#Dissertation au Bac de français
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sogladiatorpenguin · 9 months ago
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Dissertation sur les Cahiers de Douai : "Rimbaud est un barbare. Son but : détruire l'ordre classique et, sur les ruines du temple, bâtir du nouveau" - Bac de français 2024
Découvrez un sujet de dissertation corrigé sur les Cahiers de Douai (Rimbaud) pour vous préparer au Bac de français 2024.
Arthur Rimbaud, poète français du XIXe siècle, est une figure emblématique de la littérature française. Son œuvre poétique révolutionnaire et provocante a marqué un tournant dans l’histoire de la poésie, défiant les conventions littéraires de son époque. ses premiers écrits, rassemblés dans les Cahiers de Douai, un recueil de poèmes écrits entre 1870 et 1872 alors qu’il était encore adolescent,…
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sauvesparlekong · 2 years ago
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Stage Prépa Bac 📚FEV 2023 Bac de Français & Philo / Brevet des Collèges. 📲 5964 5985 / Matthieu Du lundi 27 février au mercredi 1er Mars 📗Méthodologie claire & efficace 📕Développement des idées à l’écrit 📘Corrections en direct 📙Ateliers de 2 & 3h en présenciel à Stanley 🚀 👨‍🏫 « Sauvés pour le Bac » FRANÇAIS 📚 & PHILO 🖌 ANALYSE DE TEXTE / DISSERTATION/ COMMENTAIRE COMPOSÉ / ORAUX BLANCS Tel. 📲 5964 5985 / Matthieu Nouveau site web : 🗣 WWW.SAUVESPOURLEBAC.COM 🤜 FRANÇAIS 2ndes/ 1ère : Atelier 3h : commentaire composé / dissertation. 🤜 FRANÇAIS Brevet 3ème : Atelier 3h dictée, réécriture, grammaire et questions d’interprétation. 🤜 PHILO : Ateliers 2h : dissertation, analyse de textes sur les chapitres du 1er & 2ème trimestre. 👉Développement des idées directrices à l’écrit ! À l’aide d’un vocabulaire précis et de connecteurs logiques. Corrections en temps réel. Tel. 📲 5964 5985 / Matthieu #motivation #stage #sauvespourlebac #bac2023 #bac #francais #philo #sauvespourlebac #sauvesparlekong #sauvepourlebac #sauvesparlapoesie #alchimieduverbe #carnetmagique #sauvesparlequiz #bac2023 #bacfrancais #baccalauréat #sauvespourlaphilo (à Hong Kong) https://www.instagram.com/p/CoZoh0AIz0D/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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pas-de-la-kaamelott · 2 years ago
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✨les boys✨ quand ils étaient lycéens (je prends pas le nouveau bac je vais pas vous saouler avec ça)
- Mani : est en L. Une tanche en philo et français par contre les langues c’est son rayon. Le genre de mec avec qui ta prof d’espagnol a tout le temps l’air de flirter et qui n’a jamais eu moins de 16 à un contrôle de vocabulaire. A part ça le plus gros charo du bahut c’est lui, les profs qu’il aime pas il les insulte ouvertement les profs qu’il aime ils l’aiment en retour. Celui qui fout le plus la merde dans l’internat, il entraîne tous les autres avec lui les surveillants ont une relation amour-haine avec lui. Mettra un seau d’eau au-dessus de ta porte. Mais. Jamais de la vie il te balancera si t’as fait une connerie il se fera coller à ta place sans trop broncher. Revient assez souvent en sang parce qu’il s’est encore battu parce que le mec en face avait insulté ses potes pour se faire soigner par caius qui râle qu’il pourrait quand même faire gaffe un peu
- Arturus : est aussi en L. Le premier de la classe en français, un putain de génie en philo (surtout parce que son prof est tout aussi dépressif que lui donc il est d’accord avec ses copies qui devraient l’alerter sur l’état de santé mentale de son élève). Est un gros nul en langues, il copie sur Mani 80% du temps voire il arrête tout simplement d’écouter quand ça le fait chier et ne s’en sort quand on lui pose une question qu’en déduisant la réponse avec de la logique puis continue de regarder les merles dans la cour par la fenêtre (mon expérience personnelle parle, ça s’entend ou pas ?). C’est le mec timide qui est toujours fourré avec manilius et caius et qui essaie de les retenir de faire trop de conneries. Beaucoup de filles (et de garçons) sont intéressés par le fait qu’il parle pas beaucoup donc ça le rend mystérieux, et bien qu’il ait tendance à foirer toutes ses relations il reste dans le souvenir des gens comme quelqu’un de très doux et profondément loving and caring en amour. Poss��de également une grande gourde remplie d’expresso dont il se sépare jamais et porte toujours une écharpe autour du cou parce que 1) il a tout le temps froid 2) il pense que ça lui donne un côté edgy (c’est faux)
- Caius : avec mani et arturus ils forment le trio de la d de la filière L. Procrastine tout jusqu’à 23:15 le dernier jour du délai pour rendre sa dissert. Bizarrement il se débrouille en philo et encore plus bizarrement le commentaire de texte au bac de français il a tout défoncé. Shitposts his way through his assignements dans les langues. S’il voit une seule formule mathématique il pleure tellement il est allergique aux sciences. Est le clown de la classe mais il essaie de rester dans les limites du respectueux contrairement à mani. 2ème plus gros charo du lycée, avec ses p’tits cheveux un peu longs ondulés de fuckboy il s’est tapé l’entièreté de la gent féminine du bahut et la moitié de la gent masculine (le nombre de personnes à qui il a ouvert les yeux sur leurs sexualités…unfathomable). Est le seul connard du groupe qui fume. Porte une veste en cuir et ON GOD ça lui va hyper bien. Son atout pour pécho c’est faire ses bons gros yeux de lover en ayant fait gaffe de se placer face à la lumière pour que leur couleur ressorte. Caius passion photo il est assez doué avec le noir et blanc et a tendance à photographier les gens avec qui il est sorti (« les natures mortes c’est mort ça doit rester mort »). Les colles il peut supporter mais il balance les noms quand on menace d’appeler ses parents. J’aime penser que c’est l’infirmière du groupe, genre il est toujours là quand y’a des cauchemars, dès qu’y en a un qui se blesse il a le matos dans son sac, quand y’en a un qu’est malade il se fait porter pâle aussi juste pour s’occuper de celui qui est au fond du plumard avec une grosse fièvre. Revient aussi souvent en sang (mais c’est plus parce qu’il s’est fait victimisé par un mec plus costaud que lui) et selon comment on lui a cassé la gueule râle assez fort (faut s’inquiéter quand il dit rien, caius).
- Falerius : il a pris ES le madlad. N’a jamais eu une moyenne en dessous de 15. C’est un mec normal a l’exception que c’est le seul connard en t-shirt pantacourt tous les jours que dieu fait. Ses profs le décrivent comme « un plaisir à avoir en classe ». C’est toujours lui qu’on envoie quand ils font trop de bruit dans le dortoir parce que les surveillants le croient. Les aide à faire leurs devoirs de bon cœur et avec beaucoup de patience (surtout pour caius). A son permis de conduire, donc devenu chauffeur officiel de la bande. Il est très, très fatigué de ses potes et des batailles de bouffe à la cantine
- Papinius : a pris S parce qu’il savait qu’il aurait été vraiment trop nul dans les deux autres filières. Harcèlement banalisé par le prof d’eps parce qu’il est à deux doigts de lui claquer dans les pattes au bout du premier 400m du 2x800. Il arrive à garder la tête hors de l’eau question notes mais dès qu’y a un contrôle le gang peut être sûr d’entendre toute la journée « franchement les gars ça va être chaud, sa mère ca va être chaud » et de se ramener deux jours après avec un 13 ou 14 tout à fait honnêtes. Souvent l’objet des pranks dans le dortoir. Ses potes c’est sa vie il sait pas comment il ferait sans eux. Avant il se faisait harceler mais depuis qu’il a rencontré les autres on lui fout la paix, ceux qui le font pas ce sont des nouveaux et on leur rappelle avec plus ou moins de poing dans la gueule qu’on touche pas à papinius
- Verinus : en filière arts et théâtre. C’est pas pour tomber dans le cliché mais lui c’est vraiment un chômeur personne sait comment il fait pour pas redoubler. Le seul qui est pas dans le même dortoir que les autres et qui du coup vient leur demander des trucs (« eh t’as pas un chargeur ? Une feuille ? De la gouache ? » « non mais par contre j’ai ma main dans ta gueule si tu veux »). Balance immédiatement quand on menace de le coller. En compétition avec venec qui a toujours de meilleures notes que lui (et qui baise plus)
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girafeduvexin · 5 years ago
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Miriam t'as des tips pour les gens qui veulent devenir profs mais sont super découragés par le ministère en ce moment (et un peu tout le temps, mais aussi surtout en ce moment)? ou juste des trucs à dire aux gens qui veulent faire profs
Dsl anon j'étais chez le coiffeur !
Soooo. Hum.
- faut être motivé.e, le professorat c'est une vocation etc. Oui les programmes sont frustrants, oui le système éducatif, oui, oui, oui, justement, donc le but c'est de se lancer là dedans en se disant qu'à sa petite échelle, on essaie de faire mieux.
- le 1er vrai conseil, c'est rester humble. Non on ne sera pas la prof d'écrire pour exister ou Robin Williams dans Dead Poets society. Y aura des élèves qu'on touchera pas, y aura des élèves qui resteront à 3 toute l'année, y aura des élèves qui n'auront pas leur brevet/bac. Et c'est pas forcément notre faute : on donne tout ce qu'on peut mais on est pas magicien, et le système éducatif fait qu'on a pas toujours le temps de s'arrêter sur un élève en particulier (surtout avec des classes de 30). Il faut accepter son impuissance parfois.
- et parfois on est nul.le ! Parfois on fait des cours pourris ! Parfois on corrige mal des copies ! Parfois on rend 2 mois après une dissert ! Il faut l'accepter ! Parfois on est mal organisé, et oui, même si on a '''que"' 18/19h par semaine (mais beaucoup d'heures à la maison). Surtout au début on sait pas gérer une classe : c'est n o r m a l. On apprend avec le temps, et même comme ça on gère pas. Tant pis. C'est pas grave. Les élèves vont pas rater leur année scolaire à cause de ça.
- les parents d'élèves : ils sont angoissés, c'est normal, mais ils n'ont pas à mal nous parler. On fait ce qu'on peut, on est des êtres humains....... et les parents oublient. Si on a pas le temps pour un rdv, tant pis. Ne pas culpabiliser pour ça.
- t r a v a i l l e r avec ses c o l l è g u e s. 'Ah toi aussi t'as les 4ème3 ? T'en penses auoi de machin ? J'ai l'impression qu'il est plus agité en ce moment.' 'T'es prof de français aussi ? Comment tu comprends cette partie du programme ? Tu leur fais lire quoi ?' 'T'es prof principal des 6ème2? Tu pourrais me parler de machin et machin?'
Avec mes collègues de français, on s'échange des idées de séance (btw hésitez pas à piquer des idées en ligne les profs ne partagent pas leurs séquences pédagogiques pour rien !) Et au-delà des profs, le CPE, les surveillants, les AVS s'il y en a... en ce qui concerne la discipline, la santé mentale des élèves, ce sont vos meilleurs alliés.
- est-ce que hausser la voix c'est bien ? Non. Est-ce que parfois on se sent obligé ? Oui. Faut pas traumatiser les élèves, mais parfois on marque le coup avec une heure de colle, un rapport, un mot dans le carnet... et oui, oui, oui on voudrait d'autres outils pour lutter parfois, parce qu'on sent que ça sert à rien, mais on fait ce qu'on a. Et on voudrait tous être le prof préféré des élèves, celui qu'ils écoutent religieusement, mais il y en aura toujours qui n'aimeront pas votre cours et qui n'écouteront pas et.... tant pis.
- like, forgive yourself for not being the perfect teacher, that's what i'm saying.
- en imaginant que vous deveniez prof de votre matière préférée, demandez-vous ce que vous aimez dans cette matière et adaptez vos cours. En français, je fais lire aux enfants des livres que j'aimais à leur âge. C'est plus simple pour travailler dessus ensuite et ça met de meilleure humeur.
- soyez ouvert.es ! Si vous entendez parler d'un nouveau type de pédagogie, renseignez vous. Si votre collège réussit à faire un cours impeccable sans hausser la voix, demandez lui. Ne restez pas sur votre façon de faire, essayez de vous adapter. Écoutez les propositions de vos élèves, suivez l'actualité pour essayer de toujours faire des cours qui leur parlent. Parfois, vous n'y arriverez pas mais tant pis.
- l'autorité ça s'apprend ! c'est normal de ne pas l'être au début et contrairement à ce que tout le monde dit, c'est complètement possible de faire une mauvaise première impression auprès d'une classe et de se rattraper ensuite.
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booksfromtheunderground · 5 years ago
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faq — rentrée scolaire et organisation
On s’éloigne un tantinet, aujourd'hui, de ma ligne éditoriale habituelle -- essentiellement constituée de littérature et d’un peu de cinéma -- afin de répondre à quelques questions que vous m’avez posées sur instagram, à propos de la rentrée (que ce soit au lycée, en classe préparatoire ou à l’université) ou des études en général. Pour ce, j’ai divisé le tout par niveau d’études, puis par thème pour tout ce qui ne se rattachait pas à un niveau particulier (donc n’hésitez pas à ignorer les parties qui ne vous intéressent ou ne vous concernent pas !). 
Et juste avant de répondre aux questions, une petite précision sur mon parcours (qui influence forcément mes réponses) : après un bac littéraire, j’ai été deux ans en prépa littéraire (hypokhâgne/khâgne) puis je suis entrée en L3 à l’université, en parcours Lettres modernes, où je continue aujourd'hui en Master de Lettres / Recherche en vue de préparer l’agrégation (concours d’enseignement) et de réaliser une thèse de littérature (Doctorat). 
1. le lycée
Comment être bien organisé·e et rester motivé·e quand on habite loin de son lycée, et que par conséquent on a moins de temps pour travailler à cause des transports ?
Sur l’éloignement, j’avais, en ce qui me concerne, une heure de bus pour aller du lycée jusque chez moi, donc je travaillais en majorité au CDI avec mes ami·e·s (surtout pour les devoirs assez conséquents de type dissertation), et je gardais le temps que j’avais chez moi pour ficher mes cours ou faire des exercices rapides (maths, physique, langues vivantes...). Je pense que le mieux c’est d’utiliser les heures d’études, disponibles entre deux cours pour aller en salle d’études ou au CDI et s’avancer là-bas, afin de libérer les soirs de semaine et, au maximum, les week-ends ; puis évidemment en profiter pour faire les devoirs les plus urgents et réserver le week-end pour ce qui peut attendre. Ensuite, si ton temps de transport est vraiment long (plus d’une heure) tu peux en profiter pour travailler ou réviser (relire des fiches, organiser ses cours, etc.), ou même simplement pour te préparer un planning de travail optimal qui t’évitera de perdre du temps en organisation !
En bref, je conseillerai surtout d’essayer de toujours avoir un train d’avance en ce qui concerne les devoirs : c’est-à-dire faire les petits exercices le plus vite possible, commencer à réfléchir aux gros sujets de dissertations ou commentaires dès qu’ils sont annoncés mais aussi savoir donner la priorité aux devoirs obligatoires/importants, et donc gérer son temps afin de ne pas trop en perdre sur les matières plus faciles ou avec lesquelles tu as le moins de difficultés.
Comment tu as fait pour réussir au bac de français écrit (avoir des bonnes notes en dissertation, commentaire...) et est-ce que tu aurais des conseils de méthode pour le réussir ? 
Pour la méthodologie évidemment suivez celle donnée par vos profs et si elle ne vous a pas été donnée n’hésitez pas à demander ! De mon côté, je dirai surtout que l’important en dissertation c’est d’organiser ses idées comme si on construisait un texte argumentatif (donc faire attention au fil directeur, revenir souvent à la problématique — ça vaut aussi pour le commentaire — et profiter de cet exercice-là pour mentionner d’autres livres lus, d’autres œuvres d’art en général qui semblent pertinentes par rapport au sujet). La forme importe moins que votre réflexion donc si vous n’arrivez pas à faire trois parties et trois sous-parties ne forcez pas, préférez deux sous-parties cohérentes et complètes à trois sous-parties qui ne tiennent pas la route ! 
Pour le commentaire, l’accent est surtout à mettre sur l’organisation : il faut porter beaucoup d’attention au plan en ayant en tête l’idée d’une progression (le plus évident d’abord puis aller vers le moins évident, c’est-à-dire votre réflexion à vous et votre lecture du texte en sachant évidemment la défendre) ; et passer assez de temps sur l’analyse des textes (que ce soit un commentaire composé simple ou un corpus) afin de lier les thèmes correspondants et/ou omniprésents, et d’étudier le texte dans sa réalité lexicale et « corporelle ». Pour vous aider un peu à ce niveau-là, je vous laisse ici un lien vers mes anciennes fiches (avec figures de styles, outils pour l’analyse de texte et mouvements littéraires) : https://bit.ly/2NaPB4U.
Est-ce que tu pourrais parler un peu des épreuves anticipées de français (organisation, notation, ...) ?
Pour continuer, donc, sur le bac français : l’épreuve de 1ère consiste en une épreuve écrite avec corpus (sur 4 points) et commentaire, dissertation ou écriture d’invention au choix (donc seulement un exercice sur les trois, noté sur 16 points) ; puis une épreuve orale de commentaire composé en fin d’année (ou commentaire littéraire, selon comment vous l’appelez). 
En ce qui concerne l’épreuve écrite, encore une fois privilégiez la méthode vue en cours ; pour le corpus, faites attention à toujours lier les textes et à les analyser dans une dynamique de comparaison (points communs/différences), en fonctionnant, pour le plan, comme avec un commentaire composé de base. Pour l’exercice au choix, choisissez évidemment le sujet qui vous intéresse le plus, et dans lequel vous pensez pouvoir réussir : le commentaire composé est l’exercice de base, que normalement vous avez déjà pratiqué et qui ne porte que sur le texte donné (ce qui ne vous empêche pas de faire des références concises à d’autres ouvrages !) ; la dissertation est peut-être un peu plus étrangère en 1ère mais elle consiste en une réflexion sur un sujet donné, qui s’intéresse non pas à un texte mais à une question de littérature (plus large, qui est donc optimale si vous avez beaucoup de connaissance dans le domaine du sujet) ; enfin, le sujet d’invention est un exercice d’écriture, plus ou moins apprécié par les profs qui notent et qui fonctionne généralement au quitte ou double : soit c’est moyen, soit c’est excellent (mais si le sujet vous inspire et que vous n’avez pas trop peur de prendre un risque n’hésitez surtout pas à le choisir, c’est un peu le laissé-pour-compte du bac de français). 
