onlynano87
Too many plants, too many hikes...
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...not enough comics
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onlynano87 · 7 years ago
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JOUR 20 / CHRISTCHURCH / AUCKLAND
C'est la fin.
Jour du départ.
Pas moyen d'enregistrer le vol Auckland - Hong Kong en ligne, sûrement dû au fait qu'il est opéré par Air New Zealand mais qu'on l'a payé via Cathay Pacific. Madame commence à redouter le faible choix dans le placement en vol du coup.
Je passe la matinée à me gratter. Je pense que le canapé dans le wagon avait accueilli un chien et qu'il ait pu y avoir des puces...
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Nous larguons tout le restant de nourriture dans la cuisine commune, ainsi que notre bidon de lessive, je laisse la clé du wagon sur la porte, et penauds, nous partons en direction du concessionnaire.
Après une nouvelle expérience lavage de voiture en direct de l'intérieur de cette dernière, l'agent de location nous accueille pour l'abandon de Sam.
Au total, 3183 kilomètres effectués dans notre gars sûr, qui ne nous aura jamais lâché, même après avoir frotté le dessous sur le trottoir des vieux de Nelson.
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Toujours pas de téléphone, ni de Batman en fouillant une dernière fois, mais bon...
L'agent de location nous dépose à l'aéroport de Christchurch, et nous filons nous enregistrer avant d'entamer ce qui va être notre activité préférée des prochaines heures.
Attendre.
Au moment d'attendre devant notre porte d'embarquement, je me rappelle pourquoi je ne veux absolument pas d'enfant.
Un enfant sur le siège derrière moi a dû m'enfiler trois coups de pieds en pleine tête en crapahutant sur son siège.
(Ironie du sort, alors que j'écris ce billet des heures plus tard à l'aéroport d'Auckland, une fillette me fait sensiblement la même chose en jouant à cache cache avec ses milliers de soeurs en braillant dans mes oreilles. Oh, une de ses soeurs vient de la trouver. J'en ai deux autour de moi maintenant. Youpi !)
Notre vol est retardé de vingt minutes.
Attendre.
Madame a la tristesse dans son visage depuis ce matin.
Nous décollons calmement et le vol se passe sans encombre.
À l'atterrissage à Auckland, il pleut.
Vous souvenez-vous, à l'aller, des dix minutes de marche nécessaires pour naviguer du terminal domestique à l'international ?
Sous la pluie.
Intense.
Trempés, nous courons jusqu'aux bornes d'enregistrement d'Air New Zealand pour finaliser notre vol retour.
Et là...
Nous sommes à côté sur le vol Auckland - Hong Kong.
Mais séparés de trois rangées sur le Hong Kong - Paris.
Et si vous estimiez que les dragons n'existent que dans les contes de fées...
Repensez sérieusement à vos croyances.
Je ne sais vraiment pas comment ai-je fait pour survivre à cette fureur.
J'en tremble encore.
Madame n'est pas ravie de ne pas être assise à côté de moi pendant treize heures de vol.
Je me dis que c'est le fait d'être séparé de moi qui la rend comme ça. C'est mignon.
Mais mon esprit sait que c'est surtout l'idée de se retrouver entourée d'inconnus (et probablement chinois) qui la courrouce comme jamais.
Ceux qui me connaissent savent que je suis toujours prompt à dire des conneries, c'est plus fort que moi.
Mais croyez moi quand je dis que je suis resté le plus silencieux de toute ma vie...
Attendre.
Je vais arrêter donc là ce billet et le compte rendu de notre voyage, étant à quatre heures de décoller. Quatre heures que je ne comblerait de toute façon d'aucune anecdote, comptant m'enfermer dans la lecture et la musique pour passer le temps.
Attendre.
Fin du chapitre 2
Next ? :
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P.A.
Playlist : Weezer - Back to the shack
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onlynano87 · 7 years ago
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JOUR 19 / WAIPARA
Aujourd'hui devait avoir lieu notre dernière randonnée…
Il a plu toute la journée…
Ce matin, j'ai ressenti que l'on n'aurait jamais pu partir assez vite de cette auberge. Un vrai refuge de faux hippies encore perchés. Le point de non retour ? Lorsqu'après la tombée de la nuit, tout le monde s'est retrouvé dehors devant la maison pour admirer des cerceaux lumineux et des bolas enflammées au son d'un remix électro complètement pété de “Hit the road Jack” de Ray Charles.
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La goutte d'eau quoi…
J'avais l'impression d'être retourné au lycée.
Je peux sembler amer mais y'a rien que je hais le plus que des faux hippies. Du genre à maitriser le passif/agressif à la perfection (comme griffonner un petit mot à l'attention d'une locataire indiquant “Merci” avec un petit sourire, sur une assiette avec deux cuillères sales), ou encore à monneyer tout, complètement tout ce qu'il est possible de vendre. Le salon était au final moitié salle commune, moitié boutique new age. La baignoire était à six dollars pour ceux que ça intéresse.
C'est notamment pour ça que j'ai préféré faire l'impasse sur la séance de yoga de 11 heures du matin. J'aurais sans doute dû péter mon PEL.
Ça et le fait qu'on voulait partir le plus tôt possible pour faire les deux-trois heures de route facilement pour faire notre randonnée assez tôt. Mais la météo en a décidé autrement.
Au lieu de marcher, nous nous sommes donc retrouvés sur la côte de Kaikoura où Madame a tout de même pu admirer des otaries.
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Des touristes ont bien tentés de s'en approcher comme pour les toucher, ce qui est totalement pas recommandé… J'ai filmé tout ce que j'ai pu, mais malheureusement personne ne s'est fait bouffer.
Ayant encore trois heures de route devant nous, nous sommes repartis assez tôt. Ce n'était pas une mauvaise idée.
Suite au tremblement de terre massif de 2016, la route que nous avons emprunté était encore dans un sale état et toujours en réparation. Sur de nombreux kilomètres, une seule voie est accessible.
Nous sommes donc arrivés à Waipara, petit bled perdu situé à trois quarts d'heure de l'aéroport de Christchurch d'où nous décollons demain.
Notre auberge est en fait un terrain de camping où nous logeons dans un wagon de train aménagé, ce qui est l'un des trucs les plus cools dans lequel j'ai pu rester.
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Mais le départ est là, et avec lui, les choses les plus banales, comme ranger et organiser les sacs, ou penser à nettoyer la voiture.
P.A.
Playlist : Iggy Pop - Louie Louie
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onlynano87 · 7 years ago
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JOUR 18 / PICTON
Hier notre auberge était située dans une toute petite maison habitée par deux anciens. Typiquement, la maison de grands-parents où tu vas le weekend. Nous avons été accueillis avec des scones et de la glace, et même des petits nougats sur les oreillers avec des brins de lavande pour l'odeur.
Mais ça me fait flipper quand même. C'est des vieux et c'est très mystérieux les vieux...
En plus, papy avait semé un peu de gazon et m'a demandé de l'aide pour déplacer la balancelle. J'ai cru qu'il voudrait que je tonde la pelouse ensuite.
Mais le lapin rose de Madame a fait son effet, comme toute la journée, et nous avons pu changer de sujet facilement...
