#Sois jeune et tais-toi
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Les lésés et les aînés
Chronique de Sois jeune et tais-toi de Salomé Saqué, 2022
Je me sens, à plusieurs égards, proche de Salomé Saqué. J’ai le même âge qu’elle, j’ai fait en partie les mêmes études, et j’ai la même sensibilité politique. La ressemblance s’arrête là, mais est suffisante pour que j’aie pour elle de la sympathie. J’ai une certaine admiration pour le travail qu’elle mène pour le média indépendant Blast : j’aime sa manière de s’y exprimer et de s’engager, avec humilité mais sans honte, sans pour autant abandonner une véritable déontologie de journaliste (rigueur, honnêteté, pédagogie, etc.).
C’est en m’intéressant à son travail et en constatant qu’il était de plus en plus médiatisé, que j’ai appris la sortie de son livre en 2022, Sois jeune et tais-toi : réponse à ceux qui critiquent la jeunesse. Une référence directe à un slogan de mai 1968, qui annonce ironiquement la couleur : à ceux qui infantilisent et conspuent les jeunes en permanence, il convient de dire haut et fort qui sont ces derniers aujourd’hui (ils correspondent aux 18-29 ans selon l’Insee), dans leur singularité et leur diversité, et pour cela démonter un nombre important de clichés.
Dans la première partie de son livre, Salomé Saqué rappelle que le clivage entre les jeunes et leurs aînés (ce que l’on appelle communément la “guerre des générations”) ne date pas d’aujourd’hui. Bien au contraire, le mépris et l’incompréhension des plus âgés pour la jeunesse ont tout l’air d’un invariant historique puisqu’on les retrouve à toutes les époques, de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Le procès qui est fait aux jeunes est toujours plus ou moins le même : ils seraient décadents, égoïstes, stupides et paresseux. À vos souhaits ! Pire encore, non loin de ce jugement terrible plane très souvent le refrain du “c’était mieux avant”, manière de croire (à tort) que les jeunes d’autrefois étaient bien meilleurs que ceux d’aujourd’hui. Cette façon qu’ont les plus âgés de faire valoir leur propre jeunesse passée est un biais cognitif démontré par la psychologie : en jugeant le présent à l’aune du passé, on convoque inévitablement des souvenirs, flous par définition, qui biaisent notre jugement. Les critiques réactionnaires de la jeunesse actuelle, n’étant bien souvent jamais étayées scientifiquement, reposent donc sur une vision totalement idéalisée du passé. De plus, Salomé Saqué rappelle que les époques ne sont jamais en tous points comparables ; ou plutôt que cette comparaison doit être dressée avec précision, nuance et contextualisation. La journaliste donne moult exemples édifiants de discours anti-jeunes dans les médias, et l’on ne peut qu’être frappé par leur violence disproportionnée, leur manque de nuance, leur vision réductrice voire infamante, et le fait que jamais ces pourfendeurs ne prennent la peine d’interroger les jeunes eux-mêmes. Salomé Saqué identifie aujourd’hui une génération qui a particulièrement érigé en sport de combat ses opinions hostiles à la jeunesse : celle des baby-boomers, nés pendant les Trente Glorieuses, période de prospérité économique et d’augmentation du niveau de vie après la fin de la Seconde Guerre mondiale et jusqu’au début des années 1970. Les boomers, qui ont entre 50 et 80 ans aujourd’hui, votent statistiquement plutôt à droite et sont particulièrement actifs pour fustiger le “wokisme” et les soi-disant lubies égocentrées de la jeunesse. Paradoxalement, c’est cette même génération qui s’est insurgée en mai 1968 contre le vieux monde et qui pourtant reproduit aujourd’hui un mépris âgiste et conservateur ; au point que le terme de boomer est presque devenu, sinon une insulte, du moins une moquerie, une manière pour les jeunes de rabattre le caquet des vieux rétrogrades (comme dans l’expression OK boomer !), qu’ils jugent souvent égoïstes, notamment parce qu’après avoir profité d’un contexte économique favorable dans leur jeunesse ils semblent aujourd’hui se ficher d’agir pour les générations futures, qu’ils traitent même d’ingrates. L’incompréhension entre les générations est bel et bien enracinée.
Dans la deuxième partie de son développement, Salomé Saqué s’intéresse aux raisons du pessimisme des jeunes aujourd’hui, qui selon elle fait leur spécificité par rapport à leur aînés. En effet, ces derniers ne manquent pas de reprocher à la jeunesse une forme de sensiblerie malvenue, une ingratitude vis-à-vis du monde moderne et de son confort. Selon la journaliste, c’est un peu trop vite oublier que la jeunesse d’aujourd’hui, loin d’être dorée, est la première à avoir si massivement du mal à se projeter dans un avenir désirable. Les raisons sont multiples, et à chaque fois passées en revue par l’autrice : précarité de l’emploi, menaces terroristes, recul démocratique, flux continu d’informations anxiogènes, crise écologique, contexte sanitaire, etc. Le monde auquel sont promis les jeunes est pour eux particulièrement angoissant, si ce n’est désespérant. Ce désespoir, qui prend parfois la forme d’une profonde anxiété, se traduit aussi souvent par une vive colère adressée aux plus âgés, qui globalement ne daignent ni les écouter, ni prendre au sérieux leurs inquiétudes. Salomé Saqué voit dans la réponse aux enjeux écologiques une cristallisation de ce conflit entre les générations : les aînés reprochant aux jeunes d’être totalement idéalistes et peine-à-jouir ; les jeunes reprochant aux plus âgés de leur laisser en héritage un monde à bout de souffle, qu’ils subissent sans l’avoir provoqué, et même de leur mettre des bâtons dans les roues lorsqu’ils luttent pour le changer. Selon Salomé Saqué, les résistances au changement des plus âgés sont d’autant plus importantes (et la colère désespérée des jeunes d’autant plus forte) que les aînés sont démographiquement plus nombreux. Ainsi, cela se traduit dans les urnes par le choix de politiques conservatrices et par un clientélisme fort à destination des générations les plus âgées, ce qui accentue (même inconsciemment) le pessimisme de la jeunesse, qui a l’impression d’être lésée sans pouvoir y faire grand chose.
Dans la troisième partie de son ouvrage, Salomé Saqué étudie comment cet état de fait en défaveur des jeunes transforme leur manière de s’engager. Loin de cette idée que la jeunesse ne s’intéresse à rien d’autre qu’à elle même, la journaliste prend au sérieux leur fort taux d’abstention. Elle rappelle pour commencer que les jeunes ont toujours moins voté que les plus âgés (fort taux de mal-inscription sur les listes électorales, opinions politiques en cours de formation, méconnaissance des institutions, etc.), mais elle voit dans les taux d’abstention records de la jeunesse ces dernières années une conséquence de la violence exercée par l’État à leur encontre. Les jeunes se méfient de la politique institutionnelle, dans laquelle ils ne voient qu’une manière de perpétuer un système mortifère, et des hommes/femmes politiques, qu’ils accusent de ne pas être à la hauteur des enjeux actuels. Ils délaissent même les syndicats. Mais, contrairement à ce qu’en disent les discours anti-jeunes, cela ne veut absolument pas dire que ces derniers ne s’intéressent pas aux autres, ni même à la politique : au contraire ! Les jeunes ne sacralisent plus le vote autant que leurs aînés et trouvent de nombreuses autres manières d’infléchir la société, sans s’en remettre à l’élection de représentants : manifestations, activisme numérique, dons à des associations caritatives, transformation de ses modes de consommation, choix d’un travail éthique, etc.
Ce résumé des grands axes argumentatifs de l’ouvrage ne doit pas conduire à penser que Salomé Saqué adopte une vision réductrice des jeunes et des vieux. Au contraire, la journaliste n’a de cesse de rappeler qu’elle s’appuie sur des tendances statistiques, et non des vérités absolues. Bien sûr, il existe des jeunes parfaitement satisfaits du système et qui y trouvent leur bonheur ; tout comme il existe des plus âgés totalement solidaires de la jeunesse. L’autrice rappelle elle-même que parler de la jeunesse et de la vieillesse sont des abus de langage (il y a des jeunesses et des vieillesses). En outre, aucun individu ne se réduit totalement à une donnée statistique ou à une catégorie sociologique. Ces précautions prises, il n’est néanmoins pas aberrant de donner du sens aux chiffres, si l’on n’oublie pas pas que derrière ces chiffres se cachent des parcours singuliers et concrets. C’est pourquoi la rédaction de l’ouvrage comporte deux volets entremêlés : un volet statistique et un volet témoignages. Au sein de chaque chapitre, Salomé Saqué déroule sa pensée en s’appuyant précisément sur la littérature scientifique (sociologie, histoire, économie, psychologie, etc.), mais elle ne s’arrête pas là : elle intercale également des extraits d’entretiens qu’elle a réalisés auprès de nombreux jeunes, en ayant pris soin du mieux qu’elle pouvait de varier les profils politiques et socio-économiques.
Il en ressort un essai clair et convaincant, dans lequel on se retrouve quand on est soi-même “jeune”, même s’il est peut-être incomplet (Salomé Saqué le reconnaît elle-même en conclusion, elle n’a pas pu explorer le rapport des jeunes à l’amour, à la famille, à la religion, aux discriminations, etc.). Je me demande également dans quelle mesure l'importance qu’elle accorde au rapport des jeunes à l’écologie (elle donne l’air de penser que c’est leur plus grande préoccupation) n’est pas un peu exagérée. L’écologie a sans aucun doute une importance pour la jeunesse, mais j’ai tout de même l’impression que Salomé Saqué se laisse un peu biaiser par ses propres centres d’intérêt et ses propres sujets professionnels. Je reste également sceptique vis-à-vis de la conclusion de l’ouvrage, qui exhorte les plus âgés à enfin écouter et se montrer solidaires des jeunes, dans ce qui pourrait ressembler à une réconciliation des générations (on comprend que ses intentions sont pragmatiques). Dans les dernières pages, lyriques et un peu naïves, Salomé Saqué veut conclure par une note d’espoir mais s’en remet à une bonne volonté collective au lieu de poser le problème en terme de lutte politique.
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Le coup de coeur littéraire de Pierre Thevenin : Salomé Saqué - "Sois jeune et tais-toi( Réponse à ceux qui critiquent la jeunesse " - édition Payot
Nos temps modernes n’ont pas, il s’en faut de beaucoup, le monopole du conflit générationnel. Le poète grec Hésiode n’écrivait-il pas en 720 avant notre ère ? : « Je n’ai plus aucun espoir pour l’avenir de notre pays si la jeunesse d’aujourd’hui prend le commandement demain parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible » (citation empruntée au livre). Jugement…
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Cher Personne,
Mourir n'est pas la pire des choses qui puisse arriver à un homme. Tu vois, je suis mort depuis trois jours, et depuis trois jours, j'ai enfin trouvé la paix. Tu m'as souvent dit que ma vie ne tenait qu'à un fil. Désormais, c'est la tienne qui ne tient qu'à un fil. Et ils sont nombreux ceux qui veulent te le trancher, ce fil. Mais tu aimes le risque, c'est ta façon de te sentir en vie et c'est ça la différence entre nous : moi, quand je voyais venir une sale affaire, j'essayais de l'éviter. Pas toi. Si tu n'as pas une sale affaire à te mettre sous la dent, tu t'en inventes une et après l'avoir liquidée, tu en abandonnes le mérite à un autre, comme ça, tu peux continuer à être toi-même, c'est-à-dire personne. C'est astucieux.
Mais cette fois tu as joué gros, et ça en fait déjà quelques-uns qui savent que tu es quelqu'un. Tu finiras donc par te faire un nom toi aussi et alors là, tu auras de moins en moins de temps pour jouer. Ce sera de plus en plus dur. Et, un jour, tu rencontreras un homme qui se sera mis dans la tête de te faire entrer dans l'Histoire. À ce stade, pour redevenir personne, il n'y a qu'un moyen : mourir.
Dorénavant, tu devras chausser mes éperons et ce ne sera pas toujours drôle. Essaye pourtant de retrouver un peu de ces rêves qui nous habitaient, nous autres, de l'ancienne génération. Même si tu t'en moques avec ta fantaisie habituelle, nous t'en serons reconnaissants. Au fond, on était des sentimentaux.
En ce temps, l'Ouest était désert, immense, sans frontières. On croyait tout résoudre face à face d'un coup de revolver, on n'y rencontrait jamais deux fois la même personne. Et puis, tu es arrivé. Il est devenu petit, grouillant, encombré de gens qui ne peuvent plus s'éviter.
Mais si tu peux encore te promener en attrapant des mouches, c'est parce qu'il y a eu des hommes comme moi, des hommes qui finissent dans les livres d'histoire, pour inspirer ceux qui ont besoin de croire en quelque chose, comme tu dis. Dépêche-toi de t'amuser, parce que ça ne durera plus bien longtemps. Le pays s'est développé et il a changé. Je ne le reconnais plus. Je m'y sens déjà étranger. Le pire, c'est que même la violence a changé. Elle s'est organisée. Un coup de revolver ne suffit plus, mais tu le sais déjà, car c'est ton siècle, ce n'est plus le mien.
À propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand-père racontait, celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué. C'est la morale des temps nouveaux. Ceux qui te mettent dans la merde ne le font pas toujours pour ton malheur, et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur. Mais surtout ceci : quand tu es dans la merde, tais-toi.
C'est pour ça qu'un type comme moi doit disparaître. Ton idée d'un duel truqué était bien la marque de ces temps nouveaux. C'était le moyen le plus élégant de me faire quitter l'Ouest. D'ailleurs, je suis fatigué, car il n'est pas vrai que les années produisent des sages, elles ne produisent que des vieillards. Il est vrai qu'on peut aussi être comme toi : jeune en nombre d'années et vieux en nombre d'heures. Oui, je débite des phrases pompeuses, mais c'est ta faute : comment parler autrement quand on est devenu un monument historique ?
Je te souhaite de rencontrer un de ces êtres que l'on ne rencontre jamais ou presque jamais. Ainsi, vous pourrez faire un bout de chemin ensemble. Pour moi, il est difficile que le miracle se reproduise. La distance rend l'amitié plus chère, et l'absence la rend plus douce. Mais depuis trois jours que je ne t'ai pas vu, tu commences à me manquer.
Bon, à présent je dois te quitter. Et bien que tu sois le roi des fumistes et le prince des emmerdeurs, merci pour tout.
Ah ! J'oubliais : quand tu vas chez le barbier, assure-toi que sous son tablier, il y ait toujours un homme du métier.