Concernant la partie orale, je vois beaucoup d’élèves qui décident d’apprendre par cœur les plans donnés en cours par les profs mais, à moins que vraiment vous ne puissiez pas faire autrement pour quelque raison que ce soit, je vous déconseille complètement cette manière-là de travailler. D’abord, parce que la problématique vue en cours ne sera pas la même à l’oral (donc vous risquez le hors-sujet, même si forcément la thématique sera proche), ensuite, parce que ce qui est évalué, ce n’est pas votre mémorisation d’un cours mais votre capacité de lire un texte, de vous l’approprier et de l’analyser. Ce que je vous conseille donc, c’est, évidemment, de relire votre cours mais surtout de relire les textes, de relever leurs thématiques et figures de style et de vous intéresser aux auteurs/autrices, aux mouvements littéraires proches du leur, au contexte historique de chaque texte… Ce qui vous démarquera à l’oral, c’est ce que vous apporterez en plus du cours ; en plus de ça, si vous parlez de quelque chose de différent pendant votre commentaire, l’examinateur·ice (qui écoute des commentaires appris par cœur depuis 8h du matin) vous posera très probablement des questions là-dessus, sur vos goûts, votre culture personnelle plutôt que sur des questions théoriques assez répétitives et sur lesquelles vous ne serez pas forcément au point ! 
Pour réviser l’épreuve orale, j’avais, de mon côté, fait des fiches qui résumaient le contenu de chaque cours (ce que certain·e·s considèrent comme un plan tout fait) et révisé les figures de style, mouvements littéraires et thèmes généraux de chaque œuvre ! Pour la réussir faites très attention à la méthode travaillée pendant l’année, mais surtout apprenez à vous faire confiance pour éviter de tomber dans le par cœur (qui ne fait pas progresser). C’est l’un des premiers vrais oraux que l’on passe donc je comprends que ça en stresse quelques un·e·s, mais croyez-moi quand je vous dis que le mieux c’est de surtout travailler les textes et ne vraiment pas hésiter à tisser des liens entre eux (parce que s’ils font partie d’une même séquence ce n’est pas par hasard, donc si un thème ou une tournure de phrase vous rappelle un autre texte du programme mentionnez-le!!!). Et évidemment lisez les livres au programme, s’il vous plaît... 
À un moment tu avais dit que tu avais aimé l’allemand quand tu étais en prépa et je voulais savoir comment t’avais aimé cette matière, si tu avais des conseils pour aimer une matière que l’on n’aime pas vraiment (en l’occurence ici l’allemand) ? 
Concernant l’amour pour une matière il n’y a pas vraiment de secret, si j’ai aimé l’allemand en prépa c’est parce que j’avais un prof qui me plaisait, qui parlait uniquement allemand en cours (les profs de langue dans le secondaire ont tendance à beaucoup parler français) et qui était strict (contrairement à mes professeures de lycée), ce qui m’aidait à vraiment me concentrer plutôt qu'à me reposer dans mon laxisme habituel. Pour répondre à ta question de manière plus utile, je dirai que le mieux reste de trouver un intérêt commun avec la matière : dans le cas d’une langue ça peut être aimer un film ou une musique dans ladite langue, s’intéresser à la culture ou à l’histoire du pays, en bref essayer de lier nos goûts avec la matière qui nous pose problème, et se fixer des objectifs personnels (par exemple, le site Duolingo — gratuit — rend l’apprentissage d’une langue plus ludique, avec des classements, des scores, des objectifs à court terme...). 
(Et si vous voulez me suivre sur Duolingo c’est par ici → https://www.duolingo.com/profile/galateestears.)
Comment rester organisé·e dans ses cours toute l’année (énorme pari que je me lance à moi-même...) ? P.S. je rentre en seconde 
Je parlerai davantage d’organisation dans la dernière partie, donc je vais me concentrer ici sur la seconde et le lycée en général, tout en prenant évidemment en compte qu’une méthode d’organisation reste quelque chose d’assez personnel (on fonctionne tou·te·s différemment). En ce qui me concerne, au lycée je fonctionnais avec cahiers et agenda (pas très original, je respectais simplement les consignes données par les profs), et en-dehors de ça je n’avais pas l’impression d’être particulièrement organisée. Ce que je conseille surtout c’est de chercher un outil d’organisation qui te plaise et te motive (agenda, weekly planner/monthly planner, bullet journal, calendrier informatisé, qu’importe), et de suivre un schéma assez simple de travail au quotidien pour limiter le besoin de révision : c’est-à-dire écouter en cours (ce qui n’est pas évident pour tout le monde, mais si vous en avez les capacités essayez vraiment de vous concentrer et de prendre des notes, ou sinon parlez-en dès le début à votre prof pour voir si c’est possible de parler plus lentement/plus vite, d’envoyer les cours chaque semaine, de vous placer au premier rang ou à côté de quelqu’un de silencieux), de prendre des notes claires et de ficher votre cours à chaque fin de chapitre (c’est ce que je faisais en histoire-géo en terminale et c’était clairement la meilleure méthode d’apprentissage + ça évitait d’avoir à tout ficher au dernier moment). Enfin si vous avez des difficultés dans une matière particulière ne restez surtout pas seul·e face à ça, essayez d’aller parler à quelqu’un qui a des bonnes notes pour qu’iel puisse vous aider ou réviser avec vous, car non seulement on révise mieux à plusieurs (quand on se concentre) mais ça permet aussi de moins stresser, et d’avoir du temps à côté pour se reposer (et ne surtout pas négliger les autres matières) !
2. la prépa (hk/kh)
Combien de temps tu passais à faire ton travail personnel en prépa ? Comment tu arrivais à trouver du temps libre ?
En hypokhâgne j’allais beaucoup à la BU et au CDI mais j’évitais de travailler le dimanche (reposez-vous, par pitié), et sinon en hk comme en khâgne je devais bosser environ 1 ou 2 heures tous les soirs : en rentrant des cours je tapais sur l’ordi les cours de la journée pris à la main, et pour les devoirs (disserts et autres) je bossais au CDI entre les cours et pendant mes journées moins chargées. En khâgne j’étudiais un peu moins et il me semble que l’emploi du temps était un tantinet plus léger, mais je faisais vraiment le strict minimum (c’est-à-dire les devoirs obligatoires, parfois les facultatifs mais très rarement du travail en plus de mon côté) parce que j’étais moins motivée (j’ai préféré l’hypokhâgne à la khâgne) et que je ne voulais pas non plus me surcharger (la santé mentale passe toujours avant les études !!!). 
L’avantage de la prépa (comparée à la fac) c’est que ça reste une ambiance un peu “lycée”, donc c’est plus facile de se faire des ami·e·s et par conséquent de conserver un certain niveau de vie sociale (on révise à plusieurs, on sort — beaucoup —, on peut s’aider pour nos devoirs de vacances et faire des groupes de travail) ; mais ça reste difficile de trouver du temps pour soi si on ne prend pas la peine de bien s’organiser (donc il faut utiliser au maximum le temps libre dans la semaine pour travailler afin d’avoir un peu de temps pour soi le week-end).
Je voulais savoir dans quelles matières tu utilisais un pc en hypokhâgne (si tu en utilisais un), car la dose de cours me semble monstrueuse !
Dans mon lycée, on n’avait pas le droit à l’ordinateur en hk sauf pour les langues, donc je l’utilisais seulement 1 ou 2 fois par semaine pour l’anglais et pour l’histoire quand c’était autorisé ; je prenais tous mes cours à la main et je les retapais à la maison après (si possible le soir-même), ce qui peut paraître être une charge assez lourde mais ça me permettait de déjà bien connaître mon cours au fur et à mesure et d’avoir un cours propre et complet quand je devais ficher/réviser (j’ajoutais des images et liens, ouvrages mentionnés par les profs), ce qui était beaucoup plus agréable ! En khâgne, par contre, j’utilisais mon ordi pour toutes les matières sauf l’anglais et la spécialité lettres modernes parce que c’étaient des cours pratiques plus que théoriques (participation orale, exercices en classe, discussions, exposés...). Personnellement, je conseille toujours le manuscrit pour les notes de cours, à moins que l’ordinateur/la tablette soit nécessaire (handicap, profs qui parlent très très vite avec beaucoup d’informations, écriture peu lisible...), car ça permet de prendre le cours plus synthétiquement (en écrivant à la main on se doit de sélectionner les informations) et surtout — mais là ça ne concerne que moi — ça évite de se déconcentrer toutes les deux minutes (vidages de corbeille intempestifs, tri de dossiers, et encore pire pour celles et ceux qui disposaient d’une connexion internet). 
Par rapport aux lectures estivales obligatoires en prépa : comment tu t’y prends ? Est-ce que tu les travailles de ton côté ou tu te “contentes” de les lire ? 
Pour les lectures pré-hypokhâgne j’avais uniquement lu les ouvrages demandés et hormis pour la philosophie (où on avait eu un contrôle de lecture) et à la limite l’histoire et la géographie on n’en avait jamais reparlé ; pour la khâgne j’avais juste pioché Les Cinq leçons de psychanalyse de Freud que j’avais fiché, et j’avais fait quelques recherches (très succinctes) sur d’autres textes…. donc pas grand chose en somme…… et d’ailleurs j’avais publié ma fiche de lecture sur mon ancien blog, que vous pouvez toujours consulter ici si ça vous intéresse (ça vous aidera peut-être aussi à comprendre ce que j’entends par « ficher un livre ») : https://bit.ly/2Z6z4Fz. 
Je profite d’ailleurs de cette occasion pour vous rappeler (ou vous annoncer) que j’ai ouvert un dossier google drive pour partager nos fiches ou devoirs, donc si vous en avez déjà que vous aimeriez partager n’hésitez pas à me les envoyer par mail ([email protected]) et je m’en occuperai dans les semaines qui suivent ! J’ai déjà mis quelques unes de mes fiches ainsi que des travaux (dissertations et commentaires) que certain·e·s avaient envie de lire, en plus de quelques uns de mes brouillons de khôlles et DS en prépa, au cas où vous voudriez voir à quoi ça peut ressembler. Voici donc le lien du dossier partagé : http://bit.ly/drivegalatee !
3. l’université
C’est difficile de gérer la timidité à l’uni ? L’uni ça me fait peur car les auditoires sont grands et il y a beaucoup de gens, c’est silencieux pendant un cours ou pas ?
Pour commencer il faut savoir que l’ambiance de fac est très différente de celle du lycée, en ce qui me concerne je suis arrivée en L3 donc je ne saurais pas trop me prononcer pour les premières années mais personne ne fait trop attention aux autres (donc on perd la négativité du lycée qui peut venir avec son lot de harcèlement, de moqueries etc.), il y a toujours des groupes d’ami·e·s qui se forment et tout le monde parle un peu avec tout le monde mais quand on est timides c’est quand même un peu plus difficile qu’au lycée parce qu’il n’y a pas de négativité de la solitude, ce qui est positif car on peut être seul·e sans avoir peur d’être moqué·e ou rejeté·e mais du coup les gens font moins l’effort de parler aux autres. Après il y a toujours quelques personnes extraverties qui viendront te parler, qui te proposeront de manger avec toi etc., disons que ça reste amical·e mais c’est beaucoup plus difficile de forger des amitiés aussi fortes qu’au lycée. En L1 cependant, c’est probablement différent, je ne dirai pas que c’est facile parce que la timidité ne l’est jamais, mais je doute que la différence avec le lycée se fasse ressentir si brusquement. Le plus important, à mon avis, c’est de ne vraiment pas avoir peur de la solitude parce que tout le monde s’en fout, pas mal d’élèves mangent seul·e·s, parlent uniquement à 2 ou 3 personnes ou vont étudier seul·e·s à la BU.
Ensuite, pour les auditoires il faut d’abord prendre en compte que tous les cours n’ont pas lieu dans des amphithéâtres, par exemple en licence de Lettres on avait que deux cours en amphi, et en Master ils sont tous dans des salles de classe « normales ». Les données changent selon la filière mais, de mon côté, les amphis n’étaient jamais bondés, et pour le silence tout dépend de notre place : en étant toujours devant on n’est pas trop (voire du tout) affecté·e par les gens qui discutent ou font je ne sais quoi dans les derniers rangs. 
À ton avis pour la fac, il vaut mieux avoir un agenda ou un bullet journal peut suffire ? Penses-tu qu’il est nécessaire de faire des fiches de révision papier en plus de cours pris à l’ordinateur ?
J’ai fait toute ma licence avec un bullet journal donc oui ça suffit largement, il faut juste bien s’organiser et se faire une page pour noter les devoirs à l’avance (j’avais montré ça dans une très vieille vidéo). Concernant les fiches de révision ça dépend vraiment des cours, quand c’est du par cœur ou qu’il faut retenir beaucoup d’informations je fiche sur papier (comme ceci), sinon les cours à l’ordinateur suffisent amplement lorsqu’on prend le temps de les travailler a posteriori (ne pas se contenter de taper le cours et de le laisser dormir, essayer d’au moins le relire avant le cours suivant ou de le compléter avec des informations/liens/médias qu’on n’a pas le temps d’ajouter en cours, même juste le mettre au propre avec titres et insertion de citations peut faire l’affaire). 
Bonjour Emy, en septembre je rentre en L3 de Lettres Modernes et comme toi je ne suis pas passé par le cursus L1 et L2 à la fac. Je n'ai pas fait de prépa mais un DUT Métiers du livre donc la fac sera un univers compl��tement différent. Ma formation m'a permis de m'ouvrir a beaucoup de littérature, d'avoir une bonne base historique et les outils nécessaires pour la dissertation et le commentaire. Cependant, je n'ai pas eu les enseignements de grammaire, etc., je n'ai jamais fait de latin. Bref, j'ai un bon bagage mais je vais être quelque peu déboussolé car je n'aurais pas les même connaissances que les autres étudiants de ma classe. Cet été je fais une remise à niveau où je revois les termes littéraires, les courants, les pensées et l'histoire littéraire dans son ensemble. Au niveau des lectures, je suis sur la bonne voie. Mes questions seront plutôt axées sur la vie étudiante. En effet, mon DUT était « coupé » de tout, on n'etudie pas à l'IUT, ni à la fac, mais dans des salles spéciales dans la bibliothèque municipale. 
Je voudrais donc savoir comment tu t'es intégré et comment tu t'es organisé pour le travail. Est-ce que tu as réussi à te faire des amis dans un nouvel environnement où la plupart se connaissent déjà depuis la première année, peut-être même avant ? La L3 est-elle difficile et est ce que tu as du effectuer des « rattrapages » pour certains cours ?
Concernant la grammaire, il n’y a pas à s’inquiéter, car même les L3 qui sont là depuis le début ont parfois du mal avec cette matière, et comme tout le monde a un niveau différent, les profs reprennent tous les concepts importants ; et concernant le latin, tu peux demander à intégrer un cours de L1 si ça n’empiète pas sur un autre cours de ton cursus !
Ensuite, non, je n’ai pas eu de mal à m’intégrer car une bonne dizaine d’élèves venaient d’autres prépas, certain·e·s venaient de changer de fac, d’autres de cursus ou de spécialité... Il n’y a vraiment pas de quoi s’inquiéter à ce niveau-là car on trouve de tous les âges et de tous les niveaux en licence ! Là où les groupes sont beaucoup plus homogènes, c’est en Master, donc si on reste dans le même établissement après la L3 l’intégration devrait se faire assez bien. Je n’ai pas vraiment eu à rattraper mon niveau si ce n’est pour le latin (qu’en plus j’ai repris en cours de route au second semestre, bref pas une très bonne idée) ; les autres matières, comme je l’ai dit, s’adaptent bien au niveau de la classe (grammaire, théorie littéraire, stylistique, histoire de la langue...). 
Des conseils pour bien débuter un M1 littéraire ?
Le plus important, selon moi, c’est de bien s’informer en ce qui concerne les cours, devoirs à rendre et examens finaux ! C’est-à-dire savoir si un cours va être théorique (donc s’il va falloir écouter avec attention, ficher les cours, etc.) ou s’il va être pratique (ce qui nécessite du travail méthodologique plutôt que de l’apprentissage de connaissances) ; ça permet de bien s’organiser au niveau de la prise de notes, et surtout de savoir quelles matières demanderont le plus de temps de travail (par exemple privilégier une dissertation de type agrégation à un exercice de recherche sur cinq pages). 
De plus, évidemment, il faut penser au mémoire (s’il y en a un) dès le tout début de l’année (le mieux c’est d’arriver avec un sujet et un corpus un peu défini), afin d’avoir le temps de s’occuper du reste au premier semestre et de ne quand même pas arriver les mains vides au second. 
4. méthodologie, organisation, productivité
Je rentre en 3e année de licence info com et je dois réaliser un mémoire j'aurais aimé savoir si tu avais des conseils pour rédiger, trouver des infos et surtout bien choisir son sujet de mémoire (j'hésite entre 2) ? Et pour finir est-ce que tu aurais des conseils pour se mettre à bosser et arrêter de tout remettre à demain pour parfois au final même pas le faire ?
Alors je connais pas du tout la filière donc je peux pas trop m’avancer niveau méthode, il faut demander à tes profs d’abord, voir s’iels peuvent faire passer un document de méthodologie ou demander à des personnes qui auraient déjà réalisé ce type de mémoire ! Et pour les sujets, si vraiment tu n’as pas de préférence essaie de choisir celui pour lequel tu penses avoir le plus de compétences, ou si c’est possible tu peux trouver un moyen de les réunir en un seul (grâce à un thème commun, un élément qui les regroupe...). De toute façon un sujet de mémoire évolue avec l’avancée vers quelque chose de plus précis ! Et pour la productivité et la motivation j’y reviens dans les questions suivantes.
Quand tu lis des livres pour les cours, comment tu t'arranges pour garder en mémoire les choses importantes ? Tu prends des notes, fais des fiches, ou bien tu te débrouilles autrement ? (J'entre en khâgne et j'avoue qu'en hk j'ai jamais trop compris comment faire, faut dire que je n'ai pas trop essayé non plus)
Et aussi comment tu gérais tes envies de lectures personnelles avec les lectures pour les cours (surtout que tu étais en spé LM il me semble, ce qui implique beaucoup de lectures "imposées" ou du moins suggérées par les profs) ?
Ça peut paraître étonnant mais je ne lis pas beaucoup pour les cours (par rapport à ce que je lis “pour moi”), en prépa on devait avoir cinq livres au programme à tout casser que j’essayais de lire avant la rentrée ou avant que les cours sur ces livres commencent, et je ne fiche jamais les œuvres de fiction (roman, théâtre, poésie), je relève seulement les citations qui me plaisent ou qui, à la limite, me paraissent intéressantes à ressortir en dissertation ou en devoir sur table ! Et les “choses importantes” qui seraient à retenir sont forcément abordées en cours donc je ne fais pas d’effort particulier pour les garder en mémoire. À la fac, par contre, on a un peu plus de livres à lire (1-3 par matière et par semestre environ) mais encore une fois ça reste une proportion assez minime dans le nombre de livres que je lis en tout. 