Aujourd'hui, nous quittons la maison de pépé et mémé, et les Allemands, toujours plus nombreux pour partir en direction de Picton, le nord de l'île du Sud, et le point de départ du ferry pour l'île du Nord.
Madame est autant ravie que d'habitude de ces paysages de plages et d'Océan, mais il fait beau, chaud, et l'on commence à redouter le climat auvergnat.
Nous cherchons avec succès le panneau indiquant "Le meilleur fish & chips de la Nouvelle Zélande".
Seuls les vrais savent.
C'était très bon.
Mais gras.
Mais bon.
Vient ensuite l'arrivée à l'auberge dans ce que je qualifierai personnellement de communauté hippie...
La propriétaire TRÈS détendue nous montre son jardin et ses herbes, et nous propose de goûter une fleur.
Oh bah oui pourquoi pas hein qu'est-ce qu'il pourrait nous arriver ?
Bon, à priori, rien, ça doit faire deux heures que je l'ai mangé, mais s'il m'arrive quelque chose, c'est que les hippies auront eu ma peau.
Même Madame trouve que ça en devient limite un peu cliché. Et pourtant elle aurait rêvé vivre dans les années soixante cette beatnik...
La flemme s'empare de nous comme jamais et je dois convaincre Madame qui veut aller faire un tour sur la plage à un ou deux kilomètres, d'y aller à pieds.
Sans doute préférons-nous garder nos forces pour la grosse journée de demain, où nous sommes censés effectuer notre dernière randonnée en Nouvelle Zélande.
Mes pieds crient merci.
P.A.
Playlist : Casseurs Flowters - Ils sont cool
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onlynano87 · 7 years ago
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JOUR 17 / NELSON
Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Madame
Nous avons été au Burger King pour manger
Comme il me fallait un cadeau non acheté
Aux machines, j'ai gagné un lapin infâme
#
Nous trainons dans Nelson en peine de nos âmes
Et cherchons quelques souvenirs à ramener
Puis le long de la plage, nos pieds mis à tremper
Pour regagner notre auberge au frais et au calme
#
Ce soir probable, nous irons au restaurant
Elle n'aime pas les fruits d'mer, choisir va être chiant
Mais nous trouverons bien, quitte à manger du riz
#
Le séjour touche à sa fin et l'inspiration
Me quitte, je le vois bien, et qu'importe si
Je n'ai plus rien à dire, la poésie c'est con
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P.A.
Playlist : Poetic Lover - Prenons notre temps
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onlynano87 · 7 years ago
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JOUR 16 / ST ARNAUD
Hier soir je me suis fait offrir du shampoing anti pelliculaire et anti chute de cheveux par l'une des deux chinoises qui m'a dit "Cadeau, cadeau".
Je sais pas comment je dois le prendre...
Je suis le premier réveillé ce matin, avant l'alarme. J'en profite pour aller préparer le petit-déjeuner, le temps que Madame se réveille, et me fait accueillir par les vagues qui s'écrasent à quelques mètres du balcon de l'auberge. J'ai pu dormir sans peine malgré les ronflements, dans un dortoir entièrement féminin, à ma personne près.
Une heure plus tard, l'auberge est entièrement réveillée et s'active dans la cuisine. Nous retrouvons le couple de français qui nous suivent depuis Te Anau ! Ce sera probablement la dernière fois que nous nous croisons aux vues de nos itinéraires respectifs prévus.
Je dis au revoir à l'océan.
Madame dit bon débarras.
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Je crois qu'elle n'aime ni la plage, ni l'élément aquatique.
Et c'est parti pour une heure de route jusqu'à la civilisation, histoire de faire une dernière fois des courses pour subsister jusqu'à la fin du voyage.
De manière complètement équilibrée, nous remplissons notre panier de nouilles chinoises et de chocolat en très grosses quantités.
Nous reprenons la route direction St Arnaud, deux heures à l'est.
Au milieu de nulle part, ce village n'est composé que d'une station essence, d'une auberge, d'un hôtel de luxe, et d'une école à classe unique. Il y traîne comme un parfum de Twin Peaks. Les maisons perdues dans la forêt sont nombreuses et la ville semble totalement coupée du monde.
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L'auberge est très accueillante, et la tenancière nous fait l'historique du nom français de la ville. À priori, c'est pas glorieux. Le Arnaud susnommé était un général français queutard et alcoolique. Rien d'anormal quoi...
Nous partons conquérir les sentiers situés autour du village et nous retrouvons au bord du lac. Des canards tentent de fraterniser avec nous.
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Ou de nous bouffer les pieds, on ne sait pas trop.
Mieux vaut prévenir que guérir, nous déguerpissons, lentement car deux d'entre eux continuent de nous suivre sournoisement, pour atteindre une autre partie du lac où les canards se partagent le terrain avec des anguilles.
Un hippie allemand pieds nus se risque à les tremper dans l'eau.
J'attends fébrilement, mon téléphone en main, prêt à filmer le moment où il va se faire bouffer par une anguille. Ce moment n'arrivera jamais.
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Déçu, je prends tout de même quelques photos, mais Madame se rappelle à moi en exprimant son exaspération suite aux attaques nombreuses et répétées de moustiques et de bourdons. Son corps est une cible de choix et je la vois se frapper de toutes parts, dans ce que je prends pour l'expression d'un sentiment d'automutilation, mais qui se trouve plutôt être un système d'autodéfense. Moi-même, je commence à ressentir les attaques et nous préférons rentrer à l'auberge, abdiquants devant tant de violence.
Il fait chaud, lourd et humide, ce qui est un terrain propice aux attaques en tous genres.
La journée fut courte, mais je pense que nous commençons à fatiguer et à ressentir la fin proche du voyage.
P.A.
Playlist : Sport - Doris Sams
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onlynano87 · 7 years ago
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JOUR 15 / FOX GLACIER / FRANZ JOSEF GLACIER / PUNAKAIKI
Je ne sais pas ce qu'il m'a pris.
Vraiment.
Madame ayant perdu son téléphone, c'est moi le préposé au réveil matin.
Et je l'ai réglé pour six heures...
6 ! Heures !
Philippe, d'une nationalité inconnue, a passé tout le début de nuit à ronfler comme un tacot de l'avant guerre, et demoiselle inconnue, appelons-la Joséphine, a retourné toute la chambre en se levant vers cinq heures.
Appliquant toute la discrétion et la subtilité dont je suis capable, c'est-à-dire aucune, je ramasse mes affaires de sous mon lit, ce qui réveille Madame qui fait de même, jette la clé sur le matelas, et nous quittons la chambre.
Nous sommes les premiers dans la cuisine, toujours dégueulasse de la veille.
Il fait nuit.
Le petit déjeuner est pris sur le pouce pour partir impérativement pour sept heures.
La veille, l'aubergiste nous a averti que la randonnée que nous voulions faire près du Fox Glacier était inaccessible, ce que les panneaux ont confirmés... Ce qui est un peu triste. Pas complétement triste parce que j'ai mal aux pieds, mais un peu triste quand même.