Jack .
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LA VÉRITÉ SUR BEAUCOUP D'ONCTIONS C'EST QU’ELLES SONT VRAIMENT DÉMONIAQUES (Je n'ai pas dit toutes les onctions hein 🙏)
C'est pour cela que ces faux serviteurs de Dieu, dans leur pacte occulte de leur réseau tout aussi diabolique sont obligés de vivre dans la débauche sexuelle, avec les sœurs de l'église, avec les femmes des autres.
Et ils ciblent en particulier celles ou ceux chez lesquels ils constatent leur "étoile qui brille", celles/ceux qui ont quelque chose en "particulier", sinon ils iraient chez les prostituées.
NE SOYEZ DONC PAS ÉTONNÉS DES SCANDALES SEXUELS QUI SONT DÉVOILÉS.
De même que les beaucoup d'hommes politiques dans les sectes ou autres loges sont obligés d'avoir des multiples partenaires sexuels pour pouvoir AUGMENTER LEUR PUISSANCE OCCULTE, de même que ces faux serviteurs font pareil pour leur onction diabolique, nourrissant ainsi leurs démons de puissance comme ceux qui ne peuvent prêcher avant d'avoir eu une relation sexuelle, sinon personne ne tombe ... Ou encore les chasseurs de virginité des jeunes filles vierges de l’église...
MAIS TÔT OU TARD LA VÉRITÉ ÉCLATE de façon parfois souriante, lorsque Dieu décide de les dévoiler...
MAIS SI TU ES UNE VICTIME, NE TE TAIS POINT !
ET TOI RESPONSABLE DANS L'ÉGLISE, NE SOIS PAS COMPLICE DANS LE SILENCE.
«Tout ce qui est caché sera découvert, et tout ce qui est secret sera connu.» Évangile selon Luc 12:2
(Toi pas fâché si toi y en a pas être dedans.)
Bonne journée les amis dans le discernement et la prudence.
Guy Rémi Pambou
2016
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Chapitre 4 : Ca n'arrive qu'à nous, dans lequel tout le monde a 11 ans d'âge mental et des pulsions violentes
10 septembre 2022, 19 heures 57, bureau de la directrice, PDV externe.
Je ne dirai jamais assez à quel point c'est nul de dire ça à chaque fois, ça coupe tout le rythme, on s'en balec. Si encore la temporalité était importante, je pourrais juste écrire la date.
Les cinq jeunes élèves pénétrèrent dans le bureau de la directrice les uns à la suite des autres, comme à la queue-leu-leu.
Le portrait d'Albus Dumbledore eut exactement la même réaction que le professeur Lenoir, en plus calme. Aurélie se mordit la lèvre. Ce qu'elle n'aurait pas donné pour que ce soit lui, le directeur, à la place de ce dragon de McGo !
- Tiens ! Miss Becker. Bientôt, nous vous ferons égalemnt un portrait de vous pour l'accrocher ici, et j'apprécierais qu'il soit à côté du mien. (Là franchement j'ai géré, ça ressemble bien à
Aurélie lui adressa un sourire avenant que Lilas qualifia intérieurement d'arrogant.
- Merci, professeur Dumbledore... soupira-t-elle exagérément. Ce coup-ci, ce n'était pas moi !
Le vieil homme du portrait se mit à rire. Ses yeux bleus pétillaient derrière ses lunettes en demi-lune.
- Oh, Aurélie, pas à moi. Vous dites ça systématiquement.
Aurélie rit, avant de se rembrunir lorsque le professeur McGonagall entra dans le bureau et lui servit la ritournelle devenue habituelle :
- Miss Becker.
- Encore moi, termina Aurélie à sa place.
C'était une réponse tout à fait innocente, mais McGo la qualifia d'insolente. Elle fut surprise de trouver dans son bureau Poema Ollivander, qui d'ordinaire était un modèle pour les autres élèves (nianiania Miss Parfaite), et Minna Whisper, dont peu de professeurs connaissaient l'existence - une jeune fille si timide. Evidemment, ce fut vers elles que la directrice se tourna pour avoir le fin mot de l'histoire. Minna rougit, puis laissa son amie parler. (Bordel cette version de Minna est tellement ennuyeuse. Sa personnalité : TIMIDE) A la fin du récit de Poema, le professeur McGonagall se tourna vers Lilas Ames, qui regarda ailleurs. (C'est vraiment nul le truc du « elle raconta tout », genre, le summum de la flemme.)
- Miss Ames.
- Professeur McGonagall.
- Avez-vous conscience de ce que vous avez dit ?
- Qui a dit quoi, Minerva ?
Anna Becker entra dans le bureau, ses cheveux impeccablement coiffés. Pas le genre de femme qui désirerait à tout prix tuer un mage noir. Et pourtant... (MAIS WOAH C'EST BON ON A COMPRIS ELLE VEUT LE TUER ELLE EST HYPER VIOLENTE ET ELLE A UNE VENDETTA PERSONNELLE CONTRE L'HORRIBLE DEATHLY HALLOW QUI POUR L'INSTANT N'A RIEN FAIT DE MAL.)
- Oh non, marmonna Aurélie entre ses dents.
- Oh non, gromella Anna de la même façon, avant de répéter plus haut. Oh non ! Aurélie ! Qu'as-tu ENCORE fait ?
- Je me suis défendue ! Cette grosse...
- Tais-toi !
- Je fais ce que je veux !
- Pas à Poudlard !
- Ben voyons !
- Fais attention, Aurélie !
- Je tremble déjà !
- Ne sois pas insolente !
- Je ne le suis pas !
- Anna... Miss Becker...
- Tu l'es à un point inimaginable !
- Ce n'est pas vrai !
- Si, c'est vrai !
- Non, ce n'est pas vrai !
- Si, c'est vrai !
- ANNA ! MISS BECKER ! rugit la directrice, et la mère et la fille se désintéressèrent l'une de l'autre. Merci bien.
C'était nul. C'était. Nul. C'��tait totalement inintéressant. C'était trop long. Ce n'était pas drôle.
- Mes excuses, dit la jeune professeur de sortilèges. Alors, qu'a dit Miss Ames à Miss Becker pour la faire encore sortir ainsi de ses gonds (pas très solides, au passage) ?! (Mais wesh comme je juge Anna lol)
Aurélie serra les poings et grommela des choses incompréhensibles. (Décidément, j'aimais bien le verbe « grommeler »)
- Je préfère ne pas vous le dire, Anna, je vous sais sensible à ce sujet-là... dit doucement McGonagall. (C'est tellement nul. Autant hurler « SON PÈRE EST UN SUJET SENSIBLE VOUS AVEZ COMPRIS ?? »)
Aurélie tendit l'oreille, de même que ses amis et l'insupportable Lilas Ames. Anna regarda la directrice de manière équivoque (ça veut rien dire putain) et, avec un soupir, la vieille femme se pencha vers la professeur de sortilèges et lui murmura (POURQUOI ELLE CHUCHOTE ? Toutes les filles sont au courant, elles ont assisté à la dispute mdr) quelque chose qui échappa aux filles. Anna blêmit, jusqu'à ce que son visage devienne quasiment translucide. Elle se tourna vers Lilas, et Aurélie aurait juré que ses beaux yeux d'un vert pur (au secours) étaient remplis de larmes (tristesse ? rage ? personne n'aurait su dire). (Et surtout c'est pas utile de le dire parce que normalement quand on écrit bien on le SAIT.)
- Comment osez-vous, Miss Ames ?! siffla la jeune femme.
- Je... Je voulais lui rabattre son caquet, je... Ne critiquais pas son père, je...
- ENCORE HEUREUX QUE VOUS NE L'AYEZ PAS CRITIQUE ! hurlait à présent Anna. VOUS NE SAVEZ RIEN DE LUI ! ALORS, JE LE REPETE, COMMENT OSEZ-VOUS ?! REPONDEZ, MISS AMES ! (Wow wow wow... mais vraiment, ils sont tous trop violents dans cette histoire... Et d'où Anna vient dans le bureau ? Elle n'y a pas été invitée, si ? Enfin bref, je cringe... J'étais incapable de vraiment appliquer différentes personnalités aux situations on dirait, ils réagissent tous en se mettant en colère, alors qu'Anna (comme Oliver) a plus tendance aux colères froides.)
Aurélie était stupéfaite. Anna lui parlait si peu de son père qu'elle pensait que sa mère le détestait. Mais pourtant...
La jeune fille se délectait de l'air contrit de son ennemie de Serdaigle, qu'elle haïssait en ce moment plus que Ruewen. (Désolée mais elle a bien plus de raisons de détester Lilas qu'Oliver. Et l'existence de Lilas détourne de la supposée haine d'Oliver. Qui est censée être centrale dans l'histoire.) Elle jeta un coup d'oeil au garçon pour se rassurer, mais il passa la main dans ses cheveux et elle se détrompa. Il n'y avait personne qu'elle détestait plus qu'Oliver Ruewen.
Lilas Ames : est une puriste arrogante, insulte Aurélie dès qu'elle la voit en appuyant volontairement où ça fait mal, ne perd pas un instant pour la rabaisser
Oliver Ruewen : est un intello, passe souvent la main dans ses cheveux (d'ailleurs ça les graisse, faudrait qu'il arrête), la taquine de temps à autre
Ennemi juré numéro 1 d'Aurélie : OLIVER, BIEN SUR ! TOUT EST LOGIQUE !
Parfum de cannelle, pff, mon oeil ! En parlant d'oeil, elle lui en décrocha un coup chargé de colère. (C'est tellement mauvais je chiale. « En parlant d'œil » ?!)
Oliver Ruewen n'en revenait pas. Il n'avait absolument rien fait, mais se retrouvait dans le bureau de McGo avec un bout du Clan des Perruches et la prof de sortilèges encore plus barrée que sa fille, laquelle le fusillait du regard comme s'il avait attenté à sa vie ! Il n'en revenait pas - était-il la seule personne censée dans ce bureau ?! Becker s'était encore attiré des ennuis. Pffff. Mais en même temps : et-alors ?! Cela lui arrivait huit fois par jour. Peut-être même huit cents fois.
Mais il y avait là un gros, un énorme problème.
Une pensée qu'Oliver n'aurait pas pu imaginer formuler un jour à haute voix.
Car non. Ce n'était pas de sa faute. Ames l'avait poussée à bout. Et il ne faut jamais, au grand jamais pousser à bout Aurélie Becker.
Et dès qu'il eut formulé sa pensée, quelque chose changea entre Aurélie et lui. Ils se détestaient toujours, bien sûr, mais entre eux siégait à présent le respect. (Wow. Incroyable. Un réel progrès. Ils ont 13 ans d'âge mental maintenant, et plus 12.) Un instant, Oliver regretta l'incident des pots de miel. Cet instant dura moins qu'un quart de milliseconde. Mais il fut réel. (Ah ouais super. 12 ans et demi donc ?) Aurélie haussa les épaules et il sentit son parfum de mimosa-muguet. Sans savoir pourquoi, sa colère se réveilla. (C'est une putain de girouette...)
Tssss, pauvre blonde ! Avec sa cour ! (Elle a juste des amis, Oliver, tu devrais essayer.) Mademoiselle veut être Auror mais sait juste lancer un sortilège Crache-limaces ! (Il prétend que Lilas dit de la merde mais il l'insulte de la même façon ? Tant de mauvaise foi.) Bon, en informulé, mais... Oh, par Merlin. Me voilà schizophène... (MAIS QUOI ??? MAIS QUOI ??? MAIS STOP ??? MAIS TA GUEULE ?!! MAIS AAAAHHHH) A cause d'ELLE ! Miss Empathe ! Tsss ! Pfff ! pensa Oliver avec rage.
Qu'est-ce-qui lui avait donc pris de témoigner en sa faveur ? (Tu n'as... pas témoigné... tu as juste pensé... dans ta tête...) Il se laissait berner par l'Amortentia ou quoi ?! (Non, tu peux défendre une femme et la respecter sans vouloir la baiser.) Cette pensée lui donna la nausée. Il allait lui prouver que l'odeur du mimosa-muguet était une pure coïncidence. Il préparait un gros coup. Un coup qui lui ferait assurément gagner sa dernière bataille.
Oliver perdit soudain le fil de ses pensées, que les hurlements d'Anna l'aidait à alimenter. (C'est drôle mdr) En effet, la jeune professeur s'était tue, les larmes aux yeux. Elle reprit contenance, comme si rien de s'était passé (qualité dont avait hérité Becker). La directrice se tourna vers Minna et Estelle, innocentes dans cette sombre histoire.
- Vous pouvez partir, Miss McGraw, Miss Whisper. Miss Ollivander, vous écoperez d'une retenue de deux semaines, à dix-huit heures dans mon bureau. Et j'enlève vingt-cinq points à Poufsouffle. (Donc elles sont venues juste pour écouter Anna gueuler pendant 5 min ??)
Poema fit la moue, avant de s'étonner :
- Le vôtre ? (Les lignes de dialogue inutiles, je vous jure...)
- Oh que oui. Je vous demande de faire vos excuses à Miss Ames.
- Pardon, Lilas, dirent ironiquement Poema et Aurélie en choeur.
Ne décelant pas l'ironie dans leur voix (ah ouais faut le faire quand même), le professeur McGonagall congédia à son tour la Poufsouffle. Puis elle posa son regard sur Oliver et Aurélie, mal à l'aise.
- A nous, maintenant.
- A nous ? Genre ? répéta Aurélie, perplexe.
- Ferme-la, Becker ! ordonna Oliver, exaspéré.
- Oh, pardon, j'ai froissé les oreilles de Votre Altesse ? C'est tellement plus facile de changer des chaussures en pots de miel que de faire son fayot ! Quoique chez toi, c'est naturel ! (C'est tellement immature mon Dieu...)
Alors, oubliant totalement la directrice, à un mètre d'eux, les deux ennemis commencèrent à se disputer comme des première année. (Au moins j'étais self-conscious...)
- Chez toi, c'est l'idiotie qui est naturelle, pauvre pomme, retourne dans les jupes de ta môman pour pleurer tes mauvaises notes, et fous-moi la paix ! (« PAUVRE POMME ??? » MAIS OU EST-CE-QUE J'ALLAIS CHERCHER CA ??? DANS QUEL MONDE C'EST INSULTANT ??)
Aurélie fit un geste désinvolte de la main et planta ses yeux dans ceux de Ruewen. Son regard dur ne surprit pas le jeune homme, qui y était habitué. Si ses yeux lançaient des flèches, Oliver sera mort et enterré depuis de longues, très longues années.