Ensuite je ne sépare pas vraiment les lectures “pour les cours” et les lectures “personnelles”, parce que je lis des classiques pour le plaisir donc quand on nous donne des classiques à lire ça ne me donne pas vraiment l’impression de travailler ou de me forcer... J’ai seulement du mal quand on nous impose de la littérature contemporaine ou des livres traduits de l’anglais (parce que je préfère lire en VO), mais dans ces cas-là selon l’importance du cours je ne m’interdis pas la lecture en diagonale (par exemple si c’est pour un exercice non noté ou avec un très petit coefficient). 
Et parce que parfois on me pose la question : je trouvais en effet le temps de lire (beaucoup) en prépa, je profitais du trajet jusqu’au lycée (40min aller-retour), de l’attente le matin (j’arrive souvent 30min en avance), des pauses entre les cours, etc... 
Comment ficher ses cours sans le recracher entièrement ? Je n’arrive pas à synthétiser mes idées...
Je te dirai de commencer par relever seulement les titres (I. 1. a.), puis de définir ce que tu veux inclure dans ta fiche, c’est-à-dire des définitions, des exemples, des repères chronologiques ? Tous les cours ne sont pas “faits” pour être fichés mais si tu commences par surligner ce qui est important pour ensuite faire ta fiche, tu devrais au moins réduire le contenu de moitié ; et pour ce qui est de la mise en synthèse peut-être essayer de schématiser davantage en utilisant des flèches, des lignes, etc. ?
Question hyper bateau mais comment rester régulier·e ?
Des conseils pour être producti·f·ve ?
Évidemment, il n’y a pas de secret, et aimer ses études reste le meilleur moteur de productivité mais je vais essayer de vous lister un peu ce qui aide à travailler quand l’envie/l’énergie manque un peu (même si il faut aussi savoir se reposer!) ou qu’on a du mal à faire des efforts réguliers.
D’abord, pour aider à la régularité on peut essayer les méthodes d’organisation de type bullet journal en comptabilisant les heures passées sur chaque matière par semaine (dans la même optique, on peut se chronométrer en travaillant et se fixer un minimum d’heures, ou suivre la pomodoro technique — ce que je fais grâce aux vidéos de The Strive Studies), ou en mettant « travailler » ou « devoirs » dans tes to-do lists de chaque jour. Je pars toujours du principe que si on n’a pas envie de travailler ça ne sert à rien de se forcer ; cependant, pour retrouver un semblant de motivation, on peut toujours se concocter une liste de ce qui nous motive (ça peut être des films, séries, chaînes youtube, comptes instagram ou alors des objectifs de vie, n’importe quoi) et d’y revenir dès que l’envie de bosser vient à manquer. Pour moi, côté films, on trouve Si tu tends l’oreille, Legally Blonde, Call me by your name, à peu près tous les films de Godard ou de Truffaut (ils me donnent toujours envie de lire), Candy Jar ; côté séries on a l’indétrônable Gilmore Girls, Pretty Little Liars (Spencer Hastings is an icon), The Good Place pour les références philosophiques... Je suis assez facile à motiver parce que tout ce qui participe à cet aesthetic de l’étude dans un café, de dimanches passés à lire, de bureaux remplis de papier suffit à me donner envie de m’y mettre — c’est donc aussi dans cette optique-là qu’instagram m’aide beaucoup, que ce soit avec mon propre compte (prendre en photo son atmosphère de travail c’est déjà s’engager à travailler, et esthétiser la productivité la rend immédiatement plus attirante) ou avec d’autres comptes dits “bookstagram” ou “studygram” (quelques exemples ci-dessous de mes comptes préférés). 
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☞ mon propre compte, @galateesbooks
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☞ @thomreads (tumblr: @thomastudies)
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☞ @ealinette 
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☞ @kingy0studying (tumblr: @kingy0studying)
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☞ @libraryleaves 
Après, il est important de cerner ta manière à toi de travailler, si tu préfères faire de petites choses chaque jour ou passer 4 heures sur une dissert et la terminer en un week-end ; la régularité reste un concept très large que l’on peut envisager simplement comme un ensemble général, par exemple le fait que je lises minimum une heure par jour me permet déjà d’instaurer une certaine régularité dans mon travail, parce que la lecture fait partie de mes études (et là je fais une distinction entre travail « passif » — lire des livres, des articles, réfléchir à telle question, taper mes cours à l’ordi ou ajouter des éléments à l’intérieur, même publier une critique de livre sur mon blog — et le travail « actif » — bosser sur une dissert, rédiger une phrase/un paragraphe, ficher un livre (c’est-à-dire lire en relevant les informations qui me paraissent importantes et en schématisant les concepts mentionnés), etc.). Donc, pour la productivité comme pour la régularité, le plus efficace c’est d’en faire une habitude mais aussi un plaisir : rester une heure à la BU après les cours, travailler dans des café-librairies, mettre en place un éventuel système de récompenses (si je finis *telle chose* alors je pourrais faire *telle autre chose*). 
Comment tu fais pour garder la motivation/excitation de la rentrée, et pour travailler régulièrement toute l’année ?
Comme je l’ai déjà suggéré, c’est mon amour pour mes études qui reste ma plus grande source d’excitation ou de motivation, je prends du plaisir à travailler car j’adore la recherche littéraire, et j’ai hâte avant chaque rentrée parce que j’adore aller en cours, apprendre de nouvelles choses, écouter parler des profs passionné·e·s par les mêmes livres ou mouvements que moi... J’ai toujours été très scolaire donc je ne pense pas être très bien placée pour donner des conseils aux personnes qui n’aiment pas leur filière ou détestent aller en cours, le mieux que je puisse faire c’est vous conseiller ce genre de petits “tricks” qui permettent de se motiver en cas de mou mais je n’ai pas de solution miracle. 
Comment trouver ce qu’on veut faire comme études / comment choisir une bonne orientation ?
Plusieurs choses : premièrement, être sûr·e que l’on veut faire des études (on peut préférer entrer dans la vie active, se professionnaliser ou même faire des études courtes) ; ensuite, décider de si l’on veut, ou non, lier travail et passion et si oui, avec quelle passion la lier (j’ai choisi la littérature mais j’aurais pu, par exemple, choisir la photographie) ; enfin, ne pas oublier qu’on a le temps pour se décider et surtout le droit à l’erreur. En ce qui me concerne, il m’a fallu une prépa lettres et un semestre de L3 pour me rendre compte que je voulais passer l’agrégation et être enseignante-chercheuse ; donc si vous voulez explorer vos choix (faire une année d’histoire, puis une de psychologie ou changer pour aller en sciences) et que vous en avez les moyens surtout profitez-en ! Sinon, évidemment, ce qui aide le plus c’est de se renseigner sur les filières et métiers qui nous intéressent, en cherchant des vidéos youtube de personnes qui ont eu un parcours analogue ou qui parlent de leur quotidien — j’ai réalisé que je voulais faire de la recherche grâce à ces vidéos de The Bookchemist : « A Day in the life of a Literature PhD » et (surtout) « The ACTUAL life of a Literature PhD » (à regarder dans cet ordre-là pour une expérience optimale). 
Des conseils pour s'arrêter de travailler ? En études de lettres j'ai beaucoup de mal à mettre une limite claire entre boulot et repos. C'est probablement une séquelle de la prépa mais je pense que c'est également assez propre aux études littéraires/sciences humaines, le genre d'études où tu n'as jamais fini de travailler et où tu baignes dans ta passion, ce qui est parfois vicieux (ex "ce livre je le lis pour les cours ou pour moi ?") J'espère être claire
PS : je parle d'une limite surtout mentale. Faire la patate devant une série c'est facile, mais se vider vraiment la tête, beaucoup moins !
Ma réponse est un peu bateau mais je pense qu’il n’y a rien de mieux qu’une activité créative ou sportive, qui permet de penser, non pas forcément à autre chose, mais de penser tout en dépensant de l’énergie ailleurs que dans nos études (si on se concentre sur une peinture ou sur le fait de nager, on pourra toujours penser à nos études mais on y mettra moins d’énergie, et on pourra se vider la tête en se débarrassant d’éventuelles pensées omniprésentes de la meilleure manière qui soit, c’est-à-dire en les laissant sortir — dans cet ordre d’idée, la méditation et le yoga peuvent donc aussi aider). On peut étendre ça à une promenade ou même juste à prendre l’air, lire un magazine, s’occuper des tâches ménagères... Après je parle évidemment de mon point de vue, et sachant que je n’ai pas vraiment ce problème mes conseils restent somme toute très superficiels.
Comment fais-tu pour gérer les cours + ménage/rangement/courses/cuisiner/... ? Ça prend un tel temps et une telle énergie (physique et mentale)
Je me dois avant tout de rappeler que je n’ai pas de travail à côté de mes cours, ce qui allège évidemment beaucoup mon emploi du temps ; ensuite, j’organise simplement mon temps comme je le préfère, donc, dans mon cas, c’est ménage le dimanche, courses 1 fois par semaine (ou moins, ou juste quand le besoin se fait ressentir)... Concernant la cuisine ça ne me prend pas non plus beaucoup d’énergie, je fais selon le temps que j’ai, et cuisiner reste pour moi un plaisir donc je ne me prends pas la tête avec ça. Si tu as particulièrement du mal à gérer tout ça je pense que le mieux c’est de garder le dimanche pour tout organiser : faire le ménage, prévoir des plats pour la semaine, décider d’un jour pour les courses etc. ; ça évite le stress éventuel en semaine et ça permet de se garder une journée qui ne soit pas consacrée aux études.
Et voilà ✨ Si vous avez d’autres questions, n’hésitez surtout pas à me les poser : — directement sur Tumblr : https://booksfromtheunderground.tumblr.com/ask  — sur CuriousCat : https://curiouscat.me/galateesbooks  — en DM sur Instagram ou Twitter : @galateesbooks — ou en commentaire de ce post : (la boîte “commentaires” s’affiche uniquement sur ordinateur, à partir du domaine booksfromtheunderground.tumblr.com). 
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apprendre-le-copywriting · 3 years ago
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Comment devenir copywriter ?
Faut-il passer un BAC + 7 en écritures (comment ça, ça n’existe pas ?) ?
Avoir lu tous les livres de Michel Houellebecq ou « Le Rouge et le Noir » de Stendhal en version Anglaise ?
Ou, tout simplement savoir traduire dans un Français parfait, le terme « Copywriting » ?
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Pour les allergiques aux bancs d’école, les cancres irrécupérables bannis à vie du cursus scolaire, adeptes de l’école buissonnière et les déçu de l’éducation nationale, j’ai une bonne nouvelle pour vous !
Non, le copywriting ne s’apprend pas dans une salle de classe avec un prof grincheux aux cheveux gras, vêtu d’une veste de tweed élimée aux manches !
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« Donc, il suffit de savoir traduire dans un Français parfait le terme « Copywriting » ? »
- Pas vraiment, Germaine, mais j’y viens.
A l’école, vous avez appris à écrire sans faute, rédiger une dissertation et faire de belles phrases à la syntaxe parfaite (enfin, pour ceux qui, contrairement à moi, n’ont pas passé plus clair de leur temps à trouver le moyen le plus rapide de s’échapper du cours après l’appel de votre nom…).
Le copywriting, ce n’est pas faire de la littérature.
Il ne s’apprend pas de façon scolaire sur les bancs de l’école, il ne s’apprend même pas en école de commerce.
Car l’art de trouver les mots impactant, l’art de raconter une histoire (storytelling), de faire des phrases qui ont du sens, sans utiliser de mots pompeux, s’acquière soit « sur le tas », à force de pratique et de lectures dédiées, soit en suivant une formation d’un copywriter professionnel.
Dans les 2 cas, vous pouvez, à force de travail, en écrivant tous les jours, avoir de bonnes bases pour vous lancer en tant que freelance.
Toutes fois, un bon copywriter (car, tant qu’à le faire, autant être bon dans ce qu’on fait !), possède des qualités qui, sans elles, ne pourrons faire de vous un copywriter efficace.
Les 7 principales qualités :
La curiosité – car le métier est basé sur la recherche d’informations dans des domaines aussi multiples que variés
L’empathie – car si vous ne pouvez vous mettre à la place du client vous ne serez qu’un marchant
La psychologie– car il faut savoir utiliser les bons biais cognitifs et comprendre la nature humaine
Le gout pour l’écriture– car ce sera votre univers de longues heures durant
De l’adaptation – car on travaille avec toutes de partenaires, de l’influenceur au E-commerce, en passant par le coach ou le commerçant
La débrouillardise– car il n’y a aucune équipe de collègues pour vous épauler, trouver les bonnes informations ou finir le travail à votre place
Le gout pour l’entreprenariat– car se lancer en tant que freelance demande de l’adaptation et de la témérité
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« Mais alors, si j’ai toutes ces qualités, je peux dire que je suis copywriter ? » - Pas du tout, Germaine !
N’étant pas une profession réglementée, vous pouvez vous improviser Copywriter professionnel du jour au lendemain.
Comme vous pouvez vous proclamer Barman, Caissière ou Croupier.
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Mais si vous voulez trouver et surtout garder les personnes avec qui vous collaborer (les E-commerçants, les Coaches, les Influenceurs, …) qui vous ont fait confiance, il va falloir maitriser un tant soit peu le métier.
Pour vous former, vous avez 2 possibilités :
Vous formez par vous-même en :
Surfant sur les blogs comme celui-ci,
Allant à la pêche aux informations,
Multipliant les lectures sur le sujet,
Visionnant les vidéos des professionnels,
Recopiant encore et encore les pages de ventes qui ont fonctionnées,
Recopiant encore et encore les newsletters des plus grands,
Recopiant encore et encore les Emails des professionnels
Souscrivant à des formations gratuites
Avec de la ténacité et de la motivation, vous allez y arriver !
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Mais ça va vous prendre un temps infini ! Des mois, si vous êtes sans emploi, des années, si vous travaillez.
OU
Souscrire à 1 ou plusieurs formations dispensées par ceux qui vous ont précédés sur le chemin du copywriting.
Personnellement, c’est la solution que j’ai choisie.
Pourtant, on me demande souvent s’il est nécessaire de se former ?
Si vous êtes sans emploi, fauché comme les blés, en effet, vous pouvez y arriver par vous-même avec les résultats qui risques d'être aléatoires.
Mais cette question me parait incongrue.
Au temps où les dinosaures bouffaient encore les bipèdes dans les fourrées (bon, d’accord, j’exagère, mais j’ai grandi dans le midi, ça marque !), j’ai passé un diplôme d’éleveur de chiens.
Il y avait pourtant la possibilité de se lancer vaille que vaille dans la reproduction.
Mais ça m’aurait pris des années pour comprendre et maitriser les principes de la génétique, ça m’aurait pris des années pour comprendre comment fonctionnait psychologie canine, ça m’aurait pris des années à savoir toiletter un terrier ou un caniche, ça aurait couté la vie à de nombreux bébés avant que je sache couper un cordon ou remplacer une mère déboussolée par sa première portée…
Donc, oui, il y a toujours possibilité d’apprendre le métier « sur le tas » mais, contrairement à l’élevage canin où le manque de formation peut couter cher à un être vivant, votre manque de formation décevra les personnes avec qui vous collaborer et vous taillera une réputation déplorable.
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« S’il n’existe pas de diplôme délivré par l’éducation nationale, alors où se former ? »
- En voilà, une bonne question, Germaine !
Pour cela, il faut faire confiance à vos paires.
Car qui est mieux placé pour vous former que celui qui a parcouru le chemin avant vous ?
Certes, faire le tri entre le bon grain et l’ivraie est parfois un chemin pavé d’embuches et, dans le copywriting comme dans la vie, il est peuplé de margoulins et autres vendeurs de rêves…
Une piste à suivre est celui des blogs ou des vidéos sur Youtube.
Je vois Germaine se tortiller et s’apprêter à me dire que sur Youtube et sur les blogs, on trouve de tout !
Dans les formations diplômantes reconnues par l’État aussi ! Aurais-je envie de répliquer !
J’ai passé, il y a quelques années, un CAP de mécanique et je ne suis tout de même pas fichue de changer un joint de culasse !
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Il faut se renseigner et utiliser la preuve sociale.
Qui est copywriter reconnu ? Avec qui s’est-il formé ? Les commentaires sous ses vidéos, sous ses articles de blog sont-ils bons ? A-t-il fait autre chose de sa vie qu’écrire des articles ou tourner une vidéo ?
Voici quelques pistes à ne pas négliger.
Lire est important.
Voici une liste non exhaustive de livres indispensables à tous bons copywriter en devenir, ils sont considérés comme des incontournables :
Le guide du Copywriting de Selim Niederhoffer (ma bible < 3)
Votre empire dans un sac à dos de Stan Leloup
Influence et manipulation de Robert Cialdini
Comment de se faire des amis de Dale Carnegie
Lean Startup de Éric Ries
Écriture (mémoires d’un métier) de Stephen King
Hooked de Nir Eyal (en Anglais)
Sans oublier de vous s’inscrire aux newsletters des copywriters, les bons, comme les mauvais, histoire de voir ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire.
Voici celles auxquelles je suis abonnée :
Marketing Mania de Stan Leloup
We’re copywriters de Raj
Red 2 Rédac de Robert Depiquigny
Systeme Marketing de Francisco Teixeira
Live Mentor de Alexandre Dana
Hero Mike – Copywriter
Sans oublier les influenceurs sur Youtube :
Marketing Mania
We’re copywriters
Red 2 Rédac
Francisco Teixeira – Copywriter
Live Mentor
Mike Hero
Le copywriting est un voyage. Un voyage passionnant au pays de la psychologie humaine.
Et comme dans tous voyage, l’intérêt n’est pas le but mais le chemin parcouru car à chaque détour, vous y ferez des rencontres, de personnes, de lectures, de révélations sur vous et sur la nature humaine.
Ce n’est pas une autoroute toute tracée comme pour un diplôme mais un chemin de campagne que vous arpenterez émerveillé par les secrets qui se révèlerons au fur et à mesure à vous.
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Je vous souhaite un bon voyage à la découverte du copywriting et peut être au détour d’un chemin, nous rencontrerons nous un jour, qui sait ?
PS : Si vous voyez d’autres qualités indispensables pour un bon copywriter, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires. PSbis : Et vous, vous êtes abonnés à quelles newsletters, quel influenceur, quel livre avez-vous lu sur le copywriting ?
