupart de ses collègues s'opposant à lui et ne croyant pas à ses suppositions. Au final, le procureur Borgia lui retire l'affaire pour la confier à Rizzo. Mais Scialoja est têtu, et peut-être aussi un peu ambitieux, et ne lâche donc pas l'affaire. Il continue à enquêter de son côté et ça finit par payer. Les billets numérotés sont utilisés. Il découvre qu'ils le sont par une prostituée: Patrizia, de son vrai nom Cinzia Vallesi. Cela le met sur la piste de Dandy, qu'il commence à prendre en filature. Pour en savoir plus, il entre chez Patrizia, fouille son appartement et finit par la rencontrer pour l'interroger. A force de filer Dandy, il découvre le rapprochement entre les bandes du Libanais et du Froid. Il est désormais convaincu qu'une bande est en train de prendre le pouvoir à Rome et il essaye d'en convaincre Borgia. Malheureusement, il le fait au mauvais moment, juste quand une autre affaire bien plus importante entre en jeu: l'enlèvement d'Aldo Moro. Borgia ne le prend donc pas au sérieux. Bizarrement, après cela, les rôles s'inversent. Scialoja est préoccupé par l'enlèvement d'Aldo Moro et il piétine dans son enquête sur la bande. C'est Borgia qui va le soutenir et lui indiquer les chemins à prendre pour trouver des preuves de ce qu'il affirme. On peut se dire que c'est à ce moment-là que le trio Scialoja - Canton - Borgia prend réellement forme pour stopper la bande. Pour cela, Scialoja compte sur la rivalité, et tente sa chance auprès de Terrible. Cela va finir par payer, une source anonyme lui confiant où est le corps du baron Rosselini. Cela permet à Scialoja de mettre toute la bande, ou presque, en prison, afin de faire pression sur eux et de chercher des preuves. Se sera finalement un échec, mais cela permet à Scialoja de se retrouver face à face avec chaque membre la bande, de les interroger et aussi de leur montrer qu'ils ont un ennemi qu'ils n'imaginaient pas, et un ennemi très tenace. C'est aussi le moment où Scialoja commence à voir que la bande a peut-être des soutiens plus puissants qu'ils ne l'imaginaient. Par contre, bien que Patrizia puisse être un témoin clé contre la bande, il refuse toujours de l'impliquer, à cause de son attachement pour elle. Canton et Borgia s'en aperçoivent, et bien qu'ils ne lui forcent pas la main, ils sauront lui faire remarquer à quel point cette relation peut poser problème dans l'enquête. Scialoja est évidemment très agacé que la bande lui ait glissé entre les doigts mais une plainte déposé contre Dandy lui donne une occasion inespérée. Malheureusement, la plainte sera rapidement retiré. Mais cela va être la nouvelle stratégie de Scialoja, s'en prendre à la bande quoiqu'il arrive, leur mettre toujours la pression. C'est ainsi qu'il mettra Froid en prison pour un crime qu'il n'a pas commis, profitant de chaque délit pour les mettre derrière les barreaux, les interroger et peut-être en avoir un qui finira par craquer. Mais Scialoja a aussi des problèmes personnelles: sa soeur, beaucoup trop investie dans la lutte contre la société. Sans le savoir, il est averti par les services secrets du danger que court sa soeur et il lui permet de fuir, la faisant quitter l'Italie, pour la France, à Paris. Il découvre que Scialoja dirige désormais un bordel et sait bien que c'est lié à la bande, mais il est dans l'impossibilité de le faire fermer. Et, finalement, sauver sa soeur était un piège. Les services secrets l'ont pris en photo avec elle, en train de l'aider et s'en serve contre lui pour l'obliger à demander sa mutation à Modène. Scialoja n'a pas le choix. Il doit abandonner l'affaire et Patrizia. Il quitte Rome pour Modène, sans rien dire à Canton et Borgia, qui ne comprennent pas son désistement soudain. A Modène, Scialoja se retrouve face à des petits délits. Mais il se retrouve à enquêter sur un meurtre en rapport avec l'attentat de Bologne. Il croise de nouveau les services secrets, qui s'empare de l'affaire. Se retrouver de nouveau face à eux et leurs secrets l'agacent profondément. Mais il décide de revenir à Rome lorsqu'il découvre que le pistolet qui a servi dans le meurtre sur lequel il enquête a aussi servi dans l'enlèvement du baron Rosselini. Pour lui, la bande est relié à tout cela et il ne peut s'empêcher de vouloir creuser, même si les services secrets lui mettent des bâtons dans les roues. Il retrouve Borgia, à qui il confie pourquoi il était parti et le procureur permet son retour. Il retrouve également Patrizia. Scialoja n'a plus l'intention de se laisser effrayer par les services secrets et pour cela, il accroche la photo de leur chantage dans son bureau. Désormais, ce n'est plus que la bande qu'il s'attaque mais aussi aux services secrets. Il retrouve Froid en prison, qui lui apprend que la bande n'a rien à voir avec le meurtre de Bologne et l'attentat. A la mort de Libanais, Scialoja est encore loin de pouvoir arrêter la bande, mais il y est plus décidé que jamais.