- Ruewen, juste : le jour où tu m'arriveras à la cheville, fais-moi plaisir... Fais mes lacets ! (AU SECOURS LES QUOTES PINTEREST AU SECOURS AU SECOURS CA N'A AUCUN RAPPORT JE VOULAIS JUSTE LA PLACER ET C'EST NUL)
- Mais ta gu...
- CA SUFFIT ! intervint le professeur McGonagall, forcée de hurler pour couvrir les éclats de voix des jeunes gens. NON MAIS, VOUS VOUS CROYEZ OU ?! DANS LE POUDLARD EXPRESS ?! (Mais quel putain de rapport. Je pleure. Stop.) Asseyez-vous, et par Merlin, cessez de vous asticoter comme des trolls en maternelle ! (Encore une fois, je suis self-conscious.)
Le Gryffondor et la Serdaigle s'assirent en même temps sur le même fauteuil. Ils se retirèrent comme si une mouche les avait piqués, mais rien à faire : ils restèrent coincés dans le fauteuil. (PTDR JE M'Y ATTENDAIS PAS C'EST RIGOLO)
- Mais c'est pas possible ! s'emporta Aurélie, bras levés, en essayant de se dégager du fauteuil. C'est quoi c'te malchance, c'est une punition karmique ou quoi ?! TOUS LES ANS, c'est la même chose ! Je me retrouve coincée avec lui ! En première année, c'était en retenue, en deuxième année, c'était dans les toilettes, en troisième année, c'était sur le dos d'un Hippogriffe qui n'avait rien de mieux à faire de de faire bieeeeeen lentement le tour du lac avec deux élèves de Poudlard sur le dos, en quatrième année, à l'infirmerie, en cinquième année, dans un putain d'arbre, en sixième année, dans la tour d'astronomie avec la vieille folle, les deux seuls rescapés d'une grippe qui était pas foutue de le clouer au lit, lui, et maintenant en septième année, sur une saloperie de fauteuil ! (Encore une fois, je sais pas si c'est moi, mais j'ai l'impression que c'est un peu faible scénaristiquement de juste balancer ça comme ça. Et elle s'adresse à qui ? A Oliver ? A McGonagall ? Pourquoi elle dit ça ??)
- Votre langage insolent n'est pas toléré. Vous me rappelez...
- Qui encore ?! demanda effrontément Aurélie. (Elle est juste chiante at that point)
- Peu importe. Je passe outre cette fois-ci, mais la prochaine fois, surveillez votre niveau de langue, Miss Becker.
Aurélie affronta le regard de McGo. La jeune Serdaigle était profondément désolée et un peu honteuse de s'être ainsi emportée devant un professeur, mais pour rien au monde elle ne l'aurait avoué. (Ah c'est bien, elle est pas si nulle)
- J'ai déjà enlevé tellement de points à votre maison à cause de vous que j'ai l'impression que c'est devenu une habitude, regretta McGonagall après avoir annoncé qu'elle avait retiré vingt-cinq points à Serdaigle également pour l'incident du Crache-limaces.
- Ah, dit Aurélie.
- Je suis au regret de vous en enlever vingt-cinq autres pour ce que vous avez fait à Miss Ames, qui retirera également une vingtaine de points à votre maison. Plus cinq pour insolence, et toutes les deux. Je regrette, vraiment.
Le professeur Lenoir fit irruption dans le bureau et intervint :
- Serdaigle est la maison des personnes sages, réfléchies, travailleuses... Vous n'avez rien y faire. (Mais c'est un moulin le bureau de la directrice ou quoi ??)
Ses mots sonnèrent comme une claque pour Aurélie. Serdaigle était la maison de sa mère, elle l'avait choisie pour qu'Anna se voie en elle, pour ne plus ressembler à son inconnu de père, ne plus faire souffrir la professeur de sortilèges. Porter les couleurs de la maison de Rowena constituait pour la jeune fille la preuve qu'elle était la fille de sa mère. S'entendre dire qu'elle n'y avait pas sa place était pour Aurélie un véritable crève-coeur. Elle se retint de hurler, de pleurer. Et le sourire arrogant de Ruewen accroissait ce sentiment. (JE PROJETAIS BEAUCOUP TROP MES PROPRES EXPERIENCES SUR AURELIE LOL)
- Quant à vous, Mr Ruewen, pitié ! Cessez de sourire de cette manière insolente ; je ne sais absolument pas non plus ce que vous fichez à Gryffondor ! (Mais l'attaque gratuite... Sérieusement... Quel directeur d'école parle comme ça... Dans quel MONDE Minerva McGonagall parle comme ça... ??)
Le sourire d'Oliver s'évanouit.
- Pou... Pourquoi ?!
- Voyons, Oliver, vous avez peur de votre ombre ! (Comment elle le sait, elle le connaît personnellement ??) Je ne sais pas ce qu'a eu le Choixpeau magique à la Répartition de 2015, mais ses erreurs sont irréparables ! (Mais c'est pas grave au pire non ??? Why are they making such a big deal out of it)
- C'est nous, les erreurs ?! s'enflamma Aurélie, dont la colère la poussa à s'éjecter du siège, au grand soulagement d'Oliver.
- Il suffit, Alexandre, l'arrêta la directrice avec douceur. Il est certain que... Ces deux jeunes gens sont des opposés parfaits.
- C'est bien la première fois qu'on me qualifie de parfaite, plaisanta Aurélie.
- Et la dernière, ajouta Ruewen.
- Ferme-la, ordonna la jeune Serdaigle en essayant de démêler une boucle blonde.
- Et voilà qu'elle joue avec ses cheveux ! soupira faussement le Gryffondor.
- Tu peux parler ! lança Aurélie avant d'imiter Oliver en train de se recoiffer nonchalemment.
(Incroyablement ennuyeux leurs putain de dialogues...)
En fait, tous deux mouraient d'envie d'éclater de rire, mais ils étaient en présence d'un professeur, de la directrice et surtout l'un de l'autre. Donc : impossible. (Franchement, on dirait plus des potes qui se sont disputés un jour en 3ème année et qui se vont vaguement la gueule depuis tout en voulant redevenir proches, que des ennemis.)
- Sérieusement, je ne voudrais pas vous importuner inutilement (Aurélie leva les yeux au ciel devant cette formule compliquée), mais... (C'est pas compliqué t'es juste conne)
- Môsieur Ruewen veut savoir pourquoi il est là alors que, le pôvre petit choupinet, il n'a absolument rien fait ! ironisa Aurélie sur un ton faussement apitoyé.
- Hein ? Comment tu sais ça, Becker ? (je euh... basic fucking deductions)
- Je te connais, pauvre débile !
- Ca suffit ! intervint le professeur McGonagall. Vous êtes ici, Ruewen, parce que votre aversion réciproque pour Miss Becker commence sérieusement à troubler l'unité entre les maisons Gryffondor et Serdaigle. (Comme si les autres Gryffondor et Serdaigle en avaient quelque chose à foutre)
- Ahhh, Serdaigle, la maison où je ne suis qu'une intruse idiote et inconsciente ? rétorqua Aurélie effrontément. (Pas BESOIN de DIRE qu'elle est effrontée, ça se VOIT putain)
- Exactement, Becker ! (Oliver. Would. Never. Surtout pas devant LA DIRECTRICE)
- C'est ça, enfonce-moi, Ruewen, je ne vois vraiment pas ce que tu fiches à Gryffondor, tu n'es ni courageux ni tolérant ! (La tolérance c'est... une qualité de Poufsouffle... j'avais lu Harry Potter ??? Mdr)
- Si supporter des foldingues à longueur de journée s'appelle de la tolérance, alors non, je ne suis pas tolérant !
- ASSEZ ! rugit la directrice, sortant de ses gonds. Vous commencez réellement à me taper sur le système, vous deux, et ce n'est pas peu dire !
- Oui, vous qui êtes habituellement d'un calme olympien. (Là j'avoue c'est drôle. Parfois Aurélie a vraiment des répliques bien, un peu sassy mais pas trop, j'aurais juste dû doser.)
Minerva McGonagall fixa la jeune Serdaigle d'un oeil menaçant.
- Faites attention, Becker, ce n'est pas parce que votre mère est professeur dans cette école que vous êtes protégée de tout !
- J'en ai bien conscience, Mrs.
- Tu déconnes, là ! Pour mademoiselle, le mot "règle" n'évoque qu'un instrument de géométrie ! (Là aussi c'est rigolo mais jamais Oliver n'oserait dire ça devant un prof)
- Qu'est-ce-qu'il en sait, monsieur Moldu ? Tu ne sais même pas te servir d'un balai ! (Mais quel rapport...)
- Et mon poste de poursuiveur, je l'ai eu dans une pochette surprise ?! s'énerva Ruewen. (COMMENT CA OLIVER JOUAIT AU QUIDDITCH ? Ok, j'ai littéralement fait James Potter en fait.)
- Carrément ! répliqua Aurélie en se penchant vers lui avec un air menaçant.
La directrice poussa un soupir.
- JE DISAIS, donc... L'unité entre les maisons Gryffondor et Serdaigle a toujours été parfaite...
- Evidemment, les deux fondateurs était amoureux, supposa Aurélie en haussant les épaules. (Rien de ce qui se passe dans aucun de ces dialogues n'a de sens.)
- Mais ce qu'elle peut être débile ! Et Helena, Serdaigle l'a trouvée sur le pas de sa porte ?!
- Bloclang !
McGonagall soupira à nouveau, mais de soulagement cette fois.
- Et donc, je ne souhaite pas que cette belle unité soit brisée par deux troubles-fêtes mal embouchés, et surtout pas en ces temps sombres ! (VOUS ENTENDEZ ? Y'A UN MECHANT ET Y'AURA UNE GUERRE) Finite Incantatem. Qu'en pensez-vous ?
- Temps sombres ? Alors les temps sont vraiment sombres ? répéta Oliver, étonné. (MAIS MEC TA MERE EST UNE MANGEMORT T'AS PAS CAPTE ??)
- Meuh non, voyons, pauvre crétin, Deathly Hallow est un vendeur de chouchous ! le nargua Aurélie en le fixant d'un oeil noir. (C'est pas mal j'avoue)
Ruewen ne l'aurait avoué pour rien au monde, mais cette réplique faillit lui arracher un éclat de rire. Il se concentra sur sa colère, qui le submergait.
- Comment peux-tu plaisanter sur des choses pareilles ?! s'emporta Oliver. Deathly Hallow, en recrutant ses Mangemorts, va briser des familles ! Des parents vont partir rejoindre le Clan de l'Ombre, et l'étau se resserera autour de leurs enfants ! Rejoindre l'Ombre ou mourir ! Ces familles sont maudites depuis le jour où la Marque des Ténèbres est apparue que le bras d'un de ses membres ! Depuis ce jour, tous les autres sont... Condamnés. ET TOI TU PARLES DE VENDEUR DE CHOUCHOUS ?! TU N'ES QU'UNE SANS-COEUR COMPLETEMENT TAREE, FI-FILLE A SA MAMAN, QUI N'A JAMAIS CONNU LA DOULEUR !
Je suis absolument mortifiée par tous leurs échanges. C'est juste nul. Je sais pas si y'a un autre adjectif que « nul ». Et on rappelle que cette scène a lieu devant la directrice de l'établissement. C'est ridicule.
Et cette pseudo-histoire de Mangemorts... sa mère ne lui a MEME PAS demandé de rejoindre le « « « Clan de l'Ombre » » ». Quel drama king. Franchement. J'aurais pas pu créer une scène de vulnérabilité différente ?!
Aurélie écarquilla les yeux et les leva vers son ennemi. Celui-ci n'était pas coiffé (pas coiffé, Ruewen ?!) (il vient de passer les mains dans ses cheveux 45 fois, et il est pas coiffé ?) et ses propres (mauvaise utilisation, on dirait que je parle d'Aurélie et non Oliver, y'avait pas besoin de préciser « propres ») yeux brillaient de colère. Elle ne l'avait jamais vu comme ça. Elle réfléchit à ses propos. Parlait-il en connaissance de cause ?
Elle connaissait la douleur. Celle de l'absence. Celle de la peur. Celle de l'incompréhension. De ne pouvoir être elle-même. D'avoir pour tort de ressembler à quelqu'un qui ne peut être oublié. A cause d'elle. De ses yeux bleus. De son courage. De son insolence également. La peur d'être elle-même de se rappeler l'être aimé. (Mais... je croyais que tu pensais que ta mère détestait ton père ??? Genre 10 lignes plus haut ???)
Elle observa Ruewen, qui avait la tête entre les mains. Le professeur McGonagall, mal à l'aise, observait la scène. (Tu m'étonnes qu'elle est mal à l'aise miskina.)
Elle tendit une main hésitante, qu'elle posa sur l'épaule de son ennemi. (AWKWARD) Il se n'en formalisa pas, trop abattu pour réfléchir.
- Hey, professeur McGonagall, saluent la directrice Andy et Karl en entrant dans le bureau. (QU'EST-CE QU'ILS FOUTENT LA ?? Ensuite ce sera qui qui entrera, la reine d'Angleterre ? Elle était encore vivante au moment de l'histoire. Je crois. Attendez... oui, septembre 2022, elle était vivante.)
- Bonjour, Mr Parrish 1 et 2, répond-elle. (Qui s'adresse à des jumeaux comme ça, sérieux ?)
- On tombe mal ? demande Andy en regardant Oliver. Merde, mec, ça va ?
Aurélie retira promptement sa main et prit un air blasé. Oliver finit par redresser la tête, comme si de rien n'était.
- Vous disiez, professeur McGonagall ?
- Je disais... reprit la vieille femme, un peu décontenancée. Que votre mésentente nuit à la bonne réputation et la bonne entente de vos maisons. (C'est littéralement la 3ème fois qu'elle le dit)
Aurélie pensa qu'elle se répétait, et déploya des trésors de volonté pour ne pas le dire tout haut. (SELF-CONSCIOUS)
- D'accord, dit-elle à la place.
- D'accord, répéta Ruewen, l'air absent.
- Bon, Mr Parrish au pluriel, que vouliez-vous me dire de si important pour ne pas frapper à la porte ?
- On a une idée pour le bal de rentrée ! dirent les jumeaux en choeur.
- Ca va être une tuerie ! affirma Karl, fier de lui.
- Ca va déchirer ! confirme Andy.
- Le bal de rentrée ? intervint Aurélie sans se soucier de les couper.
Oliver sauta sur l'occasion pour l'imiter moqueusement.