On passe un vieux qui fait du tai-chi en tenue, seul, devant une station essence fermée et nous partons en direction d'un autre point de vue du glacier indiqué par l'aubergiste et nous enfonçons de nuit dans une forêt dense.
J'écarquille les yeux péniblement pour voir la route et tenter de repérer les trous pour ménager les pneus de Sam. Échec.
Après une route interminable et presque flippante tellement cela peut ressembler à un coupe-gorge, nous voyons un tout petit panneau indiquant le point de vue, immédiatement !
Je pile et pose la voiture en vrac sur un bas-côté prévu à cet effet.
Le soleil commence tout juste à se lever et caresse le sommet du glacier d'une teinte rosée. Avec l'impression d'assister à l'événement à travers un trou de serrure, percé entre les arbres, nous observons de loin cet instant et tentons de le photographier.
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Après cela, en route pour un autre glacier, situé à une vingtaine de kilomètres.
Le soleil est toujours bas quand nous nous garons sur le parking.
Plusieurs bâtons et autres tiges de bois sont disposés un peu partout le long du début du chemin. Madame et moi en prenons un, puis analysant mon âge mental et mon ancienne passion de Star Wars, je me dis qu'il est sans doute plus sage de le reposer.
Pour ne blesser personne.
Ou moi-même.
Nous croisons quelques personnes en chemin, mais il est vraiment tôt, alors nous sommes tranquilles.
La randonnée d'hier se fait bien ressentir dans les cuisses à chaque descente sur les rochers.
J'ai mal.
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Le glacier s'étant retiré au fil des ans, nous nous trouvons plutôt dans une sorte de carrière entourée de végétations, de falaises et de cascades, marchant toujours en direction de la glace.
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Nous traversons de l'eau à plusieurs moments. Je manque de tomber, n'ayant pas pris soin de circuler sur le chemin de rochers prévu à cet effet. À cet instant, Madame dit "Marches sur les pierres, Pierre"...
J'étais à deux doigts de m'énerver...
Un couple de touriste que nous croisons nous informe qu'ils sont les derniers et que nous serons seuls au glacier.
Il n'est rien qu'à nous...
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Le chemin s'arrête assez tôt pour éviter les accidents, et nous remercions le ranger en carton de tant de sollicitude envers les touristes comme nous.
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Au retour, nous observons au loin un point de vue où nous étions passé, qui nous semble alors littéralement noir de monde. À la réflexion, heureusement qu'on s'est levé très tôt. Et effectivement, nous croisons de plus en plus de monde, sortant de nombreux cars de touristes, sur le chemin du retour.
Victoire !!!
On a évité le monde.
Pour fêter cela, nous nous offrons un vrai petit déjeuner complet dans un restaurant du village.
C'est parti pour trois heures de route pour Punakaiki à travers la chaleur.
C'est long.
Vers l'arrivée, la route longe l'océan plutôt agité. Madame n'est pas la plus rassurée du monde.
Notre auberge est totalement au bord de l'océan et semble merveilleuse. Ce sera notre dernière nuit en dortoir normalement.
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À la plage comme à la plage. Aux vues de la chaleur et des randos passées, à peine arrivé, je me change et fait péter les tongs.
Home sweet home.
La crème solaire ne semble pas superflue, surtout pour Madame qui a pris quelques rougeurs lors de l'ascension d'hier, aussi... La dose !
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Les Punakaiki Pancakes et Blowholes sont le résultat de l'érosion, ce qui était déjà un sujet que je considérais chiant lors de mes cours de SVT, alors je profite seulement du paysage. Et de Madame qui lutte pour réussir à prendre ses photos au bon moment.
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Tiens, il manque une lettre...
Sur le chemin du retour, nous croisons une grotte visitable. Mais sans frontale et Madame n'étant pas la plus rassurée encore une fois, sûrement à cause des nombreux films d'horreur qu'elle a pu voir, nous ne poussons pas plus en profondeur l'exploration (titre).
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Retour à l'auberge au plus proche de la plage alors, pour profiter de ce petit coin de calme et....oh putain, y'a des chinoises dans la chambre !
P.A.
Playlist : Julien Doré - Porto-Vecchio
À toutes fins utiles, je rappelle que l'album photo complet se trouve ici : https://flic.kr/s/aHsm7xT9Xy
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onlynano87 · 7 years ago
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JOUR 14 / ROYS PEAK TRACK / FOX GLACIER
La chambre est plongée dans le froid glacial dès six heures du matin. Ici aussi, la fenêtre est ouverte.
Le réveil sonne dans une demi-heure.
Nos sacs sont prêts depuis la veille et nous partons au petit-déjeuner pour finir de vider nos affaires de la cuisine. La cuisine est complètement vide, ce qui dénote entièrement avec le reste de notre séjour.
Dans le salon, quelques personnes s'affairent ici et là à manger ou organiser leur journée.
Le soleil n'est pas encore levé. Ce matin, nous partons pour la Roys Peak Track, après la flemme d'hier. Une hollandaise s'approche et me demande si nous y allons et si nous pouvons les déposer, elle et une amie.
Et c'est ainsi que tout retour en arrière n'était plus possible.
La voiture chargée, nous disons donc au-revoir à cette auberge qui nous aura accueillis durant quatre jours et partons en direction du chemin.
Le parking est déjà rempli. Les hollandaises nous distancent déjà et nous nous mettons en marche, d'un pas sûr.
La randonnée n'est qu'une ascension de 1228 mètres sur 16 kilomètres aller-retour, aucun plat en vue et la montée commence dès le début. Aucun échauffement possible.
Et ça commence sacrément à pic ! La gorge brûle, chaque pas devient plus difficile que le précédent. Madame me dit plusieurs fois d'arrêter, de l'attendre à la voiture.
Je continue.
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J'ai mal.
Les moutons me narguent, je le sens.
Je me dis qu'au point où j'en suis, je préférais me mettre à quatre pattes et bouffer de l'herbe moi aussi. Tout, plutôt que continuer à grimper...
Au bout d'environ une heure, ou un peu plus, et après avoir vidé la moitié de ma première réserve d'eau, la montée devient un peu moins pénible. Non pas que le chemin se soit amélioré, mais mon corps s'est enfin échauffé à un tel effort, et je continue de grimper, souhaitant un peu moins décéder.
Des raccourcis encore plus abruptes coupent à travers le chemin, et comme si nous n'en chions pas assez comme cela, nous les empruntons. Histoire de déconner...
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La deuxième partie est plus pénible pour Madame qui commence à ressentir la fatigue et à peiner à son tour. Nous croisons très peu de personnes dans un sens comme dans l'autre. Beaucoup moins que sur les autres randonnées. Peut-être que nous n'étions pas si en retard ce matin...
J'ai beau lever la tête, je ne vois pas de chemin, ce qui nous empêche d'anticiper l'effort et d'imaginer le restant. En plus, malgré le ciel bleu et le soleil, nous ne voyons pas le sommet, complètement occulté par un bloc de nuages épais.
La météo, avant de partir, indiquait un ciel dégagé sur la montagne à partir de midi. Un peu de patience, ça va le faire...