La saison 2 reprend exactement là où la saison 1 s'arrête. Libanais est mort, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un meurtre et Scialoja doit enquêter dessus. Il interroge toute la bande et il découvre vite qu'il y avait des tensions entre Libanais et les frères Gemito. Il les fait donc arrêter immédiatement, non seulement pour les interroger mais aussi pour les protéger de la bande. Malheureusement, comme toujours avec ces criminels, il se retrouve face à un mur. Il arrive à les garder un peu en prison, le temps de faire un test pour savoir s'ils ont utilisé une arme récemment. En attendant, il ne peut qu'assister, impuissant, à la vendetta de la bande. Dans le même temps, Patrizia rompt avec lui. Le test des Gemito revient trop tard. Il est positif mais la bande a déjà commencé à se venger, et Scialoja ramasse un premier cadavre. Par chance, il a un témoin qui accuse le Froid. Comme d'habitude, cela sera vain. La petite amie de Froid affirme qu'il était avec elle et le témoin se rétracte. Mais Scialoja a d'autres cartes en main pour faire pression: le frère de Froid a été pris avec un peu d'héroïne celui. Ce n'est pas grand chose mais c'est suffisant pour mettre le jeune homme quelques temps en prison. Il se sert alors de lui pour faire parler Froid, mais c'est de nouveau un échec. Et ce qui devait arriver arrive, le second Gemito est retrouvé à moitié mort. Scialoja décide de profiter de ce moment pour surveiller le moindre faux pas de la bande. Pour cela, il s'associe avec un collègue qui ne l'aime pas: Rizzo. Il a une seconde corde à son arc, le second Gemito s'en sort et accepte de témoigner. Il lui dévoile tout d'abord que les Gemito n'ont rien à voir dans la mort de Libanais. Malheureusement, comme toujours, les stratégies de Scialoja sont un échec, ou presque. Le second Gemito est assassiné à l'hôpital avant d'avoir parler et la surveillance n'a rien révélé, ou presque. Il découvre que les services secrets fréquentent le bordel de Patrizia. Cette fois, Scialoja ne protège plus Patrizia. Il fait une descente au bordel et arrête tout le monde, dont Patrizia et les deux agents des services secrets. Il découvre que les services secrets se servent du bordel pour faire chanter des députés et autres personnages puissants. D'ailleurs, certains d'entre eux voudraient que les preuves disparaissent et offrent à Scialoja le poste de chef de la police s'il accepte de leur remettre. Mais Scialoja n'a aucune ambition de ce genre, il ne veut qu'arrêter la bande et dévoiler les services secrets. Malheureusement pour lui, ces derniers ont le bras long et trouvent encore un moyen de lui échapper. Mais la chance sourit de nouveau Scialoja: Patrizia sort de prison et vient le chercher. Elle couche avec lui et, avant de disparaître, elle lui donne l'adresse où se trouve le dépôt d'arme de la bande. Scialoja s'y rend avec Rizzo, même si ce dernier est très dubitatif, étant donné qu'il s'agit de l'adresse du ministère de l'industrie. Et pourtant, ils y trouvent bien un dépôt conséquent d'armes, et un témoin, qui reconnait chaque membre de la bande. Mais la bande disparaît avant que Scialoja ne puisse mettre la main dessus et, comme d'habitude, le témoin finit par se rétracter. Mais Scialoja a une autre piste, suite à la mort de Nembo Kid et grâce à la surveillance qu'il avait mise en place au moment de la mort des Gemito, Scialoja a découvert l'existence de Donatella et son lien avec la bande. Malgré son échec, il a une petite consolation, le procès de Ricotta et Buffle commence pour le meurtre de Maurizio Gemito. La bande tente de faire passer Buffle pour fou, afin d'amoindrir sa peine, mais le médecin qui devait en apporter la preuve est assassiné. Scialoja ne fait aucun effort pour enquêter sur ce meurtre, cette mort l'arrangeant bien. Cette fois, il gagne la bataille, Ricotta est condamné à 24 ans de prison et Buffle 28 ans. Pendant tout le procès, Scialoja croise la bande et ils se lancent mutuellement des piques, selon les résultats de la cession du jour. Mais Scialoja va être confronté à une nouvelle déception. Il apprend d'une façon abrupte que Patrizia est revenue. En effet, Dandy vient personnellement l'inviter à son mariage avec Cinzia Vallesi. Scialoja est déçu que Patrizia est choisi de revenir pour être avec Dandy. Il s'attaque à ce dernier de façon très personnelle et très peu légale. Il fait une perquisition chez lui sans mandat et le met en garde en vue sans vrai raison. Il se fait violemment sermonner par