- Le bal de rentrée ? répéta-t-il en contrefaisant sa voix ironiquement. Mais pourquoi ne suis-je jamais au courant de rien, dans cette école ?! (Il n'était pas présent au moment où elle a dit ça... ça fonctionne uniquement si c'est quelque chose qu'elle dit souvent... mais dans tous les cas... c'est nul.)
La jeune Serdaigle l'ignora superbement, et se tourna vers les jumeaux.
- C'est quand ?
- Dans trois jours, pimprenelle, lança Karl en riant. Et on a eu une idée qui dé-chi-re ! (AH BON ? MAIS CA SORT D'OÙ CA ? Juste une occasion pour que les deux « « ennemis » » se roulent une grosse pelle.)
- Encore, soupira Ruewen.
- Toi, on t'a pas sonné ! l'arrêta Aurélie vivement.
- De quoi je me mêle, Becker ? Les tableaux d'affichage, c'est pas fait pour les chiens !
- Ni pour les débiles dans mon genre, c'est bien ça ? répliqua-t-elle du tac au tac. (S'insulter soi-même n'est pas stylé...)
- J'osais pas le dire, siffla le Gryffondor.
- Par pitié, ferme-la.
- J'ai tellement pitié de toi que si je t'obéissais, je resterais muet pour le restant de mes jours !
- Ca me ferait des vacances !
- Mr Ruewen, Miss Becker, ça suffit ! Vous êtes impossibles !
- Oh, c'est tout le temps comme ça avec eux, confia Karl, impassible. Mais nous, on aimerait bien avoir un peu la paix pour expliquer notre projet !
(Mais McGonagall les laisse entrer comme ça ? Elle finit pas d'abord avec Aurélie et Oliver ? Putaiiiin c'est tellement mal fait et illogique)
Aurélie et Oliver s'abstinrent de répondre. Andy laissa son jumeau parler, comme souvent.
- Alors, le principe de la Coupe de Feu c'est : tu mets ton nom dedans, et avec le hasard il ressort, ou pas. En gros, hein. Vous êtes censée le savoir puisque vous êtes directrice. Bref. Là, c'est un bol, le Bol de Feu, ou Bol du Bal, on est pas sûrs, tu mets ton nom et celui de ton cavalier ou ta cavalière dans le Bol, et sept couples (un par année) sont retenus pour ouvrir le bal. Ils sont liés par un contrat magique qui les oblige à participer à toutes les danses.
(C'EST QUOI CETTE IDEE DE MERDE
C'est 1) hétéronormé, 2) totalement injuste parce que si je me souviens bien, on peut déposer les noms d'autres personnes que soi, 3) de façon réaliste, personne ne voudrait y participer car tout le monde veut... choisir lui-même son/sa cavalier.e... 4) McGonagall n'accepterait jamais.)
Karl et Andy souhaitaient ouvrir un magasin d'objets ensorcelés lorsqu'ils auraient passé leurs ASPICS. Une sorte de brocante magique sur le Chemin de Traverse. Un peu comme les frères Weasley, inséparables jusqu'au bout. (Je m'en cache même pas putain, j'ai copié collé Fred et George sauf que là aucun ne meurt)
- Et donc, poursuivit Andy timidement, on a pensé que ça serait sympa pour... pour le bal... Un couple par année, peu importent les maisons... en ces temps sombres...
- Arrêtez de dire ça ! rugit Ruewen avant de quitter le bureau. (J'ALLAIS LE DIRE ! Mais arrête d'être à ce point un drama king putain !)
- RUEWEN, REVENEZ ICI ! Miss Becker, allez le chercher.
- Pourquoi moi ?!
- Parce que c'est comme ça ! Oui, Parrish, c'est une assez bonne idée... Vous êtes sûrs que l'enchantement est au point ?
- Parfaitement au point, Mrs ! eut le temps d'entendre Aurélie avant de refermer la porte. (Et elle leur fait confiance comme ça ??!)
La jeune Serdaigle lâcha la porte et courut à la suite d'Oliver en jurant.
- Putain ! RUEWEN, AU PIED ! Non, peut-être que c'est un peu brusque... Ru-uewen ? Viens ! Non, trop doux-trop con. RUEWEEEEEEEEN !!!! hurla Aurélie en courant dans les escaliers.
Elle aperçut une silhouette qui se faufilait à travers une porte.
- Ce con va dans la Salle sur Demande, pesta Aurélie à voix haute, avant de le suivre.
Un endroit où je puisse trouver Oliver Ruewen, pensa-t-elle, et une porte apparut.
La jeune fille hésita un instant avant de la pousser. A l'intérieur, le calme régnait. Il y avait de grandes fenêtres, un lustre au plafond, un escalier menant on ne sait où, et de grands canapés à l'air confortable. Oliver était assis sur l'un deux, les yeux fermés, presque angélique. (ET LA ILS BAISENT) Aurélie fit un pas, hésitante.
- Euhm... Ruewen ?
Il bondit.
- Becker !
- En personne. McGo m'a envoyée te chercher. C'est joli, ta Salle sur Demande.
- C'est une réplique de chez moi, avoua Oliver sans savoir pourquoi.
- Très joli... répéta Aurélie du bout des lèvres.
Ils restèrent un moment silencieux. Puis Aurélie se risqua à demander :
- Sinon... ça va ?
Il se braqua aussitôt.
- Si tu parles de la réponse que je t'ai donnée tout à l'heure, laisse tomber, je n'ai rien à dire et surtout pas à toi, Becker. (J'ai oublié ce qu'il a dit... entretemps y'a eu genre 10 pages de dialogue inutile...)
- Merci pour la confiance, c'est tout toi, je t'emmerde.
- Ca, c'est tout toi.
Ils regardèrent un instant le décor, puis Aurélie soupira.
- Quoi encore ?! Tu soupires parce que t'as pas de cavalier pour ton p'tit bal ? se moqua Ruewen. (Bal dont elle a appris l'existence 5 minutes plus tôt ?? Quel connard. Sexiste en plus. Genre la seule chose qui pourrait la préoccuper c'est ça. Elle n'a pas de pensée plus complexe.)
- Penses-tu, je soupire parce que ta présence m'irrite, c'est tout, allez viens, on se casse, ordonna Aurélie en marchant vers la porte.
Il la suivit. (Wow quelle précision super c'est tellement un bon moyen d'arrêter une scène c'est marquant.)
Les jours défilèrent jusqu'à l'annonce du professeur McGonagall : le projet des jumeaux avait été retenu, les noms pourront être déposés dans le "Bol de Feu" (quel sobriquet ridicule, pensèrent Oliver et Aurélie quasiment en même temps, et quelle idée ridicule également). (ILS ONT RAISON C'EST NULLISSIME) Un couple par année, peu importent les maisons. (Encore heureux... je rappelle qu'on est en 2022, la guéguerre entre maisons c'est peut-être un peu fini ??) Diana s'était inscrite avec Tomy, et Estelle avec Mike Ames ("purement amicalement", avait-elle prétendu, mes ses joues rouges et ses yeux brillants ne trompaient personne). (Ah d'accord les COUPLES s'inscrivent ensemble... c'était mal expliqué.) Aurélie et Amy s'étaient moquées d'elle de longues heures, mais ne trouvaient plus ça drôle à présent. (Je trouve pas ça drôle non plus. Je m'ennuie. Et on perd de vue les « TEMPS SOMBRES » qu'il faudrait peut-être montrer à un moment ??)
Une rumeur courait dans les couloirs de Poudlard. Il paraîtrait qu'Oliver Ruewen sortirait avec une certaine Ginger Campbell, élève de Poufsouffle et non pas de Gryffondor, comme le prétendaient les jumeaux Parrish. Aurélie s'en fichait royalement, elle avait d'autres chats à fouetter, comme trouver une robe, par exemple. Elle n'était pas une fille superficielle et détestait le shopping, ce qui ne l'empêchait pas de ne pas souhaiter ressembler à un sac à patates. (I'M NOT LIKE OTHER GIIIIIIIRLS) Elle passa commande chez Mrs Guipure et refusa toute indication sur son choix, pour "préserver la surprise", pour la citer dans le texte. (Pour la... citer dans le texte ??!)
A la table des Gryffondor, Karl et Andy Parrish se serraient autour de leur meilleur ami, avides de détails sur sa relation nouvelle avec Ginger, laquelle n'était pas rousse, mais blonde, et qui, attablée à la table des Poufsouffle (et non des Gryffondor) (OUI ON A COMPRIS, ils ont juste inventé n'importe quoi sur le moment !) racontait à qui voulait l'entendre comme Oliver était merveilleux, doux, attentionné, prévenant, gentil, drôle, affectueux, généreux, intelligent, sensible, raffiné, courageux... Il la surnommanit Ginny, comme la célèbre poursuiveuse de Quidditch dans l'équipe des Harpies de Holyhead. Aurélie, à qui Poema, Estelle et Minna avaient raconté ce qu'elles avaient entendu par Ginger, avait éclaté de rire.
- Ginny, comme Ginny Weasley ? La fusée volante des Harpies de Holyhead ? Ginger Campbell ne tient pas debout sur un balai ! se moquait Aurélie entre deux éclats de rire. (Ca peut aussi juste être un diminutif de son prénom, en fait.) Et puis, Ruewen, courageux, prévenant, affectueux ?! SENSIBLE ?! (Elle pleurait à nouveau de rire) J'adore cette fille. Elle me fait tellement rire. La prochaine fois, enregistrez-la, je pense qu'elle raconte tout ça avec un petit ton débile du genre : Haaaaaaaaan Oliveeeeeer... LOL !
- Tu as tout à fait raison, approuvait Poema. Elle l'appelle "Ollichou".
Aurélie, pliée en deux, avait glissé du banc.
- Ol... li... chouuuu ! hurla-t-elle presque de rire, les larmes aux yeux. Oh, arrêtez, arrêteeeez !
- Un problème, Becker ?
- Aucun, Ollichou ! répondit Aurélie avec un sourire angélique. Alors, Ruewen, on est amoureux ? demanda-t-elle en appuyant exagérément sur le mot "amoureux".
Oliver ne se sentait pas de taille à débuter une nouvelle bataille de mots. Il soupira, poussa Aurélie pour se rasseoir entre ses amis jumeaux, qui continuèrent à le bombarder de questions.
- Elle est intelligente ?
Absolument pas. (OLIVER RUEWEN NE SORTIRAIT JAMAIS AVEC QUELQU'UN DE STUPIDE. JAMAIS. C'est son critère numéro 1. Et dans la vraie version, la version ACTUELLE, il trouve Aurélie très intelligente.)
- Vous parlez de quoi ?
Elle parle de choses sans importance. (Le cliché de la fââââmme bavarde et superficielle...)
- T'aimes les Poufsouffle alors ? (Clin d'oeil)
Tu parles. (Gênant)
- Tu as inscrit ton nom et le sien pour le Bal ?
Certainement pas.
- Tu l'aimes ? (C'est sûr que c'est une bonne question à poser, vu qu'il n'a PAS REPONDU à toutes les autres, genre vraiment, il ignore ses amis depuis 10 minutes.)
Non.
Non, Oliver n'était pas amoureux de Ginger Campbell. Il ne l'avait jamais été. Seulement, il l'avait aperçue au détour d'un couloir, à peine deux jours plus tôt. Elle portait un bouquet de muguet et de mimosa. Alors, Oliver s'était arrêté. Avait humé le parfum des fleurs. Et s'était déclaré à cette fille pour qui il n'avait pas une once d'amour, trop heureux de faire démentir les dires de l'Amortentia. Certes, Aurélie Becker sentait le mimosa et le muguet, mais cela ne pouvait pas être elle, l'élue de son coeur. Il savait distinguer l'amour de la haine, tout de même ! (Donc tu préfères sortir avec une quasi-inconnue ?? Et lui mentir ??) Et la preuve, apportée par Ginger sur un plateau d'argent... - oh non, d'or ! - confirmait cela. Il se sentait coupable par rapport à elle, mais restait persuadé que l'Amortentia avait visé juste, qu'il aimait Ginger sans pouvoir se l'avouer. Mais les jumeaux ne lui laissaient plus de répit. (Faut savoir, il se pense amoureux ou pas ??)
- Non, je n'ai pas déposé nos noms dans votre foutu Bol ! C'est quand, au fait, le "tirage" ? ironisa Oliver en fonçant les sourcils.
- Ce soir, Gérard ! répondit Karl, enthousiaste.
- G��nial... Tu t'es inscrit avec la belle Minna Whisper, Andy ? (Je balance des relations de couple comme ça, sans aucun indice, nuuuul...)
Andy piqua un fard, et secoua la tête vivement.
- Oh, je t'en prie, pas à moi. Et toi, Karl, par pitié, cesse de rire, apostropha-t-il le frère jumeau d'Andy, en train de se moquer de lui. Toi, t'es plus branché Serpentard, non ? La belle blonde aux yeux verts répondant au doux nom d'Amy Santiago... (Des yeux verts ? Elle avait les yeux verts ? Ah bon ! Je croyais bleu.)
- Heey ! D'où tu tiens ça, Oliver Jack Ruewen ?!
- De l'Amortentia, mon ami, de cette chère Amortentia, qui en ta présence, diffuse un charmant parfum de jasmin. (TU NE PEUX PAS SAVOIR. TU NE PEUX PAS SAVOIR COMMENT LES AUTRES GENS PERCOIVENT L'AMORTENTIA. Et Oliver devrait connaître le fonctionnement de cette potion, s'il est si intelligent.)
Gêné, Karl se gratta le nez.
- Se gratter le nez est signe de mensonge, chanta Ruewen, ravi. (Il n'a littéralement rien dit. Et pourquoi je commence à l'appeler Ruewen ??)
- Ferme-la, monsieur "je sors avec la diminuée", et retourne lire tes magazines psycho à deux Mornilles ! (Euuuh d'où Ginger est « diminuée » ? On ne l'a pas vue une seule fois et la seule chose qu'on (que JE) dis d'elle c'est qu'elle est ennuyeuse, superficielle et stupide ? Génial.)
Oliver éclata de rire. Il aurait sûrement dû défendre sa copine. Dire à Karl qu'elle était très intelligente, en dépis des apparences. Car la jeune Poufsouffle l'était. C'était une fille sensible qui se laissait facilement atteindre par ses émotions, qui devenait parfois possessive tout en restant très affectueuse. Mais il n'en fit rien. (JE CROYAIS QU'IL PENSAIT QU'ELLE ÉTAIT VRAIMENT CONNE ??? être ambigu dans ses sentiments est possible, mais un peu de crédibilité svp ??)
Il poussa un long soupir.
