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[amdisasterami]

Death asked me to join him for dinner

so I slipped into my favorite black dress

that I had been saving for a special occasion

and let him walk me to our candlelit tryst.

He ordered a ribeye, extra rare

I ordered two desserts and red wine

and then I sipped

and wondered

why he looked so familiar

and smelled like earth and memory.

He felt like a place both faraway

and deep within my body

A place that whispers to me

on the crisp autumn breeze

along the liminal edges of dusk and dawn

somewhere between dancing

and stillness.

He looked at me

with the endless night sky in his eyes

and asked

‘Did you live your life, my love?’

As I swirled my wine in its glass

I wondered If I understood the thread I wove into the greater fabric

If I loved in a way that was deep and freeing

If I let pain and grief carve me into something more grateful

If I made enough space to be in awe that flowers exist

and take the time to watch the honeybees

drink their sweet nectar

I wondered what the riddles of regret and longing

had taught me

and if I realized just how

beautiful and insignificant and monstrous and small we are

for the brief moment that we are here

before we all melt back down

into ancestors of the land.

Death watched me lick buttercream from my fingers

As he leaned in close and said

‘My darling, it’s time.’

So I slipped my hand into his

as he slowly walked me home.

I took a deep breath as he leaned in close

for the long kiss goodnight

and I felt a soft laugh leave my lips

as his mouth met mine

because I never could resist a man

with the lust for my soul in his eyes

and a kiss that makes my heart stop.

~ Gina Puorro: www.ginapuorro.com

Author's note: A playful love poem to Death, because I want to remember to relate to it as a part of life, and in ways that exist outside of violence and brutality.

[Photo: Kurt Markus for Vogue]

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[amdisasterami]

Et lui...aujourd'hui ça fait 25 ans qu'il est mort. Jour pour jour 25 ans putain. Je sais pas comment font les deux autres mais moi j'arrive pas à gérer, j'arrive pas à avoir foi en l'avenir, à lui pardonner. La blessure est toujours vive, la plaie comme à vif. J'ai zéro confiance en les autres, impression que c'est toujours chacun pour sa gueule de toutes. Et puis cette sale impression d'avoir tout foiré mais aux yeux des autres c'est pas flagrant. Je sais pas ce que je veux putain. Lui dont M. m'a dit que si, bien sûr il était fier de moi, des notes...Tu parles des notes. Je sais bien moi qu'il me trouvait moche, qu'on était hyper différents, qu'il me trouvait trop trouillarde, pas assez sportive, un rat de bibliothèque hideux. En plus je ne le soutenais pas, j'aurai dû j'imagine le défendre quand il lui faisait des coccards. Mon frère par contre, c'était sa fierté. C'est le seul qui s'en est sorti pas trop mal d'ailleurs, faut croire que ça aide d'avoir un paternel soutenant et fier de toi. Ça doit être chouette de se sentir aimé.

[amdisasterami]

5 février 2024. Qui panique ? Est-ce que c'est de l'angoisse ou juste une terreur absolue que ça n'aille plus que de pire en pire ? J'avoue que l'espoir est mince, j'ai du mal à me convaincre que la situation puisse s'arranger. Et quoi, si elle ne peut plus le faire par elle-même, on arrête l'aide ? On coupe la manivelle ? Mais elle va juste se dégrader alors ? Comment on est supposés accepter ça ? Comment je peux lui pardonner de nous laisser quand elle n'est pas vraiment capable de penser parce que sans ce putain de masque elle se dégrade déjà ? Combien de fois on peut perdre quelqu'un dans une vie ? J'ai l'impression qu'elle m'a abandonné tellement de fois...Qu'elle s'en fout en fait, elle a pas pu faire ce qu'elle voulait, elle a toujours dit que je lui avais volé sa beauté, son talent...Genre j'aurai tout pris, ce serait ma faute. Ma faute tout. La faute à la chiante. La chiante qui lâche tout du coup, à quoi bon, là vraiment, de guerre lasse je dépose les armes, venez m'achevez, ce sera chose facile.

[amdisasterami]

28 décembre 2022

Il parait que quand une personne pleure, si la première larme vient de l’œil droit, c'est lié à la joie; si elle vient de l’œil gauche, c'est de la douleur. Si ce sont les deux yeux, c'est de la frustration.