Borgia. Finalement, Dandy est libéré au bout d'une heure et demie et le nargue, mais pour une fois, Scialoja déstabilise Dandy en lui apprenant que lui, il n'a jamais payé pour coucher avec Patrizia. C'est une revanche douce amère, puisqu'au final le mariage a lieu. Scialoja ne peut que continuer à ramasser les cadavres, dont celui de Sergio Bouffon. Le Froid a été arrêté avec le Rat, qui affirme que ce dernier veut le tuer. Scialoja y voit une occasion de faire tomber la bande. Il met toute la pression sur le Rat, en lui faisant comprendre qu'il est en danger de mort et qu'il est son seul salut. Pour le faire craquer, il lui dévoile que sa petite amie, Vanessa, le trompe avec Trentedeniers. Le Rat finit par craquer, et accepte de témoigner. Scialoja pense qu'il tient enfin la bande. Scialoja tient enfin toute la bande, mais il a peur qu'ils lui échappent, comme d'habitude. Il veut les accabler le plus possible pour qu'ils ne puissent pas s'en sortir. Malheureusement, le procès est un échec, la bande s'en sortant relativement bien et, pire que tout, Dandy étant totalement blanchie. C'est trop pour Scialoja qui se rend chez ce dernier une arme à la main. Il finira tabassé par les hommes de Dandy, la jambe brisé. Quatre années ont passé, Scialoja ne travaille plus avec Canton et Borgia. Il est enfermé dans un petit bureau, pour des affaires banales. Il se déplace avec une canne, sa jambe brisée ne s'étant pas totalement remise. Pourtant, lorsque le frère de Froid meurt, Canton l'appelle pour lui apprendre que le Froid est au Maroc. Scialoja s'y rend lui-même, dans l'espoir que celui-ci finisse enfin par parler et dévoiler toute l'histoire de la bande. Mais comme toujours, Scialoja est face à un mur. De retour à Rome, le Vieux, le chef des services secrets, vient lui rendre visite et lui fait une proposition inattendue, prendre sa place à sa mort. Scialoja rejette d'abord l'idée. Il est contacté par le Froid, qui accepte de parler, mais alors qu'il le rejoint, il ne trouve que son cadavre. Scialoja décide alors de passer de l'autre côté de la barrière, et accepte de prendre la tête des services secrets.
Pourquoi j'aime Scialoja? Scialoja c'est une trajectoire exceptionnelle dans l'histoire de Romanzo Criminale. Dans la saison 1, Scialoja, on peut le voir comme un personnage positif: c'est le représentant de la justice, c'est celui qui veut arrêter les criminels, faire le bien, qui défend la veuve et l'orphelin. C'est aussi un peu un électron libre, qui ne s'entend pas avec ses collègue et qui n'a pas une bonne image dans la police. Il a tendance à n'en faire qu'à sa tête, il veut faire ses preuves, il veut qu'on lui confie des affaires importantes. Et heureusement, Scialoja est doué. Il a un bon instinct de policier et c'est lui qui met à jour la bande. La bande se trouve finalement un ennemi, un homme qui ne les lâchera jamais et qu'ils ne peuvent pas abattre comme ils abattent leur rivaux, car Scialoja ne fait pas partie de leur monde, il n'est pas un criminel. Sa mort leur apporterait beaucoup trop d'ennuis. Ils vont devoir faire avec lui. Parfois, c'est une relation assez drôle qui finit par s'instaurer entre Scialoja et la bande, puisqu'à force de se retrouver face à face, ils finissent un peu par se connaître. Dès que l'un d'entre eux est en prison, la bande sait que c'est Scialoja qui est derrière ça. Malgré tout, je ne crois pas que la bande haïsse Scialoja, je crois qu'il y a une étrange forme de respect, puisque Scialoja agit toujours selon les règles. D'autant plus que la bande sait très bien qu'elle est hors-la-loi. Mais l'affaire prend une tournure très personnelle pour Scialoja avec Patrizia. Scialoja tombe amoureux d'elle, et par elle, il glisse un peu parfois sur la justice. Dans un premier temps, il fait tout pour la mettre hors de danger et ne veut pas l'impliquer à l'affaire, mais du coup, il écarte un témoin clé. Ensuite, cette relation lui fait éprouver de la jalousie, voir une véritable haine pour Dandy, et s'il veut attraper la bande, il finit surtout par vouloir écarter Dandy de Patrizia. Dans la saison 2, je pense que Scialoja bascule de plus en plus, et qu'il change beaucoup. Il a essuyé trop d'échecs, il réalise le pouvoir de la bande et je dois avouer que je comprends on agacement, son énervement face à son impuissance. C'est assez terrible parce qu'il sait, il sait ce que la bande a fait mais il n'a aucunes preuves, il ne peut donc pas les mener devant les tribunaux. Scialoja décide alors d'être plus