Le soir venu, tous et toutes étaient très excités. Diana et Tomy ne se lâchaient plus la main, pas même pour manger. (GÊNANT) Estelle et Mike échangeaient des regards timides de la table des Serdaigle à celle des Poufsouffle (j'ai buggé, c'est vrai qu'Estelle était à Poufsouffle dans l'ancienne version, pas à Serdaigle) et inversement. Andy et Karl étaient trop impatients pour manger - enfin, une de leurs inventions reconnue !
Lorsque Minerva McGonagall les appela, ils bombèrent le torse et traversèrent les rangs sous les murmures curieux parfois, admiratifs souvent de leurs camarades. Puis ils pointèrent la baguette sur un petit bol aux aspects tout ce qu'il y a de plus Moldu.
- Nonimus revelio, dit Andy, et une gerbe de flammes jaillit du Bol.
Effectivement, c'est bien copié sur la coupe, pensèrent simultanément Aurélie et Oliver. (Totalement. Zéro créativité.)
Un premier parchemin à peine brûlé jaillit du fameux Bol.
- En première année, le couple qui ouvrira le bal sera Peter Johnson et Emily Carver ! (HETERONORMATIVITEEEE)
Les deux première année, à Serpentard, se lèvent et saluent la foule, main dans la main, avec arrogance. Un deuxième nom sort du Bol.
- En deuxième année, ce sera Orlana Baxter et Sam Cooper !
Un deuxième couple, cette fois à Serdaigle, se lève et sourient aux autres élèves. Un troisième nom...
- Lian Madeira et Sarah Cruz représenteront Gryffondor et la troisième année !
Aurélie soupira. Ce serait bientôt fini...
- Le couple pour la quatrième année est à Poufsouffle, il s'agit d'Alden Benson et d'Elisa Rochester !
Applaudissements.
- Pour la cinquième année, ce sera Lysander Mason et Emma Hill !
Applaudissements. Un Serpentard et une Gryffondor. Singulier. (y'a encore ce clivage débile ? Bref. Et je croyais que c'était censé être intermaisons, pour les rapprocher ou je ne sais quoi, et pour l'instant y'a qu'un seul couple de maisons différentes.) Aurélie se laissa retomber sur la table en soupirant. Pourvu que ce soit Diana ou Estelle... Avec... Elle était à deux doigts de s'endormir.
- Et c'est encore Gryffondor qui honore la sixième année, avec Fanny Wellington et Ryan Lynch ! (CRINGE CRINGE CRINGE OU EST LENA RENDEZ LENA A FANNY)
Applaudissements. Cela ne se finirait-il donc jamais ? Diana, Estelle, Diana, Estelle... priait la jeune Serdaigle.
Karl, Andy, Karl, Andy... pensait de son côté Oliver Ruewen, à Gryffondor.
Les jumeaux se redressèrent de toute leur taille lorsqu'un dernier nom vola dans la main de Karl. Ils le lurent d'une seule voix, sans sembler surpris le moins du monde.
- Et pour la septième année, un couple pour le moins... (Andy pouffa de rire) atypique... (Karl pouffa à son tour)
On aurait dû s'en douter, pensèrent à peu près tous les élèves et les professeurs ayant remarqué ce manque de surprise et cette fierté apparente chez les deux frères. C'est truqué, ce machin. Pas étonnant de la part des frères Parrish...
- Aurélie Becker et Oliver Ruewen. (Pffffff ils sont insupportables)
~Il y eut d'abord un concert de "Quoi ?!". Puis les deux intéressés réalisèrent leur (atroce !) situation. Oliver se redressa et empoigna le col de son ami. (LA VIOLEEEEENCE DU MAAAAALE) - Tu... As dit QUOI là ? - Aurélie Becker et Oliver Ruewen. - PARRISH, T'ES MORT ! hurlèrent en même temps les deux ennemis. Oliver ne put cogner son ami, ce fut Aurélie qui s'en chargea. (MAIS PUTAIN STOP ALLEZ TOUS CHEZ UN PSY) - Tu as créé cette espèce de Coupe de Feu de Bal minable JUSTE pour faire de ce bal un enfer ?! réalisa Oliver sous les bavardages excités de ses camarades. Fermez-la ! lança-t-il à leur intention. - Vous êtes liés par un contrat magique, rappela Andy. Il n'aurait pas dû le faire. Sa cravate vola. - Il suffit ! intervint le professeur McGonagall en poussant les élèves qui prenaient des photos. Mr et Mr Parrish, vous êtes convoqués dans mon bureau. Et vous aussi, Mr Ruewen et Miss Becker. - Nous sommes victimes d'une farce dépourvue à la fois de sens mais aussi d'humour ! lâcha Aurélie avec le débit d'une mitraillette. - C'est ça, c'est ça, va te plaindre �� ta maman ! Ca ne me fait plus plaisir qu'à toi, si ça t'intéresse ! (QUEL RAPPORT AVEC SA MERE, LACHE-LA ŒDIPE) - Tout ce qui tourne autour de toi ne m'intéresse pas, trancha sèchement la jeune Serdaigle en se tournant vers Oliver. (Popopoooo) - Vous n'allez pas recommencer ! se plaignit Karl. - Toi, ta gueule ! dirent en choeur les deux ennemis, avant de marmonner quelque chose sur la violence à l'école. - Taisez-vous ! Vous n'avez aucun droit de parler ainsi devant des professeurs ! s'écria Emma Callidus, la professeure de métamorphose. - Pardon, madame, dit Oliver, et Aurélie l'imita moqueusement. (ça c'est une interaction normale, dommage que ce soit la seule depuis le début du chapitre. Non, carrément de l'histoire.) La porte du bureau se referma. (Wow, quelle transition incroyable et pleine de tension.) 11 septembre 2022, 1 heure 37 du matin, PDV externe. La jeune fille s'éveilla en sursaut, les cheveux en désordre et le teint pâle. Le visage luisant de sueur, elle se redressa sur son lit, hagarde, et vérifia les environs. N'était-ce donc qu'un rêve ? Elle finissait presque par le croire, lorsqu'elle aperçut une silhouette sombre qui s'approchait de son lit. Elle voulut hurler, mais son cri resta coincé dans sa gorge et elle ne put émettre un son. Elle crut sentir son coeur s'arrêter lorsque la silhouette posa sa baguette sur sa nuque sans délicatesse et prononca les trois syllabes qui allaient tout changer : - Impero. (AHHHH NICE ! Enfin un truc qui se passe ! Mais vous réjouissez pas trop vite, je crois que je n'ai jamais élucidé le mystère de comment et pourquoi elle est ensorcelée.)
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Usbek & Rica - « Voter pour des candidats qui n’entendent rien à la question climatique, c’est un doigt d’honneur à la jeunesse »
Dans Sois jeune et tais-toi. Réponse à ceux qui critiquent la jeunesse (Payot, 2023) la journaliste Salomé Saqué, 27 ans, explique, chiffres à l’appui, le désarroi social et écologique de sa génération et insiste sur l’urgence pour les aînés de se montrer solidaires afin d’éviter la guerre des générations.
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RT @ClassicFilm2: Talentueuse Mylène Demongeot que l’on retrouve aux côtés des jeunes débutants, Jean Paul Belmondo et Alain Delon dans « Sois belle et tais toi » de Marc Allégret https://t.co/kaXmalRt7H
RT @ClassicFilm2: Talentueuse Mylène Demongeot que l’on retrouve aux côtés des jeunes débutants, Jean Paul Belmondo et Alain Delon dans « Sois belle et tais toi » de Marc Allégret https://t.co/kaXmalRt7H
— Cinémannonce (@cinema_cinemas) Dec 2, 2022
via Twitter https://twitter.com/cinema_cinemas December 02, 2022 at 10:18AM https://twitter.com/cinema_cinemas/status/1598607451167019012
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Cendrillon des temps modernes
Rien qu’en l’apercevant, je sus que j’allais manger à cette table. Elle était ronde bien plus grande que les autres. Elle était à l’image de la table d’Arthur et déjà les chevaliers attendaient tranquillement l’arrivée de l’élu des dieux, c’est-à-dire moi ! Enfin, à quelques choses près puisque il y avait quelques femmes autours de la table.
Je me doutais qu’on me servirait des affaires sérieuses au repas. D’abord on m’avait offert une chambre d’hôtel alors que j’habitais à même pas cent kilomètres de Paris. D’accord, au début, le rendez-vous était prévu à Londres, mais quand même. Ensuite, une voiture avec chauffeur est venue me chercher pour me conduire dans ce restaurant situé à deux kilomètres du palace. Enfin, en observant le standing, la classe qui régnait dans le restaurant. Un homme avec un balai dans le cul, un sourire forcé et habillé comme s’il montait les marches du festival de Cannes me reçut. A peine ai-je prononcé mon nom qu’il me souhaita la bienvenue tout en demandant à un serveur de m’accompagner à la fameuse table ronde.
Personne ne se leva excepté Charles. C’était mon agent. Il fut le premier à avoir été contacté. Il fit les présentations avec les trois autres hommes présents, des américains. Cependant, il oublia les femmes qui semblèrent plus jeunes que les hommes présents. Elles étaient toutes formées dans le même moule, habillées d’une robe chic de soirée mettant en valeur leur poitrine parfaite. Les cinq beautés sourirent de la même manière indiquant qu’elles sortaient du même centre de formation. Pendant ce temps, chaque homme me tendit la main offrant à leur tour un sourire radieux de me rencontrer.
A peine eussé-je le temps de m’assoir que le serveur tendit devant mon nez la carte. Je regardai les plats avec leurs mots compliqués. Le domestique proposa la bisque de homard en entrée ainsi qu’un plat à base de veau. Je choisis des écrevisses au Cognac puis des quenelles de Brochets, des choses que je n’avais jamais mangées auparavant.
Nous trinquâmes très vite sur le projet dont mon roman était à l’origine. Les trois producteurs ne parlaient pas un mot de français. Ils se ressemblaient, obèses, les cheveux gris, le visage rouge et les yeux avinés. Toutefois, dès qu’ils parlaient, on sentait qu’ils aimaient être écoutés même si leurs propos étaient débiles. Wayne, celui qui semblait être le principal instigateur n’attendit pas pour me parler du scénario. Sa voix haussa jusqu’à s’exciter. Il s’enthousiasmait à l’idée de faire le film. Déjà les lieux furent évoqués, une vieille ville d’Europe centrale pour les décors de certaines rues. Il parla aussi de mettre les moyens sur la reconstitution de Paris. Mais je commençai à prendre du recul quand il expliqua la nécessité de couper dans l’histoire, détruisant une partie importante du roman.
De temps en temps, j’observais les jeunes femmes qui nous encadraient. Je compris qu’elles étaient là pour la figuration, potiches à forte valeur dont le slogan de leur job était : sois belle et tais-toi ! Un homme se tenait derrière Wayne. Il traduisait ses phrases dans une grande facilité. Aussi, je compris que deux autres hommes assis à une table derrière lui, étaient des gardes du corps. Ils nous surveillaient à la façon d’un robot avec des caméras à la place des yeux.
Frantz était le titre de mon œuvre. C’était l’histoire d’un noble allemand, officier dans les uhlans durant la guerre franco-prussienne. Il accepta d’entrer dans Paris assiégé pour espionner. C’était l’histoire de la Commune de 1871 et aussi une histoire d’amour entre lui et une inconnue, jeune femme pétroleuse au joli prénom d’Eglantine. C’était un chassé-croisé entre elle et Frantz.
Quand le producteur expliqua l’envie de couper certaines scènes car il voulait un film d’une heure et demi, je criais au scandale, expliquant les raisons. Je rappelai le scénario, l’intérêt de ces passages mal compris. Ma voisine de droite posa une question : « C’est quoi la commune ? » Son accent confirmait que les filles n’étaient pas françaises. Dès lors, le traducteur la rappela à l’ordre. Elle devait fermer sa bouche, ce qu’elle fit en baissant la tête.
La suite du repas devint sans intérêt après mon indignation de leur volonté de faire un film au rabais. Je me levai menaçant de tout arrêter jusqu’à obtenir raison. Charles et un des producteurs américains s’accordèrent sur les derniers détails sans importance. De mon côté, je me sentis intrigué par cette jeune femme assise à côté de moi et à qui on avait ordonné de se taire. Je surpris tout le monde en lui adressant la parole. Au début, elle chercha l’accord de ses employeurs. Puis, nous passâmes le reste de cette soirée à entretenir une conversation quasi-intime.
La belle brune était slovaque et s’appelait Ludmilla. Elle travaillait comme mannequin. Elle acceptait ce job d’Escort-girl dans le but d’arrondir ses fins de mois et de se faire un ‘carnet d’adresses’. Le repas se termina sur un dessert typique des grands restaurants, une omelette norvégienne flambée sous nos yeux et un verre d’armagnac dégueu parce que je n’aime pas l’armagnac. Cependant, elle restait à côté de moi comme si nous étions en couple, prête à me prendre par le bras. Peu avant de quitter la salle, les girls se levèrent toutes pour aller ensemble se pomponner. A leur retour, je découvris la présence d’un homme qui rejoignit les deux gardes du corps. Il semblait les diriger.
La voiture attendait sur le trottoir. Le chauffeur sortit ouvrir la porte arrière et au moment de saluer tout le monde, je fus étonné de voir Ludmilla s’assoir sur la banquette arrière. Nous étions sagement à regarder le paysage de la rue en train de défiler. Il n’y avait que deux kilomètres, cependant, je remarquai que nous ne prenions pas le même trajet. Elle se pencha légèrement et demanda si c’était ma première fois.
Un peu gêné, je signalai ne pas comprendre. «Votre première fois dans ce monde, avec ces gens» ajouta-t-elle avec son accent slave. Je répondis par un sourire. Dès lors, elle souffla et admit être contente de repartir avec moi. « Les autres sont des porcs » murmura-t-elle. «Comment cela ? » demandai-je. Elle me fixa de ses yeux gris. Son regard était joli, il n’avait rien d’intense, toutefois, il attirait par son côté charmeur. Elle sourit montrant ses dents blanches. « Pourquoi on était là avec les autres filles ? » C’était évident !