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alicelacalisse · 7 years ago
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Je me suis sentie vraiment mal toute la soirée et je sais même pas pourquoi en fait si je sais pourquoi. C'est parce que cette semaine je dois rendre une dissert en SES et un commentaire en français et je sais même pas pourquoi je me mets la pression sur des trucs comme ça alors que je suis juste un gros bébé au lycée mais j'ai toujours vraiment peur h24 de rater alors qu'objectivement c'est n'importe quoi, je veux dire j'ai eu 16 à mon bac blanc de français, je suis parfaitement capable de faire ce commentaire et bon mes notes en SES sont plus fluctuantes parce que c'est plus dur pour moi que le français mais c'est un DM donc je peux le faire mais demain j'ai contrôle de maths et mercredi contrôle de japonais et il faut que je rende une rédaction (d'ailleurs l'an prochain j'arrête cette matière de merde et aaaaaaaaahhhhh je suis conteeeeente) mais vraiment vraiment je suis juste hyper stressée en fait là mais j'ai pas de VRAIE raison en soit à part les cours mais je me sens vraiment comme un gros caca parce que mdr je suis juste au lycée et je stresse déjà comme ça ??? Et pour des trucs que je PEUX faire putain ??? Je veux dire, j'ai parfaitement le niveau tu vois. Ah et aussi demain j'ai badminton et même si les gens avec lesquels je joue sont hyper sympas, j'ai toujours une petite appréhension car je suis une immense merde vu que je n'arrive pas à situer la balle dans l'espace et je déteste échouer/être mauvaise en quoi que ce soit. Je pense que c'est aussi à cause de ça que je suis extrêmement stressée ce soir comme ça, c'est que juste, j'ai toujours peur d'échouer parce que c'est pas MOI tu vois. Je ne suis pas une meuf qui échoue dans ce qu'elle fait. Depuis toujours, je suis excellente en tout et dès que je me rends compte que jamais je ne serai hyper bonne (parce que c'est pas humain ma vieille), j'arrête de faire des efforts (les maths, la physique au collège, les sports de balle) ce qui ne sera jamais le cas pour les domaines dans lesquels je me débrouille (le français, les langues, l'histoire-géo, les sports d'endurance). Et là, j'ai l'impression de lâcher un tout petit peu prise et je déteste ça (alors que très probablement je ne lâche rien du tout). Ohlala je suis hyper hyper stressée putain.
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chachapossum · 7 years ago
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Le prophète en forme de 4 [2010]
Possum Pizza bonsoir ?
- Oui euh bonsoir c’est pour commander des pizzas…
Bah oui espèce d’abruti tu ne vas pas appeler pour faire la causette avec le pauvre larbin aux tympans saignants que je suis.
- Je vous écoute ?
- Alors y’aurait une Rocka’bacon et une Mozzakipik.
Si je bosse ici c’est dans l’unique espoir d’un jour avoir assez de fric pour consommer les mêmes drogues que les inventeurs des noms de pizzas.
- Deux personnes ? Pâte normale ou crusticrou ?
Une pâte peut elle être anormale ? N’est ce pas de la discrimination d’utiliser de tels qualificatifs ? Mais la pâte à pizza a-t-elle seulement sa place à l’ONU ? Il me faut un café.
- Euh oui oui normale, deux, et…
- Vous payez comment ?
- En ticket resto.
Encore un livreur qui va se faire un bon pourboire.
- Ok, alors une Rocka’bacon, une Mozzakipik en pâte normale à livrer au 5 rue Hector Berlioz ?
- Euh… oui oui c’est ça.
Ah ça t’en bouche un coin que je sache où t’habites alors que hier c’est Medhi que t’as eu au téléphone pour commander ta Granoska hein.
- Vous serez livré dans 45 minutes, merci d’avoir choisi Possum Pizza et à très bientôt.
Je hais ce boulot. Je hais tous ces glandeurs boutonneux aux cheveux gras à qui je parle en souriant. Le sourire s’entend, c’est stipulé à l’alinéa 14 de mon contrat. Donc je dois montrer mes canines à l’ordinateur. Toute la soirée.
Faut bien payer le loyer. Quand j’étais en âge de perdre mes dents de lait je voulais être archéologue. Sortir de ma tente à dix heures du matin pour aller déterrer un squelette de T-Rex à l’aide d’un pinceau. Le rêve.
Puis j’en ai parlé à ma maîtresse qui m’a gentiment expliqué que faudrait faire 20 ans d’études après le CM2 pour avoir la chance d’exhumer des pots cassés en terre cuite avant d’un jour peut être atteindre la consécration en tombant sur un fossile de trilobite.
Moi je voulais un T-Rex après le bac.
J’ai rayé le mot ambition de mon vocabulaire et me suis réorienté. J’adorais écrire. Je passais des nuits fiévreuses à noircir des cahiers entiers jusqu’à la crampe du poignet. Je rêvais d’une histoire gigantesque et divinement bien articulée, avec des retournements de situation à faire pâlir le Scoobygang. Les mots ont un pouvoir fascinant, illimité. On peut même dépasser l’infini à coup de néologismes. Écrivain. J’avais trouvé.
Arrivée au collège j’ai compris qu’un romancier ne pouvait pas se payer un loft en face de Beaubourg à moins de savoir toucher les adolescentes pré-pubères et les mères au foyer fans de Patrick Sébastien qui lisent parce que c’est important de se culturer quand même. J’ai aussi vu tellement de camarades prendre la plume et inonder skyblog de leurs créations... Je n’arriverai jamais à me faire une place.
Alors quoi ? Le journalisme me tendait les bras. Des colonnes lues par d’autres gens que ma mère et mon chat, ma passion serait utile à la société, je n’aurais même pas l’impression de travailler. Donnez moi un sujet, je vous le raconte. Je serais capable de rendre intéressant un article sur les bégonias à un fan de tunning.
C’est au lycée que j’ai découvert à quel point c’était un métier gangréné, qu’on était promu à condition d'arborer la même moustache blanche que Jean Luc Delarue. J’ai décidé de boycotter TF1, c’est Victor qui me l’a conseillé, le pote avec qui j’échangeais des pin's du Che Guevara contre des bracelets cloutés.
Les années ont filé, les diplômes se sont accumulés sans savoir vraiment où est ce que j’allais. Un jour j’en ai eu marre que mon père me gronde lorsque je me couchais après minuit. À 24 ans il était peut-être temps de quitter le nid moisi, et puis je ne pouvais plus faire trois mètres à Paris sans avoir l’impression de croiser mon ex. Je suis partie loin de mes problèmes, sauf qu’ils m’ont suivie dans le déménagement.
- Possum Pizza bonsoir ?
- Bonsoir mademoiselle, j’allais commander une Bouldepux mais votre voix est si suave que je vais me rabattre sur la Rosécarlate
- Vic je bosse là, je finis à 23h et tu sais très bien que je vais devoir mettre fin à cette communication immédiatement
- Mais vous faites erreur, je ne suis qu’un innocent client qui n’a pas encore eu sa dose d’huile et...
Clac. Une commande prend en moyenne 2 minutes et 22 secondes, Possum Pizza a payé une boite spécialisée dans le chronométrage des opérateurs téléphoniques pour obtenir ce chiffre. Si un appel dépasse trois minutes j’ai le droit à une écoute en direct de la conversation par un manager, celui qui gagne dix balles de plus que moi, dix balles de plus que le smic, et le droit de mettre fin à mon CDD.
Parfois on se croirait dans Brazil, la torture en moins. Enfin je crois, j’espère.
Tiens, un numéro inconnu, un nouvel estomac à fidéliser.
- Bonsoir je voudrais commander une Gouinamane s’il vous plaît.
Je me souviens que les premiers jours fallait parfois me mordre la langue jusqu’au sang pour pas exploser de rire à ce nom là. Aujourd’hui mon sourire en carton ne tremble même plus. Je vieillis. Ou j’ai peut-être juste besoin d’une reconversion professionnelle.
- Alors je vais avoir besoin de votre numéro de téléphone fixe, téléphone portable, nom, prénom et adresse s’il vous plaît.
- Oui…
Il trouve ça normal de me photocopier sa carte d’identité pour commander une pizza.
J’ai en moyenne 28 nouveaux tas de cholestérol qui viennent grossir le fichier client quotidiennement. On ne sait pas ce qu’ils ont fait l’été dernier mais on sait tout le reste. L'ordinateur central réussi même parfois à choper la photo du client sur Internet, aidé par un sombre réseau social au nom ridicule quand on ose le traduire en français.
***
- Je préfèrerais subir un toucher rectal par un lépreux plutôt que d’être client chez Possum Pizza.
- Putain Vic t’es sale…
- Non mais sérieusement ça te dégoute pas de travailler pour une boite qui gère autant d’informations personnelles dans le seul but de livrer des pizzas ?
- Ce qui me dégoûte c’est ta barbe recouverte de sauce tomate mec… Et arrête de faire fumer Pixel !
- C’est pas ma faute si ton chat aime nuire à ses spermatozoïdes et réduire sa fertilité, mais il peut se faire aider pour arrêter de fumer en téléphonant au 113… C’est fou les romans qu’ils arrivent à caser sur six centimètres de carton.
Y’a onze ans Victor a fumé son premier joint avec moi. À l’heure actuelle il est héroïnomane et doit prostituer sa sœur de sept ans et demi pour se payer sa dose. C’est ce que Laurence Ferrari aurait bien aimé constater. La vérité c’est que ce soir là, le joint roulé par le dealer contenait autant de shit que pixel de spermatozoïdes.
Pixel est castré.
- Et sinon t’as toujours pas fini ton roman ?
- Tu sais très bien que c’est ni un roman ni un truc à finir et encore moins une chose commencée…
- Mais j’aime beaucoup tout ce que t’as écris, même si finalement c’est vrai que ça veut pas dire grand chose, mais j’suis certain que si tu bossais dessus tu pourrais te faire publier et...
- T’as fait le salon du livre cette année ?
- Bah je pouvais pas y’avait un raid organisé qui tombait pile sur le weekend en question et ma guilde avait vraiment besoin de moi...
- T’as rien loupé. Quand j’ai vu le gratin à la soirée d’inauguration j’ai eu envie de vomir par le nez. Ils sont tous agglutinés dans des carrés VIP entre un p’ti four et trois coupes de champagne, si tu passes assez près tu peux attraper un de leurs “Je suis auteuuuuhrr” sortant de leur orifice bucal en compagnie de postillons au saumon. Ce soir là je me suis dit que si j’avais de l’imagination et savais structurer mes textes, je pourrais atterrir là moi aussi. Je me suis rendue compte que je ne savais pas pourquoi j’écrivais, ni pour qui, mais que je n’avais pas envie de me retrouver à vendre des bouquins au nom d’un p’ti four au saumon.
Vic me regarde à travers un brouillard de nicotine, pas besoin d’y voir clair pour savoir qu’il sourit et n’est pas vraiment convaincu.
- Écoute, je veux pas te tenir de discours de rebelle en crise d’acné mais juste le fait que tu passes 35 heures par semaine à perdre ton temps pour que la pâte crusticrou domine le monde ça me fout un peu les glandes...
- 39.
- Quoi ?
- J’ai fait 39 heures cette semaine.
Le vide intersidéral qu’était ma vie sentimentale depuis cinq mois me laissait beaucoup -trop- de temps à tuer. J’avais fui Paris pour me retrouver paumée à 400km de mon ex. Au moins ici j’étais certaine de ne pas croiser ses sneakers à scratch vertes fluos. Les seules pompes sympathiques rencontrées depuis mon déménagement étaient celles d’un gamin qui courrait en hurlant qu'il avait trouvé la plume magique, il brandissant fièrement une plume de pigeon noire de crasse et sa mère trottinait derrière lui le visage assorti à son rouge à lèvre. Je ne juge pas les gens à leurs chaussures mais je reste persuadée que les êtres exceptionnels balancent des lasers d’un coup de talon.
Et j’avais plus envie de rencontrer autre chose que des êtres exceptionnels.
- Tu repars à quelle heure demain Vic ?
Il sort de son sac le dernier Mad Movies puis en extirpe un ticket racorni siglé SNCF.
- 12h08, j'arrive à 16h47 à Lille, juste à temps pour mon cours sur Malevitch.
- Ne me dis pas que vous êtes encore en train de disserter sur des toiles vierges ?
- T'es trop rustre pour apprécier la beauté du carré blanc sur fond blanc, déjà t'avais pas réussi à reconnaître la puissance du travail de Piero Manzoni, alors Malevitch...
Le jour ou Vic a quitté le palais de Tokyo en larmes après m'avoir traité de pauvre écervelée insensible à la beauté abstraite du monde, j'ai passé trois heures à culpabiliser en observant la toile blanche imbibée de vomi d'albatros en son coin inférieur droit. C'est la seule dispute qu'on ait connue en onze ans, je change donc subtilement de sujet quand on s'approche trop d'une discussion sur l'art content pour rien.
- Ca te dis pas qu’on se mate un film et qu’on aille se coucher ? J'ai reçu L'attaque de la Moussaka géante en version director's cut, mais j'ai aussi La créature du lagon hanté, Le crâne hurlant, Chromosome 3, ou sinon on peut mettre Black Dynamite...
Le visage de Vic s'illumine au fur et à mesure que je liste ces merveilles. L'hémoglobine et la chair putréfiée ont toujours été nos éléments eucharistiques favoris.
“Donuts don’t wear crocodile shoes”
C’est ce que cracha mon ordinateur au moment ou je rejoignis Vic dans les draps de Morphée.
***
J’étais en train de mastiquer une plume de poulet au curry afin d’acquérir le pouvoir de diriger l’armée des ratons laveurs albinos quand on m’annonça à plein volume que la base de données avait été mise à jour.
J’ai frôlé l’arrêt cardiaque et envoyé mon poing directement dans la mâchoire du troubadour, à m’en briser les phalanges. J’aurais préféré un réveil Ricoré. Au lieu de ça j’ai du vider une bouteille de mercurochrome sur mes doigts zébrés de sang en maudissant les sadiques programmeurs d’antivirus. Je n’ai pas pu me rendormir.
Heure du décès 9h14.
Mon PC portable ressemble à un cyclope, son œil béant ouvert sur l’infini de mon 28 mètres carrés. Je viens de commettre un homicide involontaire en la personne de ma seconde vie, celle qui me redonnait le sourire après une nuit passée à dispatcher 133 pizzas.
J’ai acheté World of Wacraft après des efforts monumentalement infructueux pour oublier mon ex... Je m’étais laissée convaincre que seule une immersion totale dans un nouveau monde immaculé de sa présence pouvait me changer les idées. Le fameux jeu vidéo en ligne avait déjà plus de 11 millions de victimes à son actif, il fallait au moins que je teste. Au fur et à mesure que je me concentrais sur mon personnage, c’est à travers ses actions que je ressentais à nouveau de la joie, du bonheur, de la fierté et tout un tas d’autres émotions qui avaient déserté ma vie. J’aidais des vieillards à fabriquer des dentiers en crocs de dragons, je pourfendais des golems de marbre, je me battais à mains nues contre des oursons malfaisants, je sauvais des elfes de la nuit en détresse… Je me sentais enfin utile, je construisais quelque chose de solide entre les champignons grands comme des baobabs et les tigres à dents de sabre domestiques.
Et Vic trouvait ça pathétique.
Et Vic me regarde depuis trois minutes sans oser bouger un sourcil. Il sait que mon salaire ne me permet même pas d’acheter assez de PQ pour le mois, alors un nouvel ordinateur…
- Je veux bien me torcher avec les serviettes en papier de verre de Possum Pizza à chaque fois que je viens si ça peut t'aider… Et j’te prêterai ma Game Boy, j’ai Pokémon Rouge dessus.
J’ai envie de lui dire que non, ce n’est pas la peine de s’en faire, qu’il n’y a pas si longtemps que ça on passait des nuits entières sans écrans, que j’ai des livres qui prennent la poussière depuis Noël, que je vais sortir voir autre chose que le trajet de chez moi à mon boulot et…
- Ma vie est une merde.
Je n’aime pas qu’on fume le matin chez moi, mais lorsqu’il glisse une cigarette entre ses lèvres gercées j’ai presque envie de lui en demander une. De faire quelque chose d’inhabituel, sortir de mes gonds comme un porte de véranda trop bien huilée qui aurait soudain envie d’être un vélux.
Et puis je me rappelle que j’suis pas une porte, ni même une fenêtre. Et quitte à choisir je préfèrerais être un pont-levis. En bois.
Un bois aussi lourd que le battant sur lequel mon frère s’est éclaté le pouce il y a une dizaine d’années dans notre maison de campagne. Une bâtisse en pierre à moitié écroulée au cœur d’un village dont la moyenne d’âge ne descendait jamais sous le seuil des 80 ans. Je me souviens encore de ces matins où on fourrait dans un sac en toile la panoplie complète d’Indiana Jones afin de partir à l’assaut de la lande sauvage traquer les chevreuils. On pouvait être certains que les grognements venus des fougères étaient ceux d’un sanglier en rut que les chasseurs n’avaient pas encore réduit en trophée. Quand nous n’avions pas le regard vissé sur une queue verte à attendre que le lézard repousse, on animait Fort Escargot. La coquille bariolée de gouache, les concurrents devaient se démener corps et bave dans les épreuves impitoyables qu’on avait concoctées. France 2 nous a beaucoup encouragé à traumatiser des mollusques au nom du père Fouras. Le reste des vacances s’écoulait à l’ombre des chênes centenaires ou dans les ruelles du village à éclater des bulles de goudron, on délaissait même la télévision. Quand je regarde cette gamine la face tartinée de rouge à lèvres qui clame à qui veut l’entendre qu’elle est aigle courageux de la montagne rousse et que plus tard elle sera présidente du monde, je me rends compte qu’elle vivait sans arobase.
Pixel me sort de ma torpeur en mordillant mon orteil, Vic a terminé sa cigarette, il caresse ce qui reste de mon ordinateur, l’air désemparé. J’ai la désagréable impression qu’une partie de moi hurle de joie tandis que l’autre s’énerve et s’épuise à chercher des solutions inexistantes afin de retrouver ma vie deux point zéro au plus vite.
Victor n'ose rien dire, il ne sait jamais quoi dire quand je transpire des yeux. J'essaie de réfléchir. Je ne sais même pas pourquoi je vois Gandhi quand je ferme les paupières. Je me calme et pense à mon frère qui aurait déjà réduit en bouillie la bécane blessée en insultant la terre entière. Je me calme et me fais un sermon sur le matérialisme et la société de consommation. Je me calme et retrouve un rythme cardiaque normal. Je me  calme. Ce n'est pas un amas de composants électroniques qui va me guider dans la vie. Je ne m'appelle pas Tetsuo. Je n'ai pas besoin d'ordinateur pour être heureuse. Je me rends compte que je pense comme un alcoolique à qui il ne reste qu'une bouteille de bière Leader Price au frigo. Comment ai-je pu en arriver là ?