Épuisés, nous ne comptons plus les micro-arrêts pour souffler un peu ou boire de l'eau.
J'ai mal !
Nous entamons l'ascension au niveau des nuages, et le chemin déjà parcouru disparaît tout bonnement derrière nous. Le froid commence à mordre et nous nous rééquipons pour rester au chaud.
Finalement, nous arrivons au point de vue. Je respire. Mal. Mais je respire.
Moins d'une dizaine de personnes se trouve assis le long de la roche. Comme prévu, la vue est entièrement occultée.
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Dommage !
Je me dis qu'un peu plus bas, en sortant des nuages, nous pourrons déjà prendre quelques photos.
C'est à cet instant que Madame m'annonce que nous sommes au point de vue...
Pas au sommet.
L'envie de mourir revient brusquement...
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Le chemin change du tout au tout, non pas sur la pente, qui elle, se fait toujours présente, mais sur la qualité de ce dernier. Au début, nous pouvions compter sur quelque chose de terreux/herbeux, du genre doux avec les pieds. À cet instant, nous foulons de nos chaussures poussiéreuses des foutus cailloux, de la taille de ceux du Rob Roy.
J'ai mal !
La visibilité de la route à suivre n'est pas évidente à cause des nuages, et nous ne croisons presque plus personne. Vient un pseudo embranchement. Devant notre désarroi, je sors mon GPS et indique à Madame que nous devons continuer la route par une petite descente avant d'atteindre un autre embranchement, celui-ci indiqué sur la carte.
Bornée, Madame refuse de prendre une petite descente et s'engage sur le pseudo chemin qui nous fait face.
Ceci n'était pas un chemin.
Nous nous retrouvons à errer à flanc de montagne dans une herbe trempée, avec le risque à chaque instant de tomber vers notre trépas.
Merde, je commençais tout juste à ne plus avoir envie de mourir !
Dans cette panade, nous apercevons bien plus bas d'autres randonneurs qui empruntent, eux, le bon chemin. Ayants rejoints un chemin plus officiel après avoir crapahutés pendant plusieurs bons mètres, je fais part à Madame de mon opinion concernant l'irresponsabilité dont j'estime qu'elle vient de faire preuve, et nous continuons l'ascension dans le silence le plus total...
Bonjour l'ambiance.
Mais enfin, à quelques mètres de nous, perdu dans les nuages, nous apercevons le poteau indiquant le sommet. Nous retrouvons nos hollandaises, ainsi que deux trois autres randonneurs.
Devant une absence de vue pure et simple.
Il est onze heures.
Le sommet culmine à 1578 mètres d'altitude.
D'après la météo, nous en avons au minimum pour une heure à attendre que les nuages se lèvent.
Qu'à cela ne tienne, nous nous installons pour manger, dans le froid. Le poteau est rempli d'inscriptions marquant le passage de tous les randonneurs ayant atteint le sommet, nous en profitons pour laisser un message pour l'anniversaire de notre nièce, ce jour, et pour lui enregistrer un petit message. Nous rencontrons également un français, dont les camarades sont restés au point de vue plus bas.
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Fébrilement, tout le monde attend...
Histoire de ne pas être monté pour rien.
Vient midi et quelques nuages s'écartent pour laisser passer le ciel bleu, mais ce n'est pas encore ça. Le français nous dit qu'à ce compte là, il vaut mieux encore attendre, pour ne rien regretter.
Effectivement, nos gars sûrs norvégiens avaient raison ! Petit à petit, le ciel se dégage de plus en plus, et enfin, nous pouvons admirer le panorama qui, à l'image de la difficulté du chemin parcouru, est l'un des plus beaux qu'il nous ait été donné de voir.
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Contents, après une heure et demie passée au sommet, nous redescendons sans aucun nuage, baignés dans le soleil. Nous pouvons finalement voir les chemins que nous devinions à la montée.
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De retour au point de vue, un nombre impressionnant de randonneurs prend des photos et se trouve posé le long de la roche. Je me demande s'ils savent que le chemin n'est pas fini et que la vue est d'autant plus impressionnante là-haut.
La redescente est longue en revanche. La pente, difficile à la montée, semble encore plus compliquée à rebrousser et nous nous voyons même obligés de trottiner sur certaines portions pour rester stables.
Miraculeusement, aucune cheville n'aura été blessée durant cet exercice.
Les genoux par contre...
Téméraires, nous empruntons les raccourcis de l'aller qui semblent définitivement dangereux à descendre. J'annonce à Madame que tant pis, j'y vais, au pire, je roulerai.
"Oui, parce que Pierre qui roule..."
C'est à cet instant que Madame gagne le prix de la vanne la plus pourrie du séjour...
Toujours en pleine descente, vers quatorze heures, je me rends compte que c'était l'heure d'arrivée que nous avions prévu pour la prochaine auberge située à trois heures de route. Essoufflé, j'appelle pour décaler.
Le parking en vue, nous détalons le plus rapidement possible pour rejoindre Fox Glacier.
En route, nous longeons un lac sublime et je m'arrête pour laisser Madame prendre quelques photos. Nous redémarrons.
C'est à cet instant qu'elle m'annonce qu'elle a perdu mon Batman...
Je suis fatigué...
Nous approchons de Fox Glacier et un local nous double en nous faisant un doigt et en nous balançant une bouteille d'alcool.
On est les bienvenus, c'est cool.
P.A.
Playlist : Blink-182 - Please Take Me Home
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onlynano87 · 7 years ago
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Roys Peak Summit 1578 meters high #batmannewzealandtour (à Roys Peak)
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onlynano87 · 7 years ago
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JOUR 13 / WANAKA
Ce matin, la motivation est à son comble.
L'objectif, une randonnée de 11 kilomètres pour un dénivelé de 1300 mètres.
Un soleil brillant nous accompagne et se mêle au ciel azur.
De l'essence dans la voiture et un gros petit déjeuner pour amorcer cette ambition.
Le problème ? C'est la flemme, mon p'tit bonhomme.
Mais tellement la flemme.
De plus, au niveau de la préparation, on frôle le degré zéro, à savoir que nous ne disposons d'aucune victuaille pour se rassasier à mi-parcours.
Et je crois que les vibrations du 4x4 de la veille ont eu raison de mon faible dos.
Verdict, nous glandons solennelement en cette magnifique journée. D'un petit tour à la plage pour se tremper les pieds, en la dégustation d'un fish & chips qui tâche plus que Gorbatchev, nous errons sans but véritable à la moitié du voyage dans cette ville enchanteresse qu'est Wanaka.
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Nous en profitons pour atteindre les points de vue repérés la veille afin de prendre quelques photos, et nous dirigeons finalement pour admirer l'arbre de Wanaka, situé dans le lac même.
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Toutefois, l'approche de bus bondés de touristes chinois nous effraie tant et si bien que nous déguerpissons promptement nous réfugier en direction de l'auberge pour profiter d'un instant thé-café-chocolat en plein soleil.
À l'instant où j'écris ces lignes, la partie gauche de mon crâne commence à carbonniser, ce qui me donne des envies de barbecue...
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P.A.