Doucement, elle s’approcha et commença à humer le bord de mon menton. Le bout de son petit nez caressa ma joue. J’hésitai à l’embrasser, j’étais presque effrayé de faire ça, me classant dans la catégorie des pseudos porcs. « Vous n’êtes pas obligée » susurrai-je. Ses lèvres se déposèrent sur le coin de ma bouche. Elles m’effleurèrent une nouvelle fois avant de remuer et dire : « Ils ont payé alors profitez-en ». Elle m’embrassa encore puis ajouta : « Et puis, le chauffeur est un espion, il va tout raconter. Et si on ne baise pas, ils vont considérer ça comme un manque de confiance de votre part. Et je serai obligée de les rejoindre pour baiser quand même. ». Elle continua de m’embrasser. Je frémis à l’idée de l’imaginer dans les bras du Wayne. Soudain, elle recula et commença à laisser glisser le haut de sa robe.
Ses seins étaient ronds et fermes, c’étaient deux belles pommes réclamant qu’on les câline. Timidement, je les frôlai du bout des doigts. Pendant ce temps, elle écarta les cuisses et caressa son sexe à travers son string. Elle demanda si je voulais une fellation. Je ne répondis pas, alors, elle posa ses mains sur ma braguette, l’ouvrit et fit jaillir mon sexe évidemment dur. Il se tendit immédiatement tel un ressort sorti d’une boite. Elle le branla sans quitter mon regard de ses yeux, puis, elle se pencha et dégusta, avala goulument mon gland me faisant soupirer à chaque coup de langue.
Je ne remarquai pas le conducteur en train de mater grâce au rétroviseur. A chaque feu rouge, il tournait l’œil semblant presque m’envier. Il ne pouvait que voir le sommet de sa tête devant mon ventre. Je caressai ses cheveux bruns de la main droite tandis que la gauche trouva sa place entre ses cuisses. Elle ne râla pas acceptant que me doigts vite trempés jouent à écarter ses lèvres fines et pincer son clitoris. Par moments, elle arrêtait de sucer mon vit afin de le coincer entre ses seins. Elle connaissait bien son métier surtout comment plaire aux hommes.
Dans la rue, personne ne prêta attention à nous. La voiture fit le tour de Paris. Nous étions sur les champs Elysée lorsque Ludmilla décida de s’empaler sur moi. Elle proposa de diriger la cadence ; un rythme lent et long qui m’arrangeait plutôt. Malgré le préservatif, je sentais la chaleur de son sexe me remplir d’un bonheur confus. Je me sentais à la fois heureux mais aussi terriblement coupable de profiter d’elle. Je pensai tout-à-coup aux ‘me too’. Finalement, elle était là parce que ces producteurs se croient tout permis. Aussi, elle le comprit certainement car elle s’arrêta brusquement et murmura dans le creux de mon oreille qu’elle était consentante. Alors, j’affirmai à mon tour que j’étais un vrai cœur d’artichaut. Elle ne comprit pas. Je précisai : « Je suis en train de tomber amoureux ».
Ma phrase eut l’effet d’une bombe. Elle se retira, me dévisagea. C’était la première fois que cela lui était dit. Nous restâmes silencieux, elle et sa robe autour de la taille, moi et mon pantalon aux chevilles. Elle regarda par la fenêtre et dit tout à coup : « stop, please ! ». La voiture s’arrêta, elle sortit brutalement tout en rajustant sa robe. Elle marcha vite, je voulus la rattraper mais elle ne me laissa pas le temps de sortir qu’elle arrêta un taxi. Je la vis partir pour une destination inconnue.
Les jours suivants, j’interrogeai mon agent à son sujet. Je voulais savoir comment elle a été contactée. Je voulais la revoir, m’excuser et surtout la revoir. Seulement, Charles n’obtint aucune réponse ou s’efforça de ne rien dire. Alors, je passais mon temps à penser à elle, à son parfum sur mon corps, à la douceur de ses baisers, à la beauté de son regard, à la perfection de sa poitrine et à la chaleur de sa bouche, à sa gentillesse. Je la voyais partout, j’entendais son accent partout. Contrairement au dicton «loin des yeux loin du cœur », plus le temps passait et plus elle me manquait.
Deux mois s’était écoulés quand je fus invité par Charles pour parler de mon futur projet. C’était un roman sur un rugbyman fidjien qui rencontre une star du porno. Les deux décidèrent de se fréquenter afin de tuer la solitude de leur vie quotidienne. J’avais décidé d’écrire une romance pour changer mais aussi sur un fait de société entre deux célébrités qui ne trouvent pas le bonheur. La secrétaire de Charles me signala que je pouvais entrer. Il discutait en anglais au téléphone assis derrière son bureau. Il semblait inquiet. Sur le bureau, un journal était ouvert.
J’approchai pour lui faire la bise. Il se détourna ensuite comme s’il ne voulait pas que j’entende la discussion. Ainsi, il se leva, marcha jusqu’à la fenêtre et continua de parler. Cela semblait vraiment sérieux. Il essayait de ne rien dire de précis, par peur que je comprenne son anglais, et il avait raison. Le doute arriva lorsqu’il répéta plusieurs fois : « Why did they do it ? Why ? It’s terrible ! Why ?»
Je restai devant son fauteuil vide, je regardai par curiosité les quelques manuscrits posés sur le bord du bureau quand je lus le titre d’un article dans le journal qui m’interpela : « Macabre découverte dans la forêt de Chantilly ». Dès lors, originaire de l’Oise, je lis le récit qui me terrifia. C’était la découverte du corps carbonisé d’une prostituée. D’après la narration, une jeune femme fut abattue de deux balles dans la tête avant d’être aspergée d’essence. Elle a été identifiée comme étant originaire d’Europe Centrale. Je pensai subitement à Ludmilla. Mon cœur vacilla lorsque je lis qu’elle était connue dans le milieu des Escort-girls.
Charles raccrocha et s’approcha pour me demander comment j’allais. Mais en découvrant mon visage d’une pâleur à faire peur, il comprit que j’avais lu l’article et répondit à ma question avant même que je la pose : « C’est bien elle…. Je suis désolé. ». Ma colère se transforma soudainement en une terrible détresse. Je m’assis sur le fauteuil, abattu en réalisant que ma Cendrillon était morte. Il resta à me regarder tout en répétant : « Désolé ». Puis, je suis parti sans dire un mot. Le soir même, je lui envoyai un message annonçant ma décision irrévocable de changer d’agent.
Frantz fut un succès qui remporta de nombreux trophées. Je refusai d’aller à Hollywood récupérer plusieurs prix. Même s’ils n’étaient pas à l’origine de sa mort, je ne voulais pas rencontrer les producteurs américains. Par la suite, je publiai cette histoire d’amour entre un sportif et une porno star. Par hommage, cette dernière s’appela Ludmilla, elle venait de Slovaquie.
Alex@r60 – décembre 2020
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Références deuxième rendu (2/3).
Affiches de l’atelier populaire, mai 1968, Collection des Beaux-Arts de Paris:
Presse ne pas avaler, 58x46cm
Le Chienlit c’est lui! , 43x32cm
Information libre, 70x52cm
Retour à la normale..., 58x42cm
RTL, ORTF, EUR.1, 84x55cm
Sois jeune et tais toi, 83x65cm
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L'ATELIER POPULAIRE DE MAI 68 "LA LUTTE CONTINU"
Premièrement, mai 68 c'est le symbole de la révolte des classes populaires :
Massive révolte spontanée contre l'autorité, sur des plans sociaux politiques et culturelles et contre le capitalisme et l'impérialisme américain, et plus directement le pouvoir en place : de gaule.
A l'atelier de l'école de beaux arts, que l'on appelera bientot "l'atelier populaire", on imprimé en quelques semaines plus de 400 affiches engagés de révolte étudiante.
A la base prévue à la vente pour le profit étudiants, Ces derniers s'en saisissent et les placardent dans la rue.
(Sous les pavés... la sérigraphie)
La plus connu fut sûrement "sois jeune et tais toi" avec la silhouette de de gaule qui fait taire un étudiant (refus de passer droit de vote de 21 à 18 ans).
Néanmoins celle qui vont nous intéresser sont celle de la série "la lutte continue".
En effet la raison première de cette résistance viens d'une détérioration de l'économie française. Des usines ferment, des ouvriers sont licenciées, la population sous le seuil de pauvreté explose.
On vois alors naître dans cette atelier des affiches avec l'emblématique point levé. Sois mêler avec les chemins d'un usine, sois écrit au milieu d'une silhouette d'un groupe, on peut lire en écriture attaché "la lutte continue" signe de soutiens des étudiants aux ouvriers. Afin de reproduire vite,on utilise qu'un seul cadre (un seul applat) et une seule couleur. On peu ainsi faire beaucoup de tirage assez rapidement.
Les couleurs utilisés sont simples et marquantes, du noir ou du rouge, couleur de violence et de révolte.
Faire des recherches sur cet atelier m'intéressais particulièrement, mai 68 étang rester en mémoire comme une espèce de fantasmé révolutionnaire à la portée des étudiants. Un exemple valable de solidarité et d'engagement avec un aboutissement, une sociabilité autonome de la jeunesse ainsi qu'une remise en cause des institutions.
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Lohorie Valendrin [ep.02]
[Fantasy]
La nuit tombe.
Je m’arrête au bord d’un sentier. Mes jambes supportent toujours mieux les heures de marche après un combat, d’habitude. Là, c’est comme si je vieillissais. Le vent frais chatouille mes os. Il me faut du petit bois.
Je m’appelle Lohorie Valendrin. J’ai plus d’une vingtaine d’hivers, dont cinq passés chez les patrouilleurs. Je suis très instruite, et habile au combat, pour une fille née dans un lupanar.
Ma mère m’a toujours dit et répété que le monde me ferait payer chaque action, bonne ou mauvaise, de la pire des façons. Parce que j’étais spéciale.
Elle avait en même temps la naïveté, ou l’hypocrisie, de prétendre que ces épreuves seraient une chance, et qu’elles me grandiraient. Pour la chance, j’aurais tout aussi bien pu naître homme.
Quand je parle de ma mère, je ne parle pas de celle qui m’a mise au monde et qui est morte en le faisant, mais de la maquerelle qui a fait de ma survie son cheval de bataille, pour une raison que j’ai pu que soupçonner au fil du temps. Les enfants qui tuent leur génitrice à la naissance, chez moi, on les appelle Agrippa ou Agrippine, en fonction de ce qu’on voit entre leurs jambes. Chez les putes, les coutumes sont différentes. On les appelle un peu comme on veut.
Il se trouve que Lohorie fait référence à une nymphe dans une légende des Syphorides. Elle aurait rassemblé sous un noyer les dépouilles de deux amants maudits, avant de les ramener à la vie par le pouvoir de leur amour. La fin est plus réaliste : parce que la nymphe a osé invoquer une magie impie sans l’autorisation des puissances supérieures, la région est maudite et une peste décime tout le monde. Tout ça pour deux jouvenceaux qui aimaient trop le sexe. Je crois que le message que ma mère voulait transmettre par ce baptême devait ressembler à “Ma fille, je sais pas ce qu’on va foutre de toi, mais une chose est sûre : toute ta vie tu causeras des désastres en croyant faire le bien”.
Ou peut-être qu’elle aimait juste bien la consonance.
Ma mère était assez instruite. Elle avait un client régulier, et de la haute. Le genre prêt à allonger neuf sols d’or pour une nuit à parler de philosophie entre deux étreintes pas folichonnes et plutôt courtes. Et neuf sols d’or, à l’époque, ça pesait au moins cinq écus de maintenant. En général je restais derrière la cloison, dans l’alcôve où je dormais, pour écouter leurs discussions, et je méditais dessus pendant les brefs et rares moments où les choses se corsaient. De temps en temps, c’est pendant, qu’il lui parlait de l’éclectisme de Coryathoras ou du système de Wilhelm Gszeiger opposant les vertus conséquentes aux vertus formelles. J’ai appris à quatre ans des mots que même les nobliaux n’acquièrent qu’à leur florescence. Et des euphémismes, aussi, beaucoup d’euphémismes. Il appelait toujours ma mère sa “vérité du cœur''. En gros il était marié.
Les curetons, les jeunes premiers, les couples racornis et les tristes époux que j’ai connus par la suite n’avaient pas la faconde de cet éminent professeur, mais à leur manière, ils m’ont tous appris de petites choses.
Elle ne m’a jamais dit qui étaient ses parents à elle. Vu ce qu’elle m’a appris d’autre, on pourrait croire ça étrange. J’ai gardé de ma mère deux enseignements majeurs, deux maximes qui m’ont profité par la suite, plus qu’elles ne m’ont nui : ne deviens quelqu’un d’autre que si on te paie très cher, et apprends à tuer avant d’être tuée.
Elle savait, elle, que quand on est une femme, on est d’abord une marchandise, et seulement à défaut, une menace. C’était sa façon à elle de me dire d’être moi-même. Ou de devenir une menace.
La chaleur du feu grésille sous le vent. Ma couverture réchauffe ce qui peut l’être, mes doigts insensibles remuent tant bien que mal, dans le creux de ma poitrine. Toute repliée, je m’éveille, alors que le ciel bleuit pour une autre journée.
Je vérifie que le médaillon en triangle est toujours dans ma poche, je me lance sur la route et je prie vaguement pour que le destin m’envoie un cheval pour remplacer celui noyé en mer avant mon arrivée. Je ne sais même plus ce que je prie, à force. Si Dieu existe, c’est un alchimiste à la retraite qui a bidouillé notre cosmos par erreur avant de laisser la mixture moisir sur sa commode.
Le bateau n’est pas loin, à quelques encablures à travers le maquis, si les indications des paysans sont bonnes.
La forteresse de Karwn-Tibba m’apparaît comme dans une fantaisie où ressusciterait l’ancien temps. Je suis trop jeune pour l’avoir connu, mais c’est à ça que devait ressembler le monde des seigneurs, de la courtoisie et des messes noires. La pierre des quatre tours qui encadrent le donjon exhalent une nuée d’oiseaux sur le ciel blanc, comme le souffle vaporeux que le froid trahit devant ma bouche.
Il surplombe un archipel de petits bosquets perçant la lande comme les touffes d’un chat galeux. Les brumes du matin sont tenaces. Les créneaux du bastion flottent au-dessus, dans le contrejour aveuglant.
Les cris des mouettes me parviennent. J’atteins le promontoire rocheux où la grande Roue de pierre à six branches est sculptée face à la pâleur levante, et j’observe au sud les ruines de la crique où le sloop est amarré. Il y a une véritable ville derrière cette grosse colline castrale, à l’est mais mon contact a décidé de m’attendre ici, à l’écart. Plutôt les vestiges d’une abbaye maudite que l’indiscrétion des quais marchands. Je dégringole tant bien que mal le chemin pierreux. Huit des dix matelots sont là, à glander sous le clocher effondré. Je les surprends avec ma voix.