Je pleure toujours de l'œil gauche en premier.

[amdisasterami]

J’aime marcher le nez en l’air. J’aime les murmurations d’étourneaux. J’aime la mer quand il fait gris, j’aime prendre le temps quand je suis en vacances. Je ne veux plus me retrouver à marcher 15m derrière quelqu’un parce qu’il ne sait pas prendre le temps de vivre. J’aime les câlins, j’adore les matins où l’on se presse contre l’autre, peau contre peau. J’aime quand on prend le temps, on a si peu de temps, tout file tout le temps à 200 à l’heure, je ne veux pas avoir la tête dans le guidon et passer à coté de quelqu’un d’autre. Se regarder, prendre le temps d’apprivoiser son souffle, découvrir les moindres détails, ce grain de beauté, là, la forme de son épaule, chuchoter dans son oreille, effleurer sa joue…se raconter des secrets, se découvrir… Je veux d’abord m’appartenir à moi avant « d’appartenir » à un autre.

Reprendre la base. Je suis née un 26, je trouve que c'est une jolie date de naissance je trouve. Je suis brune aux yeux verts, on m’a souvent dit que j’avais le type méditerranéen, espagnole. Ma mère a posé pour un photographe quand elle était plus jeune. Elle dessinait très bien. Plus jeune, elle disait parfois que je lui avais volé son talent. Moi j’aimais tout ce qu’elle faisait, c’est une artiste, j’étais fière.

Fast forward. Je pèse 59kg depuis hier. J’ai repris du poids. C’est bien je pense même si ma premiere réaction a été merde. Mais c’est bien, c’est mieux. Je dois reprendre du poil de la bête.

Je veux laisser s’essouffler la colère, juste être bien, là pour les gens que j’aime. Je veux arrêter d’être toujours à 100 à l’heure, à ne pas savoir vivre…à être stressée et triste parce que je passe à coté de la vie et des moments importants. J. a déjà 3 ans…J’ai perdu presque 2 ans à déprimer. Et meme pas à déprimer pour Y., à déprimer de ma solitude, du fait que les gens me manquent…que maman me manque…que je me sens nulle…alors qu’elle est là, qu’il y a encore du temps, et je ne suis pas nulle, mais il faut que je sois plus organisée.

Je veux réussir à prendre le temps. Je veux gagner assez d’argent pour avoir le temps de vivre. Et ben c’est pas gagné d’avance, mais fuck it, en 2023 j’essaye.

24 décembre 2022, passé de 30 minutes

[amdisasterami]

En ce moment je pleure beaucoup.

Je pleure parce que je suis fatiguée, parce que je me sens impuissante. Je pleure des années perdues, du gâchis. Je pleure aussi parce que je suis en colère et par moment je voudrais juste pouvoir m’effacer, disparaitre complètement. Alors j’essaye d’être plus patiente, de donner de mon temps, de ne pas lui en vouloir. Elle ne demande rien. C’est juste moi qui me sens coupable si je ne viens pas. Je devrai être plus patiente, plus gentille. Moins me plaindre de mon petit sort. Prendre sur moi. Me dire que non, c’est pas grave. C’est pas *si* grave. Certains doivent s’occuper d’un parent qui les a complètement oublié. D’autres, d’un parent qui est incapable de se lever seul, de se laver seul, aller aux toilettes seuls. On n’entend jamais ces gens-là, ils n’ont pas le temps de se plaindre, ils survivent parfois eux-aussi. Le nom est plutôt joli, on les appelle les aidants. Ils comblent ce vide intersidéral entre la retraite et la maison de retraite. Entre l’hôpital et l’hospice. Ils comblent ce que notre système public ne prend plus en charge. Ce laps de temps où vous êtes trop abimés pour être fonctionnels mais pas assez décatis pour être pris en charge.

Ça me donne le vertige, c’est comme un désastre annoncé…tous ces gens démunis…L’hôpital public qui lutte, les déserts médicaux où vieillir seul est compliqué. Comment se soigner décemment. Comment vivre décemment quand on n’est pas/plus capable de le faire seul ?