Playlist : Ultra Vomit - Kammthar
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onlynano87 · 7 years ago
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JOUR 12 / ROB ROY TRACK GLACIER
La soirée d'hier fut longue.
La cuisine est devenu un sport, consistant à jongler entre mes deux casseroles réparties d'un bout à l'autre de la pièce et l'esquive des autres convives, tous affairés à préparer leur manger.
Dans la salle commune, le partage de thé et de Tim Tam’s couplés à une conversation endiablée entre Dan l'américain, Catherine l'allemande, Eugenia l'italienne et nous les auvergnats, nous fait passer une bonne partie de la soirée.
En conséquence de quoi, nous nous couchons plus tard que d'habitude, ce qui s'est ressenti au réveil ce matin.
Clairement, j'ai sommeil.
Au petit-déjeuner, le silence règne dans la salle commune malgré le nombre de personnes présentes. Pas de doute, tout le monde est crevé.
Nous faisons nos adieux à Dan après avoir échangé nos coordonnées et pris une photo ensemble. Pas de signe de Catherine, l'allemande. Tant pis, nous partons randonner sans elle.
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De l'auberge, nous rejoignons le loueur de 4x4 situé à moins d'un kilomètre dans la ville.
Légèrement en retard.
Ma signature.
La loueuse vérifie mes informations et ne pouffe même pas de rire en vérifiant mon permis de conduire. Sympa.
Elle se permet même de nous dire que, vu l'endroit où nous allons, le 4x4 réservé sur internet est inutile, nous en propose un autre, nous explique le chemin en nous disant que, pareil, le GPS que nous avons réservé ne sert à rien, et donc nous réduit notre facture d'à peu près 30 dollars.
Super sympa !
Nous nous sommes fait antitourister.
Une heure de route pour accéder au début de la randonnée.
Un chemin de gravier un peu plus dégueulasse que celui de Routeburn, et même quelques cours d'eau à traverser.
Même pas peur.
Le monstre tient très bien la route et, confiants, nous accélérons.
Au bout d'un moment, vient le jeu de l'esquive. Il s'agit de zigzaguer en essayant de ne pas toucher l'une des nombreuses vaches se baladant sur le chemin.
Je pense quand même avoir buté un oiseau.
Le deuxième depuis le début du voyage.
(L'autre, c'était en retournant à Routeburn pour tenter de trouver le téléphone de Madame).
Le parking est un peu rempli, à cause de notre retard, mais nous nous mettons en marche, couverts, en direction du glacier.
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Après une pensée émue pour ma maman lors de la traversée du pont suspendu, nous pénétrons dans une autre putain de forêt, toujours la même chose.
Et ça monte, encore, et encore.
La randonnée était indiquée dans tous les guides comme familiale et facile.
Mon cul !
Le dénivelé nous fait craindre le retour et nous grimpons essoufflés, les poumons en feu, sans pouvoir prononcer un mot.
En fait de chemin, nous piétinons un amas de rochers immenses, nécessitant des enjambées de géants pour pouvoir les traverser.
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Soudain, un panneau indique “Attention, chute de pierres, arrêt interdit sur cinquante mètres”. Ni une ni deux, nous entonnons notre plus beau thème d'Indiana Jones et nous mettons à courir pour franchir cette zone redoutable.
Quelle erreur !
A cet instant, mon côté Balasko ressort instinctivement.
“J'en peux plus, j'en peux plus”.
Madame ne dit mot, mais c'est parce qu'elle cherche son souffle.
Alors que nous nous sentons au bout de nos forces, nous arrivons finalement au point de vue du bas, impressionnant.
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Nous observons la cascade d'un glacier par en bas.
Nous poussons dans nos derniers retranchements pour gravir le dernier kilomètre afin d'atteindre le point de vue d'en haut.
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Et c'est sublime.
Mais il fait froid.
Et comme l'avait annoncé notre institut norvégien, la pluie commence à tomber.
Tentants tant bien que mal de manger un sandwich sous la pluie, nous décidons d'écourter le repas et de redescendre fissa.
Les rochers glissent, les chevilles plient.
J'ai mal.
Mais c'était beau.
Désormais nous sommes trempés, nous rendons le 4x4 et je squatte les machines à laver, histoire de nous redonner un peu de dignité.
Et après, une pinte.
J'espère.
P.A.
Playlist : Bonobo - Silver
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onlynano87 · 7 years ago
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Rob Roy Track #batmannewzealandtour
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onlynano87 · 7 years ago
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JOUR 11 / QUEENSTOWN / WANAKA
Ce matin, administrations !
Nous rendons la chambre avant l'heure, récupérons la voiture et trouvons un endroit où se garer sur les hauteurs pour laisser la voiture et les sacs le temps de régler nos comptes avec la ville.
Garés devant le cimetière... Logique.
Direction le Department Of Conservation pour remplir une déclaration de perte. Ensuite, direction le poste de police, pour une autre déclaration. Ça va, la policière est sympathique, et aux vues des formulaires affichés, la perte de téléphone a pas l'air d'être franchement rare dans le coin.
Une fois ces émotions passées, en route pour prendre un petit-déjeuner tranquille et pour acheter les quelques souvenirs que nous avions repérés l'avant-veille, quand nous n'étions pas encore rassasiés de la ville.
Une fois ces achats effectués, nous faisons un dernier tour au niveau du lac avant de dire définitivement "clap" au revoir à Queenstown, la ville qui nous aura porté la poisse.
La route que nous empruntons passe en hauteur à travers la montagne et le gigantisme du paysage fait passer le goût de ces deux jours plutôt amers. Les paysages l'un après l'autre sont des tableaux, des cartes postales que nous essayons à chaque fois de capturer sans le réussir.
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Bon, faut dire qu'avec un appareil photo en moins, c'est compliqué...
Une heure plus tard, nous arrivons à Wanaka, sympathique petite ville définie autour de sa plage.
Nous sommes en avance pour l'auberge, l'accueil est fermé pendant encore une demi-heure. À deux pas de là, un ponton où nous allons patienter en observant le lac et la montagne que nous irons gravir après-demain.
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Nous retournons au backpacker pour découvrir notre chambre. Cette fois nous sommes upgradés et nous nous retrouvons dans une chambre pour deux au lieu d'une chambre partagée.
Madame est ravie.
L'auberge est pleine à ras bord, mais suffisamment grande pour que chacun puisse respirer. Dans la cuisine, nous retrouvons notre italienne à qui nous racontons nos malheurs et pourquoi nous étions injoignables, ainsi qu'un américain que nous avions croisé à Invercargill. Madame amorce la conversation et nous partons dans une large discussion convoquant tour à tour le système politique américain, Emmanuel Macron, et les routes néo-zélandaises.
Cet interlude fini, nous partons découvrir la ville et sa plage. Téméraires, nous tentons sans succès de braver le vent.
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Enfin, nous partons en quête d'un endroit où acheter de quoi se nourrir, pour pouvoir préparer notre randonnée de demain. Sur le chemin, nous tombons sur l'agence de location où nous récupérons un 4x4 demain.
Cette fois les chemins de gravier, "en vérité, je m'en bats les couilles".