Regardez-moi ces grands garçons ! Même pas peur des banshees ou des vampires ?
Alors que je m’apprête à excuser mon retard, je m’interromps et me fige, la main sur le fer de ma hache. Quelque chose ne va pas. L’un d’eux s’est levé, l’arbalète à la main, dont le crin est tendu, et qu’il pointe sur moi.
Lohorie ! Tu nous as foutu les jetons !
Ferme la et vise, le reprend le vieux Bænor. Toi, bouge pas !
J’incline la tête, l’air vaguement surpris. Mon cœur s’emballe et mes bras se tendent.
Là, les gars, c’est vous qui me foutez les jetons.
Ouais, à juste titre ! vocifère Bænor entre ses quelques dents.
Où est le chef ? Le Commandeur nous attend.
Il n’est pas en état de parler, le chef.
Bon, ça, ça vous regarde. Tant que vous m’amenez au Commandeur, je suis conciliante.
Ta gueule ! Ferme ta gueule, bordel. Ta hache ! Jette la vers moi doucement. Voilà… Et vire ta main de ta ceinture. Tes deux mains ! En l’air, que je les voie bien.
Il s’approche de moi lentement, sur le côté, laissant la mire dégagée à la jeune recrue en veste de laine noire. Puis, à une distance idéale pour que je sente son haleine de poisson, il me détaille de haut en bas.
On sait que le Commandeur t’a envoyée récupérer quelque chose de cher. Voilà l’idée : tu lâches ça à tes pieds, tu tournes les talons et tu survis. Et ton épée ? Jolie. T’as trouvé ça où ?
Sur un type qui n’en a plus besoin.
Tu comptais t’en servir ?
Faut être con pour prévoir de se servir d’une épée et la porter dans le dos.
Bah tu vas pouvoir nous la laisser aussi, alors.
Ne sois pas trop gourmand, Bænor. L’épée est à toi si tu veux, mais mon boulot doit être payé. Laisse moi trois des gars pour m’emmener jusqu’à ma paie, et je trouverai bien une histoire pour vous sauver le cul. Vous ne gagnerez rien sinon, crois-moi.
Il ricane, considère un instant ma proposition et parcourt mon faciès à la recherche de signes de trouille. Il les voit forcément. J’ai toujours été mauvaise en bluff. C’est déjà un miracle que la sorcière de la forêt se soit laissée avoir.
Je vais prendre les deux, ma p’tite Lohorie. Pas de geste brusque ou le gamin t’aligne. Pas vrai gamin ?
Le gosse acquiesce mollement.
Finnean… dis-je la voix tremblante alors que le vieux dégage la sangle autour de mes épaules pour s’emparer de l’épée du Chevalier-Intendant.
Tais-toi, Lohorie ! On te laisse la vie, c’est pas si mal, d’accord ?
C’est comme ça que tu me remercies d’avoir écouté tes pleurnicheries ? Ta fiancée te manque, mais je suis assez certaine que si elle te voyait maintenant, à suivre ce tas de merde en trahissant une amie…
Et la relique ? s’impatiente le vieux après avoir jeté l’épée dans l’herbe.
Quelle relique ?
Le truc que tu dois ramener au Commandeur.
T’en sais quoi, que je dois lui ramener un truc ?
Le chef l’a dit. Très exactement il a dit que le Commandeur voudrait voir ce que tu as trouvé
T’as pas pensé, génie, que ça pourrait être quelque chose d’abstrait ?
Comment ça ?
Mon boulot, c’était une information, que je vais lui rapporter. Un truc bien planqué dans ma tête. Un truc qu’on ne peut pas revendre à un receleur. Un truc qu’on ne peut physiquement pas toucher, et dont seul le Commandeur voit l’utilité. Un peu comme toi.
Sans lui laisser le temps d’y réfléchir, je brise son nez d’un coup frontal, broie son genou avec le talon et entends claquer la corde raide de l’arbalète. Le projectile éclate contre le chemin, derrière moi, me manquant assez largement.
J’attrape l’épée au sol après une roulade précipitée. Sans même extraire la lame, je frappe du pommeau la tempe du vieux tordu en deux, qui s’effondre sans mot. Les sept gaillards me font face, le gamin lâche son arbalète détendue et se fige.
Je… J’ai fait exprès de viser à côté, Lohorie !
Voilà ce qu’on va faire, camarades ! On oublie cet incident, j’en parle pas au Commandeur, et vous me faites pas chier jusqu’à la fin du boulot. Finnean, ta prochaine erreur sera la dernière. Compris ?
Je… Je suis désolé, Lohorie, tu sais, il nous a pas laissé…
C’est bon Finnean, conclus-je en faisant basculer le corps inerte d’un coup de botte. Aide moi à ligoter ce connard à un pilier. Les autres, préparez le sloop, on met les voiles !
Un peu plus tard, alors qu’un rais de lumière transperce les nuages dans une éclaircie dorée, Bænor s’éveille avec un mal de crâne, fermement ficelé. Je m’accroupis devant lui et finis de mâchonner un pain de seigle avant de lui sourire.
Dieu, ce que j’avais faim ! Tu vois cette abbaye, Bænor ? J’ai étudié auprès des savants du Sud. Je connais les fantômes. Y’a bel et bien une banshee, ici. Mais je vais te dire un secret : elles ne sortent qu’une heure après le crépuscule, ce qui te laisse à peu près… Six heures. Secoue la tête si tu préfères mourir maintenant.
Il respire lourdement. Ses yeux roulent frénétiquement, dissociés et globuleux. Il s’évanouit de nouveau. Je soupire, me lève et rejoins le gamin qui m’attend, un cordage sur le bras.
Nous nous éloignons et il déglutit en faisant le signe de la Roue sur sa poitrine. Il murmure :
C’est vrai, ça, pour la banshee ? Heureusement qu’on a pas campé dedans cette nuit…
Les fantômes ça n’existe pas, Finnean.
La tête me tourne. Voilà une journée et une nuit que le sloop fend la chair des vagues houleuses, en voyant les rumeurs d’orages très loin dans le ciel, danser autour de l’horizon comme une meute de loups suivrait de loin un voyageur blessé. Sans trop s’approcher.
J’ai passé le temps avec la mauvaise bière des quartiers du capitaine de ce rafiot. Une bière locale, que l’oncle de Finnean apprécie “ironiquement”. Elle est aussi trouble et pâteuse que brutale au palais.
C’est parce que les Tibbseits la brassent à partir de merde de cochon et de racines, pas d’orge !
Je le regarde un instant, le gallon presque achevé ayant partiellement raison de mon jugement, et lui sers une grimace sous la bruine glacée qui commence à mouiller le pont. Il éclate de rire.
Tu me fais marcher ?
Non non ! siffle-t-il du fond de son gosier, le sourire écarquillé. Et on y ajoute des algues rances pour la mousse.
Y’a pas de mousse.
T’es vraiment une déconneuse, toi, hein ? Tu viens de quelle île ?
Je pouffe. Puis percevant la sincérité dans sa question, hoche la tête en balbutiant le nom d’une vallée à des centaines de lieues au sud de l’archipel.
Alors là, je vois pas du tout…
Là où on boit plus de vin que de bière et où les oliviers poussent mieux que les chardons.
Beh merde… Avec ton accent, j’aurais pas cru à une continentale.
Il a sur cette phrase un vague recul, comme s’il trouvait tout à coup notre proximité physique dérangeante.
Ce n’est pas l’autre bout du monde, tu sais.
Partout où il peut se passer plus de trois jours sans qu’il pleuve, crois-moi, c’est l’autre bout du monde !
Le roulis s’intensifie. Le vent aussi. Les rideaux de pluie s’épaississent et remuent notre tas de bois. Un grand coup de lame me fait lâcher le bastingage et mon outre de bière. Je tombe sur le mât, l’équilibre chancelant. Je me réveille d’une petite claque et lève les yeux vers la pointe craquelante, la face trempée.
Un éclair saisit la mer à l’horizon. J’aperçois de l’autre côté une silhouette sur les eaux. Enfin c’est plutôt la voix de Finnean qui nous avertit...
La caravelle du Commandeur ! On y est, ça y'est ! On est au récif d’Asperal !
Prié soit-Il… soupire l’oncle. Après une demi-journée à tourner en rond, j’étais prêt à prendre moi-même la barre.
Tu aurais mieux fait ?
Hé, regardez !
Finnean escalade la proue. La silhouette du navire se dessine de plus en plus distinctement. Le vent remplit tout à coup la voile. Le sloop accélère. Je m’en vais moi aussi scruter, entre les dos d’écume et le ciel ombrageux, les deux colosses de bois flanqués l’un à l’autre, attendant à distance d’une pointe rocheuse noire et acérée.
Lequel est-ce ? je demande à Finnean.
Ce n’est pas normal, panique-t-il. Bon sang ! La voilure est abîmée…
Il hurle au barreur de virer, juste avant que mes oreilles ne perçoivent, sur le pont du château de bois compact formé par les deux nefs, un cri, puis deux, en sourdine. Un abordage. Je me retourne et hurle :
Le Commandeur est en danger ! Maintenez le cap et amarrez-nous à leur bord…
Vous voulez notre mort ou quoi ?
Le Commandeur me paie !
Nous aussi, mais pas pour crever !
Il ne paiera rien s'il meurt !
Un navire de cette taille ? Nous pourrons les semer si nous gardons nos distances, et si le Commandeur prend le dessus, il comprendra qu’on ait pas eu des envies suicidaires !
Je saute sur la poupe, après quelques enjambées, j’attrape la barre au matelot qui la tire de son côté, je le rue avec mon épaule et détourne le cap, avec une force désespérée.
Qu’est-ce que vous foutez ? me crache l’oncle de Finnean en relevant l’homme. On fonce droit sur des foutus pirates si vous virez par bâbord !
Je ne vais pas à bâbord mais à gauche ! je tente d’articuler en serrant les dents.
C’est la même chose, bougre d’âne !
Va me chercher mon épée et prépare un grappin. Un seul ! Je ne te demande pas de risquer ta vie, mais je dois monter à bord.
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Re- naissance de l’affiche dans les années 70
Rappelons nous rapidement son histoire!
On connaît l’affiche, c’est un moyen de communication graphique apparut déjà dans les années 1840 avec l’invention de l’imprimerie. Les affiches sont au départ des productions graphiques d’artistes divers qui veulent informer et qui y mettent originalité et personnalité dans leurs œuvres originales. L’affiche devient alors le premier média de communication
Or, avec l’évolution des métiers du graphisme et des métiers de la communication, l’automatisation deu travail créatif aboutit donc à une standardisation et perd sa personnalité, son originalité..
De plus, après avoir connu un large succès dans les années 50, elle va être remplacée petit à petit par d’autres médias tels que la télévision, le cinéma, la radio...
Cependant, les années 70 vont faire renaître ce média.
Vous souvenez vous de mai 68? Cette révolte secoue tout le pays. Durant cette période de crise, la paralysie du pays est totale, celle de l’information "normale" également : les journaux ne paraissent plus à cause des grêves, la télévision et la radio, contrôlées par l’Etat ne diffusent qu’une information filtrée.
L’affiche va donc s’avérer le seul moyen de communication, d’information libre et rapide.
On y retrouve des revendications, des messages dénonçant le manque de liberté des médias, presse, radio et télévision. Elle tient une place privilégiée et revient à sa fonction première est d’informer, le journal mural renaît. Illustrées d’un graphisme sans artifice, ne visant qu’à l’efficacité, de caricatures agressives, elles sont imprimées en sérigraphie, technique rapide et très souple.
Voici quelques exemples d’affiches restées dans les mémoires :
• Début d’une lutte prolongée : L'utilisation d'un visuel stylisé d'une usine faisait référence aux luttes ouvrirères. Le visuel de l'usine a été repris et utilisé dans de nombreuses autres affiches.
Mai 68 - Début d'une lutte prolongée - 78x51 Atelier Populaire / Source : gallica.bnf.fr / BnF
• Nous sommes le pouvoir : Une affiche qui représentait l'implication des ouvriers dans le mouvement et le poids qu'ils pouvaient acquérir dans la défense de leurs propres droits par la lutte.
Nous sommes le pouvoir - 45x51 Atelier Populaire / Source : gallica.bnf.fr / BnF
• Sois jeune et tais-toi : La silhouette de Charles de Gaulle force un jeune au silence, une critique de son refus d'abaisser le droit de vote de 21 à 18 ans, et d'écouter ce qu'avaient à dire les jeunes du mouvement de Mai.
Sois jeune et tais-toi - 83x65 Atelier Populaire / Source : gallica.bnf.fr / BnF
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Cher Personne,
Mourir n'est pas la pire des choses qui puisse arriver à un homme. Tu vois, je suis mort depuis trois jours, et depuis trois jours, j'ai enfin trouvé la paix. Tu m'as souvent dit que ma vie ne tenait qu'à un fil. Désormais, c'est la tienne qui ne tient qu'à un fil. Et ils sont nombreux ceux qui veulent te le trancher, ce fil. Mais tu aimes le risque, c'est ta façon de te sentir en vie et c'est ça la différence entre nous : moi, quand je voyais venir une sale affaire, j'essayais de l'éviter. Pas toi. Si tu n'as pas une sale affaire à te mettre sous la dent, tu t'en inventes une et après l'avoir liquidée, tu en abandonnes le mérite à un autre, comme ça, tu peux continuer à être toi-même, c'est-à-dire personne. C'est astucieux.
Mais cette fois tu as joué gros, et ça en fait déjà quelques-uns qui savent que tu es quelqu'un. Tu finiras donc par te faire un nom toi aussi et alors là, tu auras de moins en moins de temps pour jouer. Ce sera de plus en plus dur. Et, un jour, tu rencontreras un homme qui se sera mis dans la tête de te faire entrer dans l'Histoire. À ce stade, pour redevenir personne, il n'y a qu'un moyen : mourir.
Dorénavant, tu devras chausser mes éperons et ce ne sera pas toujours drôle. Essaye pourtant de retrouver un peu de ces rêves qui nous habitaient, nous autres, de l'ancienne génération. Même si tu t'en moques avec ta fantaisie habituelle, nous t'en serons reconnaissants. Au fond, on était des sentimentaux.
En ce temps, l'Ouest était désert, immense, sans frontières. On croyait tout résoudre face à face d'un coup de revolver, on n'y rencontrait jamais deux fois la même personne. Et puis, tu es arrivé. Il est devenu petit, grouillant, encombré de gens qui ne peuvent plus s'éviter.