malin, plus mesquin peut-être et plus violent avec eux. Il finit par faire le jeu de la bande et n'hésite plus à faire des dommages collatéraux pour arriver à ses fins comme Gigio, le frère de Froid. Il cesse aussi de protéger Patrizia. Mais bien qu'il change, Scialoja ne gagne pas. Pour moi, Scialoja est un autre dommage collatéral de la bande. Ils l'ont détruit comme ils ont détruit beaucoup de vie. Ils l'ont détruit psychologiquement, Dandy l'a détruit physiquement mais ils ont surtout détruit son idéologie, sa vision du monde. On le voit quand Scialoja accepte de prendre la tête des services secrets, qu'il a tenté de percer à jour toutes ses années et qu'il haïssait pour avoir pactiser le crime. En acceptant d'en être le chef, on sait très bien qu'à son tour, il devra commettre des actes qu'il réprouvait. C'est donc vraiment très intéressant de suivre son évolution. C'est un peu triste mais on peut dire qu'il fait partie des personnages qui s'en sortent relativement bien (déjà, il est vivant et c'est pas mal). Ah oui, je me devais aussi de préciser que Scialoja est tout de même excessivement beau!
Et vous, avez-vous apprécié Scialoja? Que pensez-vous de ce personnage?
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L'Île Noire Histoire De retour d'Amérique du Sud, Tintin s'embarque dans une aventure britannique palpitante, rythmée par d'incessants rebondissements. Pour la première fois et non la dernière, Tintin s'oppose au fourbe Docteur Müller. Ce dernier a organisé, à l' échelle européenne, un vaste trafic de fausse monnaie. Après bien des péripéties, Tintin réussira-t-il à le démanteler. Fin des années soixante et suite aux récriminations de l'éditeur anglais, l'album est entièrement remanié graphiquement sans la moindre altération de la trame narrative. Ainsi, la version de 1965 apparaît comme un parfait remake de l'édition précédente. C'est le seul album à avoir connu trois versions différentes. En 1938, le premier album est édité par Casterman en noir et blanc. En 1943, les planches antérieures passent de 127 à 62, sont reformatées et mises en couleurs. En 1965, paraît une nouvelle version en couleurs de l'album, entièrement remanié graphiquement à la demande de l’éditeur anglais, qui souhaitait corriger et actualiser le décor britannique. Les tribulations d'un Écossais en écosse La liste des moyens de transport que notre héros emprunte dans cette aventure est bien longue : un train belge, un camion, la malle Ostende-Douvres, un taxi, une remorque, de l'auto-stop, un train britannique, un train de marchandises, un avion de tourisme, un canot à moteur et pour le retour, un avion de transport commercial. L'épisode du train de marchandise mérite une rapide digression. Dans les deux premières versions, le wagon-citerne sur lequel s'installent Tintin et Milou porte sur le flanc le nom de son contenu, le très réel Johnnie Walker. Dans la version de 1965, la mention cède la place à l'imaginaire Loch Lomond adopté par la suite par le Capitaine comme whisky de prédilection. Puzzle C'est dans ce récit que l'on apprend que Tintin adore les puzzles, les réussit et, aidé par les circonstances, les déchiffre. J.W.Muller un médecin au-dessus d tout soupçon Inspiré par l'authnetique docteur Georg Bell, Écossais d'origine, vivant en Allemagne et lié au parti nazi, le personnage de Müller se livre aux mêmes contrefaçons déstabilisatrices pour les démocraties occidentales que le fit son modèle pour l'Union soviétique : inonder ces pays de fausse monnaie, celle-ci étant devenue une arme économique redoutable. L'ïle Noire Plusieurs hypothèses se disputent l'origine de l'île qui abrite le château de Ben More. Si d'aucuns y voient les escarpements de côtes rocheuses bretonnes qui auraient inspiré le paysage de l'île, d'autres n'hésitent pas à la situer en Méditérranée, sur la Côte d'Azur du côté de Saint-Raphaël (Il s'agirait de l'Île d'Or). Miser sur la peur Au début des années trente, deux phénomènes contemporains, celui du monstre du Loch Ness et la nouvelle star cinématographique King Kong, défrayent la chronique de l'angoisse. En reliant ces évènements qui perturbent l'inconscient collectif, Hergé crée Ranko, gorille écossais d'adoption. David et Goliath Les aboiements de Milou effrayent le gorille Ranko. Serait-ce la victoire des petits sur les grands et les forts, comme Ranko, qui s’avère par ailleurs émotif ? Ou s'agit-il d'une prémonition que l’éternuement du capitaine Haddock provoque chez le Yéti ? Cet album serait-il celui des anticipations ? Müller croisera la route de Tintin pour son malheur à deux reprises. Et la pie fécétieuse, responsable de tant de perturbations chez les agents de la Fire Station, n'évoque-t-elle pas, avec son oeil malicieux, celle qui bouleversera la vie à Moulinsart ? Fine Ales En symbiose parfaite avec la culture qu'il intègre, l'abstinent Tintin, loin d'y renoncer, déguste une bière locale dans la taverne : Ye White Art, hors texte de la 1re version devenue Ye Dolphin, planche 41 de la 1re version couleurs de 1943 rebaptisée The Kiltoch Arms, dans l'édition de 1965 ( Case D1, p.41)