Une journée off qui permet de se reposer, c'est aussi ça les vacances.
P.A.
Playlist : Wendy René - Bar-B-Q
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onlynano87 · 7 years ago
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Wanaka #batmannewzealandtour
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onlynano87 · 7 years ago
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JOUR 10 / ROUTEBURN WALK (extrait) / QUEENSTOWN
Réveil matinal dans un vrai lit !
J'ai introduit de la bouffe en cachette pour pouvoir manger un petit déjeuner dans la chambre. Vu qu'il y a une bouilloire, une machine à café, des capsules et des sachets de thé dans la chambre, je me dis que je ne suis qu'à moitié un crevard.
Ce matin, randonnée !
Direction Routeburn Walk, un tracé situé à environ soixante-dix kilomètres de Queenstown. La route panoramique éblouit Madame jusqu'à ce que ma conduite la rattrape assez rapidement. De nombreux virages, épingles et rétrécissements de la chaussée auront raison de sa sérénité matinale.
Les huit derniers kilomètres se font sur une route non existante, plus communément appelé amas de graviers et de gros cailloux. Pas plus de douze kilomètres-heure pour traverser ce bourbier. Leeeeeees viiiiiiiibraaaaaaatiiiiooooonnnnnsssss soooooonnnnnt eeeeeexceeeeeptiiiiooooonneeeeeeelleeeees.
Nous arrivons finalement sur le parking, de bonne heure et de bonne humeur pour nous mettre en marche très rapidement. La pluie s'annonce pour le début d'après-midi. Nous comptons ne faire que la première étape, jusqu'à la première hutte, puis demi-tour, comme pour la dernière randonnée.
Le chemin est moins à pic que la dernière fois, et c'est tant mieux. Étant proches des glaciers, le froid nous cueille assez rapidement, et las, nous nous emmitouflons dans nos bonnets, polaires et autres coupe-vents. Les randonneurs sans style. À chaque traversée d'un pont suspendu, le mal de mer s'installe durant les quelques mètres qui suivent, ce qui donne une impression plutôt étrange. Mais qu'importe, nous arrivons à destination assez rapidement et l'on se sent au milieu de tout.
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Petite pause pique-nique pour s'apercevoir que la pluie décide de s'inviter plus tôt que prévu, et que ce ne serait pas une mauvaise idée de filer fissa.
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Hardis, nous reprenons la route d'un bon pas.
J'ai mal !
Encouragé par Madame, je ne désespère pas et décide d'achever mon pied droit lors des derniers instants de notre parcours.
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Enfin la voiture !
13 kilomètres seulement cette fois pour environ quatre heures de marche.
La pluie s'étant installée, nous décidons d'annuler la randonnée de cet après-midi pour plutôt prendre le téléphérique pour admirer la ville et le lac depuis les hauteurs.
L'aller m'ayant bien secoué les bras et mon inconscience s'étant démontrée dans toute son entièreté, c'est Madame qui passe derrière le volant pour rentrer.
Encore une fois, rien à dire.
Arrivés à Queenstown, nous déposons la voiture devant l'hôtel et je confie la clé au valet, qui me demande si j'aurais encore besoin de la voiture aujourd'hui.
Non, mon gars, t'inquiète, c'est fini pour aujourd'hui.
Nous montons dans la chambre, histoire de changer nos vêtements de randonnée pour des tenues plus confortables et...putain de merde, j'ai laissé mon téléphone dans la voiture !
Madame aussi apparemment.
Le blaireau redescend dans le hall pour mendier, penaud, la clé au valet en lui expliquant que il a oublié quelque chose dans la voiture.
Nous remontons les interminables marches jusqu'au parking et je récupère mon téléphone. Tout va bien...
Ou pas.
Madame ne trouve pas le sien...
Elle m'annonce qu'elle pense l'avoir posé sur le toit de la voiture en mettant ses affaires dans le coffre avant de repartir de Routeburn.
Dur.
La tristesse en poche, nous retournons intégralement la voiture ainsi que la chambre d'hôtel et les sacs.
Rien. Nulle part.
Un appel à témoins est lancé sur reddit, twitter, et le Facebook de la Routeburn Walk.
J'appelle le Department Of Conservation qui m'annonce qu'il n'y a plus de ranger sur le chemin et qu'ils n'ont rien récupéré. Le mieux à faire selon eux est de retourner voir sur place et de les rappeler si rien.
Madame dit qu'il faut laisser tomber mais je sais qu'on risque de regretter alors...
Je retourne mendier auprès du valet en lui donnant ma clé pour lui demander d'aller chercher la voiture.
C'est reparti pour soixante-dix kilomètres de route pourrie sous un ciel venteux et sombre... Après un plein d'essence à l'autre bout de la ville bien sûr.
Une fois sur place après le trajet le plus long et interminable qui soit, nous retournons chaque putain de caillou sur ce putain de parking. Je vais même inspecter les chiottes au cas où.
Chou blanc donc.
Le téléphone semble bel et bien perdu. Et en mode avion à priori.
Nous décidons de repartir et là...
La tristitude me reprend de plus belle. La voiture refuse de démarrer.
Je réessaye trois quatre fois, rien n'y fait.
En essayant d'appuyer sur l'accélérateur, rien de rien.
À deux doigts du nervous breakdown, je m'aperçois que la voiture est en Drive. Je tente de repasser en Park et réessaye de démarrer, c'est bon !
Nous rentrons donc brecouille à l'hôtel, tristes mais avec la connerie facile. Soixante dix kilomètres à nouveau. Il est vingt heures.
Et puis merde, on décide d'aller manger au restaurant de l'hôtel.
Et on est bourrés.
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P.A.
Playlist : Die Antwoord - I don't care
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onlynano87 · 7 years ago
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JOUR 9 / TE ANAU / QUEENSTOWN
Enfin !
La première grasse matinée du périple.
En parlant avec notre voisine italienne hier soir, elle nous a appris qu'elle partait ce jour pour Queenstown. Nous nous proposons donc de l'accompagner en voiture, histoire d'éviter les contraintes du bus. Nous en avons aussi profité pour finaliser l'organisation de la fin du voyage en trouvant les endroits où s'arrêter et les logements.
Le lever dans la chambre est donc sans précipitation et le petit-déjeuner également.
Un voyageur français, arrivé la veille, nous balance deux-trois tuyaux sur Queenstown et nous nous mettons en route, ce qui est un peu un crève-coeur, la maison étant plus qu'accueillante et chaleureuse.
Nous décidons de tenter la route sans le GPS cette fois, Queenstown étant une assez grosse ville indiquée par de nombreux panneaux.
Au bout de quinze minutes, Madame et moi-même sommes pris d'une interrogation sur notre direction. Nous branchons l'appareil pour dissiper ce doute.
Faites demi-tour dès que possible.
Bon... Échec.
Une fois le demi-tour en question effectué, nous repartons dans la bonne humeur, sûrs de notre destin.
Une vingtaine de kilomètres avant l'arrivée, l'itinéraire nous fait suivre le bord de l'eau et nous pouvons alors admirer l'un des paysages les plus à couper le souffle que nous ayons eu à apprécier. Pas de photos pour cette fois pour ma part, étant donné que je me trouvais derrière le volant, et de toute façon, ce moment serait resté l'un de ces instants égoïstes où je n'aurais partagé de photo avec personne.