- Bon au moins le disque dur est pas atteint je pourrai toujours récupérer mes textes et photos... c'est pas la fin du monde hein... Et puis ça va me faire du bien de faire autre chose que tuer du gobelin et poker mes potes. J'ai même envie de me remettre à écrire, j'ai eu une super idée cette nuit c'est vraiment dommage que je ne fasse pas dans la fantasy parce que c'était un truc du genre à détrôner Tolkien... Mais je vais avancer sur mon roman, le mois prochain je t'envoie des chapitres frais... en colissimo.
Il ne me croit pas une seule seconde.
Forcément. Ce n’est pas la première fois que je lui fais le coup de l’illumination divine qui m’ordonne de réussir ma vie. Au lycée je lui ai promis qu’il serait le premier à avoir mon bouquin dédicacé, j’ai écris vingt deux pages puis j’ai laissé jaunir le papier jusqu’à ce que l’encre soit complètement effacée. L’année dernière j’ai monté une association pour la réinsertion de Burger King en France. Ma crédibilité s’est évaporée le jour où la co-présidente a annoncé en pleine réunion qu’il faudrait remplacer la viande par du tofu si on voulait vraiment concurrencer Ronald. Depuis ce jour je me suis désintéressée de toute forme de politique. Même Sarkozy m’évoque plus un champignon vénéneux qu’un nain sous stéroïdes. Avant de me convertir à Possum Pizza je voulais monter un site web avec Victor pour regrouper toutes nos chroniques de films gores, ceux dont les monstres en carton-pâte sont doublés par des poulets transgéniques. On a passé des nuits blanches entières à en parler sans jamais coder une ligne.
Mais cette fois ci c’était différent. Il fallait que ça marche. Je voulais que ça marche.
- Tu peux me laisser un stylo avant de partir?
***
“Alice pénétra dans l’amphi bondé avec une bonne demi heure de retard, elle ne pensa même pas à regarder à quoi ressemblait son voisin quand elle posa son séant sur le seul siège de libre. Le ptérodactyle qu’elle avait dans l’estomac sentait la présence toute proche de nourriture, ses grognements attireraient bientôt l’attention du professeur avant même qu’elle ait pu enlever son manteau. Il fallait réagir. Elle sortit de sa poche un kiri déformé qu’elle écrabouilla en vitesse sur le morceau de pain rassis qui dépérissait au fond de son sac depuis lundi.
- C’est ton pti déj ou ton goûter ?
Deux grands yeux bleus océan accompagnaient un sourire Colgate qui avait attendu la mise à mort de la tartine pour poser sa question. Hésitant entre consteller son visage de postillons au fromage ou exhiber ses maxillaires la bouche fermée, Alice se contenta finalement d’esquisser un sourire sans trop montrer les dents. C'est le moment que”
L’horreur sans nom qui se posa dans la marge m’arracha un cri. S’éjecter de la chaise. Écraser au passage le stylo bic. Saisir le premier truc qui me tombe sous la main. Tenter de frapper l’intrus. Être tétanisée. Retenir un cri. Hurler. Ne pas avoir réussi à lever le bras. Regarder l'indicible galoper sur le papier. Sur mes phrases. Faire une pause entre deux virgules, repartir vers une majuscule puis escalader la part encore tiède de Torahzola. Je dois réagir. Je psalmodie une prière improvisée aux tortues ninjas puis trouve la force de mouvoir mon bras en soufflant bruyamment. Du courage. Le premier coup fait voler trois rondelles de chorizo, l’ennemi s’embourbe dans le gorgonzola fumant, je frappe frénétiquement de toutes mes forces, il trouve le moyen de se réfugier sous une olive, j’abats mon arme sans pitié pendant que mon tshirt encaisse les giclées de sauce tomate. C’est une véritable boucherie. Ce n'est qu'au bout de trois minutes que je fais une trêve à cause de la douleur qui me vrille le bras. Mon rythme cardiaque redescend tout doucement à mesure que mes crampes disparaissent. J’ouvre avec difficulté des yeux imbibés de sauce piquante pour constater qu’il est impossible de faire la différence entre ce qu’il reste de ma pizza et feu ma petite culotte préférée. Les deux ressemblent à s’y méprendre au masque de leatherface.
Vic aurait été fier de me voir manier un slip avec autant de dextérité.
C’est la seule pensée constructive qui heurte mon cortex alors que je contemple la moitié de la bête frémir à six centimètres du reste de son corps noyé de garniture huileuse.
***
- C’était juste une araignée, tout va bien merci, j’ai juste perdu mon unique stylo dans la bataille.
C’est ce que je déclare à Laura, venue sonner à ma porte car elle entendait son plafond agoniser depuis une dizaine de minutes. Je n’ose même pas imaginer ce qui doit défiler dans son esprit à la vue de ma personne. Les cheveux gluants parfumés au gorgonzola, le tshirt maculé de taches écarlates, les yeux injectés de sang et la main droite encore tremblante, je m’excuse du dérangement et lui souhaite une bonne soirée. A aucun moment je n’avais envisagé la possibilité qu’elle m’adresse la parole. Mes voisins ont pour coutume de m’ignorer.
- Tu écris ?
- Et bien non enfin je, j’essaye d’écrire des trucs mais rien de très constructif… et toi tu débutes ?
Elle rougit en rentrant sous son tshirt un badge doré où son prénom est précédé d’un « je débute » en italique.
- Ah ça c’est pour mon boulot... À la FNAC ils ont une certaine vision de la hiérarchie et de la communication. Je dois porter la mention “Je débute” pendant encore trois mois… Va conseiller quelqu’un avec une pancarte “je suis nouvelle donc incompétente bonjour”. D’ailleurs je dois remonter me préparer, je suis déjà à la bourre là… si tu as d’autres soucis sur pattes hésite pas à venir sonner chez moi, je suis juste au dessus.
Je ne sais pas si c’est le timbre de sa voix ou le simple fait qu’elle ne se soit pas enfuie en courant à la seconde ou j’ai ouvert la porte mais en regardant ses chaussons j’ai presque l’impression de voir les talons clignoter.
Une fois le parfum de Laura dissipé par les relents de pizza, je me laisse tomber dans mon canapé trop mou et essaie de me concentrer sur la suite de ma journée, sur mon seul jour de repos.
Je voulais écrire. Je revois Victor me demander de raconter ma vie sentimentale en 32 tomes car là dessus au moins même sans imagination j’aurais de quoi vendre des pavés qui rendraient jaloux Musso et Lévy… Mais si je crée un roman, je n’ai pas envie qu’il se résume à ce qui a torturé mon myocarde pendant une dizaine d’années, à la limite ça peut être un prétexte pour me lancer mais je veux m’écarter de cette voie le plus rapidement possible, pour aller je ne sais où. Et puis il y a ce scénario proposé par mon ex. Alice rencontre Max, un étudiant impliqué dans la mafia locale, s'en suit une folle histoire d'amour teintée de sang. J'en suis au troisième chapitre et ne connais même pas les noms des futurs cadavres, encore moins leur nombre. Je me demande soudain si écrire sans connaître la fin ni le milieu de son histoire n’est pas une entreprise vouée à l’échec. Des milliers d’heures qui ne mènent à rien, des hectolitres d’encre gâchés, des forêts assassinées gratuitement. Je suis un monstre.
Le stylo git sur le sol, pas besoin de m’approcher pour savoir qu’il est décédé. Ce fin cylindre en plastique contient de quoi écrire trois kilomètres mais si on brise sa carapace de plexiglas non seulement il perd ce merveilleux pouvoir mais en plus devient nocif et noirci tout ce qu’il touche. C’est terrifiant la mort d’un Bic.
***
L’unique avantage de mon boulot réside dans le fait de ne jamais commencer avant que la petite aiguille de ma flick-flack n’atteigne le dix. Mais Pixel n’a toujours pas compris le principe de la grasse matinée. Pas besoin de réveil quand ses griffes traversent la couette à huit heures du matin afin d’allumer le distributeur de croquettes. À mesure que ma main se couvre de poils, je pense à mon roman.
Ce n’est pas un roman. C’est un puzzle géant dont je n’ai jamais vu la boîte. Pas moyen de savoir si j’aurais un chaton ou un poney une fois la dernière pièce posée, de toute façon je préfèrerais un T-Rex. Pixel pose négligemment ses 8 kilos sur mon visage. Il ne compte pas attendre la fin de mes élucubrations matinales pour remplir son estomac.
Après m'être décroché la mâchoire et récuré les yeux je constate que le cadavre du bic n'a pas bougé depuis la veille. Je gratouille Pixel sous le menton et vais relever le courrier.
Échec cuisant. Ma mémoire a décidé d'occulter complètement cette tragédie, technique du poisson rouge. La mort de mon ordinateur n’était pas un cauchemar.  
Vexée comme un pou, je décide de me traîner jusqu’à ma boîte aux lettres matérielle histoire de prendre ma revanche sur le monde virtuel sans attendre. Pourquoi n’a-t-on pas encore inventé ce porte-clés qui répond quand on l’appelle ? Celui dont on parle à chaque fois qu’on cherche son trousseau en se disant que l’exercice est mille fois plus difficile que de trouver Charlie dans la dernière page du bouquin, celle ou il est paumé parmi des centaines d’individus qui ont eu le bon goût de se fringuer avec des rayures rouges et blanches. Même mon mot de passe hotmail est plus facile à retrouver. J’abandonne rapidement, incapable de me concentrer car obsédée par une question existentielle de la plus haute importance : comment savoir qu’un pou est vexé ? Google est mon ami. Mais pas aujourd’hui.
J’ai envie de pleurer. Je hais le matin. Quand j’étais petite, j’entendais dire que araignée du matin : chagrin. Il a fallu que je souffle une vingtaine de bougies pour me rendre compte qu’on pouvait remplacer araignée par à peu près l’intégralité des noms communs du Larousse, ça rimerait toujours avec chagrin du moment que ça se passe le matin.
J’essaie de ne plus penser aux poux, surtout en prenant ma douche. De ne plus penser à mon amis Google devant le miroir.Des cheveux en bataille cachent des yeux bleus aussi jolis que myopes. Peau blanche quasi transparente qui a certains endroits du corps permet de cartographier précisément mon réseau sanguin, une méduse en serait jalouse. Je n’ai pas beaucoup changé depuis hier. J’adresse un clin d’oeil à mon reflet avant d’enfourcher mes lunettes rectangulaires, celles qui me rendent physiquement intelligente.
8h45, je sors les raviolis du micro-ondes. Ce que je préfère dans les raviolis c’est la nappe de gruyère fondu qui croque sur les bords quand le bol a passé la nuit au frigo. Si je bossais chez Buitoni, il n’y aurait pas deux pièces contenant une garniture identique, ce serait 38 mini pochettes surprises dans chaque boîte. Y’en aurait même une au beurre de cacahuètes. J’explique mon projet à Pixel pendant que mon tshirt se transforme en pull angora, il me regarde et ronronne comme s’il croyait en moi et mes formidables idées culinaires. Ce chat est merveilleux. Je balade ma main sur son dos à rebrousse poil jusqu’à l’oreille gauche déchirée.
La blessure de guerre remonte à la période où j’étais un chef indien à mes heures perdues, occupée à explorer le désertique bac à sable en compagnie de Pixelor, mon féroce tigre du Bengale. Je n’avais pas vu arriver le berger allemand, je ne savais même pas qu’un mastodonte pareil pouvait être nommé. Quand il a commencé à boitiller dans ma direction en grognant, Pixel a triplé de volume et s’est mis à cracher en remuant les moustaches. Le molosse s’est arrêté net en face de cette boule de poils qui osait le défier. J’ai lâché mon arc au premier aboiement, mon chat ne bougeait pas, il émettait des sons rauques en continu. Je n’ai pas fait attention à ma mère qui me hurlait depuis le balcon de reculer puis je me suis pissé dessus au moment où le chien a recommencé à avancer vers moi. Pixel lui a sauté à la gorge, planté ses griffes dans l’épaule et s’est hissé sur son dos pour lui labourer la nuque. Une pluie de bave et de sang m'éclaboussait, le chien sautait dans tous les sens pour déloger son adversaire. Puis il roula sur lui même et Pixel s’éjecta juste à temps pour éviter d’être réduit en bouillie par 50kg de muscles. Il galopa  vers la rue, ne devant son avance qu’à la patte blessée du chien enragé. J’ai attendu toute la journée dans le bac à sable en pleurant. Ma mère tenta de me consoler sans succès en épongeant mes litres de morve. Le lendemain Pixel a gratté à la porte l’oreille en sang et le pelage couvert de cambouis. Il s’est mis à ronronner avant même que je ne l’étouffe dans mes bras.
Quand j’ose raconter cette aventure en société je peux déduire lequel de mes auditeur possède un chat, il a toujours les yeux qui brillent à la fin de l’histoire, les autres se marrent tout le long. Surtout Vic.
C'est en posant le bol sur la pile de vaisselle sale que je marche sur mes clés. Vu l'heure qu'il est je vais même avoir le temps de vidanger ma boîte aux lettres.
- Bonne journée mon petit amour, je ne rentre pas trop tard ce soir !
Je claque la porte et me pétrifie quand j'entends un écho. Je n'aime pas trop que mes voisins me surprennent en train de parler à mon chat. Laura dévale les marches, un morceau de croissant entre les dents et des miettes incrustées dans le labelo. Elle me crache un bonjour à la face sans s'arrêter de courir. Avant que j'ai eu le temps d'articuler quoi que ce soit l'escalier est déjà désert. C’est le plus joli sourire qu’on m’ait adressé depuis une éternité. J’ai un faible pour la nourriture.
***
Nina ? Stéphanie ? Vanessa ? Charlotte ? Cécile ? Marine ?
Impossible de me rappeler comment se prénomme la barbie qui pianote sur le poste voisin. Remarque cela ne fait que trois semaines qu'elle occupe cette place, et je me suis promis de n'avoir aucun échange social avec une personne dont le fond d'écran représente un nouveau né souriant à un géranium rose. Chez Possum Pizza, la seule chose qu'on a le droit de personnaliser dans notre espace de travail est le papier peint windows. Depuis deux semaines Edward Norton me souhaite la bienvenue en vomissant ses dents sur la barre des tâches.
- Excuse moi, t'aurais un stylo à me dépanner ?
Elle sursaute et me dévisage trois bonnes minutes. J'ai l'impression qu'elle va me sortir la carte de visite de son esthéticienne ou m'imprimer la liste de ses anticernes préférés. Je hausse mon sourcil droit en gardant le gauche bien à plat jusqu'à ce qu'elle se décide enfin à me donner un de ses 5 stylos Possum Pizza flambants neufs que je glisse dans mon sac avant de la remercier.
11h10. Le premier appel ne devrait plus tarder.
- Possum Pizza bonjour.
La fiche de la cliente apparaît, son double menton aussi. Je me demande quel est l'intérêt d'encombrer les serveurs avec toutes ces photos, est-ce seulement légal ? Je me prépare à noter la commande au moment où je lis son prénom. J'ai toujours pensé que c'était une légende urbaine, ces parents assez malades pour baptiser leur fille Clitorine. Remarque c'est peut être un acte purement artistique ou simplement sadique, ou c'est juste que mon esprit obtus n'arrive pas à percevoir la beauté intrinsèque de ce prénom. Quoi qu'il en soit je transfert l'appel à ma voisine histoire d'éviter de me faire virer pour fou rire intempestif.
Il est très rare que je délègue un appel, même lorsque je tombe sur un bègue ou quelqu'un qui a eu la bonne idée de composer le numéro avant même de choisir sa pizza.
- Possum Pizza bonjour ?
- Bonjour je voudrais une Tikenja à livrer rue des chênes au 14, non attendez plutôt une Razzorizo, la garniture est bio n'est ce pas ?
J'ai même droit à l'éternel indécis. Au bout de trois minutes un œil rouge clignote sur l'écran. Une oreille aurait été plus juste, le manager n'est pas branché en visioconférence, il ne fait qu'écouter. Mais se sentir observé est beaucoup plus intimidant, on se demande même si un bout de ravioli n'a pas échappé au brossage matinal. Sauron aurait-il été aussi terrifiant si il avait décidé de surmonter sa tour d'une oreille enflammée ?
Un appel coupe le fil de mon épique réflexion. Madame Béchade demande si les pizzas végétariennes contiennent des crevettes parce que vous comprenez elles aussi ont un système nerveux. Madame ne fait pas partie des traîtres carnivores qui osent se vanter d'appartenir à la race supérieure des bouffeurs de tofu alors qu'ils croquent sans pitié du poisson mort né.  
Je hais les végétariens. Les raisons obscures qu'ils avancent pour justifier leurs carences alimentaires rivalisent d'absurdité. Je peux encore voir les yeux d'Alex briller lorsque je lui parlais des centaines d'hectares de sapins cultivés dans le seul but d'être sauvagement tranchés pour Noël, combien de litres de sève sa famille avait-elle fait couler depuis sa naissance ? Et en quoi étaient fait son sac Marc Jacobs ? Et qui avait tricoté son top acheté chez Primark ? Puis je l'avais achevée en lui demandant si la viande lui manquait parfois. Non, pas vraiment, et puis c'était tout à fait normal de rêver qu'une dizaine de poulets rôtis l'invitaient à danser la farandole puis qu'elle se battait avec Jeanne Calmant pour avoir droit à du jambon mouliné, non ? C'est après son exposé passionnant sur Borges que j'avais proposé à Alexia de manger avec moi pour éclaircir quelques points. Face à mon assiette de charcuterie elle avait tenté de me faire comprendre qu'élever des bêtes dans l'unique but de les dévorer était une abomination. Je lui avais donc parlé des conifères, de ses fringues fabriquées par des esclaves, du refoulement de ses pulsions, d'une idéologie nuisible à sa santé, puis avait noté que son sac était tissé de peaux mortes et son mascara testé sur des lapins nains. On avait continué de se voir après la fac en préférant les bars aux restaurants.
- Possum Pizza bonjour ?
Ils ne se rendent pas compte qu'ils me dérangent, ils trouvent ça normal de troubler les tribulations de ma pensée toutes les neuf minutes.
À 17h28 je dépose mon casque et gobe un doliprane pour faire taire le grésillement de mes oreilles fondues. J'hésite à en avaler un second pour supporter l'ascenseur. Depuis trois jours l'escalier est condamné pour rénovations, Possum Pizza préfère dépenser ses bénéfices dans un nouveau revêtement de sol feng shui plutôt que dans une augmentation des salaires, normal. Je me faufile dans la boîte métallique aux angles noircis de crasse puis presse le bouton zéro. J'essaie de ne pas penser aux staphylocoques et autres joyeusetés que je viens d'accueillir sur mon pouce. Maintenant que la mâchoire d'acier s'est refermée il n'y a plus qu'à attendre docilement que les chiffres rouges se mettent à défiler. Je ne supporte pas les endroits confinés desquels il m'est impossible de sortir quand bon me semble. Si je ferme les yeux je vois le vide insondable au dessus duquel la cabine tangue au bout d'un câble usé. Se concentrer sur la tâche de sauce tomate qui orne ma braguette est une excellente diversion.