J’essaye de me rappeler des bons moments. De profiter de ceux qui passent. D’être là. Mais ça m’est difficile ces derniers temps…D’être *là*. De pouvoir être au monde suffisamment pour prendre le temps d’écouter. Pour prendre le temps de voir. Pour ne pas me laisser dépasser par la colère ou un sentiment vif d’infériorité. J’ai tellement l’impression d’avoir échoué. 

23 décembre 2022 de nouveau dans la chambre d'ado - 21h50

Elle a mangé tous les gummies en 2 jours je pense...

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On est le 16 décembre 2022 et il est 22h41

Je suis dans ma chambre d'ado, ma mère en dessous, et depuis le dernier post de ce tumblr, 6 ans se sont écoulés déjà. C'est passé en un souffle, c'est dingue. Et je relis, et les mêmes travers...Un gars bien, deux gars bien...et moi perdue entre le burnout et les soucis de la madre à aider. Est ce que je l'aide pour ne pas voir ma vie en vrac ? Est ce que je garderai pas un peu la tete dans le guidon pour ne pas prendre de décisions au final...J'voudrais tellement fuir. Plus me stresser pour les finances, le raisonnable. J'ai envie de vivre une vie de folie et j'ose à peine sortir de chez moi seule putain...J'ai besoin qu'on m'aide, j'ai envie de hurler parfois. D'ailleurs je hurle des fois quand j'emprunte sa bagnole, je roule et sur les routes un peu désertes je cris aussi fort que je peux, à m'en faire péter les cordes vocales. Je cris ma colère, la relation de 2 ans qui s'est cassée la gueule parce qu'il n'etait pas pret à s'engager, Y, il était paumé Y. Et petit. Et il commencait à etre chauve. Pathétique fan de foot en plus...Un taf de bureau gris beige à gérer de sombres histoires de climatisations d'entreprises...Franchement...Qu'est ce que j'ai foutu pendant plus de 700 jours avec ce connard ? ... Il me faut un plan je crois. Le plan commence par : changer tout, ville, look, entourage. Ça va être un nettoyage sévère 2023, marre des choix minables, on va essayer de demander à l'univers mieux.

Je lui ai acheté des gummies aux vitamines pour lui faire plaisir, elle m'en avait parlé. J'en ai vu à la pharmacie, elles sont sans sucre, sans danger du coup. J'espère qu'elle respectera la posologie...2 par jour, être raisonnable, juste 2 par jour. Lui faire confiance.

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On est le 9 janvier 2016

Quelques jours triste.

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Comme on tombe d'une chaise

Ça m'est arrivé une fois, de tomber amoureuse. Je crois que je ne me suis pas encore relev��e. Je n'ai plus recroisé personne qui m'a fait un effet comme ça. C'est comme foutu à l'intérieur, j'arrive pas à me dire que ça peut se reproduire. En deux ans, pas de coeur battant. Pas de sentiments. Rien.

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Unblock

Des jours, je me dis que je suis quand meme super douee pour l'automutilation mentale. Aller, de tout ce qu'il y a à checker sur internet, pourquoi faire facebook-débloquer personne - aller sur sa page. Pour voir qu'il est bel et bien tombé «amoureux» … et moi avec cette phrase qui me reste en tête : pourquoi elle et pas moi, pourquoi elle et pas moi…

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Besoin d'Air

Oula j'étouffe. J'ai peur que ce soit le cas partout. Je suis à l'autre bout de la terre et j'ai envie de pleurer parce que j'ai pas de bébé. Parce que je sens une distance qui s'allonge avec mes amies mamans. Parce qu'on aura pas les mêmes expériences au même moment. Nos enfants grandiront en décalé….si j'en ai. Parce que je suis incomplète, que j'ai peur de me casser en devenant maman moi. Parce que j'ai peur de m'engager moi. Parce que je fuis même les gentils. J'peux pas m'empêcher de penser au moment où ça deviendra serieux, genre maison serieux, genre bebe serieux. Et moi j'ai un bagage familial franchement lourd de post partum et dépression à répétition. Et ça ne passe pas. J'ai juste envie que ça s'arrête…comment j'aurai la force de trouver un boulot ? Je réussis a peine à passer une journée… je suis tellement fatiguée. Ça semble facile pour les autres…j'aimerai que ce soit facile.