Pour garder cet instant pour moi...
L'arrivée à Queenstown se passe dans de la grosse circulation avec travaux et énormément de piétons partout. Tentant de (ne pas) en écraser, nous trouvons sans peine l'auberge de notre italienne où nous la déposons en lui laissant notre numéro de téléphone. Nous partons tous les trois pour Wanaka dans deux jours, à la même auberge. Nous l'emmènerons donc à nouveau.
Le GPS indique notre auberge 800 mètres plus loin. Pas de places disponibles sur le parking devant l'entrée. En même temps, y'a que cinq places...
La rue devant est bondée également, impossible donc de s'y garer. Nous trouvons une rue payante un peu plus loin où nous abandonnons Sam le temps de s'enregistrer à l'auberge.
L'accueil est fort sympathique, nous prenons une petite carte de la ville, puis on nous accompagne dans notre chambre...
Un dortoir à huit...
Plein, humide, chaud et puant.
Typiquement un dortoir masculin.
Je compare le prix que nous venons de payer avec le mail de confirmation et m'aperçoit que nous étions censé nous trouver dans une chambre partagée à trois ou quatre lits, un peu plus chère.
Je redescends à l'accueil pour expliquer la confusion et comprends que bien que notre réservation avait été confirmée, il n'y avait pas de place en chambre partagée et qu'on avait déjà été encaissé.
NOUS NOUS SOMMES FAIT TOURISTER !
Madame se contient, mais ça se voit clairement qu'elle n'est pas la plus heureuse du monde de la situation, surtout que la chambre est jonchée de cadavres de bière, et qu'un vieux solide est en train de cuver dans sa couche à 13h30, ce qui augure de bonnes soirées.
Se retrouver avec le double du monde prévu dans ce marécage de chambre ne l'enchante pas vraiment, et moi non plus. Et déjà, le séjour à Queenstown a perdu de sa saveur...
Nous retournons chercher nos affaires dans la voiture et jetons nos sacs dans la chambre pour aller en direction de la cuisine nous installer.
La cuisine est...intéressante. Je trouve un petit espace où poser nos sacs, et propose à Madame de prendre la voiture et d'aller se poser plus loin pour manger un bout et décompresser, en espérant trouver une place de parking en revenant près de l'auberge.
Devant un burger, je checke sur internet les autres auberges de Queenstown, espérant pouvoir rattraper la situation des deux jours. Quitte à se prendre une chambre à deux.
Toute la ville semble complète.
Ou excessivement chère.
J'attends 15h pour obtenir une réponse d'une auberge qui n'arrivera jamais.
Soudain, Madame sort de son téléphone une promo Booking sur un hôtel en plein centre-ville.
Après quelques instants de réflexion, et surtout aux vues du tarif promotionnel plus qu'intéressant, nous franchissons le pas.
Nous retournons à l'auberge, expliquer que ça ne va pas le faire, rendons la clé, et repartons avec nos affaires. Direction l'hôtel.
Ce dernier est en bord de lac. Dans la rue montante adjacente, je vois le parking de l'hôtel et m'y insère avant de me rendre compte que les barrières se sont refermées sur notre passage.
Tant pis, je pose la voiture sur la place numéro 23 (la Creuse, mon gars), et nous descendons de (très) nombreuses marches pour atteindre la réception.
J'ai mal !
Arrivés dans le hall... C'est pas tant un hôtel qu'un grand hôtel plutôt... Genre, nous ne sommes pas vraiment à notre place ici, elle avec son sarouel de hippie et moi avec mes chaussures trouées.
Qu'à cela ne tienne, autant y aller jusqu'au bout, nous approchons donc du comptoir. Pas de problème, nous étions bien attendus. Au détour de l'enregistrement, je mentionne le parking, qui est payant, pour savoir comment se passe le règlement.
Le règlement sera prélevé sur la note en partant, il n'y a qu'à laisser les clés de la voiture au valet...
Ah...
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Bien, bien, bien.
Je passe pour un blaireau en lui expliquant que j'ai piraté le parking en m'introduisant comme un voleur et lui laisse les clés.
Merde, les affaires sont toujours dans la voiture...
Je repasse pour un blaireau en lui expliquant que les bagages sont dans la voiture et qu'il me faut les clés. Sur ce, nous repartons chercher nos sacs en attendant qu'ils terminent de préparer la chambre.
À notre retour, je donne mes clés au valet et l'entend expliquer à son collègue qui cherche désespérément notre voiture devant l'entrée, que nous sommes des blaireaux et que la voiture est déjà là-haut.
Puis, nous nous installons sur l'un des canapés de l'entrée en attendant la clé de la chambre. À cet instant, tous les nouveaux arrivants de l'hôtel ont pris peur en voyant deux clochards affalés sur un canapé.
Dans un backpacker, avec une voiture de location, tu passes pour un bourgeois.
Dans un Plaza, avec des sacs à dos et un sarouel, tu passes pour un romano.
Le meilleur des deux mondes.
Finalement, la clé arrive et nous voilà projetés dans l'ascenseur pour atteindre notre chambre au troisième étage. Les couloirs sont immenses. C'en est limite flippant cet univers pour deux personnes qui ont fait Arts du spectacle.
Notre chambre est gigantesque, avec baignoire, (petit) balcon et tout le toutim.
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La tension du début d'après-midi redescend complètement et la journée étant plus qu'entamée, nous partons sur le bord du lac, prendre des photos et faire les boutiques. Faire les bourgeois pendant une journée avant la randonnée de demain.
Mais avant ça, on mange de la pâte à cookie, histoire d'entretenir notre diabète.
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Les trentenaires ont désormais besoin de leur petit confort.
P.A.
Playlist : Oldelaf - La tristitude
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onlynano87 · 7 years ago
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JOUR 8 / KEPLER TRACK (extrait)
Putain de bordel de merde.
J'ai mal.
Je suis réveillé à 6h45 ce matin par le téléphone de Madame qui entame le thème de Jurassic Park par John Williams. Il faut se lever, discrètement pour ne pas réveiller notre compagnonne italienne.
La maison dort encore lorsque nous prenons notre petit déjeuner devant la baie vitrée pour admirer le soleil qui commence tout juste à se lever.
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Le plan d'aujourd'hui, c'est une randonnée sur la Kepler Track, un tracé de soixante kilomètres à effectuer en quatre jours avec des huttes pour dormir à certains points du chemin. L'objectif est d'aller au plus près possible de la première hutte, Mt Luxmore Hut, et de faire demi-tour, étant donné que les places en huttes étaient toutes réservées depuis quelque temps, et qu'il était donc impossible de faire la randonnée complète. Nous lançons le chronomètre et faisons attention à l'heure, sachant pertinemment qu'il nous faudra arrêter avant d'atteindre la hutte, histoire de rentrer avant la nuit. Les panneaux indiquent six heures de marche jusqu'à l'objectif. Plus le retour, douze heures en tout, histoire d'être sûr.