Une fois sortie de mon calvaire métallique j'entends un manager insulter météo france, le peu d'estime que j'avais pour lui est réduit à néant quand il ose m'apostropher.
- T'as vu ce temps pourri ? Une semaine qu'il fait moche !
- Vous avez raison, vivement l'été.
Toujours suivre le manager et balancer une banalité en fin de réplique garantie la possibilité de négocier son planning hebdomadaire.
- Mais on est le 29 juin !
- Oui en effet, il devrait y avoir du soleil.
Je m'éclipse vers la sortie avant que l'échange ne se transforme en dialogue digne de Ionesco. Mes lunettes se couvrent de gouttes avant même que le vent détruise ma structure capillaire. Je lève mes yeux vers les nuages.
À l'âge de huit ans j'étais fascinée par ces gros paquets de mousse dans le ciel, on aurait dit qu'ils étaient posés sur une plaque transparente faisant le tour de la Terre. Et puis un jour Fred et Jammy m'ont expliqué qu'il s'agissait de cumulus établis dans la troposphère. Ils ont brisé ce fantastique dôme de verre à coup de maquettes conçues par des daltoniens sous LSD. Ils en ont profité pour parler des dangers du soleil. Moi j'adorais fixer cette boule de feu jusqu'à la voir devenir noire, ensuite je fermais les yeux et ma tête devenait une discothèque silencieuse.
C'est au lycée que ma myopie est devenue trop handicapante pour continuer d'être ignorée. À force de confondre humains et lampadaires, progressivement plus personne ne s'est mis à me faire signe en souriant le matin. J'ai compris que le monde n'était pas flou, que c'était moi le problème, que mes beaux yeux devaient être parqués derrière des carreaux afin de mettre ma vie sociale et professionnelle hors de danger. Et que j'aurais du suivre les conseils fachistes de Fred et Jammy.
À mesure que je me rapproche du tramway je distingue une masse sombre qui tremble sous le toit de béton. Les gens sont littéralement agglutinés sur la partie du quai protégée de la pluie, on se croirait face à un régiment auquel Biggus Dickus a ordonné la formation en rectangle. Je décide de rentrer à pieds, les gouttes d'eau claquent sur ma peau, sensation grisante, j'aimerais qu'aucune parcelle de mon corps ne soit épargnée. Mes lunettes fondent, le paysage qui m'entoure se rapproche du pays des merveilles kaléidoscopiques. Il fait beau.
***
Il règne dans mon appartement un capharnaüm sans nom. Une caverne tapissée de cafards confits ? Je n'ai strictement aucune idée de l'étymologie du mot, en le griffonnant sur un post-it je réalise que je ne connais même pas son l'orthographe. J'irai voir sur Wikipédia plus tard. C'est la première chose qui me passe par l'esprit.
C'est toujours la première chose qui me passe par l'esprit.
La couche de poussière qui orne mes quatorze volumes d'encyclopédie Larousse est vierge de toute trace de doigt. Il est loin le temps où j'avais envie de disséquer un bébé phoque pour savoir si il était rempli de guimauve comme le prétendait mon frère. Mon cerveau s'est mis en veille à la seconde où il a été traversé par une onde wifi. Je suis devenue une assistée du clavier. Après m'avoir assommée, cette constatation déclenche une crise d'angoisse. Aussi aberrant que cela puisse paraître j'ai besoin de savoir d'où vient le mot capharnaüm. Une multitude d'images défilent. Un amas de turbans, une urne en terre cuite, un tas de cafards grouillants, une pierre tombale romaine, mais les romains avaient-t-ils des cimetières ? Je ne sais pas. Internet sait. Mon appartement n'est pas connecté. Il faut que je sorte. Il faut que ça cesse. Il faut que je trouve une explication rationnelle à Laura quand elle ouvrira la porte.
- Euh salut, c'est moi, ta voisine du dessous tu te souviens ?
Elle me dévisage de longues secondes, je grimace un sourire nerveux, une main tendue qu'elle attrape.
- Oui, oui qu'est ce qui se passe ? T'as pas l'air bien... Maïtica est revenue ?
- C'est à dire que j'aurais besoin d'aller sur Internet et mon ordinateur est mort donc je me disais que peut être je pourrais utiliser le tien...
- Ah c'est tout ? Mais rentre, fais comme chez moi, l'ordi est là.
Une plaque d'aluminium à la pomme traine sur le lit, unique meuble de l'appartement. J'essaie de ne pas trembler en relevant l'écran puis me calme lorsque s'affiche le multicolore Google. Je n'ai qu'à taper le début du mot pour qu'il apparaisse intégralement, une pression sur entrée, un clic, parfait. Capharnaüm était une ville de l'ancienne province de Gallilée, sur la rive nord-ouest du lac de Tibériade au nord de l'état d'Israël, son nom vient de l'hébreu : village et compassion. Tout simplement.
- Tu veux un café ?
Au son de sa voix je déconnecte instantanément et rougis devant l'absurdité de mon acte, je ne me souviens même pas comment j'ai pu réussir à frapper à sa porte. Je m'apprête à bafouiller une réponse lorsque je croise son regard. Il m'enveloppe littéralement. La seule chose qui a le pouvoir de me calmer aussi rapidement c'est un mètre de papier bulle à éclater. Je hoche la tête puis m'entends dire que je ne suis pas contre une tasse du moment qu'elle contient plus de sucre que de café.
- Et ton roman avance bien ? Ca parle de quoi ?
- Euh c'est pas vraiment un roman, en fait je suis coincée au chapitre trois depuis pas mal de temps et ça ne ressemble pas à grand chose...
- Mais t'as pas tout perdu à cause de ton ordinateur au moins ?
- Non, non c'est un manuscrit uniquement papier, au fin fond de mon disque dur il y a mes chroniques de film et des souvenirs en jpeg que je dois récupérer.
Après avoir bu la moitié de son paquet de sucre et raconté ma vie en diagonale, je sors de chez Laura avec la ferme intention d'écrire le chapitre quatre avant l'aube.
***
Je n'arrive plus à écrire. Le stylo écarlate tatoué PP me nargue. La feuille est couverte de ratures. Cela n'a aucun sens. Je revois mon ex poser sur moi un regard emprunt de pitié puis me dire que Alix au moins sait exploiter brillamment ses talents de guitariste. Elle ne loupait pas un seul de ses concerts. Je revois sa bouche tordue me cracher qu'il est lamentable que ma plume ne serve qu'à remplir mes statuts facebook.
Quand est ce qu'on a décidé pour moi que je devais être écrivain sous prétexte que j'aimais écrire ?
Pas de message politique à délivrer, pas de révélations extraordinaires à dévoiler, pas d'histoire originale à conter, je n’ai strictement rien de nouveau à offrir en pâture aux libraires, ni aux analphabètes en quête d'auteurs à critiquer. Je remplis des cahiers entiers parce que j'en ressens le besoin, je communique par lettres car je ne peux pas faire autrement. Ce n’est pas une lubie ni une manière de tuer le temps, c’est une nécessité. Le sac de nœuds qui emplit mon crâne se transforme sur le papier, les kilomètres se démêlent pour former des mots, des phrases, du sens. Lorsque j'ai découvert les langues étrangères et la typographie, les limites de l'écriture ont explosées. L'intégralité du monde peut être traduite, même l'absence de mots prend sens. Je ne cherche pas à trouver mon style ou à être publiée, pour cela il faudrait savoir quel lectorat je veux toucher. Seules mes lettres sont véritablement travaillées, je retouche jusqu'aux virgules afin d'atteindre la perfection. Mon correspondant ne doit pas simplement comprendre mon propos, il doit le ressentir. C’est une façon de parler clairement sans être interrompue. Là où j’échoue à articuler un 'je t'aime', une lettre le crie sans que j'ai à écrire une seule fois les mots fatidiques.
Comme à son habitude Pixel me sors de mon état catatonique juste avant que je visage de mon ex submerge mes pensées.
- Merci, j'ai même pas eu le temps de distinguer ses tâches de rousseur cette foi-ci.
Je repousse doucement mon chat du bureau puis relis mon ébauche. Alice était sur le point de postillonner au visage de Greg, le fameux étudiant trempé dans la mafia locale. Mon ex disait toujours qu'un bon bouquin contenait au moins un mort. Quoi qu'il en soit j'avais commencé la rédaction de ce qu'on exigeait de moi : un bébé Goncourt. C'est après avoir terminé le troisième chapitre que j'avais reçu son dernier texto. Il ne m'était absolument pas destiné. Il eu le mérite de m'arracher les paupières, celles que j'avais cousues le jour ou j'avais entendu parler de son pote guitariste pour la première fois. Après la rupture je me suis attachée à cet embryon de vingt huit pages comme on s'agrippe à sa dissertation au moment où le professeur annule l'épreuve. Ce n'est qu'aujourd'hui que je me rends compte que je n'ai jamais voulu écrire cette histoire. Je lance un regard dramatique à Pixel, je suis à peu près certaine qu'il me trouve aussi touchante qu'un cochon d'inde atteint de strabisme divergent. Interminable soupir. Des pages nourries de peur et d'orgueil. Devant moi pourrit une fausse couche gorgée de bile.
Je n'ai jamais voulu écrire cette histoire.
***
En quelques secondes j’assassine sauvagement Alice. Pixel s’occupe de réduire son cadavre en charpie mieux que n’importe quel destructeur de documents. J’étais en pleine contemplation de mon nouveau parquet en papier mâché quand mon portable sonna.
- Salut Victor
- Wow je m’attendais pas à tomber sur Daria ! Il t’arrive quoi ? La dernière fois que t’as eu ce ton c’est à la fin de l’épisode ving-deux de la septième saison de Buffy. Me dis pas que t’étais en train d’écouter Thom Yorke gémir en pensant à ton ex ?
- Non, je viens juste de déchirer mon manuscrit en assez de morceaux pour que Valérie Damidot jalouse la déco de mon salon
- Ah mais oui, l’histoire d’amour entre Greg et Alice qui termine dans un bain de sang c’est ça ? Le scénario redoutablement original pondu par ton ex ? C’est pas plus mal que tu t’en sois débarrassée, quoique t’aurais pu remplacer Greg par un fille ça aurait été un pas vers la sortie de la bibliothèque des ménagères ménopausées…
- ouais c’est ça j’ai vraiment envie d’écrire un bouquin sponsorisé par Pink tv, tu sais être lesbienne c’est pas un phénomène socio-culturel fait pour remplir les rayons indés de la fnac hein…
- t’énerves pas je t’appelais juste pour avoir de tes nouvelles, maintenant que t’es plus sur le net je vois des pixels morts partout, sans vouloir offenser ton chat hein..
J’écourtais la conversation, moins parce que Vic m’avait gavé que parce que j’avais envie d’écrire. Le mot lesbienne méritait quelques lignes et si je laissais filer cette envie impulsive elles ne seraient jamais écrites. Je hais ce mot. Je l’entends comme un ongle rayant un tableau noir puis rebondir avec la grasse d’un bourrelet moite pour terminer en une trainée de bave tachant le reste de la phrase qu’il infecte. LESBIENNE.
Ce mot suinte, il me lèche l’intérieur de l’oreille, avec une langue râpeuse comme celle d’un chat, qui laisse des petits grumeaux de pâté saveur lapin partout où elle passe. Je n’assume pas cette intolérance, j’aimerais apprendre à aimer ces neuf lettres. Je les écris au centre d’une page blanche. J’essaie de les regarder sans les lire. LESBIENNE. J’aimerais être analphabète, admirer les caractères sans les lier à un son, prendre les mots comme des illustrations minimalistes stylisées. Je me force à fixer LESBIENNE, le brosse du regard dans tous les sens, je veux le décaper, qu’il soit nu et incompréhensible. LESBIENNE.
La migraine finit par s’installer, j’ôte mes lunettes et frotte mes yeux jusqu’à perdre un cil. Je ne peux pas désapprendre à lire. J’enrage contre mon cerveau formaté qui transforme la moindre matière brute en produit fini, lisse, transparent. La drogue pourrait m’aider à y voir moins clair mais ce serait un artifice, une grossière béquille plus encombrante qu’utile. Le stylo tremble entre mes doigts crispés. LESBIENNE. J’ai encore envie d’écrire sans savoir pourquoi et encore moins pour qui. Cela n’a aucun sens. Je suis Astérion qui se moque de savoir s’il y a une issue, je suis le rat qui prend plaisir à errer dans son labyrinthe. L’écriture est une fin en soi, je ne veux pas créer une histoire comportant un point final. Alors juste un début ? Même l’histoire sans fin a une fin... Ou alors quoi ? Juste un paragraphe ? Et si ce n’est pas une histoire je ne suis pas obligée de lui donner une fin. Ou une lettre ? Je sais écrire des lettres, il faut juste connaître le destinataire, ça n’a pas vraiment de fin ni de début, pas même de milieu, c’est juste des paroles figées. Une manière de s’adresser à quelqu’un en affinant notre propos à l’extrême tout en lui laissant le loisir de prendre son temps pour le lire, le comprendre, et surtout le faire à l’abri de notre jugement. Ce n’est pas un dialogue ouvert qui place l’introverti en position de faiblesse, qui permet par des acrobaties verbales de piéger l’autre, le convaincre ou l’empêcher de s’exprimer. Le papier est sourd, muet, aveugle, le papier ne demande pas une réponse, le papier ne demande pas d’être lu, compris, accepté il existe. Il est ce qu’on devrait être. On devrait juste vivre par et pour soi-même, sans jamais rien attendre de l’autre, vivre gratuitement,  sans exigences déguisées en innocentes demandes, sans sous-entendus.  Lisibles. J’en suis à me comparer à mon moleskine quand les manifestants passent sous mes fenêtres en hurlant. J’ai trouvé à qui écrire ma lettre.
***
J’ai compris quand j'étais au lycée. J'avais embrassé la même fille plusieurs fois, c'était ma “copine”, il était temps d'en parler à ma maman. Je savais déjà qu'elle accepterai, mais ne m'attendais pas à sa réponse : “oh tu sais ma chérie, je m'en doutais depuis la maternelle que tu préférais les filles et je suis très heureuse que tu m'en parles, n'oublie jamais que du moment que tu es en bonne santé et bien dans ta vie je suis une maman comblée”. Bon soit dit en passant j'aurais bien aimé qu'elle me tienne au courant que j'étais lesbienne, ça m'aurait évité des nuits entières de questions existentielles du genre “est ce normal d'être jalouse du mec de sa meilleure amie”. La suite de mon coming out s'est très bien passé, jusqu'à ma grand mère de 89 ans me disant qu'elle trouvait ça parfaitement normal, du moment qu’il y avait de l'amour et des personnes majeures consentantes. Oui je sais, j'ai une famille en guimauve, j'assume. Tout ça pour vous dire que j'ai grandi dans l'idée que j'étais parfaitement normale, saine et équilibrée, et que l'amour n'avait pas de sexe (ces idées déviantes ne m'ont pas pour autant fait flasher sur mon cochon d'inde ou me constituer un harem d'amantes). Aujourd'hui, pour la première fois de ma vie, je me sens mal d'être lesbienne. Ce qui était une chose anecdotique et que j'avais complètement intégré comme faisant partie de moi est une tare à vos yeux. Je ne comprends pas en quoi je suis moins saine d’esprit que vous, j’ai eu mon bac du premier coup, j’ai raté mon permis, je paye des impôts, je connais mes tables de multiplication. Non, vraiment je ne vois pas en quoi ma vie sexuelle influe de manière néfaste sur tout ça, à vrai dire je ne m’étais pas posé la question. Je n'ai jamais choisi de tomber amoureuse d'une fille, j'ai choisi de bien le vivre et d'être heureuse, tout comme ma meilleure amie a choisi de bien vivre le fait d'être en couple avec un homme. Je suis toujours restée à l'écart de la communauté gay, pour tout vous dire je la méprisais un peu, de vouloir se revendiquer comme des marginaux et afficher des arcs en ciel jusque sur l'élastique du slip. Aujourd'hui, pour la première fois de ma vie, je me sens plus à l'aise dans une gay pride que dans le bus. Lorsque je marche dans la rue je dévisage les passants à qui je souriais la semaine dernière, si ça se trouve, lui aussi il défile en lycra argenté en hurlant qu'on ne ment pas aux enfants… Si ça se trouve elle était à Paris le 13 janvier, la dame à qui j'explique mieux qu'un GPS je trajet pour aller au Palais des Beaux Arts. Alors je me retrouve à porter un ridicule bracelet rainbow que j'exhibe au monde entier, un peu comme un bouclier, et je me sens mal. De voir 20 ou 300 000 personnes se rassembler et hurler que je suis différente, contre nature, malade, incapable d’élever sainement un enfant, je me sens mal. J'ai l'impression d'être un sans papier à un meeting UMP. Pour la première fois de ma vie je me sens mal à cause de ma sexualité, c'est complètement absurde, ça ne devrait pas arriver. Je ne fais de tort à personne, et je ne viens pas vous demander quelles sont vos pages préférées du kamasutra, pourquoi vous vous intéressez à ce qui se passe dans mon lit ? C’est censé être utile pour élever des enfants ces détails ? J'ai l'immense chance d'avoir une famille et des proches qui me soutiennent et n'ont pas le discours hypocrite “on est pas homophobe mais tout de même accorder le mariage…”. Il n'y a rien de pire que ces gens qui se disent tolérants, qui pensent sincèrement ne pas être homophobes, mais qui sont en fait l'exemple parfait de l'homophobie latente, celle qui nous explique qu'à certains détails près, on ne doit pas être égaux. Je veux que vous sachiez à quel point je suis blessée de vous voir vous mêler d'une chose qui ne vous regarde pas, de parler au nom de l'enfant, comme si vous lui demandiez son avis avant de le faire, comme si le couple hétérosexuel était le seul capable d'élever sainement des enfants, comme si les milliers d’enfants maltraités étaient issus de couples non hétérosexuels, comme si l’actuelle société ne comptait pas déjà des familles heureuses avec deux mamans ou deux papas, handicapées par l’administration quand tout le reste de leur vie fonctionne très bien, comme si ça allait changer votre vie qu'une minorité de la population payant les mêmes impôts que vous puisse avoir les mêmes droits. Mais si vous faites tout ça c’est pour protéger l’enfant, qu’on lui assure une famille biologique avec des bonnes grosses racines, qu’il puisse remonter jusqu’au moyen âge pour savoir de quel ancêtre il tiens ses yeux bleus. Oui c’est important de savoir d’où l’on vient, et on apprendra pas à nos enfants qu’ils sont nés dans des choux, on ne veut pas transformer le monde, on veut juste en faire partie sur le papier, car on y est depuis le premier homme, nous et des centaines d’autres espèces d’être vivants qui ont des relations homosexuelles, on est déjà là, c’est un phénomène naturel et normal, pas un choix ou un style de vie. Heureusement qu’au vingt et unième siècle on arrive enfin à avoir des droits et ne plus être considérés comme malades mentaux, enfin cela dépends par qui, quand je vous vois défiler dans la rue pour me dire que vous m’aimez bien mais uniquement si vous ne me voyez pas trop. Vous vous trompez de croisade, l’enfant a besoin de repères, de compréhension et d’amour, et ça n’importe quel être humain est capable de lui donner ou de l’en priver, quelle que soit sa sexualité. Vous ne vous rendez pas compte à quel point on se sent mal face à tant d’incompréhension et de jugement, mais si vous êtes dans la rue aujourd’hui c’est qu’il y a un problème de communication. Rencontrons-nous, posez-moi toutes les questions qui vous démangent, comprenez moi au lieu de me »
Une atroce douleur stoppe la course de ma main au moment où j’entame la troisième page. Ma maîtresse de CE1 répétait que je n’étais pas faite pour l’écriture, mes lettres ne tenaient pas en place, mes capitales débordaient sur tous les carreaux, on avait le mal de mer rien qu’en lisant mon prénom. Et puis il y avait ma façon de manier le crayon. C’était une honte de tenir sa plume comme une truelle. À l’époque wikipédia n’était pas là pour définir ce mot barbare qui taillait en pièce le peu de confiance qu’un enfant de sept ans peut avoir en soi, j’imaginais un affreux ustensile et n’osait même pas demander d’explications à ma maman tellement j’avais honte d’être si nulle. Une truelle tout de même, ça devait être plus terrible que tout. Je n’ai jamais appris à manier le stylo proprement, les crampes me rappellent que je suis dans le monde réel. La douleur, rien de tel pour se sentir vivant. Je relis en diagonale ce que j’ai commencé, ça me plaît mais c’est plein de tournures maladroites et il peut se passer cinq ou six lignes sans autre ponctuation que des virgules qui soulignent des répétitions. Je corrigerai plus tard. L’écriture spontanée n’est que matière brute, seuls les dadaistes lui permettent d’exister par et pour elle-même, dans le monde réel elle ne peut se passer de corrections. Corrections. Un mot qui sonne comme une sanction d’écolier, le lire décrédibilise le propos, et pourtant elles sont essentielles et salvatrices, elles transforment un pavé illisible en une phrase claire, un dialogue kitchissime en échange passionnant, une histoire vraie en une histoire crédible. Il me faut un thé.