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themiscyracomics · 5 years ago
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Critique : Jessica Jones, saison 3
C'est donc le 14 juin 2019 que la collaboration entre Netflix et Marvel s'arrête, avec la sortie de la saison 3 de Jessica Jones. Cette saison représente donc non seulement la fin d'une grande aventure depuis le début de la série en 2015, mais aussi la fin de l'univers Marvel-Netflix, existant depuis la même année, et qui arrive presque en même temps que la fin de la Saga de l'Infinité du MCU, nous forçant à dire adieu à beaucoup de choses en 2019.
Avant de m'avancer dans la critique à proprement parler, quelques précisions : la série Jessica Jones peut s'avérer être très difficile et peut potentiellement rappeler des traumatismes à certain·es d'entre vous, à ce titre regardez-là en prenant de grandes précautions. Cette critique fera par ailleurs mention de ces éléments qui peuvent déranger. Aussi, elle sera remplie de spoilers, donc lisez à vos risques et périls.
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Affiche de Jessica Jones saison 3 (2019)
Jessica Jones n'est pas une héroïne.
C'est le constat sur lequel on part dans cette dernière saison, conclusion très intéressante pour un personnage toujours qualifiée de super-héroïne, qui n'en est effectivement pas une, et n'a jamais eu l'ambition de l'être. Dans les comics comme dans la série, Jessica Jones n'est qu'une détective privée, et ce malgré ses pouvoirs. 
Le développement des personnages est pour moi le meilleur point de la série. On sent que la créatrice, Melissa Rosenberg, ainsi que les scénaristes, tenaient à donner une conclusion logique, aboutie et travaillée des personnages que l'on suit depuis la saison 1. 
L'exploration du côté non-héroïque de Jessica, déjà mentionné auparavant dans la série, mais de manière presque anecdotique et relevant plus de l'image froide que Jessica montre plutôt que d'un réel trait, est très intéressante et bien exploitée ici, même si on aurait pu aller plus loin.
Mais ce n'est pas le seul développement intéressant, l'évolution de certains personnages secondaires, comme celui de Malcolm, très lisse dans les saisons précédentes et qui ici a finalement une vraie évolution, et un peu plus de profondeur de caractère, ou encore de Jeri dont le personnage change presque du tout au tout. 
Néanmoins, la plus grosse victoire, selon moi, sur ce point est Trish, aka Hellcat. J'attendais tout particulièrement qu'elle découvre ses pouvoirs depuis la fin de la saison 2, et je n'ai absolument pas été déçue. 
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Krysten Ritter en Jessica Jones
Une nouvelle héroïne
Trish se rapproche de plus en plus du premier plan dans cette saison, avec notamment deux épisodes en flashbacks qui lui sont entièrement consacrés, dont le premier (épisode 2 : “AKA You're Welcome”) a d'ailleurs été réalisé par Krysten Ritter (Jessica Jones) elle-même, qui se débrouille vraiment bien en la matière. Mais on peut aussi saluer la prestation de Rachael Taylor (Trish Walker) qui se débrouille très bien tout le long du développement de son personnage.
Le personnage de Trish Walker se développe ici en parfaite opposition avec le personnage de Jessica Jones : Trish a voulu ses pouvoirs, elle veut être une héroïne, et est sûre d'elle et de ses capacités à distinguer le bien du mal, alors que comme l'épisode 11 (”AKA Hellcat”) le prouve, elle a perdu cette faculté. On y voit Trish progressivement s'habituer à tuer les personnes qu'elle juge mauvaises, alors que comme le montrent les flashbacks qui ponctuent l'épisode, en suivant sa logique, quelqu'un aurait dû tuer Dorothy Walker, ne lui laissant ainsi jamais le temps de se racheter auprès d'elle, ou d'aider plusieurs artistes à réaliser leurs rêves comme on le voit lors de son enterrement dans l'épisode précédent.