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Nous définissons comme heure limite 14h grand maximum pour faire demi-tour, sachant qu'il est 8h30 au départ du parking.
La première étape se situe à trente minutes et donne sur la plage où l'on en profite pour prendre quelques photos.
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L'étape suivante se situe une heure plus loin et est le premier arrêt de la randonnée depuis le point de départ que nous avons choisi. Peu de campeurs installés ce matin (dont un tout nu), nous en profitons pour faire une pause fruits secs/déshydratés, histoire de se donner du courage pour la suite.
Il n'y a plus d'étape avant la hutte.
Par contre, un dénivelé de bâtard à travers la forêt.
On prend ce qu'on a...
J'ai mal...
Madame aussi en chie et le combat est autant mental que physique, surtout que nous avons pressés le pas lors des deux premières étapes, histoire de ne pas perdre de temps.
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Si je calcule bien, j'ai dû choir misérablement au moins trois fois, la faute à un placement de cheville douteux, et eu envie d'expulser mes céréales et mes tartines au moins cinq fois.
C'est beau la nature, ça fait du bien le grand air...
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Mon cul, oui.
En dépit de ces quelques difficultés, nous nous délectons du paysage, et en profitons pour faire quelques photos souvenirs...
Non, en vrai, on sue, on a mal, on s'arrête mille fois et on respire tels des chevaux asthmatiques bons pour l'abattoir.
En plus, on croise des gens qui descendent tous sourires. Connards !
Et on se fait doubler par Jean-Michel Randonnée, armé de ses doubles bâtons et de sa bonne humeur.
Personnellement, ma bouteille d'eau numéro une diminue pas mal et Madame me recommande de boire moins pour avoir une bouteille pleine pour le retour.
J'ai soif !
Au bout du bout, on se dit qu'il est hors de question de faire demi-tour avant midi au moins. Question d'honneur.
Midi arrive, la faim également, et nous sortons enfin de la forêt pour arriver directement en pleine montagne avec une vue dégagée de tous les côtés.
Ça valait la peine d'avoir galéré.
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Un coup d'œil sur mon GPS pour voir à quelle distance nous nous trouvons de la hutte, pour pouvoir se dire qu'on fait demi-tour sans regrets et...oh putain, plus que deux kilomètres !!!
Les vestes remises à cause du vent glacial, nous entamons la dernière distance, citant pêle-mêle nos plus belles répliques de Pékin Express.
On. L'a. Fait !!!
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Midi et demi et nous mangeons peinards notre pique-nique en dégustant également la vue du Fiordland.
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Un hélicoptère atterrit à trente mètres de nous pour y déposer trois personnes.
Petits joueurs.
Motivés, requinqués, et un peu gelés, nous décidons de repartir après trente minutes de pause bien méritée.
Madame en profite pour prendre toutes les photos qu'elle était bien trop crevée pour prendre à l'aller, et joyeusement, nous descendons.
Cette fois, c'est nous les connards qui sourions bêtement à tous les randonneurs qui grimpent.
Un prêté pour un vomi.
Nous croisons même notre voisine de chambre qui s'est lancée dans l'ascension.
La descente est longue, longue, longue...
Mais Madame m'a promis une pinte pour l'arrivée.
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Ça valait doublement le coup.
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Bilan : environ 28 km pour 6h30 de marche à la louche.
P.A.
Playlist - Gold - Un peu plus près des étoiles
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onlynano87 · 7 years ago
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JOUR 7 / BLUFF / TE ANAU
À Jean-Paul Martoni,
Ce matin, direction Bluff. Histoire de voir l'un des panneaux indicateurs les plus célèbres du monde. En même temps, il y a cinq ans, on avait fait un détour jusqu'à Cape Reinga, la pointe nord de l'île du Nord pour voir son panneau également.
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Nous nous trouvons donc à l'endroit le plus au sud de la Nouvelle Zélande (exception faite des îles Stewart). L'arrivée matinale nous permet d'esquiver les flots de touristes, visiblement pas encore levés. Faut bien que ça serve de se faire mal et pas dormir.
On enchaine avec une petite marche tranquille, histoire de monter jusque tout en haut du point de vue. Le panneau indique 1,5km pour deux heures de marche.
Une fois passé le questionnement sur le concordance des temps entre la distance et la durée, nous nous rendons vite compte que, d'une, faut pas trop ouvrir sa gueule et de deux, faut faire confiance aux panneaux.
Une montée forestière niveau chocolat à cuisiner (95%). La fraîcheur aidant, une fois n'est pas coutume, c'est Madame qui en chie allègrement de l'ascension. Je me permets alors tout bonnement de me gausser de cette mise en difficulté, alors que personnellement je trouve sur cela passe crême comme on dit.
Quel taquin !
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Fatalement, le plaisanterie n'est pas du goût de tout le monde et je n'aurai donc que très peu de documents visuels pour étayer cette anecdote...
Arrivés au sommet, l'instant photo continue, malgré le froid qui se fait de plus en plus présent.
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La redescente se passe plus en douceur, en dépit de ces foutus marches d'escalier de cinquante centimètres d'épaisseur et nous regagnons, par la côte cette fois, le parking gangréné de touristes.
Nous nous jetons dans notre magnifique voiture, que nous avons décidé de baptiser Sam Gamegie - parce qu'elle nous mènera à destination en toute sécurité ! - et nous partons pour deux heures de route en direction de Te Anau.
Le GPS ayant décidé de nous faire esquiver les axes principaux, nous errons longuement le long des routes agricoles, toutes plus plates et plus désertes les unes que les autres.
Pendant longtemps.
Très longtemps.
Trop longtemps pour le réservoir d'essence ?
À jauge moins zéro virgule une, nous trouvons enfin un village pour pouvoir faire le plein et manger un bout, histoire d'éviter le sommeil qui guette.
La vendeuse ayant décidé qu'une portion de frites large se devait d'être servie dans l'équivalent d'un sac à pain et agrémentées d'un kilo de sel, je suis honoré de vous annoncer que j'ai définitivement décidé de ne plus m'approcher de ce type de plat.
La tension et le cholestérol au beau fixe, nous repartons pour pénétrer dans le Fiordland où les montagnes majestueuses nous cueillent dès notre arrivée.
Madame manque de nous foutre au fossé en reluquant un peu trop longuement le paysage, ce qui aurait limite pu être excusé, bien que, pour citer Hénock Cortès, "j'aime trop la vie".
Nous arrivons chez Rosie, notre backpacker à Te Anau.
C'est la maison !
Pour la première fois du voyage, nous ne sommes pas dans une usine à backpacker. C'est une maison familiale tranquille, assez petite et complètement chaleureuse. Tellement à l'aise et restants pour deux nuits, nous en profitons pour faire une machine, histoire d'éviter que nos sacs ne soient trop imprégnés.
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Autour d'un café/thé dans le jardin, nous profitons du soleil et de la vue avant de partir demain faire un bout de la Kepler Track, entre six et dix heures de marche selon le tracé.
Non mais elle bluffe sûrement hein...
(BAM ! Épanadiplose)
P.A.
Playlist : Wet Wet Wet - Love is all around
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