Mais si tu peux encore te promener en attrapant des mouches, c'est parce qu'il y a eu des hommes comme moi, des hommes qui finissent dans les livres d'histoire, pour inspirer ceux qui ont besoin de croire en quelque chose, comme tu dis. Dépêche-toi de t'amuser, parce que ça ne durera plus bien longtemps. Le pays s'est développé et il a changé. Je ne le reconnais plus. Je m'y sens déjà étranger. Le pire, c'est que même la violence a changé. Elle s'est organisée. Un coup de revolver ne suffit plus, mais tu le sais déjà, car c'est ton siècle, ce n'est plus le mien.
À propos, j'ai trouvé la morale de la fable que ton grand-père racontait, celle du petit oiseau que la vache avait recouvert de merde pour le tenir au chaud et que le coyote a sorti et croqué. C'est la morale des temps nouveaux. Ceux qui te mettent dans la merde ne le font pas toujours pour ton malheur, et ceux qui t'en sortent ne le font pas toujours pour ton bonheur. Mais surtout ceci : quand tu es dans la merde, tais-toi.
C'est pour ça qu'un type comme moi doit disparaître. Ton idée d'un duel truqué était bien la marque de ces temps nouveaux. C'était le moyen le plus élégant de me faire quitter l'Ouest. D'ailleurs, je suis fatigué, car il n'est pas vrai que les années produisent des sages, elles ne produisent que des vieillards. Il est vrai qu'on peut aussi être comme toi : jeune en nombre d'années et vieux en nombre d'heures. Oui, je débite des phrases pompeuses, mais c'est ta faute : comment parler autrement quand on est devenu un monument historique ?
Je te souhaite de rencontrer un de ces êtres que l'on ne rencontre jamais ou presque jamais. Ainsi, vous pourrez faire un bout de chemin ensemble. Pour moi, il est difficile que le miracle se reproduise. La distance rend l'amitié plus chère, et l'absence la rend plus douce. Mais depuis trois jours que je ne t'ai pas vu, tu commences à me manquer.
Bon, à présent je dois te quitter. Et bien que tu sois le roi des fumistes et le prince des emmerdeurs, merci pour tout.
Ah ! J'oubliais : quand tu vas chez le barbier, assure-toi que sous son tablier, il y ait toujours un homme du métier.
Jack .
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LA VÉRITÉ SUR BEAUCOUP D'ONCTIONS C'EST QU’ELLES SONT VRAIMENT DÉMONIAQUES (Je n'ai pas dit toutes les onctions hein 🙏)
C'est pour cela que ces faux serviteurs de Dieu, dans leur pacte occulte de leur réseau tout aussi diabolique sont obligés de vivre dans la débauche sexuelle, avec les sœurs de l'église, avec les femmes des autres.
Et ils ciblent en particulier celles ou ceux chez lesquels ils constatent leur "étoile qui brille", celles/ceux qui ont quelque chose en "particulier", sinon ils iraient chez les prostituées.
NE SOYEZ DONC PAS ÉTONNÉS DES SCANDALES SEXUELS QUI SONT DÉVOILÉS.
De même que les beaucoup d'hommes politiques dans les sectes ou autres loges sont obligés d'avoir des multiples partenaires sexuels pour pouvoir AUGMENTER LEUR PUISSANCE OCCULTE, de même que ces faux serviteurs font pareil pour leur onction diabolique, nourrissant ainsi leurs démons de puissance comme ceux qui ne peuvent prêcher avant d'avoir eu une relation sexuelle, sinon personne ne tombe ... Ou encore les chasseurs de virginité des jeunes filles vierges de l’église...
MAIS TÔT OU TARD LA VÉRITÉ ÉCLATE de façon parfois souriante, lorsque Dieu décide de les dévoiler...
MAIS SI TU ES UNE VICTIME, NE TE TAIS POINT !
ET TOI RESPONSABLE DANS L'ÉGLISE, NE SOIS PAS COMPLICE DANS LE SILENCE.
«Tout ce qui est caché sera découvert, et tout ce qui est secret sera connu.» Évangile selon Luc 12:2
(Toi pas fâché si toi y en a pas être dedans.)
Bonne journée les amis dans le discernement et la prudence.
Guy Rémi Pambou
2016
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Les Chroniques de Livaï #377 ~ LE CAPORAL-CHEF (août 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Il serait un peu exagéré de dire que j'ai des déjà des candidats en vue. Bordel, je sais même pas encore si je veux vraiment le faire. Erwin m'a mis au pied du mur, et j'aime les défis. Après tout, pourquoi j'y arriverai pas ?
Il me faut des gars assez autonomes pour se passer de moi en cas de besoin, qui seront pas sur mon dos tout le temps, qui peuvent tomber du titan en solo sans problème. Et qui ont assez de bon sens pour pas vivre dans le désordre et la crasse. Ouais, ça c'est essentiel.
J'ai bien besoin de ça avec la tuile qui vient de nous tomber dessus ; le départ de Steff... Il est pas venu nous dire au revoir, j'ai juste trouvé le livre glissé sous mon oreiller. Je ne sais pas si c'est lui qui l'a mis là... mais cette vue m'a mis à plat. Mais comment pourrais-je lui faire des reproches ? Il a décidé de quitter cet enfer pendant qu'il le pouvait encore...
Tandis que nous chevauchons vers le Mur Rose, je passe en revue les résultats des recrues que j'ai notées. Il y en a deux qui m'ont tapé dans l'oeil. Je les ai vues passer ensemble, et leur harmonie était assez étonnante, comme s'ils avaient fait ça toute leur vie. Et en plus, ils ont l'air de s'entendre très bien en dehors de l'entraînement, ça ne gâte rien. Au moins, ils pourront se tenir compagnie au lieu de me déranger. Evidemment, ils sont jeunes, mais moins que les autres, je devrais pouvoir en tirer quelque chose. A condition bien sûr qu'ils s'en sortent à l'exercice d'aujourd'hui.
Claus m'observe du coin de l'oeil avec un air coléreux depuis le jour où je l'ai envoyé récurer le sol. C'est vrai que je lui ai pas encore donné de réponse définitive, et il s'impatiente. C'est bien, la patience, il lui en faudra. Le voilà qui se met à galoper à côté de moi. Il doit se demander avec qui il va devoir se mesurer pour gagner sa place dans mon escouade... Mon escouade, ça y'est, fallait bien que je finisse par y penser. Ca me fout le bourdon. Mais Erwin va avoir besoin de cette équipe. Et je peux pas laisser le gros Mike en hériter, pas question, j'ai ma fierté.
Il a raison, je suis le meilleur, c'est clair. A un moment, il faudra bien que je l'admette. Je suis sûr qu'il tout mis en scène pour que Mike et moi entrions en compétition, il sait comment nous occuper et nous motiver ! Je ne crains pas trop que Mike repère mes candidats, mais je vais quand même faire en sorte de les garder à l'écart. Il a déjà pris de l'avance avec Gelgar et Nanaba, mais il lui manque encore deux soldats ; je vais pas le laisser fouiller dans mes poches.
Je galope derrière mes deux poulains. Ils sont en train de discuter sans se rendre compte que je suis là. L'entraînement d'aujourd'hui va être musclé, mais ils le savent pas encore. Officiellement, ils sont réquisitionnés pour astiquer les canons installés en haut du Mur, comme avant chaque première sortie. Je me rappelle de ma première fois... ça me paraît si loin...
On va les faire nettoyer un peu l'artillerie puis Erwin se montrera et leur dira exactement de quoi il retourne. Il veut les prendre par surprise, les habituer à l'imprévu, mais aussi les tester sur le vif, savoir lesquels paniquent et lesquels restent calmes. C'est une bonne méthode. Autant les mettre dans le bain au plus vite, car ils doivent adopter ces réflexes rapidement.
Nous parquons nos chevaux dans l'écurie de la garnison et les vétérans plantent leurs câbles dans la muraille. Je suis le mouvement et la sensation de mes muscles roulant sous la peau de mes cuisses me fait un bien fou. J'ai vraiment l'impression qu'on retourne enfin au boulot, botter le train de ces monstres. Je pensais pas que me manquerait autant... Je me demande ce que ces faces de pet vont faire en nous voyant.
Je regarde en bas et je constate que les recrues nous imitent, pleins de conviction. Certains manquent leur planté de grappin - c'est pas tout à fait la même méthode que dans un arbre, il faut y aller sous un autre angle -, mais mes deux poulains y arrivent sans problème et se mettent à grimper en rappel le long du rempart. Claus me dépasse en enroulant sa bobine à fond et je remarque qu'il suit mon regard. T'occupe, toi. Va plutôt aider ces jeunots là-bas, ils ont du mal.
Aussitôt arrivé au sommet, je prends une grande goulée d'air frais. Le vent à cette hauteur a toujours cette senteur particulière, elle m'avait manqué. Les rayons du soleil se reflètent sur l'acier brossé des canons,et le matériel de nettoyage est déjà en place. Très bien, donnons le change pour l'instant et attendons que le major vienne nous expliquer le programme. J'ai hâte qu'on commence.
Je marche un peu vers le bord extérieur du rempart et regarde en bas. Il y en a un paquet devant la porte. Ils se grimpent dessus, comme s'ils voulaient se faire une échelle... Non, ces ploucs sont trop cons pour ça. Eh, les mochetés, j'suis de retour ! Vous me voyez ? J'ai bien envie d'aller vous botter le cul tout de suite, mais restez sages, je vais pas tarder. A côté de moi, deux jeunes montrent du doigt les monstres en contrebas en s'exclamant d'effroi et se rassurent de ne pas avoir à les combattre tout de suite. Continuez de rêver, ça va pas durer...
Je me place sur le côté d'un canon en me payant le luxe de siffloter - je suis de bonne humeur aujourd'hui -, attrape un chiffon ainsi qu'une bouteille d'eau savonneuse doublée de vinaigre et m'attaque tout de suite aux taches qui s'étalent sous mes yeux. Y a pas à dire, c'est de la bonne machine. En frottant un peu sous le canon, je remarque une marque étrange en relief, que j'avais jamais vue avant. Je me penche pour mieux voir et je découvre la signature du fabricant. Un mot, "MAJA", et un petit dessin à côté représentant une roue dentée. Tiens, la guilde Maja a gagné ce marché là aussi maintenant ? Ca m'étonne qu'à moitié...
Un visage apparaît de l'autre côté du canon et me fixe des yeux. Sérieux, Claus, tu vas arrêter de me filer le train comme ça ? Il répond pas et se met à astiquer frénétiquement les boulons de son côté en me demandant si j'ai pris une décision le concernant. Je regarde en l'air en essayant de l'oublier mais je dois bien reconnaître qu'il est persévérant... et pas si mauvais en ménage. La cour était pas aussi nickel que si je m'en étais chargé, mais il en a fait beaucoup tout seul. Eh, cesse de t'exciter comme ça, ou ton chiffon va se transformer en loque dans quelques secondes !
Il me demande ensuite ce qu'on est venus faire ici. On est là pour nettoyer, tu vois bien ? Alors tais-toi et frotte. Il se doute de quelque chose, il est pas idiot. Je me demande quand Erwin va faire son entrée... Ah, ben quand on parle du major, le voilà qui rapplique ! Avec Mike...
Ils atterrissent avec grâce sur le rempart et se mettent à avancer les mains dans le dos devant les recrues. Ma parole, Mike se croit réellement son bras-droit pour l'imiter comme ça ?! Tcchh, tu doutes de rien, mon grand... Je jette mon chiffon dans la figure de Claus qui se met à rouspéter, et les regarde passer, les bras croisés. Les jeunes se regroupent devant Erwin, le saluent et attendent ses directives. Il entre très vite dans le vif du sujet.
Il leur dit que leur première sortie ne saurait tarder et qu'il est temps de savoir ce qu'ils valent sur le terrain. La seule façon de le savoir est de les tester en situation réelle. Un frisson parcoure les rangs de recrues et je sens d'ici leur frayeur. Erwin leur laisse le temps le faire la soudure. Il continue en expliquant comment tout va se passer. Ils vont devoir descendre en rappel le long de la muraille extérieure et se mettre à hauteur des titans. Une fois ceci fait, ils devront éliminer tous ceux qui se trouvent près du Mur. Les vétérans seront à leurs côtés afin de pallier à tout danger, mais si personne ne s'éloigne de Rose de plus d'un planté de grappin, cela ne devrait pas poser de problème. Le Mur sera leur seul refuge, ils ne doivent pas s'en éloigner ; les déviants, il faut les laisser aux vétérans. Si ça sent le roussi, ils doivent se replier. Un chute au sol pourrait être mortelle, sans compter qu'on a pas de chevaux. Tous les exercices qu'ils ont supportés jusqu'à présent porteront leurs fruits aujourd'hui. Il va de soi que ceux qui tueront le plus de titans seront les mieux classés.
Personne n'a de question, car Erwin a parfaitement expliqué tout le programme. Je m'apprête à faire fonctionner mes gâchettes afin de me poster sur le Mur, en observation et prêt à agir si l'un des jeunes est en difficulté. Mais je surveille surtout mes deux poulains. Une main se pose sur mon épaule. La bigleuse me regarde d'au-dessus ses lunettes et me demande de quel côté je compte me placer. Mmh, par ici... Essaie d'aller de l'autre côté, d'accord, j'ai pas envie d'entendre tes cris délirants... T'es vraiment insupportable quand les titans sont dans le coin. Ses lunettes miroitent un moment et elle se met à trépigner d'avance à l'idée de retrouver ses chères mochetés... Occupe-toi de tes soldats plutôt, et essaie de pas leur coller la honte ! On est là pour les dérouiller, pas leur faire des câlins !
Sur ce, je m'approche du bord et me laisse tomber dans le vide. La sensation de flottement, le vent qui gonfle ma veste, mes joues en feu, tout ceci me fait perdre connaissance une demi-seconde. Un risque calculé ; je décoche mon grappin à la hauteur voulue et mes pieds viennent frôler les têtes chevelues pleines de poux de mes vieux potes. Je vous ai manqué ?
A environ dix mètres, je vois Mike qui chapeaute un groupe de jeunes déjà au boulot, et je cherche mes deux candidats des yeux. Ah, les voilà. Gelgar les surveille déjà, et je me place à distance idéale pour observer et intervenir en cas d'urgence. Le blond - Gin - tourne autour d'un douze mètres un peu nonchalant et lui tranche la nuque avec une facilité déconcertante ; son copain l'imite une minute après avec un dix mètres qui s'écroule par terre, la bouche ouverte.
Mince, je suis bien content que Mike soit loin, ça aurait été dommage qu'il assiste à ça à ma place...
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