Jessica, elle, n'a pas choisi d'avoir ses capacités, n'a jamais demandé à être une héroïne, et surtout, malgré le fait qu'elle apparaisse très sûre d'elle, elle se retrouve souvent à hésiter par rapport à ce qu'elle devrait faire, mais sait déjà que le meurtre n'est jamais une option. Trish ferait donc une antagoniste absolument parfaite à Jessica.
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Trish essayant son costume de Hellcat comme celui des comics – petit clin d’œil sympa à la saison 1 où Jessica déteste le costume qu'elle porte dans les comics et son surnom de « Jewel »
Un mauvais choix
C'est tout ce qui aura suffi à rendre la série plus que moyenne. Sallinger s'impose comme antagoniste de la saison et c'est un choix que je trouve très contestable. Déjà, on ne ressent rien de particulier envers Sallinger. Il apparaît juste comme un personnage lambda, qui a une obsession pour on ne sait quelle raison sur Jessica et sur la vérité, j'ai personnellement mis très longtemps avant de le mépriser pour de bon. 
J'ai également du mal à comprendre où le scénario était censé aller avec ce personnage. À l'origine je m'attendais à un personnage très intelligent, calculateur, le genre de personnage frustrant dans le bon sens du terme, parce qu'il oppose un vrai challenge aux personnages qui essaient de l'arrêter, et surtout qu'il servirait d'un antagoniste masculin sexiste à la manière de Kilgrave, ce qui n'a au final pas tellement été le cas. Certes Sallinger s'en sort bien pendant une grande partie de la série, mais il ne fait rien de bien incroyable si on y réfléchit bien. 
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Jeremy Bobb en Gregory Salinger, alias Foolkiller
« Soit on meurt en héros, soit on vit assez longtemps pour se voir endosser le rôle du méchant »
C'est là que la série pour moi a fait sa plus grosse erreur. Arrivé à la fin, on se rend compte que Sallinger n'était pas vraiment l'antagoniste de la saison, mais que c'était Trish. Le problème est que cette révélation arrive beaucoup trop tard dans la série, résultat, on s'encombre pendant la majorité des épisodes d'un personnage masculin assez ennuyeux, et dont l'arc narratif aurait facilement pu se résumer en quatre épisodes et uniquement servir au développement de Trish depuis le personnage d'héroïne qu'elle voulait être au personnage d'antagoniste face à Jessica, sa propre sœur.
On aurait eu beaucoup plus de tension à voir Jessica se battre contre la seule famille qui lui reste et la seule personne qu'elle a toujours voulu protéger peu importe le coût, plutôt qu'à la voir se battre contre un personnage finalement assez insignifiant. D'autant plus que le discours de « Jessica n'est pas une héroïne » aurait très bien pu être servi par Trish, et aurait eu beaucoup plus de poids dans sa bouche.
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Rachel Taylor (Trish Walker/Hellcat) et Krysten Ritter (Jessica Jones)
Un message flou
Je ne sais vraiment m'expliquer ce changement de ton qu'il y a eu entre la saison 1 et les saisons 2 et 3. Dans la première saison, on a un discours très clair concernant le message et les idées que la série veut porter, ce qui pourrait se résumer de manière très courte en un simple « men are trash ». Mais dans la saison 2, on passe sur du flou artistique, les personnages et les scènes fortes se contredisent tellement entre elles qu'on ne sait plus vraiment où on va, et pour la saison 3 c'est un peu pareil. On reste très indécis, on peut éventuellement justifier ça par le fait que tous les personnages principaux sont perdus dans cette saison finale, mais même la conclusion des personnages ne permet pas d'établir clairement un message. 
Ce n'est pas nécessairement un très mauvais point pour autant, la créatrice a peut-être simplement voulu nous offrir une fin pour chaque personnage sans vouloir nécessairement nous dire quelque chose, et vu l'attachement de beaucoup de fans Marvel aux séries produites par Netflix, c'est déjà très honorable de sa part.
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Carrie-Anne Moss (Jeri Hogarth), Krysten Ritter (Jessica Jones), Rachel Taylor (Trish Walker) et Eka Darville (Malcolm Ducasse)
Une forme sympa...
Oui, vous vous en doutiez, il fallait quand même qu'on parle de représentation et de militantisme. 
Personnellement, ce qui m'avait attirée dans la première saison de Jessica Jones et qui en avait fait ma série Marvel préférée, c'était ce côté militant féministe dans le fond comme dans la forme, malgré par-ci par-là quelques maladresses. 
Ici, si on décide de parler de représentation dans des termes purement et simplement mathématiques, on est presque bon – il manque encore beaucoup de personnages racisés. On est pas vraiment dans une parité parfaite – ce qui est quand même un peu bête pour une série centrée sur un personnage féminin – mais on est pas trop mal, et malgré l'infériorité numérique des personnages principaux féminins, elles occupent un temps d'écran plus long – ce qui paraît logique. 