Quelle force métaphysique pousse l’être humain à boire des infusions quand il emménage dans son premier appartement ? J’ai vus mes amis se convertir au Earl Grey du jour au lendemain, certains ont même acheté des boîtes en métal accordées au papier peint. Je me brûle quelques papilles. Ma langue existe. Ma cuisse droite aussi, celle dans laquelle Pixel enfonce ses griffes pour me signifier qu’il m’aime. Mon chat est formidable, mon Levis est foutu. Dehors les manifestants sont déjà loin et leur slogans enfin inaudibles.
***
Il me fait penser à un grain d'orge. Gros. Gras. Grand.
Je sens qu’il va encore payer une langue de veau ou des capotes au piment d’Espelette en pièces de cinq centimes. Le voilà qui attend nerveusement derrière une petite vieille, ses cheveux sont moins gras que dimanche, ou c'est peut être mes yeux qui ont finit par s'habituer à l'éclairage au néon. Client suivant. Je salue sa chemise à motifs auréoles-sous-les-bras puis bipe un os en plastique de 40 centimètres. J'aimerais savoir ce qui pousse les gens à commercialiser des répliques de fémurs humains à destination d'animaux domestiques. Peut-être est ce un complot à échelle mondiale, destiné à entrainer les caniches, ce qui expliquerait la dextérité de ces derniers à choper le mollet du premier coup. Mystère. Après s'être gratté le cortex en passant par sa narine gauche il me tend l'appoint en pièces brunes puis s'empresse de ranger son achat.
Il ne rougit pas autant que le jour où il a acheté dix kilos de litière à la lavande et un masque de plongée.
Bosser comme caissière à monoprix est une expérience anthropologique fascinante, j’y suis tous les dimanches, j’avais le choix entre un boulot en plus ou dix mètres carrés en moins, et Pixel a besoin d’espace. Je préfère bosser chez Possum Pizza, au moins là bas je n’ai que la voix, ici j'ai les postillons qui vont avec, sans mes lunettes j’aurais déjà chopé une conjonctivite.
Client suivant. Pouce. Lui je l'aime bien. L'étudiant qui dépense l'intégralité de sa bourse dans le loyer d'un neuf mètres carrés et des boîtes de cassoulet pouce, celles à 39 centimes avec de la gélatine de porc en forme de haricots et assez de flotte en rab pour avoir droit à la mention "500 grammes".
Parfois je bipe des produits périmés, ça me permet de faire de beaux cauchemars la nuit. Madame Dubroca assaillie de tremblements pendant que sa choucroute bio à moitié digérée lui déchiquette l'estomac, un geyser de sang sortant de son nombril. Ridley Scott devrait exploiter la choucroute.
Aurélie m'a expliqué qu'on pouvait toucher une prime à la fin du mois selon le nombre de produits périmés qu'on avait réussi à vendre. C'est ma deuxième semaine de boulot et j'ai déjà l'impression d'être auteur d'un génocide à coup de vache qui rit moisie.
- Tu savais que le rayon animalerie de Monoprix c’était un peu le sex-shop du pauvre ?
- J’en doute pas une seule seconde Vic’, tu peux m’attendre en terrasse du Sun Café ? J’vais pas tarder je termine à 19h mais si mon boss me voit encore te faire la causette je vais me taper la corvée des cartons et tu me verras pas avant la fermeture du bar…
- Pas de problème, et j’ai une surprise pour toi tu verras !
Je ne sais pas combien de bisounours Vic a mangé dans sa vie mais il est tout le temps heureux, tout est toujours beau, et quand ça ne l’est pas c’est que ça le deviendra, même au fond du trou il serait capable de dire qu’il est content de savoir qu’il ne peut que remonter. En tout cas ça fait du bien, j’ai presque le sourire alors que le client suivant est le collectionneur de bons d’achats, à voir sa liasse du jour j’en ai pour un bon quart d’heure de lecture...
***
Comme à son habitude Vic  a attendu la deuxième pinte pour sortir la surprise de son sac, et cette fois-ci ce n’était pas un hand-spinner qui joue du Patrick Sébastien quand il est lancé à une certaine vitesse mais un tas de feuilles A4 vieilles comme le monde, ou plutôt comme notre monde à tous les deux. C’est notre rencontre au collège cristallisée sur un devoir à la maison. Vic avait ramassé la note interdite en rédaction grâce à elles : un vingt sur vingt. Il est tout excité et les agite devant mes yeux en me racontant l’histoire comme si je ne la connaissais pas déjà par cœur. Il était une fois un gamin doué d’une imagination débordante et une enfant née avec un talent certain pour l’écriture, quand en commun ils mettaient leur savoir, leur travail ainsi obtenu était tel un mégazord : un monstre gentil prêt à tout écrabouiller sur son chemin pour triompher du mal et du prof de français. Une amitié était née, que rien sinon Malévitch n’avait pu altérer depuis dix-sept ans maintenant.
- Oui je connais cette histoire Vic, t’avais eu une super note, c’est celle du détective inachevée non ?
- C’est ça ! Et je te propose un truc, j’aimerais terminer cette histoire ! Vingt ans plus tard certes mais j’aimerais vraiment qu’on se remette dessus ensemble, ça te dis ?
Je n’arrive pas à savoir si il est sérieux ou si il fait ça uniquement pour que je me remette à écrire. Il me propose un prétexte, un cadre. C’est exactement ce dont j’ai besoin. Je range les feuillets dans mon sac et commande une troisième pinte.
***
Je m’appelle Mike Hammond. Cette première ligne n’est pas très aguicheuse. Elle n’annonce pas un bouquin original visant à concurrencer Musso. Non. Ce que j’ai à vous raconter n’est pas un récit sorti du bulbe rachidien d’un écrivain. Simplement les cauchemars se sont atténués le jour où j’ai décidé d’écrire cette histoire. Et puis Mike Hamond n’est pas mon vrai nom, c’est juste le premier qui me vient à l’esprit quand je pense à un détective. Le simple fait de coucher sur le papier ce que j’ai pu vivre en 2009 est synonyme de risque. Risque de perdre mon boulot, risque d’être interné en hôpital psychiatrique. Il est bien plus puissant que moi, en un sms il supprimerait mon existence. Ca y est le stylo glisse entre mes doigts moites. Il faut que je me calme pour ne pas céder à la panique et perdre sang froid et lecteur simultanément. Je vais parler en tant que Mike Hamond, cette mise à distance artificielle est un brin schyzophrénique mais salvatrice. Je m’appelle Mike Hamond.
Comme tous les mardis je regroupais mes notes et harcelait mon clavier jusqu’à ce que mes colonnes soient pleines. En sortant du CFPJ dix ans plus tôt je me voyais déjà rédacteur en chef du Monde Diplomatique. Ce n’est qu’après trois moi à vivre chez ma mère sénile en essuyant refus sur absence de réponse que je me suis résigné à chercher du côté des journaux les plus lus. Ceux qui débordent d’histoires sordides qui fond bander monsieur tout le monde, celui dont la vie est si creuse qu’il a besoin de savoir de quoi est morte Amy Winehouse pour se sentir vivant. Je n’ai jamais été très doué pour concurrencer les scénaristes des feux de l’amour, par contre mon ex m’a laissé de quoi remplir des milliers de pages à coup de textes morbides. Je l’ai tuée quatre cent douze fois au cours des nuits qui ont précédé ma décision d’aller voir un psy, de quatre cent douze manières différentes, avec trois cent quarante quatre accessoires divers et variés dont son propre intestin grêle. Mon psy dit que c’est sain d’avoir beaucoup d’imagination. Le Nouveau Détective a été conquis par ma lettre de motivation. L’entretien ne fut qu’une formalité, une visite de mon futur lieu de travail. Au départ j’ai continué de chercher un autre job en parallèle. Entre un article sur le zoophile de Calais et le laboratoire de crack de le none Ghislaine, je trouvais le temps de contacter d’autres journaux, sans oser inscrire le Nouveau Détective à mon C.V. C’était le genre de feuille de choux dont j’avais lu deux ou trois numéros pour animer des soirées alcoolisées, c’était le running gag de l’école, si t’as pas la moyenne tu finiras au ND disaient les copains… j’ai eu mention très bien. Mais quand ma mère a commencé à me confondre avec son amant prussien tous mes préjugés se sont évaporés. J’étais l’homme le plus heureux du monde avec ma nouvelle carte de presse. C’était mon passeport pour sortir de l’enfer et me retrouver dans un purgatoire de trente mètres carrés avec les chiottes sur le palier, le paradis Parisien.
Ce mardi 7 juillet 2009 je n’avais plus qu’un paragraphe à saupoudrer d’adverbes pour boucler ma rubrique, j’avais passé mon weekend à interviewer la mère d’un bébé cannibale, j’avais même récupéré une photo de son téton gauche lacéré, et une autre du petit Teddy et son sourire rouge et blanc, l’auriculaire de son grand père coincé entre deux molaires. J’en étais à effroyablement quand Jack m’a balancé une enveloppe kraft bariolée de hiéroglyphes rouges.
- C’est urgent, bouge ta viande rue des mésanges, au 9, voilà ta carte pour passer les cordons de poulets, allez t’es encore là ?
- Mais Jack j’étais en train de boucler et –
Son front humide s’est barré d’une veine pourpre.
- Putain si je dis d’y aller immédiatement tout ce que t’as à foutre c’est commander à tes guiboles de trainer le sac à cendres qui te sers de tronc hors d’ici et plus vite que ça !
J’étais déjà dehors quand il a claqué la porte de son bureau à en faire péter les gonds. Jack était le genre de mec qui s’excitait rarement mais sûrement. Quatre vingt kilos de cholestérol armés d’une main droite tapissée de verrues était la dernière chose que j’avais envie de contrarier.
J’aurais aimé écrire qu’il pleuvait des cordes, que la ville était voilée de crasse, sépia… Mais la vérité c’est que ma chemise beige avait eu le temps de changer de couleur entre mon bureau et la rue des mésanges, de couleur et d’odeur. Il faisait chaud. Trop chaud.
Un cadavre se décompose trois fois plus vite au soleil, c’est le genre de banalités qu’on apprend dès la première semaine de boulot au Nouveau Détective. Le corps était au salon donc encore frais, je n’avais qu’à faire la mise au point pour que le téléobjectif capte le moindre détail, les flics avaient oublié de condamner les fenêtres, j’ai mitraillé jusqu’à ce que Viviane m’apporte un café à la ricoré, je l’ai poliment remercié en la regardant comme si elle avait encore toutes ses dents, je me souviens encore de ses bigoudis pailletés, ça m’avait surpris qu’on puisse en vendre avec des paillettes.
- Alors vous allez m’interviewer aussi monsieur ? J’aurai ma photo dans le journal ?
Ma carte de presse n’a jamais essuyé un seul refus, ce n’est pas à la flicaille que je la montre mais aux voisins. Mes collègues restent à trois kilomètres de la barrière «CRIME SCENE » en attendant sagement qu’un képi sur pattes accepte un pot de vin contre des renseignements stériles. Moi je contourne le moindre porte-matraque et j’agite ma carte sous les yeux vitreux des plus de soixante ans, ça marche à tous les coups et ce jour là j’ai tiré le gros lot
.
- Et bien Viviane je veux tout savoir, je suis certain que votre témoignage sera le pilier central de mon article !
Après avoir passé six mois à vivre avec ma mère j’avais pris la salle habitude de cimenter mes phrases avec des couches de pléonasmes. Dépasser la précision, transcender la répétition. Communiquer avec un être doté d’un QI d’huitre anémique était devenu ma spécialité. J’observais ses dents blanches parfaitement alignées sur le velours de sa gencive en caoutchouc, j’étais à deux doigts de fantasmer sur ce sourire au moment où elle a plongé sa main dans le verre pour l’attraper entre ses doigts fripés. J’aurais juré que du plancton tourbillonnait désormais à la place du dentier. Mais je n’ai pas eu le temps d’être dégouté, elle a décroché ma mâchoire en une phrase :
- Eh bien monsieur le journaliste détective, c’est mon petit-fils qui a découvert le corps du pauvre monsieur Hubert tout à l’heure, il en a vu d’autres avec ses jeux vidéos mais là c’est pas pareil mon pauvre petit… Léo croyait que monsieur Hubert dormait, il est entré par le jardin comme d’habitude, vous savez monsieur Hubert était très gentil, il laissait ouvert la véranda pour que Léo puisse venir jouer avec ses poissons, il a un très bel aquarium, enfin il avait, oh ça fait tout drôle de parler de monsieur Hubert au passé, mais j’ai des photos de ses poissons, même si je n’encourage pas l’aquariophilie car les poissons sont des êtres sensibles et devraient nager en liberté dans l’océan plutôt que dans un bocal vous savez, et
Aspirine. Doliprane. Lexomil. Valium. Si elle continue je vais avoir besoin d’un goûter chimique. Il faut la guider, je dois parler à son petit-fils, le patron aura son scoop et moi une prime, les dessins de témoins ont beaucoup de succès dans notre journal, surtout quand il s’agit d’un enfant.
- Viviane permettez moi de vous interrompre en vous coupant la parole de la sorte mais je n’ai pas beaucoup de temps, serait-il possible de parler à Léo ?
- eh bien la police doit le garder jusqu’à ce soir mais après peut-être que oui, vous êtes si gentil, vous n’avez qu’à rester dîner à la maison ce soir j’ai fait un rôti végétarien, les parents de Léo ne seront pas là par contre car ils sont au japon en ce moment, c’est moi qui garde le petit bout de chou jusqu’au 10, je me suis proposée car il est vraiment adorable, regardez je vais vous montrer des photos de lui bébé vous allez fondre…
Je ne saurais pas vous dire pourquoi je suis resté, j’avais assez de matière pour remplir une double page, pas besoin de m’infliger le repas de famille je pouvais dessiner moi-même à la place de Léo et demander une photo du petit à Viviane, ça serait passé crème… Mais non. J’ai attendu que le gamin rentre, je voulais voir ce gosse, écouter son histoire. Peut-être étais-je en train de me transformer en lecteur du Nouveau Détective, un zombie malsain vivant par procuration du malheur des autres. Je préférais éluder la question, de toute manière j’avais déjà un énorme travail sur moi même pour me calmer à l’idée de rencontrer un enfant.
Je déteste les enfants. La seule vision d’un être de moins de 12 ans me transforme en framboise. L’urticaire peut s’additionner au rougissement si le spécimen ose m’adresser la parole, le cas échéant je me débrouille pour répondre avec autant d’assurance qu’un bègue à un concours de poésie, en évitant bien sûr tout contact visuel. Si Viviane n’avait pas sauté sur le gosse pour lui expliquer qu’un journaliste détective voulait lui poser des questions j’aurais bredouillé une excuse pour m’enfuir. Mais trop tard, le gamin s’est approché de moi avec des yeux brillants
Et voilà, fin de la non-fin de l’histoire. L’exercice était clair, on devait en quelques pages écrire le début d’un roman policier et s’arrêter juste à temps pour frustrer le lecteur, qu’il ait envie de connaître la suite, qu’il rage et peste contre l’auteur qui le trahit, qui pose un cadre sans le remplir. Vingt sur vingt, faut croire que le prof de français voulait vraiment savoir ce qu’un gamin de douze ans avait à raconter au sujet de sa première rencontre avec un cadavre. Moi aussi je me suis prise au jeu, j’ai bien envie de connaître la suite, le seul problème c’est que c’est à moi de l’écrire. Mais c’est aussi la solution.
- Moi aussi plus tard je veux être détective, j’ai même pas peur du sang !
Portait-il encore des couches ? Devais-je m’abaisser à en faire crisser mes rotules ? Rester debout ? Était-il assez intelligent pour mépriser le Nouveau Détective ? Est-ce qu’il savait seulement lire ? Était-il en CP ou en troisième ? Fallait-il sourire en lui parlant ? À quand remontait mon dernier brossage de dents ? Fallait-il clore chaque phrase par un point d’exclamation pour l’intéresser ? Lui offrir une image ? En une seconde des milliers de questions ont surgit comme autant de pop-up apparaissent sur Internet Explorer sans Adblock. J’avais beau cliquer sur les croix rouges, ça continuait de clignoter.