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Caddy.

Je me sens seule.

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J'en suis à un point où je ne sais pas si les hommes me regardent parce qu'ils me trouvent belle ou s'ils le font parce que mes cernes sont impressionnantes.

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D'habitude j'aime pas l'odeur des autres. Mais la tienne, si. Même le matin. Même quand t'oses a peine respirer. D'habitude je tombe pas amoureuse. Je fuis. Mais quand je t'ai rencontré, je suis revenue sur mes pas. J'aime pas les habitudes, j'aime pas avoir tout ces doutes des qu'une relation sérieuse se profile. Ça me rend folle. Je sais juste que je dois partir, parce que si je reste je vais me tuer. Je ne supporte plus ces journées trop longues, vides, sans but, sans vie, sans projets. J'ai envie d'un truc fou, j'ai envie de rencontrer tout ce monde, de les trouver ces gens qui me manquent …

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On est le 12 novembre, passé d'01h04

J'ai pas d'âme soeur. J'ai pas de travail. J'ai pas d'espoir. Ma meilleure amie a eu un bébé hier. Mon autre meilleure amie est partie vivre ses rêves a l'autre bout de la planète. Et moi je suis là, comme une débile, à pas oser booker des billets d'avion. J'ai quitté le gars, j'ai declaré mon independance, et j'suis là, comme une conne sur le départ mais sans partir. Une biche dans les phares d'une voiture de course. Pas de temps. Pas de courage. J'ai peur. Je suis fatiguée. J'ai plus ou moins envie de mourir depuis 10 jours. Vraiment. J'ai envie que ça passe mais la ça va pas fort.

[amdisasterami]

On est le 9 novembre

J'ai peur de l'ennui à deux. J'ai peur que tu réalises que je ne suis pas aussi fascinante que tu ne le pense. J'ai peur de me lasser. J'ai peur de me sentir prisonnière. J'ai peur d'être a un point de ma vie ou les choses se répètent, j'ai peur d'avoir envie de couper court à la boucle infernale. J'ai peur d'être incapable d'être heureuse. Un jour tu voudra des enfants, et moi j'ai peur de ne pas être capable d'être maman, parce que la mienne n'était pas la souvent. J'ai peur de me retrouver à faire la popote tout les jours, à faire la lessive, le ménage pour tout le monde. J'ai peur d'être en couple. Ça me terrifie. Je ne serai pas une bonne mère au foyer je crois, besoin d'espace, besoin d'air.

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On est le 6 novembre 2016, 2h48.

J'aimerai trouver les mots qu'il faut dire pour que tu ne sois pas triste. Je n'aime pas te savoir triste. Et je ne veux pas mentir. J'ai ete plein de fois à ta place, l'amoureuse qui se plierait en douze-mille si ça pouvait faire revenir l'autre. est ce ça marche ? Je suis déjà restée longtemps auprès de quelqu'un comme ça, a me dire que j'étais triste seule ou accompagnée et que lui il était triste si je cessais de l'accompagner..alors autant rester ? Et ça a duré 10 ans, passés comme dans un rêve. Tu coupes les ponts, c'était sain, pour te protéger, j'ai vraiment pensé que c'était une bonne idée, pour t'aider à passer à autre chose. Puis tu reviens. Moi je ne veux pas donner de faux espoirs, je ne veux pas donner d'espoir. Je ne veux pas non plus te blesser. Seulement je dois penser à où je veux aller et ce n'est pas ici. Et je ne souhaite pas qu'on m'accompagne. Et je suis dure, et j'en suis désolée, mais j'ai toujours été dure au mal, faible du coeur et sentimentalisme, mais déterminée et froide quand je sais ou je veux aller. Alors non, je ne peux pas te dire que je reviendrai. Et même si je revenais, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de reprendre quelque chose tout les deux. J'ai besoin de quelqu'un qui ne se questionne pas toutes les deux minutes sur qui il est, et comment il doit être avec moi. J'ai besoin de quelqu'un d'entier, qui se connaisse. J'ai assez passé du temps à faire ce travail pour moi, je ne peux pas faire ça pour un autre, désolée. Vois le monde, fais les choses pour toi, mais ne fais pas en fonction de moi, c'est du temps perdu.