Mais la série nous offre aussi des personnages LGBT+ (un peu plus consistants que Gay Joe Russo), tel que Jeri, jusqu'ici présentée comme lesbienne, Kith, qui est apparemment bisexuelle ou pansexuelle, ou le détective Costa qui a un mari (celui-ci est très anecdotique mais bon on va le lister quand même). Et dernier détail qui fait toujours plaisir, Jeri et Jessica se retrouvent toutes les deux handicapées/malades, ce qui est encore très rarement représenté.
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Carrie-Anne Moss (Jeri Hogarth) et Sarita Choudhury (Kith Lyonne)
… Un fond pas terrible
Effectivement là comme ça c'est bien beau, mais quand on voit la manière dont sont traités ces personnages, c'est beaucoup moins sympa. 
Déjà, le peu de personnage racisés présents dans la série sont toujours relayés à des personnages secondaires pas très importants : Malcolm est peu impliqué dans le scénario, Kith et Zaya ne sont que des intérêts amoureux, Oscar et Vido qui semblaient pourtant importants dans la saison 2 sont complètement absents de cette saison finale, et pour finir on a Gillian, relayée au rôle d'assistante qui n'a aucune importance dans la saison, alors que Malcolm au même rôle avait bien plus d'importance. Malgré le fait que Gillian soit un personnage avec beaucoup de potentiel, et un des rares qui tient tête à Jessica, et la très bonne prestation d'Aneesh Sheth, actrice transgenre et de couleur, c'est la troisième fois que la collaboration Marvel-Netflix donne un rôle insignifiant à de très bonnes actrices transgenres (avec par exemple MJ Rodriguez dans Luke Cage et Shakina Nayfack plus tôt dans Jessica Jones)
Pour continuer sur le mauvais traitement, Jeri, qu'on sait malade depuis la saison 2, commence vraiment à être impactée sur sa maladie, et malgré quelques éléments discrets dans certaines scènes (par exemple une où elle porte une atèle au poignet), son handicap n'est montré que dans des situations de faiblesses ou d'infériorité, pour appuyer sur sa perte de pouvoir, ou que quand celui-ci est utile au scénario. 
Également, on peut voir à de nombreuses reprises Jeri se lever et immédiatement retomber, ce qui indiquerait donc qu'elle a besoin d'aides au déplacement, mais évidemment, quelqu'un à l'écriture a dû se dire que montrer Jeri en fauteuil roulant donnerait l'impression qu'elle n'est plus la femme forte et indépendante qu'elle est. 
De la même manière, le fait que Jessica a perdu sa rate est montré comme la seule faiblesse d'une femme forte, et il y a un plan qui est censé nous faire comprendre que Jessica se « libère » de son handicap en enlevant son bracelet indiquant de quoi elle était atteinte, ce qui n'est pas super comme image.
Il y a également une scène très violente dès le début de la série où Jeri aborde le sujet très tabou du suicide assisté, et tout son dialogue avec Jessica à ce sujet est extrêmement violent et indélicat, j'ai vraiment été très choquée par l'irrespect total que montrait cette scène. Tout ce qui concerne la maladie ou le handicap est très mal géré, et parfois très blessant. 
Le traitement des personnages LGBT+ n'est pas brillant non plus, avec Jeri dont la seule identité depuis la saison 1 est d'avoir des histoires d'amours/sexuelles compliquées avec des femmes, on pouvait s'attendre à ce qu'elle ait finalement une happy ending, même si ce n'était pas trop le concept de cette saison, mais bon, c'est quand même la troisième fois qu'ils donnent un intérêt amoureux à Jeri et qu'elle finit par partir sans se retourner.
On oublie pas aussi le petit queerbaiting habituel avec Dorothy Walker qui dit espérer que Trish se mette en couple avec une femme, et qui plus tard dans la série pense même que Trish et Jessica sont ensemble alors qu'elle sont sœurs, résultant en une scène très gênante.
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Aneesh Sheth dans le rôle de Gillian
Un coche féministe raté.
Depuis la création de la série, celle-ci a clairement des ambitions féministes et la volonté de montrer des femmes de pouvoirs. On a pas mal de références à cela dans la forme, dans les dialogues, avec par exemple Sallinger qui qualifie Jessica de « féministe extrémiste » pendant que Jessica dit qu'elle comprend qu'il a peur d'elle, que sa force mettait en danger sa masculinité fragile. Et c'est vrai que ça fait du bien de voir des personnages féminins qui ne ménagent pas les hommes, mais ça fait pas tout non plus, surtout que dans le contexte de sortie on s'attendait vraiment à mieux. 