- euh.. je ne suis pas vraiment détective en fait je suis plutôt un journaliste.. j’écris des mots, avec des lettres pour faire des phrases dans un journal… ton papa lit peut être le journal ? c’est tout plein de grandes feuilles de papier très fin avec beaucoup de pointillés noirs dessus, quand on s’approche on voit que ce sont en fait des lettres, comme des mini dessins différents les uns des autres mais qui ensemble racontent une histoire tu vois…
- Je sais ce que c’est un journal je suis abonné à Picsou Magasine moi !
Une momie dont les bandages élimés laissaient dépasser des plumes sales a surgit de mon esprit. Depuis combien de temps n’avais-je pas lu trois cases des aventures du canard le plus malchanceux et cool de l’univers ? Léo venait à son insu de déterrer les maillons d’une chaîne, l’encre rouillée remontait à présent les parois de ma gorge, et la nostalgie remplaçait le souvenir. Comment avais-je pu me piéger de la sorte ? J’avais bien établi un semblant de plan. Je savais quand est-ce que Mike Hamond allait se prendre une balle, combien de cadavres s’accumuleraient avant l’épilogue, le prénom du meurtrier… j’avais le squelette de mon histoire et m’amusais à le remplir d’organes plus ou moins peuplés de mélanomes. Je n’avais pas réalisé que le monstre pouvait échapper à mon contrôle.
Le caissier du Relay m’a dévisagé quand je lui ai tendu un billet de cinq euros trempé de sueur, je n’ai pas osé ouvrir la bouche pour articuler un merci de peur que l’écume pressant mes lèvres ne lui éclabousse le visage à la seconde où j’oserais desserrer les mâchoires. Rentrer chez moi. Passer la nuit avec Donald. Régresser de quinze années.
***
Je ne sais pas depuis combien de temps Pixel nettoie consciencieusement mon pouce droit de sa langue rose, ma montre indique neuf heures du matin. C’est en voyant une médaille des Castors Juniors sur mon oreiller que je me souviens de ma crise d’hier soir, celle qui m’a poussé à courir jusqu’au kiosque le plus proche et acheter le dernier Picsou Magazine. Tout ça à cause d’une réplique tiré d’une ébauche de nouvelle policière écrite par deux collégiens… Est-ce qu’un écrivain projette inconsciemment des éléments personnels dans ses écrits ? Peut on complètement s’abstraire ?
Pendant que je me prépare un petit déjeuner équilibré je relis en diagonale les feuillets rédigés la veille. Rien. Le piège dans lequel je suis tombée n’est préparé nulle part. Mike Hamond poursuit son histoire en toute logique, selon le schéma dont je suis l’architecte. Puis tout d’un coup il relève la tête et me plante ses crocs. Personne n’a rien vu, j’ai tout encaissé. Cette histoire n’a strictement aucun rapport avec moi, je ne fais que jouer avec des ingrédients déjà existants. Un meurtre, un journaliste, du monologue intérieur, des dialogues… Peut-on envisager l’aliénation à force de manier inlassablement vingt-six lettres ? Un écrivain peut-il perdre le contrôle de ce qu’il produit ? Je me sens comme une mère dont la chair de la chair décide un jour de se faire percer le nombril pour plaire à Kévin, celui qui fait du tunning et cultive le plus beau mulet gominé de Roubaix. Alfred dessinait ses films intégralement avant de commencer le tournage. Il suivait les moindres coups de crayons apposés sur le storyboard au coup de gomme près. Avait-il des surprises ? Un détail qui lui échappait était il considéré comme créatif ? Brillamment hitchcockien ?  J’ai envie d’être prof de philo et infliger aux lycéens une problématique du genre « peut-on contrôler sa création artistique ? ». Je gobe un doliprane. Si j’étais prof de philo je possèderai sans doute déjà la réponse à cette question. Mais les profs de philos n’ont sans doute pas de réponses valables à offrir aux milliers de questions dont ils remplissent les tableaux Velléda. Avant de me demander quelle est l’exacte définition de « réponse valable » j’empoigne mon stylo pour attaquer la description du premier cadavre, ce n’est pas aujourd’hui qu’un canard m’arrêtera.
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BAC 2017 : SES : Les corrigés de l’épreuve de Sciences Economiques et Sociales (ES)
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Pour les Terminales de série ES, l’épreuve de SES était au programme de la matinée. Les futurs bacheliers avaient 4 heures pour traiter ce sujet, notée coefficient 7. Consultez ici des éléments de corrigés puis découvrez le corrigé intégral sur digiSchool. Tous les corrigés ont été réalisés par des professeurs de sciences économiques et sociales. Les élèves de Terminales ES devaient traiter au choix la dissertation en s’appuyant sur les documents ou l’épreuve composée (3 partie).  1. Dissertation  Le sujet de la dissertation était le suivant : “Les instances d’intégration sont-elles toujours source de cohésion sociale ?” Pour traiter ce sujet, les futurs bacheliers de série ES étaient invités à réfléchir aux notions de lien social, d’intégration, d’exclusion, d’anomie, de déviance, d’individualisme ou encore de solidarité mécanique/organique. La problématique pouvait être formulée ainsi : “L’intégration permise par le lien social est-elle toujours la même ? Les principales instances d’intégration sont –elle en crise ?      La cohésion est-elle menacée dans les sociétés modernes ? “ ?Pour répondre à cette problématique, les élèves de Terminales ES pouvaient proposer le plan suivant : 1) Intégration et formes de solidarités 2) Les instances d’intégration : entre permanence et mutation (il convenait d’aborder les instances d’intégration que sont le travail, la famille, l’école et la nation) 3) Les menaces qui pèsent sur le lien social (Exclusion et affaiblissement de la cohésion... Retrouvez cet article sur Public
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delphes · 8 years ago
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Je suis en 2nde et je sais pas quoi faire après le BAC, est-ce que tu pourrais me parler un peu de ton école, de ce tu étudies etc..? j'ai vu qu'il y a aussi des cours d'archéologie? Est-ce qu'il faut un bac spécial (aka L? je vais en ES)? Est-ce qu'on peut y rentrer direct après le bac où il faut faire une prépa ou quelque chose? J'essaie de chercher des infos sur plusieurs domaines, histoire de voir si quelque chose me correspondrait.
Hey hey ! D’abord avant de commencer ne pas savoir quoi faire en Seconde (et même après) c’est plutôt normal ! Moi je me suis décidée à Bac +6 donc bon voilà! Ensuite te parler de l’Ecole du Louvre avec plaisir !
Pas besoin d’un bac particulier, l’EdL prend tout le monde, j’ai des amis qui ont fait L (en majorité on va pas se le cacher) mais qui viennent aussi de S et de ES et qui ne sont pas perdus pour autant ! Le but de l’école c’est de t’apprendre l’histoire de l’art (que je vais appeler HIDA maintenant c’est plus rapide) donc pas besoin d’en avoir fait avant de venir à l’EdL. Tu peux y entrer direct après le bac en passant un test d’entrée mais je sais qu’il y a des classes prépa pour t’y préparer, choses que je considère un peu comme des arnaques énormes mais bon à toi de voir. Les inscriptions commencent en général vers le 1er décembre et l’épreuve se fait en mars. Ça consiste en 3 heures durant lesquelles tu répond à 3 types d’épreuve : une de culture gé et de logique, une sorte de qcm avec des questions aléatoire de culture, de litté, de géo et d’histoire, et où on va toujours te demander de connaître tes chiffres romains, et les règles de grammaire du participe passé, d’être capable de lire un plan et de dire avec quelle main le personnage tient tel objet sur la photo. Ensuite une épreuve de commentaire de texte (avec des questions sur ledit texte) et une mini disserte de 4 pages maximum pour voir si tu es capable de structurer un propos sous la forme d’une dissertation. Enfin la dernière épreuve c’est le commentaire d’image, avec pareil des questions très dirigées sur deux oeuvres qu’on vous présente. Tu peux acheter les annales des années précédentes pour t’entraîner, c’est vraiment indispensable et là t’as toutes les infos (x)
Une fois que tu es entré (bravo !) qu’est-ce qui se passe. Tes cours vont se répartir entre deux cursus de trois ans. D’abord le tronc commun qu’on appelle vulgairement HGA (Histoire Générale de l’Art) et qui va te faire un topo d’une bonne partie de l’HIDA sur tes trois ans. Il y a donc de l’archéo parce que dans certaines matières notamment celles qui se concentrent sur les antiques tu ne peux pas faire autrement. Ca donne :
1A : Archéo orientale (Mésopotamie and co avant les grecs), archéo grecque, archéo étrusque (avant les romains), archéo romaine (après les étrusques), archéo égyptienne, paléochrétien, art de l’Inde, art de la Chine et du Japon, et je crois qu’on est bon (ça me fait des souvenirs lointains là quand même).
2A : Moyen-Âge, Renaissance, art de l’Inde (2), art de l’Islam, art de la Chine et du Japon (2), Mezzoamérique, art de Byzance
3A : art du XVIIe, art du XVIIIe, art du XIXe, art du XXe, Art Populaire Français, art de l’Afrique, art de l’Océanie
Ajouté à tout ça tu as aussi des cours de techniques de l’art (genre verrerie, vitrail, estampe, peinture), d’iconographie et des cours de muséologie appelés Histoire des Collections qui complètent ton parcours de ton parcours
L’avantage de ce cycle en trois ans c’est que ça te fait un large panel de l’HIDA dans le monde et pas qu’en Europe (même si on se concentre dessus) ce qui n’est pas vraiment le cas à la fac, où tu vas avoir beaucoup de cours en fonction de la spécialisation du prof (un ami qui a fait 2 ans de fac à Tours (très très bonne fac d’HIDA soit dit en passant) a fait 2 ans d’Etrusque parce que son prof était spécialisé dedans). 
Le deuxième cycle en trois ans que tu fais en parallèle de l’HGA c’est la spé que tu vas te choisir en début de 1A. Elles sont une bonne trentaine je crois et c’est pour beaucoup un gros dilemme. Tu peux en choisir deux si tu le souhaite (voire trois mais personne n’est assez taré pour se lancer là-dedans c’est énorme) Enfin ça l’a été pour moi, j’ai fait Spé art de l’Islam et histoire du dessin que j’ai laissé tombé pour faire histoire de l’estampe. La spé se divise aussi en deux cycles de cours, un Cours de Synthèse (CS) sur 3 ans où tu vois l’histoire de ta discipline, et un Cours Organique (CO) dont la longueur peut varier (1 ans, 2 ans, 3, ya même 4 parfois) où tu abordes un thème choisit par les profs. Donc par exemple en Islam, en CS après avoir fait les débuts de l’Islam du IXe au XIe siècle on fait du XIIe au XIVe, puis ce sera l’année prochaine du XV au XIXe , et en CO, on a fait la calligraphie, l’année dernière les château du désert sous les omeyyades et cette année l’art du métal incrusté. Il y a des spé plus grandes que d’autres, typiquement la spé mode et costume qui est énorme contrairement à la spé patrimoine industriel, d’autres où on te demande plus de travail, on m’a dit que la spé ciné était plutôt coolos par exemple alors qu’en Islam on a largement de quoi faire. Du coup les gens choisissent soit parce qu’ils adorent une matière ou qu’ils sont curieux de la connaître, soit en fonction du travail qu’on t’y demande pendant l’année, soit en fonction de la facilité à obtenir un 14/20 à la fin de tes trois ans pour entrer dans le master super sélectif de l’école, ou alors tout à la fois.
Pour ce qui est des débouchés, l’EdL c’est la voie royale pour les concours de conservateurs et de maître de conf, mais c’est loin d’être le seul objectif. C’est extrêmement varié et ouvert, la ligne EdL sur ton cv fait en général plutôt classe aux yeux des employeurs.
Je te mets en lien le programme de cette année (x), qui te donne les cours de toutes les années de premier cycle, ainsi que la liste des spé et les cours qu’ils ont abordé ;)
Maintenant dernière chose, l’EdL c’est clairement une école pour et par des passionnés. Cad que si tu n’aimes pas l’HIDA ou pas plus que ça, ça peut rapidement devenir un cauchemar. On est facilement entre nous, et tu peux parler HIDA 24h/24 parce que quand tu ne revois pas tes cours, tu vas à une expo pour te détendre, tu vois un peu l’idée x) moi ça me convient très bien, mais je fais attention à quand même garder mes amis hors EdL parec que à un moment… faut bien passer un peu à autre chose.
Si tu as des questions n’hésite pas, ou si je n’ai pas été claire sur quelque chose (ce qui ne m’étonnerait pas).
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sogladiatorpenguin · 6 months ago
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Bac de français juin 2024 : modèle de réponse pour la dissertation sur les Cahiers de douai (Rimbaud) - Métropole
Nouveau ! Modèle de réponse pour la dissertation sur Rimbaud (les Cahiers de Douai) donnée au Bac de français en métropole
L’un des sujets de dissertation proposés au Bac de français 2024 (Métropole) est un sujet sur l’oeuvre de Rimbaud, le recueil des Cahiers de Douai (Parcours : émancipations créatrices). Le sujet est formulé ainsi “Dans le poème « Sensation », Arthur Rimbaud écrit : « j’irai loin, bien loin ».Selon vous, le Cahier de Douai répond-il à ce projet ? Vous répondrez à cette question dans un…
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sauvesparlekong · 2 years ago
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Stage Prépa Bac 📚 CNY 🐰2023 / LUN23-MAR24-MER25 Bac de Français & Philo Brevet des Collèges. @sauvepourlebac 🚀 👨‍🏫 « Sauvés pour le Bac » Stage 🐰 CNY 2023 à en visio ZOOM . Lundi 23 au mercredi 25 janvier ! Méthodologie & développement des idées directrices à l’écrit ! ✍️ ✍️ ✍️ ✍️ ✍️ ✍️ ✍️ FRANÇAIS 📚 & PHILO 🖌 ANALYSE DE TEXTE / DISSERTATION/ COMMENTAIRE COMPOSÉ Tel. 📲 5964 5985 / Matthieu Nouveau site web : 🗣 WWW.SAUVESPOURLEBAC.COM 🤜 FRANÇAIS 2ndes/ 1ère : Atelier 3h : commentaire composé / dissertation. 🤜 FRANÇAIS Brevet 3ème : Atelier 3h dictée, réécriture, grammaire et questions d’interprétation. 🤜 PHILO : Ateliers 2h après-midi : dissertation, analyse de textes sur les chapitres du 1er & 2ème trimestre. 👉Développement des idées directrices à l’écrit ! À l’aide d’un vocabulaire précis et de connecteurs logiques. Corrections en temps réel. Tel. 📲 5964 5985 / Matthieu #sauvespourlebac #sauvesparlekong #sauvepourlebac #sauvesparlapoesie #alchimieduverbe #carnetmagique #sauvesparlequiz #bac2023 #bacfrancais #baccalauréat #sauvespourlaphilo #longlivethebook #tutoring #privatetutoring #uncafeavecrimbaud #hongkong #philo #baccalaureat (à Hong Kong) https://www.instagram.com/p/CnhyfJPjFiu/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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sopatdclk · 8 years ago
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Bac blanc français foiré.
J'avais fait un super brouillon de mon corpus sauf que par manque e temps j'ai presque rien dit dessus et au lieu de faire un commentaire ou une dissertation j'ai fait le sujet d'invention ou dedans je cite de Jacques brel, rombaud, Georgio, hyacinthe et saez. Et en plus je suis partie sur un délire comme quoi le gars et nu et engueule la nature. Je suis en L.
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universallyladybear · 6 years ago
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Site il n’y a qu’un menu horizontal en haut qui affiche toutes les activités de cohésion il s’agit d’assister ceux qui souhaitent créer leur propre section ou animation…
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dissertation francais methodes Français - Méthodologie de la dissertation rédaction
Français - Méthodologie de la dissertation : rédaction. Quelle méthodologie adopter pour rédiger une dissertation lors de l'épreuve anticipée du bac de français ? Après vous avoir expliqué les différentes étapes de préparation, Orientations vous livre des conseils pour la rédaction. Si vous choisissez la dissertation lors de l' épreuve anticipée du bac de français en classe de première, vous devrez connaître la méthodologie pour obtenir la meilleure note possible. Après avoir abordé les conseils de préparation de la dissertation, Orientations vous explique les différentes étapes de la rédaction . Rédiger sa dissertation. Vous avez lu plusieurs fois le sujet, préparé vos arguments, établi votre plan détaillé. L'heure est maintenant venue de rédiger toute votre argumentation . Il est très important de soigner l'introduction et la conclusion . Rédigez-les donc sur un brouillon afin de pouvoir reprendre, reformuler, perfectionner à votre guise. Le reste de la dissertation pourra être écrit directement au propre, afin de ne pas perdre du temps par la suite à tout réécrire. Tout doit être entièrement rédigé. Il est conseillé d'éviter les phrases à rallonge et d'utiliser les abréviations. Un style clair et concis est recommandé. L'introduction : à rédiger avec soin. Débutez l'introduction par une phrase d'ouverture , une accroche qui lance la lecture. Ces premiers mots doivent introduire le sujet en rappelant le contexte littéraire. Citez ensuite la problématique.... View more ...
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younganchorreview-blog · 6 years ago
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dissertation roman Exemple de dissertation, commentaire composé
II – Les personnages peuvent aussi refléter la vie quotidienne du lecteur. Exemple de dissertation. Vous devez écrire une dissertation mais vous ne savez pas par où commencer ? Voici un exemple de dissertation rédigée pour vous aider à y voir plus clair. Dans cette dissertation, j’utilise un plan dialectique (le fameux plan thèse / antithèse / synthèse). Le sujet de dissertation est celui du bac de français 2013 (séries S et ES). Vous pouvez trouver le sujet et les textes du corpus ici. Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ? Introduction de la dissertation. Le conte est par excellence le genre de l’extraordinaire : on y trouve beaucoup de magie et des aventures incroyables. Mais ce modèle est-il applicable au roman ? Le sujet parle du « romancier », il faut donc s’en tenir au genre romanesque : pas de théâtre, pas de poésie, et pas d’apologue (n’oublions pas que Candide est un conte philosophique, pas un roman !). La deuxième notion du sujet, c’est le « personnage », le sujet pousse donc à réfléchir à l’ évolution du personnage : puisqu’on pose la question, c’est qu’il n’a pas toujours été extraordinaire. La question sous-jacente est donc de savoir comment, pourquoi et en quelles circonstances le personnage peut ne pas être extraordinaire . La dernière définition, c’est savoir ce que veut dire « êtres extraordinaires » : il s’agit de personnages qui auront une vie différente de celle des hommes normaux, donc du lecteur. Il arrive à ces personnages des choses hors du commun , des aventures, des rencontres magiques, etc. Cela peut aussi être un personnage qui a une caractéristique extraordinaire (force surhumaine, magie, etc). Il faudra se demander pourquoi on cherche à rendre des personnages hors du commun.... View more ...
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