Avec en une année la sortie de Captain Marvel, X-Men: Dark Phoenix et la saison 3 de Jessica Jones, 2019 était vraiment censée être la première d'une longue suite d'années de réussites des femmes de chez Marvel, au final, ça a rendu les problèmes de fond de Jessica Jones beaucoup plus voyants. 
Déjà, on a le problème habituel de la présence parfois peu ou pas justifiée des personnages masculins tels que Erik, Salinger, Malcolm, Costa, et même carrément Luke Cage qui, certes, n'est là que pour un caméo final, mais qui aide Jessica à prendre une décision concernant Trish, ce qu'elle aurait parfaitement pu faire seule. 
Aussi, on retrouve pas mal de clichés de personnages féminins un peu nuls, comme celui de la prostituée un peu bête qu'il faut protéger dans le personnage de Brianna, qui n'existe que pour être la sœur d'Erik et le nouvel intérêt sexuel/amoureux de Malcolm, et qui évidemment ne passe pas à côté de la couche de slutshaming habituel. 
On ne s'arrête pas en si bon chemin avec le cliché des femmes ambitieuses qui sont montrées comme de mauvaises personnes, par exemple Jeri ou Zaya. Pour Jeri en l'occurence c'est plus compliqué à démontrer clairement dans la mesure où le personnage a déjà une grande histoire dans la série qui peut justifier qu'on ne l'aime pas. Zaya, en revanche, est tout de suite présentée comme étant dure avec Malcolm pour ne pas laisser ses ambitions au profit de son couple. Il est vu comme négatif que ses valeurs à elle (à savoir : chaque accusé à le droit d'être défendu), soient en contradiction avec les valeurs de Malcolm qui refuse de défendre des criminels.
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Tiffany Mack (Zaya Okonjo)
Pour finir sur le point qui m'a le plus fait réagir, je vais m'autoriser une comparaison avec le film Captain Marvel, parce que oui je n'ai pas parlé du film plus tôt pour rien. En effet ici la mise en contexte me semble assez importante. (Je vais finir sur un petit spoil de la fin de Captain Marvel, si vous ne l'avez pas encore vu foncez-y et vous pouvez sauter la fin de ce paragraphe). Donc, ici le public non-cis-masculin a unanimement adoré cette scène finale où Carol Danvers refuse de s'abaisser au niveau de son antagoniste masculin avec cette ligne de dialogue iconique et au sous-texte important : « I have nothing to prove to you ». Alors c'est bête, mais il arrive exactement l'inverse de cette situation dans Jessica Jones.
Alors que Jessica enquête sur Sallinger, elle le rencontre dans un gymnase où il apprend la lutte à des enfants. Quand Sallinger la voit, il lui propose un combat « juste », où Jessica ne pourra pas « tricher » en étant qui elle est. Il veut lui proposer un combat de lutte, avec donc les règles de ce sport que lui semble maîtriser parfaitement, mais qui nie entièrement le personnage de Jessica (par exemple l'interdiction de frapper, ou encore de jurer). Ici l'antagoniste masculin demande à nouveau au personnage féminin de se rabaisser à son niveau, jouer par ses règles à lui, pour qu'il ait une chance de gagner, sachant pertinemment la supériorité de son opposante s'il ne la restreint pas... et Jessica accepte. 
Sur le principe on se retrouve effectivement avec une scène plutôt sympa où Jessica bat Salinger à son propre jeu, et on a une belle remontée de son personnage que les enfants autour se mettent à encourager, mais remis en contexte où tout le monde a encore en tête le message de Carol de ne pas s'abaisser à leur niveau... ça fait un peu bête.
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Jessica Jones et Carol Danvers (Captain Marvel), dessinées par Michael Gaydos, sont meilleures amies dans les comics, ce qui est d'ailleurs la raison pour laquelle Trish essaie une tenue de Captain Marvel en cherchant un costume.
Bref, j'espère ne pas avoir été trop longue mais avoir tout de même dit tout ce que j'avais à dire à ce sujet ! Malgré la manière assez négative dont j'ai terminé cette critique, je conseille quand même de regarder cette dernière saison, elle offre une excellente conclusion à la série, à l'univers Marvel-Netflix, et elle contribue aussi à cette conclusion générale qu'on a cette année avec la fin de la Saga de l'Infinité et de l'univers X-Men de la Fox. Le scénario reste sympa, la réalisation aussi, on a droit à pas mal de petits easter eggs toujours drôle à trouver, bref, si vous êtes fan de Marvel, foncez. 
Si jamais vous être trop tristes d'avoir perdu Jessica et Trish, rappelez vous que ce ne sera peut-être pas définitif, et que vous pouvez toujours vous rattraper sur les comics présentant Jessica et Hellcat !
Kamaya
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